[DRAM] Love story

[Lies]

Date de sortie : Mars 1971
Réalisé par Arthur Hiller
Avec Ryan O'Neal, Ali McGraw

Livre :
C'est à la bibliothèque de Radcliffe à Londres, qu'Oliver Barrett et Jennifer Cavilleri se sont rencontrés. Celle-ci étudie le piano et vit avec son père depuis le décès de sa mère. Oliver étudie le droit, joue au hockey sur glace et habite chez ses parents, des personnes fort aisées. Très vite, ils vont s'apprécier et s'aimer. Quelques mois plus tard, malgré leurs différentes classes et l'opposition du père d'Oliver, les jeunes gens décident de se marier. Les mois s'écoulent et la vie n'est pas facile pour le jeune couple, mais avec persévérance, ils arrivent à surmonter leurs problèmes et au fil des mois, leurs soucis laissent place au bonheur. Oliver obtient son diplôme d'avocat et Jenny travaille comme institutrice. Ils envisagent d'avoir un enfant mais cette joie va être de courte durée. La maladie soudaine de Jenny va mettre un terme à leurs projets et c'est avec beaucoup de courage que ceux-ci mèneront ce difficile combat.

Love story/couverture

Erich Segal est né à Brooklyn en 1937. Il fait ses études à Harvard et plus tard, il devient professeur de lettres classiques dans cette Université. Il va enseigner à Yale, puis à Princeton. Maintenant il vit à Londres où il est essayiste et traducteur de littératures grecque et latine. En 1970, il a connu un succès prodigieux avec son roman Love story puis peu de temps après en 1972 il a écrit "Oliver's story". Un homme, une femme, un enfant est paru en 1980, La classe en 1986 et Docteurs en 1989.

[sahmaz]

Je l'ai lu, il y a longtemps, pour mon cours d'anglais. C'est en effet très "Sortez vos mouchoirs". J'en garde un souvenir mitigé. Je crois qu'à l'époque, j'ai été assez touché par la veine trèèèès romantique-tragique. Mais depuis, je suis plus circonspect (qui a dit insensible). Faire pleurer dans les chaumières est intéressant lorsque cela s'inscrit dans une dimension plus large (Roméo et Juliette se termine tragiquement non seulement du fait de la violence des deux familles, mais aussi du manque de dialogue entre les deux amants). Ici, j'ai eu l'impression qu'il fallait tuer la fille pour que l'histoire prenne un peu plus d'importance malgré le thème courageux (vaincre les barrières sociales pour s'aimer) : sans cette fin tragique, Love Story aurait-il été un tel succès ? Mais avec cette fin tragique, l'auteur ne condamne-t-il pas symboliquement l'idéal porté dans toute la première partie de son ouvrage ?

Je ne sais si on peut faire la comparaison, mais cela me rappelle les films d'amour indiens où des individus de milieux voire de castes différents s'aiment mais l'histoire se termine systématiquement par une seule conclusion : un tel amour est impossible. De ce fait, ces films indiens expriment certaines attentes dans le public pour mieux les cadenasser. Et ça marche. Hélas !