[Commerce] La Taverne de la Bienveillance

[Lies]

[Quete : L'invasion des ombres]

Lies regarda l'homme qui venait de lui parler. Décidément, dans la discrétion, on pouvait encore la battre. Mais elle ne dirait rien ce coup-ci qui pourrait compromettre la mission de celui qui commençait à occuper ses pensées.

"Cette porte ? Il n'y a que des latrines derrière ! Que voulez-vous que j'ai d'interêts à aller observer des hommes qui vont satisfaire un besoin naturel ? pour votre gouverne, je ne matte aucun de ces deux hommes. Je ne suis pas une fille de joie si c'est ce que vous croyez...

Si je fixe cette porte, c'est par pur hasard ! Quand je cherche l'inspiration pour mes poèmes, je fixe n'importe quelle chose sans même la voir. Ca vous pose un problème ? Si vous cherchez une femme qui satisfait les hommes, allez voir ailleurs ! Je n'ai guère de temps à accorder à un pauvre homme dans votre genre !"

Elle se replongea dans son feuillet tout en se disant que, pour une fois, elle s'était elle-même sauvé la mise.

[Niak... Bah quoi ? J'divulge pas ce que je sais ]

[Iluvatar]

[Quête: L'invasion des ombres]

Ou est ce que c'est écrit qu'Iluvatar prend Lies pour une prostituée? Oo, en plus un palouf qui t'aborde gentillement, aucun respect je vous jure . Tant pis je te laisse seule...

Iluvatar redressa la tête étonné de la réaction de la jeune femme à qui pourtant il s'était adressé avec courtoisie. Elle l'avait directement rembarré, alors que l'intention du paladin était de la protéger. Il haussa les épaules.

Bon, et bien puisque vous le prenez mal, alors que je n'ai lancé aucune parole vexante, je vais aussi aller "satisfaire mes besoins" dans ce cas. Bonne journée.

Il s'était exprimé toujours à voix basse mais cette fois ci sur un ton sec. Il s'avança et passa la porte qu'il referma derrière lui.

Il aperçut les deux hommes, Mekren et Agrippa, parlant à voix basse. Ils stoppèrent la conversation lorsqu'ils entendirent la porte claquer.

C'est moi les amis, pas de soucis. Je suivais Agrippa d'assez loin pour éviter qu'on ne se fasse soupçonner de quelque chose. Quand je suis rentré j'ai aperçu une femme qui regardait fixement la porte, j'ai préféré la mettre en garde poliement qu'il ne fallait pas trop trainer ici, et elle a cru que je la prenais pour une prostituée... Un peu bizarre, mais bon, c'est réglé. Où en est-on?

[Mekren le maudit]

[Quête: L'invasion des ombres]

Mekren eut une légère poussée d'adrénaline lorsque la porte s'ouvrit, mais un bref coup d'oeil suffit à le renseigner sur l'identité du nouvel arrivant. Iluvatar leur raconta une petite histoire qui le fit sourire discrètement.

"Une petite brune avec de longs cheveux bruns, n'est-ce pas ? Parlons-en, justement. C'est une de mes trouvailles de la journée. Je l'ai ramassée dans le parc verdoyant, où elle m'a permis d'identifier deux résistants potentiels. Une drow et un mage. Pour la première, je serais bien en peine de retrouver sa trace, mais pour l'autre il suffira de traîner près de l'école de magie pour pouvoir le trouver, à mon avis. Je ne suis pas certain d'eux à cent pour cent, puisque je ne leur ai pas parlé directement, mais leur comportement m'a semblé parfaitement clair d'après ce que j'ai pu en voir.
Quant à elle, c'est une fille un peu paumée, mais qui a l'air prête à s'engager à nos côtés d'une manière ou d'une autre. D'ailleurs elle tente déjà de me courvir comme vos avez pu le remarquer, Iluvatar, même si c'était un peu maladroit. Je la connaissai d'avant la révolte, même si elle ne le sait pas, et je peux me porter garant d'elle. A défaut de croiser le fer, elle devrait pouvoir jouer la messagère ou de quelque autre tâche pas trop physique. Avec son visage d'innocente, elle peut nous servir de façade respectable.

Il fit une petit pause, puis reprit:

"Voilà pour moi. Pour une première sortie, c'est un bon début. Je pense que je vais tenter de retrouver la traçe du mage en question, des contacts au sein de l'école de magie ne peuvent pas nous faire de mal. Et vous, vous avez réussi à trouver une cachette déçente pour servir de base?"

[Agrippa]

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Agrippa avait pris le soin de paraître affairé sur un urinoir à la droite de celui de Mekren pendant toute la discussion, et ne put s'empêcher de s'emporter en voyant Iluvatar et Mekren discuter comme s'ils débattaient de la meilleure façon de manger un oeuf à la coque en société.

Une fille? Dans la salle? De mieux en mieux... Mais vous avez envie de laisser votre peau dans cette histoire ou quoi? Le ton était glacial, et exaspéré, quoique la voix fut étouffée de sorte à ce que personne ne puisse l'entendre depuis l'extérieur de la pièce.

Une personne qui nous est quasiment inconnue - vous mis à part, Mekren - et qui a vu notre manège, est dans la salle commune, derrière cette porte. En conséquence, nous pouvons nous attendre à voir apparaître à chaque instant des gardes dans notre charmante retraite.
Alors voilà ce que nous allons faire : Iluvatar, sortez et allez immédiatement vous poster à la table située à l'entrée de la Taverne, et si des hommes en arme se présentent, barrez-leur la route pour nous donner le temps de disparaître. Surveillez la femme, mais ne lui adressez pas la parole.
Mekren et moi allons finir cette conversation le plus vite possible, nous avons des choses de la plus haute importance à nous dire. J'expliquerai tout une fois en sûreté, mon ami, mais par pitié, sortez vite acheva le clerc en l'exhortant par des gestes à évacuer les lieux.

[Mekren le maudit]

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Ah oui, c'était vrai, il avait oublié que la confiance n'était pas le fort de ses compagnons de lutte. Donc, bien sûr, ses propres choix ne pouvaient qu'être sujets à caution. S'il avait pafaitement compris que Lies était la personne la plus inoffensive au monde pour eux, cela ne suffisait pas. Mais qu'est-ce qu'il pouvait apporter comme preuve? Dire que c'était une ancienne gentille commerçante mélandienne? S'il voulait que le prêtre fasse une crise cardiaque dans l'instant, c'était sans doute le meilleur argument à sortir. S'il racontait qu'elle était mère de famille réfugiée, on ne comprendrait pas qu'il l'ait entraînée dans cette galère alors que c'était elle qui s'y était fourrée toute seule. Et s'il lui prenait de raconter par le détail son comportement du parc, elle serait perçue par eux comme un danger potentiel même en étant des leurs. Certes, c'était une forme de pari pour le Maudit, celui qu'avec l'expérience que lui donnait sa bourde précédente et la connaissance du problème, elle puisse faire un agent des plus utiles. Mais il ne doutait pas un instant du fait qu'elle ne ramènerait jamais la garde.

Oui, Agrippa était à cran, d'accord, mais lui aussi, qu'est-ce qu'il croyait, enfin? Ce petit tour en ville lui avait fait du bien, ça ne l'empêchait pas de connaître les risques et de juger en conséquence. Il aurait bien voulu répondre vertement au clerc, mais il se retint, préférant une fausse excuse -chargée d'un peu de mauvaise foi, il est vrai- dite à voix basse et avec un peu d'énervement.

"Je sais ce que je fais, Agrippa. Il m'arrive d'avoir un peu de jugeotte. Je m'excuse cependant d'avoir pris un risque que je sais inexistant, à cause de mon âme de bon samaritain. car savez vous, j'ai une fâcheuse tendance à aider ceux qui sont bons et sont dans une sale situation, vous devez vous en souvenir...
Bon, Iluvatar veille à notre sécurité, tant mieux, tout est bien, finissons en vite. Dites moi tout."

Sur quoi il se tut, prêt à entendre tout ce qu'Agrippa aurait à lui dire, qu'il s'agisse d'informations vitales ou de nouvelles remontrances.

[Agrippa]

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Iluvatar, excuse-moi, je considère que tu es sorti, mais tu es libre d'agir à ta guise... :fleur: Agrippa est à cheval sur la sécurité, et passablement énervé... :notme2:

Agrippa se rembrunit encore lorsqu'il entendit la réponse de Mekren.
Si je vous parle maintenant, c'est que je vous fais confiance. Sinon, nous ne serions pas là tous les deux.

Je ne mets pas en doute votre capacité à réfléchir, mais vos actes... et ceux d'Iluvatar. Nous ne pouvons nous permettre de simplement survivre. Nous devons également vaincre. Et pour cela notre organisation doit être sans faille, nos informations compartimentées pour prévenir les risques et la gravité des trahisons, et nos têtes claires.

Il marqua une pause, l'oeil fixé sur la porte qui pouvait à tout instant laisser passer un importun.
J'ai un lieu pour abriter nos activités. Il se trouve ici, dans le Quartier Ouest.
Voici la première des règles à utiliser : seules les personnes appartenant à notre organisation peuvent y trouver refuge. Révéler à toute personne étrangère à l'organisation la localisation de cette base est passible de la peine de mort avec effet immédiat.
La deuxième : une personne n'est considérée comme faisant partie de l'organisation que tant que tous les membres fondateurs ont donné leur accord.

Y consentez-vous, ou bien avez-vous de meilleures règles à proposer?

[Mekren le maudit]

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Mekren, pour sa part, avait retrouvé son calme. Ce fut avec une certaine sérénité qu'il écouta la fin du discours d'Agrippa. Il y répondit simplement:

"Je n'y vois aucune objection, ce sont des règles tout à fait sensées. Quoi que je puisse dire, vous avez raison de vous soucier de notre sécurité plus que quoi que ce soit d'autre."

Le Maudit laissa les rouages de son esprit travailler un petit instant.

"Si nous avons fini ici, je vous conseille de sortir le premier, vous êtes là dedans depuis plus longtemps que moi. J'attendrai quelques instants pour sortir. Par contre, j'aurai besoin de dire un mot à la dame en question, sauf si vous considérez que c'est trop dangereux. "

[Agrippa]

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Bien, c'est une affaire entendue.

Mais si vous le voulez bien, j'aimerais que vous fassiez plus que dire quelques mots à la femme en question. Tirez lui les vers du nez, et faites-vous une idée nette de qui elle est. Nous n'avons pas besoin d'instables ou d'inconscients parmi nous.
Une fois que vous aurez les idées nettes de ce côté, nous prendrons une décision ensemble à son sujet, et nous la contacterons à la Taverne... si c'est bien ici qu'elle habite.

Pour ce qui est des autres membres, il nous reste une demi-heure à attendre avant qu'ils ne soient hors délai. Prions pour qu'un maximum d'entre eux arrivent. Nous nous rendrons pas petits groupes à notre base.

Le diplomate se dirigea vers la porte, et posa la main sur la poignée avant de se retourner vers Mekren.

Une dernière chose : n'attendez pas de remerciements de ma part. Je n'en attends pas de la vôtre.
Puis, sur un ton moins grave, et avec un sourire aux lèvres : Je suis curieux d'en savoir plus au sujet de vos rencontres de la journée.
Sur ces mots, il disparut dans la salle bruyante.

[Iluvatar]

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Oula, vous avez été trop rapide pour moi .

Iluvatar était sorti comme Agrippa le lui avait demandé en allant se poster sur une table proche de la porte et de manière à pouvoir observer discrètement la femme.

Il soupira, Agrippa avait eu raison, jamais il n'aurait du parler à cette femme, peut être Mekren avait il raison, mais même dans ce cas, il fallait être sur de ses actes, aucune erreur même infime à ce stade là n'était permise...

La femme avait l'air de s'occuper comme elle pouvait, cachant son impatience de voir ressortir les deux hommes.

[Lies]

[Quete : L'invasion des ombres]

Lies regarda furtivement l'homme qui lui avait parlé quelques minutes avant. Elle regrettait de l'avoir viré. il avait l'air gentil mais elle ne pouvait risquer la vie de Mekren et de l'homme "ivre".

Elle griffonnait sur son feuillet tout en attendant que Mekren ressorte. Elle ne savait guère pourquoi mais il lui rappelait un peu Melandis. Plus elle cherchait, et moins elle trouvait pourquoi il lui rappelait cette ville.

Elle espérait que celui-ci l'emménerait avec elle. Elle avait même réussi à confier Julian et sa famille à l'aubergiste. Comme ca, en cas de crise ou de mort, il prendrait soin d'eux. Elle voulait l'aider. Pas simplement par pur héroïsme. Aussi parce que cet homme lui plaisait. On ne pouvait pas lui en vouloir d'être une femme.

[Mekren le maudit]

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Alors qu'Agrippa lui demandait de cuisiner l'elfe, Mekren eut un demi-sourire. Il avait déjà pris cette précaution avant de révéler quoi que ce soit à Lies. Le prêtre sous-estimait ses méthodes, visiblement. Il n'en dit cependant rien, car il avait encore à converser avec elle. Il n'était en effet pas encore certain qu'elle les aideraient, même s'il pensait qu'elle le ferait. Et surtout, il allait falloir décider de quelques petits mensonges sans conséquences sur sa personne pour faire passer sa "candidature" plus facilement auprès des autres. Si Agrippa croyait qu'il était occupé à lui tirer les vers du nez, ça ne pourrait pas le déranger...

"D'accord. Je vais rester avec elle tant que les autres ne se pointent pas ou que l'heure limite n'est pas atteinte, un rendez-vous romantique est une couverture acceptable."

Il attendit quelques dizaines de secondes après le départ de leur chef pour sortir à son tour des latrines. Jusqu'ici, tout s'était bien passé, c'était tant mieux. Il revint rapidement vers la table de Lies sans jeter le moindre regard vers Agrippa ou Iluvatar, et s'installa de nouveau face à l'elfe. Après avoir commandé un nouveau verre de spiritueux et s'être promis de ne pas en boire un de plus pour éviter tout problème avec le corps de son Saedan, il reprit la conversation là ou il l'avait laissée, d'un ton audible uniquement pour celle qui était assise en face de lui.

"Avez vous réfléchi, Lies? Etes vous prête à suivre la route d'un opposant à la tyrannie barbare de Nwalk, à vos risques et périls? Décidez bientôt. Si vous vouliez vivre une vie aussi tranquille que possible sous le joug de l'oppresseur, tenter d'être quelqu'un de normal, je disparaîtrai complètement. Il ne serait pas une bonne chose pour moi de vous revoir si vous n'embrassez pas ma cause; vous en savez déjà trop."

Mekren pensait ne pas se tromper sur la jeune femme. Son comportement de la journée laissait à penser qu'elle allait les rejoindre. Mais si elle ne le faisait pas... Mekren se demandait quelles seraient les "sécurités" à prendre. Il ne pensait pas qu'Agrippa lui demanderait de planter une dague entre les omoplates d'une innocente dont le seul crime était de connaître trop de visages, mais il n'en était pas totalement persuadé. Il espérait ne jamais avoir à faire quelque chose du genre, surtout qu'il en serait pour partie responsable, puisque lui seul aurait fait une erreur de jugement...

[Lies]

[Quete : L'invasion des ombres]

"Avez vous réfléchi, Lies? Etes vous prête à suivre la route d'un opposant à la tyrannie barbare de Nwalk, à vos risques et périls? Décidez bientôt. Si vous vouliez vivre une vie aussi tranquille que possible sous le joug de l'oppresseur, tenter d'être quelqu'un de normal, je disparaîtrai complètement. Il ne serait pas une bonne chose pour moi de vous revoir si vous n'embrassez pas ma cause; vous en savez déjà trop."

"Oui j'ai réfléchi et j'ai même déjà prise quelques mesures. J'ai décidé de vous rejoindre, je vous ai causé des ennuis, je dois réparer mon erreur. Je laisse la garde de Julian à l'aubergiste, il a bien compris que je cherchais du travail et que nous voulions des moments rien que pour nous.
Je ne souhaite en aucun cas faire rater votre mission. Avec tout ce que j'ai entendu, je comprends parfaitement votre rebellion. Je veux combattre à vos côtés même si j'ai conscience que je ne vais pas vous apportez énormément. Comme vous le voyez, je suis assez petite et mince. Mais si je peux être utile à quoi que ce soit...
Et s'il me faut mourir, et bien je mourrais... Au moins, j'aurai servi à quelque chose, j'aurai aidé un mouvement qui veut sauver son pays.
J'ai aussi envie de vous revoir. Vous me rappelez Melandis, je ne sais guère pourquoi. Mais cela n'a point d'importance. Donc oui, je veux combattre à vos côtés."

Elle reposa sa main sur celle de Mekren, un peu pour jouer le jeu de deux amoureux mais surtout pour son plaisir personnel. Décidément, elle s'attachait trop vite aux personnes qui l'entouraient.

[Agrippa]

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Agrippa s'était assis dans le coin de la salle le plus prêt des escaliers menant aux étages, de manière à pouvoir trouver un échappatoire en cas d'arrivée impromptue de gardes. Il s'était positionné de sorte à garder dans son champ de vision tout à la fois la porte d'entrée et le comptoir où Mekren s'était à nouveau accoudé aux côtés de la jeune femme.

Le clerc était nerveux, et il lui fallait faire beaucoup d'efforts pour n'en rien laisser paraître. Se pouvait-il qu'un des leurs ait déjà trahi? Mekren avait mentionné des éventuelles nouvelles recrues. C'était une bonne chose, mais il ne fallait pas aller trop vite sous peine d'intégrer des éléments dangereux.
Mais les candidats seraient peut-être rares... il fallait espérer et oeuvrer dans l'ombre, le temps de regrouper ceux qui pouvaient l'être.

Bat, Ildieren, vous pouvez poster si vous voulez... Nous allons partir bientôt vers notre cache.

[Mekren le maudit]

[Quête : l'Invasion des Ombres]


Le Maudit eut un gros soupir de soulagement et commença à se détendre un peu. Il avait bien cerné la personnalité de l'elfe et sa réponse ressemblait à peu près à ce qu'il attendait. Du moins, à un point près. Trop obsédé par ses occupations de rebelle à la recherche de ses pairs, il n'avait pas pensé un instant que Lies pouvait s'attacher à lui. Surtout aussi vite. Lorsqu'il avait parlé de ne plus la revoir, il ne pensait pas plus loin qu'un contact utile. Mais apparament, vu la réaction de Lies à cette phrase, il avait touché une corde sensible, qui n'avait pas grand chose à voir avec la raison.

Son esprit eut un blanc. Il connaissait bien cette sensation, une réaction aux situations ou il se sentait intéressant pour un membre de la gent féminine. Il resta quelques instants en suspens, sans penser à rien, et ce fut là que Saedan en profita. Sa pensée surgit entièrement, furieusement dans l'esprit du Maudit, brouillant sa perception. Ses yeux se perdirent dans le vide pendant que Saedan lui parlait mentalement.

*Bon, écoute moi, toi. Mon corps, t'en fais ce que tu veux du moment que tu travailles utile. Mais s'il te viens l'idée de te faire cette petite gourde, je te préviens que je ne vais pas me laisser faire, t'entends? Je me demande quel est l'état de tes barrières mentales en plein milieu de l'acte, et je ne me gênerais pas pour essayer.*

Le Maudit resta parfaitement immobile pendant que Saedan tempêtait, ainsi que pendant la réponse qu'il lui fit, mais ses yeux trahirent sans aucun doute le dialogue intérieur qui l'animait, même si comprendre ce qui se passait vraiment dans sa tête devait être bien difficile.

*D'accord, d'accord, je n'y comptais pas. De toutes façons, si tu crois que j'aie envie d'avoir une aventure quelconque avec un autre homme dans ma tête qui pourrait tout suivre, tu te fourres de doigt dans l'oeil jusqu'au cerveau...*
*C'est toi qui est dans ma tête, conna...*
*Laisse tomber, tu veux? Si elle a un peu d'intérêt pour moi, ça peut servir les projets de la résistance, donc les miens, donc les tiens à long terme. Je pense utile, j'agis utile, t'es content, comme ça?*

La colère qui animait l'esprit du Maudit occulta rapidement la présence de Saedan, rétablissant à peu près son champ de perception, mais contenir la fureur de deux âmes en même temps était difficile pour une seule caboche. Son corps fut pris de quelques spasmes légers et ses ongles griffèrent le bois de la table le temps qu'il se remette d'aplomb. Il chercha précipitamment à s'excuser auprès de Lies, il ne voulait surtout pas qu'elle interprète quoi que ce soit de travers.

"... Veuillez m'excuser, je... Je suis un peu nerveux ces derniers temps et... Enfin, bref. Je ne saurais trop vous remercier des sacrifices que vous faites à notre cause. Vous savez, votre physique peu bâti pour le maniement des armes est peut-être une bénédiction pour nous... Vous n'avez pas du tout l'air d'une résistante potentielle. Et les visages de plusieurs d'entre nous sont connus dans le quartier nord. Si on a besoin d'un messager ou d'un espion dans le secteur, vous pourriez très bien nous tirer d'affaire.
Cependant, il reste un petit problème, ce sont mes compagnons d'armes. Ils sont à cran, eux aussi, et n'accordent pas aisément leur confiance. Je devrai leur parler de vous, mais il va falloir trafiquer un petit peu la réalité... Vous saviez tout de la dictature de Nwalk et de la mise en place de la révolte avant même d'aborder les deux du parc, ce n'est pas moi qui vous l'ai appris. Il pourraient vous trouver trop instable s'ils l'apprenaient, même si je sais pour ma part que ce n'est que la preuve de votre volonté de venir en aide aux opprimés.
Et puis... Vous êtes restée établie assez longtemps à Melandis, je crois. Il serait peut-être bon de sauter cet épisode de votre vie. Morfea Nwalk est mélandien, et la réputation de cette ville pourrait pâtir à la vôtre. Moi-même, je n'y ai résidé qu'une quinzaine, mais j'ai préféré ne pas évoquer cet épisode. Il faudrait nous entendre sur un autre nom de ville, peut-être votre ville natale, par exemple.
Je n'aime pas tromper les miens, mais je crois que c'est le meilleur moyen de vous faire entrer dans notre groupe."

[Bat]

HRP: j'ai posté à la forge comme convenu et "relancé" Ild par MP . Dès qu'il se manifeste,nous arrivons .Si il reste absent je posterais pour nous deux en un mot là-bas et nous filerons ici .

[Iluvatar]

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Décidemment, ce manège était assez étonnant, le fait de s'ignorer procurait une sensation étrange au paladin qu'il n'aurait pas su expliquer. Cette femme qui l'avait rembarré et Mekren allaient bien ensemble, ils étaient tout les deux sur la défensive à chaque parole.

Iluvatar soupira, Agrippa s'était assis lui aussi ignorant les autres. Qu'attendait-on? Ah oui c'est vrai, Ildieren et Bat ne s'étaient pas encore présentés au rendez vous. Vivement qu'ils arrivent pour pouvoir enfin rejoindre discrètement le lieu qu'avait choisi Agrippa.

Iluvatar remarqua une femme accoudée au bar (Galathée) qui apparemment venait de prendre une chambre. Il s'attarda sur l'attitude de cette femme, tout les indices qui pouvaient montrer une quelconque marque d'hostilité ou d'espionnage étaient bons à prendre.

[Lies]

[Quete : L'invasion des ombres]

"Ma ville natale ? Et bien, elle ne donnerait rien de bon à etre mentionnée. Elle est trop austaire et isolée du monde et des technologies, dont la maîtrise des armes. Mais si votre imagination a un semblant d'idées, je suis preneuse."

Elle observait encore Iluvatar et elle remarqua que son expression avait changé depuis qelques minutes. Il semblait perdu et il n'était pas discret quant à ses regards envers Mekren, l'autre homme et elle. Mais son regard alla vite se loger sur une femme qui venait de commander une chambre. Peut-être était-elle une des leurs, peut-être pas.

Elle regarda à nouveau Mekren :

"Je vous aiderai en tant que messager. De plus, si besoin est, Julian est là. Je ne pense pas qu'on oserait toucher à une femme avec un enfant et encore moins soupçonner qu'elle fasse partie d'un quelconque réseau.

Mais dites moi, cet homme là-bas (Iluvatar), il ne cesse de nous regarder. Encore que là, il est plutôt tourner vers l'autre femme. vous le connaissez ? Ou il n'est guère qu'un homme à la recherche d'une femme qui pourrait la satisfaire. Tout à l'heure, il m'a abordé mais je l'ai vite envoyé voir ailleurs. Je n'allais quand même pas parler de ma vie à un illustre inconnu de plus."

[Mekren le maudit]

[Quête : l'Invasion des Ombres]

"Hélas, je ne connais en Dorrandin et en Helonna que Melandis et deux ou trois villages pas beaucoup plus recommandables, en dehors de Luménis. Il vaut mieux que vous trouviez vous-même une ville que vous avez visitée et sur laquelle on pourrait vous interroger sans vous prendre en défaut. Sinon, je peux tenter de cacher Mélandis, mais je pense qu'ils me feront dire ce nom de toutes façons si vous n'en trouvez pas un autre. Ca ne compromettra pas forcément votre intégration, mais le risque existe, malheureusement.

Lorsque l'elfe parla de sa couverture de mère de famille, Mekren ne put s'empêcher de réfréner un peu son enthousiasme.

"Vous soupçonner, sans doute pas. Mais si les hommes de Morfea en venaient là, ne croyez pas qu'ils auront la moindre considération pour votre condition. Ils vous tueraient sans le moindre scrupule, s'ils étaient assez humains pour ne pas s'amuser avec vous avant... Nwalk est un monstre, et il sait s'entourer d'autres monstres...

Lorsque Lies aborda le sujet de "cet homme", il se retourna pour suivre son regard, passa sur Iluvatar comme s'il ne le voyait pas une fois encore, puis se retourna vers sa compagne en haussant les épaules. Son regard se fit plus attentif lorsqu'il jeta un coup d'oeil à la dame que le paladin observait à la dérobée, n'y trouva rien de directement suspect et abandonna cette tâche qu'Iluvatar pouvait mener à bien tout seul. Il s'esclaffa discrètement lorsque l'elfe lui fit part de ses soupçons sur les activités de son camarade de lutte.

"Un paladin aux moeurs débauchées? Rassurez vous, rassurez vous, c'est l'un des nôtres. Il vous a sans doute pris pour une espionne de Nwalk potentielle, tout à l'heure. Je crois que lui aussi pourrait prendre quelques leçons de discrétion..."

[Agrippa]

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Agrippa avait rarement eu autant conscience du laborieux écoulement du temps. Il parcourait d'un oeil faussement détaché ses compagnons de tablée, jetant de temps à autre une remarque insipide et probablement aussi bienvenue qu'un cheveu sur la soupe.

Il remarqua que la conversation entre Mekren et son acolyte était animée, et ne put s'empêcher d'implorer Dénéir que sa confiance en l'étranger ait été bien placée.

Hem... serveur! Une autre pinte de cette bière, s'il vous plaît.

Le clerc avait vidé tant bien que mal dans son gosier toujours sec la première choppe, et sa soif ne semblait pas devoir s'étancher. Cette attente ne pourrait prendre fin trop tôt à son goût.

Bat, envoie un MP plutôt la prochaine fois :fleur: Sinon postez dès que possible, mais pas obligatoirement, on peut aussi se débrouiller et vous faire nous rejoindre plus tard.
Je rappelle par soucis de crédibilité que le monde n'est pas partagé entre sbires de Morfea, partisans de la rebellion, et agents du KGB... IL y a aussi les gens "normaux". Et il va falloir jouer en finesse pour déterminer qui est qui...

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres

Bon, je me manifeste un peu, j'espère ne rien gâcher ou interrompre...</span>

Galathée avait reporté son attention sur la salle. Distraite, elle évitait de dévisager qui que ce soit, consciente qu’un regard peut parfois déclencher une rixe, même s’il est innocent. Des bribes de conversation lui parvenaient, confuses, et elle ne faisait rien pour en isoler une plutôt qu’une autre. Les Luméniens festoyaient dans un brouhaha à la fois rassurant et oppressant, comme la plupart des activités humaines. Néanmoins, la sécurité était dans le nombre : il y avait peu de chances que tous ces individus soient des esclavagistes de mèche pour la capturer.
Tu deviens complètement parano, ma pauvre fille, songea-t-elle.
Heureusement le cidre était léger. Elle garderait les idées claires. A tout jamais, de préférence.
Puis, une interaction tendue opposa la jeune elfe solitaire à un paladin qui l’accosta. Si elle ne perçut pas un traître mot de leur échange, Galathée nota cependant ces détails qui trahissent une altercation, dans la posture, les crispations du visage, le mouvement des épaules. Un instant, elle songea à intervenir. Mais l’homme s’esquiva vers les latrines, abandonnant la demoiselle sans la molester. Soupir. La rôdeuse ferma les yeux une seconde, tentant de museler l’appréhension qui venait de naître dans son ventre. Pourquoi fallait-il qu’elle voie le mal partout… Bien sûr, il y avait eu les gardes à l’entrée de la ville, mais au-delà, les choses se passaient plutôt bien pour l’heure. La chambre était ravissante, l’aubergiste agréable. Pas de quoi frémir.
Elle avait tout juste réussi à se rasséréner lorsque le premier homme, puis deux autres sortirent tour à tour des latrines. L’un d’entre eux s’installa à la table de la jeune femme, celui que de toute évidence, elle attendait. Les deux autres prirent place ça et là, et Galathée retourna à son verre. Mais la curiosité l’emporta bientôt et elle ne put s’empêcher de jeter un nouveau coup d’œil circulaire, qu’elle espérait relativement désintéressé. L’homme qui avait rejoint la jeune femme, apparemment son amant, jeta un regard vers le paladin, apprenant sans doute que ce dernier avait abordé la demoiselle en son absence. La nouvelle ne sembla cependant pas l’émouvoir et il retourna à sa conversation. Mais en revenant à son verre, la rôdeuse croisa brièvement le regard du paladin. Incapable de réprimer un rougissement réflexe, elle se détourna rapidement et garda les yeux au fond de sa bolée de cidre. Peut-être était-il temps d’aller dormir, tout simplement, plutôt que de passer son temps à lorgner les gens...

[Taliesin]

[Quête : L’invasion des ombres]

Lorsque Galathée était redescendue dans la salle commune et avait manifesté la bonne opinion qu’elle avait de sa chambre, le tenancier lui avait répondu par un large sourire. Puis, suivant son regard, il s’était à son tour intéressé à la clientèle présente. Il avait déjà vu nombre des consommateurs, même s’il ne pouvait à coup sûr donner un nom à chacun. Par contre, il ne manqua pas de noter le comportement pour le moins étrange de certains d’entre eux : la discussion prolongée d’un homme et de la jeune Lies, qu’il savait sans contacts et qu’il avait pris sous son aile ; son altercation avec un paladin – un paladin, dehors, alors que le régime leur donnait la chasse ? – lequel s’était ensuite posté près de la porte, comme pour faire le guet ; le soudain succès des latrines… Non, vraiment, il se passait des choses peu habituelles dans son auberge, et il ne pouvait qu’espérer que la garde ne fasse pas une descente. Sinon, il y aurait du grabuge.

Reportant ses regards sur Galathée, il lui sembla que la jeune femme, d’abord apaisée par ses ablutions, était devenue particulièrement nerveuse. Rien d’étonnant à cela, vu l’atmosphère qui régnait en ville…

-Je ne sais pas si vous avez choisi le bon moment pour venir séjourner à Luménis, dit-il en hochant la tête d’un air navré. Avec tout ce qui se passe, l’ambiance n’est pas à la fête, et il n’en faut vraiment pas beaucoup pour s’attirer de graves ennuis…

[Lies]

[Quete : L'invasion des ombres]

"Et bien, je connais très une ville du nom de... Ylra...Ylraphon. Oui c'est ça Ylraphon, il s'agit d'un petit port fondé par les elfes et qui compte 1666 habitants. Quelque chose d'assez égaré en somme. Je ne pense pas que vos amis puissent connaître cette ville.

Aubergiste ? Un autre verre svp !

Quand à votre ami, surveillez-le. Il n'a peut-être pas le fond méchant mais il est dénué de discrétion. Pire que moi, c'est dire. De plus cette femme là-bas (Galathée) ne semble pas des plus sereines, elle a l'air tout aussi perdue que moi il y a peu. Il serait encore capable de vouloir jouer les bons samaritains tout comme vous !

Enfin... Je vais vous laisser à votre affaire. Il ne serait guère bien vus que deux amants restent aussi longtemps l'un en face de l'autre."

Elle se leva, offrit le verre qu'elle venait de commander à son ami et s'approcha de ses lèvres pour les frôler et aller déposer un baiser sur sa joue.

"Ne faîtes pas cette tête, nous sommes "amants" après tout." lui chuchota-t-elle tout en se relevant.

Puis Lies fila vers la sortie,après avoir laissé de quoi payer les consommations des deux clients, c'est à dire elle et Mekren, et après avoir jeté un bref coup d'oeil à la jeune demoiselle qui semblait embarasser par ce paladin.

[Je ne sais pas encore où elle va. Au pire, si vous avez besoin de moi, y'a la fonction mp !]

[Iluvatar]

[Quête : L’invasion des ombres]

Iluvatar remarqua le regard de la femme au bar croisant le sien, elle se détourna aussitôt. Il posa un coude sur la table, faisant mine d'avoir le regard dans le vide, les yeux dirigés vers le sol. En réalité, il cherchait à distinguer les bruits venant de l'extérieur. Ce ne fut pas très dur, l'auberge était quasimment et vide et peu de personnes parlaient.

Il regarda un instant l'aubergiste qui posait un regard inquiet sur toutes les personnes présentes ici. Il n'avait certainement pas envie de voir des semeurs de troubles venir chez lui et se faire interpeler par la milice dans son auberge.

La dame assise avec Mekren se leva et lui parla un instant à l'oreille avant de se diriger vers la porte pour sortir. Iluvatar porta un regard discret en coin à Agrippa, espérant un petit signe...

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres

Galathée invita l'aubergiste à lui raconter ce qu'il savait de la situation en ville et celui-ci s'exécuta. L'apparente neutralité avec laquelle il lui exposa les faits la renseigna sur ses convictions: s'il avait été un ardent partisan du nouvel ordre de Morfea, il aurait au moins manifesté de l'enthousiasme! Mais ses récents déboires incitaient la rôdeuse à la prudence, elle resta donc posée, manifestant tout au plus une légère surprise au fur et à mesure du récit de son interlocuteur. Un exercice difficile. Il faut dire que ce qu'il avait à raconter était atterrant...
En entendant le nom de Taliesin, elle s'était d'abord sentie enchantée à l'idée de retrouver un ami entre ces murs. Mais lorsqu'elle avait appris ce qu'il était advenu de lui, l'impatience avait fait place à un étrange sentiment d'urgence et elle avait eu peine à ne pas se lever d'un bond pour partir à sa recherche. Elle fut donc soulagée lorsque le tenancier s'éloigna pour servir d'autres clients. Mesurant ses gestes, elle prit appui sur le comptoir, comme pour se stabiliser. Elle se sentait soudain floue, presque ivre, et prit une longue inspiration, sans plus se soucier d'éventuels regards.
Reprends- toi, ma grande, songea-t-elle.
Décidément, Lumenis n'avait rien de la cité promise. Il devait y avoir moyen de venir en aide au barde, mais certainement pas en se ruant aveuglément sur ses traces. Si son hôte disait vrai, les sbires de ce Nwalk ne plaisantaient pas et se faire arrêter ne profiterait à personne. Mais s'il y avait une répression, c'est qu'il y avait une résistance. Il s'agissait donc de la trouver.

[Agrippa]

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Les conversations allaient bon train dans la taverne, mais rien de toute cette agitation ne parvenait aux oreilles d'Agrippa si ce n'était un brouhaha indéchiffrable. Le temps était écoulé, et il était temps de s'éclipser.

Le clerc laissa sur la table les trois petites pièces de cuivre pour régler ses boissons, et se dirigea droit sur la porte, sans jeter un seul regard autour de lui. Une fois sur le pas de la porte, il choisit l'endroit le plus éloigné des lanternes publiques pour incanter rapidement.

Agrippa => Communication à distance ==> Mekren

"Rejoignez-moi sur le chantier naval. Laissez la fille à la taverne."

Quand au paladin, il ne pouvait pas ne pas avoir vu sortir le clerc, à moins d'être complètement saoul.

[Iluvatar]

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Iluvatar regarda Agrippa se lever. Il fit mine de regarder le sol mais obervait les pieds du clerc avançant vers la porte. Iluvatar comprit qu'il avait décidé que le temps d'attente était écoulé et que Dorian et Ildieren devraient se débrouiller seuls désormais.

Il regarda discrètement Mekren. Après un instant, depuis qu'Agrippa était parti, Iluvatar se leva sans mot, regardant une dernière fois la femme au bar et l'aubergiste, et n'ayant rien consommer, il sortit dans la rue, se lançant à la suite d'Agrippa.

Iluvatar se rendit donc au chantier naval

[Lies]

[Quete : L'invasion des ombres]

[Tes désirs sont des ordres mon chou ]


Lies, qui s'était postée tout près de la porte remarqua que les deux hommes venaient de sortir. Il ne restait donc que Mekren et la femme, qui semblait être une voyageuse ou une nouvelle venue. Mais elle avait reperé l'homme (Agrippa) qui songeait, du moins c'est ce qu'elle avait cru. Pourtant, il n'avait pas filé précipitamment, il ne devait y avoir aucun danger imminent.

Prise d'un mauvais présentiment, elle se rua vers la porte pour l'ouvrir, un peu violemment soit. Elle ne savait même pas qu'elle pouvait avoir une telle force dans les bras. Cependant tout le monde la regardait maintenant. Mais, comme-ci de rien n'était, elle alla rejoindre Mekren, faisant mine d'avoir gagné un peu de répis pour eux deux.

"Me revoici mon aimé, je ne pouvais être loin de toi. Il ne semble pas rester beaucoup de temps pour nous deux mais nous pouvons les passer ensemble."

Elle se baissa pour l'embrasser :

"J'ai vu vos compagnons sortir, l'un deux songeait à quelque chose... Je suis revenue voir si tout allait bien. Visiblement oui... Je fais quoi moi maintenant ? Je ne peux tout de même ressortir tout de suite."

Elle s'asseya en face de lui, mimant (et aussi par satisfaction que Mekren soit encore là) la joie de pouvoir passer encore quelques moments que ce soit avec lui.

"Aubergiste ? Auriez-vous un bon repas pour moi ?

Je vais manger, ainsi je pourrais rester un peu ici. De toute façon, je n'ose aller nulle part aujourd'hui."

[Mekren le maudit]

[Quête : l'Invasion des Ombres]


De nouveau, le blanc total dans son esprit se fit lorsque Lies frôla ses lèvres avant de lui plaquer une bise sur la joue. Ce n'était pas que l'elfe lui plaise particulièrement, elle était certes mignonne mais n'éveillait pas ses fantasmes. Et c'était d'ailleurs tant mieux, il n'avait pas la moindre envie de tomber amoureux avec un type comme Saedan au creux de sa tête, même avec un autre type en tête tout court. Son état de malédiction lui refusait d'écouter son coeur. Mais n'importe qui, agissant comme Lies venait de le faire, pouvait provoquer cette réaction. Il ne s'habituait jamais à ce genre de marques de tendresse.

Il la regarda s'éloigner, sans penser à rien, le verre dans la main. Il ne devait pas boire, il se savait.

"Oh, et puis selle.", se souffla-t-il doucement à lui même, avant de vider la liqueur d'un trait.

Ce fut ce moment que choisit Agrippa pour le contacter avec un message mental. Pour quelqu'un qui a l'esprit vide et qui regarde bêtement le fond de son verre, entendre une pensée claquer, et qui de plus n'est pas celle à laquelle il est habitué depuis quelques semaines, cela fait un choc. Il sursauta, subit une grande poussée d'adrénaline et sentit son coeur s'emballer. Il reprit sa contenance le plus vite possible, assimila le message, puis finalement, se décida à lever le camp. Au même moment, cependant, Lies fit une nouvelle entrée, plutôt retentissante. L'drénaline se remit à circuler dans le sang du Maudit. Déplaçant son esprit dans la caboche de Saedan, il se coupa des centres nerveux de la peur, laissant à l'esprit de son hôte forcé la tâche d'en subir les effets. De l'extérieur, il apparut donc parfaitement serein. Il murmura à Lies:

"Vous me mettez dans l'embarras, très chère. Figurez vous que je dois sortir d'ici au plus vite, une histoire de rendez-vous... Cela ne va pas être très discret de vous quitter maintenant après que vous soyez revenue d'une manière aussi tonitruante.
Enfin, au moins je pourrais vous dire ce que j'ai oublié: quittez le moins possible la taverne. Que je revienne ce soir me semble peu probable, mais je dois pouvoir vous trouver aisément dans les jours à venir."

Pour donner un peu le change, il resta près de deux minutes auprès de l'elfe, puis décida de partir malgré tout. Agrippa n'était pas du genre à attendre et il n'avait que trop raison. Il se pencha vers l'elfe, et sous prétexte de lui laisser un baiser d'adieu au creux du coup, lui murmura encore ces quelques mots à l'oreille:

"Au revoir, ou peut-être adieu. Si vous pensez être assez discrète pour ne pas lâcher d'informations sans certitudes absolues, vous pouvez toujours essayer de vous lier d'amitié avec cette femme, là-bas, sait-on jamais."

Puis, il se leva et sortit de la taverne à son tour, nonchalamment en apparence, pour rejoindre le chantier naval.

[Lies]

[Quete : L'invasion des ombres]

Lies regarda Mekren s'éloignait. Elle avait le don pour tomber amoureuse d'hommes qui avaient bien plus à faire que de l'aimer. Elle eût un petit pincement au coeur mais elle se reprit assez vite. Elle commença à savoir refouler ses sentiments sans fondre en larmes.

Elle alla se poster devant l'aubergiste, lui adressa quelques mots à voix basse, "Je vais voir si Julian va bien. J'irais chercher quelconque travail un peu plus tard. Ne vous en faites pas, j'ai encore de quoi payer mon séjour." et partit vers l'arrière boutique.

Elle revint, tenant Julian dans les bras et Alyps qui se baladait à côté d'elle. Talan et les fées ayant préféré rester dans l'arrière boutique. Elle se posta près du comptoir avec l'enfant, espérant que la femme (Galathée) allait être attendrit par le bébé.

"Quel réconfort de te serrer dans mes bras mon ange. Tu es tout ce que j'ai de plus cher en cette ville."

[Arya Du Varden]

[Quête : L’invasion des ombres]

En quelques pas, Phylacrypte et Elkantar eurent traversé les quelques mètres à découvert qui les séparaient de la taverne. Phylacrypte ne s’arrêta sur le perron de l’Auberge, il y avait autant de risque à rester dehors qu’à pénétrer dans l’estaminet et la Drow choisit de pousser avec force la lourde porte.

A peine eut-elle fait ce geste qu’elle attrapa le bras du Professeur et se serra contre lui pour jouer le rôle qui serait leur couverture au cas où des sbires de Morfea seraient présents. Elkantar se mit lui aussi dans l’habit de l’amoureux et rien dans leur apparence n’aurait pu démentir le rôle que l’Elfe noire et le Professeur jouaient. La fragilité, la douceur des traits de Phylacrypte, le bonheur qui se reflétait dans leur regard, ils étaient le portrait idéal qu’un peintre aurait souhaité pour représenter un couple vivant un grand amour.

La Taverne était presque vide et les rares clients qui se trouvaient dans son champ de vision avaient des mines patibulaires. Par prudence, ne pouvant définir de quel bord ils étaient, Phylacrypte défit le mince lien de cuir qui retenait prisonnière la dague qu’elle portait toujours cachée dans sa manche et l’arme glissa lentement jusqu’à sa paume qu’elle tenait bien à l’abri dans le pli de sa cape. De sa main armée, elle effleura le flacon de potion et fut surprise de sentir une chaleur importante qui s’en dégageait. Mais ce n’était pas le moment de s’en occuper.

Ils firent quelques pas et la Drow remarqua à sa grande surprise que deux femmes étaient présentes et elle eut quelques craintes en reconnaissant dans l’une d’elle la jeune femme fort imprudente qui les avaient apostrophés le matin même dans le parc, mais posa un regard attendri sur l'enfant qu'elle tenait dans ses bras.

Elle leur fit un signe de tête en guise de salutation et tourna immédiatement son regard toujours emprunt d’amour vers Elkantar. Se laissant guider par le Professeur, tous deux prirent place à une table qui leur permettaient non seulement de voir la plupart des consommateurs, mais également de les entendre à moins qu’ils ne chuchotent à voix trop basse et qui était située juste à côté de l’autre jeune femme tout en lui adressant un sourire neutre, mais qui se voulait emprunt de sympathie.

Tout en attendant que le Tavernier vienne s'enquérir de leur commande, Elkantar et Phylacrypte conversaient à voix basse partageant leur opinion sur les clients présents et leur possible appartenance à un groupe ou un autre.