[Bâtiment] Le Grand Fort

[Thémis]

Thémis remercia lyraël et se mit en route avec ses compagnons. Direction : le quartier Est.
Ses deux nouveaux camarades semblaient sympathiques même si elle était un peu intimidée par Hagen. Quand à Furvan, il était un peu plus jeune qu’elle et son visage ne paraissait pas vouloir reprendre ses couleurs normales, restant dans les tons rouge tomate. Cette pensée l’amusa et elle ne put s’empêcher de sourire.
Ils marchèrent presque en silence, Mahaut bavardant quelquefois avec elle ou encore avec le vétéran.
Les rues de Lumenis était plutôt bondées en cette heure d'après-midi. Ils devraient patrouiller pendant huit heures, donc ils finiraient leurs rondes vers dix heures du soir, ce qui n’était pas pour la rassurer. Le quartier Est, plus communément appelé « les taudis » n’avait pas très bonne réputation. Il valait mieux éviter cet endroit, surtout la nuit, sous risque de ne jamais revoir le matin.
Mais elle n’avait pas de soucis à se faire, elle n’était pas toute seule, alors rien de fâcheux ne pouvait lui arriver. Ce soir elle irait faire son rapport à leur commandant et pourrait finir de signer ses papiers d’engagement, et ferait, cette fois, bien partie de la garde.
Le vent frais d’automne lui caressa le visage, la rappelant à la réalité. Ce n’était pas le moment de rêvasser. Elle pressa le pas pour rester à la hauteur de Mahaut et continuas la marche.

Vers les Taudis

[Thémis]

Quête : Maux croisés

Venant de l'université de la magie

Le ciel avait désormais revêtu le sombre manteau de la nuit, parsemé ici et la d’étoiles dorées.
Les ombres mouvantes de Thémis et du vieil homme se découpaient sur les murs des maisons tandis qu’ils évoluaient rapidement dans les rues désertes.
Si la bretteuse ressentit la fatigue de la journée, elle n’en laissa rien paraître. Le mage quant à lui marchait toujours de son pas rapide, sans difficulté apparente. Pendant la courte traversée, ils n’avaient pas beaucoup parlé, quelquefois le vieil homme demandait des détails sur l’accident, La bretteuse essayait de lui répondre le plus précisément possible.
Enfin ils arrivèrent au Grand Fort. Quelques gardes le surveillaient. Thémis se demanda s’il fallait qu’elle s’adresse à eux ou si elle pouvait rentrer directement. Mais n’ayant pas signé ses papiers d’engagement, sans doute valait-il mieux être prudent.

- Je fais partie de l’escouade de Lyraël Falvillon, leur dit-elle. Je suis allée quérir un mage pour le jeune prisonnier qui a été tué au quartier Est.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Le corps de garde jouxtant l’arche de pierre ménagée dans la muraille du Grand Fort était peu animé en cette heure tardive. Deux jeunes gardes y étaient attablés, finissant un dîner frugal mais tardif. Un troisième, visiblement l’officier de garde ce soir, s’approcha de Thémis et d’Asilio. Il hocha gravement la tête et s’adressa à la jeune femme à mi-voix :

- Vous devez être Thémis. Hagen et Mahaut viennent à peine de revenir de patrouille avec le corps. Et vous devez être le mage que nous avons fait quérir, Messire.

Celui-ci répliqua avec impatience :

- Pas de Messire pour moi : je suis le professeur Asilio. Cette charmante jeune femme m’a raconté la situation. Puis-je voir par moi-même.

L’officier répliqua avec raideur, offusqué d’avoir été interrompu :

- Naturellement, je vais vous y conduire mais je vous prierai de faire preuve de discrétion sur cette affaire. Nous ne souhaitons pas que les faits sont divulgués avant d’en avoir appris davantage. Qu’une patrouille du guet se fasse attaquer en plein jour dans la Cité et qu’en plus un suspect sous sa garde se fasse assassiner n’est pas un évènement à crier sur la place publique.

Le militaire conduisit Thémis et le mage en direction du bâtiment principal. En chemin, il leur expliqua que Furvan était revenu plus tôt en compagnie d’un prêtre de Lathandre. Celui-ci était en train d’examiner le corps. Arrivé dans un couloir éclairé par des torches murales espacées, l’officier s’arrêta devant une porte puis toussota, gêné :

- Mademoiselle, peut être vaut-il mieux que vous rejoigniez vos compagnons d’armes. Ils se sont réunis dans le mess. Mieux vaut laisser aux spécialistes l’examen de la victime. Ou de ce qu’il en reste du moins, ce n’est pas joli joli. Nous vous transmettrons ce que les spécialistes auront pu apprendre. Mais vous devez être fatiguée, non ? C'est à vous de décider.

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Thémis sourit d’un air grave mais qui se voulait rassurant même si elle eu l’impression que cela avait l’effet inverse:

- Laissez-moi assister à l’examen du corps. Il est important qu’au moins un des quatre témoins qui ont assisté à la scène du meurtre voie de quoi la victime à succombé. Tout ira bien.

Et ne laissant pas le temps à l’officier de répondre, la bretteuse ouvrit la porte. Elle entra avec le mage non sans un mauvais pressentiment : avait-elle bien fait de vouloir suivre l’autopsie du corps ?

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

La jeune femme se poserait sans doute cette question encore longtemps dans ses cauchemars. Pour l’heure, il était heureux qu’elle ait le cœur bien accroché sinon, elle aurait sans doute vomi tripes et boyaux à la vue du cadavre que l’on avait allongé sur un table et dénudé pour l’examen.

L’officier qui avait accompagné Thémis se dirigea sans attendre vers la sortie, lançant aux nouveaux arrivants avant de fermer la porte :

- Ne touchez pas le corps, nous ne savons pas si le contact est contagieux.
Asilio se précipita vers la table pour rejoindre un clerc affairé à étaler des instruments destinés à découper le cadavre pour en examiner les organes internes. Avant d’entamer sa sinistre besogne, il lança une série de sorts à chacun des nouveaux venus :

Clerc --> Thémis et Asilio --> Protection contre le poison, Protection contre la maladie.

La bretteuse se contenta pour l’instant de tenter de reconnaître le jeune homme arrêté dans les taudis. Son cadavre était méconnaissable : la noirceur constatée autour de la blessure initiale avait gagné tous les vaisseaux sanguins qui ressortaient boursouflés sous la chair morte. Le visage était étrangement serein mis à part les yeux qui n’avaient pas résisté à la pression provoquée par le poison dans ses veines. Le cœur déformait la cage thoracique du cadavre comme s’il avait voulu sortir de sa poitrine. La peau de son côté droit était pareillement boursouflée, là où le foie avait éclaté.
Le clerc et le vieux mage semblaient insensibles à ces stigmates. Tandis que le premier commençait à découper une ouverture en forme de Y dans la cage thoracique, le second effectuait des prélèvements de peau et de tissus suppurants qu’il plaça dans des bocaux prévus à cet effet.

L’opération sembla durer des heures, ponctuée de commentaires sur la couleur et la consistance des organes arrachés à la carcasse du mort. Les deux praticiens rivalisaient de théories sur les causes possibles des dégâts. Finalement, ils se tournèrent avec un bel ensemble vers la jeune garde au teint désormais cendreux :

- Je suis Basilius, clerc de Lathandre. Vos amis m’ont amené la dépouille de votre suspect et m’ont raconté ce qu’ils savaient. Furvan et Hagen nous ont apporté en outre la fléchette empoisonnée à l’origine de la mort. Votre jeune compagnon a gagné ses appartements après avoir vomi trois fois et il n’a pas pu tenir de discours cohérent. Je pense que Mahaut est toujours avec lui : il arrivait à peine à marcher après avoir vu l’état du cadavre. Il faut dire :je n’ai jamais vu de maladie se développer si vite et après la mort qui plus est. Quant à vous, décrivez-nous en détail tout ce dont vous vous souvenez, le moindre détail peut être important.

- Peut être pourrions-nous avoir cette discussion ailleurs…, suggéra Asilio.

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Jamais de sa vie, Thémis n'avait été confrontée à pareille vision d’horreur. Comment était-il possible que le corps de l’adolescent soit si méconnaissable ? Mais aussi quelle idée que de vouloir assister à l’autopsie ?
De toute façon, il n’était plus question de faire marche arrière, mais c’est avec regret qu’elle vit la porte de la salle se refermer.
Elle n’eut d’autre choix que de suivre l’opération.
Les savants s’activaient déjà, telle des fourmis en plein ouvrage, sur le cadavre. Ils coupaient, examinaient, prélevaient et enfin débattaient chacun sur des théories complexes.
La jeune femme regardait en silence les deux hommes évider la carcasse. Elle c’était mise à bonne distance de celle-ci mais elle n’arrivait pas à détacher les yeux du macabre spectacle.
Dans cette atmosphère lourde et glauque, Thémis avait l’impression de suffoquer. Elle ne sut combien de temps s’écoula avant que les deux praticiens ne se retournent, leur tâche apparemment accomplie.
La bretteuse ne douta pas qu’ils avaient du remarquer son teint blanc mais cela lui importait peu. Basilius, comme il s’était nommé, lui parla et lui posa sans autre cérémonie des questions sur la victime. Mais Thémis dut bien avoué qu’elle n'était pas très apte à lui répondre dans les conditions actuelles. Elle accueillit les paroles d’Asilio avec un hochement plus de gratitude que d’approbation.
Elle ouvrit la porte et avec soulagement quitta la pièce.
La jeune femme emmena les deux hommes dans un endroit plus approprié pour discuter. En chemin, elle pensa à la réaction du jeune Furvan et la comprenait aisément. Elle-même avait bien cru qu’elle n’allait pas supporter la vue du cadavre et d’ailleurs elle savait que son souvenir allait la hanter pour longtemps.
Ils arrivèrent tout trois dans un petit salon chichement meublé. Thémis raconta de nouveau son histoire au clerc, en essayant de n’omettre aucune information. Lorsqu’elle eu finit la bretteuse demanda, non sans un léger tremblement dans la voix:

- De quoi la victime est-elle morte ? Quel est se poison si puissant qui a pu ronger son corps même après la mort ? Et surtout, existe-t-il un antidote ? Si des fois une autre patrouille se faisait attaquer de la même façon, il faudrait avoir les moyens de les soigner…

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Une fois le récit de la jeune garde achevée, Asilio la dévisagea sans mot dire pendant une longue minute. De son côté, Basilius achevait de prendre des notes dans son carnet. Le mage finit enfin par sembler remarquer que la jeune femme attendait une réponse. D’une voix distraite, il gourmanda Thémis :

- Vous autres les jeunes êtes toujours pressés d’arriver à la conclusion de l’énigme. Il va falloir que je fasse des expériences pour déterminer à quel type de substance nous avons affaire. Et seulement à partir de là, nous pourrons envisager de trouver un contrepoison efficace s’il en existe un.

Le prêtre se joignit alors à la conversation, un œil toujours posé sur ses notes :

- Je vois que deux des trois agresseurs vous ont échappé. Je ne voudrais pas vous sembler user des prérogatives de vos supérieurs en vous donnant un ordre mais la meilleure façon d’apprendre comment le garçon est mort est peut être de savoir pourquoi. Si vous retrouviez les protagonistes et les rameniez vivants au Fort, peut être en apprendrions bien davantage et plus vite qu’en touillant des bocaux et des éprouvettes.

Le mage lui jeta un regard sombre mais haussa les épaules en abondant dans le sens de son homologue :

- Nous ne pouvons pas laisser une telle substance en de mauvaises mains : Luménis est bien fragile encore et je n’aime pas que son sort puisse être lié à la trajectoire d’une fléchette. Je rédigerai un rapport en ce sens…

Mahaut interrompit le vieux professeur en entrant dans le salon. Elle s’adressa d’emblée à Thémis, lui épargnant un long discours du docte personnage :

- Tu es là finalement ? Je ne savais pas que tu étais rentrée. Lyraël te cherche, il t’attend dans son bureau. Tu ferais mieux de ne pas trop traîner : il semblait en colère, ou alors il était inquiet pour toi, finit-elle en adressant un sourire complice à sa compagne.

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Un sourire de soulagement se dessina sur le visage fatigué de Thémis à l’apparition de Mahaut mais la nouvelle qu’elle lui apprit le fit disparaitre aussitôt.

- je m’y rends tout de suite.

Elle se leva et s’adressa aux deux hommes :

- Je vous remercie pour vos services, je présenterais à mon supérieur la suggestion de retrouver les deux agresseurs qui se sont enfuis… mais je ne peux pas vous promettre que sa réponse sera favorable.

Elle tourna les talons et sortis de la pièce, mais quand elle passa près de la jeune militaire elle ne put ignorer le regard d’inquiétude qu’elle lui lança. Ce n’était pas étonnant, la journée qu’elle avait passé l’avait épuisé mais surtout l’examen du corps l’avait ébranlé plus qu’elle ne l’aurait cru. S’ajoutait à cela, le découragement : aucune de ses questions n’avaient trouvés de réponse et de plus voila que Lyraël voulait la voir. Avait-elle fait quelque chose de mal ?
Elle poussa un long soupir, arrivera ce qui arrivera.
Enfin la jeune fille arriva devant le bureau de son supérieur.
Elle frappa trois coups, attendit que celui-ci réponde et entra.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

- Entrez !

La jeune femme avait pu reconnaître la voix de Lyrael derrière la porte et elle s’exécuta sans attendre, gagnée par l’anxiété. Elle fit quelques pas dans la pièce pour se retrouver devant le bureau de son supérieur, s’attendant visiblement à des remontrances. Celui-ci était penché sur une liasse de parchemin qu’il parcourait du regard. Au bout d’un moment qui paru s’éterniser pour le cœur affolé de Thémis, l’elfe leva les yeux vers la bretteuse.

- Une bien regrettable affaire : Hagen m’a fait son rapport des évènements, commença-t-il.

La jeune femme se raidit au ton navré de l’officier mais les traits de celui-ci se détendirent lorsqu’il baissa à nouveau les yeux vers la liasse qu’il tenait toujours ne main.

- Il m’a raconté comment vous vous êtes comportée. Mes félicitations, pour une première mission vous avez fait preuve de beaucoup de courage et avait su garder votre calme quand la situation dégénérait. Voici vos papiers d’intégration si vous souhaitez toujours nous rejoindre après ce soir agité.

Le cœur de Thémis bondit à nouveau dans sa poitrine lorsque Lyrael lui remit la liasse qu’il avait en main à son entrée. Elle faillit manquer ses paroles suivantes :

- D’ordinaire, nous avons une petite cérémonie d’accueil pour les nouveaux… Mais la situation est grave dans le quartier est. Cela devra attendre. Mais je vous en prie, mangez quelque chose, nous ne tenons pas à vous perdre dès la première journée, la surprit-il en désignant un plateau sur lequel restait quelques biscuits sur un coin de son bureau.

- Je crains que le mess ne soit fermé à cette heure. Mais si vous avez encore faim, n’hésitez pas à aller vous chercher quelque chose, c’est dans les règles de la maison.

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Thémis prit les papiers d’engagement et remercia vivement Lyraël.
Du coin de l’œil elle vit le plateau de biscuits et elle se rendit compte qu’elle n’avait pas mangé depuis ce matin. Mais elle n’avait pas vraiment faim – à cause de l’autopsie - et les biscuits suffiraient amplement.
La bretteuse s’apprêtait à s’en aller quand lui revint la suggestion du mage. Elle lui avait dit qu’elle en parlerait à son supérieur.
D’une voix timide, elle l’exposa à son chef :

- Asilio m’a demandé de vous faire part d’une de ses observations : d’après lui il faudrait retrouver au moins un des deux agresseurs qui se sont enfuis, ce qui avancerait grandement l’enquête.

Elle marqua une pause.

- Mais pour l’instant la cause de la mort est toujours très floue et ils n’ont pas trouvé d’antidote.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Lune profita de ce que Thémis s’approche du plateau pour quitter sa poche et planter ses petites dents pointues dans un biscuit particulièrement savoureux. Sa prise en bouche, elle regagna son abri bien chaud et dévora la pâtisserie. Lyraël haussa les sourcils mais se concentra sur la suggestion de la bretteuse :

- Oui, il va nous falloir retrouver ces individus et les maintenir en vie. Cette affaire d’attaque de la garde et d’empoisonnement est tout ce qu’il nous manquait… Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre les pieds dans les taudis. Ce quartier est celui-ci qui a le plus besoin de la présence des représentants de l’ordre. Maintenant que vous êtes officiellement des nôtres, je peux vous confier cette mission. Hélas, nous ne pouvons pas nous permettre d’assigner de nombreux gardes à cette enquête et de trop dégarnir les patrouilles. Cependant, je pense que vous avez fait vos preuves dans les évènements récents et aujourd’hui vous avez su garder votre sang froid. Je ne peux pas vous envoyer seule évidemment, pour votre sécurité. Vous pouvez aller trouver le membre de votre choix de votre escouade et faire équipe avec lui ou elle. Vous me rendrez compte quotidiennement de l’avancement de votre enquête. Maintenant, je vous suggère d’aller prendre un peu de repos. Vous me ferez part de votre décision concernant votre équipier demain matin. Il va sans dire que vous pouvez les consulter avant si vous le souhaitez.

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Thémis remercia encore Lyraël et partit en emportant les quelques gâteaux.
Elle prit le chemin du bâtiment des femmes. Les couloirs étaient déserts et silencieux, seul l’écho de ses pas troublait le silence.
Dehors, la nuit fraiche la fit frissonner mais l’air pur lui fit du bien. La jeune fille leva la tête et contempla le ciel obscur ; la lune avait été presque masquée par des nuages mais ses faibles rayons éclairaient la cour d’une lueur étrange et mystérieuse.
Elle continua à marcher, repensant aux évènements qui s’était déroulés précédemment. Elle n’aurait jamais pensé que son supérieur lui donnerait la permission d’enquêter au quartier Est. Mais cette marque de confiance ne la réjouissait pas. Bien sûr, elle y était sensible… Néanmoins, cela l’effrayait. Cette affaire de poison était dangereuse, était-elle vraiment à la hauteur pour la résoudre ? Au moins, elle ne serait pas seule, cela la rassurait un peu. Avec qui allait-elle faire équipe ? Instinctivement son choix se porta sur Mahaut. Thémis savait qu’elle pouvait avoir confiance en elle et qu’ensemble elles pouvaient faire du bon travail.
Elle soupira et s’adossa contre un arbre puis s’y laissa glisser. Malgré sa fatigue elle ne voulait pas monter tout de suite dans sa chambre. Et puis, aussi, elle voulait rester un peu seule.
Ainsi installée, elle commença à manger les pâtisseries. Elle sortit Lune de sa poche et lui en donna. La petite hermine se servit mais préféra retourner dans sa poche pour les déguster. Thémis sourit, amusée du petit jeu de sa compagne. Pensive, elle regarda encore une fois le ciel obscur. Où était Gawen à cet instant ? Elle avait cru qu’en s’engageant dans la garde elle aurait eu du temps pour continuer ses recherches, mais visiblement sa tâche allait se compliquer.
Soudain, elle fut prise de découragement. Peut-être que ce qu’elle faisait était inutile, alors à quoi bon gaspiller ses forces à rechercher une chimère ?
Et comme si Lune avait deviné les sombres pensées de la bretteuse, elle sortit de son abri pour monter sur l’épaule de Thémis. Celle-ci, surprise, la regarda et ses traits se détendirent un peu.
- Tu as raison cela ne sert à rien de se morfondre pour un rien, maintenant rentrons.
Elle prit le petit animal dans ses mains, se remit debout et traversa les quelques mètres qui la séparaientt du bâtiment des femmes.
En entrant, la chaleur du lieu la submergea. Elle fit quelques pas, le plus silencieusement possible et découvrit, assise à une table, Mahaut. Celle-ci la regarda et lui sourit. Thémis la rejoignit. Elles discutèrent longtemps de l’affaire du poison et la bretteuse lui demanda si elle voulait être sa partenaire pour enquêter sur cette sombre histoire.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Les deux jeunes femmes échangèrent tout naturellement de leurs impressions de la journée. Mahaut conclut par la narration dans les grandes largeurs de la réaction de Furvan après avoir vu le cadavre. Thémis en profita pour aborder le sujet dela mission que lui confiait Lyraël. Mahaut la regarda pendant un moment, incrédule :

- Et tu as accepté ? Soit tu es drôlement courageuse, sois tu le fais parce qu’il est mignon ! Mais ça m’étonne un peu qu’il n’ait pas plutôt proposé l’enquête à Hagen. Ne te méprends pas sur ce que je dis, hein ? Il est de loin le plus expérimenté. Peut être notre chef préfère nous confier cette mission parce qu’il sait que nous nous montrerons intelligentes et discrètes.

La jeune fille lança un sourire mutin à sa compagne, comme si elle était persuadée que Lyraël savait que Thémis la choisirait entre tous. Mais elle ne put s’empêcher d’ajouter d’une voix un peu honteuse :

- Thémis, j’ai un peu la trouille tu sais ? Nous devrons nous débrouiller toutes seules cette fois-ci…

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Thémis hocha la tête :
- Moi aussi j’ai un peu peur. Cette histoire m’effraye et me dépasse. Pour l’instant je ne sais absolument pas comment procéder pour la résoudre.
Les deux femmes se regardèrent et se sourirent mutuellement.
- Je parlerai demain à Lyraël pour lui faire part de ma discision. Pour l’instant allons nous reposer : la nuit porte conseil.
La bretteuse et la militaire se levèrent, se saluèrent et se dirigèrent vers les dortoirs.
Une fois dans sa chambre, Thémis pouvait voir par la fenêtre l’obscurité qui s’était légèrement éclaircie. Bientôt les premières lueurs de l’aube feraient leur apparition.
Elle soupira, la nuit serait courte.
Avec plaisir, elle se glissa entre les draps frais de son lit. Lune était roulée en boule à coté d’elle, sur l’oreiller. Elle ne tarda pas à sombrer dans un lourd sommeil, ou s’entremêlaient d’étranges rêves et cauchemars.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Les premiers rayons de soleil pénétraient aux travers de l’unique fenêtre de la chambre dévolue à Thémis lorsqu’elle ouvrit les yeux, hagarde. On frappait à sa porte. Elle se leva et enfila en hâte son uniforme. C’est encore chancelante qu’elle ouvrit à son visiteur pour le moins matinal. Il s’agissait de Mahaut qui se présentait toute fringuante et sans aucun signe qu’elle eut trouvé la nuit trop courte, contrairement à la toute nouvelle garde. Outre son air avenant et son large sourire, Thémis put constater que la jeune femme n’arborait pas son uniforme mais une tenue confortable et passe-partout. Mahaut portait ses cheveux roux en une queue de cheval. Elle avait troqué les atours de la Garde pour une tunique de laine grise et des chausses à l’avenant. Avant que la bretteuse ait pu proférée un mot, Mahaut entra dans la pièce et proféra joyeusement :

- Tu n’es pas encore levée ? Par cette belle journée ?

Dans sa voix, rien ne laissait transparaître la peur dont elle s’était ouverte à la veillée. Au contraire, Mahaut semblait pleine d’entrain. Peut être un peu trop pour réveiller la bonne humeur de sa compagne…

- Il vaut mieux que tu portes des vêtements civils, très chère ! N‘oublie pas que nous devons nous montrer discrètes aujourd’hui. Rejoins-nous en bas, tout le monde est déjà en train de déjeuner. Même Furvan semble remis de ses petits problèmes d’estomac.

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Thémis, encore à moitié endormie, acquiesça et dit à Mahaut qu’elle arriverait bientôt, le temps de se préparer. Une fois de nouveau seule dans sa chambre, la bretteuse regarda avec regret son lit qu’elle avait si précipitamment quitté. Lune dormait toujours, confortablement roulée en boule sur l’oreiller.
Elle soupira et entreprit de fouiller dans son sac, à la recherche de vêtements plus appropriés pour sortir. Une fois prête, elle contempla le résultat : elle avait troqué son uniforme bleu pour un pantalon simple et une chemise assortie, des bottes cirés lui montait jusqu’aux genoux. Le tout était simple et discret. Elle entreprit ensuite de se natter les cheveux mais quelques mèches rebelles qu’elle essayait tant bien que mal de discipliner, retombèrent avec grâce devant ses yeux. Pour ne pas éveiller les soupçons, elle ne pouvait prendre d’épée, aussi dissimulât-elle une dague pour parer à toute éventualité.
Une fois tous ses préparatifs terminés, elle prit doucement l’hermine qui manifesta son mécontentement d’avoir été ainsi tirée de sa nuit tranquille par des petits cris. La jeune fille descendit ensuite prendre un petit déjeuner. Là-bas, elle rejoignit ses compagnons et s’attabla avec eux.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

La jeune bretteuse retrouva ses trois compagnons de patrouille attablés devant un solide petit déjeuner composé de flocons d’avoine, de pain frais et de beurre. Hagen et Furvan devisaient tranquillement tandis que Mahaut se vantait joyeusement d’avoir été choisie pour accomplir une enquête bien plus intéressante que la routine des patrouilles.

Les deux hommes saluèrent la nouvelle venue et lui laissèrent de la place à table. La bretteuse se rendit compte qu’elle mourrait de faim après ses repas légers de la veille. Après avoir fait honneur à la nourriture simple mais nourrissante, elle et Mahaut allèrent informer Lyraël de leur décision. Celui-ci leur conseilla de retourner enquêter sur les lieux de l’agression de la vieille femme afin de trouver sa trace ou celle des deux jeunes adolescents qui avaient fuit devant la patrouille de la veille.

C’est ainsi que les deux jeunes femmes quittèrent la forteresse en début de matinée en direction des bas quartiers de la cité. Les ruelles y étaient quasiment désertes à cette heure matinale.

[Nynaeve]

Après s'être perdue à plusieures reprises, malgrès les indications du pecheur du débacardère, elle trouva enfin son but: le fort. Elle essaya de se prendre un air de quelqu'un d'assez sure de lui, tout en restant souriante, et s'adressa aux gardes postés devant la grande porte:
"Bonjour messieurs, j'ai entendu dire que le fort manquait de gardes, alors voila je me suis dit que postuler comme garde ici donnerait surement des résultats. donc puis-je entrer, s'il vous plait, pour parler à celui qui s'occupe du recrutement?"

[Galathée]

Les deux gardes la dévisagèrent, l’air passablement interdits, puis échangèrent un regard.
« Ben oui, vous pouvez le rencontrer, oui. » dit le premier.
« J’vais vous y conduire. » dit le second, et d’un geste, il l’invita à le suivre dans la cour du grand édifice.
Le fort se dressait au centre d’une esplanade ensablée, déserte pour l’heure, parsemée de quelques cibles usagées et marquée par le pas des hommes et des chevaux. La citadelle elle-même était un gros bloc de pierre sombre, percée de meurtrières, inerte et menaçante. On aurait pu le croire abandonné.
Le jeune homme guida Myrhela jusqu’à un petit baraquement adossé au grand édifice, frappa deux fois puis poussa la porte quand on l’invita à entrer. Attablé dans la pénombre, un jeune homme écrivait, et il fit signe à la jeune fille de s’asseoir, sans lever les yeux. Lorsqu’il le fit enfin, Myrhela découvrit qu’ils avaient un point commun : une cicatrice, récente celle-la, lui barrait le visage. Pire, il lui manquait le bras droit, juste sous l’épaule.
« Une autre demoiselle. » fit-il avec un sourire. « Bienvenue en nos murs. Que puis-je faire pour vous ? En commençant par qui vous êtes, bien entendu... »

[Nynaeve]

Je me nomme Myrhela, j'ai 17 ans, mais ne faites pas l'erreur de croire que mon jeune age m'empecherait de me debrouiller aussi bien que d'autres plus agés, dit-elle avec les yeux pétillant de malice. J'aimerais travailler ici, j'ai entendu dire que vous manquiez de monde alors une personne en plus ne serait surement pas de trop, de ce fait me voila". Et sa curiosité éveillée elle rajouta: "vous avez dit une autre demoiselle? Sont-elle si courantes ici?"

[Galathée]

« Un peu de calme, mademoiselle. Nous sommes en période de recrutement, oui, mais cela ne signifie pas que nos portes soient grandes ouvertes au premier venu. J’ai besoin d’en savoir un peu plus sur qui vous êtes, d’où vous venez, ce que vous savez faire et pourquoi vous pensez que vous feriez un bon garde luménien. Ce n’est pas exactement un parcours de santé, vous savez. Il y a des dangers, des difficultés… Vous devez vous en rendre compte ! »
Il se gratta le front de sa main libre, tenant toujours sa plume, et y déposa, sans le réaliser, quelques taches d’encre.
« Et je disais demoiselle car une autre jeune fille de votre âge s’est présentée il y a peu. Mais ce n’est bien sûr pas un problème. »

[Nynaeve]

"Bon je vais jouer la carte de la sincerité et vous raconter ma vie alors. J'ai appris à me battre dans la rue, tout d'abord sans arme, juste avec mes mains et mes pieds. Puis le groupe dont je faisait parti a dû se refugier dans les égouts pour fuir les gardes qui n'aimaient pas, surement comme ici, les petits voleurs qui ne font qu'essayer de survivre.
Mais ne vous inquitez pas si je suis là c'est pour justement gagner ma vie légalement rajouta-t-elle précipitament. Pour vivre dans les égouts, nous avons tous dû apprendre à se defendre avec des armes, je sais assez bien me servir de mon Ninja-to, et un peu de ma dague aussi. Finalement les gardes ont fouillé les egouts et nous ont trouvés.. et massacrés (sa voix tremblait un peu à se rappeler ce souvenir qu'elle avait essayé d'oublier). Et j'ai décidé de quitter cette cité qui desormais m'attristait plus qu'autre chose. Je suis venue à Luménis dont je n'avais entendu que du bien, pour essayer de mener une vie, meilleure que celle que j'aurais eu de là où je viens. J'esperais donc apporter ma contribution à cette cité en protegeant le peuple des gens mal avisés, mais veuillez ne jamais me demander de massacrer des jeunes enfants qui ne font que voler qelques pieces pour avoir un peu de quoi manger."
Elle espera que son passé ne lui fermerait pas les porte de la garde lumérienne, et commença à repondre à la seconde question, enfin non à celle d'encore après esperant que son interlocuteur ne remarquerait pas qu'elle avait homis de dire d'où elle venait..
"Donc comme je vous l'ai deja dit je sais me battre sans arme, ainsi qu'avec mon ninja-to, et ma dague, surement pas aussi bien que vos gardes, mais avec un peu d'entrainement je pourrais y arriver peut etre, ou plutot je ferrais tout mon possible pour y arriver. Ensuite, je sais me cacher dans l'ombre, et donc prendre en filature quelqu'un si besoin est."
Elle s'arreta de parler un moment pour reflechir à la question qui la prenait un peu de court, qu'est ce qui povait bien faire d'elle un bon garde luménien..?
Elle repris la parole en essayant de garder de l'assurance: "Pas un parcours de santé? Bah de toute facon je n'en ai jamais fait (elle sourit timidement). Puis les difficultés, ben je ferrais de mon mieux aussi pour les surmonter, je suis generalement assez débrouillarde. Sinon, je serais un bon garde luménien, selon la place que vous m'offrirer je dirais, si vous m'en offrait une bien sur." Elle se tût, attendant impatiemment et surtout avec aprehension ce qu'allait dire son interlocuteur, mais masqua sa peur d'une réponse négative en souriant.

[Galathée]

L’homme sourit avec compassion à ce discours.
« Je vois que vous avez eu une vie aventureuse et pas toujours facile... Elle n’est pas… problématique. Nombreux sont les gardes qui ont connu un parcours similaire, une enfance difficile et désargentée, quelques problèmes avec la loi… Vous serez supervisée, si vous vous engagez, par des membres plus aguerris de notre garnison, qui pourront vous aider à prendre vos marques et à parfaire vos aptitudes. Ne vous inquiétez pas, cependant. Vous êtes à Luménis. Nous ne massacrons pas nos adversaires à coups de hache : il y a un Palais de Justice pour juger des coupables, et notre travail est de protéger, pas d’attaquer. Sauf dans les cas critiques, bien évidemment, mais vous vous présentez ici pour appartenir à la garde, pas à l’armée. »
Il baissa les yeux sur ses papiers, y fourragea une seconde, puis revint sur elle.
« Il faut cependant que vous sachiez une chose. Nous ne sommes pas un corps militaire inhumain et rigide, mais la hiérarchie est quelque chose qui ne peut se discuter. Pensez-vous pouvoir obéir à un supérieur ? Pour autant que ses ordres ne contreviennent pas dramatique à votre morale ? »

[Nynaeve]

Le sourir de myrhela s'elargit, de même que ses craintes s'évaporèrent.
"En venant ici, je savais un minimum à quoi m'attendre, et je puis vous assurer que j'obeirais, sauf bien sur si ça contredit fortement ma morale mais je ne pense pas que ça arrivera ici; et puis en cas je pourrais toujours en discuter avec le supérieur de mon supérieur, non? Vous acceptez de m'engager alors??" demanda-t-elle vivement.
Myrhela, rempli alors d'espoirs, qui remaqua qu'il regardait beaucoup ses papiers, et commença timidement à rajouter: "A vous voir avec autant de papier, je voudrait juste vous dire, que ne sais pas lire, alors j'espere que les ordre de mes supérieurs seront oraux et non écrits..."

[Galathée]

Le recruteur sembla satisfait.
« Ne vous inquiétez pas. Vous travaillerez sous les ordres directs d’un chef d’escadre et si vous désirez apprendre à lire et écrire, nous pouvons vous trouver quelqu’un pour vous l’enseigner. Ce n’est pas un pré-requis, mais si vous imaginez faire carrière… C’est toujours utile. »
Il sembla songeur une seconde.
« Chez qui vais-je vous mettre… »
Il n’eut pas le temps d’aller plus loin. La porte s’ouvrit à la volée sur une grande femme au visage mécontent.
« Ferrick, j’en ai complètement m… Oh. »
Elle s’interrompit et sourit à Myrhela. Blonde et élancée, elle avait le regard sombre mais des traits immanquablement elfes, même si elle ne semblait pas de sang pur. Vêtue d’une combinaison de cuir sombre, son attitude révélait une certaine autorité.
« Dehors, Ferrick. »
« Mais je… »
« Dehors. »
« Bien, mon Lieutenant. »
Empourpré, le jeune homme s’effaça, laissant Myrhela en tête-à-tête avec la nouvelle arrivée, laquelle la jaugeait avec concentration.
« Je me nomme Nora Felden, je travaille ici. » commença la jeune femme (bien que son ascendance elfe empêche toute estimation précise de son âge).
« J’ai trois questions pour vous. Première question... Etes-vous une bonne menteuse ? Deuxième question, seriez-vous capable de tuer quelqu’un, pour défendre une juste cause ? Si oui, le feriez-vous à la déloyale ? Troisième question, seriez-vous prête à mourir, pour quelqu’un ? »
Elle s’assit sur la table.
« Réfléchissez et répondez-moi. Ne me racontez pas n’importe quoi, de vos réponses pourraient dépendre beaucoup de choses. »

[Nynaeve]

Myrhela, aurait voulu lancer un timide aurevoir au recruteur qui avait été bien gentil avec elle, mais le regard du lieutenant qui était posé sur elle la fit ravaler ses mots. Elle commença à avoir très peur, l'entretien avait si bien commencé et allait peut être finir très mal. Elle pris une grande inspiration et commença à répondre à ces questions, en tremblotant au debut car l'aplomb de cette Nora Felden la mettait mal à l'aise, mais elle arriva à vite se reprendre et à parler d'un voix presque normale.
"J'ai souvent utilisé le mensonge pour m'en sortir, mais c'est souvent en tout derneir recours, je prefere plutot contourner la verité et laisser croire à l'autre ce que je voulais qu'il croit sans pour autant mentir, car j'ai souvent remarqué que le mensonge pouvait parfois se retouner contre soi par la suite, alors que en contournant simplement la verité la personne ne peut que reconnaitre qu'elle avait mal compris et qu'on ne lui avait pas menti"
Elle espera de tout son coeur que la reponse allait convenir au lieutenant et continua sa réponse: "Pour ce qui est de tuer, j'ai deja tué des bêtes qui trainaient dans les égouts de mon ancienne cité, mais j'imagine qu'on ne ressent pas la même chose pour un homme.. ou un elfe je veux dire, enfin quelqu'un avec une conscience. Mais si vous me l'ordonnez je m'appliquerait à le faire."
Elle reflechit un moment très court, mais à toute allure: tuer quelqu'un à la deloyale? oui elle en serait capable mais le dire brut comme ça n'était surement la meilleure solution, se dit-elle.
"Pour ce qui est de tuer à la déloyale.. je pense que si c'est pour une cause juste, sauver des vies ou autre, et qu'il n'y à pas d'autres possibilités que de tuer cette personne pas très loyalement, je le ferais." (Myrhela baissa les yeux un moment, se disant que cette réponse franche venait peut-etre, même surement de la mettre hors course pour ce travail, mais aussi que le réponse qu'elle allait donner dans deux secondes aussi n'allait surement pas etre à son avantage non plus, mais elle ne voulait pas commencer sa nouvelle vie sur un mensonge).
"Mourir pour quelqu'un, j'ai failli deja une fois mais j'y aie réchappé, mais c'était des gens que je connaissais et appreciais. Alors je vous avouerez que pour des inconnus je ne sais si j'oserais; de toute facon j'imagine que si je vous répondez un "oui" sur de moi à cette question vous ne me croiriez pas, moi je dirais que ça dependra quand même des circonstances et que j'essayerais d'abord je pense de remplir ma mission et de sauver ma vie aussi. Vous savez à 17 ans ce n'est pas très facile de se voir mort..."
Elle s'arreta et attendit en croisant les doigts..

[Galathée]

La demi-elfe sourit.
« Vous venez d’arriver en ville. Personne ne vous connaît ici. Et vous ne connaissez personne. Vous sentez le poisson, excusez-moi de le mentionner, j’en déduis que vous avez dû traîner près d’un pêcheur. Votre accent trahit votre origine. Et vous êtes jeune. Vous m'intéressez. » commença-t-elle.
« Je recrute des agents secrets. Leur métier est risqué, mais nécessaire. Ils doivent surveiller des personnes louches, parfois les éliminer, souvent trouver des preuves qui les incriminent. Ils doivent adopter mille visages, se faire discrets, invisibles, ou jouer des rôles extravagants. Ils doivent pouvoir frapper précisément, sans se faire repérer. »
Elle laissa ses mots pénétrer l’esprit de la jeune fille.
« Ma dernière question visait une autre branche dont je m’occupe, les gardes du corps, mais je peux imaginer que ce ne soit pas une carrière de rêve, pour une personne comme vous. Vous ne connaissez pas Luménis, vous ne lui devez rien. »
Elle croisa les bras et fixa Myrhela droit dans les yeux.
« Vous êtes venue ici pour devenir garde. Une carrière dans les services secrets n’est pas exactement la même chose, c'est plus risqué, peut-être, mais plus aventureux. Seriez-vous tentée ? Vous pouvez refuser, je ne veux pas d’individus indécis dans mes troupes. Je rappelerai alors Ferrick, et vous pourrez signer vos papiers d'engagement. Mais vous me semblez avoir le profil pour. Dites-moi. »

[Nynaeve]

Myrhela réalisa ce qui était en train de se passer et sourit.
"Agent secret ça sonne mieux que garde du corps, non? En plus, je n'aime pas les travaux ennuyeux et répétitifs. Je suis donc très tentée par les services secrets! Mais je ne suis pas suicidaire et j'espere que vous aller me former et pas m'envoyer directement en mission. Ahh et pour ce qui est du poisson (elle sortit le poisson donné par le pecheur), vous auriez de quoi le faire cuire?, demanda-t-elle un peu génée, je pourrais peut etre le partager avec d'autres personne du fort pour faire connaissance.. "

[Galathée]

Nora sourit.
« Vous serez bien sûr entraînée et supervisée par un agent plus expérimenté. Cependant, vous devez savoir que si vous acceptez mon offre, vous ne serez pas intégrée au fort. Bien au contraire. Vous aurez une chambre au quartier général des services secrets, qui se trouve non loin d’ici. Personne ne devra savoir que vous êtes agent, sauf quelques personnes choisies. Quant à votre candidature… Ferrick la refusera pour une raison mensongère et vous serez escortée hors du fort. Vous ne pouvez pas être liée à cet endroit, pas professionnellement, du moins. Si vous voulez une vie sociale fournie, et la possibilité de raconter vos petits secrets à de nombreuses personnes, ce n'est pas la carrière idéale. »

[Nynaeve]

"Ne vous inquitez pas, je ne compte pas le crier sur les toits, je suis plus futée que ça, et je sais donc tenir ma langue, dit-elle avec l'aplomb qu'elle avait retrouvé. Et pour ce qui est de la vie sociale je voulais juste m'integrer dans la cité, ça peut toujours servir d'avoir des contacts. C'est où vous disiez le quartier où je vais habiter?"