[Commerce] La constellation des arcanes

[Althéa]

L'homme sourit encore avant de répondre :

"Il ne me reste plus qu'à vous payer pour ce talisman et je vous laisserai tranquille. Mademoiselle ... ?"

Et il se pencha pour saisir au vol son nom.

[Le Dúnadan]

Le vieux libraire Folius avait rarement l'occasion de se rendre dans la rue des Arcades. Avec son grand âge, il s'écartait le moins loin possible de sa boutique, trouvant sur le marché de quoi combler ses maigres besoins de la vie courante.

Il fut agréablement surpris de voir que le Loyal Paladin, un établissement qu'il avait fréquenté assidûment durant sa jeunesse, avait retrouvé de son lustre et semblait à nouveau rempli de cris et de rires. Puis il dirigea ses pas vers la Constellation des Arcanes, boutique dont il n'avait pas franchi le seuil depuis la terrible maladie qui avait emporté son épouse, il y avait quelques années déjà.
Mis à part le nom de la nouvelle propriétaire, fraîchement peint sur la devanture, rien ne lui semblait changé. Il poussa la porte.

[Calawen]

Si l'ensorceleuse était fière d'une chose, c'était bien de son nom. C'est donc fièrement qu'elle annonca son patronyme.

- Calawen Ancalimë pour vous servir. Pour l'amulette, 900 pièces d'or feront l'affaire.

HRP: Le Dúnadan, je te répondrais quand Althéa aura répondu. Je te rappele que ton personnage était censé intervenir après le départ d'Althéa. Tu mériterais que je demande la supression de ton message

[Althéa]

L'homme paya et s'inclina avec respect :

"Hé bien Calawen, peut être aurons nous l'occasion de nous revoir"

Et il partit sans se retourner.

[Calawen]

Un vieil homme était entré dans la boutique. Si tôt le client sorti, Calawen se tourna vers le nouveau arrivant, ne prenant pas la peine de ranger le comptoir.

- Je peux vous aider ?

[Le Dúnadan]

Le libraire s'émerveilla de la grace de la tenancière. Quel contraste, pensa-t-il entre cette vieille boutique un peu poussièreuse et cette jeune elfe ! Il s'approcha avec toute la lenteur de son grand âge :

- Mademoiselle Calawen, je présume ? je viens de la part d'une connaissance commune...

[Calawen]

- Oui, moi même. Qui donc ? La seule personne que je connaisse ici c'est Le Dúnadan. Vous avez des nouvelles de lui ?, demanda t-elle. Elle était très enjouée à l'idée d'avoir des nouvelles d'un ami. Encore un peu et elle danserait sur place !

[Le Dúnadan]

Lorsque le vieillard découvrit le sourire qui illumina le visage de l'elfe, il sut immédiatement de ses deux-là avaient une histoire en commun.

- Oui, c'est bien lui, Le Dúnadan. Un prêtre bien étrange. Mais un homme de coeur j'en suis sûr. Il m'a remis cette missive, qui vous est destinée.

Ce faisant il sortit d'une poche de son manteau, une enveloppe grossière et mal pliée.

- Pardonnez la présentation, mais il écrivit cette lettre sur le bord de mon comptoir, qui est bien plus mal rangé que le vôtre... Un bateau l'attendait, ou c'est lui qui attendait un bateau... toujours est-il que le temps lui était compté.

Il tendit l'enveloppe à Calawen.

[Calawen]

Calawen déplia fiévreusement l'enveloppe.

"Très chère amie,

Je suis parti pour l'île d'Aliies, car on dit que l'on y trouve toutes sortes de plantes rares. Je me ferais un honneur de vous les porter dès que je le pourrai. Si vous avez des besoins particuliers, n'hésitez pas à les transmettre au libraire Folius qui me les fera savoir par la navette maritime.

Votre ami dévoué

Le Dúnadan"

Lorsque Calawen releva la tête, elle avait les yeux embués de larmes.

Ne me demandez pas pourquoi elle pleure, je vous dirais rien. Vous aurez les explications en temps voulu. Sachez juste que ce n'est pas parce qu'elle est amoureuse, non c'est une toute autre raison... et vous la connaîtrez que dans de nombreux mois !

[Le Dúnadan]

Le libraire fit mine de ne rien voir du trouble de Calawen.

- Ainsi il est reparti pour Aliies... Quand a t-il embarqué ?
- Ce matin même.
- ...
- Vous semblez déçue.
L'elfe resta muette.
- Je vais vous laissez, si vous avez besoin de mes services, vous saurez où me trouver : Chez Folius, libraire près du marché.

Il se retourna vers la porte.

[Calawen]

Elle le raccompagna jusqu'à la porte. Dos au mur, elle éclata en sanglots...

Elle réalisa que c'était son premier véritable ami, et elle en fut tellement touchée qu'elle se laissa déborder par l'émotion.

[Nithep]

Depuis quelques jours, Calawen avait le repos lourd, habité de visions aussi étranges qu'horrifiantes ...

Il y avait de hauts murs suitants de tourments, des esprits mauvais qui ne cessaient de chuchotter des propos incohérents dont elle ne pouvait saisir que quelques mots ... cela évoquait de la culpabilité, des choses faites, des choses qu'il faudrait un jour payer un prix lourd, un prix dur, un prix qui n'en n'était pas un ...

Et puis des chimères avaient pris le pas sur la réalité ... au matin, ils poursuivaient l'ensorceleuse ... son coeur battait la chamade dans sa poitrine, elle transpirait à grosses gouttes et avait du mal à émerger de sa léthargie.

Sa gorge la brûlait parfois ... avait-elle crié pendant la nuit, sans s'en rendre compte? Son visage portait de temps à autre des marques d'ongles, comme si elle s'était débattue.

Un étrange parfum d'encens, comme on sent parfois dans les harems des maisons riches calishites habitait sa boutique malgré le fait qu'elle n'en fasse jamais brûler, et les choses n'étaient pas à leur place, comme si un esprit malin s'amusait à jouer avec quand elle retournait dans sa chambre.

Pourtant elle fermait toujours les portes à clé depuis ces étranges manifestations, et rien n'aurait pu rentrer. Même les glyphes de garde n'avaient pas été forcés.

Puis les voix se firent entendre le jour, la faisant sursauter à chaque fois ...

« Souviens toi de ce que tu as fait ... de ce que tu as pris ... il faudra payer pour cela ...»

[Calawen]

Se relevant sur son séant, elle porta sa main à la gorge. Son coeur battait la chamade, elle ne pouvait plus respirer. Elle avait une furieuse envie de partir, et elle se demandait combien de temps encore elle pourrait supporter cela sans devenir folle.

« Je n'en peux plus, je n'en peux plus ! » dit-elle d'une voix basse ou se mêlait la colère et le désespoir. « Il faut que cela cesse, je ne peux plus supporter... ». Une larme coula mais il n'y avait aucune épaule pour épancher ses peines, pas même un mouchoir en vue.

Depuis qu'elle était arrivée à Manost beaucoup de choses avaient changées. Elle voulait le changement meilleur, mais fort était de constater que la balance penchait du mauvais côté.

Quelqu'un frappa à la porte. Il n'était même pas sept heures. Elle alluma une bougie puis se regarda dans le miroir. Ses traits étaient creusés, des cernes se dessinaient sous ses yeux rosés. Elle se leva et prise de vertiges elle dut se rasseoir.

- Attendez ! J'arrive ! Elle se traîna jusque dans la boutique. Le rêve l'a taraudait encore lorsqu'elle arriva dans la pièce. Et là... elle fut stupéfaite...

Il n'y avait personne ! Et pourtant, elle avait nettement entendu des sons et même une voix (sans pour autant comprendre ce qu'elle disait). Elle fut reprise d'angoisse. Une chaise l'accueillit et elle enfouie sa tête dans ses mains. Puis la relevant, son regard rencontra une esquisse qu'elle avait peinte il y a plusieurs années.

Le sourire du sujet avait fait place à un rictus de haine...

[Nithep]

Les tambours rythmant les échos vociférants ne cessa d'accélérer durant les jours et les heures qui suivirent, chaque instant devenait plus insupportable que le précédent ... les voix se faisait toutefois plus fréquentes, plus présentes et pressantes, jusqu'à ne plus jamaisquitter les oreilles de l'ensorceleuse.
Elles parlaient, les mots se chevauchaient les uns les autres, il y avait des verbes hauts, des chuchottis, tous parlaient de culpabilité mais en des langages différents ... certains mots revenaient souvent ... crime, vol, prix, meurtre, ... et vengeance. Mais la pauvre Calawen ne pouvait rien comprendre d'autre, en effet qui était capable dire où naissait et où s'achevait une vague?

Puis un matin, elle trouva un objet par terre, tombé d'une étagère ... il s'agissait d'un grimoire vierge. Pas les recettes de la tente Mortis mais presque ... il était ouvert et laissait apparaître le tout premier sort sur la page de tête :

La mort n'est que le commencement ... le crime une impulsion primaire. Ceux qui trouvent la mort par le crime ne sont jamais réellement en repos.[/i] </span></span>

En refermant le livre, Calawen reçut au visage une giclée de liquide tiède et poisseux ... son odeur cuivrée ne laissait aucun doute quand à sa nature et son caractère odieux, tellement attendu en pareille situation que l'ensorceleuse ne fut pas surprise de sa couleur écarlate quand elle ouvrit les yeux.

Du sang, particulièrement sombre, chargé de mauvaises humeurs comme disaient les apothicaires, le sang qui maculait son visage, ses cheveux et dégoulinait dans son cou, le long de ses mains et rendait ses doigts glissants.
La couverture du grimmoire portait la marque de plusieurs griffes profondément enfoncées, mais cela n'était rien comparé à l'inscription qui se trouvait dessus ... un nom. Juste un simple nom, un nom qu'elle pensait avoir éloigné d'elle par delà les mers et le ciel ... un nom qui était en partie le sien et pas le sien ... un nom qui n'aurait dû être écrit que sur une grosse pierre et qui se trouvait ici, ici à Manost.

Les choses avaient pris une tournure trop réelle pour être simplement le fruit de son imagination, des choses se manifestaient autour de Calawen, des créatures invisibles parlaient à son esprit et salissaient le vaisseau de son âme, elle ne pouvait plus fermer les yeux sans imaginer des pattes griffues jaillir de sous les rouleaux et d'entre les livres ... les orbes devenaient des yeux glauques qui la suivaient du regard, les livres de furieux grimoires apocryphiques chargés de fieleuses formules destructrices, les parchemins étaient couverts d'obcènes figures impies représentant des tortures que nul esprit mortel ne saurait imaginer, les bâtons et les baguettes avaient un contact brûlant, les meubles se resseraient pour étouffer et les murs se voûtaient, comme prêts à laisser exsuder des milliers d'insectes nécrophages à l'affut de quelque chair folle et déjà morte à leurs yeux ...

Mais l'ensorceleuse était toujours vivante même si l'empire de son esprit ployait doucement ... elle s'était enfermée dans sa boutique pour échapper aux tourments, mais à présent cette boutique était devenue sa prison, pour sa santé mentale et son salut, il fallait qu'elle <a href=\'http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... hp?t=11174\' target=\'_blank\'>prenne l'air</a>, sinon on la retrouverait folle, assise au milieu d'une mare de son propre sang à s'arracher les cheveux la langue et les yeux avec les ongles ... combien de temps encore pourrait-elle survivre <span style=\'color:red\'>sur le fil du rasoir

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Logiquement, Lathiriel s'était dirigée vers le quartier commerçant pour trouver une boutique de magie. Et elles en avaient trouvé une: la Constellation des Arcanes.

Elles étaient rentrées. La boutique respirait la propreté et la magie. Des énergies magique circulaient partout dans ce lieu, Lathiriel le sentait.

L'elfe était absorbée dans la contemplation des grimoires et des différents plantes magiques qu'elle en oublia un instant le but de sa visite.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Althéa regardait autour d’elle avec une fascination mêlée de crainte. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle n’avait jamais aimé la magie. Non, elle n’avait jamais été mage et quelque chose lui soufflait qu’elle n’était ni prêtre ni paladin. Mais sait on jamais …. La vie réservait parfois tant de surprises. En tout cas, elle n’avait ni armure ni robe. C’était tout de même bon signe. Ne lui restaient que les assassins, les voleurs ou les guerriers … Pour le dernier, elle n’avait pas la carrure. Assassin. Cela pouvait être inquiétant. Peut être avait elle assassiné le patron de la bijouterie. Et peut être Lathirieil était sa prochaine cible. Mieux valait ne pas trop y penser pour l’instant.

Et soudain, le visage d’un elfe noir lui revint en mémoire. Elle le connaissait. Elle en était sûre. Mais que venait il faire tout d’un coup dans ses pensées ? Où l’avait elle rencontré ? Peut être était il son complice ? En tout cas, il n’était pas son ennemi. Peut être le retrouverait elle en ville. La migraine l’empêcha de pousser l’investigation plus avant.

Elle se plongea donc dans l’examen des fioles et des bocaux disposés en bon ordre en se demandant si le vendeur arriverait à ouvrir l’objet sans trop faire de dégâts.

[Lathiriel]

Quête : le saut de l'ange

Lathiriel s'arrachat à la contemplation des articles de magie. Visiblement, il n'y avait personne dans la boutique. Elle appella, mais personne ne vint.

Bon, nous voila coincées, sans personne pour dissiper la magie de ce médaillon, je crains que nous ne puissions pas l'ouvrir...

Elle passa a nouveaux les doigts sur la surface du bijou.

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Althéa s’accouda au contraire afin de libérer la magocrate et regarda autour d’elle. Si la porte était ouverte, c’est qu’il y avait forcément quelqu’un. Et s’il n’y avait personne, c’est qu’on invitait peut être les gens à se servir. Du moins, si l’on se dépêchait et que l’on partait avant que la garde ne vous rattrape.

Dans tous les cas, elles avaient besoin d’un parchemin de dissipation de la magie et elles se trouvaient dans l’endroit approprié. L’absence de vendeur était pour le moins providentielle. Curieusement, l’idée de se servir elle-même ne parut pas si dérangeante que cela à l’amnésique. Après tout, il serait dommage que tous les objets dorment sans personne pour s’en servir. Avec un petit sourire, elle se tourna vers Lathiriel et lui demanda :

« Où pensez vous qu’ils rangent leurs parchemins dans ce magasin ? »

[Lathiriel]

Quête: le saut de l'ange

Lathiriel regarda son interlocutrice. L'elfe avait l'air choquée.

Dans l'arrière boutique je pense, non... vous? Quand même! Enin on ne peut pas... C'est reprehensible... Et...

Elle en trouvait plus ses mots. En plus d'une centaine d'année de vie, elle n'avait jamais commis le moindre larcin. Elle regarda fixement la porte, elle ne voulait pas voir ce que sa compagne allait faire...

[Althéa]

Quête : le saut de l'ange

Althéa eût un petit sourire en coin. Prendre des risques pouvait parfois être drôle.

« Ecoutez, nous voulons toutes les deux ouvrir ce médaillon. Nous savons que si nous l’ouvrons sans dissiper les pièges autour nous courons tout droit à notre perte. Je ne sais pas pour vous, mais j’espère résoudre ce problème rapidement. Pour le moment, le vendeur n’est pas là. Commençons à chercher le parchemin sans lui et s’il arrive, nous le payerons. Et s’il n’arrive pas et que vous avez quelque scrupule, vous pourrez laisser l’argent que nous devons sur le comptoir. Et même un petit mot d’excuse si vous le désirez »

Et elle lui fait un petit clin d’œil histoire de la rassurer.

[Lathiriel]

Quête: le saut de l'ange.

Sur ces paroles, Althéa partit dans l'arrière boutique. Elle ressortit quelques instant plus tard en brandissant un parchemin pour que Lathiriel confirme que c'était bien celui qu'elles cherchaient. Lathiriel confirma.

Bien, partons vite maintenant. Retournons à la taverne!

Lathiriel avait tellement honte qu'elle sortit la première, histoire de prendre une grande bouffée d'air. Elle se demandait déja si elle serait déchue de ses pouvoirs divins. Althéa sortit derrière elle, et les deux jeunes femmes repartirent vers la Taie Dorée.

[Calawen]

Après avoir quitterles docks, Calawen se promena un peu dans les ruelles, tout en prenant garde d'être toujours dans la lumière de la lune. A cette heure ci, elle n'avait pas beaucoup de chance de rencontrer une âme sympathique, mieux valait ne pas trop traîner. On ne savait jamais ce qui pouvait vous tomber dessus au détour d'une rue. Un ivrogne, un petit voyou ou pire... Des rats courraient le long des façades. Elle aimait ces petites bêtes, bien qu'elle trouvait regrettable leur prolifération. C'est alors qu'elle pensa au rat qui avait élu domicile chez elle et qu'elle n'avait pas eu le coeur de déloger. Après tout, il était arrivé avant elle. « Il faudrait que je lui donne un nom », dit-elle en s'arrêtant un instant.

Arrivée à la hauteur de la boutique, elle sortit la clef de sa poche et...
« Que je suis sotte ! J'ai oublié de fermer la porte avant de partir ». Elle entra, et aussitôt fit tourner la clef dans la serrure. Dans l'air, une odeur inhabituelle s'était installée.« Etrange... ». L'ensorceleuse regarda autour d'elle. Rien n'avait changé depuis son départ. « Bon... Je dois rêver, ce ne serait pas la première fois après tout. Met toi au travail ».

Calawen possédait un don inné pour la magie, mais elle n'était pas très douée pour la création des potions. Alors il fallait plonger son nez dans les livres de magie, ou dans les recettes de vieilles dames pour trouver des idées. Le grimoire qu'elle cherchait n'était pas ici mais dans l'arrière-boutique. Une lampe à la main, elle alla dans l'autre pièce.

Stupéfaite, Calawen resta interdite. Elle lâcha même sa lampe qui se brisa net.

« Oh ! Mes parchemins ! Qui a osé ? » Accroupie à même le sol, elle enfouie ses mains dans les rouleaux tombés des étagères.
« On est donc venu pendant mon absence ?! ».
Il fallait faire rapidement un inventaire. On avait renversé quelques parchemins, il y avait une trace de doigt dans la poussière, il ne faisait aucun doute qu'on l'avait volée.
« Voyons... » À l'aide de son registre qu'elle tenait pour l'inventaire de son commerce, elle s'aperçut qu'il manquait un parchemin de dissipation de la magie.

Il ne fallait pas rester là à croiser les bras. Elle venait d'être cambriolée et plus elle tardait à le signaler, moins elle aurait de chance de retrouver le voleur. Elle laissa le tout comme elle l'avait trouvé, sortit en étant attentive, et se rendit au Fort.

[Folken]

Après avoir été porter plainte au fort,Calawen n'attendait plus que la garde passe pour établir le constat du larcin et se mette en quête d'indice. Affairée à faire un peu le ménage dans sa boutique, c'est en milieu de matinée qu'elle fût interrompue par deux hommes en armure.

- Bonjour madame, je suis le sergent Bago, de la section d'enquête de la garde manostienne, on m'a envoyé ici pour établir le constat d'un vol

[Calawen]

- Je vous remercie d’être venus si vite. Par ici. Calawen conduisit les deux hommes dans l’arrière boutique.
- Voilà, c’est ici. Le voleur est entré cette nuit, j’avais oublié de fermer la porte. J’ai pour habitude de quitter mon domicile la nuit, pour méditer et j’ai… j’ai fais une bêtise je crois, dit-elle en regardant bêtement ses pieds. Il n'a volé qu'un seul parchemin, un parchemin de dissipation de la magie. Je n'ai pas fais le ménage comme on me l'a conseillé... Et bien... je n'ai rien à rajouter, aussi je vais vous laisser. Si vous voulez me voir je serais dans la boutique. De ce pas, l’ensorceleuse laissa le sergent Bago et son acolyte travailler.

[Kasumi]

Quête : le Festival de Cojum

Un visiteur inattendu franchit la porte de la Constellation des Arcanes et se mit immédiatement à farfouiller dans la boutique en maugréant quelques mots inintelligible. Ce faisant, il mettait de côté certains ingrédients et composants de sorts sous l’œil médusé de la tenancière. Finalement, il se tourna vers elle, furibond :

– Mais où l’as-tu donc encore cachée ?! Je ne forme pas une apprentie pour qu’elle se sente en devoir de ranger *MES* affaires ! Tu vas nous mettre en retard pour la fête une fois de plus devrais-je dire !

HRP : tu n’as bien sûr jamais rencontré cet homme avant ! Le vieil homme ouvre deux portes en même temps que la tienne ce matin. Ici et là.

[Calawen]

Quête : le Festival de Cojum

Alors qu’elle revenait de l’arrière boutique, Calawen vit un homme entrer dans son magasin et faire comme si il était chez lui.

- Non mais pour qui vous prenez-vous ? Remettez ces affaires là où vous les avez trouvées ! Je ne vous permets pas non plus de me tutoyer. Quant à cette apprentie elle n'existe que dans votre cerveau malade, vieux fou. Et votre fête ne m’intéresse pas le moins du monde !

Elle s'approcha de la porte et lui annonca sur un ton sans équivoque :
- Si vous n'êtes pas ici pour affaires, vous savez où se trouve la sortie ! L'elfe joignit le geste à la parole en lui désignant la porte de la main droite.

[Kasumi]

Quête : le Festival de Cojum

- Voyons Clara, de quoi parles-tu ? Cela fait des mois que tu t’entraînes pour ce tour alors ce n’est pas le moment de te débiner alors que tout le monde compte sur toi ! En plus, Albert et Kevin seraient attristés que tu ne les accompagnes pas à la fête !

Une larme roula sur la joue du vieil homme :

- Je suis désolé de t'avoir houspillé ma petite mais je crois que je suis aussi nerveux que toi à l'idée de te voir quitter le village l'été prochain !

Calawen put alors voir le vieillard lever ses mains ridées à son visage et pleurer ouvertement.

- Que le temps passe vite !

[Calawen]

Quête : le Festival de Cojum

- Clara ? Non, vous faites erreur. Mon nom est Calawen. Je vous ne connais pas, pas plus que cet Albert et ce Kevin ! Allez-vous me dire ce que vous voulez à la fin ? Je n'ai pas de temps à perdre. Séchez donc ces larmes et venez en au but je vous prie.

Et maintenant il pleurait... Pas question de se laisser attendrir. Soit l'homme était fou, soit il cachait ses intentions. Elle les découvrirait ou le jetterais dehors sans ménagement.

[Kasumi]

Quête : le Festival de Cojum

Les larmes se tarirent soudain quand le vieil homme fut pris d’une quinte de toux du violence extrême. D’irrépressibles tremblements secouèrent ses membres avant qu’il ne tombe lourdement sur le flanc, les mains plaquées sur son estomac. Du sang noirâtre mêlé de salive s’écoula soudain en un mince filet à la commissure de ses lèvres. Son visage se déforma en un rictus de douleur intense… En un dernier râle avant de s’évanouir, Calawen put entendre le moribond supplier :

– Ce n’est rien, ce n’est rien… Tu dois y aller… ta fête… gâchée…

[Calawen]

Quête : le Festival de Cojum

« Mais dans quel pétrin je me suis encore fourrée… Réveillez-vous bon sang ! » L’homme ne se réveillerait pas de sitôt, ce n'était pas qu'un simple évanouissement, plutôt un état comateux. Elle s'en aperçu en l'auscultant. Touchant son poignet, elle vit que le pouls était presque inexistant, elle du s'y reprendre plusieurs fois pour le sentir. Se penchant au dessus de son nez, elle sentit que la respiration était tout aussi faible que le pouls.

«Il a besoin d'un prêtre, je ne peux rien faire pour lui. Mais je ne peux pas non plus le laisser seul. Si son état s'aggravait, je serais alors responsable». Elle soupira bruyament. « Oh comment faire ? C'est un risque à courir. Il n'aurait pas du s'aventurer ici. Pourquoi laisse t-on les fous en liberté ? Je me le demande...»

La couverture posée sur lui pour qu'il ne prenne pas froid, Calawen se décida à partir. Elle amènerait Samirah ou un autre helmite aussi vite que possible.