La Couronne de Cuivre

Temple de Kossuth



Le temple de Kossuth est à l’écart des autres édifices religieux mais se mêle mal aux habitations avoisinantes. A l’allure, ce bâtiment semble aussi fonctionnel qu’une caserne, son aspect est des plus sobre et l’on se demande en premier lieu s’il espère attirer l’œil par sa taille ou le dissuader par son austérité.

Le temple est d’un blanc immaculé formé par d’immenses blocs de roc semblant venir directement de la carrière. Posé les uns sur les autres, aucun interstice n’est visible et l’édifice paraît absolument hermétique. Pour la forme, on aperçoit en premier lieu une façade triangulaire dont le toit pierreux à 90° descend jusqu’au sol. Les proportions extérieures sont d’environ 80 mètres de long, 40 mètres de large et une hauteur jusqu’à son sommet de 20 mètres.

Une seule chose trahit la nette conformité de l’ensemble. De son gigantesque toit, couvrant l’intégralité de l’édifice, s’élèvent quatre fines cheminées élancées vers le ciel, grandes d’au moins 5 mètres chacune. A leur terminaison, sont représentées des gueules de créatures draconiques dont les détails sont difficilement discernables depuis le sol. Cependant un examen plus approfondi révèle une peau écailleuse non-faîte de pierre mais d’un métal expliquant les irréguliers reflets du soleil éblouissant les passants, une crinière finement sculptée représentant des flammes et enfin une exhalaison de fumée blanche s’échappant des gueules ouvertes.

Sur la paroi principale, une double porte démesurée repose sur des gonds tout aussi titanesques. Et en s’approchant, la seule ornementation du temple est visible, juste au-dessus de la porte, une écriture sculptée dans la pierre :

« Les portes du Domaine de Kossuth sont ouvertes à ceux qui ont la force de les pousser …»

Chaque visiteur doit donc mobiliser sa force et pousser l’un des battants fabriqué dans un métal uni et sans fioriture pour pénétrer l’endroit sacré. Et quelle que soit l’énergie utilisée, la porte se referme d’elle-même avec une fluidité irréelle, rappelant à quelle point la vigueur mortelle est misérable, imposant à tous mortels une humilité de circonstances en un tel lieu.

Une fois à l’intérieur, le bruit incessant de la ville cesse et une ambiance monastique s’impose rapidement au visiteur. Une semi-obscurité seulement troublée par de multiples torches et braseros donne un rassurant anonymat en même temps qu’une inquiétante atmosphère due aux ombres tremblotantes projetées sur toutes les parois.

Mis à part quelques autres adeptes du feu, rares en cette cité de Mélandis, d’autres visiteurs arpentent, non pas les larges dalles du temples, mais les hauteurs, volant à quelques mètres de haut, surveillant d’un regard extra planaire, les mortels implorant sans cesse pour puissance et miséricorde. Deux élémentaires de feu occupent le temple et observent, peut être sondent, les nouveaux venus...

Toute l’étendue du temple est vide et seule l’ombre omniprésente permet une certaine discrétion. Mais n'ayez pas peur... ici l'existance prend toute sa dimension. Rappelez vous que douleur et souffrance sont les informations de la vie.

Alundra Glodar du clan des Glodar officie certains jours. Dans une toge blanche ornée de flammes, elle répéte les psaumes de vénération et les chants de gloire à la vie et à la mort.

Et peut être, si vous le demandez, apprendrez vous la philosophie,la théologie et le Grand Combat de Kossuth pour le renouveau dans la destruction... La religion de Kossuth Sur le plan de la puissance pure, le dieu du Feu est considéré comme un dieu majeure sur un pied d’égalité avec Kelemvor, Mystra, Tyr et bien sûr Talos.

Historique

Au début du multivers, était une créature gigantesque formée de flamme nommée Kossuth. On ignore si cette créature est la même que le Dieu du plan élémentaire du feu ou son successeur. Mais partout, tous s’accorde sur le fait que tous ses pouvoirs lui valaient sans conteste la place de Dieu du Feu, puissant parmi les immortels.

La première apparition de Kossuth sur Toril est en –450, où un sorcier lui demanda de détruire une armée ennemie. D’un souffle, d’un regard, d’une pensée, la horde guerrière fut balayée, ravagée par le feu primordial. Par sa volonté, Kossuth imposa ensuite à l’arrogant mage qui l’avait invoqué de briser ce sortilège. La conscience toute puissante de l’être immortel écrasa celle du sorcier et Kossuth brûla la ville de l'infortuné.

Les flammes de sa colère durèrent plusieurs décennie, mais depuis ce jour, Kossuth garde un œil sur ce monde qui ne l’avait jamais intéressé auparavant. Un monde en stagnation, un monde en perdition : c’était la conclusion de l'être omniscient. Alors Kossuth décida d’embrasser Toril et de l’embraser de sa passion. Plus rien ne serait comme avant : tout doit évoluer et il serait le moteur de cette évolution.

Il s’impliqua alors et intervint par exemple dans la Guerre des Salamandres, empêchant une débâcle de Thay. Kossuth intervient peu avec les autres Dieux inférieurs, même si Moradin ou Gond vivent grâce au feu qu’il met dans leur forge. Il méprise évidemment Istishia, le vil roi des Elémentaires d’eau, et se méfie des autres élémentaires.

La religion

L’église de Kossuth reste assez mystérieuse, mais elle accueille avec intérêt les nouveaux aspirants. Les plus cyniques feront remarquer le grand nombre de morts parmi les jeunes clercs, prouvant une nouvelle foi que le feu est aussi dangereux qu’il est puissant. La plupart des serviteurs humains de Kossuth sont soit des mages avides de son savoir soit des guerriers avides de sa puissance. Mais tous œuvrent pour sa gloire et son objectif : redonner à la vie son vrai prix, celui de la souffrance. En effet, on ne peut aimer la vie si on ne connait pas son pendant.

Alignement : tous disponibles


Sphères d'influence:

Les domaines incontestés de Kossuth sont : la Destruction, le Feu, le Renouveau, la Souffrance, la Purification, les Incendies et les Elémentaux de Feu.



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description tirée et déformée à partir d'ici

Un jour de prière

Le silence régnait en maître dans le temple quand Alundra annonça du fond du bâtiment que la prière quotidienne serait célébrée par elle même. Peu à peu, elle sortit de l’ombre et déclama d’une voix forte emplissant tout l’espace.

Cette voix résonnait autant dans le temple que dans les têtes, une voix qui pénétrait les esprits autant que les cœurs, une voix qui envahissait chaque parcelle des hommes et se retirait, disparaissant au profit d’un sentiment de toute puissance et de communion.

Lorsque Alundra priait dans son temple, elle laissait seulement dans les mémoires cette sensation de sécurité et de foi. Peu retenait sa voix mais personne n’oubliait son assurance et cette conviction donnant l’impression de pouvoir déplacer des montagnes : Tel était les résultats d'une foi à toute épreuve, une foi inébranlable.

Le dérouelement suivait très souvent le même rituel. Lorsque le silence s’était imposé dans le temple, elle apparaissait et signalait qu’elle allait faire la prière. Alors, un élémental se jetait sur elle et restait positionné à l’endroit où elle se tenait et la suivait partout où elle se déplaçait.

Voir cette femme auréolée de feu dans ce lieu si sombre était un spectacle terrifiant et magnifique à la fois. Elle déambulait d’un pas assuré et calme, brûlant comme un luménien les dimanches de fête Mélandienne.
Fixer l’oratrice était chose difficile, s’en rapprocher, chose plus difficile encore, mais ce spectacle fascinait.

Elle marchait à travers le temple, prenant le temps de sonder tous les spectateurs, les regardant jusqu’à la gêne, leur faisant goûter la chaleur de son feu, testant leur foi par leur courage face aux flammes.

Quand la prière était terminée, elle repartait d’un pas lent dans les profondeurs du temple, l’élémental réintégrant son espace près du plafond, Alundra replongeait dans l’ombre dans un silence irréel.

Seule restait une impression onirique de perception divine. La vision d’un avenir radieux et servile. La jouissance dans la servitude. La douleur dans la désobéissance mais surtout :

La puissance dans la main du serviteur et le serviteur dans l'oeil de Kossuth.

[QUETE : TEMPLE DES RICHESSES]

Eldora venait de quitter la Grande Bibliothèque et comme elle n'avait aucune idée de ce qu'elle aurait pu faire maintenant, elle décida d'aller retrouver Alundra au Temple de Kossuth, comme elle le lui avait dit.

La jeune femme n'entra cependant pas dans le Temple, elle préféra attendre à l'extèrieur, se camouflant dans l'ombre d'un coin ou elle pourrait observer les passants.

[QUETE : le temple des richesses]


Eldora attendait toujours devant le Temple. Rien de bien passionnant pour l'instant. Soudain elle entendit un grand cri et un claquement de fouet. Elle tourna les yeux vers le bruit et vit une scène plutôt banale. un gobelin, les chevilles etles poignées liés par des chaines était recroquevillé sur le sol et gémissait. Au dessus de lui, un homme corpulent le crâne rasé, tenait un fouet à la main. il était tout rouge et hurlait sur son esclave :

" Satané créature, tu va avancer oui ! c'est quoi ces inepties comme quoi tu te refuses à passer devant le temple du Maudit ! Que ta religion et tes convictions t'en empèche ! C'est du n'importe quoi ! j'vais t'apprendre moi !"

et les coups de fouets retentirent de plus belle. Eldora nota qu'à part le Temple d'Alundra, il n'y avait rien d'autres que de vieilles bâtisses rabougries.

[QUETE : le temple des richesses]

Ce genre de scènes banales pouvaient s'observer cotidiennement dans la Cité de Melandis et Eldora faillit en détourner son attention. Mais une partie de ce qu'avait dit l'esclavagiste lui revint à l'esprit: "le temple du Maudit" ?

Elle ne s'y connaissait pas tellment en réligion, mais elle n'avait connaissance d'aucun Dieu "officiel" de Melandis qui se fase appeler ainsi...

Elle est toujours dans l'ombre, et l'esclavagiste ne l'avait donc pas vu, elle profita de cet avantage pour le contourner et passer derrière lui.

Puis elle s'avança, sorti son cimeterre et assena un grand coup sur la nuque de l'homme avec la poignée de l'arme.
L'homme avait une corpulence très importante, mais la force du démon était en elle et il s'affaissa aussitôt sous le coup.

Eldora s'adressa alors au Gobelin.

- Si tu veux vivre et éviter la vengeance de dieu maudit, je te conseille de me suivre.

Le Gobelin ne sembla pas hésiter longtemps avant de suivre Eldore qui l'emmena vers les bâtisse délabrée qui entouraient le Temple. Ils entrairent dans l'une d'elle qui semblait abondonnée, ils seraient ainsi plus tranquille pour discuter.

Eldora se glissa le long d'un mur et s'installa comme si elle avait oublié le Gobelin qui était resté au milieu de la pièce et n'osé pas bouger. Au bout d'un moment elle parla enfin et lui demanda sans même prendre la peine de le regarder:

- Parle moi de ce Temple du Maudit et dit moi pourquoi tu ne veut pas t'en approcher.

[QUETE : le temple des richesses]

Le gobelin appeuré regarda avec de grands yeux Eldora. Il commença à baragouiner en Gobelin, une langue rapeuse et gargouillesque... :notme2:

Au regard assassin que lui lança la jeune femme il reprit en commun :

" Kossuth est le Maudit, hai par notre Père Ishtitia, c'est un affront que ce temple exciste ici.. il devrait être détruit"

[QUETE : le temple des richesses]


- Tient... moi qui croyait qu'il parlait plutôt d'Ishtitia...

Pensa Eldora en souriant de d'elle-même.

- Comme quoi, il ne faut jamais tirer de conclusion trop attive.

Mais au plus profond d'elle même, la voleuse se demandais surtout si elle avait bien fait de se lancer dans cette aventure.
Car finalement il semblait exister entre Kossuth et Ishtitia une haine bien plus profonde qu'elle ne semblait être en apparence.
Il n'était peut être pas seulement question d'éliminer un simple rival du Seigneur des flammes...

- Petit Gobelin, tu as de la chance aujourd'hui, tu n'auras pas besoin de te rendre dans le temple du Maudit. Car Ishtitia a d'autres projets pour toi. Il veut que moi, son... serviteur?... aille à son temple sans délais.
Tu vas donc nous servir de Guide. A moi, et aussi à une personne qui nous rejoindra d'ici peu et qui va être ravie de savoir la manière dont tu nomme son Maître... Ishtitia, bien sûr. D'ailleur, dès que tu nous auras conduit au Temple, je suis sûr qu'elle te récompensera... à sa manière!

Eldora sourit malicieusement au Gobelin qui semblait avoir un mal fou à comprendre ce qu'elle racontait. Elle se leva et se dirigea vers la porte.

- Je vais surveiller son arrivé, d'ici je devrais la voir.

Mais en attendant, saurais-tu par hasard pourquoi on voulait t'emmener de force dans le Temple du Maudit?

[QUETE : Le temple des richesses]

Le gobelin regarda Eldora d'un air d'imcompréhension.


" Maîtresse, on ne voulait pas m'ammener au temple du maudit. J'ai été capturé il y a deux lunaisons non loin de nos terres forestières et j'ai été vendu comme esclave. Ce gros pourceau me rammenait chez lui. La vue du signe du maudit m'a fait paniqué ce qui m'a vallu une sacrée raclée. Ensuite vous connaissez la suite..."


Le gobelin parlait d'une voix absente. Ses yeux n'arrétait pas de rouler. Il cherchait un moyen désespéré pour s'enfuir. Il ne faisait pas confiance à cette guerrière si défigurée. Son visage était effrayant... Même pour les standards gobelins.

[temple des richesses]

Alundra arriva enfin au temple. Elle laissa un sourire éclaircir son visage habituellement fermé. D’un geste brusque, elle poussa les portes et rentra dans le temple presque vide. Quelques flammes de braseros s’agitèrent violemment sous l’effet du courant d’air mais le c'est tout ce qui vint rompre le calme respectueux du lieu saint.

Elle inspira profondémment, visiblement à l'aise dans cet endroit. Elle se ressourçait. Elle repensa alors à ce qui venait de se passer chez les dragons.

Avait elle bien répondu? Elle doutait maintenant.
Avait elle suffisament montrer sa foi et avait elle réussi à convaincre? Le remord de ne pas avoir assez bien agi la taraudait. Elle fut saisie d'un grand besoin de confession.

Elle se jeta alors au sol de manière ostentatoire. Elle resta un moment à quatre pattes, puis releva la tête. Elle pria alors, mi chantant, mi implorant...

« Ô Kossuth, avant longtemps tes ennemis vont brûler
Regarde moi car tout ce que je fais, c’est pour t’exaucer
Par mon sang et mon épée sanctifiée
Je te donne vie et âme, mort et amour



...



Vie, âme, mort et amour.

Langue de feu dans mes rêves
Douleur quand tu me touches
Amour, toujours et encore
Un plaisir exquis de m’offrir

Ta caresse met mon âme à nue
Ton baiser m’offre les clefs, gardienne
Tes mots doux font de moi une reine,
Tes coups me tuent et me torturent, je te rejoins, déesse…

J’aspire à être là où tu es, mon Eden
Te rejoindre en ton domaine, par tout chemin
Le tien sera le mien, ton désir est mon plaisir
Et l’amour mon lien

Laisse moi être ta servante, comme toute autre
Je veux ta force dans mon cœur
Ta douceur dans mon corps,
Ta puissance dans ma main, et moi dans ton œil.

Ô Kossuth, avant longtemps, tes ennemis vont brûler »
:fleur:
Et Alundra resta dans cette position prostrée, immobile devant l'effarement de ceux qui étaient présent.

[QUETE : le temple des richesses]


Eldora avait vu passer la servante de Kossuth, mais celle-ci était entrée deirectement dans le temple, et ce avant même qu'Eldora ait eu le temps de la héler.

Sur le coup, elle décida d'attendre qu'alundra ressorte, mais au bout de plusieurs minutes d'attentes et voyant que la paladine ne revenait pas, elle décida de la suivre à l'intérrieure du Temple.

La guerrière jeta un oeil sur le gobelin, ne sachant que faire de lui. Il était hors de question de quitter la batîsse en sa compagnie, son ancien maître était peut être encore dans les parages. Mais en même temps elle ne pouvait risquer de le laisser seul ici, il était évident que le Gobelin térrorisé ne manquerait pas de s'enfuir.

Finalement, elle se releva et se dirigea verse lui, décidée. Avant qu'il n'ait le temps de protester, elle lui avait assené un grand coup derrière la nuque et le Gobelin était tombé dans l'inconscience.

Elle ne pris pas la peine de le ligoter, ne pensant pas en avoir pour longtemps.

Eldora quitta alors la ruine dans laquelle elle s'était cachée est entra dans le temple après en avoir gravi les marches.

Quand elle aperçut Alundra dans sa position de prostration, elle se dit finalement qu'il valait peut être mieux ne pas la déranger. Et elle attendit juste derrière la servante de Kossuth qu'elle ai terminé.

[temple des richesses]

Alundra se releva finalement et, jetant un regard circulaire, posa finalement les yeux sur Eldora. Elle sourit.

« Ravie que vous soyez revenue, j’ai enfin terminé cette épuisante conversation avec les dragons du quartier noble. J’espère ne pas vous avoir fait attendre trop longtemps.
Ils m’ont fatiguée mais m’ont aussi apporté un certain nombre d’éléments.

Je me souviens d’une direction à prendre, le nord ouest à travers la forêt, maigre piste mais nous ferons avec…

Ils ont également parlé d’une défense protégeant le temple, mais aux dires des dragons elles seraient destinées uniquement à des groupes importants. Des fosses par exemple.

Il y aura aussi des gardiens du temple apparemment. Mais je ne crains pas les protecteurs d’Istishia.

Je crois aussi qu’il existe aussi des peuplades gobelinoides dans le coin. Peut être pourront ils nous servir à quelque chose…

Enfin, une information intéressante est la présence d’un tunnel de secours. Evidemment, dans mon esprit ce tunnel ne leur sera d’aucun secours et risque d’être leur perte. »

Alundra regarda Eldora avec satisfaction, un sourire mauvais non dissimulé ornait son visage.

« As-tu trouvé d’autres informations ? et es tu toujours prête pour une quête sainte ? »

[QUETE : le temple des richesses]


Eldora exmina pour la première fois son compagnon, alors qu'elle n'avait pas pris la peine de le faire auparavant. Se dernier sourire avait eveillé en elle une certaine méfiance que le caractère plutôt "amicale" d'Alundra avait quelque peu endormie un temps.

Il lui faudrait peut être rester plus attentive à present.

La dernière question d'Alundra la mis dans l'anbarras d'autant plus qu'elle n'était plus vraiment sûre qu'il soit dans son interêt de la suivre dans ce qu'elle appelait sa "Guerre sainte".

- Je suis toujours prête...

Finit-elle par déclarer à contre coeur.

- Des informations...? Non! Je crois que j'ai trouvé mieux: un Guide.

Mais elle se rappela soudain que dans les premiers temps de sa recherche, elle avait trouvé autre chose... Elle fouilla dans les poches intérrieures de son manteau et en sortie sa maigre découverte.

- J'ai aussi emprunté ça à la bibliothèque...

Lui dit-elle en lui tendant le livre.

- Probablement sans valeur. D'autant plus que ni moi ni toi ne sommes capables de le lire...

[Le Temple des Richesses]

Alundra fit la moue et voyant le livre.

« Tu ne sais pas lire non plus ? » …Déçue, elle regardait le livre essayant de déchiffrer le titre.

« De quoi parle t’il ? S’il s’avère intéressant, nous trouverons bien un écrivain public.

Par contre, trouver un guide pour ce temple caché dans la forêt est une aubaine. Une chance ! … s’il nous mène à bon port… tu as trouvé un rôdeur connaissant la forêt ? J’ai grande hâte de le rencontrer. Ou est il? Est-il un grand guerrier ? Pourra t’il nous aider à détruire le refuge du dieu maudit ? »

Alundra reprit enfin sa respiration et regarda sa compagne avec espoirs

[QUETE : le temple des richesses]


Eldora n'osa pas éclater de rire car elles se trouvaient dans un temple et qu'elle craignait de froisser sa camarade, mais elle eut du mal à se retenir.
Quand elle se fut ressaisie, elle répondit:

- Il n'a rien d'un guerrier... en fait c'est un gobelin minable et qui s'avérerait totalement inutile en d'autres circonstances.
Mais il sait ou se trouve le Temple d'Istishia, et il me semble ue c'est le plus important, non?

Quoi qu'il en soit il nous attend à quelque pas d'ici, dans une bâtisse en ruine. J'avais peur qu'il s'enfuie alors je l'ai sonné.

Eldora fit tourna alors le dos à Alundra et ce dirigea vers la sortie, mais après quelque pas elle s'arreta.

- Au fait, autant que tu le sache tout de suite: ce gobelin est tout à fait hostile à ton Dieu... et je lui ai fait croire que nous étions envoyés pas Istishia.

Cela ne te pose pas trop de problème de jouer la comedie quelques temps j'éspère?

[Temple des richesses]

Alundra déglutit avec difficulté, se faire passer pour un envoyé d’Istishia !? Tout d’abord, le visage d’Alundra se colora d’un rouge vif et elle laissa éclater sa colère :

« Il n’est pas étonnant que seul un gobelin connaisse l’antre du dieu de l’eau, il vivent tous les deux dans les mêmes marais. Ca ne peut être qu’un de ses vilains esclaves. Istischia dscend toujours plus bas …

Quant à me faire passer pour une servante de ce… »

Alundra réfléchit un moment, la tempête s’était interrompue aussi rapidement qu’ele s’était déclenchée. Elle sourit alors à Eldora et reprit :

« Oui, pourquoi pas ! Istischia ne mérite pas mieux qu’un coup de couteau dans le dos ! hélas, je crains de ne pas être très crédible. »

Disant cela, Alundra retroussa successivement les manches, le bas de sa robe et offrit à la vue d’Eldora sa gorge et le haut de sa poitrine. Bien en évidence, de longues flammes aux couleurs flamboyantes étaient tatouées de toute part.

« J’ai ce tatouage sur tout le corps. A moins d’être couverte de la tête aux pieds, je peux difficilement nier mon appartenance au dieu suprême du feu » commenta Alundra.

« Peu importe, je resterai en armure. Même si cela est inconfortable, ça me rappellera ma jeunesse. Donne moi une minute je m’arme. »

Alundra s’éloigna dans le temple et passa une porte qui donnait dans le fond. Sa tête réapparu et elle cria « Orlant !! ». Quand le sus nommé arriva, elle dit d’un ton péremptoire : « je dois mettre mon armure, aide moi. Et toi aussi, prépare toi, notre départ contre l’infâme est pour bientôt ».
Et ils disparurent derrière la porte.

Plus tard, Alundra réapparut armurée par de lourdes plaques de métal, son épée à deux mains sanglée dans son dos. Orlant était habillé de la même façon qu'avant mais s’était équipé d’un lourd sac à dos, d'une épée courte et d’une besace. La paladine s’avança vers Eldora et, arrivée à sa hauteur, lança :

« Je suis prête, allons voir ce gobelin. Et toi Orlant, regarde ce livre, lis le et dis nous ce qu’il contient s’il te plaît »

[QUETE : le temple des richesses]


- Et bien allons-y!

Eldora sorti du temple, suivie par la Paladine.
Elles ne tardèrent pas à parvenir jusqu'à la maison en ruine ou elles retrouvèrent le Gobelin toujours dans la même position que quand Eldora l'avait quitté.

- Voilà notre homme... enfin plutôt notre gobelin.

Déclara Eldora dans un rictus amusée.

- Je vais le réveiller!

Sur ces mots, la voleuse se pencha au dessus de la créature et lui administra quelques gifles, le meilleur des remèdes contre le someil.

Le gobelin se réveilla en sursaut. Son expression de frayeur le rendit encore plus laid. Son rictus s’agrandit encore quand il vit qu’il était réveillé par un véritable comité le regardant avec un air méchant.

Instinctivement, le gobelin passa une main sur la blessure faite par Eldora mais ce fut une erreur. Quand il leva le bras, Alundra réagit promptement et le frappa du pied ce qui le renvoya au sol. Elle dit alors :

« Vermine, je devrai te torturer moi-même pour offenser Kossuth mais je te laisse une chance. Tu vas nous conduire au temple de ce pleutre d’Istishia qui se cache misérablement dans une forêt. Puisqu’il ne supporte pas la ville au risque d’être comparé à son détriment, nous allons le voir et lui montrer qu'il a bien raison! héhé. »

Le gobelin recula à moitié à quatre pattes mais ne dit rien… Alundra reprit alors :

« Nous savons tous que ta race supporte mal la torture et que vous, les créatures inférieures, ne craignez Istishia que pare qu’il est un peu plus dangereux qu’un ours. Alors si tu ne veux pas d’ennuis, je te conseille d’obéir et de nous y guider sur le champ ! ».

Le gobelin hésita encore, cherchant une aide quelconque parmi ses interlocuteurs. Le jeune homme lisait sans prêter attention à la scène, le regard ravagé de la femme le mettait mal à l’aise et il jurerait voir des flammèches sortir de l’armure de la femme lui criant dessus. Rien ne pouvait le sauver…

Après des gémissements incompréhensibles, il articula dans un mauvais commun :

« Pitié, je vous conduirai aux terres du temple. Je vous rend grâce de m’avoir délivré et c’est en toute amitié que je vous aiderai »

Le gobelin avait un sourire affreux et sa sincérité puait la fausseté à plein nez mais Alundra sourit et se retourna vers Eldora :

« Je suis sûre qu’il fera un bon guide, bien joué Eldora ! Es tu prête à partir ? peut être dois tu récupérer quelques affaires ? »

[QUETE : le temple des richesses]

- Je n'ai d'autres biens que ceux que j'ai déjà sur moi. Je suis donc toujours prête à partir quand tu le voudras.

Précisa-t-elle après un ricanement à peine audible. Eldora s'approcha du Gobelin et le releva brusquement dans un craquement d'os. Tenant toujours le Gobelin par mesure de sécurité, elle se dirigea vers la porte.

- On y vas?

[le temple des richesses]

Le visage dAlundra s’éclaircit d’un large sourire. Cet engouement l’enchanta.

« Alors allons y ! »

Alundra sortit la première suivie par Eldora prenant un malin plaisir à tirer le gobelin plus vite qu’il ne pouvait marcher, s’ensuivit une chute et un gémissement de gobelin tout de suite interrompu par un bruit de claque.
Orlant venait en dernier et se précipita pour aller équiper le destrier de la paladine tout en cherchant à ranger le lourd volume entre sa ceinture et sa tunique

Décidément, tout allait pour le mieux.

Toutes les deux allèrent au temple de Kossuth pour rejoindre Orlant essoufflé tenant le fier cheval tout harnaché.
La petite équipe se dirigea vers les grandes portes de la ville, il y avait là :

- Une petite femme, sale, cheveux blonds, tout de blanc vêtue dépareillant avec son cheval de guerre, son imposante armure de plaque rutilante et une lourde épée à deux mains.
- Marchant à son côté, une petite rousse, visage défiguré, équipement miteux et air sombre.
- Un garçon, jeune, brun, beau, habillé avec une simple tunique, un sac vide et une armure de cuir, feuilletant un livre relié par des anneaux métalliques
- Un gobelin avançant devant la femme à pied, traînant la patte et regardant avec imploration les passants. On aurait dit qu’il souhaitait parler mais hésitait.

Traversant une bonne partie de la ville, ils s’arrêtèrent devant une guilde de voyageurs/commerçants itinérants près des remparts. Alundra descendit de cheval et s’adressa à ses compagnons :

« Prend mon cheval Orlant, je m’en vais acheter de quoi nous nourrir pendant plusieurs jours. Ne t’inquiètes pas Eldora, l’argent que m’a léguée feu le père d’Orlant suffira pour nous trois ».

les phalanges d'Orlant blanchirent sur la bride du destrier mais il ne dit rien.
Une bourse à la main, Alundra entra dans l’établissement et en ressortit seulement quelques minutes plus tard avec un grand sac à patate.
Aidée du garçon, elle plaça une partie des rations dans les fontes du cheval et une autre partie dans le sac qu’Orlant avait emporté.

Ils poursuivirent leur route jusqu’au Poste du Loup Hurlant

Vénérez le renouveau en chaque chose mes fidèles ! L’entropie est amie de l’anthropie car chaque vie doit être remplacée un jour ou l’autre. Seule la loi du plus fort est le gage de l’évolution et d’un avenir meilleur. Les faibles doivent disparaître, devenant le terreau des forts, des puissants, des maîtres. Vous avez choisi votre camp, nous sommes les alliés du destin pour un futur prospère et prometteur. Devenons l’instrument volontaire du destin et portons le chaos car lui seul est propice à la sélection impartiale des meilleurs parmi une population décadente.

Kossuth est dans cette optique depuis l’aube des temps et le feu est depuis toujours synonyme de pureté. Croyez vous que cela est un hasard ?!
En amenant son élément sur notre monde, il a amené le pouvoir à l’humanité. Qui peut dire que l’homme peut vivre sans le feu ? Sans sa douce chaleur, sans sa douce lumière, sans sa capacité à transformer les choses comme le métal, le verre et tant d’autres choses ?!
Les clergés les plus puissants des royaumes brûlent l’hérétisme ! Chacun est d’accord pour utiliser le feu pour montrer la divine puissance, la justice, la vérité et détruire le mal, l’erreur par les flammes ! Un hasard, croyez vous?!

Soyez fier car nous suivons la juste route vers l’apogée de notre civilisation. Mais cela ne se passera pas sans une ère de chaos. Tout doit être remis en doute, tout doit être testé, reconstruit. Et lorsque cette ère sera terminée, les élus d’un ordre nouveau prendront leur place dans une société épurée, forte, florissante.

Mes fidèles, priez Kossuth car il est notre guide. La foi vous rendra fort, la volonté vous permettra d’œuvrer pour lui. Maintenant, retournez et semez les graines de demain. Portez le chaos, répandez ma parole, que les forts survivent et que les faibles disparaissent !

Quête : Les Squelettes du Placard
Chapitre 9. Sauvetages

Quittant le Comptoir des Transparences, Ybarra marcha seule en tête sur la plupart du trajet. Guéric la suivait à bonne distance, sautillant comme un joyeux halfelin, une botte trafiquée masquant son pied de bois, tandis que Taliesin suivait Guéric, calfeutré dans son manteau. Le ciel s'était couvert, un vent pestilentiel, tiédasse, soufflait dans les rues. L'elfe ne fut importuné qu'une seule fois, par un marchand ambulant qui voulait lui refiler de l'alcool douteux, mais il s'en débarrassa aisément et put reprendre sa pseudo-filature.
Après une petite marche, ils pénétrèrent dans le Noyau Occulte de la cité, un quartier que Taliesin connaissait bien pour l'avoir arpenté une éternité plutôt, lors de son premier séjour mélandien. Ybarra les guida cependant à l'écart des bâtiments principaux, jusqu'à l'étrange structure de pierre blanche qui abritait les fidèles de Kossuth. Elle se glissa tranquillement le long de la façade, la contourna, jusqu'à une impasse tranquille, dans laquelle se trouvaient déjà Kerun et Arion, silencieux, se jaugeant.

Kerun les rassembla autour de lui.
" Nous allons nous diviser en deux groupes pour entrer. Taliesin et Guéric, vous irez par les écuries. Ybarra, Arion et moi, nous irons par les cuisines. Nous ne nous attarderons pas au rez de chaussée. Notre point de rendez-vous est la petite chapelle qui se trouve du côté gauche, rappelez-vous, elle a une forme hexagonale. Méfiez-vous des deux réserves, elles seront sans doute mises à contribution pour la préparation de la cérémonie. Notre groupe fera un arrêt par la salle de sacrifice pour estimer la situation. Vous deux, essayez de savoir si la salle de torture est utilisée. Attention, ne prenez pas de risques inconsidérés. On se retrouve de toute façon dans la chapelle."
Il se redressa.
" Taliesin, je voudrais te parler, s'il n'y a pas de questions."

" Je voulais juste que tu saches que j'ai confié une lettre à Constance, indiquant que s'il venait à m'arriver quelque chose, tu n'y serais pour rien. Nous en avons parlé plusieurs fois depuis que nous voyageons ensemble, et je pense que tes craintes étaient légitimes, aussi... Cela ne doit plus t'inquiéter, désormais."
Il jeta un oeil vers les trois autres.
" J'ai aussi... plaidé ta cause dans mon courrier. Je ne suis qu'un agent secret et comme je te l'ai dit, je crains que ton procès ne soit entaché par des considérations politiques qui dépasseront tes seuls torts de l'époque... Mais je sais que le capitaine Longuehune a été sensible à ce que tu as fait à Mersant, et je suis moi-même sensible à ce que j'ai observé et vécu depuis que nous nous sommes rencontrés. La démocratie luménienne permet à chacun de s'exprimer. Je ne sais pas si je peux avoir le moindre impact sur ton destin, mais... Je voulais parer à toute éventualité."
Il soupira.
" Tu dois te demander pourquoi je te dis ces choses avant que nous entrions dans le ventre du temple bainite... Je te le dis parce que... je veux que tu aies tous les éléments en main. Il est encore temps de renoncer à cette intervention, Taliesin."

" Je comprends, je ressens la même chose, plus ou moins, dit l'elfe des bois. Et je dois avouer que j'espérais que tu ne profiterais pas de mon ouverture. Je sais que nous nous engageons dans une mission périlleuse, mais ta présence améliore sensiblement nos chances !"
Il posa une main amicale sur son épaule.
" Soyez prudents mais valeureux, Taliesin. Nous nous retrouverons à l'intérieur."
Puis, sur un signe, il rejoignit ses deux compagnons et ils s'éloignèrent le long du mur blanc, en direction des rues plus animées qui jouxtaient les temples des divinités principales.

Il resta immobile un instant, se demandant s'il avait pris la meilleure décision. Il pensait que oui, en terme de justice au moins ; il allait là où on avait le plus besoin de lui, à l'instant présent. Galatée... Il y aurait toujours des membres de la Réunion pour la sauver, même s'il lui arrivait malheur. Il n'était donc pas en train de la trahir.
Penser à cela n'était toutefois pas une excellente idée.
La mission. Et rien d'autre.
-Tu as remarqué comme on s'est fait avoir ? lâcha-t-il à l'intention du halfelin. On va devoir passer par des écuries puantes tandis qu'ils pourront faire une petite halte aux cuisines pour grignoter un morceau... Ah, j'te jure !
Il s'arracha un sourire.
-Allez, en route ! Le moment est venu pour le duo de choc d'accomplir un nouvel exploit !

Le halfelin répondit avec le sourire.
" Attends de voir ! s'exclama-t-il. On chantera nos exploits dans mille ans encore ! Enfin... Si tu prends le temps d'écrire quelque chose, un jour. Vu ton train de vie et ta propension à attirer l'aventure, c'est mal barré... J'espère juste que tu as bonne mémoire et que tu écriras la première strophe de mon vivant !".
Puis, sur un clin d'oeil, le halfelin prit la tête de leur petit duo. Il longea le mur blanc des adeptes de Kossuth, et ils regagnèrent une artère plus large, qu'ils empruntèrent parmi les passants : étudiants de l'université toute proche, érudits entrant et sortant de la bibliothèque, fidèles et clercs de divinités mauvaises se disputant leurs âmes, visiteurs du Melandinopole voisin...
Ils parvinrent enfin sur la place des temples où se dressait, sinistre, le sombre sanctuaire dédié à la peur et à la haine...