En leur sein trône la cité du Chaos, Melandis la maléfique. Ici dominent, à perte de vue, des étendues dénuées de toute zone abrupte. Mais les steppes du centre sont aussi fourbes qu'elles se montrent stériles. Pays des bandits, des nomades et des villes placées sous la tutelle mélandienne ; terre des salamandres et des basilics, ces plaines sont parcourues par de puissants courants magiques. Dans l'horizon où la ciel et la terre ne font qu'un, des silhouettes de dragons semblent arpenter les airs...
Le port d’Anarelis, sous influence mélandienne, est l’une des rares portes ouvertes à l’océan pour le sombre empire. Autrefois essentiellement constitué de bâtiments de guerre, son activité s’est ensuite réduite à des échanges commerciaux et à la pêche.
De nombreux vestiges de l’époque guerrière de ce petit port sont encore visibles, sans toutefois déparer l’ensemble, lui donnant même un certain charme. On est loin, ici, de Melandis, et les structures sont plus vives et moins agressives au regard.
Les embarcadères sont depuis peu rénovés, et permettent un trafic plus importants de navires en provenance d’Helonna, principalement, tandis que les quais offrent plusieurs entrepôts, augmentant la fonctionnalité lors des débarquements massifs de marchandises.
Tout autour de la crique, les jetées se déroulent, offrant une bonne protection pour les navires restés à quai, tandis qu’au loin la mer devient rapidement houleuse, au gré des caprices d’Umberlie.
Enfin, sur terre, divers bâtiments administratifs permettent aux voyageurs et aux marchands d’enregistrer leur passage ou leur cargaison, comme il est de règle dans l’empire mélandien.
Jouxtant les entrepôts, l’une ou l’autre auberge-relais permettent aux nouveaux venus de se reposer une nuit, avant de reprendre la route, à cheval, vers leur destination ultime. Ces auberges, bien que propres, sont néanmoins à proximité du vacarme en provenance du port.
Administrateur général.Je modère dans cette couleur.
"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
L'Eclat de Soleil arriva en grande pompe à Amrelis. Les frêles embarcations du port avait annoncé un peu en avant lavenue d'un bateau battant pavillon Luménien, mais les quelques douaniers expérimentés purent reconnaitre le pavillon du conseil luménien lui même.
C'est pour cela que Garfield ne prit pas la peine d'annoncer son arrivée, les autorités mélandiennes le saurait bien avant qu'il ne parvienne à la cité du chaos.
Il débarqua le peu d'objet qu'il avait emmené, puis lui est sa maigre suite prirent la route. Garfield menait son chevalà un bon pas afin de rallier la cité de talos leplus tôt possible: plus vite arrivé, plus vite parti...
Lies are never forgotten, they go on and they grow
Chat orange et D'Oghmatique.
Rodolpho Remington, barde/boulanger, s'exprime en FF99CC > Bio RP
Après être sorti de Melandis, Ben-j prit la direction du port d'Amrelis. Il marchait depuis un jour déjà et avait dû s'arrêter en route pour la nuit et se repaitre d'un canard ( :notme: ) qu'il captura au bord d'un étang.
Durant la nuit, il dû aussi en découdre avec un bande de brigands dont il prit un malin plaisir à trancher la gorge à chacun.
Au petit matin, il arrriva au port. Son ambiance générale était nettement plus reposante que celle de la ville talosienne, bien que le comportement barbare des marins l'exaspèrait.
Il se dirigea vers la baraque du maitre du port. C'était un homme bourru d'une soixantaine d'années qui visiblement préférait la compagnie des poissons à celle des hommes.
Ben-j s'approcha de lui et lui demanda:
"Un aller simple pour Lumenis s'il-vous-plait. Le vieil homme tira une boufée de sa pipe et fronça les sourcils. Sachez jeune homme que vous êtes ici dans un port mélandien, et que les gens qui demandent un allez simple vers Lumenis sont généralement pendus par les pieds jusqu'à ce que mort s'ensuive! Ho mais je reviendrai, ne vous inquietez pas, mais je ne sais pas encore comment, peut-être dans une petite boite! Le marin ne posa pas plus de questions et lui dit:
Il y a un bateau de marchandises au bout de la jetée, il part dans une heure, embarquez si le coeur vous en dit." Ben-j remercia son interlocuteur et se rendit au niveau du navire. C'était un petit bateau fin et élégant. Ben-j se présenta aux matelots en présence et embarqua.
Une heure plus tard, le bateau prit le large au gré du vent et des faveurs d'Umberlie...
C'est en milieu de matinée que la délégation Luménienne quitte Dorrandin, aussi discrètement que leur permettait leur imposant navire d'apparat.
Chacun était fort heureux de rejoindre son foyer, sain et sauf qui plus est... Mélandis n'était pas une ville ou un Luménien pourrait survivre... mais ils se rassuraient en pensant qu'un melandien ne survivrait pas non plus à Lumenis, même si cette théorie n'était aucunement vérifiée...
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La traversée avait été calme et apaisante, dans la mesure où Astaldo avait dpu revisiter la garde robe de Mornagest. Quand on voulait voyager incognito avec des marins hostiles mieux valait ne pas trop rutiler, mais une tournée des bars avait considérablement atténué l'apparence de fille-à-papa de l'ambasadeur.
Désormais c'était au transfuge luménien de garder un profil bas et pour ça il avait adopté un déguisement de marchant qu'il avait déniché avant le voyage. Avisant un Mornagest de bonne humeur si proche de sa cité, il l'aborda.
Maintenant que Luménis n'est plus un problème, la partie restante du voyage est-elle encore longue ?
Ce qui l'intéressait surtout c'était de savoir si Mornagest l'aiderait un tant soit peu à passer les portes de Mélandis, sinon il aurait à se montrer très adroit pour s'y faufiler.
L'ambassadeur fixait l'horizon, perdu dans ses pensées. L'assassin l'interrompait sans cesse dans ses réflexions, pour lui poser des questions d'enfant qui n'avait jamais voyagé plus de dix minutes à la fois.
"Je ne sais pas exactement. Si nous partons maintenant, nous devrions atteindre les murs de Melandis au petit matin. Mais la nuit est fraîche, dans le désert... En route, donc", ajouta-t-il sournoisement.
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Astaldo résista un moment à l'idée de pousser l'ambassadeur par-dessus bord et de signaler sa disparition aux autorités la semaine suivante, mais après tout il était chez lui, il n'allait pas gâcher les retrouvailles. Si tant est que Mornagest suscitait une once d'intérêt chez un quelconque péon...
Allez, pour fêter notre réussite collective je vous propose un petit repas tranquille une fois que nous serons rentrés et que le calme relatif sera revenu. C'est moi qui invite bien sûr.
La traversée depuis Luménis avait été morne et sans évènement notable, exception faite des perpétuelles récriminations du cuisinier du bord quant aux vivres qui disparaissaient mystérieusement de la cantine, malgré les pièges à loups posés par ses soins ici et là.
Au moment du débarquement, Agrippa et Djago étaient les seuls à avoir pris des kilos durant le voyage en mer.
Nullement désireux de s'attarder à Anarelis, ville grouillante de malandrins de toute espèce, les deux Luméniens prirent le premier moyen de transport qui s'offrait à eux et se dirigèrent vers Mélandis, capitale de l'Empire mélandien et refuge du traître qu'ils traquaient, Astaldo Tarkil.
Agrippa, Clerc de Dénéir d'alignement neutre/bon, diplomate de la ville de Luménis [post=120542]Biographie[/post], et quêtes en cours: [post=131491]Voir Manost et mourir[/post], [post=147082]Sans Foi ni Lois[/post], [post=147843]L'Invasion des Ombres[/post] Rejoignez [post=10355]Luménis,[/post] ville de Culture et de Lumière
(hrp: ceci se passe après la quête que j'ai en cours avec Ben-J, Arthas et Siegfried, et que je vais reprendre d'ici peu. Je considère que sa conclusion est celle vers laquelle je me dirigeais, sans donner de précisions sans quoi il n'y aura plus de secret)
"Saletés..." jura Mekren. D'une main, il fit glisser sa courte lame sur le vêtement du voleur qu'il venait de transpercer. L'autre bras serré contre le corps, il tentait d'endiguer le flot de sang qui jaillissait d'une plaie au ventre. Qu'il s'était lui-même faite. Quelle ironie.
Sa quête à Melandis pour se libérer de son immortalité avait été un échec. Pas total, car il était arrivé à ses fins, grâce à l'aide des mercenaires de Duorok. Il avait retrouvé Corsad. mais cela n'avait servi à rien. Il était toujours immortel. Et à nouveau, il avait fait l'horrible expérience de la mort. Il jeta un regard apitoyé sur le corps qui avait été sa précédente incarnation, gisant là, dans la poussière du chemin, la gorge tranchée par une dague de pillards. Ils lui étaient tombés dessus, par derrière, à quatre, alors qu'il se rendait à Anarelis, dans l'espoir d'y attraper un navire pour Lumenis. Il n'avait eu aucune chance de survivre. Il sentait encore la lame pénétrer dans ses chairs, la douleur atroce de ses tissus se déchirant, le vide innomable du sang qui fuit par les artères tranchées, l'étreinte noire pesant sur sa consicence alors que son cerveau s'éteignait. Le corps n'était plus le même, mais les sensations le faisaient encore frémir. c'était sans doute là la pire de ses morts, devoir ainsi attendre de s'être vidé pour pouvoir vivre à nouveau. il ne voulait jamais revivre une telle expérience... jamais.
Lorsque son esprit avait quitté le corps mourrant devant les yeux de ses agresseurs, il avait perdu pieds quelques instants, fuyant le rouge du sang, pour se retrouver dans le Surmonde gris où il avait déjà dérivé entre ses morts. mais il n'y était pas resté longtemps, cette fois-ci. Il avait immédiatement repris conscience dans son nouveau corps. Et la première chose qu'il remarqua, ce fut le corps de sa précédente incarnation, baignant dans son sang à deux pas de lui. Puis, le couteau tâché d'hémoglobine qu'il tenait dans sa main. Il avait pris possession du corps de son assassin.
L'individu avait été trop surpris de se retrouver ainsi parasité pour résister à la prise de possession de ses fonctions motrices. Pour avoir déjà pris plus d'une fois possession d'un corps, Mekren savait maintenant comment s'assurer de dominer sa victime, et il ne lui avait pas été problématique, la rage de la mort aidant, de forçer le corps du coupe-jarrets à agir selon sa volonté. D'un brusque mouvement, il l'avait fait se retrouner, portant sa main gauche dans le visage du premier compère à sa portée. Surpris, celui-ci avait eu un mouvmeent de recul, révélant sa gorge nue. La main droite avait alors joué, et ce fut avec un plaisir intense que Mekren plongea la dague de son tortionnaire dans la chair fragile de l'homme de main.
Alors qu'il tombait, le sang giclant violemment de sa gorge elle aussi tranchée, Mekren avait immédiatement porté sa nouvelle lame sur les deux autres, médusés de voir ainsi l'un des leurs se retourner contre eux. Garde baissée, sa première cible n'avait pu qu'essayer d'éviter le coup, qui lui entailla légèrement l'abdomen au lieu de l'éviscerer. Mekren allait porter le coup fatal à sa victime, lorsque la conscience du bandit qu'il contrôlait avait refait surface, violente, tentant de reprendre possession de son corps, et d'arrêter le massacre de ses compagnons. Mekren avait oscillé un instant, déconcentré, avant de parvenir à raffermir sa pression sur la volonté du bandit. mais lorsque qu'il put à nouveau bouger, ce fut pour voir qu'il était trop tard: le couteau du quatrième voleur plongeait à l'instant même dans "son" coeur.
La mort fut rapide, cette fois ci. douloureuse, certes, mais rapide. Et la conscience de mekren fut à nouveau projetée dans le surmonde... pour repartir immédiatement sur terre. Il se tenait l'abdomen à une main, et regardait ses deux camarades abattus avec horreur... Il n'y avait que peu d'êtres vivants dans les environs, la malédiction l'avait donc envoyé parasité le plus proche... celui qu'il venait d'amocher.
Froidement, il avait abattu sa lame sur le dernier bandit, qui retirait son arme du corps maintenant inerte qui l'avait abrité quelques secondes plus tôt. et voilà, il en était là.
Il jeta un regard sur son ventre blessé. Un rapide inspection lui apprit qu'il n'était atteint que superficiellement. N'importe quel clerc ou sage-femme saurait lui soigner cela. De la main qui ne protégeait pas la plaie, il entreprit de faire les poches de son premier cadavres. il y récupéra les rares piécettes qui s'y trouvaient encore, et ramassa la lame de qualité qu'il s'était payé à Melandis avec de l'argent volé. puis, il détroussa les cadavres des quatres bandits qu'il avait mis sur le carreau, récupérant près d'une cinquantaine de pièces d'or. La journée des malandrins avait du être bonne avant lui...
Tant bien que mal, il reprit la route. Entretemps, il interrogea la conscience du bandit qu'il contrôlait. celui-ci, encore étourdi par ce qui venait de se passer, se faisait silencieux, et ne cherchait pas à reprendre possession de son corps comme tous l'avaient fait jusque là. il s'appelait Saedan, était fils de meunier, avait eu le malheur d'être trop amoureux d'une fille qui ne s'intéressait guère à lui, et d'avoir abusé d'elle. il s'était fait chasser de son village, et avait décidé de devenir hors la loi, de mener la grande vie aux dépens des voyageurs de la route qui menait à Anarelis. Il n'avait même pas dix-huit ans. Pour autant, il n'était pas mauvaise lame, et Mekren fut un peu rasséréné. Comme lui, Saedan avait développé ses talents selon la voie des bretteurs. Il serait donc en terrain connu pour se battre, le cas échéant. Il n'y avait rien d'autre de notable en sa personne, mis à part le fait qu'il était petit et svelte, assez peu résistant mais très agile, capable d'éviter beaucoup de coups sans avoir besoin de porter d'armure. seul l'effet de surprise avait permis Mekren de le blesser, il s'en rendait compte maintenant.
L'âme se taisait toujours lorsqu'il atteignit enfin le port. De là, il se mit à la recherche du premier rebouteux venu.
Le lendemain matin, les plaies étaient pensées, et Mekren avait pu récupérer un peu des ses émois en se payant une nuit à l'auberge, luxe qu'il n'avait plus pris depuis une éternité. L'esprit de Saedan n'avait pour l'instant pas tenté de faire valoir ses droits sur son corps, et Mekren pouvait le sentir effrayé par ce qui le hantait, et qui avait massacré ses compagnons. Il avait pu fouiller en lui comme à livre ouvert, ne sentant aucune résistance, et avait ainsi découvert que le jeune homme cachait une dague de grande qualité dans sa paillasse, quelque part au fin fond d'un bouge d'Anarelis, et qu'un bateau de marchandises offrant une traversée vers Lumenis pour une somme modique était en partance aux alentours de midi.
Il partit donc faire une visite aux bouges, salua hypocritement deux ou trois amis de Saedan et récupéra l'arme dans la paillasse, la dissimulant dans poche facilement accessible de la main gauche. Une bonne arme, même courte comme celle-ci, est toujours utile.
Il flana pendant quelques instants sur le port, réfléchissant à ce qu'il allait faire à Luménis. Son premier but était la bibliothèque. il ne pensait pas qu'il pourrait trouver là plus de renseignements sur l'art occulte qui l'avait emprisonné que lui avait appris la bibliothèque melandienne, mais cela valait le coup d'essayer. Et s'il n'y parvenait pas, il pourrait toujours s'en aller visiter les temples, à la recherche d'un exorciste qui pourrait le libérer de sa vie parasitaire...
Alors qu'il revassait, il sentit que peu à peu, la conscience de Saedan reprenait confiance. il put ainsi, à diverses reprises, sentir l'esprit du jeune homme effleurer la sienne. Il prenait apparemement conscience qu'il avait autant accès aux pensées de Mekren que l'inverse, et entamait une fouille discrète dans les souvenirs du Maudit, pour cerner ce qui lui arrivait. Mekren le laissa à sa fouille, sachant pretinemment que rien ne pourrait empêcher cette cohabitation indiscrète, heureux que l'individu lui pose moins de problèmes qu'un certain Paulin...
Il s'approcha donc de l'Âme de Féérune, une barge imposante qui s'apprêtait à lever l'ancre pour rallier Lumenis. D'un bond, il fut sur la pacerelle. il avisa ce qui ressemblait le plus à un capitaine sur le pont, engagea la conversation, négocia et parvint à embarquer pour moins de dix pièces d'or. Calé entre deux caisses de produits marchands, il se détendit, et le voyage vers Luménis commença...
Lies arriva, en calèche, au port d'Anarelis. On lui avait conseillé d'embarquer ici, elle ne serait que peu contrôlé voir pas du tout et elle ne risquait pas d'être repérée vu les nombreux passages journaliers des travailleurs et des voyageurs.
Il était convenu qu'un vieil ami à elle vienne rechercher la calèche le soir venu. bien sûr, Dada embarquerait avec elle ! Il n'était pas question qu'elle laisse son cheval à Mélandis. Elle laissa son mari, cela était bien suffisant.
Elle se fit aider des matelots pour décharger ses malles. Les animaux sautaient d'impatience à l'idée de grimper à bord. Julian pleurait un peu d'entendre tant de monde. Lies le rassura en le serrant contre lui.
"Et bien ma petite dame, vous en avez une bien grande famille, ca doit pas être facile tous les jours. Moi j'ai deux fils, et ils sont matelots sur ce bateau et j'en suis fier ! -Oh, à force, je m'habitue...Et Alyps, le familier et les fées m'aident assez pour m'occuper de Julian. -Il a quel âge ?
-Il va bientôt avoir deux ans, cependant, il commence à peine à marcher."
Lies monta à bord avec Julian dans les bras, elle se mit dans une des cabines en attendant que le bateau ne parte vers le large. Elle retint ses larmes et Alyps vint se coller à elle, un peu comme s'il voulait la réconforter.
Tu manques... Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence. {Proverbe japonais}
Morcar salua les paroles de Finrod, en pensant pour lui-même qu'il avait mieux choisi ses compagnons qu'il ne le pensait encore. Des gars au sens de l'honneur, c'était plus que vital pour la mission qui les attendait maintenant.
"Je te remercie, mon garçon. Mais je te retourne ta proposition... si tu as besoin d'aide, n'oublie pas que je suis là aussi, au moins jusqu'à Éternelle Rencontre, et probablement pour le chemin du retour, si tu comptes revenir par ici".
Le navire s'apprêtait à accoster le long d'une jetée libre, et bientôt, l'équipage put quitter le pont.
"Nous allons dormir dans une auberge, cette nuit. Voire quelques nuits... nous devons attendre des hommes en plus pour poursuivre le périple. Une cinquantaine, en tout, qui vient tout droit de Melandis." Il ajouta, avec un sourire :"N'ayez crainte, ce ne sont pas des criminels, je les connais depuis très longtemps. À présent, repos pour tout le monde !"
Et ils entrèrent dans l'auberge la plus proche, assez animée pour l'heure. Un large panel de boissons et de plats y étaient proposés, et les chambres, au prix abordable, semblaient douillettes et donnaient directement sur la baie.
"Demain matin, nous irons jeter un coup d'œil à notre futur vaisseau."
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Finrod mangea un peu et but de l'eau. Puis il eu envie de faire un tour:
"Je vais faire un tour du côté du port et admirer un peu la mer et les étoiles, si il y a suffisamment d'obscurité."
Puis il sortit et se dirigea vers le port. Il n'était pas très illuminé, et Finrod eut donc le loisir de contempler les étoiles. Il tira son médaillon et ce fut sa mère qui lui répondit:
- Bonsoir Finrod. Alors, ton voyage se déroule bien ?
- Je crois que l'on peut plutôt parler d'aventure,répondit Finrod avec un large sourire.
- En effet, répondit sa mère en souriant elle aussi. Ton père m'a raconté ce qui s'est passé. Tu as bien agi, et je suis très fière de toi. Continue ainsi.
D'autre part, où êtes vous, et quel sont vos plans ?
- Nous sommes à Anarelis et nous comptons y rester quelques jours, histoire d'attendre l'équipage de Maitre Morcar. Puis nous partirons en direction de l'île. Nous avons vraisemblablement devant nous deux mois de voyage en bateau. Nous débarquerons à Siiluth, puis nous continuerons avec une caravane jusqu'à Leuthilspar. Un assez long voyage.
- Effectivement. Et quel est le but de votre mission ?
- Heu, je ne puis te le révéler. C'est confidentiel, et d'une très haute importance. Désolé.
Puis il ajouta très bas:
- Et les murs peuvent avoir des oreilles. Ceci dit, cela concerne de près l'île.
- Je vois,dit sa mère avec un air sérieux.Ecoute Finrod, malgré tout, tu risque ta vie dans ce voyage. Car je vois que c'est dangereux et risqué. Donc, sois prudent.
- Oui, je ferais attention. Transmet mes salutations à papa.
- Ce sera fait. Bonne nuit Finrod.
- Bonne nuit.
Finrod referma le pendentif, puis resta seul à contempler le paysage.
Noumn'nin suivit le groupe de marins qui avaient quartier libre jusqu'à une proche taverne.
Au milieu des discussions et des éclats de voie, il laissait traîner son oreille pour absorber un peu de la ville. Un port typique finalement, un peu plus rustre et sombre que les autres peut-être, il était un peu prématuré de porter avis là-dessus.
Voulant subtiliser un bouteille derrière le bar, lui-même sans le sou. Il déchanta vite devant le regard du tavernier qui connaissait son affaire. Sifflotant, il décida de retrouver le bon air sous les étoiles.
Cherchant à éviter les quartiers trop sordides, il se perdit rapidement à travers les ruelles.
Mais l'air était doux et il était heureux de sentir un sol ferme; autant profiter, il rejoindrait assez vite la balancement des flots.
Il sifflota doucement pour lui même
Mirondon le dindon, un tonneau sous la pluie
se remplit chien errant, une langue qui se déplie
J'irai voir mirondon un chien tout trempé
une queue qui frétille et des pattes mouillées
Je veux être mirondon, heureux comme un chien
sous la pluie j'attendrai, qu'un tonneau soit bien plein
aboyer mirondin et recouvrir la lune
d'une patte mouillée, d'un long regard distrait
...
Avisant un groupe de ce qui lui semblait être des marins, il pensa les suivre pour regagner avec un peu de chance le port.
...
Elle me prit mon coeur et un peu du bas ventre
La garce avait ses humeurs ehhzut pour la flute
mon foie peu conquis ma tête trop claire
Incompris je chantais et tout seul puis silence.
Non chuut j'écoute et j'entends un rire clair
Sans alcool pas de rire, je m'avance en dansant
Trois jeunes fripons aux rires et aux malices
En rentrant sur le retour, sans bouteille sans tambours
Rêves d'un moi. sans tristesse. Sans éclats
Revenus sur les quais, Noumn'nin longea la plage à la recherche de quelques animaux échoués.
Cherchant quelques organes pour enduire son aiguille. La confrontation sur les flots l'avait suffisamment marquée pour que il prenne des dispositions. La nature est logique, et il ne pourrait pas toujours fuir pensa-t-il. Il lui fallait mettre quelques solutions de côté.
mmmh, il faudrait peut-être que je demande quelques informations sur la magie et sur l'art de manier les armes, autant profiter du voyage pour apprendre de ces deux 'collègues'.
Voyant de moins en moins de monde passer, Noumn'nin décida qu'il était plus que temps de rentrer...subtiliser cette bouteille; il n'allait pas rester sur une tentative avortée.
C'est avec un sourire en coin qu'il rentra à nouveau dans la taverne où il restait encore un bon quart des marins du bateau.
La soirée se déroulait agréablement. La taverne comptait des marins de plusieurs autres navires, qui, trop contents d'être enfin revenus à terre après des semaines, voire des mois de mer, délestaient leur fatigue dans du rhum et avec des courtisanes. Les rires fusaient, les conversations allaient bon train, et l'ambiance était bonne enfant. Finie, la mélancolie d'après le combat contre les pirates, même si la plupart des marins concernés étaient déjà partis se coucher...
La nuit se poursuivait tranquillement, et les paupières de Noumn'nin papillonnaient maintenant de plus belle ; la mi-nuit était largement dépassée... Petit à petit, les marins quittaient la salle commune, qui zigzaguant tant bien que mal, qui aidé de sa compagne de la nuit pour regagner ses pénates.
Sur la plage, Finrod avait vaguement aperçu le coucher de soleil, dans son dos, mais il préférait contempler le large. Lui était-il synonyme de retour parmi les siens ? Tant de lieues le séparaient encore d'Éternelle Rencontre, mais bientôt, il pourrait revoir sa famille...
Quant à Morcar, il ronflait dans son lit, rêvant du voyage à venir, ainsi que les dangers qu'il comportait : seiches monstrueuses, pirates, sirènes, tempêtes...
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Finrod contemplait toujours le large, et la vaste mer au-delà de laquelle se trouvaient Féerune et son île bien-aimée.
La nuit continuait de s'écouler, et il était sans doute déjà tard.
Il ramena alors son capuchon sur sa tête, et resta assis jusqu'au matin à écouter le murmure des vagues, à contempler les étoiles qui se reflétaient dans la mer, et à se reposer dans cette contemplation à la fois sonore et visuelle, comme le font souvent les elfes tard le soir.
Guettant dans un coin, noumn'nin attendait le moment propice pour agir, voyant l'attention détournée de la salle par une friction au sujet d'une belle de nuit, il piqua une bouteille avant de sortir tranquillement dormir sur le bateau, le sourire au lèvre.
Voyant le temps stable et doux, il déplaça son hamac en haut du mât et se laissa bercer par le vent et les étoiles, le sommeil l'étreignant petit à petit tandis qu'il goûtait un peu de sa bouteille nouvellement acquise.
Tandis que l'aube commençait à poindre à l'horizon, il s'endormit, engoncé dans les couvertures.
La nuit était claire, et un peu fraîche, mais après plusieurs jours passés en mer, dormir sur le plancher des vaches n'était pas pour déplaire aux deux aventuriers, même s'ils savaient qu'ils devraient bientôt affronter deux mois de navigation intensive...
Le lendemain matin, ils retrouvèrent Morcar en train d'engloutir un solide déjeuner, tandis qu'il affichait une mine plus ragaillardie, après une bonne nuit de sommeil. Ils l'accompagnèrent donc à son repas, puis purent se mettre en route vers la jetée où mouillait le navire marchand appartenant au nain : "La Plantureuse" qui portait bien son nom. La coque semblait énorme, et, alors qu'ils montaient sur la passerelle, le pont leur parut aussi grand qu'un pré.
"De quoi tenir de bonnes tempêtes, n'est-ce-pas ? Le voyage est long, autant le mettre à profit en emportant de nombreuses marchandises. Et des hommes pour le défendre ! Venez, je vous fais visiter."
Ils descendirent sur le pont inférieur de la nef, et purent en contempler l'ampleur également. Là, les hommes disposaient d'espace pour se préparer au combat, et étaient rangés les équipements. Plusieurs gardes surveillaient le matériel, coûteux et susceptible d'attirer des convoitises.
Un étage plus bas encore, ils virent les quartiers de l'équipage. "C'est ici que vous prendrez votre repos. En espérant que la me ne vous joue plus de tours..."
Et enfin, ils atteignirent les cales, remplies de caisses, de vases immenses, de sacs... et dans lesquelles les attendaient une mauvaise surprise : une demi-douzaine d'hommes étaient en train de saboter la coque de l'intérieur. Armés pour la plupart, ils ne paraissaient guère enchantés d'avoir été repérés. Grognant, celui qui semblait être leur chef déblatéra :"Eh merde, on est vu ! Pas de quartiers !"
Un bruit de lames tirées au clair plus tard, et le combat commençait.
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Finrod leva les yeux au ciel. Il semblait que le pourcentage de pirates et autres forbans était supérieur à la moyenne sur ces terres.
Il prit la résolution d'essayer de ne pas mettre le feu au navire ce coup-ci.
Mais des questions s'imposaient d'elles-même dans sa tête:
- comment les bandits étaient-ils arrivés ici ?
- étaient-ils des traitres ?
- quel était leur but ?
- étaient-ils là pour la cargaison ?
Alors que les hommes de l'équipage se ruaient à l'assaut, il décida de prendre les devants. Il commença son incantation:
Finrod--> Projectiles Magiques--> Chef des pirates
Les projectiles frappèrent leur cible, qui réussit à surmonter l'attaque, et qui se rua sur Finrod.
Celui-ci prit son bâton pour essayer de bloquer l'attaque qui n'allait pas manquer de suivre.
Aussitôt sorti de son hébétude par la réaction des autres, noumn'nin recula d'un pas en introduisant le dard dans sa sarbacane fraîchement fabriquée et souffla en visant l'oeil d'un pirate distrait par le sort de finrod.
Ceci fait, il détala en remontant sur le pont pour rameuter des renforts.
criant et tapant sur tout objet métallique avec sa dague, il devait se dépêcher au risque de retrouver des cadavres.
Il mettait pour l'instant de côté l'implication de cette rencontre, espérant néanmoins que l'affaire n'impliquait pas le reste de l'équipage, il avait bien fallut que les pirates aient accès à la cale. Sur cette pensée, il fit brusquement demi-tour, qu'on ait perçu ou non son tapage, sa présence était plus importante auprès des autres.
Revenant sur ces pas en courant, il chercha à se dissumuler et avisant un pirate lui tournant le dos, trop occupé à encercler Morcar et finrod, il sortit de l'ombre, visant les genoux.
A peine le temps de remonter puis de redescendre, et un malandrin, leur chef, gisait au sol, le visage en sang, tandis que le nain souffrait de son côté d'une belle entaille dans le bras porteur. Grimaçant, il combattait férocement, mais ne tiendrait guère longtemps à ce rythme.
Noumn'nin porta son coup dans le creux poplité de son adversaire, qui chut en hurlant, le sang giclant de la blessure. Il avait touché une veine importante, et le pirate était hors de combat.
Restaient quatre bandits, dont deux semblaient porter leurs efforts sur le magicien, dont les sortilèges pouvaient aussi bien les anéantir que les brûler en un rien de temps.
Pendant ce temps, on entendait du bruit à l'étage supérieur, mais personne ne venait encore.
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Finrod bloqua de justesse un coup que lui assénait un des pirates. Il recula rapidement et lança son sort aussi vite qu'il le put:
Finrod--> Flèche acide de Melf--> Pirate
Un des deux assaillants tomba en hurlant de douleur, mais l'autre s'avança vers l'elfe qui ne put parer le coup assez vite et se reçut une entaille au bras.
Grimaçant de douleur, l'elfe chercha à reculer. Il souffla:
- Par tous les dieux de la Seldarine, cela se complique...
Voyant l'elfe en danger, Noumn'nin remplit sa sarbacane de sable et courut le souffler dans le visage du pirate de gauche. Il profita de la confusion pour porter un coup au genou.
Sa dague se planta malheureusement dans le gras de la cuisse, avec pour conséquence principale d'aviver la colère du propriétaire.
Retirant la dague rapidement, il s'apprêtait à frapper à nouveau quand il perçut du coin de l'œil le second cherchant à le couper verticalement en deux.
Bondissant en avant, il frappa le pirate aveuglé dans le dos avant de continuer son tour et arrivant devant l'elfe en évitant la lame du pirate.
Le pirate aveuglé et blessé au dos et au genou ne tarderait pas à y revenir.
Prenant bravement position devant finrod, noumn'nin déclara nerveusement d'une voix hachée par de longues goulées d'air:
- recule à l'abri et aide Morcar de tes sorts, je te protège de celui-ci.
A peine avait-il fini de parler que le pirate le chargait.
Aussitot, Noumn'nin lança son sable, visant sa figure.
-Pas cette fois cafard maugréa le pirate en se protégant et déviant la poignée.
Raffermi par la main devenue moite du halfelin, le sable continua sa course sans aucun effet.
Noumn'nin évita de peu la lame mais le pirate emporté lui rentra dedans, l'envoyant bouler contre la coque.
Anticipant son plaisir, le pirate grogna:
T'aurais dû rester dans ton trou, t'vas crever morpion...
Ecroulé contre la coque, faible, Noumn'nin ouvrit les yeux cherchant la dague qui se trouvait à 1 mètre.
Sans lui laisser l'occasion de s'en aller vers son arme, le bandit décocha un coup de poing fracassant sur le visage du petit-homme, dont la tête frappa le bois derrière lui, le laissant immédiatement inconscient et à la merci de son agresseur, qui l'empoignait déjà pour l'égorger rapidement.
De son côté, Morcar venait de mettre à mal l'un des agresseurs, mais ne pouvait atteindre celui de Noum'nin, bloqué par les marchandises et un pirate qui le combattait toujours.
Enfin, Finrod avait le choix entre aider Morcar qui paraissait faiblir d'instant en instant, ou sauver la vie du petit-homme, qui ne manquerait pas de dépérir rapidement...
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Le fait que ses amis soient en danger raviva l'énergie défaillante de Finrod.
Il se précipita sur la dague de Noumn'nin, et fonça vers le pirate qui allait tuer ce dernier.
Finrod savait qu'il ne possédait pas la forçe du pirate, aussi arriva-t-il par derrière, et trancha la jugulaire de ce dernier.
Il se concentra immédiatement, et une seconde plus tard, son sort naissait dans les paumes de ses mains:
Finrod--> Projectiles Magiques--> Pirate attaquant Morcar
Les projectiles touchèrent le pirate au moment où celui-ci allait toucher le nain.
Le sort ne tua pas le bandit, mais lui infliga des dégâts suffisants pour le déconcentrer, ce qui permit à Morcar de l'abattre.
Il se pencha alors sur Noumn'nin pour voir comment il allait.
Fort heureusement, l'expérience au combat du nain finit par payer, et un bon coup de hache trancha nette la main d'épée du bandit, qui s'effondra en hurlant. Au moins n'était-il pas mort, et pourraient-ils l'interroger quant à leurs motivations...
Noumn'nin revenait peu à peu à lui, tandis que les deux blessés opéraient tant bien que mal les premiers soins. Les gardes venaient également d'arriver, maintenant le pirate blessé et dégageant les corps des autres.
"Je ne comprends pas, messire... j'ignore par où ils ont bien pu passer pour atterrir ici", bredouilla l'un d'eux à Morcar. "Nous allons voir si cet individu peut éclairer notre lanterne à ce propos... mais d'abord, une bière ! Ça m'a donné soif, de combattre." Et, joignant le geste à la parole, il alla se procurer de quoi étancher sa soif.
"Bien... Finrod, je te laisse interroger ce freluquet ?"
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- Les elfes ne pratiquent pas la torture, tout comme les svirfneblins, selon ce que j'ai entendu dire. Les drows seuls de la race elfique pratiquent l'art de torturer.
Une flamme couvait dans ses yeux quand il prononça ces derniers mots.
Se tournant vers le pirate, il ajouta:
- Mais si tu ne te décidé pas à répondre à nos questions, je demande à Morcar de s'occuper de toi.
Il héla alors Morcar:
- Maître nain, si ce bandit ne se décide pas à répondre, je le remettrai entre vos mains.
Il se se retourna vers le pirate:
- Alors voilà mes questions:
- pour qui travaillez vous ? Car je vois que vous êtes ceux qui exécutent, et non point ceux qui ordonnent. Qui est ou sont votre ou vos maîtres ?
- quelles sont exactement les instructions qui vous ont étés données ?
Dites moi tout ce que vous savez sur ce personnage mystérieux ainsi que sur ces objectifs.
Noumn'nin était encore sonné.
Il maintenait un morceau de tissu sur son nez duquel gouttait malgré l'étoffe de ponctuelles gouttes de sang. Il retrouva une vue nette à mesure qu'il reprenait son souffle pour noter que il vivrait , les pirates étaient hors d'état de nuire
Ayant repris quelque peu contenance, il vit Finrod au prises avec un pirate.
Il observa la scène en retrait, s'apprêtant à jouer sa comédie si Le pirate tenait tête à Finrod.
Il ramassa son couteau et commença à tailler une pipe dans un morceau de bois, surveillant tendant l'oreille.
Le bandit ne pipa mot, tout d'abord. Les menaces de l'elfe ne l'impressionnaient guère, et le nain paraissait plus agressif qu'il ne devait l'être réellement.
"S'tu crois que je vais te répondre..." en esquissant un faible sourire. Sa main tranchée lui faisait souffrir le martyre, et il gémit juste après avoir terminé sa phrase.
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Sautant de son tonneau, noumn'nin s'approcha un sourire aux lèvres.
Se plaçant face au pirate, il sourit brusquement.
-Mon petit monsieur, loin de vouloir m'opposer à ta résolution si ferme et si brave, mais étant charitable je vais te prêter un peu d'esprit et t'expliquer la situation. -Tu es prisonnier, ce qui signifie que tu es à notre disposition, où à celle des autorités de cette ville en fonction de notre bon vouloir.
Lorgnant son moignon;
-et tu risques d'avoir besoin de soins très bientôt ...
Répliquant directement le pirate cracha;
-si je meurs vous ne saurez rien,... et vous n'aurez que des ennuis avec ma mort; autorités, mais surtout mes collègues,... et
Elargissant son sourire, noumn'nin affecta un sourire peiné;
-tsss, n'ai-je pas commencé en disant que je ne voulais surement pas le contraindre lâcha noumn'nin en coulant un regard en arrière.
-Vois-tu grand polisson, nous sommes pressés certes, et dans l'impossibilité de te contraindre à la discussion.
Il s'avère pour parler honnêtement que mon ami mage dont tu as pu goûter les sortilèges n'a pas de charme qui puisse agir sur toi.
Voyant le pirate reprendre confiance noumn'nin ajouta:
-malgré tout, portant un intérêt profond dans la non-mort, il possède les talents pour retenir et s'attacher les âmes en leur arrachant aussi bien leurs secrets que que le repos...
puis se rapprochant pour chuchoter à son oreille, un air plus sérieux tout à coup;à vrai dire je ne m'y connais pas, il fait ça dans le noir et de longues heures. Moi tout ça je comprends pas trop alors je me méfie...
puis parlant de nouveau tout haut et se redressant et retrouvant un ton plus guilleret; bref,il ne te reste donc qu'à choisir: épargne-nous d'attendre la dernière goutte de ton sang et peut-être te relâcherons-nous, peut-être.
élargissant son sourire il se lança dans une histoire monologue: C'est comme un jeu vois-tu,...d'ailleurs ça me rappelle un rêve , une question que...
mais le pirate -tout à ses pensées- n'écoutait plus.
En leur sein trône la cité du Chaos, Melandis la maléfique. Ici dominent, à perte de vue, des étendues dénuées de toute zone abrupte. Mais les steppes du centre sont aussi fourbes qu'elles se montrent stériles. Pays des bandits, des nomades et des villes placées sous la tutelle mélandienne ; terre des salamandres et des basilics, ces plaines sont parcourues par de puissants courants magiques. Dans l'horizon où la ciel et la terre ne font qu'un, des silhouettes de dragons semblent arpenter les airs...
