[Bâtiment] Les Services de Renseignements Lathandriens

[QDI]

[Quête : l’invasion des ombres]

Le coeur du gnome se mit à battre au rythme des sabots des chevaux qui martelaient les pavés à toute allure. Si seulement les cavaliers décidaient d'obliquer dans la ruelle, ils n'avaient aucun moyen de leur échapper, pas de rue transversale et des murs trop hauts. Dubnium en désespoir de cause songea un instant qu'ils pourraient faire les morts avant d'assaillir par surprise les probables ennemis, mais une bien meilleure idée lui vint. Le mieux était encore de ne pas passer pour des ennemis !

Ainsi, quand la petite troupe à cheval s'engagea dans la ruelle, car il n'y a que dans les histoires que les méchants passent à côté des héros sans les remarquer, Dubnium se précipita à leur rencontre en agitant les bras :

" A l'aide ! Au secours ! Nous avons un blessé ! "

Les cavaliers ralentirent et s'arrêtèrent au contact de l'alchimiste qui poursuivit.

" Je suis Agrum Vallium, un médecin des services de renseignements : nous avons eu un grave accident, un éboulement ou je ne sais quoi. Nous évacuons les blessés de toute urgence vers le palais mais je crains de m'être un peu perdu dans la confusion du moment. Pouvez-vous nous confier l'un ou l'autre de vos chevaux ? La vie de cet homme est en jeu ! "

Il désigna Desmoulins d'une main en croisant les doigts de l'autre...

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]

Les soldats s’esclaffèrent de concert.

-Vous donner un ch’val, et puis quoi encore ? ricana l'un d'eux. Avec c’qui s’passe sur le port, on préfère se tirer en vitesse ! Et puis, faut qu’on informe l’état major…

Et, sans un regard de plus pour les fuyards, les cavaliers repartirent au grand galop. L’un d’entre eux, cependant, s’attarda un instant.

-Ce n’est pas parce qu’on prend une dérouillée qu’on doit abandonner les nôtres…grommela-t-il.

Il mena son cheval près du garde qui tenait Desmoulins.

-Donnez-le moi.

Le soldat, qui ne savait pas bien où il était, ni ce qu’il faisait – les effets de la potion préparée par Dubnium commençaient à se dissiper – lui tendit son fardeau. L’autre le prit dans ses bras.

-M’a l’air mort, votre ami… souffla-t-il. Mais je vais l’amener au QG. On verra ce qu’on peut faire pour lui.

Il éperonna sa monture et, avant de disparaître, jeta par dessus son épaule :

-Si j’étais vous, les gars, je traînerais pas dans les parages. Ça tourne mal, sur les quais !

[QDI]

[Quête : l’invasion des ombres]

Le gnome s'était trop avancé par rapport à son compagnon pour intervenir et il vit dépité le dernier Morféen charitable emporter avec lui le corps de l'avant-dernier qui semblait bien mal en point. Et bien tant pis ! Il n'y avait plus qu'à espérer que personne ne découvrirait son identité ce qui était bien possible dans le chaos ambiant. D'ailleurs, aller se cacher sous les yeux mêmes de ses ennemis était une idée particulièrement dans l'esprit de Dubnium que cela faisait déjà sourire.

Il n'avait plus la moindre raison de s'attarder ou de s'encombrer encore du garde qui revenait d'ailleurs petit à petit à la raison et allait avoir quelques comptes à rendre... Au vu de la vitesse à laquelle les soldats avaient disparu, il n'aurait aucun mal à regagner les quais militaires sans se faire arrêter. Il pourrait ainsi se faire lui-même sur place une idée de la tournure prise par les évênements.

Par ici pour la suite.

[Galathée]

Posté derrière la porte qui donnait sur les égouts se trouvait un petit-homme à la mine réjouie. Il portait des vêtements anonymes et son visage lui-même était quelconque, ni avenant, ni disgracieux. Myrhela devinait qu’il devait disparaître facilement dans une foule, invisible sans l’être, protégé par sa stricte banalité.
« Plus personne n’a de chanson aux lèvres, de nos jours. Dans ma jeunesse, on était plus audacieux. » grommela-t-il avec humour.
Derrière lui s’étendait un couloir étroit, éclairé de quelques lampes à suif. Une porte s’ouvrait dans le mur de droite, et quelques mètres plus loin, le conduit se terminait en un escalier en colimaçon qui tournoyait vers les étages.
« Par ici, mademoiselle. Dame Felden nous attend. » dit-il encore en désignant l’escalier.
D’un geste, il salua un homme patibulaire embusqué dans l’embrasure de la porte à droite, puis repartit vers les étages.
« Avez-vous fait bonne route ? Je veux dire, en dépit des odeurs, bien sûr. »

[Nynaeve]

Myrhela était enchantée d'être enfin arrivée à sa destination et d'y decouvrir un gentil petit-homme si aimable avec elle. Lumenis lui parut alors vraiment une cité où la bonté regnait, et sa naiveté, propre à la jeunesse, lui fit croire fortement à cette pensée. Myrhela, rangeant les morceau de métal dans ses affaires, réalisa alors que le petit-homme venait de lui parler, elle lui demanda timidement de lui repeter ses paroles puis lui répondit sourir aux levres. "J'ai deja connu les égouts dans une autre cité, mais oui il faut dire que j'en avais oublié l'odeur" Soudain le souvenir du monstre lui revint à l'esprit, elle se depecha vite de lui dire, tellement d'ailleurs qu'au debut elle bafouilla mais repris rapidement le controle de sa voix. "J'ai... j'ai fff..ait la rencontre d'un mort-vivant dans les egouts avec des immences griffes, il transportait un objet bizare, euuuh.. vous étiez deja au courant?"

[Galathée]

Le petit-homme rit avec bonne humeur.
« Vous avez dû croiser la goule. Elle est là depuis quelques jours, maintenant. Elle n’est pas très jolie, mais il semblerait qu’elle soit entrée tout à fait légalement dans Luménis. Ce que vous avez entraperçu était son instrument de musique, elle est apparemment barde. Elle ne mange que des rats, vous ne risquerez rien si elle vous voyait. Au pire, un petit air de musique goule, ce qui est peut-être affreux, cela dit… Elle vous a agressée ? »
L’escalier en colimaçon s’arrêta à un premier palier, mais le petit-homme ne s’arrêta pas et continua son ascension, Myrhela sur les talons.

[Nynaeve]

"Non, j'étais cachée de toute facon" Myrhela désireuse d'en savoir plus sur la goule commença à poser quelques questions. "Comprend-elle notre langage? J'avais entendu que les goules pouvaient être des humains transformés, c'est vrai? Mais je croyais aussi qu'elles étaient avide de chairs fraiches, bizare que celle-ci non, ou est-ce que ce que j'ai entendu est faux..? Y-a-t-il d'autres monstr... euh créatures étranges dans les égouts?" Elle écouta ses réponses avec les yeux pétillant d'interet, oubliant presque qu'elle allait bientot rencontrer cette Dame Felden..

[Galathée]

« Oh, mais ce que vous avez entendu est vrai. Simplement, de temps en temps, une exception confirme la règle. C’est un peu comme les elfes noirs. La plupart sont de la racaille, vils, retors et meurtriers, mais certains ont vu la lumière, certains prient des dieux bons, certains sont capables d’actes aussi vertueux que les paladins les plus purs. La goule… La goule était autrefois humaine, sans nul doute. Peut-être était-elle musicienne de son vivant, a-t-elle refusé de laisser périr son art avec son trépas… Un fantôme serait certes plus romantique, mais j’imagine qu’on n’a pas toujours le choix de la forme sous laquelle on revient hanter l’existence. »
Il sourit.
« Mais quand ce genre de créature vient frapper aux portes de Luménis, un clerc lathandrite sonde son aura. De cette manière, on peut savoir si les intentions de la créature en question sont pures ou sombres. Bon, je pense que c’est quand même le premier mort-vivant de toute notre histoire. Si on ne compte pas les vampires, bien évidemment. »
Ils parvinrent à un couloir plus vaste, au bout duquel se trouvait une large double-porte.
« Nous sommes au rez-de-chaussée. C’est par là que vous entrerez les jours où les odeurs vous incommodent. Il faudra vous déguiser, mais certains de nous y prennent goût. »
Il l’entraîna vers un nouvel escalier, plus large que le petit conduit qu’ils venaient d’emprunter.
« Mais pour en terminer avec les égouts, ils sont mal fréquentés comme partout ailleurs, mais sans rien de très spectaculaire. Comme ils donnent sur la mer, nous avons parfois des créatures des profondeurs qui s’y glissent, souvent par erreur. A part ça… Le ver charognard occasionnel, parfois des rats un peu pus gros que l’ordinaire, parfois des limons ou des vases… Rien de bien transcendant. »

[Nynaeve]

"Mais c'est quand meme etrange même si vous devez surement tous exceller dans l'art de se deguiser, que personne ne remarque que pleins de gens differents rentrent dans cette demeure, non?" Myrhela revint au sujet qui l'interessait finalement beaucoup plus, celui concernant sa situation actuelle: "Et cette dame Felden, qui est-ce? Et dites, cela s'est bien passé pour vous vos debuts dans ce métier?"

[Galathée]

« Oh, mais ils savent que c’est ici que se trouve notre QG. Simplement, ils ne peuvent pas connaître la véritable apparence des agents, d’où le déguisement. » fit le petit-homme. « Dame Felden est notre chef depuis la fin de la dictature et l’emprisonnement de cette crapule de d’Orrik… C’est quelqu’un d’un peu brusque, mais juste, toujours. Et plutôt subtile. Elle fait ça bien. Quant à moi, j’ai commencé ce métier il y a environ 10 ans. Comme tout le monde, j’ai eu mes succès et mes erreurs. Pas trop d’erreurs, puisque je suis toujours vivant et en activité. »
Il s’immobilisa.
« Mais je ne me suis pas présenté. On me nomme Willhem, par ici. Ce n’est évidemment pas mon vrai nom, ça a peu d’importance, c’est celui que je porte. Et vous êtes ? »

[Nynaeve]

"Bien heureuse de connaitre un aussi gentil homme comme vous, dit-elle sincerement en souriant, moi, je m'appelle Myrhela et c'est mon vai nom, 'fin.. celui que j'ai toujours porté depuis qu'on m'a recueillie.
Voyant qu'il restait immobile, elle rajouta "Peut-etre devrions nous continuer de parler en marchant, pour ne pas trop faire attendre Dame Felden, non? Elle est votre chef depuis quand vous avez dit? Je suis arrivée en ville aujourd'hui donc je suis je dirais.. très ignorante sur l'histoire de cette cité"

[Galathée]

« Myrhela. C’est un très joli nom, pour une bien agréable demoiselle ! » dit le petit-homme en reprenant sa route. « Dame Felden ne nous dirige que depuis six mois. Pour vous résumer la situation en ville, et sans vous faire de longs discours, nous nous relevons d’une pénible dictature. Elle n’aura duré qu’un an, mais fait de nombreux ravages. Aujourd’hui, nous avons pas mal de boulot, car beaucoup de collaborateurs arrêtés suite à la révolution doivent être remis en liberté, faute de place… Et nous devons surveiller les plus grosses pointures, pour s’assurer qu’ils ne reprennent pas leurs mauvaises habitudes. C'est probablement une mission de ce genre que vous proposera Dame Felden. »

[Nynaeve]

"Okay, j'attends avec impatience ma premiere mission et mes premiers entrainements aussi, affirma-t-elle. Qui s'occupe des entrainements d'ailleurs? Ca n'en finit pas les escaliers ici, je n'avais pas eu l'impression que le batiment était ausi grand de l'exterieur."

[Galathée]

« C’est parce que je suis petit, je ne monte pas vite. » rétorqua Willhem avec bonne humeur. « Quant aux entraînements… Dame Felden vous confiera à un mentor en fonction de ce qu’elle pense bon pour vous. »
Il s’immobilisa enfin sur un palier qui conduisait à deux portes. Il se dirigea vers la première, frappa trois petits coups rapides, puis sourit, et poussa la porte.
« Chère Myrhela, c’est ici que nos chemins se séparent. Je gage que nous nous reverrons. Je vous souhaite la bienvenue parmi nous, de toute façon. »
Puis il s’effaça pour la laisser entrer dans un bureau en demi-cercle, qui occupait apparemment la moitié d’une tour. Une table ovale était disposée au centre, en bois brut, absolument nue du moindre parchemin. Les étagères alentours, par contre, croulaient sous leur poids. Nora Felden se tenait devant une cheminée où rougeoyaient des braises oranges. Il n’y avait pour fenêtre que trois fines meurtrières, non vitrées, et un petit courant d’air siffla aux oreilles de la jeune fille.
« Bienvenue. » fit Felden. « Bonne route ? »

[Nynaeve]

La pièce était sombre à cause du petit nombre de fenetres, mais il y regnait une douce chaleur qui la changeait des semaines passées dans la cale d'un navire. Myrhela ne sut pourquoi, mais la Dame Felden, lui inspira immediatement confiance. Peut-etre que c'etait dû au fait qu'elle n'avait rencontré que des gens aimables et bons depuis son débarquement à Luménis, pensa-t-elle. Maintenant il s'agissait de faire bonne impression à ce chef des agents secrets de Luménis. "Bonjour Dame Felden, bien heureuse d'être enfin arrivée jusqu'à vous. Ma route... bah il a fallu me réhabituer à l'odeur des égouts et j'ai aussi eu l'occasion de voir une goule de près, à part ça tout c'est bien passé, mais je crois que si vous avez un plan des égouts, les apprendre par coeur ne sera pas de refus," dit-elle toute souriante. Remarquant qu'il vaudrait mieux laisser parler la femme en face d'elle au lieu de monopoliser la parole, elle se tut en finissant sur ces quelques paroles: "Mais vous avez surement à me parler de choses plus importantes que mon voyage quand les égouts.."

[Galathée]

« Vous avez été prompte, c’est appréciable. »
La demi-elfe invita Myrhela à s’asseoir dans l’un des fauteuils qui faisaient face au feu, et prit place à côté d’elle.
« Quant au plan des égouts. Vous devrez certainement l’apprendre par cœur, tôt ou tard. Mais ce n’est pas le plus urgent. »
Elle sourit.
« Comme je vous l’ai dit au Fort, les services secrets sont en période de recrutement. Vous êtes jeune, vous venez d’arriver, vous pourrez facilement vous intégrer dans une mission ou une autre. Votre anonymat d’étrangère est un atout. Mais peut-être avez-vous des questions à me poser, avant que je me lance dans une explication plus approfondie. »

[Nynaeve]

"Je crois que les questions me viendront plutot à l'esprit après votre explication.... quoique en fait.. non, ajouta-elle, j'en ai une là, je suis une etrangere et celon vous c'est un atout, mais mon accent different de celuide cette cité l'est-il aussi? Voila c'est tout pour l'instant concernant les questions"
Myrhela attendit tranquilement sa reponse assise dans le fauteuil qu'elle trouvait bien confortable, n'ayant pas du tout hate de partir.

[Galathée]

La porte s’ouvrit sur un jeune homme qui vint déposer une carafe et deux verres finement ciselés sur la table basse devant les deux femmes, ainsi qu’un plat de fruits d’automne, noisettes, noix, poires et pommes, du pain et du fromage.
Nora Felden l’observa tandis qu’il sortait, puis s’éclaircit la gorge.
« Comme on vous l’a sans doute dit, Luménis était, jusqu’il y a peu, sous la coupe d’un tyran sanguinaire, un homme qui a imposé sa loi suite à une révolte urbaine et meurtrière, opprimant les Luméniens pendant près d’une année. Cet homme s’est bien sûr trouvé une cohorte de sbires immondes, des individus sans scrupules, sans morale, auxquels il a promis monts et merveilles, ou qui l’ont suivi par conviction, parfois. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas tous les garder entre les murs des prisons, d’autant que certains se proclament innocents, prétendent avoir été trompés, trahis, forcés, torturés… La justice est parfois impuissante, et nous craignons l’influence et les intentions de certains d’entre eux. Vous êtes étrangère, fraîchement arrivée en ville. Vous ne savez rien de ces événements. Cela signifie que pour ces gens, vous êtes quelque part pure et innocente. Vous ne leur reprochez rien, vous n’êtes pas liée à la résistance, au nouveau gouvernement, vous ne les surveillez pas. Votre accent, en cela, est la cerise sur le gâteau. Il garantit votre ignorance de ce qu’ils ont commis et de ce qu’ils se préparent à commettre. »

[Nynaeve]

Myrhela observa avec envie le plat posé sur la table, et laissa sa main se saisir du pain, et de fruits secs, dont certains commençèrent discretement à remplir ses poches. Un peu de prévoyance, cela sert toujours. Constatant que Dame Felden avait terminé son petit discours, Myrhela finit, un peu génée, d'avaler sa bouchée de pain et de fromage.
"Bien, si mon accent est un avantage, tant mieux. Je vais me presenter un peu plus, comme ça vous pourrez me faire faire ce qui est le mieux pour moi. Donc j'ai quelques bonnes aptitudes de voleur, surtout en furtivité je dirais, mais bon, pour tout cela j'ai été plus autodidacte qu'autre chose. Je sais un peu me defendre avec mon Ninja-to et ma dague. Vu qu'au fort on m'a dit que je recevrais un entrainement, je pense qu'il est bon que vous le sachiez. Ah..! Et aussi je n'ai aucune base en deguisement par contre, enfin très infimes. Allez vous deja me confier une mission? J'en serais ravie bien sur. Ahh et j'allais oublier, je n'ai pas de logement... ni trop d'argent..", rajouta-t-elle avec un sourir embarrassé en prenant une pomme du plat.

[Galathée]

La demi-elfe se servit à son tour.

« Vous ne devez pas vous soucier de votre hébergement. Tant que vous n’êtes pas en mission, vous serez accueillie en nos murs. Lorsque vous serez appelée à l’extérieur, votre couverture nécessitera sans doute que vous habitiez à droite ou à gauche. Tous ces frais sont à notre charge, ainsi que votre salaire. Il ne sera pas élevé pour commencer… Nous manquons d’argent. Quant à vos compétences… Dans un premier temps, vous serez entraînée à diverses choses indispensables, peu importe la mission : un agent doit savoir mentir et dissimuler. Un agent doit savoir crocheter toutes les serrures et tous les pièges courants. Un agent doit savoir se cacher, écouter et surtout, retenir. Ensuite, je vous enverrai sur le terrain. Nous avons deux missions à pourvoir, pour l’instant. La première consiste en la surveillance d’un de ces hommes dont je vous parle, un ancien du régime. Nous cherchons quelqu’un susceptible de se faire engager dans son personnel et de gagner sa confiance. C’est un travail en solitaire. Dans un tout autre registre, une mission diplomatique doit bientôt partir de Luménis pour la cité d’Ithilion. Un agent confirmé y participera, mais nous lui cherchons un assistant. Je ne vous demande pas de décider maintenant, mais d’y réfléchir. »

[Nynaeve]

Myrhela ecouta attentivement les paroles de la Dame Felden. Un salaire pas très elevé lui suffirait, elle avait dû se débrouiller bien souvent avec presque rien. Elle ne saurait faire son choix entre les deux missions immediatement surtout avec le peu d'informations qu'on venait de lui donner dessus, et en fit part à son interlocutrice, de même que sa motivation et sa hâte de commencer son entrainement puis ses missions. Sur ses quelques propos, elle attendit que Dame Felden continue de parler ou l'envoie voir quelqu'un.

[Galathée]

« Très bien. Dans un premier temps, vous serez entraînée. Je vais vous placer sous la supervision de Kerun, c’est un agent qui a de la bouteille et je pense pas mal de pédagogie. Mais dans un premier temps, vous devriez vous installer. Je sais que vous n’avez pas grand chose mais vous verrez qu’avoir un nid, même presque vide, est quelque chose de sécurisant, surtout quand on passe sa vie à changer de vie. »
Elle se leva.
« Redescendez d’un étage et prenez la porte de droite. C’est le couloir des chambres. Nous dormons hommes et femmes mélangés. Vous pouvez prendre n’importe quelle chambre dont la porte est ouverte, cela signifie qu’elle est libre. »

HRP : n'hésite pas à imaginer l'aspect des lieux... mais pas en trop luxueux

[Nynaeve]

Myhela salua Dame Felden avant de sortir, puis suivit ses instructions pour trouver le couloir de chambres, bien qu'elle dût réfrenner sa curiosité qui voulait la pousser à deja tout visiter. Elle poussa finalement la porte à droite des escaliers. Elle trouva que le couloir était plutot sombre, mais elle voyait tout de même nettement les details. Les nombreuses portes était d'un genre banal taillées grossierement dans du bois. Elle poussa un peu plus la porte d'une des chambre pour pouvoir bien en voir l'interieur. Les fenetres etaient, comme dans le bureau de la demi-elfe, des meutrieres. Myrhela remarqua aussi , en plus du lit, la presence d'une lampe à huile sur une petite table, accompagnée d'une chaise qui ne parraissait pas des plus confortables, mais elle était à premiere vue en très bon état. Myrhela fit comme cela le tour des chambres libres, elles étaient toutes quasiment identiques, il n'y avait que l'exposition qui changeait.. ainsi que les voisins. D'ailleurs, Myrhela nota qu'il n'y avait presque personne dans ce couloir, mis à part un homme à qui elle avait dit gentiment "bonjour" mais qui avait à peine pris le temps de faire de même et avait poursuivit son chemin à grandes enjambées. Il devait surement être préssé. Myrhela finit par se decider pour une chambre dont les fenetres donnaient du coté où se trouvait l'entrée du batiment, pour avoir ainsi l'occasion de voir les autres agents déguisés, et peut-etre bien s'en inspirer plus tard. Elle ferma la porte, et commença à deposer ses affaires inutiles du moment (qui n'étaient pas légion), dont le poisson; elle devrait s'en debarasser vite si elle ne voulait pas que cette odeur ne colle à ses habits à vie pensa-t-elle. Elle s'alongea sur le... euh non SON lit, il ne vallait surement pas celui des familles nobles et riches, mais celui-là c'était le sien! Decidement elle aimait son nouveau logis (même s'il n'était pas très grand), décidement cette nouvelle vie commençait bien.. Elle se reposa ainsi quelques minutes le temps d'apprecier ce moment, puis installa sa chaise de facon à voir dehors et resta comme cela à observer la rue.

[Galathée]

Myrhela contempla les allées et venues dans la rue pendant de longues minutes. Beaucoup des passants étaient militaires, en cause, la proximité relative du Fort. Elle vit aussi quelques escortes qui paraissaient officielles encadrant des personnes qui devaient être des notables. Trois personnes se dirigèrent vers le quartier général des services secrets : une vieille femme voûtée qui transportait un panier, un magicien au chapeau bariolé presque aussi grand que lui et un jeune homme anonyme, fort comme un bœuf. Sans doute trois apparences bien éloignées de celles des agents qui les arboraient.
Alors qu’elle était concentrée sur la rue, elle n’entendit ni la porte s’ouvrir, ni quelqu’un entrer. Il faut dire que son visiteur était expert en la matière et n’entendait pas se faire repérer. C’est seulement lorsqu’il toussa dans son poing que la jeune fille sursauta. L’intrus lui sourit. C’était un elfe aux cheveux roux coupés courts, aux yeux très bleus, qui semblait encore jeune, élément toujours trompeur chez les individus de sa race. Il portait une tenue de cuir sombre, avant tout fonctionnelle, sur laquelle étaient brodées des arabesques aux allures végétales. Il y eut un mouvement sur son épaule, et les yeux curieux d’un petit animal velu apparurent.
« Vous êtes Myrhela. Je suis Kerun. » annonça-t-il simplement.

[Nynaeve]

"Bonjour Kerun, fit-elle tout en recherchant encore de ses yeux étonnés l'animal entraperçu, vous allez superviser mon entrainement si j'ai bien compris. Je vais vous poser ma premiere question, quel cet animal que je viens juste de voir sur vos épaules? On va commencer par faire quoi sinon tout de suite?"

[Galathée]

« La première chose que vous allez faire, c’est me tutoyer et j’en ferai de même. » fit-il avec le sourire. « Et pour répondre à ta première question… »
Il farfouilla sur son épaule et en extirpa, par la peau du coup, une créature brune, velue et longiligne.
« Voici Esther, c’est une fouine. Un auxiliaire des plus utiles, et une compagne sympathique, malgré la mauvaise réputation de son espèce. »
Il reposa son regard couleur ciel sur la jeune fille.
« Quant à ton entraînement… Il débutera dès que nous t’aurons trouvé une tenue un peu plus appropriée. A mon avis, celle que tu portes a besoin… d’un bon nettoyage… voire d’un voyage dans une poubelle. Mais tu y es peut-être attachée sentimentalement ? »
Il sourit.
« Ensuite… Quel est ton point faible ? »

[Nynaeve]

Myrhela contempla avec fascination ce petit animal qu'elle n'avait jamais vu (lui ou un autre de son espece). Elle n'avait jamais eu d'animal de compagnie, et adora celui de l'elfe, son comportement lui ressemblait beaucoup: elle n'arretait pas de vouloir se cacher, mais avait l'air très malicieuse. La question de Kerun la pris un peu au depourvu, elle n'avait jamais vraiment pensé à ses points faibles, elle faisait avec ses capacités du moment sans se poser plus de questions. "Mon point faible...., fit-elle, encore en cours de reflexion, je dirais que je n'en ai pas qu'un.. je pense que ma cicatrice me rend assez reconnaissable, et peut-etre bien ma force pas des plus extraordinaire, et du coté de mes competences, ce serait le crochetage de serrures ainsi que des pieges, et le maniement d'armes." Myrhela s'arreta de parler, essayant de dechiffrer les expression du visage de l'elfe après sa reponse, puis poursuivit: "Quant aux vetements, à part la cape que j'ai, m'en debarraser ne me derangera pas."

[Galathée]

Kerun invita la jeune fille à quitter la pièce, sans oublier de lui en remettre la clef, puis l’entraîna vers le rez-de-chaussée. Il s’immobilisa cependant au milieu de l’escalier, prit la fouine par la peau du cou, et la déposa dans les bras de Myrhela.
« Je sens que vous vous plaisez. » dit-il simplement, avec un sourire. « Mais c’est juste un prêt. »
Ils entrèrent ensuite dans une vaste pièce pleine de vêtements. Il y avait là des dizaines et des dizaines de chemises, chausses et autres bottes, des plus extravagantes aux plus modestes, mélange de tenues de travail et de déguisements ridicules.
« Voilà. Fais ton choix. Tu peux essayer, si tu veux, mais il n’y a pas de cabine. Prends-toi au moins trois tenues d’intervention, pour le reste, fais-toi plaisir. »

[Nynaeve]

Myrhela pris l'animal avec grand plaisir même si elle ne savait pas vraiment comment le tenir. Voir une piece remplie d'autant de vetements la supris, et elle se demanda bien comment elle pourrait arriver à selectionner ses nouveaux habits parmis tout ce choix. A ce qu'elle put remarquer, les differents vetements était rangés par taille et par genre. Elle finit par se decider au bout de nombreux aller-retours dans les diverses allées pour quatre chemises banales dont une de couleur noire aux manche longues, une grise ainsi qu'une beige à manches courtes, et une autre à manche longue blanche qui serait plus salissante que les autres mais ferait plus présentable (si elle était propre bien sur). Elle pris aussi des bottes à semelles souples pour remplacer celles qu'elle avait deja et qui commençaient à etre très usées, et du coté des pantalons, elle en choisit un d'un gris assez foncé, plutot leger et agreable, et un autre noir dans lequel elle se sentait à l'aise aussi. Puis après de longues hésitations, elle essaya sa premiere jupe dans un coin à l'abris des regards, elle était plutot longue et de couleur chocolat avec plusieurs poches, de même que les pantalons. Cela lui fit tout étrange de porter une jupe, mais adora, et pris donc en plus de la jupe, deux paires de bas (une de laine assez chaude et l'autre moins). Myrhela ensuite essaya de tout porter sans rien faire tomber, "heureusement que j'ai rendu la fouine à l'elfe sinon je ne sais comment j'aurais reussi à me debrouiller pour tous porter" pensa-t-elle.
"Je crois que je vais deposer tout ça dans ma chambre d'abord, j'ai pris des tenues de tous les jours pour l'instant vu que je ne sais pas encore quelles interventions je devrais faire, ça va j'espere tout ce que j'ai pris? Que fait-on ensuite? "questionna-t-elle.

[Galathée]

« Tu verras par toi-même s’il te manque certaines choses ou si d’autres sont inappropriées. Cette pièce t’est toujours ouverte. Quand tu n’as plus besoin d’une tenue, ramène-la ici, et elle servira à quelqu’un d’autre. Si tu taches quelque chose, si tu déchires autre chose, ramène-les aussi… On peut toujours teindre, recouper, transformer. Rien ne se perd. »
Il gratouilla la fouine qui couina avec entrain.
« Puisque tu penses manquer d’expérience en matière de serrures, nous commencerons par là. Dès que tu te seras déchargée de ces fripes, et changée, idéalement, nous nous retrouverons en cave. Mais avant tout… »
L’elfe fourragea dans sa poche et en sortit un petit bouton rose. C’était une chose minuscule, nacrée, insignifiante, mais il la lui tendit.
« Voici le signe de ton appartenance aux services secrets. Ça n’a l’air de rien, mais c’est bien l’idée. Si tu étais capturée par une puissance ennemie, elle ne pourrait pas savoir que ce simple élément trahit en réalité ta véritable profession. Fais en sorte de l’avoir toujours sur toi : c’est ainsi que nous nous reconnaissons. »