La Couronne de Cuivre

Dedalus rentra tard en cette belle nuit étoilée. Machinalement, il regarda dans sa boîte aux lettres. Le demi-elfe eut la surprise d’y trouver un parchemin.

Son animal de compagnie était sur ses épaules et semblait fatigué par une journée de chasse. Tous deux entrèrent dans le chalet.

Dedalus lit le parchemin alors que Ryld alla se blottir dans son panier.

Je crois que nous allons sortir ce soir dit Dedalus en s'adressant au tressym. Mais le chat ailé n’écoutait plus son maître, il était déjà dans le pays des songes.

Tu as mérité une bonne nuit de sommeil mon ami.

Le bibliothécaire quitta son chalet et partis dans les rues endormies de Luménis.

Dedalus rentra à son chalet se reposer. Après une journée de travail bien remplis, il venait prendre un peu de repos.

Le demi-elfe fût étonné de trouver une missive dans sa boite aux lettres. Il la lut en se dirigeant vers la cuisine.
Il déposa la lettre et appela son animal de compagnie : Ryld vient, nous sortons.

Dedalus ferma la porte de son chalet, Ryld voletait à ses cotés.

Vilnor après être passé chez Learvin passa donc chez Dedalus pour lui proposer de venir faire l'aventure avec eux...
Il frappa donc à la porte qui s'ouvrit sur un homme:
"Dedalus je présume ? dit Vilnor Bonjour, je m'appelle Vilnor, Learvin m'a dit que vous étiez toujours prêt à partir à l'aventure et justement j'en ai une à vous proposer... (Vilnor lui expliqua alors toute l'affaire) Alors, cela vous interesse t'il de faire la chasse au mage noir ? :rigoler: " Demanda Vilnor

Entrez donc dans mon humble logis, nous y serons plus tranquilles. Le demi-elfe fît entrer Vilnor chez lui.

Après avoir servit un rafraîchissement à son inviter, ils reprirent leur conversation.

Pour ce qui est de s’occuper du vilain mage noir, je suis toujours partant pour vous accompagner.
Toutefois, j’aimerai en savoir plus. Non pas que je sois curieux mais je voudrais savoir quel équipement je dois prendre.

Vilnor entra donc et but avec Dedalus une boisson fraîche, Dedalus lui demanda alors plus de renseignements sur l'aventure a laquelle il accepta de participer...
"Tout d'abord, merci d'accepter de nous aider . Sinon, eh bien, voyez-vous, comme je vous l'ai déjà expliqué, j'ai été transformé par un mage noir il y a huit ans en ours et depuis ce jour j'ai cherché à le retrouver avec mon ami Eomer car il m'avait dit avant de se téléporter que je ne retrouverai ma forme humaine que grace à sa mort ou la mienne mais nos recherches ont étés infructueuses et finalement nous avons décidé de nous installer à Lumenis il y a quelques mois et nous avons pensé qu'il faudrait peut-être prendre l'affaire d'une autre manière. Ainsi, nous sommes allés voir Dame Morgana qui nous a conseillé de rencontrer Learvin qui pourrait sûrement nous aider, ce qu'il a fait, je lui serai éternellement reconnaissant pour cela car il a contribué au fait qu'aujourd'hui je sois humain: dans ma mort prématurée et ma résurrection qui a suivi, j'ai perdu ma forme d'ours pour ensuite revivre avec mon corps natal. Cela fait plus d'une semaine depuis. Maintenant je recherche le mage car je n'arrive pas à vivre en pensant que ce qui m'est arrivé puisse encore arriver à quelqu'un d'autre. Grace à une enquête en ville, Eomer et moi avons pu retrouver la trace du mage en question et apprendre son nom: Volcnar de Merchol. Et du même coup apprendre où il habite: dans une tour dans la forêt maudite, nous comptons donc lui rendre visite et mettre fin à ses agissements...
Voilà pour l'histoire, sinon pour l'équipement que vous devriez emporter, je ne sais pas, je pense que nous pourrons rencontrer des gobelins et des squelettes car il est nécromancien et mauvais...
Ai-je répondu à toutes vos questions ?" Demanda Vilnor souriant

Après avoir écouté attentivement son interlocuteur, Dedalus lui répondis :

Merci d’avoir pris un peu de votre temps pour m’expliquer.

J’espère simplement que nous ne partons pas de suite car je dois préparer mes affaires. Cela fait un petit peu de temps que je n’ai pas quitté la ville et je dois donc vérifier mon matériel du parfait aventurier.

Il me faudra peut-être faire une ou deux courses pour compléter mon équipement. Partons-nous maintenant ou je dispose de temps ?

"Vous disposez de cinq jours pour vous préparer, lorsque vous serez prêt, venez me retrouver chez Learvin, c'est un ami qui viendra avec nous, il a accepté de nous prêter sa maison pour qu'elle serve de lieu de rassemblement..." Demanda Vilnor
Vilnor s'en alla bientôt de chez Dedalus après que celui-ci ait confirmé venir chez Learvin cinq jours plus tard...

Après avoir terminé le travail demandé par Dedalus sur son arme, la fée se rendit à son domicile et glissa la lettre qu'elle avait écrite une heure plus tôt sous sa porte avant de retourner à ses occupations habituelles.

Monsieur Dedalus,

J'ai pris note des enchantements à opérer sur votre arme. Seule ma maîtresse, Dame Perdigan, est en mesure d'enchanter une arme à un tel niveau de puissance, et elle ne le fait qu'à très fort prix et seulement pour les dirigeants de la ville et les hauts gradés de l'armée. J'ai néanmoins pu donner à votre arme le pouvoir spécial demandé. Votre arme est prête et vous pouvez venir la récupérer dès demain. Il vous en coûtera 1000 pièces d'or.

Sincères salutations,

Dame Goldy, gérante du laboratoire d'enchantements.

Alors que Vilnor prenait congé, Dedalus trouva une lettre dans le vestibule.

Après avoir saluer une dernière fois son invité, le demi-elfe alla s'installer à son bureau et lit la lettre.

Ryld, le tressym, vient vers son maître pour se faire caresser.

Pas maintenant Ryld, je dois sortir, j'ai une course à faire.

L'animal s'éloigna du demi-elfe et partit dans le jardin. Pendant ce temps, Dedalus alla récupérer un peu d'argent et quitta la maisson pour se rendre au laboratoire d'enchantement.

Un messager arriva, puis déposa une lettre dans la boite prévue à cet effet :

" Rendez vous aux quai, bureau de Kelnor, c'est urgent.
Signé : Balrog "

Puis il parti vers sa prochaine destination.

Une fois de plus, Dedalus était de retour chez lui assez tardivement. En son absence, une personne avait déposé une lettre dans sa boite.

Le demi-elfe entra chez lui, mit une bûche dans l’âtre et lu la missive qu’il avait reçu.

Alors que le feu reprenait, Ryld s’approcha de la cheminé et s’étendit devant pour ce réchauffé. Son maître passa près de lui, jeta la lettre au feu et le caressa quelques instants.

Je vois que tu préfère rester au chaud, je sortirais sans toi. Je te laisse la maison, tu la surveilleras.

Dedalus ferma la porte à clé derrière lui et quitta son chalet.

Dedalus, ainsi que Ryld, entendit que l’on frappait à sa porte. Le demi-elfe eut la surprise de découvrir Eomer qui attendait devant son chalet. Il lui dit : Entre donc mon ami, quel bon vent t’amène chez moi.

Les deux hommes s’installèrent sur la terrasse, devant quelques boissons et discutèrent. Le tressym volant autour d’eux.

Après que Eomer soit entré chez Dedalus, ce dernier le fit s'assoir et lui offrit à boire mais Eomer savait qu'il devait faire vite car il devait encore aller chez Balrog et que Link les attendait dans à peine un peu plus d'une heure et quart...
" Bonjour Dedalus, j'espère que tu vas bien, excuse moi d'en venir au but aussi vite mais nous n'avons que peu de temps, Link, tu le connais déjà :notme2: m'a demandé de l'aide ainsi que celle que je pourrais trouver pour monter une expédition en Anauroch car un convoi a disparu... :heu: Il recherche donc d'urgence des personnes capables, c'est pourquoi je suis venu te voir, pour l'accompagner faire une enquête en Anauroch, j'ai accepté moi même, veux tu venir avec nous ? Je compte aussi aller voir Balrog... Nous devons retrouver Link dans à peine une heure à la Taverne de la Bienveillance... "

Dedalus fût un peu déçu que son hôte ne puisse pas rester plus longtemps, toutefois, il ne lui en dit rien. Le demi-elfe comprenait que Eomer était pressé, aussi il lui donna rapidement sa réponse : Il n’y a aucun problème, tu peux compter sur moi.

Après que Eomer Fût parti, le bibliothécaire fît un peu de rangement et une courte vaisselle. Puis s’apprêta à partir quand le tressym sauta dans ses bras. Désolé Ryld mais ce n’est pas l’heure de jouer, je dois aller à un rendez-vous.

Dedalus ferma à clé la porte de son chalet et partit en direction du port.

Dans le ciel, le soleil qui peu de temps auparavant rehaussait les nuages de reflet orange, avait laissé sa place à la lune dans le firmament. Et c’est sous la conduite de l’astre blafard que la jeune drow et le demi-elfe traversèrent paisiblement Lumenis.
Chemin faisant, Phylacrypte et Dedalus récupérèrent le bouclier de la jeune drow. Et lorsqu’ils arrivèrent devant le chalet du bibliothécaire, les étoiles illuminaient le ciel de leurs éclats.

Ryld voleta vers la porte qui s’ouvrait, son maître devait être de retour. Aussi, le tressym fût-il perplexe lorsque ce fût la silhouette d’une jeune femme qui se montra à l’entré. Toutefois, il se reprit vite car la voix de son maître se fît entendre : Entrez dans mon humble demeure.

Une fois les deux humanoïdes dans le vestibule, Ryld salua d’un miaulement la jeune drow puis alla se frotter contre les jambes du demi-elfe. Mais alors que Phylacrypte et Dedalus entraient tous deux dans le séjour, le tressym essaya d’attirer l’attention de son maître sur la cuisine. N’y arrivant pas, le pauvre animal se résout à les suivre et vola pour les rejoindre.

Le bibliothécaire offrit à son invitée de se décharger de son lourd bouclier et de ses affaires. Lui-même posa le grimoire sur la table basse, puis se rappelant ses devoirs d’hôte, servit un rafraîchissement à Phylacrypte.

Ryld se posa sur l’épaule de Dedalus puis miaula, le demi-elfe pris l’animal dans ses bras et s’adressant à lui : Se pourrait-il que toi aussi tu ais faim mon ami ? Allons donc en cuisine préparer un repas pour toi et pour notre invitée.

La jeune Drow sourit aux mimiques que fit Ryld pour accueillir son maître et surtout lorsqu’il chercha à lui faire comprendre qu’il était temps qu’il pense à remplir son écuelle. Elle n’avait jamais rien vu de tel et elle était subjuguée par la grâce de félin et la légèreté de lépidoptère, la splendeur du papillon et le charme du chat que possédait cet adorable animal !

Pendant que le Demi-elf accompagné du tressym s’occupait dans la cuisine, Phylacrypte prit délicatement le livre et se mit à observer au plus près la couverture. Elle était persuadée qu’entre le livre et son bouclier, il y avait un lien étroit. Elle tenta de rechercher, connaissant parfaitement le bouclier, quelle pourrait être la magie du livre, si magie il y avait.

Elle repensa aux particularités de son bouclier, posé sur toute surface, il ressemblait à une plaque de métal ronde tout ce qu’il y a de plus commun et il avait alors la particularité de faire corps avec le support sur lequel il se trouvait et son poids devenait tel que personne ne pouvait le soulever. Lorsqu’elle le touchait, celui-ci fait dans un métal que nul ne connaissait devenait léger comme une plume et la multitude de pierres précieuses dont il était recouvert se mettaient à briller de mille feux. Les plus petites des pierres, de la grosseur d’un pois chiche et en nombre égale avec les plus grandes, étaient disposées sans que l’on put en définir l’ordre précis autour d’une série de pierres de taille moyenne, de la grosseur d’un œuf de pigeon, formant un dessin complexe d’armoiries au centre de laquelle se trouvait une pierre parfaitement translucide et multicolore de la grosseur d’une orange. Toutes étaient finement taillées et scintillaient de mille couleurs et la moindre lumière s’y reflétait en éclats fabuleux.

Tenant délicatement le livre, elle s’avança pour prendre son bouclier, elle espérait qu’a ce moment là quelque chose se passerait, elle posa le livre sur le bouclier, sous le bouclier, les tint tous deux dans une main, enfin fit un nombre important de manipulations, mais à son grand désarroi, rien ne se passa. Elle reposa donc le bouclier pour caresser à nouveau la couverture afin de bien définir les contours et imaginer, malgré l’usure importante du cuir dans lequel elle était fabriquée, quelles étaient les formes lorsque l’ouvrage fut recouvert, il y a de cela probablement quelques milliers d’années. Ces doigts fins effleurant la surface lui permirent de déceler de nombreux creux et bosses. Mais rien qui put lui permettre de trouver le lien.

A cet instant, le Demi-elf revint dans la pièce, suivi comme son ombre par Ryld, les bras charger de victuailles, pain, viande séchée, fromage, fruits et un pichet d’eau bien fraîche afin de se sustenter tout en continuant les recherches. La jeune Drow posa délicatement le livre sur un guéridon afin d’aider son hôte et ne put s’empêcher de sursauter lorsque le tressym s’envola pour aller se poser sur l’épaule de son maître, ce qui eut l’art de les faire rire.

Ryld est vraiment surprenant.

Phylacrypte prit place sur la chaise que lui présenta le Maître.

J’avais espéré que réunir le livre et le bouclier suffirait. Mais malheureusement rien ne s’est passé. Le motif sur la couverture devait être assez volumineux au vu des formes que l’on peut encore déceler. et il me semble que nous devons avancer dans les écrits du livre. La clé de l’énigme doit s’y trouver . . . . enfin je l’espère. Peut-être souhaiteriez-vous examiner de plus près mon bouclier ? La jeune Drow sourit je serais obligée de le tenir elle rit franchement, pas par crainte que vous le subtilisiez mais il deviendrait si lourd qu’il vous écraserait et de plus il perdrait tout son éclat.

Dedalus sourit, il attendait cet instant depuis qu’il avait vu le changement entre la plaque de ferraille sans intérêt vers laquelle Phylacrypte s’était penchée et le joyau que le bouclier avait représenté à l’instant même ou elle l’avait touché.

Elle l’approcha le plus possible et le Demi-elf avança sa main avec hésitation

Phylacrypte riait Vous pouvez le toucher vous ne craigniez rien et lui non plus. Pendant que Maître Dedalus auscultait sous tous les côtés le bouclier et ses innombrables pierres, la jeune Drow l’observait. Jamais elle n’avait eu suffisamment confiance pour accepter qu’on y touche et elle était subjuguée par le regard abasourdi du Demi-Elf tant l’étrangeté de l’objet lui posait d’interrogations. Lorsque celui-ci releva le regard, on pouvait y voir mille questions.

Qu’en pensez-vous cher Maître Dedalus ? Croyez-vous comme moi qu’il puisse y avoir une corrélation entre les deux objets ?

Rare était les objets magiques pouvant modifier leur aspect aux yeux des profanes. Mais en plus, ce qui aurait pu n’être qu’une simple protection magique ne reconnaissait qu’un seul maître. Le bouclier de Phylacrypte intriguait le bibliothécaire. Mais pour lui éviter de devoir le tenir pendant qu’il allait l’ausculter, Dedalus pria la jeune drow de poser son écu sur la lourde table.

Phylacrypte posa l’écu sur la table en chêne massif. Mais dès que l’objet ne fût plus en contacte avec sa propriétaire légitime, il redevient un vulgaire morceau de ferraille. Ce phénomène n’arrangeait pas le demi-elfe car c’était le bouclier sous sa forme scintillante et non sous sa forme dissimulée qu’il voulait étudier. Aussi, Dedalus dut se résoudre à demander à son invitée de garder sa main sur l’objet.

Le bibliothécaire lança quelques sorts, tenta d’appréhender la magie qui entourait le bouclier. Mais après une certaine période, le demi-elfe ne pouvait qu’avouer à Phylacrypte son incompétence. L’aura de mystère qui dissimulait le bouclier, ainsi que sa résistance à toute investigation démontrait la puissance de cet objet unique. Dedalus proposa de continuer la lecture du grimoire, peut-être que dans ses lignes, une allusion ou paragraphe y était consacré.

Le bibliothécaire se déplaça jusqu’au guéridon, prit le livre et revient s’assoire à sa place. Ryld s’étendit et s’installa confortablement sur l’un des coussins près de la table basse. Mais déjà le demi-elfe ouvrait l’ouvrage là où il avait laissé son marque-page et reprenait la lecture du « Draco mystere » :

Phylcryptarimu’rsi, ce nom aussi aurait pu être honni pour des siècles et des siècles. Tout comme Karnatariria’rsi, elle faisait partit des grands dragons rouges, et plus particulièrement de ceux qui sont appelés à marquer l’histoire de leurs empreintes.

On aurait dit que le destin les avait réunit pour le meilleurs et surtout pour le pire de l'humanité. Si la grande dragonne participait à la destruction d’un village, ce n’était comme son compagnon par goût de la destruction de celui-ci mais pour la possibilité de pillage qui s’offrait à elle.

La grande dracosire était de même gabarit que son colossal partenaire. Ses écailles brillaient elles aussi de rouge mais un rouge plus profond. Une rouge sombre teinté de noir où se mêlait harmonieusement la couleur de l’ébène et celle du grenat.

Mais cette cupidité, cette soif d’amasser un trésor, cette divergence d’objectif rendait parfois les discussions orageuses entre les deux dragons. Karnatariria’rsi non seulement éradiquait tout forme de vie mais faisait aussi beaucoup de dégâts au village attaqué. Or l’avidité de Phylcryptarimu’rsi et la perte potentielle de butin s’accordaient de moins en moins bien avec la férocité croissante du grand dracosire.

Cette idylle entre les deux dragons rouges commença à décliner le jour où ils attaquèrent un fortin. Ce dernier contenait une chapelle dédiée à Oghma, ainsi qu’une petite bibliothèque. La fureur qui imprégnait Karnatariria’rsi endommagea une grande partie des livres et des magnifiques enluminures. Et alors que Phylcryptarimu’rsi découvrait une nouvelle richesse, le plaisir qu’elle aurait pu en retirer en fût gâché.

Ceci ouvrit progressivement les yeux de la grande dragonne. La soif de connaissance se faisait grandissante en elle, ainsi que la frustration engendrée par la perte des manuscrits.

Phylcryptarimu’rsi quitta un jour le repaire, emportant avec elle son trésor, ainsi que les livres qu’elle avait pu sauver. On dit que la grande dracosire, ce jour là, changea à jamais de vie.

Alors que Dedalus allait passer au paragraphe suivant, un reflet rouge sur le bouclier attira son regard. Le bibliothécaire posa le précieux volume sur le bouclier et regarda de plus près les pierres précieuses ornant l’écu posé devant lui sur la table.

L’ouvrage était toutefois en équilibre instable, le livre vacilla et glissa. Le manuscrit s’ouvrit violemment alors qu’il entrait en contact avec la main de Phylacrypte qui tenait son bouclier. Un texte en caractère de sang apparaît puis se dissipe pour faire place à un autre aux caractères argentés, puis réapparu. L’écrit semblait animé d’une vie propre où deux esprits se battaient pour imposer leur vision.

Phylacrypte était bouleversée par les actes odieux de ses ancêtres que venait de lire Dedalus dans le volume qu'elle avait tant convoité et elle ressentait fortement la violence de la rivalité qui prenait naissance dans l’apparition de l’ouvrage et levant son regard interrogateur, elle compris immédiatement que le demi-elf était subjugué par cette apparition. D’une même voix stupéfaite ils prononcèrent les mêmes mots. « Le livre et le bouclier ont bien un lien.

L’émotion et l’excitation de la découverte étaient à son comble. Phylacrypte installa le livre au centre du bouclier de telle manière que placé de part et d’autre le bibliothécaire et elle-même puisse avoir une vision parfaite de ce qui venait d’apparaître et ce qui était à venir.

Ensemble, ils s’approchèrent, elle caressa doucement l’emplacement où les textes ne cessaient de s’animer comme pour les calmer, le rythme se ralenti pour devenir très paisible et leur permettre de lire les caractères dont ils étaient composés. Le visage radieux de la jeune Drow laissait transparaître l’immense émotion que cette fabuleuse découverte avait fait naître. Elle commença à lire lentement, de sa voix claire le premier texte qu’elle put déchiffrer, celui dont les caractères étaient tracés de sang

Moi Karnatariria’rsi, je ne peux plus vivre sans ma bien-aimée et accepte l’errance de mon âme jusqu’au jour où un des mes descendants directs dont l’âme est pure pourra déchiffrer mes écrits, accepte la quête pour la réhabilitation de mon âme et termine victorieusement la mission. Dès lors, je serai libéré et pardonné

Pendant la lecture, Dedalus fut surpris par la matérialisation d’un dragon rouge à l’aspect terrifiant qui se présenta à la droite de la jeune Drow et recula instinctivement bien qu’il sut que ce n’était qu’une illusion. Phylacrypte voyant son regard étonné et son geste, se retourna pour apercevoir ce qui avait ainsi surprit le demi-elf, mais l’illusion avait disparu en même temps qu’elle avait cessé de lire.

Que se passe-t-il Maître ?

Dedalus sourit et avec maints détails décrivit là la jeune drow la scène à laquelle il venait d'assister, sans omettre la fabuleuse ressemblance avec le dessin des dragons rouges qu'elle avait réalisés

La jeune Drow sourit et voulant reprendre le récit s’aperçu que s’étaient les caractères argentés qui étaient maintenant lisibles

Moi Phylcryptarimu’rsi, je sais que toi qui peu interpréter ces caractères ton âme est pure, ton courage indéniable et que tu possèdes en toi la force du Dragon rouge. Tu es appelée à faire de grandes choses, pour autant que tu en accepte le défit. Ta soif de connaissance est grande, mais tes acquis insuffisants pour que je te dote de la totalité des dons qui te sont échus. Si tu arrives à interpréter les textes de cet ouvrage, tout en cherchant les solutions adéquates qui me libéreront de mon errance et me permettront de rejoindre mon bien-aimé Karnatariria’rsi

Absorbée par sa lecture, elle ne vit pas la matérialisation du dragon rouge qui venait de réapparaître à sa droite pas plus que la matérialisation à sa gauche d’un autre dragon rouge qui ressemblait fort à Phylcryptarimu’rsi.

Maître Dedalus ne bougea pas pour profiter de ce fascinant spectacle que représentait la jeune Drow qui malgré sa race paraissait fragile entourée de ces lointains ancêtres Dragons rouges. Elle avait un tel don pour l’illusionnisme qu’elle pouvait projeter les images que son imaginaire créait lors de sa lecture, cela en était époustouflant.

Instinctivement, Phylacrypte tourna la page, et le même phénomène se produisit. Les caractères de sang et les caractères argentés se mirent à se mouvoir tel un combat sans merci. La jeune Drow passa délicatement et très lentement ses mains sur la double page et après quelques instants chaque écrit se plaça sur une page.

Elle commença par lire la page de gauche, là où l’écriture était argentée

Notre vie en commun a été transcrite dans ce libre par un inconnu certes fort bien intentionné, et il est indispensable que tu en prennes connaissance, mais que pouvait-il savoir de mon ressenti face aux actes maléfiques et au caractère ténébreux de Karnatariria’rsi. Je recherchais les richesses, puis le savoir et l’instruction m’aurait guidée jusqu’à la rédemption si lui qui ne fut sa vie durant qu’un sanguinaire maléfique n’avait demandé le jour de sa mort d’avoir la possibilité de me séduire à nouveau acceptant l’errance de son âme et aussi obligeant mon âme à l’errance

Puis son regard se porta sur la page de gauche dont le texte était en caractères de sang.

Je n'ai compris que le jour de ma mort que Phylcryptarimu’rsi m’était indispensable et je ne pouvais accepter l’éternité sans l’avoir retrouvée. Le jour où je l’ai perdue pour de maudits écrits qu’elle n’avait pu obtenir car je les avais détruits dans ma rage incendiaire, la colère et la rancœur ont envahi mon esprit et mon âme étaient morte. Je n’ai fait que reproduire autour de moi ce qui était en moi n’arrivant pas à reconnaître mon erreur et mon égoïsme face au seul être qui m’était cher.

Phylacrypte termina de lire le texte et son regard interrogateur se posa sur Dedalus qui ayant immédiatement saisit le sens des mots qu’il n’avait pu déchiffrer, mais auxquels il avait été très attentif regardait la jeune Drow avec un sourire encourageant tant il était conquis par ce récit et les multiples péripéties que ne manqueraient pas de survenir et auxquels il savait pouvoir contribuer ne serait-ce que par ses immenses connaissances dont la jeune Drow aurait fort probablement la nécessité.

Il prit son ton le plus persuasif pour convaincre la jeune Drow que la découverte des ses ancêtres Karnatariria’rsi et Phylcryptarimu’rsi qui avaient attendu des siècles qu'un de leurs descendants soit l'élu pour devenir leur arbitre et les libérés de leur errance était passionnante. Bien qu'il attira son attention qu'elle était en droit de refuser, il fut bien plus loquasse lorsqu'il lui expliqua qu'elle pouvait vivre pleinement l’aventure à la recherche de leur histoire en acceptant cette mission.

Très curieuse, attirée par les mystères de la magie et de la vie, elle était pleinement consciente que cette mission l’attirait plus que tout, mais saurait-elle être à la hauteur et c’est d’une toute petite voix qu’elle répondit.

Mes connaissances sont si faibles, je ne voudrais pas décevoir mes lointains ancêtres qui s’adressent à moi en toute confiance et par mon ignorance laisser leur âme errer éternellement. Vous qui êtes érudit dites-moi sincèrement votre impression

Dedalus n'avait pas de crainte quant aux capacités de la jeune Drow. Mais devait encore réfléchir pour lui apporter d'autres sources de renseignements. Il se faisait maintenant très tard et ils décidèrent de continuer leur conversation dans les jours prochains.

Phylacrypte remercia encore Dedalus pour le temps qu'il lui avait consacré à la recherche de ces ancêtres et après l'avoir salué, prit la direction de la cité.

[Quête : Affaire de courses]

Conejo marchait en direction du chalet, une fois qu'il l'eut apperçut, il courra vers la porte et toka, quelqu'un vint lui ouvrir et Conejo lui demanda:

- Bonjour, j'ai vu votre annonce, j'ai l'esprit d'aventure, en quoi puis-je vous aider ?

Conejo attendit la réponse de l'homme.

[Quête : Affaire de courses]

Un demi-elfe un peu plus âgé que Conejo ouvrit la porte du chalet.

Entrez donc je vous prie, lui dit il. Je suis Dedalus, bibliothécaire en chef à la bibliothèque de Lumenis et je cherche effectivement une personne débrouillarde pour trouver certains ingrédients pour moi.

Les deux hommes arrivèrent dans le salon. Ryld, l'animal de compagnie de Dedalus, passa sa tête par la porte menant sur le jardin. Le tressym inspecta du regard le nouveau venu puis retourna batifoler dehors.

Conejo et Dedalus s'assirent dans le salon. Le bibliothécaire posa devant son hôte quelques rafraîchissement avant de lui parler de ce qu'il attendait de l'aventurier : Je suis à la recherche de trois objets nécessaire pour un enchantement. Votre salaire sera de 30 P.O. Je ne vous cache pas que cela risque de vous prendre du temps. Mais avant de vous en dire plus, dit moi si vous êtes intéressé ou pas.

Conejo prit le verre qui était sur la table et bu, une fois rassasié, il reposa le verre et répondit:

- Oui bien sur, le salaire n'est pas immense mais je viens d'arriver et n'ai pas d'argent à part ces 5 PO... Dit-il en sortant de sa poche 5 Pièces d'Or. Je vous en pris, continuez pour que j'en sache plus...

[Quête : Affaire de courses]

Dedalus regarda fixement sont interlocuteur : Comprenez bien une chose : Il me faut que trois objets mais je veux des objets pures et de qualités. L'enchantement ne doit pas être altéré par une quelconque impureté.

Puis s'interrompant un instant, le bibliothécaire bu un peu du nectar qui était dans son verre.
Mais Conejo semblait curieux de connaître les objets qui intéressaient tant Dedalus, aussi fît il un geste pour encourager se dernier à en dire plus.

Après avoir reposé son verre, le Haut Conseiller en dit plus : Il me faut une tulipe noire, une tige en acier de 15 cm de long et un anneau en platine. Je suppose que la tige et l'anneau peuvent être trouvés chez des commerçants de la ville. Pour ce qui est de la fleur, j'ai entendu dire que l'on pouvait en trouver ici. Mais le parc est grand et je n'en n'ai point vu.

Puis voyant le jeune aventurier perplexe, Dedalus lui demanda si il avait des questions ?

[Quête : Affaire de courses]

Conejo réfléchit quelques minutes et répondit:

- Je pense avoir tout compris, je vais y aller tout de suite comme sa vous aurez vos objets très vite.

Conejo rebu du nectar jusqua ce qu'il n'y en ai plus et attendit que Dedalus le mène à la porte.

Se levant de table, le bibliothécaire se dirigea vers un petit meuble. Dedalus ouvrit la porte en sortit une petite aumônière. Puis revenant vers son invité, le demi-elfe répandit le contenu de la bourse devant Conejo : Voici une avance de 10 pièces d'or, vous aurez le reste lorsque j'aurais les composants demandés.

Puis précédant l'aventurier vers la sortie, Dedalus repris la parole alors que Conejo prenait congé : Si vous avez la moindre problème, vous pouvez venir me voir ici même. Je pourrais peut être vous guider.

[Quête : Affaire de courses]

Conejo était venu le plus vite possible jusque chez Dedalus, il avait juste eu le temps d'emballer la fleur dans du journal pour na pas l'abîmer. Il poussa le portail, marcha sous le crépitement des cailloux et une fois devant la porte, il toca. Personne ne répondit alors il recommença. Toujours rien, il fit le tour de la maison pour voir s'il y avait quelqu'un à l'extérieur, mais personne donc il revint devant la porte et posa avec soin la fleur emballé dans le journal. Il tourna les talons et partit, il venait de remplir la moitié de son contrat.