Depuis la Mélandienne d'argent la présence investigatrice dépéchée par Ithrand avait progressé dans les rues des beaux quartiers jusqu'à la demeure du seigneur Drake dont les fragments recouvraient désormais les murs de l'auberge.
Ni'Thep commença par examiner de loin l'apparence du bâtiment afin de se faire une idée de son occupant, ... la cage à l'image de l'oiseau ... puis elle chercherait à entrer.
Je n'ai volontairement pas décrit explicitement si Ni'Thep était accompagnée, afin que ceux qui le souhaitent puissent réagir
Mederis n'était pas loin derrière. Elle ne passa pas de temps à constater l'apparence des lieux, elle se dirigea directement vers la porte d'entrée, dégainant d'on ne sait où un curieux petit poignard étrangement ouvragé, qui, cela paraissait évident maintenant, devait servir à crocheter les serrures. Toutefois, en s'approchant de la porte d'entrée, elle s'adressa à celle-ci d'un ton aimable qui ne lui était pas familier.
Mederis la Glorieuse Championne des Enfers sollicite que vous vous ouvriez.
Après quelques essais infructueux, dûs sans doute à la nervosité qui habitait Mederis depuis le réquisitionnement du paquet de lotus noir par le Conseiller Beorn, la barde parvint à faire sauter la serrure qui résistait vainement.
Craignant un verrou, Mederis poussa doucement la porte... qui ne résista plus. Ils pouvaient entrer, dans le hall de la demeure, sombre à cause des volets fermés.
Une forte odeur de renfermé leur assaillit aussitôt les narines, tandis que l'humidité régnante semblait pouvoir accueillir un banc de poissons en plein milieu de la pièce.
Beorn, guidé par son infravision, pouvait éviter les obstacles, mais Mederis faillit choir sur un guéridon en chêne, négligeamment renversé à terre.
Nithep tenta de trouver les ouvertures des volets, et y arriva enfin, après avoir accroché ses vêtements à une poignée d'un meuble invisible.
La lumière fut, et le capharnaüm indescriptible qui prenait place en ces lieux put enfin être examinable par le trio. Tout était sens dessus dessous, le contenu des meubles était éparpillé à terre, sans aucune autre forme de procès. Il semblait qu'ils n'étaient pas les seuls à avoir eu l'idée de visiter la maison...
Diverses commodes peuplaient les coins de la pièce, tandis qu'un immense tapis de Kara-Tur, surmonté d'une table en hêtre massif, trônait au milieu du hall. Drôle de hall d'ailleurs, qui faisait peut-être office de pièce de séjour, à en juger par les deux canapés en velours finement brodé qui siégeaient de part et d'autre de la table.
Administrateur général.Je modère dans cette couleur.
"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Ni'Thep tenta de reconstituer ce qu'il avait pu se passer dans la pièce, et surtout ce que l'on avait laissé sur place, bien en évidence pour qu'un éventuel enquêteur le trouve.
Que manquait-il dans cette pièce là était une autre question, trouvant intéressante la méthode de Médéris, Ni'Thep eut l'idée de démonter les meubles petit à petit afin d'en détecter un tiroir ou un panneau caché qui n'aurait pas été trouver, et de trier le capharnaüm ... une vrai tâche de fonctionnaire en somme.
Lorsque Nithep ouvrit les volets, la lumière frappa les yeux de Beorn d'un éboulissement passablement désagréable.
"Foutre diantres, mais une fois dans votre vie, pensez! n'ouvrez pas ces maudits volets de la sorte sans prévenir... sombre idiote!
Bon, le tapis est pour moi, la table aussi si elle ne vous intéresse pas... je dois remeubler. Maintenant, voyons ce foutoir digne d'une auge à Orques! Cet espèce de bouseux de drake ne semble pas être revenu à son "domicil" si j'ose nommer cette porcherie, quoique le tapis et la table soit indéniablement de élments heteroclite."
Beorn réfléchi un moment, scrutant tous les meubles entreposés manière plutot chaotique. Soudain lui vint une idée.
"Ma chère Barde, je suppose que notre cher ami devait possèder quelque... réserves voyez vous... et donc certainement ces meubles...."
Beorn attendit la raction qu'il supposait être plutot rapide. Fouiller ne l'intéressait pas vraiment...
Mederis contemplait le désordre avec un air un peu triste. Elle l'était souvent quand elle voyait le chaos sans avoir la chance de participer à sa réalisation.
Apprenez que Mederis la Lame du Chaos, Porteuse Eternelle des Epidémies des Abysses, n'est pas une esclave, et n'obéïra pas à vos injonctions grossières, déplacées, et faussement dissimulées. Si il appartient aux autorités de saisir toute drogue qui pourrait se trouver en ces lieux, il appartient également audites autorités de les trouver elles-même.
Elle appuya sa supérieure intelligence par un coup de pied donné au guéridon qui avait manqué de la faire choir, dans le but manifeste de montrer aussi sa supérieure force.
Ni'Thep éclata de rire devant la tête du général et se contenta de lui répondre avec un regard carnassier.
Allez petite nature, un peu de lumière ne vous fera pas de mal, sauf si vous êtes une chicorée ou une endive ... Ithrand nous avait dit que cette mission pouvait être dangereuse, c'était à vous d'être sur vos gardes.
Elle lui adressa un clin d'oeil avant de retourner à son tri.
*Non mais ARRRRG pauvre créatures simièsques vous seriez déjà mortes dans des souffrances attroces si vous n'aviez pas une quelconque utilité toute futiles soit-elle!!!*
"HaHaHa qu'elle est bien drole mais songez plutot à vous affairer! J'ai peur de devoir me chatouiller pour rire...
Quant à vous pousseuse de chansonnette, hatez vous, il n'est guère util de rester à donner des coups dans un simple guéridon... A moins que ce ne soit là la seule utilité que vous puissiez nous fournir peut-être."
Beorn se dirigea en direction du tapis, afin de le décrocher du mur.
Mederis disparut dans le premier couloir qu'elle vit. La présence de cet arrogant sous-elfe lui donnait la nausée, et elle envisageait sérieusement de lui faire subir un sort identique à feu Drake. Mais pour l'instant, elle s'intéressait à la maison. Elle déambula dans la maison, regarda quelles étaient les pièces, et tout particulièrement à la recherche de la cave où elle espérait trouver et subtiliser quelques bouteilles d'alcool.
Tandis que les recheerches de Beorn soulevaient un grand tas de poussière nauséabonde, Nithep fouilla méthodiquement les moindres recoins de la pièce. Alors que la plupart des objets de valeurs semblaient avoir disparu, ainsi que tout espoir de trouver des indices dignes de ce nom parmi ce foutoir indescriptible, Nithep aperçu, coincée sour le pied d'un dressoir, une petite feuille de lotus noir, racornie et déssechée par le temps. Abandonnée à dessein ou par hasard, elle donnait cependant quelques indications précieuses sur la nature de l'ancien propriétaire de la maison. ------------------------
Mederis fut plus "chanceuse" : si ce qu'elle trouva ne lui apportait rien sur le plan professionnel, la demi-douzaine de bouteille de vin d'Halruaa lui fut tout aussi agréable à découvrir. Elle s'empara précautionneusement de sa trouvaille et poursuivit ses recherches plus avant, au son du vacarme que provoquaient les deux autres, au rez-de-chaussée.
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
Ni'Thep referma son gant sur sa trouvaille et réfléchit sans avoir l'air d'interrompre son travail. Elle pensait en continuant son travail ... on avait prélevé les organes d'un marchand de rêve, comme on avait prélevé ceux des victimes précédentes.
Il était possible que ce fussent deux trafics liés entre eux par un fonctionnement dont les structures échappaient encore à la bibliothécaire.
Mais qui pouvait avoir besoin d'organes? Qui pouvait en fournir? Ni'Thep projeta d'aller rendre visite à nouveau aux fossoyeurs puis de chercher un moyen de rencontrer un nécromancien bien renseigné sur sa profession.
Mederis ouvrit délicatement l'une des bouteilles renifla l'agréable parfum de ce qui était maintenant SA bouteille, et la referma tout aussi délicatement. C'était un bien maigre bénéfice dans cette quête, mais elle était persuadée que ce n'était que le début de la fortune.
Mederis mis les bouteilles délicatement dans son sac, et continua ses fouilles. Au milieu de la cave du sieur Drake, elle se mit bien en vue de tous les murs, et psalmodia un chant avec une voix plus agréable que d'habitude.
Excepté une brique amovible, dont la cache était par ailleurs vidée de son ancien contenu, Mederis fit chou blanc.
Depuis le début de cette affaire, la chance ne se présentait guère à leurs portes. Mais ce n'était que le commencement, car pas moins de quatre autres crimes devaient encore être analysés. Qui savait s'ils auraient tant de mal à trouver des indices pour les autres cadavres ?
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"Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes." (Lewis Caroll)
La bibliothécaire avait l'impression d'être au bout de ses découvertes. Elle alla trouver Mederis et lui confia sa découverte.
Je n'ai pu trouver qu'un vieux pétal de lotus racorni ... et à priori le pilleur de maisons n'a pas trouvé mieux que de la poussière. Je crois qu'on devrait examiner tout ce que l'on peut trouver sur les lieux des autres meurtres une fois que vous aurez fini, et que les fossoyeurs pourraient nous indiquer s'ils ont enterré des morts sans organes ou bien qui pourrait acheter ce genre de déchet vivant.
La lassitude prenait déjà le drow... Les deux femmes étant dans les caves, et ne désirant pas remuer que de la poussière en vain -après tout, Nithep l'avait déjà fait et semblait vouloir cacher le piètre revenu de ses recherche- Beorn se dirigea vers l'extérieur. Une fois dehors, il siffle d'une manière plutôt étonnante... Les deux batoilles d'en bas n'en entendire rien, mais pourtant, quelque instant après, Raven, le corbeau de Beorn arriva dans toute sa splendeur.
"Salut mon ami, laisse moi te demander de ramener ceci à "la maison"" dit Beorn dans une langue que seules les bêtes pouvais comprendre "Laisse moi te donner plus de force"
Beorn augmentation de la taille >> Raven
Le corbeau, déjà grand à la base devint aussi grand qu'un condore. Il s'empara du tapis que lui tendant son maitre et d'un croassement des plus sombres, qui ne passa pas innaperçut, le corbeau prit son envole pour retourner au manoire. Quelque instant plus tard, le deuxième compagnons de Beorn arriva. Une belle louve noire avec une tache blanche sur l'oeil gauche fit irruption devant la batisse. Beorn lui flatta l'encolure en lui parlant calmement... Si'il fallait suivre une trace, Nymeria lui sera util... tout comme pour surveiller ces deux mégères.
Beorn s'assis sur une chaise, très vite rejoint par sa louve qui se coucha à ses pieds. L'elfe noir sortit une petite sacoche en cuire foncé d'une poche et en sortit une pipe en pin blanc, taillé de la forme d'une tête de corbeau. Il la bourra d'un peu d'herbe à pipe et aluma. Ces moments simple lui manquait... trop d'agitation ces derniers temps... Ce conceil à gerer seul désormais, ou presque... Il lui fallait trouver un pantin et vite! Cette petite enquete était un bon prétexte pour quitter ce bureau atrocement lassant, laissant faire certains fonctionnaires à qui la tête risquait de voler en cas de mécontentement de la part du drow...
Beorn attendit ainsi les deux femmes, pensant à bons nombres de choses.
Mederis avait un air las. Elle abandonna ses recherches, et lança un petit sourire à Nithep, sourire étonnement bienveillant.
Cela parait une bonne idée à Mederis la Grandiose.
Elle laissa donc Nithep passer devant pour gagner la sortie de la maison, elle-même la suivant de près et empochant au passage tous les objets qui n'étaient pas attachés au sol ou aux murs et qui semblaient avoir plus de valeur qu'une brouette de fumier.
La bibliothécaire tenta de réunir les éléments dont avait parlé Ithrand. A priori l'officier avait parlé de morts récentes, mais déjà dans la rue on murmurait qu'un cadavre de plus avait été retrouvé au port, ce qui ne semblait étonner ou émouvoir personne.
Tant mieux, moins il y aurait de curieux, plus faciles les investigations seraient. Ni'Thep ouvrit donc la marche.
