Aussi immense que tumultueuse, la rivière Houleuse serpente au travers de Melandis, si bien que peu à peu un quartier portuaire s'est formé. Au départ, ce n'était qu'un regroupement d'entrepôts entourant les quais, mais le quartier commerçant s'est développé non loin de lui, et désormais, l'activité y est bourdonnante. Toutefois, dans certaines ruelles, les brigands attendant impatiemment le voyageur inconscient, et mieux vaut ne pas s'éloigner des artères principales...
La Houleuse, grand fleuve de Dorrandin, serpente à travers toute la cité du Chaos si bien qu’à proximité des quartiers populeux de Melandis, un amas d’entrepôts et de pontons a donné naissance à un quartier portuaire.
C’est ainsi que l’on pourrait décrire le port de Melandis, cependant lorsque la révolte des esclaves prit fin, le gouvernement ordonna la réhabilitation du port, trop longtemps abandonné des honnêtes gens.
Les artères principales, larges et dégagées, sont désormais pavées et on y trouve échoppes, commerces et habitations. La garde y patrouille régulièrement et un poste de garde a même été installé sur les quais. Bien sûr, cela reste un quartier portuaire et les gens ne sont pas forcément fréquentables, à commencer par les marins et gibiers de potence de tous horizons. Cependant, on ne risque pas de croiser de brigands égorgeant des badauds à n’importe quelle heure du jour et la nuit.
C’est un petit groupe qui se présenta aux douanes de la ville du chaos. Thom, Althéa et Lathiriel venaient de débarquer. Trouver le port n’avait pas été difficile. Ils allaient à présent se faire passer pour des marchands pour pouvoir entrer plus facilement dans Melandis. Ils avaient pour cela une petite cargaison de vins fins. Restait à voir si leur couverture allait passer l’épreuve des gardes.
Althéa, pour une fois préférait se taire. Ses talents de comédienne ou de diplomate n’ayant jamais véritablement été démontrés, elle laisserait à quelqu’un le soin de s’occuper de parler aux douaniers. En attendant, elle se tiendrait tranquille.
Super modératrice (oui, ça pète ) et modératrice de Pillars of Eternity, de la section cinéma et littérature. J'interviens dans cette couleur.
Mon personnage rp : entre ombre et lumière, entre été et hiver : Angèle d'Aulfray, paladine de Tyr.
Le trajet depuis Manost avait duré cinq bonnes semaines où s'étaient alternés mer d'huileuse et vents favorables, mais pour Thom elles avaient presque été trop brèves. Pour la première fois depuis bien longtemps, il avait pu goûter la traversée, admirer les côtes, visiter sans arrières pensées les villes où ils avaient fait successivement relâche - Paymill, Vys, Anarelis. Les récifs de calcaire immaculé se découpant sur la bonasse, l'agitation portuaire, les reflets sur les eaux. Un enchantement de chaque regard... Il était bien loin le souvenir de son funeste voyage de Lumenis à Manost, tandis qu'il s'en allait rendre hommage à son fils assassiné, la mort dans l'âme.
Il redécouvrait Althea. A Eauprofonde, il n'avait fait qu'apercevoir une gamin espiègle, effrontée, volontaire. Elle l'était encore. Elle l'était encore mais la vie l'avait abîmée, et, de fragment de confidence en aveu masqué, il avait fini par reconstituer son histoire. Son beau-père, Angelo, la dure vie des marins. Elle n'avait pas eu la partie facile; il y tenait sa part...
Thom s'était néanmoins mis sur ses gardes dès qu'ils avaient commencé de remonter la Houleuse. Ils approchaient de la capitale; ils n'avaient plus droit à l'erreur. Quand ils parvinrent au port, le vieux barde fut le premier à mettre pied à terre. Il savait qu'on n'allait pas tarder à l'interpeler pour lui réclamer les frais de mouillage. En attendant, il avait tout le temps de respirer la pestilence locale, assez peu engageante. Poissons pourris et alcool mal distillé. Où es-tu, Manost...
"Je me nomme Elfon Tercyr, et moi et mes assistantes sommes venus faire commerce de vins fins manostiens pour la quinzaine. Peu de risques que nous nous attardions davantage..." déclara-t-il au premier garde qui fit mine de vouloir inspecter sa cargaison.
Thom Merillym, barde en retraite et propriétaire officieux du Loyal Paladin.
Le soldat, suspicieux comme le voulait le règlement, toisa un instant le marchand qui venait de se présenter. Du vin manostien, pourquoi pas... après tout, ces accords récemment passés incluaient les échanges entre bon nombre de denrées alimentaires, des plus basiques aux plus demandées par ces bourgeois pourris du quartier chic. Le garde détestait ces bouffons engoncés dans leurs bourrelets de graisse apathique, incapables de faire autre chose que débourser leur écoeurante fortune pour se découvrir de nouvelles sensations fortes... une bonne soirée arrosée dans une taverne du coin, pour sa part, et il en avait son content, de sensations.
Néanmoins, il avait ses ordres, et devait laisser passer ces commerçants, s'il s'avérait que leur marchandise correspondait bien à la description qu'ils en faisaient. Il souleva le couvercle de l'une des caisses, retira les tissus protégeant les bouteilles des chocs qu'un long voyage pouvait occasionner, puis s'assura que la caisse était belle et bien emplie de vins, et non d'une simple couche masquant des armes ou autres produits illicites - la contrebande de drogues était rigoureusement interdite par le Conseil.
"Ca m'a l'air en ordre", conclut-il d'un signe de tête en replaçant soigneusement le tout. "Il vous reste plus qu'à signer le registre des passages au port. Bienv'nue à Melandis, m'sieur-dames", fit-il.
Administrateur général.Je modère dans cette couleur.
"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Quête : le saut de l'ange
Ils avaient réussi. Thom était décidément un grand orateur, un immense bluffeur, le plus grand transformateur de possibles qu'elle n'avait jamais vu. Et dire qu'elle se croyait championne toute catégories. Elle avait de qui tenir. Et à qui ressembler. Elle se sentait fière. Fière de l'avoir lui comme père et aucun autre. Longtemps, elle avait cru tenir d'un obscur seigneur masqué d'eau profonde. Elle avait cru le reconnaître dans certains traits de son comportement. Cette colère, parfois cette arrogance, cette agressivité qui lui venaient dans ses moments perdus. Mais ils venaient d'elle. Elle avait bâti elle même sa carapace, trouvé elle même ses limites, façonné seule sa personnalité.
Et aujourd'hui, son vrai père était là. Celui à qui elle aurait tant voulu ressembler. Cette maîtrise de soi, ce calme naturel, cette bonhomie et le calme qui l'accompagnaient, cet aplomb. Elle avait appris beaucoup des autres. De Lothringen et d'Agrippa surtout. De Titoeil un peu. Elle était à ce stade de sa vie où votre chemin s'éclaircit et vous livre à vous même. A cheval entre le passé et l'avenir. Celui où les souvenirs sont là, mais font place à ceux qui attendent déjà. Elle était encore un être en devenir. Et elle allait de l'avant.
"Bon, maintenant, cette bonne chose de faite, où allons nous ? Nous cherchons une taverne ?"
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L'être en devenir de Thom répliqua qu'ils allaient sagement signer le registre portuaire, puis qu'il pourrait sans doute leur trouver un pied à terre tranquille chez quelques uns de ses amis, dans les quartiers pauvres...
Le problème étant juste qu'il n'avait jamais mis les pieds à Melandis, se garda-t-il bien d'ajouter.
Abandonnant là leur cargaison, les trois voyageurs firent donc un bref passage à la capitainerie, avant de se diriger un peu au hasard vers l'un des recoins les plus sordides de la ville.
Thom Merillym, barde en retraite et propriétaire officieux du Loyal Paladin.
Tandis que la bataille continuait dans les bas quartiers, se rapprochant sans cesse du cœur de cet Antre des Miséreux transformé en quartier général de la rébellion, la zone portuaire devint le théâtre d’une intense mais discrète activité. Dans les ruelles sous contrôle insurgé, des charrettes commencèrent un incessant va-et-vient, déposant matériel, vivres et surtout passagers avant de repartir pour aller chercher un nouveau chargement. En fait, c’était un véritable déménagement qui était en train de s’opérer : les révoltés évacuaient leurs retranchements pour venir se positionner à portée des navires amarrés le long des quais, lesquels constituaient leur seul espoir de salut.
Des espions avaient été dépêchés sur les docks et surveillaient constamment les mouvements des troupes mélandiennes qui y étaient stationnées. Elles étaient peu nombreuses, la majorité des forces militaires étant engagées dans les affrontements en corus : cependant, il suffirait d’une maladresse pour que les Mélandiens découvrent le manège de leurs adversaires et aillent quérir des renforts.
Mais il n’y eut pas de maladresse, et le moment fatidique arriva bientôt. L’opération avait été préparée avec grand soin, et lorsque le signal fut donné, les pièces se mirent rapidement en place. Dans les bas quartiers, les insurgés rompirent brutalement le combat et s’enfuirent, tandis que sur le port, plusieurs centaines des leurs assaillaient les mélandiens affectés à la protection des quais. La lutte fut intense, brutale, mais déséquilibrée, et les soldats furent abattus jusqu’au dernier, sans qu’aucun d’entre eux soit parvenu à s’enfuir. Des groupes de rebelles grimpèrent alors à bord des vaisseaux (ils n’étaient qu’une dizaine le long des docks, beaucoup de capitaines ayant pris le large quelques semaines plus tôt, dès le début des troubles) et, lorsqu’ils eurent maîtrisé – ou éliminé – leurs équipages, ils hélèrent leurs compagnons. L’embarquement pouvait débuter.
Taliesin, debout sur les quais, observait la scène avec une anxiété grandissante. Les choses prenaient beaucoup trop de temps à son goût : nombre des insurgés étaient malades ou blessés, et il fallait parfois les porter jusque sur le pont des bâtiments. Il y avait aussi les tonneaux, les sacs, les ballots renfermant vivres et matériel : les ranger dans les cales était une opération laborieuse, mais indispensable. Comment, sans cela, pourraient-ils espérer survivre au cours de leur long périple vers la liberté ?
Pendant un moment, tout se passa sans anicroche, et le barde commença à se détendre quelque peu. Mais soudain, des silhouettes émergèrent en courant des ruelles avoisinantes : il s'agissait les combattants qui s’étaient replié du champ de bataille. Taliesin se porta à leur hauteur.
-Ils sont pas loin derrière nous, messire ! lui dit l’un d’eux.On a essayé de les semer, mais ça à pas vraiment marché.
L’elfe acquiesça et donna aussitôt ses ordres :
-Ammenez les blessés sur les navires ! Que ceux-ci appareillent dès qu’ils seront pleins ! Quant aux hommes encore en état de porter les armes, qu’ils restent avec moi ! Nous devons repousser les Mélandiens le plus longtemps possible !
Les troupes se mirent en position le long des quais, guettant l’apparition de l’ennemi. Cela ne tarda guère : les premiers éclaireurs mélandiens se montrèrent moins de cinq minutes plus tard, et des groupes compacts de militaires quelques instants après. Des escarmouches éclatèrent un peu partout. Elles tournèrent d’abord à l’avantage des insurgés, mais de nouveaux adversaires arrivaient à chaque instant, et, bientôt, les rebelles commencèrent à reculer.
Trois navires, les cales et le pont combles, levèrent les amarres et s’engagèrent dans le cours rapide de la Houleuse. Deux autres ne tarderaient pas à prendre le même chemin. Mais il y avait encore beaucoup de monde sur les docks…
A quelque distance de là, les échauffourées s’étaient transformées en bataille rangée. Le son des armes s’entrechoquant, les hurlements des blessés et des mourants emplissaient désormais l’atmosphère de leurs macabres échos. Après avoir invoqué un Elémentaire de feu, Taliesin s’était jeté dans la mêlée et féraillait désormais aux côtés de Morféa Nwalk. Les anciens esclaves de l’Ecole du Nécronomicon arrosaient les rangs ennemis de boules de feu et de projectiles magiques. Mais les sorciers de guerre mélandiens finirent par paraître et rendirent coup pour coup.
Un sixième bateau leva l’ancre. Sur les quais, c’était la panique la plus complète, les insurgés se marchant presque dessus pour pouvoir monter sur les navires encore amarrés. L’angoisse allait en croissant au fur et à mesure que les combats se rapprochaient des pontons.
Taliesin venait d’enfoncer profondément sa lame dans l’abdomen d’un soldat lorsque l’un de ses lieutenants – la vieille femme au port noble et altier – l’interpella :
-Il faut fuir tout de suite ! Nous ne pouvons plus tenir ! Si nous restons, nous sommes perdus !
Le barde jeta un bref regard autour de lui et ne put que constater la véracité de ces propos. Les Mélandiens étaient à présent des centaines ; de nouveaux contingents débouchaient constamment sur le port, tandis que le nombre des insurgés encore debout fondait comme neige au soleil.
Avec un long soupir résigné, l’elfe fit demi-tour et s’en fut à grandes enjambées vers l’embarcadaire le plus proche. Il gravit, mi marchant, mi courant, l’étroite passerelle menant au pont. Morféa le rejoignit quelques secondes plus tard, accompagné d’une poignée de rebelles. Derrière eux, le flot des assaillants venaient de se refermer sur les retardataires qui luttèrent avec la force du désespoir. Ils se savaient condamnés, mais savaient aussi que leur sacrifice permettrait peut-être aux leurs de s’en sortir.
La passerelle fut jetée bas, les amarres levés, et le navire commença à s’éloigner du ponton. Les mélandiens, voyant leurs proies s’échapper, poussèrent des cris de haine et de frustration. Des archers se mirent aussitôt en position, et leurs traits meurtriers ne tardèrent pas à remplir l’air en essaims serrés.
-Tout le monde à plat ventre !hurla l’elfe, se jetant lui même au sol.
Le flot des flèches finit par se tarir, et le barde put enfin se relever. Il constata que son navire voguait à présent à vive allure sur la Houleuse. Derrière, dans le port, un bâtiment ne s’était pas écarté à temps des quais : l’estomac serré, il assista, impuissant, à la prise du vaisseau.
Mais les autres navires s’en étaient sortis, et ils voguaient à présent vers l’extérieur. Vers la liberté, certes. Mais avant cette liberté, il faudrait affronter de terribles épreuves dont l’une, et pas des moindres, serait l'horrible Désert du Basilic.
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Le guerrier venait de terminer sa brève entrevue avec les émissaires manostiens, et marchait maintenant à grandes enjambées vers le coeur des bas-quartiers. Les dernières nouvelles venaient de tomber : les insurgés étaient en train de mettre les bouts en chargeant du matériel sur les navires dont ils avaient pu s'emparer, et tentaient de partir de Melandis par la Houleuse. Mi-rassuré, mi-furieux en apprenant cela, Mornagest se précipita vers le port, duquel provenaient de nombreux bruits de bataille agressive. Des cris, des lancers de sortilèges, des lames s'entrechoquant... et l'interminable flot de blessés qui provenaient du champ de bataille qu'étaient devenues les ruelles du port.
Le Chancelier ne put assister qu'impuissant au départ du dernier navire, sur lequel il crût apercevoir la silhouette du barde instigateur de la révolte. Taliesin... son tourment serait éternel, mais le guerrier ne pouvait désormais recourir qu'au bon vouloir des dieux s'il voulait lui infliger un châtiment digne de ce nom. Lui et sa troupe s'enfuiraient probablement à travers le désert, afin d'échapper au passage par Anarelis, duquel ils ne seraient pas sortis vivants...
"Maudit sois-tu, barde... tu paieras cher ton audace, tôt ou tard. En attendant, bon voyage en enfer." Il murmurait sinistrement ces paroles, tandis qu'un sourire sardonique se dessinait lentement sur ses lèvres, tout en embrassant du regard le groupe de navires, voiles gonflées par le vent qui se levait. Mais la vengeance pouvait attendre. Il y avait plus urgent... Melandis était ravagée par cette guerre civile, et il lui faudrait règner d'une main de fer sur des ruines fumantes... sombre perspective.
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Suivant avec peine le groupe en fuite. Noum'nin avalait de grandes goulées d'air, tout en surveillant l'écart grandissant entre lui et le groupe. Arrivé face à la mer, ils stoppèrent un bref instant et Noum'nin put les rattraper avant qu'ils ne continuent leur course vers le navire.
Courir sur des quais poisseux en pleine nuit pouvait se révéler un sport dangereux, même si toujours plus agréable que de retourner à l'auberge. L'idée de se retrouver tout seul l'aiguillant, il eut un regain d'énergie.
hrp; un poste rapide; je vais être absent un moment; je dois préparer mon tfe et voilà donc. Si je deviens trop boulet , laisser moi à Mélandis, je trouverai bien un moyen de me débarrasser du nécromancien (ou d'entrer à son service(intéressante idée ça!)
Donc désolé d'avance je devrais être de retour le 27 même si j'essayerai de passer de temps à autre.
Les hommes se regroupaient déjà, du moins, ceux qui étaient arrivés jusque là. Ils étaient sept, en comptant Finrod et Noumn'nin. Durangaud manquait à l'appel, de même que la jeune elfe si énigmatique. Les combattants surveillaient les quais, tout en indiquant aux deux aventuriers lequel des navires ils devaient emprunter, une espèce de petit bateau de commerce, léger et voyageant en cale sèche. L'idéal pour passer inaperçu, dans une autre situation que l'actuelle...
"On va les attendre. Si on part maintenant, soit ils se feront tuer, soit ils devront gagner Anarelis à pied, ce qui revient au même... y a que sur l'eau qu'on pourra semer nos agresseurs."
Pour l'heure, rien d'hostile ne s'approchait de la jetée.
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- Décidément, ce voyage me coûte cher en gourdes. Je crois que je vais essayer de trouver à Eternelle Rencontre une gourde enchantée pour résister aux sorts.
Puis il décida qu'il avait mieux à faire que de se plaindre. Il se tourna vers Noumn'nin et les autres:
- Je pense que nous devrions tous monter à bord du navire. Tous sauf un, qui restera à surveiller les quais pour voir si les autres arrivent. Je m'occupe de cette partie là.
Il enleva sa robe et la tendit à Noumn'nin. Il était vêtu en-dessous d'une tenue pratique comprenant un pantalon et une chemise. Il rangea son bâton dans son sac sous les yeux effarés des hommes de Bertrand qui étaient étonnés de voir qu'il rentrait dans le sac.
Voyant leurs regards, Finrod leur répondit:
- Ceci est un sac ouvrant sur un espace assez grand et permettant d'y ranger des choses volumineuses.
Voyant qu'ils se demandaient pourquoi il avait enlevé sa robe, il leur expliqua ce qu'il comptait faire:
- Si je vois Sylveneïssa, Bertrand ou un de nos compagnons, je lui indiquerai le navire, et il vous rejoindra. Si des squelettes arrivent, je crierai "alerte !!!", et dans ce cas vous retirerez les amares et éloignerez un peu le navire des quais. Pendant ce temps, j'essayerai de les retenir avec mes sorts, le temps que le navire soit suffisament loin, puis si les squelettes s'avèrent trop forts, je sauterai à l'eau et vous rejoindrez à la nage. Avec un peu de chance, comme les squelettes sont des créatures agissant un peu comme des pantins, ils me suivront et couleront dans l'eau. Nous verrons bien. Si c'est le mage qui arrive, il eût une grimace,je crierai "magicien !!!" et vous prendrez la mer. J'essayerai aussi de vous rejoindre, mais bon, le magicien est vraiment fort d'après ce que j'ai vu de sa puissance.
Voyant qu'ils s'apprêtaient à dire quelque chose, il reprit la parole:
- Nous n'avons pas le temps de discuter. L'ennemi qui en a après nous est beaucoup trop puissant pour être ne serait-ce qu'arrêté. Allez, maintenant, rejoignez le navire !
Ayant écouté d'un air dubitatif, ne sachant s'il devait prendre l'attitude de l'elfe pour du courage ou de la folie, il se dit que la meilleure façon de le savoir était de rester. Néanmoins, il préférait, lui, rester dans l'ombre. Il aviserait quant à prendre le bateau ensuite. Il avait une vision effrayante du bateau en flammes et en morceaux après une formidable explosion tandis qu'un mage ricanant entouré de ses os à moelles mobiles s'amusait à invoquer de gros poissons plein de dents.
Tapi dans un coin, il enduisit les dards restants en économisant sur sa drôle d'huile. Tapi dans l'ombre, il regarda les guerriers prendre place à bord.
Le contact de son dos avec du dur le rassurait de la même façon qu'échapper au regards.
hrp: désolé, je devrais être plus libre fin août, sinon je ne me suis pas encore décidé pour savoir si mon halfling sait nager ou non. Ce qui est sûr c'est qu'il n'y pense pas!!!
Pour l'instant, les quais étaient silencieux, après l'embarquement des guerriers. Ils avaient quelque peu rechigné à laisser seuls Noumn'nin et Finrod, mais ceux-ci avaient parlé d'un ton sans réplique ; aussi obtempérèrent-ils finalement tous.
La brise nocturne soufflait légèrement sur le visage transi de Finrod. Ils recevaient tous deux le contrecoup de leur réveil en sursaut, et le mage baîlla, malgré l'angoisse qui lui tenaillait les intestins. Si le magicien revenait maintenant, pourrait-il le retarder suffisamment ? Et quand bien même, cela signifierait sa perte, très probablement... il aurait tôt fait d'essayer sur lui les pires de ses sortilèges les plus cruels, si l'envie lui en prenait.
Mais pour l'heure, rien à signaler. Jusqu'à ce qu'un bruit de combat parvint aux oreilles des deux aventuriers, en provenance d'une des innombrables rues perpendiculaires aux quais...
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Les deux compagnons, sur leurs gardes, avancèrent alors en silence, prêt à faire usage de leurs armes ou de leurs sortilèges, et arrivèrent alors à la ruelle d'où semblaient provenir les bruits.
Ils virent avec effroi un loup énorme courir vers eux, la langue pendante et les babines et le museau couverts de sang humide, poursuivi par deux hommes, qui devaient probablement chercher à le tuer. Plus loin, des corps jonchaient les pavés... peut-être des victimes de la créature lupine qui était maintenant à quelques mètres seulement de Noumn'nin et Finrod...
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Finrod se décala rapidement de côté de façon à éviter le loup. Vouloir l'arrêter était une folie, et il espérait pouvoir éviter le combat. Dans la foulée, il cria aux inconnus:
Noum'nin quant à lui sa glissa prestement pour se cacher. Voyant que Finrod ne cherchait pas à attaquer mais sans pour autant se faire discret; allant jusqu'à crier aux deux hommes pour connaître leur intention.
Bah, il paraît que les elfes ont des affinités avec la nature et les animaux. Mais un loup aussi gros babines sanguinolentes dans une ville... Quel inconscient, il va se faire dévorer!
Surmontant sa peur, il brandit sa sarbacane en visant la tête du loup, misant sur sa dextérité et la diversion que représentait Finrod. Il brandit sa sarbacane, s'apprêtant à souffler un dard enduit visant l'oreille du quadrupède.
Réprimant ses frissons, il gonfla ses joues au maximum.
pffiuu, prends ton temps, rappelle toi, fixe son oreille des yeux et trace mentalement la trajectoire...oh brandobaris il est énorme!! ... concentre toi !... mon dieu il me mangerait en trois bouchées...doucement, il ne tet'as pas encore vu...
Tendu, noumn'in voyait la silhouette argentée ondoyer à toute allure vers eux ou plutôt vers les quais, sous la nervosité, il libéra son dard d'un coup sec en même temps que son regard rencontrait la pupille jaune du loup...
En arrivant sur les quais, elle avait d'abord cherché à identifier le navire en partance parmi les innombrables carènes alignées sur les débarcadères. Elle s'était attendue à voir un attroupement d'hommes de Bertrand en train de guetter des retardataires, mais le port semblait désert – jusqu'à ce qu'elle reconnaisse l'elfe du soleil au milieu du passage, et qu'elle remarque le navire immobile, à l'écart du quai mais tous feux éteints, quelques brasses derrière lui.
Elle songea alors qu'il était plus que temps de se trouver un petit coin tranquille pour reprendre une apparence plus avenante. Pendant ce temps-là, les deux guerriers auraient tout le temps d'expliquer la situation à Finrod. Trottinant toujours, elle partit donc explorer un carré de barriques en instance de chargement, à quelques foulées de là. C'est alors que son regard croisa celui du petit-homme caché derrière, et qu'elle vit un dard fuser de sa sarbacane, droit sur elle.
Grâce en soit rendue à ses réflexes animaux ou à un jet de dés clément, c'est selon, elle parvint à esquiver de justesse le projectile empoisonné, qui frôla seulement sa fourrure.
"IL ME PREND POUR PROIE ?!!"
N'entendant pas très bien la plaisanterie, et surtout, peu désireuse de voir son agresseur faire des émules, elle le prit en chasse tandis qu'il s'enfuyait, son coup raté. Elle le rattrapa en trois bonds, lui envoya un coup de patte, toutes griffes sorties, lui labourer l'arrière train, avant de l'expédier d'une brusque détente des postérieures dans l'eau croupie du port y vérifier s'il savait oui ou non nager.
Elle n'avait pas très envie de servir à nouveau de cible à l'elfe ou au reste de l'équipage, aussi prit-elle la fuite, sans trop savoir ce qu'elle ferait après.
Projeté par la force du lytharii, C'est un paquet de chair sanguinolente, écharpée et sonnée qui disparut dans l'obscurité profonde de l'eau. Bizarrement, seul un court éclaboussement trahit la pénétration du corps dans l'eau. Un long silence suivit et déjà situer l'endroit de chute du halfelin devenait difficile. Peut-être là plus loin, il y avait comme une effloraison de petites bulles perçant la surface aqueuse.
hrp: euh...help? y a pas quelqu'un qui a enve de prendre un bain dans le port de Mélandis (propreté assurée par le code d'éthique du pouvoir public!)
Pasque il sait pas respirer sous l'eau et il sait pas nager tout en étant inconscient.
en fait je sais nager , je viens de me souvenir de mon plongeon lors de l'attaque pirate, à croire que j'ai une attraction particulère pour me faire projeter. Ca fait déjà trois fois qu'on shoote dans mon halfeling (une en jouant à tarzan dans les cordages, une autre qui s'arrête par la rencontre avec une coque plus dure que sa tête et voilà la rtoisième. Conclusion; j'ai le mal de mer!!! )
Sinon, eheh, désolé sylveneissa ;'j'avais pas vu'. Le problème c'est que le prochain worg, je vais aller lui tendre ma main gracile en guise de salutations. Bon je me tais et je me contente de gloupgloupser dans l'eau noire et fétide du port; merci!
ps: en fait en version loup, tu fais les dimensions parfaites pour servir de monture à mon halfelin!
pps: euh non, je crois que là j'exagère un tantinet en hrp... non?
Finrod assista avec horreur et consternation au vol plané de Noumn'nin dans l'eau. Le sort s'acharnait sur eux ce soir. En attendant, il fallait sortir l'halfelin de l'eau du port, qui était sans nul doute infecte. Le problème était qu'il risquait de ne rien y voir. Il utilisa le même sort que celui utilisé plus tôt dans la soirée:
Finrod-->Lumière-->Chemise de Finrod
La chemise de l'elfe se mit à briller comme une torche. Il courut alors jusqu'à l'extrémité du port, et sauta dans l'eau pour sauver Noumn'nin. Malgré l'apparente saleté de l'eau, Finrod distingua Noumn'nin grâce à la lumière qu'il avait créer et au sang du halfelin qui rougissait l'infect élément liquide. Nageur moyen, Finrod réussit tout de même à attraper Noumn'nin et à remonter avec lui. Il le hissa sur le bord, puis remonta aussi. Il vit alors les hommes qui accompagnaient le loup accourir, et alors qu'il se préparait à lancer un sort, il reconnut à la lumière de sa chemise deux des hommes de Bertrand.
Il leur cria:
- Par Corellon, quel était donc ce monstre ?
Et sans leur laisser le temps de répondre, il courut vers le navire. Arrivé sur place, il dit:
- Il faut que Noumn'nin reçoive des soins. La blessure ne semble pas des plus graves, mais elle ne me semble pas non plus des plus légères. L'un d'entre vous connaitrait-il un temple à proximité ? Il faudrait l'y emmener.
HRP: Et bien, c'est du joli. Maintenant, les membres de la compagnie se battent à coup de dards et de griffes ?! Sinon Noumn'nin, tu pourrais te faire fabriquer un caleçon en mithril et changer ton nom de Doigt-en-L'Air en Cul-Brillant .
La situation avait mal tourné, suite à un stupide malentendu. Sylveneïssa s'était enfuie, et Noumn'nin était blessé, plus par accident qu'autre chose... mais le temps pressait, et ils n'avaient aucun intérêt à mettre trop de temps avant de retrouver la lythari disparue. Pendant ce temps, Bertrand Durangaud était enfin parvenu à rejoindre le navire. Il arborait quelques blessures légères sur le torse et le bras droit, mais n'en fit aucun commentaire.
L'un des guerriers répondit à Finrod.
"Y a bien Umberlie dans le coin, mais on manque de temps, et je sais pas exactement où c'que c'est..."
Un autre ajouta :"C'était l'elfe. Elle s'est mémato... mépha... enfin elle s'est changée en loup, quoi. Elle a mis des brigands en pièces en deux coups de dents !". Un accent admiratif transparaissait dans les paroles de l'homme.
"Faut la retrouver", conclut Bertrand."Montez tous à bord, soignez Noumn'nin, et m'attendez pas si l'autre dingue revient avec ses sacs d'os. On se débrouillera pour rejoindre Anarelis, à la nage s'il le faut. Allez !"
Il descendit promptement sur le quai et s'en fut à longues enjambées vers la ruelle sinistre où s'était enfoncée le loup...
... loup qui s'était de nouveau retrouvé dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Entourée de bâtiments en briques sombres, elle n'entendait pas de bruit de poursuite, mais se demanda fugacement où elle se trouvait. Rien de plus simple que de rebrousser chemin, mais elle craignait une nouvelle attaque inopportune...
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Tout en se léchant les poils et se nettoyant le museau du bout des pattes, elle hésitait sur la conduite à adopter. L'idée de se remétamorphoser, c'était bon pour avant, lorsqu'elle avait l'espoir qu'on lui rendrait ses armes et lui fournirait une couverture décente. Pour l'heure, elle n'avait d'autre choix que de conserver son apparence lupine, sous laquelle elle se trouvait du reste beaucoup moins vulnérable.
Ce serait néanmoins stupide de rater l'embarquement à cause d'une sottise de ce genre. Mais comment se présenter à nouveau devant eux ? Est-ce qu'ils n'allaient pas encore lui tirer dessus, maintenant qu'elle avait attaqué l'un des leurs ? Après de longues minutes de tergiversation, elle décida de revenir prudemment sur ses pas.
C'est alors qu'elle surprit les pas d'un homme qui venait dans sa direction. Seul. Elle se coula dans les ombres pendant qu'il passait à portée, et ne se découvrit que lorsqu'elle reconnut le chef de leur expédition. Ignorant cependant quelles étaient ses intentions, elle se tenait à bonne distance, et renâclait.
Bertrand marchait lentement, guettant le moindre son, le plus petit mouvement... mais seul la brise lui parvint aux narines, avec, cependant, une vague odeur de fauve dans l'air. Était-ce une idée de sa part ?
Il grognait tout haut.
"C'te manque de chance... et si elle s'est faite découper en rondelles ?"Il n'y croyait pas trop, à dire vrai ; apparemment, elle était aussi douée en combat sous forme de loup, que frêle en apparence sous forme elfique.
Arrivant à un embranchement, Durangaud s'arrêta, baissant les bras. Allait-il la retrouver à temps ? Il fit un tour sur lui-même... et découvrit, plus loin derrière lui, une silhouette lupine qui progressait silencieusement dans la nuit.
"Sylveneïssa ? C'est vous ?"
Il tenait sa main loin de la garde de son épée, espérant lui indiquer par là qu'il ne comptait pas l'abattre.
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
La louve lui répondit par un grognement. Hochant la tête, elle approcha de cette démarche souple et lente de chasseur qui semblait indiquer qu'elle avait devant soi l'éternité. Un pas prudent. Puis l'autre. Un vague rayon de lune éclaira fugitivement l'argent de sa fourrure. Elle flaira brièvement son visiteur. Bertrand ne sentait pas la peur, lui inspirant par là une relative confiance. Qu'avait-il à lui dire ? Les yeux attentivement fixés sur lui, elle s'assit en silence, à quelques pas, au beau milieu de la ruelle.
Bertrand s'était lui aussi arrêté. Il avait conscience que l'elfe n'était pas habituée au comportement agressif des gens de la ville, et se faire lancer une fléchette dessus ne devait certainement pas lui être agréable. Il lui faudrait la rassurer ; tout ce gâchis n'était qu'une erreur...
"Je suis arrivé quand Noumn'nin a lancé son arme. Je suis certain qu'il n'a pas compris qui vous étiez... des lycanthropes, on en voit rarement, surtout en ville, vous comprenez ? J'avoue que j'aurais été effrayé de vous voir arriver, d'une ruelle obscure, comme ça."
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Perplexe, la louve battait le pavé des mouvements impatients de sa queue. Sylveneïssa ne voyait pas vraiment ce que sa vision sous forme lupine, même incongrue, pouvait avoir eu de plus effrayant que celle des deux guerriers qui la suivaient alors à quelques pas de distance, l'épée tirée. Sous cette apparence elle n'était pas worg, ni garou, ni loup-vampire, ni même magique d'ailleurs, mais un simple animal qui sent bon la forêt, la terre humide, le sang versé, la fourrrure chaude et les feuilles mortes. Dangereux, sûrement, mais au même titre que n'importe quel habitant de cette ville. L'elfe l'avait bien compris, lui. Ou bien le petit-homme en était-il à ne pas savoir distinguer une attitude hostile d'un comportement amical ? Piètre allié que celui qui s'en prend aux siens! Ce n'était pourtant pas difficile. Le jour où elle voudrait l'attaquer, il ne la verrait pas venir. Aussi simple que ça.
Elle grondait dans sa gorge, sans en avoir conscience. Pendant ce temps Bertrand l'attendait toujours et en la situation actuelle la conversation qu'elle pourrait entamer avec lui risquait d'être très limitée. L'humain cherchait des excuses aux petit homme ; ça devait vouloir dire qu'il fallait qu'elle oublie ?
Elle finit par en prendre son parti, puis, rassemblant sa fierté, par se lever pour le raccompagner.
Satisfait de voir que Sylveneïssa ne tenait pas trop rigueur de la grossière erreur de Noumn'nin, Durangaud soupira et attendit que la louve le rejoigne, puis ils remontèrent les rues pour atteindre le port. Aucune catastrophe n'avait eu l'air d'arriver durant leur absence de courte durée. Un vrai miracle : le mage devait avoir perdu leur trace, aussi étrange que cela pouvait paraître.
"Hum, vous devriez peut-être reprendre votre forme hu.. elfique, veux-je dire ? Et demander des explications auprès de Noumn'nin. Je ne veux pas de discorde dans la troupe, vous comprenez ?"
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Reprendre forme elfique : on en revenait au même problème qu'auparavant. Elle détestait devoir muer en présence d'un non-loup, mais sur le bateau, ce serait encore pire. Prenant un peu d'avance sur Durangeaud tandis qu'ils remontaient le quai en direction du navire qui faisait de son côté mouvement vers le bord, elle alla se nicher derrière les quelques barriques dont elle avait délogé Noumn'in tout à l'heure. Elle trouva un petit coin sombre, s'y accroupit, et quand il arriva à sa hauteur, Bertrand découvrit au sol une elfe recroquevillée sur elle-même, les genoux serrés dans les bras et la chevelure blanche tombant en cascades désordonnées sur ses épaules. La nuit avait fraîchi et sa chair nue frissonnait par à-coups dans l'air glacé.
"Un plein chargement de harengs saurs", ne put-il s'empêcher de songer en parvenant auprès d'elle, assailli par les relents de poiscaille. Sylveneïssa commençait à trouver le temps long.
"Drap ?"suggéra-t-elle, comme il tardait à réagir.
Bertrand hocha la tête et alla prestement chercher une couverture quelque part sur le pont du navire qui mouillait non loin de là. Le tissu était élimé, sentait la poussière et le moisi, mais au moins était-il un peu chaud, et couvrirait-il la nudité de l'elfe.
"Tenez. Il est temps de monter à bord. Ce maudit mage pourrait arriver... même si j'ignore pourquoi il ne nous a pas retrouvé plus rapidement que cela."
Ils montèrent tous deux sur le bateau, et ordre fut donné de lever l'ancre.
"On va s'occuper de Noumn'nin. Des blessures, on en a déjà réparé tout plein avant... et j'ai l'impression que ce n'est pas très vilain, je me trompe ?" dit le chef après avoir rejoint Finrod et Noumn'nin.
Les rames glissaient presque silencieusement sur l'eau, faisant s'éloigner le vaisseau par à-coups des quais, en attendant de pouvoir affaler les voiles.
Le guerrier à qui Sylveneïssa avait confié ses affaires lui rendit son paquetage, tout en dardant un regard quelque peu gêné en découvrant l'accoutrement de l'elfe.
L'aventure se poursuivait tant bien que mal...
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Finrod remit son manteau pour échapper quelque peu au froid. Il se tourna vers Bertrand:
- Je ne pense pas. Mais il faudrait tout de même faire les premiers soins. Malheureusement, j'en suis incapable. Quelqu'un possède-t-il cette compétence ?
Aussi immense que tumultueuse, la rivière Houleuse serpente au travers de Melandis, si bien que peu à peu un quartier portuaire s'est formé. Au départ, ce n'était qu'un regroupement d'entrepôts entourant les quais, mais le quartier commerçant s'est développé non loin de lui, et désormais, l'activité y est bourdonnante. Toutefois, dans certaines ruelles, les brigands attendant impatiemment le voyageur inconscient, et mieux vaut ne pas s'éloigner des artères principales...
) et modératrice de Pillars of Eternity, de la section cinéma et littérature. J'interviens dans cette 
je trouverai bien un moyen de me débarrasser du nécromancien (ou d'entrer à son service(intéressante idée ça!) 
