[Quête] La Fin de la Suprématie (groupe 2)

[Lothringen]

Appuyé qu'il était toujours au chambranle de la chambre de Wedar, Lothringen avait pu éviter sans peine, d'un simple pas en arrière, les projections de pierres provoquées par l'explosion du glyphe; en revanche, suffocant dans la fumée épaisse, il ne tarda pas à conclure à son tour que rejoindre la grande salle était la seule solution viable: à en croire le branle des poutres en surchauffe, il y avait même urgence. Charger, donc! Du reste, il respirait trop mal pour incanter correctement.

Quand il se décida à progresser dans le couloir, le semi-drow distingua la silhouette de Ravestha qui s'était élancé devant lui. Il força l'allure pour le rattraper. Quant à la jeune femme, elle avait à nouveau disparu... En déboulant dans la salle du culte aux côtés du Grand Emissaire, Lothringen dégaina machinalement ses haches, avant de balayer du regard le comité d'accueil. Cinq. Quatre gardes, un prêtre. Elza dans les ombres. Toujours prudent, il préféra sacrifier l'honneur des petites phrases historiques à l'avantage d'une première initiative.

Lothringen = = > image miroir = = > Lothringen.

Et l'on vit bientôt apparaître une demi-douzaine de semi-drows, une douzaine de haches dressées, au tranchant d'un bleu pâle, immobiles dans ce petit moment de silence surréaliste qui précède quelquefois les engagements les plus inévitables...

[Duo]

C'est une vision apocalyptique qui s'offrit alors au combattant. On entendit un craquement des plus sinistres suivit d'un coup de tonnerre trop effrayant pour être réel. Les flammes envahissaient la grande salle. Déjà la statue du Seigneur des Tempêtes baignaient dans les flammes et semblaient affronter le brasier qui l'encerclait.

D'un côté les Talossiens, bloquant les deux sorties. Celle menant sur le parvis et celle conduisant au sauf conduit des conspirateurs : La Houleuse. Une chaleur étouffante. La fumée piquait tant les yeux qu'on aurait pu se demander si les 6 drows étaient une illusion dû à la fumée plutôt qu'à la magie. Régulièrement des débris tombaient des murs et du plafond et la toiture ne tiendrait plus que quelques dizaines de minutes.

[Dreiyan]

Le cœur de Dreiyan fit un bond en voyant apparaitre six nouveaux ennemis. Mais rapidement il reprit ses esprits, et réalisa qu'il était impossible que des renforts aient rejoints les assaillants, de plus il semblait que les apparitions étaient identiques. Il s'agissait donc d'un sort d'illusion, ou du moins c'est ce qu'il espérait ardemment, la fumée baignant la pièce rendant difficile toute appréciation définitive.

Alors que le prêtre avait, le temps de la réflexion, pratiquement arrêté sa marche vers l'assaillant, les quatre gardes avaient eux fait quelques pas de retrait, effrayés par les illusions de l'elfe noir et le spectacle d'apocalypse qui régnait dans le temple. Ils ne s'y trompaient pas: c'était bien là la fin du règne du dieu de la destruction à Melandis. Mais Dreiyan, s'il commençait à partager leur avis, n'avait pas l'intention de se retrouver seul face aux trois intrus.

"Imbéciles, ce ne sont que des illusions! Ils ne sont que trois!"

Moyennement convaincus, les gardes reprirent néanmoins leur avancée vers leurs ennemis. Afin de mettre ses alliés en confiance et de leur apporter un avantage au combat, le prêtre incanta l'un de ses derniers sorts:

Dreiyan -> Harmonie défensive

Aussitôt une lumière bleue envahit la pièce, semblant émaner des gardes et du prêtre. Bien que chancelant, le pouvoir du dieu de la destruction était encore puissant dans son antre et les talosiens avaient à présent un avantage indéniable si le combat venait à se dérouler au corps à corps, situation qui ne pourrait vraisemblablement être évitée.

[Ravestha]

Le Grand Emissaire voyait les gardes avancer lentement vers Lothringen et lui. Ils étaient visiblement hésitants et peu confiants au vu de leur démarche peu assurée et de leurs regards qui alternaient entre eux, le plafond qui commençait à s'émiéter et le prêtre resté en retrait.

Mettant à profit le délai, Ravestha remit rapidement ses lames au fourreau avant de commencer une nouvelle incantation. Avisant le garde le plus proche, il incanta :

Ravestha -> Flèche acide de Melf -> Garde

La flèche auréolée de la lueur verte de l'acide magique fondit vers le torse de la cible. Sitôt l'incantation terminée, le Manostien posa ses mains sur la garde de ses lames, prêt à les dégainer si on les chargeait.

[Elzen]

La visibilité était plus que réduite. Quelle bonne idée ce Talosien avait-il eu que de trouver justement un sort qui permettait de les localiser plus facilement! Hélàs, il s'agissait de fumée, et non d'obscurité, et cette lumière bleue n'était pas un si bon phare.
Elza, invisible, avait pu se mettre suffisemment à l'écart pour n'être pas sur la trajectoire des combattants. Il était manifeste qu'un corps-à-corps allait s'engager... Et presque autant que, s'il s'éternisait trop, il n'y aurait ni vainqueurs, ni survivants.
S'efforçant de viser aussi convenablement qu'elle le pouvait dans cette fumée et suite aux éclairs qu'elle avait enduré –et s'attardant donc bien plus longtemps qu'elle n'en avait l'habitude–, elle lança son boomerang à la tête de l'un des gardes. Elle n'avait, à dessein, pas choisi le plus proche, espérant donner une fausse idée de l'endroit où elle se trouvait.
Assomer. Les mettres hors de combat. Puis fuir. Vite.

[Lothringen]

Les gardes mélandiens qui progressaient à reculon, le prêtre et Ravestha qui s'empressaient d'incanter et Elza d'envoyer un projectile: personne n'avait l'air de vouloir prendre le risque de ce corps à corps, sinon pour les autres.

Lothringen s'avança donc seul vers les gardes, qui commençaient à se remettre de la surprise causée par son sort d'illusion; ragaillardis à l'idée d'être plusieurs sur un unique adversaire, qui plus est pas très large d'épaules, ils s'empressèrent alors de l'entourer. Pourtant, le semi-drow lui non plus ne souhaitait guère s'éterniser sous cette charpente fumante qui risquait bien de s'écrouler sur eux avant la fin. Aussi, tandis que les soldats s'en prenaient à ses doubles, rengaina-t-il ses armes à son tour, se préparant à leur lancer son sort le plus puissant:

Lothringen = = > feu solaire = = > Lothringen

[Duo]

HRP : Désolé, j'avais plus de pc et je ne pouvais pas me connecter longtemps.

Ce fut alors un comme une tempête à l'intérieur même de la grande salle du temple. En premier, la flèche magique lancée par Ravestha jaillit et alla se loger dans la gorge d'un des gardes qui agonisa douloureusement. Puis ce fut un déluge de feu en provenance de Lothringen. Plusieurs des gardes furent gravement brûlés. Dreyian, quand à lui, réchappa miraculeusement à cette violente attaque car une immense pierre venait de se déloger du plafond pour tomber devant lui et le protéger.

Deux des gardes étaient encore debout, grâce au sort protecteur et à leur agilité. Mais l'effondrement total de la voûte semblait imminent. Une seule échappatoire s'offrait aux conspirateurs. Là, sur leur droite, la porte entrouverte de la salle des gardes qui menait vers l'extérieur. Puis vers le bateau de Zaefal, et enfin le salut.

[Dreiyan]

Un imposant bloc de pierre venait d'atterrir aux pieds de Dreiyan, le protégeant du même coup des assauts de l'elfe noir. La mort avait frôlé le prêtre d'un cheveux, et celui-ci n'avait aucunement l'intention de lui offrir d'autre occasion. Le toit du temple allait s'effondrer d'ici une poignée de secondes et les chances de venir à bout des trois intrus semblaient infimes: il ne serait que pure folie que de ne pas déserter les lieux.

Profitant de l'épaisse fumée baignant le temple et du nuage de poussière provoqué par la chute du bloc, il s'éloigna de ses adversaires au pas de course, se dirigeant droit vers les grandes portes du temple, restées entrouvertes suite à l'entrée des gardes. Et c'est alors que les deux gardes, bien démunis, se tenaient encore face aux trois intrus que Dreiyan émergea à l'air libre.

[Elzen]

Elza distingua vaguement la silhouette du Prêtre en train de prendre la fuite, mais le temps de récupérer son boomerang, celui-ci avait déjà atteint la porte et ne faisait plus partie de la bataille. Ce fut alors que la fumée obligea l'Elfe à tousser, révélant sa précence à ceux qui l'ignoraient encore. Repérée pour repérée, elle s'écria dès qu'elle eût retrouvé le contrôle de sa gorge

"Le Prêtre a filé! Et on ferait bien d'en faire autant!"

Et, joignant le geste à la parole et abandonnant ses tentatives de camouflages devenues inutiles, s'élança vers la porte, non sans s'assurer que ses compagnons d'arme la suivaient.

[Lothringen]

Lothringen, justement, ne suivait plus. Alors que les derniers gardes, voyant fuir le prêtre, s'étaient mis à l'imiter à toute jambes, il était demeuré en arrière, puis arrêté sur le seuil de la salle des gardes, attendant Ravestha. Peut-être éprouvait-il du reste un peu de frustration; la voûte de cette salle semblait vouloir s'effondrer sans même qu'ils n'aient eu à l'y aider un peu.

Il avisa alors le trésor du temple, posé au pied de la statue du dieu. Or, pierreries, armes d'apparat... métal et bois précieux. La plus grande partie fondrait vite et bien, et il serait dommage qu'une nouvelle chute de pierre au bon endroit préserve le tout et le rende récupérable. La puissance du temple de Talos n'était pas que dans ses murs et dans son dieu ; elle résidait plus concrètement dans son savoir, dont ils s'étaient déjà occupés, ainsi que dans sa richesse.

Décidément, c'était trop tentant.

Lothringen = = > boule de feu = = > trésor du temple.

Il y eut une déflagration qui ne s'entendit pas beaucoup dans le chaos ambiant, et le bois des armes et des coffres se mit à brûler. Le métal se mettrait rapidement à fondre à son tour, surtout quand il serait rattrapé par la chaleur des autres brasiers.

Lothringen souriait en gagnant la porte. Maintenant, il pouvait partir.

[Duo]

Voyant que leur chef les abandonnait, et que leurs ennemis prenaient la tangente, les gardes du Temple en firent autant. Désireux de fuir cet enfer terrestre, ils s'enfuirent à toutes jambes mais hasard ou vengeance divine, ils périrent à leur tour soit sous un déluge de gravats soit sous le coup de la boule de feu du drow.

Les conspirateurs s'élancèrent alors vers l'extérieur.

Suite !