[Bâtiment] Le Palais des Murmures

[Mornagest]

[Quête : rapports diplomatiques]

Mornagest poursuivit alors sur le point sensible des escortes proprement dites. Selon Beorn Devir, ces escortes, pour un maximum d'équité, devraient être composées de soldats manostiens et mélandiens tout au long du trajet. Restait à voir si les hommes se supporteraient entre eux...

"Les escortes devront être également composées. Je ferai en sorte que les mélandiens qui constitueront la moitié de cette garde soient triés sur le volet. Pas question d'avoir des lâches ou des traîtres."

Il maugréait presque. Certes, l'armée mélandienne était puissante, mais sa faiblesse résidait dans son organisation pour ainsi dire inexistante. Le manque de respect des troupes - pas toujours humaines d'ailleurs - n'arrangeaient rien à la stabilité de cette force. Il avait déjà lu de nombreux faits de trahison, de rébellion ou de mutineries au sein de l'armée - c'était une des raisons qui l'avaient poussé à ne pas y entrer.

"Inutile de dire que les moindres échos de rixes ou de tensions seront examinés à la loupe. Sans quoi, tout ce travail n'aura servi à rien."

Mais cela était un bon essai, à court terme. Le choix d'Aghoralis était audacieux, mais montrait la volonté qu'appliquaient les deux parties pour promouvoir une entente au moins économique entre elles.

[Lothringen]

Quête: Rapports diplomatiques

Lothringen se mordit légèrement les lèvres. Il n'aimait pas beaucoup cette idée un peu incongrue d'escortes mixtes qui avait été celle du général mélandien Beorn Devir. Il aurait pourtant dû savoir que c'était multiplier les risques de problèmes plutôt qu'autre chose... Pourquoi ne pas tout simplement donner la responsabilité des convois aux troupes respectives des pays traversés? Mais peut-être se défiait-il des manostiens, sur le territoire desquels se feraient les trois quarts des trajets... Peut-être.

En attendant, cela risquait d'être une révolution culturelle difficile à faire passer auprès des troupes helmites que de devoir coopérer avec l'ennemi héréditaire. On pouvait bien sûr essayer d'aplanir les choses en écartant d'emblée de l'affaire les vétérans les plus remontés envers Melandis ainsi que les corps d'armée réputés pour être les plus farouchement patriotes, mais l'un dans l'autre... Lothringen n'aurait pas voulu être officier des armées manostiennes au moment où les accords seraient mis en oeuvre.

- La bonne tenue des troupes relève de leurs nations respectives. En l'absence de Sire Folken, la responsabilité des opérations incombera côté manostien au capitaine Bacramad. Les hommes auront leurs consignes, et comme je ne tiens pas plus que vous à ce que ce travail ait été fait pour rien, les infractions seront traitées sans indulgence.

C'était une impression étrange que de poursuivre cette discussion... En un sens Lothringen était satisfait, parce qu'elle avançait de façon constructive. Et en un autre, il avait la curieuse impression de se dédoubler, de jouer un rôle. De s'y dissoudre. Les négociations officielles étaient une chose nécessaire, mais il ne fallait pas qu'elles durent trop longtemps.

Et d'enchaîner sur un protocole de gestion des conflits...

[Mornagest]

[Quête ; rapports diplomatiques]

Les deux hommes discutèrent longuement encore sur les sanctions possibles en cas de débordement des troupes, d'un côté comme de l'autre. En aucun cas, les anciennes tensions entre les soldats ne pourraient remonter lors des escortes de convois. Ces sanctions allaient du simple avertissement, au blocus à durée indéterminée des convois de marchandises entre les deux villes, en cas de violation grave des accords.

"Evidemment, nous n'en arriverons pas là. J'espère... mais mieux vaut prendre nos précautions. J'ai confiance en vos commandants d'armée, mais parfois, les soldats sont.. rebelles. Autant éviter les malentendus."

Il enfonçait une porte ouverte. Etablir des règles pour ce genre de contrat était fondamental, mais Mornagest cherchait à s'aérer l'esprit de tous ces palabres ennuyeux mais nécessaires. Il allait reprendre, lorsqu'il lâcha, sans réfléchir :

"Est-ce que vous pensez que nous devons encore plancher lontemps là-dessus ?"

Il s'ennuyait ferme, et n'avait pas peur de le montrer à Lothringen.

[Lothringen]

Quête: Rapports diplomatiques

A la question du melandien, le semi-drow se leva pour jeter un coup d'oeil derrière le rideau. La lumière baissait fortement... La fin d'après midi, déjà.

Les négociations avaient duré toute la journée, à peine interrompues, au déjeuner, par une rapide collation, raisonnable pour n'importe qui mais bigrement succincte aux yeux d'un Mornagest. Quand Lothringen était pressé d'en finir, l'interlocuteur se trouvait rapidement au courant de ses dispositions.

A force, donc, de presser l'allure, ils avaient avancé au point de s'être entendus sur l'essentiel des mesures à prendre: au terme de cette journée marathon, les accords avaient pris leur forme à peu près définitive... Ils étaient épuisés.

- Il n'y a plus grand chose à tirer de nous pour aujourd'hui... Je vais transmettre mes notes à mes services, à charge pour eux de les recopier au propre. Je ne doute pas qu'ils ne nous trouvent encore une bonne demi-douzaine de points à préciser... Le temps qu'ils traitent toutes ces données, cela nous laisse un répit jusqu'à après-demain.

Je vous libère donc d'ici là, conclut-il en se retournant vers Mornagest. Vous êtes toujours invité à la réouverture du théâtre de la Harpe ce soir... si toutefois vous consentez à surmonter votre phobie, acheva-t-il sans dissimuler son amusement. Voir une montagne comme Mornagest manquer de s'évanouir à l'idée d'assister à une simple représentation théâtrale avait été un spectacle assez comique, il fallait bien l'avouer.

[Mornagest]

[Quête : rapports diplomatiques]

Heureux d'entendre le conseiller prononcer ces quelques mots simples, Mornagest sourit, fatigué et migraineux après avoir passé la journée à débattre de futilités commerciales dont lui-même n'avait aucunement cure. Mais le devoir étant ce qu'il était - et surtout, accompli, pour l'heure - ils devaient s'acquitter de leur tâche. A présent, il était grand temps de se changer les idées.

Rien de tel pour cela que remettre sur le tapis cette histoire de théâtre. Moins apeuré que ce matin, la mention d'une visite à la Harpe Manostienne provoqua cependant un sursaut d'adrénaline chez Mornagest, qui se tint coi un moment, cessant immédiatement de sourire.

Il se rendait compte que ses émotions devaient transpirer sur son visage, mais il ne parvenait toujours pas à contrôler ses peurs les plus ridicules. Encore ce maudit freyeur qui le hantait ? Il se reposa pour la énième fois la question, espérant pouvoir un jour échapper à son insidieuse emprise sur son mental dégénéré par les phobies et les glauques souvenirs.

Il se redressa enfin et annonça sans chercher à mentir :

"Cette enquête sur une quelconque machination ne m'enchante guère. Mais... je vous accompagnerai, si vous y allez."

Il regretta aussitôt ces paroles, mais ne pouvait faire marche arrière. Il espérait maintenant qu'aucun complot n'était en route à l'encontre du gouvernement manostien...

[Lothringen]

Quête: Rapports diplomatiques

Un silence embarrassé avait plané un moment, tandis que Mornagest, à nouveau, se décomposait, traversé par un flux d'angoisses, de souvenirs... de chimères insensées, où l'irrationnel semblait régner en maître. Derrière la confusion du melandien il n'était pas bien difficile de voir que la souffrance était réelle, et le conseiller perdit à son tour le sourire, soudain rattrapé par l'inquiétude. L'ambassadeur était sérieusement atteint...

Lothringen ne comprenait pas qu'il ait malgré tout accepté de venir. S'il n'appréciait en rien les beaux arts et qu'assister à la pièce lui était à ce point pénible, mieux valait éviter qu'il n'en fasse une syncope devant tout un parterre...

- Il est très probable que je m'y rendrai. J'espère de tout coeur que cette histoire de sabotage n'est qu'un soupçon mal placé, mais je préfère m'en assurer par moi-même... Surtout que la pièce, si je me souviens bien de son argument, prêtait le flanc aux polémiques.

Il ajouta après un temps.

- Encore une fois, ne vous sentez pas obligé de venir. Mais si c'était le cas, je vous retrouverais sur les marches, au coucher du soleil...

Direction > la guilde des gardiens des Arcanes.

[Mornagest]

[Quête : rapports diplomatiques]

L'ambassadeur s'empressa de répondre avec un sourire un peu forcé :

"Ne vous inquiétez pas pour moi. Vous l'aurez compris, la culture n'est pas mon point fort..." Il rougit légèrement - du moins l'espérait-il - en disant cela, mais prétendre le contraire eut été du plus parfait ridicule.
"... mais c'est une bonne occasion de tenter de pallier ce manque. Après tout, je suis aussi là pour voir toutes les beautés de Manost !"

Il sourit plus franchement, cette fois, et tenta de rassurer Lothringen quant à sa motivation. Même s'il se sentait mal à l'aise, il ne pouvait décemment pas refuser cette proposition, de crainte de passer pour un lâche ou un barbare inculte.

"Je vous retrouverai sur le parvis du théâtre entre chien et loup, donc.
- C'est entendu. A tout à l'heure."

Ils sortirent du palais et prirent chacun une direction différente. Mornagest s'en fut vers le port, désireux de revoir ce quartier modeste sous un jour nouveau, et avec un esprit dégagé de toutes ces tâches administratives.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange.

En provenance de la Taie dorée

Voila, ils étaient devant les grilles de la lame d'argent. Cela n’avait pas été facile mais ils y étaient arrivés. Et d’une étrange façon. Une étrange idée avait traversé l'esprit d’Althéa : contourner les grilles et les remparts par les toits. A sa grande surprise, Thom avait accepté sans sourciller. Ils s’étaient donc lancés dans un long périple entre le ciel et les cheminées. Le barde avait surpris la jeune fille par son sens de l’équilibre et son agilité. Cela l’avait rassuré. S’il était tombé, elle aurait eu du mal à lui venir en aide. Sans vouloir trop se l’avouer, elle se sentait encore faible.

Et enfin, ils trouvèrent un toit donnant sur les chemins de ronde. Un seul saut suffisait. C’est Thom qui ouvrit la voie sans aucune difficulté. D’une main bienveillante, il aida Althéa à l rejoindre. Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient de l’autre coté des grilles de la citadelle.

hrp : Garf : tu es aussi là mais du mauvais coté et il y a des gardes

[Thom Mérillym]

Quête : le saut de l'ange

Ils avaient passé sans trop de difficulté les remparts de la citadelle, ne restait plus qu'à presser le pas pour atteindre le palais. Thom n'avait pas une idée très claire de ce qu'ils feraient une fois là-bas, du reste. Se mettraient-ils en embuscade pour guetter une éventuelle visite des assassins? Ou tenteraient-ils de s'introduire dans le bâtiment pour avertir la cible?

Il en était là dans ses réflexions quand il avisa par prudence la porte gardée non loin de là. Les gardes parlaient à quelqu'un, le ton montait. Ils donnaient ordre de circuler, et on leur répondait avec fraîcheur. Tiens, il reconnaissait cette voix...

"On dirait que nous avons retrouvé Lathiriel..."

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Ils avaient donc retrouvé la magocrate. Bizarrement, Althéa se sentit soulagée de la revoir. Même si elle ne la connaissait que depuis très peu de temps et qu'elle l'exaspérait par ses grands airs et ses bonnes manières elle n'aurait pas aimé la savoir morte ou aux prises avec les assassins. L'elfe semblait très courroucée … Visiblement, on ne voulait pas la laisser entrer. Un garde se tenait entre elle et les grilles. Le barde et la bretteuse se rapprochèrent doucement pour observer la scène. Effectivement, on demandait à Lathiriel de regagner ses pénates sous peine de poursuites. La scène aurait pu paraître banale mais quelque chose clochait.

Un deuxième garde arriva en courant, réajustant en vitesse sa besantine. Étrange … D'habitude, on ne laissait pas un garde isolé pour surveiller des portes. Et pourquoi celui qui venait de débarquer n'avait il pas mis son armure avant ? Venait tout simplement d'être appelé en renfort ? Et pourquoi aucun des deux ne semblait à l'aise comme s'ils n'étaient pas à leur place. Était ce tout simplement parce qu'ils étaient nouveaux ou pour une autre raison bien plus inquiétante ?

hrp : j'ai édité mon dernier post. Nous sommes devant les grilles de la citadelle, pas devant celles du palais des murmures.

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Lathiriel était certaine que les assassins avaient passé la grille. Elle les avait perdus de vue à peine quelques mètres avant, ils n'avait pas put aller beaucoup plus loin. Elle ne pouvait pas s'orienter dans la ville, mais ses connaissances politiques lui permettaient clairement de savoir où elle était: le grand édifice devant elle ne pouvait être que la citadelle de la Lame D'argent.

Là se trouvaient les ambassades Luménienne et Mélandienne notamment, c'était donc le centre névralgique qui reliait Manost au reste de Féerune. Un lieu non seulement très symbolique, mais qui devait sans doute regorger de diplomates et de hauts fonctionnaires, aussi bien étrangers que Manostiens.

Puisque je vous dit que je doit rentrer! Je suis Dame Dizathir de Luménis!
...
Je sais bien qu'il fait nuit noire, et justement! J'ai perdu un de mes navires marchand qui était sensé faire escale dans VOTRE cité, et j'exige des renseignements. Je veux voir vos diplomates, je veux qu'on m'ouvre les registres du port!

Le garde faisait visiblement la sourde oreille.

Vous ne comprenez pas que je risque une partie de ma fortune dans cette affaire?

Lathiriel n'avait pas trop de mal a jouer la comédie, étant donné que c'était là la raison première de son voyage. Mais elle voulais aussi savoir ce que les assassins venaient faire là.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Le garde se frotta la tête. Que lui voulait donc cette enragée à une heure si avancée de la nuit. Lui qui était si tranquille à jouer aux dés dans sa guérite avec son collègue. Un vrai plaisir. Surtout qu’à chaque six ils buvaient une bonne rasade de hale brune. Et tout d’un coup, l’elfe était arrivée, échevelée avec du sang sur sa robe, l’air perdu. Il avait d’abord cru à une apparition fantomatique et s’était levé d’un bond. Puis, la surprise passée, il avait pris sa hallebarde et s’était décidé à sortir. Son camarade moins téméraire était resté derrière lui. Il avait même refermé la porte.

Puis l’elfe – car s’en était une – lui avait expliqué qu’elle devait absolument entrer dans le batiment pour une affaire de bateau perdu. Il devait y avoir du lotus noir dans les caves, c’était sûr … Enfin … Elle s’était emportée quand il lui avait demandé poliment d’attendre le lendemain. Non, elle le verrait ici et maintenant. Le ton était monté. Les cris avaient alerté son collègue qui, à présent convaincu qu’il ne s’agissait pas d’un monstre s’était décidé à sortir. Maintenant, il se sentait plus à l’aise. On allait pouvoir parlementer.

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Lathiriel ne se démontait pas à l'approche du second garde.

Bon, c'est pour aujourd'hui ou pour demain? Je n'apprécie que peu vos manières, et je le ferait savoir dès que j'arriverais à voir quelqu'un de compétent!

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Là, c’est le second garde qui écarquilla les yeux. Apparemment, l’enragée souhaitait voir le conseiller de la diplomatie. Celui-ci, comme toute personne normale devait dormir bien confortablement et prendrait très mal un esclandre pour réveil. Il essaya de rassembler son esprit amoindri par les six qui l'avaient obligé à boire avant de répondre pesamment :

« Mais vous savez, le conseiller Lothringen ne reçoit pas au milieu de la nuit. Ni lui ni personne au palais même si l’on s’appelle Lame Dathiriel de Bizhatir de Luménis »

[Thom Mérillym]

Quête : le saut de l'ange

Thom avait observé la scène en se promettant d'en garder les répliques en mémoire pour sa prochaine pièce comique. Néanmoins, un reste de bonté lui susurrait que la compagnie d'une diplomate officielle pourrait leur aplanir les angles au besoin.

"Peut-être pourrions-nous détourner l'attention des gardes, le temps qu'elle passe, si elle échoue?" suggéra-t-il à Althea. "Pensez-vous qu'elle puisse nous être utile?"

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Althéa parvint à retrouver son sérieux pour pouvoir répondre. Lathiriel et les deux gardes … Elle se souviendrait à jamais de ce moment d’anthologie. L’elfe avait de l’aplomb. Si elles avaient été du même monde, elle aurait été jusqu’à dire qu’elle était culottée. Mais elle ne méritait pas de rester derrière la grille. Et on n’était jamais de trop face à des assassins.

Elle allait répondre quand un bruit d’une corde fendant l’air suivie presque aussitôt par un bruit métallique se fit entendre. Quelqu’un venait d’envoyer un grappin sur le chemin de rondes. Et en une fraction de secondes, le barde et la jeune femme eurent le temps d’apercevoir trois ombres passer à coté d’elles et descendre de l’autre coté … Les assassins étaient dans la citadelle.

[Thom Mérillym]

Quête : le saut de l'ange

Il n'était plus temps de réfléchir; quelques instants de plus et ils perdraient la trace de ces intrus. Thom et Althea sortirent aussitôt de l'ombre qui les abritait et se mirent à poursuivre les trois hommes, qui se dirigeaient, comme on pouvait s'y attendre, vers le Palais des murmures. L'un des assassins se retourna, les aperçut, puis avertit ses camarades. Cette agitation inattendue autour d'ombres courantes avait fait en outre assez de bruit pour alerter les gardes de la porte.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Les gardes se retournèrent instinctivement vers le bruit. Ils entrevirent plusieurs ombres. On était donc entré dans la citadelle imprenable ! Le premier, suspectant Lathiriel d’avoir détourné leur attention lui donna l’ordre strict de ne pas bouger pendant que son collègue prenait son cor pour donner l’alerte.

Quelques minutes plus tard, d’autres cors lui répondaient. Quant aux deux gardes, ils se saisirent de leurs armes et se précipitèrent dans leur guérite dont la seconde porte donnait de l’autre coté des remparts. Quelques secondes plus tard, ils se lançaient à la poursuite des ombres. Ne resta bientôt plus devant les grilles que Lathiriel, en compagnie d’un grappin et d’une porte peut être encore ouverte permettant à coup sûr de rejoindre l’autre coté.

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Bon, théoriquement Lathiriel pouvait entrer. En avait-elle envie? Mieux valait qu'elle ne se pose pas la question. Elle ballada son regard, considérant les deux options qui s'offraient à elle. Elle avait fait assez de sport pour ce soir, elle choisit donc la porte.

Elle y appliqua une poussée dans l'espoir que les gardes aient oublié de la fermer correctement.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

C'est là qu'un troisième garde manostien qui avait du faire bien plus de six que ces prédécesseurs lui attrapa le poignet et lui exhala entre deux vapeurs d'alcool :

'Dites donc ma petite dame, où croyez vous aller comme ça ? Vous croyez que je ne vous ai pas vue faire avec votre petit jeu. Distraire mes collègues pendant que vos complices rentraient et faisaient diversion. Mais moi je vais vous dire. Cela ne se passera pas comme ça avec moi !"

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Lathiriel commençait de plus en plus à penser qu'u navire de plus ou de moins, finalement, ce n'était pas si incommodant que ce qu'elle vivait à présent. Lors de ses précédentes visites, Manost paraissait pourtant une ville normale...
Elle était fatiguée d'avoir joué la comédie et usé de son charme plus souvent qu'elle ne l'aurait voulu depuis son arrivée. Elle tenta donc une nouvelle approche: elle se laissa tomber au sol, entrainant le garde qui, s'il avait été sobre, aurait sans doute pu resister.
Elle était assise sur les dalles froides des la cour lorsqu'elle cacha son visage dans ses mains, emportant à nouveau le bras du soldat. Puis elle se mit à pleurer de manière pour le moins... sonore. Mieux fallait jouer le mutisme, ça avait peut-être des chances de passer. Sinon... elle aviserait. Puis l'intrusion dans le palais contribuerait sans doute à mobiliser l'ensemble des gardes.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange


Plusieurs minutes s'étaient écoulées et Lathiriel attendit une réaction du garde qu'elle avait entraîné au sol mais rien ne vint. L'homme était toujours couché, fasse contre terre, la tête posée sur bras. S'était il assommé en tombant, ou pire, s'était il brisé la nuque sur un coin de table ?

L'elfe le retourna. Un ronflement régulier répondit à ses questions. Le garde dormait profondément exhalant à chaque respiration une forte odeur d'alcool. Lathiriel pouvait donc passer sans encombre de l'autre coté. Il ne lui restait plus qu'à gagner le palais des murmures au plus vite.

Elle eût à peine fait deux pas hors de la guérite qu'une flèche siffla à ses oreilles. Visiblement, les gardes n'étaient pas les seuls à vouloir l'empêcher de gagner les ambassades.

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Lathiriel jugea que ses oreilles étaient déja assez pointues comme ça, et qu'elle n'allait pas aggraver ça en s'exposant inutilement à une pluie de flèche. Elle s'applatit donc contre le mur de la guerite, aidé par sa finesse (maigreur aurait dit un humain, squelettique aurait ajouté un demi-orque).
Elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle continue d'avancer, et plus vite que les flèches si possible.

Allez ma grande, courage.

Lathiriel --> Flou --> Lathiriel
Lathiriel --> Hate --> Lathiriel

Et Lathiriel se remit en route, courant vers le palais le plus vite possible.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

La hâte lui avait permis de distancer de plusieurs longueurs ses adversaires, du moins, ceux qui l'attendaient derrière le poste de gardes. Plusieurs autres flèches sifflèrent à ses oreilles mais elle les évita avec aisance.

Elle se perdit un peu dans la citadelle. Ses sorts aidant, elle ne fut retardée d'aucune manière que ce soit. Au loin, elle pouvait apercevoir un grand édifice : le palais des murmures était droit devant elle. Elle pressa donc le pas.

C'est alors que surgissant d'une ruelle, une elfe drapée de noir et un semi orque armé d'un fléau d'arme lui barrèrent la route. Visiblement, les assassins s'étaient passé le mot.

Si l'elfe resta en arrière pour incanter, le semi orque se rua sur elle en brandissant son arme.

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

En voyant la créature se ruer sur elle, Lathiriel eut la présence d'esprit de l'éviter en se jettant sur le côté. Elle n'était pas très agile pour les standards elfiques, mais pour éviter un orques, ça suffisait. Sauf que la bestiole venait de se rendre compte que l'elfe n'était pas collée à sa hache, et revenait à la charge.
Lathiriel se surprit à penser à Althéa et à Thom. Aussi égoiste que cela puisse paraitre, Lathiriel n'était pas prête à mourir pour une ville pour laquelle elle n'avait aucune affection. Thom et Althéa avaient peut-être une raison de céder leur âme au Vigilant, mais pas elle.
Cette petite reflexion la mit dans une rage folle. L'orque semblait hésiter avant de charger. Pendant ce très court interval, Lathiriel tenta de lancer sa dague sur l'elfe en arrière. Elle aviserait avec l'orque plus tard.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Des projectiles magiques avaient fusé en même temps que la dague. Ils se croisèrent en sifflant. Les projectiles atteignirent l'elfe à l'épaule droite, entamant grandement le tissus de son vêtement et sa chair. La dague, quant à elle vint se planter dans un des poumons de l'elfe qui s'effondra sans un cri.

Le semi orque, furieux de voir son comparse s'effondrer entra dans une rage berserk et se rua sur Lathiriel.

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Lathiriel n'avait pas compté sur une nouvelle blessure pour faire face à l'orque. Son plan était de sauter de côté et laisser la créature s'écraser sur le mur, mais la douleur la fit chanceler. Soit, au lieu de sauter elle se roulerait.
Et c'est ce qu'elle fit, le plus tard possible, pour ne pas laisser à la masse de muscle le temps de s'arrêter.
Elle espérait que son élan l'aplatirait contre le mur. Si cela échouait...

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Le semi orque était fort, le semi orque était grand, le semi orque était puissant, le semi orque était rapide … Mais le semi orque malgré toutes ses indénombrables qualités manquait de réflexes. Lathiriel l’avait attendu sans bouger, dos à un mur et au dernier moment avait sauté entre ses jambes. Le monstre, étonné par la prouesse s’était baissé pour voir et avait heurté de plein fouet la façade de la maison.

Il était resté quelques secondes debout sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait puis était tombé en arrière, totalement assommé. Mais Lathiriel n’avait pas attendu de voir si sa technique de survie avait fonctionné. Elle courut ventre à terre jusqu’aux grilles du palais des murmures. Une nouvelle guérite se trouvait devant. Mais au moment où elle allait s’en approcher, quelqu’un l’attrapa par le bras, la bâillonna d’une main sur la bouche et la tira en arrière …

[Thom Mérillym]

Quête : le saut de l'ange

Lathiriel fut avalée par la pénombre de la guérite avant d'avoir compris ce qui lui arrivait. Une voix de basse résonna bientôt en sourdine.

"Surprise. Ne criez pas. Plus personne ne vous suit? Parfait alors. Autant ne pas arriver en ordre dispersé au palais."

Quelques instants se passèrent à observer les alentours. Le semi-orque n'avait pas pu suivre, et la garde, ayant provisoirement perdu la trace des intrus, leur passa devant sans les voir.

"Allons-y maintenant. Discrètement..."

L'homme relâcha la pression de sa main et Lathiriel, en se retournant, put constater comme elle s'y attendait un peu qu'elle avait affaire au mystérieux barde, accompagné de la bretteuse. Elle aurait certainement voulu leur exprimer sa façon de penser, mais, ne semblant guère disposés à l'écouter, les deux larrons prenaient déjà la direction des grilles d'entrée du palais des murmures, qui se trouvaient à un carrefour de là. Les murailles étaient hautes et les grilles solides. Ils auraient pu essayer de faire le mur une fois de plus, mais Althea avait apparemment décidé que pour une fois la méthode officielle méritait d'être testée.

Et elle alla droit aux soldats de la porte...

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange


Elle marchait à grandes enjambées, d'un air décidé. Oui, elle était entrée dans la citadelle sans passer par la porte. Oui, elle était passée au nez et à la barbe de plusieurs gardes en faction. Oui, elle avait enfreint maints règles et règlements, et alors ? Quelqu'un menaçait le conseiller manostien. Le temps n'était pas aux consensus ni aux pourparlers.

Elle eut cependant la délicatesse de ranger son épée dans son fourreau et d'adresser aux vigiles un sourire poli.

"Bien le bonsoir messieurs. Voila ... Je sais que ce n'est ni le jour ni l'heure mais je voudrais parler au conseiller Lothringen. Il en va de sa vie ... Du moins, si vous pouviez aller lui demander s'il veut bien nous voir ... "