[Bâtiment] Ecuries de Melandis

[Walar]

En périphérie des bâtiments de l’armée, une large zone a été réservée aux écuries de Melandis. Ici, des centaines d’étalons fougueux, capturés dans les Terres du Chaos ou fruits du commerce, sont dressés petit à petit chaque jour. De larges bâtiments de bois abritent les bêtes qui sont, disons-le, bien mieux traitées que la majeure partie des soldats.

Divers instructeurs arpentent sans cesse le champ d'entraînement, dispensant des conseils parsemés d’insultes aux plus faibles et haranguant les meilleurs de faire encore et toujours mieux.

Une forte garde surveille en permanence les plus prestigieux chevaux, appartenant souvent à d’illustres combattants ou à des bourgeois grassouillets aux finances considérables.

Un parcours d’obstacle a été installé à l’égard des cavaliers les plus intrépides. En effet, de nombreux barbares optent pour la mobilité en embrassant une carrière de chevaucheurs du Chaos. Le souffle du vent giflant de plein fouet leur visage couturé de cicatrice, ainsi que la sensation de vitesse et de liberté absolue plonge ces sinistres personnages dans une euphorie destructrice sans pareille. De nombreuses batailles impliquant les forces de Talos ont été gagnées par des charges montées dévastatrices, soufflant les soldats adverses tels des fétus de paille.

Le rêve de chaque apprenti est de posséder un jour son propre animal, chose qu’il obtiendra peut-être à la clameur des combats, car chaque année une immense joute, à la teinte bien trop souvent mortelle, se déroule dans laquelle les cinquante meilleurs reçoivent en prime un cheval.

Une infirmerie de fortune a été installée aux abords de l’endroit, c’est devenu nécessaire au vu du nombre de cavaliers téméraires s’élançant sur des étalons sauvages en hurlant des invectives. Avant de finir les jambes brisées et la tête dans les étoiles sur le sol terreux.

Une bâtisse annexe à l’air discret contient les loges de créatures plus exotiques, telles les puissants griffons assurant la maîtrise des airs à l’armée Melandienne, ou bien d’autres monstruosités encore indomptables, pour le moment…

[Agifem]

Suite de Flibuste.

Mederis, la "Formidable Guerrière" auto-proclamée, se présenta aux écuries avec un beau cheval. Les deux animaux semblaient un peu fatigués, plus particulièrement Mederis, mais c'est malgré tout elle qui prit la parole, s'adressant à l'homme à l'entrée des écuries.

Combien pour garder la noble monture de la Valeureuse Mederis ? Elle souhaite l'y laisser au moins pour quelques jours, et reviendra payer les frais supplémentaires si ce séjour doit être étendu.

[Mornagest]

Le valet considéra un instant la bête (celle qui était chevauchée) avant de déclarer sobrement :

"Une pièce de cuivre par jour, Ma Dame. Ni plus ni moins, et en cas de prolongement c'est le même tarif."

[Mornagest]

Alors que Mederis la Valeureuse s'entretenait avec le garçon d'écurie, un garde mélandien arriva au bâtiment, le nez bouché afin de supporter la puanteur ambiante.

Il trouva rapidement la barde, grâce à la description qu'on lui avait donné, et l'interrompit dans ses palabres :

"Halte là, ma Dame ! Sur ordre du capitaine Ithrand, vous devez me suivre toutes affaires cessantes."

La barde le considéra d'un air quelque peu surpris, car elle ne pensait pas être en entorse avec la loi, en confiant son cheval ici...

[Agifem]

Mederis dévisagea un instant le garde, l'air moitié surprise, moitié intriguée. C'était une façon quelque peu brutale de solliciter humblement son attention, mais il l'avait appelé "Dame", et il méritait donc qu'Elle aille voir son supérieur.
Mederis tira une petite topaze, valant sans doute plusieurs pièces d'or, la tendit au valet, et s'en fut avec le garde.

En chemin, son esprit était agité par la seule question qui méritait qu'on s'y attarde, une question que toute personne dans sa situation devrait se poser : Quel nom donner à son nouveau cheval. Cette seule réflexion suffit à l'occuper durant tout le trajet à pied.

[Mornagest]

Le garde escorta Mederis jusqu'au Bureau des Nouveaux Venus, là où attendait Ithrand.

Il fut silencieux, et heureux que la demoiselle ne l'interroge pas quant aux motifs de cette convocation, pour la simple et bonne raison que lui-même les ignorait.

Il ne leur fallut qu'une dizaine de minutes pour atteindre le bureau. Le garde toqua, et, suite à une réponse que Mederis n'entendit pas, il ouvrit la porte et lui fit signe d'entrer, avant de refermer la porte.