La clairière

[Garfield]

La clairière en elle même est immense. On peut y circuler facilement entre les différents boutiques et autres estrades. Des chemins sont dessinés par du gravier dont on a recouvert l'herbe de la clairière.

Des gens y circulent toute la journée, vaquant d'une attraction a une autre, puis vers un spectacle et ainsi de suite. Il y a aussi quelques coins isolés, loin de la clameur du festival, pour ceux qui voudraient un peu plus de tranquilité.

Certains votn même jusqu'a s'enfoncer dans la forêt environnante afin de s'isoler du bruit et des gens.

[Ravestha]

La délégation manostienne était arrivée dans la nuit. En attendant l'ouverture des jeux le matin suivant, Ravestha avait choisi de se reposer à bord du navire. Les quelques frégates qui avaient escorté le bateau jusqu'à bon port mouillaient à présent un peu plus au large, avec pour équipage le strict minimum de personnes. Il n'y avait plus de risques maintenant qu'ils avaient rallié Helonna et puis ces hommes avaient tout autant le droit que les autres de s'amuser et participer au festival.
Peu après l'aube, la délégation se mit en route vers la clairière du festival située à environ une demi-heure de marche. La route se fit dans la joie et la bonne humeur. L'ambiance joviale qui régnait au sein du groupe de Manostiens étaient les prémices d'une magnifique fête qui allait voir se réunir des personnes de partout. C'était une première que ce festival et chacun comptait bien profiter pleinement de cette opportunité pour s'amuser pleinement.
En arrivant dans la clairière, des petites exclamations de joie se firent entendre à la vue des stands et des tentes annonçant tous des activités et des jeux plus intéressants les uns que les autres. Visiblement, il y avait eu un gros travail de préparation pour ce premier festival international et il semblait que tout était réuni pour que celui ci soit un franc succès.

Le festival s'ouvrit sur un discours concis et clair par le responsable de Luménis et organisateur du festival : Garfield. Les personnes présentes en étaient tout autant satisfaites, étant impatientes de s'essayer à toutes les attractions proposées. Peu après qu'il ait terminé son discours, Ravestha s'approcha de Garfield, un sourire joyeux sur le visage.

- Salutations Garfield ! Comme vous le voyez, les Manostiens ont répondu présent à votre invitation. C'est une joie pour tous d'être ici pour ce festival ! Il semble que vous n'ayez pas fait les choses à moitié du côté de Luménis et qu'il y ait là matière à beaucoup se divertir et s'amuser.

[Garfield]

Ainsi, même le Grand Emissaire de Helm s'était déplacé! Voila qui était prometteur pour le début du festival!Il fallait l'acceuillir comme il se doit. Que l'hospitalité d'Hélonna ne soit jamais remise en cause.

Garfield rendit un franc sourire au conseiller manostien.

-Non en effet, nous voulions que ce festivals soit inoubliable pour tous. J'espère sincèrement que les manostiens ne regretterons pas leur voyage.
Votre peuple a l'air de savoir faire la fête, et j'espère qu'il seront contentés et qu'ils auront envie de revenir. En attendant, je vous présente mes respect et je vous souhaite un très agréable séjour.

[Lothringen]

Voici donc le conseiller Garfield… Les services de renseignements lui avaient rapporté les histoires les plus folles sur le dirigeant lumenien ; la cité de Lathandre venait apparemment d’élire à sa tête un voleur notoire, qui avait quelque peine à se faire accepter de certains de ses concitoyens et notamment de son clergé.
En prime, il avait commis une bourde monumentale en organisant ce festival : il avait envoyé son ambassadrice à Manost et s’était rendu en personne à Melandis… Quand il avait entendu ça, Lothringen avait avalé de travers. Un homme plus diplomate que lui se serait longuement interrogé sur la signification de cette absurdité : volonté d’honorer Melandis, besoin de vacances accompagnées – comme disaient avec malveillance ses indicateurs – ou caprice de faire un camouflet à la cité du Vigilant ; le guerrier-mage, plus pragmatique, jugeait que le conseiller Garfield avait voulu prouver simultanément aux deux empires du continent sa totale inconscience. La démonstration était pour le moins réussie. Venir en personne et tout seul à Melandis jouer le rôle du messager pour une affaire comme celle-là, misère… il ne fallait pas aimer la vie pour en arriver là. Heureusement qu’il était tombé sur Seina…

Un voile passa dans son regard. Seina…

Il lui fallait songer à autre chose, vite. C’est pourquoi Lothringen s’approcha à son tour et salua.

[Garfield]

Ainsi donc voila le drow qui avait réussit a se frayer un chemin dans les rangs de la théocratie manostienne. Il paraissait passablement... ailleurs alors qu'il s'approchait de Garfield pour le saluer. A quoi pouvait-il bien penser?

Garfield lui présenta donc ses respects en retour, lui souhaitant a lui aussi un agrébale séjour en Hélonna.

D'un coup d'oeil, garfield regarda la clairière. Elle commencait a se remplir. Tant mieux.

[Ravestha]

- En tout cas je suis certain que tout le monde passera un très bon moment. Et moi le premier ! De plus, à Manost, nous avons une certaine réputation en ce qui concerne faire la fête. Au fait, savez vous si les Melandiens répondront à l'invitation ?

[Garfield]

La réputation manostienne. Garfield avait jugé plus prudent de ne pas relever. Ilimaginait parfaitement l'ambassadeur Lothringen, dont chaque geste semblait calculé quatre ou cinq minutes a l'avance, rond comme une queue de pelle...

J'ignore si les mélandiens viendront, au vu des relations entre nos deux cités. C'est pourquoi j'ai préféré aller moi même les informer: nous n'avons plus d'ambassadeur a Mélandis, et je préfère risquer ma vie que celle de quiconque. Mais enfin, je serais tout de même honoré s'ils décident de venir. Sire Seina avait l'air plutôt amusé de l'invitation, je ne sais pas s'ils viendront...

[Ravestha]

- Bien. En tout cas nous allons tâcher de profiter du festival. Merci encore de votre accueil.

Le Grand Emissaire s'inclina avant de s'éloigner pour... pour où au fait ? Car en réalité Ravestha, devant le choix qui se proposait à lui, ne savait trop par quoi commencer...

[Lothringen]

Lothringen partageait la même perplexité, ce qui fait qu'ils demeurèrent tous deux quelques temps à observer les alentours - voilà qui permit sans doute au lumenien de vérifier son axiome pas du tout préjugé comme quoi il fallait cinq bonnes minutes de préparation à un manostien pour faire un geste.

Les deux conseillers passaient en revue les attractions, quand l'attention de Lothringen fut retenue par un crieur qui rabattait les promeneurs vers un spectacle de magie... De la magie, ça touchait forcément une corde sensible pour l'un comme pour l'autre. Les deux guerriers-mages échangèrent un regard, puis un haussement d'épaules approchant de près le "pourquoi pas", avant de se diriger vers l'estrade.

[Taliesin]

Parmi la foule des nouveaux arrivants évoluait une anonyme silhouette, drapée dans un grand manteau gris dont le capuchon était soigneusement rabattu. Elle observa de loin la rencontre entre les deux conseillers manostiens et leur hôte luménien, puis s’avança discrètement lorsqu’ils se furent séparés.

Taliesin aurait pourtant eu matière à discourir en leur compagnie, et particulièrement avec Garfield ; mais après les évènements qu’il venait de vivre à Mélandis, il avait décidé de s’offrir des vacances. Le festival lui avait paru une excellente occasion et, sans hésiter, il s’était embarqué pour Hélonna. Les discussions au sommet et autres explications ? Ce serait pour une autre fois ! Pour l’heure, il allait rendre du bon temps... Vu l’affluence, il n’aurait pas trop de mal à passer inaperçu et, de toute façon, les autres devaient être tout aussi désireux que lui de mettre pour un temps les soucis de côté.

Le barde pénétra donc plus avant dans la clairière et commença à flâner tranquillement parmi les différentes attractions. Tout cela était prometteur. Très prometteur…

[Mornagest]

L'ambassadeur mélandien arriva à son tour dans la clairière centrale. Certes, l'idée de festivités répugnait Mornagest, mais il se devait, en tant que diplomate, de n'en rien laisser paraître. Puis, en dehors de ces amusements puérils, il pourrait peut-être rencontrer du monde intéressant.

Il ne connaissait personne, sinon de réputation. Aussi, prit-il quelques instants afin d'observer les personnages qui se trouvaient groupés, quelques pas devant lui : un elfe noir, qui paraissait indécis face à la multitude d'attractions proposées, accompagné d'un semi-elfe, tout aussi perplexe. Les manostiens, sans nul doute. Lothringen, l'elfe noir, et Ravestha, l'émissaire.

Plus loin, sans doute Garfield, l'homme, qui était à côté d'un petit elfe, aux abords timides, dont il ignorait l'identité. Il aurait tôt fait de se présenter à lui, afin de tenter de nouer un semblant de courtoisie entre Melandis et sa faction, quelle qu'elle soit.

"Drôle de cocktail", songea Mornagest. "Et je vais devoir supporter ces personnages pendant plusieurs jours. Charmante perspective...".

[Hugues de Breizh]

Arrivé avec la délégation manostienne, le couple avait décidé de laisser filer les conseillers afin de se retrouver un peu seul. Le voyage n'avait pas été très long, mais rares furent les moments d'intimité. C'est pourquoi le couple avait préféré un peu de calme.

Au dessus de leurs têtes, un bruit d'aile se fit entendre dans les frondaisons des arbres. Un sourire apparut sur le visage de la jeune femme. Leur ange gardien ailé était là, toujours présent et fidèle au poste. La chouette ne quitterait pour rien au monde sa maîtresse, et toujours un œil elle gardait sur elle, quoique les mulots avaient l'air fort appétissant dans cette forêt. De toute façon, quatre pattes était là elle aussi.

Quatre pattes comme le pensait la chouette était là. Elle ne quittait pas le couple, et fréquemment donnait des coups de truffes humides dans les mains de la jeune femme et de l'homme. Comme d'habitude, une certaine jalousie la piquait, mais elle s'était faite à la présence de l'homme.

Alors qu'ils arrivaient à l'entrée du festival, la jeune femme chuchota à l'oreille de son compagnon. Celui-ci acquiesça doucement de la tête et se présenta à leur hôte.

"Messire Garfield, veuillez recevoir les hommages de Morgane Le Fay et d'Hugues de Breizh."

[Garfield]

Garfield continuait de distribuer et de recevoir des hommages. Sire Lothringen et le Grand Emissaires étaient déja partis vadrouiller dans la clairière, alors qu'un autre conseiller manostien approchait, au bras d'une femme dont le visage n'était pas inconnu a garfield, bien qu'il ne l'ai jamais rencontrée en personne.

C'est un honneur pour moi de vous accueillir dans ces terres qui sont a jamais les vôtres dame Le Fay. Qaunt a vous sire de Breizh, je me réjouis de rencontrer enfin le grand procureur Helmite. Avez vous fait bon voyage?

Et voila, il venait encore de débiter une suite de platitudes mondaines comme il le détestait... Mais il remarqua soudain un homme, aux allures plutôt renfermées, qui observait le monde autour de lui avec un sourire sardonique peint sur son visage.

[Mornagest]

L'ambassadeur, observant distraitement le ballet des mondains qui défilaient devant lui, réprima avec peine un baîllement que tout ce monde eut sans nul doute jugé déplacé. Pourtant, il eut mille fois souhaité se trouver dans une situation nettement plus agréables que celle-ci.

Son regard se porta à nouveau sur l'hôte luménien. Il discutaillait de choses et d'autres avec un couple, d'allure noble. Probablement des Helmites. Ou des Manostiens. La différence, bien que subtile, avait toute son importance, dans les pourparlers avec Manost. Encore des choses à assimiler. Et surtout, à appliquer.

Soudain, le luménien cessa de parler avec le couple, et il toisa Mornagest du regard. Ennuyé par cet examen déplaisant, l'ambassadeur mélandien y coupa court en s'approchant de celui qui devait être Garfield, et engagea la conversation, de la manière la plus pompeuse qui soit :

"Bien le bonjour, mon cher Haut Conseiller. Je gage que cette journée soit placée sous le signe des festivités, contrairement à nos habitudes." Il tendit une main en direction de Garfield.

L'hypocrisie donnait la nausée à Mornagest, aussi ne prit-il pas la peine de souligner ses paroles par un sourire aussi enjoliveur que faux.

[Garfield]

Garfield regardait l'homme qui se présentait a lui. De plus près, il avait vraiment tout d'un guerrier, de la tenue a l'odeur. De plus, l'homme avait une telle estime de lui-même qu'il ne jugea pas utile de se présenter. Il ui rendit cependant sa poignée de main. Visiblement, l'homme se forçait a être aimable. Garfield lâcha donc un laconique:

Bonjour a vous. en effet j'espère que vous saurez profiter de ce que Lumenis a à vous offrir aujourd'hui et dans les jours qui viennent...

[Mornagest]

"Vous êtes trop aimable", poursuivit Mornagest, se forçant à ne pas détourner le regard. L'attitude, bien que logiquement réciproque, du Haut Conseiller, le dégoûtait passablement. Pourrait-il un jour se débarasser de ce fouilli de paroles inutiles aux véritables enjeux politiques ?

"Si cela ne vous gêne pas.." commença-t-il à l'adresse de Garfield. "...vous me permettrez de ne pas adopter un comportement trop... mondain ? Je ne suis pas fait pour ce genre de réunions entre nobles, comme vous avez pu le constater. Ma présence en ces lieux n'est certes pas afin de m'enquérir de l'état de santé des bourgeois des autres cités, vous le comprendrez aisément.".

L'ambassadeur s'arrêta soudain dans son discours. Et s'il avait eu tort de penser que Garfield partageait son point de vue quant à ces salamalecs dépassés ?

[Garfield]

Tiens, enfin quelqu'un qui n'adoptait pas un langage ampoulé. Signe de franchise ou de stupidité? Un seul moyen de le savoir...

Je comprends tout a fait, et je n'ai pas organisé tout ceci uniquement pour le plaisir des habitants de Toril. Si je ne tirais pas quelque profit de cette situation, je ne serais pas ici a faire la discussion avec une personne que je ne connais même pas...

[Mornagest]

Mornagest hocha lentement la tête. Garfield devait avoir les mêmes motivations que lui, soit observer les dirigeants des autres cités, afin de les évaluer, les juger, les jauger, même. Quant aux négociations qui pourraient se dérouler ici... Restait à voir qui y prendrait part, et dans quelle optique. Tout un programme... justement, non planifié. Cette improvisation intéressait Mornagest, qui tentait encore de trouver un intérêt personnel à toute cette mascarade.

"Certes, oui. Je ne suis pas là pour m'amuser des attractions que vous proposez. Quant aux enjeux qui seront débattus ici... Je m'accomoderai de tout sujet de discussion. La plupart des négociations sont à reprendre, depuis tous ces changements politiques à Melandis. Mais vous savez tout cela. . Il sauta du coq à l'âne : "Je suppose qu'il est de bon ton que je fasse un tour parmi les passes-temps proposés ?", demanda-t-il enfin.

[Garfield]

Bon, la franchise de cet homme changeait des mondanités précédentes.

Ce serait bien en effet. Moi je dois encore rester ici pour me livrer à des platitudes mondaines, vous semblez donc mieux lothy que moi. ( :notme2: )

Pendant ce temps, certaines personnes commençaient a investir les attractions:un trio entrait ans la tente de la voyante, une drow sortait éblouie et rêveuse de la salle des aurores... Cela ne s'annonçait pas trop mal finalement....

[Morgana LeFay]

La sorcière avait reposé le pied sur Helonna pour la première fois depuis longtemps. Mais elle n'avait plus l'impression d'un hâvre familier comme à l'époque où elle y avait vécu. Au bras de son compagnon elle avança derrière la délégation manostienne en trainant volontairement des pieds pour profiter d'un moment de paix avec le paladin. Les bateaux manquaient vraiment d'intimité et les Grand Emissaire Ravestha était manifestement homme à ne pas se reposer des affaires même en voyage...

Le contact familier des esprits de Rune et d'Anankê et le soutient de Hugues lui permirent d'aborder le Haut Conseiller luménien avec le sourire. Celui-ci l'accueillit avec révérence ce qui la mit quelque peu mal à l'aise. Par chance le Haut Conseiller Garfield se détourna pour saluer un homme à la mine sombre qui observait le manège des délégations depuis un petit moment avec un air ennuyé.
Le couple en profita pour s'esquiver discrètement, de préférence dans la direction opposée à celle des deux autres Manostiens, Rune sur les talons.

[Agrippa]

La foule se faisait de plus en plus dense à l'entrée de la clairière, et il semblait que l'on venait des quatre coins d'Helonna, voire de plus loin encore, pour participer au Festival des Arts. Des hommes d'un certain âge aux tenues chamarrées déambulaient, l'air perdu, se heurtant aux badauds et s'excusant d'un air gêné. Des petits garçons tournaient en courant autour des tentes dressées pour l'occasion, se perdant au milieu des innombrables jambes des curieux qui faisaient la queue à l'entrée des attractions.

Au milieu de ce tohu-bohu, Agrippa se sentit à l'aise car personne ne prêtait attention à lui, et il ne détestait rien tant que d'être assailli par des importuns alors qu'il venait se consacrer aux plaisirs de l'esprit. Sa chambre à la Taverne de la Bienveillance n'était pas exactement faite pour stimuler la réflexion, aussi voyait-il le festival comme une bouffée d'air.

Le prêtre passa devant un groupe de gens aux allures d'officiels et aux manières d'étrangers à Luménis, remarquant parmi eux une femme d'une grande beauté qui donnait le bras à homme en armure, un magnifique chien blanc les suivant à quelques pas.

Le coeur joyeux, il se dirigea vers l'une des plus grandes tentes en remerciant Lliira d'avoir créé assez de belles choses en ce monde pour que la vie vaille la peine d'être vécue.

[Garance Trégastelle]

Le tout début de matinée avait été très calme, et le monde affluait désormais pour le festival. Des gens de Lumenis, évidemment, et bien sûr des gens d'Hélonna. Mais aussi de plus loin, et Kerdän reconnut des personnes dont il avait vu des portraits dans un couloir de l'ambassade. Les gens étaient de plus en plus nombreux, la journée risquait d'être mouvementée. Heureusement que son service se finissait d'ici peu, il aurait le loisir de déambuler un peu, sans avoir à se soucier de surveiller. En tout cas, pas professionnellement.

Il repéra Garfield qui accueillait les officiels, qui venait de mettre un terme à la conversation avec un individu plus qu'antipathique, fit un petit signe que le haut conseiller n'avait aucune chance de remarquer, ne sachant pas que le rôdeur était là, et il partit dans un autre secteur du festival pour sa dernière ronde du matin.

[Drydo]

Drydo avait quitté l'auberge en plein air avec une joie mal dissimulée. Entre ce bambin en larmes et les rires gras des autres personnes...
D'ordinaire, la foule ne la gênait que très peu. Certes, elle n'aimait pas être compréssée et baladait dans tous les sens, mais de là à fuir tout ce qui se rapproche, de près ou de loin, d'une masse d'êtres vivants....
Pourtant, la petite kensaï en avait assez. Elle n'avait pas mal à la tête, ni même l'horreur de "prendre un bain de foule".

Elle s'assit au pied d'un arbre, s'installant confortablement dans l'ombre, et observa le festival. Belle ambiance, mais elle n'arrivait pas à rentrer dedans tout à fait.
S'ennuyait-elle ? Tant de monde souriait, et elle-même avait un caractère souriant depuis sa conversion ; ses crises de colère étaient de moins en moins fréquentes.

Non, elle ne s'ennuyait pas, et au contraire s'amusait....seule. Et cela ne la gênait pas.
Ses yeux verts profonds dévisagèrent le visage du festival avec un plaisir doux. Un beau rêve, qui allait se briser ensuite.....un peu de poudre de joie, une touche de couleur, dont elle devrait mieux profiter avant de retourner à sa vie normale...

[Lathiriel]

Même si le peule n'en savait rien, Lathiriel avait fortement aidé Garfield monter ce festival, et elle n'était pas peu fière d'elle. D'une part, c'était elle qui avait contacté Keffren, et elle était devenue l'attraction la plus en vogue du festival apparement...

Mais Lathiriel n'était pas là uniquement pour admirer un travail bien fait, elle était là pour se détendre. Tout ici représentait ce qu'elle aimait: magie, art et poésie...

Plusieurs concours avaient lieu en permanence, et elle avait entrevu un peu du spectacle de magie des officiels manostiens. Ceux ci ne se débrouillait plutôt pas mal... Elle n'avait donc pas osé proposer sa candidature. Mais soudain une idée lui vint. Même si son savoir bardique était réduit, elle aimait écrire et déclamer des vers. Peut-être pourrait-elle tenter sa chance, en toute candeur, oubliant un peu qui elle était.

[Agrippa]

Si Agrippa était sorti avec précipitation de la tente de la voyante, ce n'était pas pour de prétendues affaires qu'il aurait eu soudainement à règler, mais bien parce qu'il ressentait une violente douleur, proche du malaise, à imaginer que la jeune fille qu'il venait tirer d'un si mauvais pas allait maintenant reprendre sa route vers sa cité natale.

Le clerc aurait aimé pouvoir lui parler, la retenir ici, mais la présence de Garfield le mettait mal à l'aise; et Althéa n'était pas venue seule au Festival. Ses amies étaient probablement à sa recherche.
Pourtant, c'est le désir improbable de la revoir qui poussa Agrippa à se précipiter au bout d'une dizaine de minutes vers la taverne de la Voute étoilée, où devait se trouver l'étrangère.