[Lieu] Une petite place discrète

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Le soldat examina les lieux, en particulier la porte. Rien de bien probant, sinon qu'elle comportait une poignée des plus classiques. Elle ne semblait pas verrouillée, et pour cause : une trace de vis enlevée sur le bois indiquait qu'elle avait dû être débarrassée de son verrou.

Effleurant lentement le bout de la poignée à l'aide de sa lame, Vergil tentait de déclencher un éventuel piège crapuleux qui les aurait envoyé tout droit en enfers. Mais rien ne vint.

Soufflant, Vergil se décida à ouvrir la porte... et rien ne se passa, sinon qu'elle pivota sans bruit sur ses gonds.

De l'autre côté, une nouvelle petite pièce les attendait, toute aussi vide d'occupants. Elle ressemblait à un hall d'entrée. La porte principale donnait sur le jardin, tandis que trois autres portes, situées aux autres points cardinaux, étaient elles aussi fermées.

Au centre de la pièce, un large tapis ornait le sol, surmonté d'une table basse garnie de quelques bibelots sans valeur apparente.

Quelques tableaux décoraient les murs, souvent de simples portraits (de famille ?), et une scène de bataille que Ravestha et Vergil n'eurent aucune peine à reconnaître : Torm terrassant Baine, entraînant la mort des deux avatars, près de Tantras.

Rien d'autre qui ne soit remarquable.

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Un Tormite. Au moins ils étaient fixés sur la nature de leur marchand et c'était une raison de plus pour ne pas l'éliminer. En revanche, ils évoluaient de pièces en pièces sans surprendre le moindre signe de vie. Ce silence si oppressant, une petite voix lui glissa qu'il s'agissait comme d'habitude du calme avant la tempête.

Ravestha et Vergil avançaient lentement, respirant peu de peur que le simple bruit de leur souffle ne leur attire des ennuis. Le Grand Emissaire avait l'impression d'être un autre. Entrer par effraction dans une habitation, prêt à éliminer ses occupants, dans la furtivité dont il était le plus capable : en bref un vrai voleur. Mais le devoir passait avant tout, et même si cela devait coûter la vie à des mercenaires melandiens.

Ils n'avaient désormais guère d'autre choix que de compter sur la chance pour les portes qui se présentaient. Les Manostiens se dirigèrent donc vers la porte nord, faisant face à celle qui donnait sur le jardin. Guettant le moindre bruit, et surtout gardant un oeil rivé sur sa lame, Ravestha entreprit d'entrouvrir la porte. Il posa donc sa main gauche sur la poignée et la tourna délicatement, tendu comme un arc.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Il fit doucement tourner la porte sur son battant, et celle-ci émit un faible grincement, qui semblait hurler dans toute la maisonnée. Serrant les dents, le Grand Emissaire fut soulagé de constater que cela ne dura pas. Il ouvrit complètement la porte et examina ce qui se trouvait de l'autre côté.

C'était probablement la salle à manger. Une longue table bordée de chaises bien rangées trônait au centre de la pièce, plus grande que le hall d'entrée. Des tapisseries ornaient les murs, tantôt brodées, tantôt tissées, mais toujours richement colorées.

Alors que Vergil et Ravestha s'apprêtaient à entrer dans la salle, un homme passa devant l'ouverture, l'air complètement endormi, puis se tourna lentement vers eux.

"Uuuhh... z'êtes pas au lit ? 'Feriez mieux de... euh... eh, là !? Qui êtes-vous ?"

Il dégaina son épée, pleinement conscient, maintenant, et se jeta rapidement sur Vergil, qui s'était avancé en premier.

[Vergil]

Voyant que l'homme les avait repéré, Vergil profita de l'avantage de la surprise pour attaquer. Il ne sortit pas l'épée de son foureau mais choisit d'utiliser celui ci pour placer des coups dans le ventre de son adversaire. Si il pouvait neutraliser l'homme sans le tuer directement, ca serai toujours ca de gagné.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

L'homme reçut un coup de pommeau dans le ventre, et recula d'un bon pas, le souffle coupé. Néanmoins, il parvint à crier :

"Aleeeerte !"

avant de reculer encore, pour se laisser le temps de contre-attaquer. Deux contre un, cela ne serait pas facile, mais si ses camarades arrivaient à temps, ils seraient rapidement défaits.

Dans une pièce voisine, on s'agitait...

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Le sang de Ravestha ne fit qu'un tour. Ca s'agitait derrière la porte qui donnait sur une pièce voisine. Il fallait tenter de les prendre par surprise si c'était encore possible. Faisant confiance à Vergil pour tenir en respect son adversaire seul, il se jeta sur la porte l'épaule en avant, laquelle s'ouvrit avec grand fracas.
Ravestha dégaina immédiatement sa deuxième lame et chercha s'il pouvait pousser son avantage ou non.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Deux gardes l'attendaient, eux aussi, un peu endormis, de l'autre côté de la porte dont le montant était désormais fracassé par le vigoureux coup d'épaule de Ravestha. Ils avaient tous deux dégainé leur épée, et semblaient l'attendre, car au moment où le Grand Emissaire relevait la tête, il dut recourir à un réflexe surhumain pour éviter l'estoc de l'une des armes, qui pointait en direction de son visage.

Désormais seul contre deux hommes d'armes, Ravestha aurait fort à faire pour sauver sa peau, et parvenir soit à défaire ses opposants, soit à les raisonner, ce qui semblait de moins en moins probable...

De l'autre côté, Vergil en décousait avec le troisième garde, qui était bien entraîné. Ils échangeaient quelques coups dignes des plus grands escrimeurs de Dorrandin, mais ne parvenaient, ni l'un, ni l'autre, à prendre le dessus sur son adversaire.

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Son entrée n'avait pas eu l'effet qu'il avait escompté. Ses ennemis avaient réagi très rapidement et il avait lui même manqué de finir avec une épée plantée dans le crâne. La qualité de leurs réflexes avait montré qu'il n'avait pas affaire à de mauvais escrimeur. D'un côté, si le marchand était aussi puissant et influent au point de devenir une cible pour les Lames Noires, il avait les moyens d'engager des mercenaires de qualité pour se défendre.

Ravestha en était là de ses considérations lorsqu'il revint à la réalité. A savoir qu'il faisait face à deux hommes, visiblement pas des pécors ne sachant utiliser leur arme, et que lui était seul. Il s'était mis en garde, en position défensive. Face à deux adversaires, il n'avait pas le droit de laisser la moindre ouverture.

Cependant le conflit n'était peut être pas inévitable, et il décida de tenter cette chance avant de se résoudre au combat. Sans baisser sa garde, il fit un pas en arrière, de façon à se retrouver juste derrière l'encablure de la porte. Si jamais la lutte devenait inévitable, il n'aurait à affronter qu'un adversaire à la fois dans un premier temps.

"Attendez ! Nous ne voulons aucun ennui ni à vous ni à votre employeur ! Nous sommes ici parce que des personnes dangereuses en ont après lui."

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Les deux gardes du corps avaient entendu Ravestha, mais ne réagirent pas tout de suite. Ils serraient leurs épées, essayant encore de l'atteindre, avant que l'un deux ne grognât :

"Qu'est-ce que vous racontez ? Vous avez pas mieux comme excuse, pour vous être introduit ici ?"

Il leva sa lame, comme pour frapper à nouveau...

hrp : désolé pour la brieveté du message :timide:

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

L'épée menaçante de son ennemi s'abattit sur sa lamelune qui brillait à présent de tout son éclat bleu. Parant le coup, il dévia l'épée de son adversaire dans le cadre de la porte en une profonde entaille. Il ne céda pas un pouce de terrain. S'il permettait à ses ennemis de l'affronter à deux contre un en même temps, cela deviendrait très difficile.

"Ce sont les Lames Noires qui veulent sa mort ! Pas nous !"

Il ne lui coûtait rien d'essayer de les raisonner. Mais si jamais la tournure des événements l'imposait, il devrait éliminer ces hommes. Leur vie avait moins d'importance que celle du Grand Prêtre.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Le premier des deux hommes continua ses assauts sur Ravestha, qui parvint heureusement à les parer avec sa lame. En revanche, l'homme qui se trouvait derrière l'autre souffla :

"Les Lames Noires ? Vous êtes associés à ces maudits assassins ? Et vous osez venir ici ? Mourez, monstres !"

Il se glissa derrière son camarade d'armes et vint attaquer le Grand Emissaire, qui devait maintenant contenir deux hommes visiblement très échaudés par ces révélations mal interprétées... il lui faudrait réagir rapidement, car il ne tiendrait pas longtemps, d'autant que Vergil ne parvenait pas à se débarrasser de son adversaire.

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Il était trop tard pour penser, trop tard pour réfléchir et négocier. Seul comptait l'instant présent, la perception de ses sens. Il avait dû reculer et à présent ses deux adversaires se trouvaient face à lui, menaçants et désormais parfaitement alertes. Malgré sa maîtrise du combat à deux armes, il ne pourrait guère faire mieux que résister face à des adversaires qui, à chaque coup, semblaient retrouver leur énergie et leurs réflèxes. Il détourna un nouveau coup avec son épée longue avant de frapper son autre adversaire avec sa lamelune. Sans surprise, ce dernier para le coup d'épée, mais pas le pied de Ravestha qui vint lui cogner les côtes. Un peu essoufflé, il recula d'un pas.
Cependant le Manostien ne put pousser son avantage plus loin car le premier mercenaire abattait déjà son épée une deuxième fois. Il ne put que dévier la lame, qui manqua alors de peu le toucher à la jambe.
D'un coup d'oeil rapide, il avisa la pièce et se jeta en arrière, grimpant lestement sur le table. Se retournant, il prit une chaise et la porta devant lui. L'épée du mercenaire qui s'était jeté à sa suite vint embrocher le bois. Ravestha fit tourner la chaise, obligeant son ennemi à lâcher prise. Envoyant valdinguer au sol son bouclier de fortune et la lame fichée dedans, le Grand Emissaire lança cette fois sa contre-attaque. Il se jeta sur son ennmi en gardant pourtant ses lames en retrait et frappa son ennemi au visage avec son poing et la garde de son épée.

"Nous ne voulons pas vous tuer !"

Il avait hurlé cette phrase qui trahissait le conflit qui l'habitait. Il répugnait à tuer ces hommes qu'il ne connaissait pas et qui n'avaient rien demandé. Mais ils ne pouvaient se permettre de se mettre en travers de la route qui pouvait les conduire à Alréac.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Projeté au sol par le splendide coup que venait de lui asséner Ravestha, le premier des deux gardes se tenait la mâchoire, essayant de recouvrir ses esprits. L'autre venait d'entendre le Grand Emissaire s'époumoner, et hésita un instant, gardant son épée levée, prêt à frapper. Il relâcha ses muscles... allait-il bondir, et porter un coup au manostien, en position de faiblesse ?

Il n'en fit rien, ouvrant à peine la bouche, pour marmonner :

"Qu'est-ce que vous racontez ? Vous nous attaquez, puis vous voulez nous faire croire n'importe quoi ? Lâchez vorte arme, si vous dites vrai !"

Ravestha n'avait guère le choix, vu son désavantage. Plus loin, il entendit inconsciemment que le duel entre Vergil et l'autre garde venait de cesser. Y avait-il eu un vainqueur, ou avaient-ils tous deux décidé de s'arrêter, comme les trois combattants de la salle à manger ?

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

L'hésitation de son adversaire avait été comme une première petite victoire. Plus méfiant que jamais, ce dernier n'avait pourtant pas porté de coup à Ravestha alors que le Manostien avait été pendant quelques instants une cible facile. Au delà des paroles du Grand Emissaire, c'est le fait qu'il n'ait pas frappé avec la lame qui avait semé le trouble.

Le conseiller hésita un instant, craignant d'être embroché séance tenante une fois qu'il aurait lâché ses armes. Mais l'issue risquait-elle d'être si différente s'il continuait à se battre ? L'autre mercenaire avait récupéré son épée et lui faisait de nouveau face. Pendant son hésitation, ce fut le silence qui l'interpella. Plus de bruit de l'entrechoquement des lames à côté. Vergil était-il mort ? Ou son adversaire ? Ou avaient-ils cessé le combat ? Il n'osa pas détourner son regard de ses ennemis. La tension avait atteint son paroxysme et les visages étaient crispés. Une seconde de plus et le combat pourrait reprendre là où il avait été arrêté.

Les épées de Ravestha achevèrent finalement leur chute sur la table, dans un bruit métallique. Puis il fit un pas en arrière, prêt à fuir - ou tenter de s'esquiver - si les autres en profitaient.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Visiblement soulagés par la décision du manostien, les deux hommes baissèrent la garde eux aussi, tout en restant vigilants ; une ruse n'était jamais à exclure, et le guerrier pouvait tout aussi bien manipuler la Toile, sans avoir besoin d'armes pour les vaincre - quoiqu'il en aurait déjà usé avant, si c'était le cas.

Le garde du corps qui avait été mis au tapis par Ravestha se releva, et, se massant toujours le bas du visage, grogna :

"C'est quoi ce foutoir ? Qu'est-ce qui vous prend d'entrer ici en pleine nuit ? Vous êtes malades ?"

Une bonne dose de mauvaise humeur teintait ses paroles, prononcées sur un ton peu amène. Mais il ne semblait plus sur le point de se battre.

A ce moment, Vergil, et le garde qu'il combattait, arrivèrent dans la salle à manger, tous deux sur le qui-vive, mais sans lever leur lame respective. Ils avaient probablement cessé le combat en entendant les paroles du Grand Emissaire.

[Vergil]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

(NRP: Gros gros désolé de l'absence. Je ressort de ma persiode d'examents. Je peux reprendre un rythme normal à présent.)

Vergil se tenait à présent dans la salle à manger ou le Grand Conseiler et plusieurs mercenaires. Il avait recu l'odre de cessez le combat et avait obéit. Contrairement à lui par contre, il garda son arme dans son fourreau, prete à etre dégainer si les choses tournaient mal. Il décida d'aider Ravestha pour les persuader qu'ils n'étaient pas hostiles.

"Peut etre ne l'avez vous pas remarqué, mais nous nous sommes limités à des attaques non mortelles. Sinon croyez moi que ce combat se serait vite achevé en votre défaveur. Nous sommes venus ici pour vous prévenir d'un danger à tres court terme. Prendre l'entrée principale aurait avertit vos ennemis."

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Le garde du corps se tourna vers Vergil, tout en gardant un oeil sur le Grand Emissaire.

"Nous vaincre ? Ah ! Présomptueux... mais passons. Vous n'êtes pas venus risquer votre vie pour nous mettre au défi, si ? Pour nous mettre au courant d'un complot ? Vous savez, à Melandis, les complots, ça pullule..."

Il caressait maintenant son menton, sur lequel trônait une barbe de quelques jours.

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Il avait été soulagé de ne pas avoir été tué immédiatement. Sans faire le moindre geste qui pourrait être mal interprété, il répondit aux mercenaires.

"Les Lames Noires détiennent un ami à nous. Nous les avons rencontré cette nuit et avons tenté un coup de bluff mais ils veulent désormais nous faire agir sous la contrainte. C'est la raison de notre présence. Ils exigent que nous ressortions d'ici avec la tête de votre employeur. Si nous ne le faisons pas, ils s'en chargerons eux-même... après s'être occupés de nous naturellement. Nous n'avons rien contre vous ni contre le propriétaire des lieux. Je voulais profiter du fait qu'ils ne peuvent nous observer ici pour préparer une contre attaque et changer le rapport de force. "

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Les gardes se détendirent quelque peu, mais restaient sur le qui-vive. Après tout, l'homme pouvait très bien endormir leur méfiance, pour ensuite mieux les étrangler ou les égorger...

"Les Lames Noires...", murmura pensivement celui qui combattait contre Vergil. "Dangereux. Des cyrinishades, je me trompe ? Je comprends mieux ce qui les motive, alors. Mais... qui êtes-vous, pour avoir un de vos amis capturés par ces fous ?"

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

"Qui nous sommes importe peu. Pour votre sécurité comme pour la nôtre ou celle de notre ami, il ne vaut mieux pas que vous connaissiez notre identité. Les Lames Noires sont effectivement des fanatiques du soleil noir et sont dangereux, aussi montrez-vous prudents."

Il y eut un petit silence durant lequel le Manostien descendit de la table, prenant soin de laisser ses mains en évidence.

"Ecoutez, je vous demande seulement de nous laisser profiter de cet abri pour nous organiser afin de riposter. Après cela, vous n'entendrez plus jamais parler de nous."

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Malgré l'attitude apaisante de Ravestha, les hommes restaient un peu réticents.

"Qu'est-ce qui nous fait croire que vous ne nous tendez pas un piège ? Qu'ils n'attendent qu'une chose, que nous sortions, et qu'ils nous tendent une embuscade ?"

Un des autres gardes déclara cependant : "Combien sont-ils ? Nous ne serions que cinq, si nous attaquions ensemble. Et puis, si nous les tuons, comment trouverez-vous l'endroit où se cache votre ami ?"

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Le Manostien n'avait pas pris le soin de ne pas tuer son adversaire un peu plus tôt pour l'envoyer au suicide après.

"Nous en laisserions un s'enfuir, que nous pourrions suivre. Ils ne sont pas suffisamment nombreux pour se permettre de ne pas sauver leur vie s'ils en ont la possibilité. Du moins je l'espère. Et si vous ne souhaitez pas les affronter dehors, vous êtes naturellement libres de rester ici. Nous aurions plus de chance à cinq qu'à deux évidemment mais je n'ai pas l'intention d'influencer votre choix. S'ils parviennent à nous éliminer sachez tout de même qu'ils en auront après vous et après votre employeur ensuite. Ils ne sont pas venus jusqu'ici pour vendre des colliers."

Ecartant les bras pour leur signifier qu'ils étaient libres de leur choix, il continua :

"Faites comme vous le voulez. Je vous demande seulement dans tous les cas de nous laisser nous préparer ici. J'ai quelques petites surprises qui pourraient nous permettre de les surprendre."

Ravestha eut un mince sourire entendu en portant l'index sur une tempe.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Ils restèrent tous trois pensifs, quelques instants. Le manostien n'avait pas tort, au contraire. Même si cela comprtait des risques, ils ne pourraient rester ici et se faire attaquer ensuite, si ces deux inconscients allaient se faire trucider par ces fanatiques. Et, comme le disait si bien l'inconnu, ils auraient plus de chances à cinq qu'à deux - ou trois dans leur propre cas.

"Fort bien", admit l'un des hommes. "Expliquez-nous votre plan. Combien sont-ils ? Vous savez où ils se terrent, en ce moment ?"

Les deux autres soupirèrent, l'air résigné. Avaient-ils le choix ?

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

"Il y a quatre assassins et cinq archers. A cinq contre neuf nous devrons faire preuve d'adresse, d'autant plus que je n'ai aucune idée de l'endroit où ils se sont cachés."

Il n'y avait pas besoin d'être devin pour comprendre qu'ils n'avaient pas l'avantage dans cette bataille, sinon celui de la surprise.

"Voilà ce à quoi je pense : j'ai en mémoire plusieurs sorts défensifs qui vous aideront pour les combats. De plus, je peux me protéger contre les flèches. J'attirerai donc les tirs des archers, ce qui révélera leur position. Je me chargerai d'eux autant que possible avec les sorts offensifs que j'ai à disposition. Vous devrez affronter les assassins qui ne manqueront pas de surgir. Lorsqu'ils se seront montrés, j'envelopperai le centre de la place d'une brume épaisse afin que les archers ne puissent pas vous prendre pour cible. Pour le reste... nous devrons improviser."

C'était maigre, et il y avait beaucoup d'incertitudes. Mais ils n'avaient pas le choix, ils devraient composer avec l'aléatoire.

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Ainsi, l'homme était un lanceur de sorts. Le fait qu'il n'avait pas tenté de les employer sur eux faisait encore pencher la balance un peu plus en sa faveur, mais l'improvisation évidente de son plan d'assaut contre les cyrinishades les fit tiquer.

"Neufs fanatiques, prêts à mourir pour leur dieu fou ? Est-ce que vous réalisez ce que vous nous demandez de faire ? Nous envoyer en enfer, ni plus, ni moins.... sortilèges ou pas, ils nous extermineront !
- Du calme. Je pense que notre visiteur y avait déjà songé... pour ma part, j'aime votre détermination. Même si nous risquons d'y perdre des plumes... mieux vaut les combattre ensemble. J'accepte, pour ma part.
- Pff... moi aussi. Pas le choix.
- D'acc... pareil."

Ainsi fut fait. Les manostiens avaient à nouveau fait preuve de sagesse, dans cette affaire.

[Vergil]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Tous les Melandiens n'étaient pas débiles finalement. Certains avaient le bon sens d'accepter une alliance quant tout le monde en bénefficiait.

"En premier il faudrait s'occuper des deux observateurs qui nous accompagnaient. Si nous tardons trop ils previendront leurs supérieurs. Je pense qu'on peut les pieger. Un sac avec quelquechose de la taille d'une tete à l'intérieur aiderait. Une fois ces deux neutralisés, vous pourriez utiliser leurs uniformes afin que l'ion élabore un piege aux autres. Cela nous donnerait un avantage dans ce combat problématique."

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Ravestha secoua la tête.

"Notre effet de surprise se limitera au fait qu'ils ne s'attendent pas à nous voir nous rebeller. A l'instant où nous aurons un pied dehors, ils nous repéreront. Ils ont certainement placé leurs hommes de manière à ne nous laisser aucune échappatoire. Je crois qu'il est inutile d'espérer les prendre en défaut."

Puis il eut un petit sourire.

"Et puis justement, si l'une des Lames Noires court prévenir ses supérieurs, qu'elle le fasse. Votre compagnon le suivra. Il faut qu'il reste absolument vigilant et qu'il file le premier de nos ennemis qui prendra la fuite."

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

L'un des gardes demanda alors à Vergil :

"Un sac avec quelque chose ressemblant à une tête dedans ? Ma foi... vous pensez qu'ils ne flaireront pas la supercherie ? Pourquoi mettriez-vous la tête de notre employeur dans un sac ? Enfin, ça permettrait de masquer le fait que ce n'est effectivement pas une tête, mais..."

Il fut interrompu par le bruit d'une porte qui s'ouvrait. Dans l'encadrement, un homme, d'âge mur, se tenait, droit, épée au poing. Il la serrait assez maladroitement en main, et sa posture indiquait qu'il n'avait probablement jamais combattu de sa vie, ou alors, voici de nombreuses années.

Il était vêtu d'une chemise de nuit lui tombant sur les mollets, et portait une barbe épaisse et grisonnante.

"Que diable ? Qui sont ces marauds ?"

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Ravestha comprit immédiatement à qui il avait à faire. Il comprenait mieux, à la façon dont le propriétaire tenait son arme, pourquoi il avait engagé des mercenaires.

"Vous devez être le marchand tormite dont les Lames Noires veulent la mort. Ils sont dehors à attendre que nous fassions leur travail car ils détiennent un de nos amis mais ne craignez rien, nous ne vous voulons aucun mal. Nous souhaitons au contraire les combattre."

[Mornagest]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

L'homme écarquilla les yeux à cette annonce.

"Que.. que... comment ? Mais... mais je n'ai rien fait, moi ! Je ne suis qu'un marchand ! Allez leur dire, à ces butors !"

L'un des gardes leva les mains, appelant son employeur au calme, puis expliqua doucement :

"Ne vous inquiétez pas, nous allons leur faire passer le goût de la plaisanterie." Il essayait tout autant de se rasséréner lui-même, ce disant. Cinq contre neuf...

"Même qu'on va y aller maintenant. Vous feriez mieux de retourner à l'étage, messire", renchérit un autre.

HRP : à vous l'honneur