[Bâtiment] L'assemblée du peuple luménien

[Taliesin]

Si Taliesin avait écouté la discussion d'une oreille plus que distraite, les faits rapportés par la magicienne elfe ne manquèrent pas de lui rappeler l'histoire que lui avait rapportée Galathée, celle concernant le pied retrouvé dans la soupe des soldats du Grand Fort. A la lumière de ces informations, il se pouvait que cet incident soit lié à l'affaire... Ou pas. De toute façon, il n'avait aucune intention de participer à la conversation : l'événement devait être connu des autorités, et tant la magicienne que Kasumi semblaient désireux de contribuer à l'élucidation du mystère. Autant les laisser faire.
Ce qui le préoccupait fort, en revanche, c'était sa propre survie. Il n'avait aucune intention de périr dans l'opération à laquelle il allait devoir participer malgré lui. Bien sûr, le voir tomber soulagerait une partie de l'assistance, mais leur faire plaisir n'entrait pas dans ses plans. Il devrait donc s'acheter une épée, récupérer son livre de sorts et mémoriser tout ce qui pourrait lui être utile... Encore une fois, il se raccrochait aux aspects pratiques pour ne pas penser au reste. Cela devenait une habitude, mais une habitude efficace. Alors, pourquoi s'en priver ?
Parce que penser au reste... Il ne pourrait sans doute pas retourner chez lui avant longtemps, sauf pour se procurer ce dont il avait besoin pour la mission qui s'annonçait. Il ne pourrait pas dire la vérité à Galathée, pas se joindre à la petite expédition chez les Merlus. La simple perspective de se voir longtemps priver de sa compagne le terrifiait.
Mais, avec un peu de chance... Oui, peut-être que s'il jouait les larbins dociles et aidait manifestement à retrouver le clerc volatilisé, on lui ficherait définitivement la paix. Il aurait payé sa dette, après tout... Ce n'était pas sûr, néanmoins : Lathiriel mourrait visiblement d'envie de le voir disparaître. Il ne s'expliquait pas cette virulence qu'elle lui avait manifesté dès le premier jour. Peut-être était-ce une manière, de nier sa propre culpabilité, de l'en charger, lui, pour s'en défaire, elle ? Peut-être, mais de toute façon, y réfléchir ne servait à rien. Il était pris au piège, qu'il le veuille ou non.
Les aspects pratiques, donc. Epée, sorts...

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi laissa la jeune elfe s’exprimer et poser ses questions mais ne put s’empêcher d’intervenir pour faire remarquer un point qu’il l’avait interloqué :

- Dame elfe, excusez-moi d’intervenir alors que maître Longuehune s’apprêtait à vous répondre. Je pense que la présence des squelettes et la façon dont le garde du corps est mort nous apprend au moins que lui et les prêtres ont été pris au dépourvu. S’il en avait été autrement, je doute que même un squelette fut resté animé. Albérich est un prêtre de grand talent et sa foi en Lathndre telle que les non-morts n’auraient pas pu résister à son renvoi si on lui avait laissé le temps de faire appel à ce don. Et tout indique que le garde du corps a été assassiné de près. Ce qui est troublant est que le… phénomène de la Bienveillance n’est pas isolé : on a retrouvé un pied dans la soupe du déjeuner d’hier au fort. S’agit-il d’une provocation de nos ravisseurs ou d’un avertissement, je l’ignore encore.

[Arya Du Varden]

Arya sentit à la vivacité avec laquelle Kasumi prit la parole qu’elle avait touché un point pour lequel sa conviction était inébranlable, elle porta toute son attention à ses paroles bien qu’elle fut moins persuadée que le rôdeur sur le déroulement des faits et sur les conclusions qu’il avançait. Bien que d’un caractère à créer polémique, elle savait rester silencieuse lorsqu’elle n’était pas entièrement convainque et en l’instant bien que de nombreux doutes subsistaient dans son esprit, elle n’était pas en mesure d’affirmer que les dires de Kasumi pouvaient prétendre à ambiguïtés au vu de la haute magie, certes à la limite de l’entendement pour un expert en la matière, mais bien réelle, qu’elle avait côtoyée à Eternelle-Rencontre, d’autant que si elle savait en avoir connaissance et que ce fait lui permettait de douter que rien ne pouvait être affirmé avec une intime conviction, son amnésie lui interdirait d’en évoquer la moindre parcelle si elle se trouvait à devoir développer la matière.
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Surtout, elle avait trop de lacune qu’en au sujet qui les préoccupait pour charger son esprit de controverse et ne sachant qui il était, bien qu’elle se douta qu’il fit partie de l’armée au vu de ses paroles, elle se contenta de lui adresser un sourire de remerciements pour ses informations avant de reporter son attention sur Longuehune qui, elle l’espérait, donnerait une réponse dans le sens du rôdeur. De plus, son attention était maintenant portée sur le fait qu’elle venait d’apprendre qu'au fort on avait découvert un pied dans la soupe des gardes ce qui pouvait, si cela était lié avec l’affaire en cours, leur apporter quelques indices bienvenus au vu des multiples découvertes rejoignant celle-ci leur ouvrir de nouvelles perspectives qu'en à leurs investigations.<o></o>

[Galathée]

« Comme nous vous l’avons dit, nous n’avons pas réellement commencé les recherches. Nous pensions… que quelqu’un se manifesterait. » fit Longuehune.
« Mais pour répondre à une de vos questions, les rumeurs abondent, effectivement, sur les liens sentimentaux qui s’étaient tissés ces dernières semaines entre le conseiller et la prêtresse de Séluné. » reprit Dame Dithazir. « Liens peu compatibles avec leurs prérogatives respectives… »
« Mais le Seigneur Megrall n’aurait jamais tué son propre garde du corps, même s’il avait, et que la pensée même vous traverse l’esprit me scandalise, décidé de fuir avec la femme qu’il aimait. » intervint Marcus, la voix chargée d’émotions contradictoires.
« Je pense aussi que cette option est ridicule. » ajouta Longuehune. « L’amour tourne la tête des plus jeunes, mais Albérich Megrall n’a plus 20 ans. »
« Mais nous connaissons mal la Sélunite, elle aurait pu prendre les choses en main. » intervint Flèche-Sombre.
« Ose suggérer ce genre de choses à la délégation d’Eredhùn et ils vont t’écarteler en public. Ils deviennent de plus en plus difficiles à faire taire, d’ailleurs. » fit la jeune femme blonde.
Longuehune acquiesça, songeur.
« Nous avons besoin d’une équipe pour prendre en charge tout ce qui tourne autour de la disparition du conseiller. Une équipe pour le chercher, le trouver et le ramener. Nous… »
Il hésita une seconde.
« Nous avons décidé de ne pas avertir les Lumeniens de sa disparition. Nous pensons que c’est chose trop risquée, dans l’état actuel de la ville. Vous n’êtes pas sans savoir que la cité est encore fragile. Morféa a été démis de ses fonctions il y à peine plus de six mois. Les citoyens sont volontaires mais inquiets, la reconstruction est en marche, mais débutante, nous commençons seulement à retrouver la confiance des gens, des cités voisines, de nos partenaires commerciaux… Si on apprend que le conseiller Megrall a été enlevé, et peut-être pire, nous pourrions être au devant d’une crise majeure, qui pourrait voir la chute de la ville. Pas parce qu’elle est détruite par une guerre, mais simplement parce que les gens la fuient pour d’autres cieux plus cléments et plus stables. Dans ces conditions, le pouvoir ne peut s’impliquer explicitement dans sa recherche. Nous avons besoin de personnes compétentes, fiables, complémentaires… mais peu liées aux instances lumeniennes. »

[Taliesin]

Taliesin, les yeux rivés sur la table, demeura parfaitement silencieux. La demande explicite du conseiller Longuehune ne le concernait pas. A lui, on ne donnait pas le choix. Ou, pour sauver les apparences, on lui offrirait une alternative inacceptable entre l'obéissance ou la prison, le bannissement... Pire encore, peut-être.
Il se voyait donc embarquer d'office dans cette affaire, et il ne pouvait s'empêcher d'en éprouver une sourde rancœur. Encore une fois, il n'était pas maître de son destin, il n'avait d'autre choix que de se laisser porter loin de la route qu'il aurait voulu emprunter et d'attendre, impuissant, la suite des événements.
Il aurait voulu se révolter, dire non, leur renvoyer à la figure l'incohérence de leur décision : tout ce qu'il avait entrepris pour aider les autres avait toujours débouché sur de sanglants désastres. Pourquoi en irait-il autrement cette fois-ci ? Mais ils ne l'écouteraient pas, obnubilés par l'urgence et l'opportunité qui s'offrait de l'utiliser sans qu'il puisse se soustraire.
Mieux valait se taire, renoncer à tout espoir d'alternative et endurer ce qui l'attendait dents serrées. Peut-être, au final, s'en sortirait-il. Peut-être même serait-il heureux d'avoir aidé cette ville où Galathée et Victor paraissaient à leur aise. Heureux d'avoir payé sa dette.
Peut-être. Mais, pour l'heure, il ne pouvait rien éprouver d'autre que de la colère, du ressentiment et de la frustration. Torrent qu'il devait tenter de museler de son mieux, pour ne pas aggraver sa situation.

[Arya Du Varden]

Arya resta particulièrement attentive aux réponses que donnèrent les intervenants prenant rapidement quelques notes qu’elle relu promptement, reliant les mots, en traçant certains … L’Elfe cernait un peu mieux les personnes disparues et compris pleinement la situation qui exigeait une totale discrétion de la part de ceux qui en avaient connaissance. <o>

</o> Si, voyant la situation d’un œil extérieur, elle n’était pas persuadée que bien qu’ Albérich Megrall n’ait plus vingt ans cela le préserve d’une fugue amoureuse, bien des points permettaient de penser que ce fut peu probable comme le fait que son garde du corps fut assassiné, si la disparition avait été de sa propre initiative, il aurait probablement trouvé une autre solution pour que son garde du corps n’en soit pas témoin. <o>

</o> Partant avec cette vue de la situation, restait l’enlèvement par un ou des tiers ou … l’enlévement d’Albérich Megrall par la prêtresse de Séluné fait dont rien que l’idée faisait frémir l’assemblée. Elle tenta de savoir ce qu'en pensait le rôdeur et Taliesin, et s'arrêta quelques instant sur l'Elfe dont l'attitude l'interpelait de plus en plus.<o>

</o> Le regard d’Arya se posa ensuite sur le visage de toutes les autres personnes présentes avant de s’arrêter sur celui de Dame Dithazir. Etait-ce ce qu’ils redoutaient tous, ce qui rendait la recherche du conseiller des plus délicates, qui la rendait impossible à aborder d’une manière officielle ? L’Elfe n’était pas facilement impressionnable, mais quelques instants, elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Dans quel nid de guêpes allait-elle devoir entrer et en sortirait-elle vivante ? Mais, cette idée sombre disparu alors qu’elle encerclait les mots par groupe, non pas que cette fois il y eut une logique, mais simplement pour permettre à son esprit de retrouver sa sérénité, les risques n’étaient ni plus, ni moins importants que lorsqu’elle effectuait ses recherches. <o>

</o> Il me semble que l’on peut éluder le fait que le Conseiller Megrall ait disparut de sa propre initiative. Il ne nous reste que deux possibilités, un enlèvement par un ou des tiers, fait qui pour l’instant n’a pas de tenant, ni d’aboutissant, ou …. bien que sachant qu'elle présentait quasi une accusation, elle continua d’une voix calme et posée, empreinte d’une pointe d’appréhension, en posant tour à tour son regard sur la jeune femme blonde, puis Longuehune et enfin Dame Dithazir cherchant à lire si cette perspective qui avait été évoquée du bout des lèvres tant les conséquences pouvaient être redoutables, mais qui leur semblait bien la plus plausible, je ne veux offenser personne, mais cela me semble si … palpable … au vu du peu que j’ai entendu, lorsque l’on confond amour et possession, ce sentiment peut rendre égoïste au point que lorsque l’on craint de le perdre, on peut être prête à tout, à enlever de force celui qu’on ne peut aimer en plein jour et qui refuse de disparaître avec vous, sans hésiter à tuer celui qui se met en travers de son chemin.

Elle ne nomma personne, ses mots étaient suffisant pour que tout un chacun comprenne.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi afficha une mine grave à la mention des conséquences possibles pour Lumenis si la disparition du prélat était divulguée. Les doutes qui l’avaient assailli ces derniers jours étaient étouffés par l’urgence de la situation et la nécessité d’agir. A cet instant, il savait qu’il avait tout à fait sa place dans cette salle. Il s’exprima d’un ton résolu :

- Je pense que nous devrions commencer tout de suite alors. Commençons par nous intéresser aux motifs de cet acte comme le suggérait cette charmante elfe dont je ne connais pas le nom. Maître Megrall est un homme bon et c'est avant tout pour le sauver que nous nous devons d'agir. Je ne pense pas à une disparition délibérée de sa part même si la possibilité que sa compagne soit impliquée n'est peut être pas à écarter, ne serait-ce que par prudence. Quels sont les ennemis les plus actifs de l’équilibre actuel ? Qu’en disent vos renseignements ?

Le rôdeur ponctua sa déclaration d’un sourire envers Arya et par la même offrait de participer à la mission.

[Galathée]

Longuehune se tourna vers la demi-elfe blonde qui grimaça.
« Vous devez savoir que les services secrets, plus que tout autre composante de la sécurité luménienne, ont souffert durement de la dictature morféenne. Les agents du précédent gouvernement ont presque tous été exécutés. Et de la même manière, nous avons été forcés d’écarter la plupart des agents qui servaient Morféa. Nos services sont exsangues, nous les exploitons à leur rendement maximum, mais nous devons pallier au plus pressé. Nous n’avons plus l’efficacité d’autrefois. Ce que je peux donc vous dire est que les Morféens n’y sont pour rien. Ceux qui restent. Et il en reste. Melandis est en pleine guerre civile, nous sommes en train de recréer des liens avec Manost, nous pouvons donc écarter les deux cités dorrandines. Sur Hélonna, nous avons de bonnes relations avec la plupart des cités, sauf Ithillion, mais ils n’ont jamais été capables de grand chose et ont toujours privilégié les grandes déclarations aux actes. Cela ne leur ressemble pas. Pour le reste… Pour le reste, tout est possible. Des ennemis personnels du conseiller… Quelque chose au niveau du culte lathandrien plutôt que de Luménis elle-même… Tout est possible. Nous n’avons pas d’éléments clairs incriminant certaines forces… Jusqu’ici, hormis les Morféens restants, les choses semblaient plutôt bien engagées. »
Dame Dithazir croisa les bras et sourit à Arya.
« Pour ce qui est de la prêtresse d’Eredhùn… Je pense que seuls ses condisciples sélunites pourraient éclairer nos lanternes. Mais ils semblent la tenir en très haute estime… Si vous voulez les sonder, il faudra le faire subtilement… »
Marcus s’éclaircit la gorge, hésitant.
« Il y a aussi… » commença-t-il, puis il soupira, jeta un œil à sa voisine, et continua. « Le conseiller tenait un journal, je pense. En d’autres circonstances, je n’aurais pas… enfin… Je pense que c’est un document très personnel et voilà, mais… si ça peut aider à le retrouver… J’imagine qu’il n’y verrait pas d’inconvénient. »
« Heureusement que vous vous décidez à le mentionner, Marcus. » s’exclama Longuehune.
Le clerc se contenta de rougir, bras croisés.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi fit la moue. Apparemment, il ne fallait guère attendre des services secrets dans leur état actuel. Surveiller les anciens Morféens devait déjà les occuper à plein sans parler des autres menaces qu’il fallait anticiper. Pourtant, ce n’était pas ce désaveu qui le mettait mal à l’aise mais bien l’idée d’avoir à utiliser un journal intime et secret. Certes le clerc n’y verrait sans doute guère d’objection vu les circonstances mais cela tiraillait le rôdeur. Qui pouvait savoir ce que renfermaient les écrits d’Albérich ? Les personnes qui en prendraient connaissance pouvaient être tentées de les utiliser à ses dépens même malgré leur volonté. Il était par ailleurs peu probable que le clerc y ait consigné une menace contre sa personne sans en référer par ailleurs aux autres conseillers ou à des personnes chargées de sa sécurité. A moins que le fait ne fut trop personnel ou inavouable. Le rôdeur préférait pour l’heure observer la réaction des personnes réunies autour de la table avant d’avancer la sienne.

[Arya Du Varden]

Si elle en avait quelque peu douté au début de la séance, Arya comprit que Kasumi, Taliesin et elle-même devraient se débrouiller seuls pour partir à la recherches des indices et débrouiller cette affaire jusqu’à ce que le Conseiller fut retrouvé et ramené. Certes, les autres personnes présentes les soutiendraient, mais ils ne pourraient compter sur leur aide que de loin en loin.

Un frisson la parcouru lentement de la tête aux pieds, mais rappidement se concentrant sur les pistes à suivre qui se précisaient maintenant sans pour autant que l’une semble pouvoir annihiler les autres. Celle de la prêtresse semblait toujours aussi tangible dans l’esprit de l'Elfe qui retint dans cette perspective que les mots de Dame Dithazir et entrevoyait déjà les moult difficultés que cela pouvait représenter pour enquêter à la recherche d’indices.
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Le regard d’Arya se posa intensément sur Marcus lorsqu’il mentionna le journal du conseiller, elle se leva d’un bond et un espoir brilla dans les yeux de l’Elfe. La confidentialité du document ne l’intéressait nullement et les possibles découvertes concernant sa disparition qu’ils pourraient y trouver justifiaient qu’on se permette de le lire.
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Un journal ! C’est la seule pièce qui pourrait nous permettre d’orienter nos recherches, de trouver des indices. Si le conseiller a reçu des menaces ou des pressions au niveau du culte lathandrien et qu’il ait voulu rester discret quelles qu’en soient les raisons, il l’aura sans doute noté, tout comme les projets qu’il put avoir avec la prêtresse d'Eredhùn et ses ressentis face au comportement de celle-ci … ou tout autre fait ou personnes qui pourrait être impliquée dans sa disparition. Certes, au moins une personne aura connaissance de ses pensées intimes, de ses secrets, de faits ou d’actes dont il voulait garder le secret, mais sa vie vaut bien ce sacrifice. Et puis, il suffirait, lorsque les écrits nous intéressant auront été relevés, d'enlever tous souvenirs à celui qui a lu le journal, ainsi l'intégrité du conseiller Albérich serait sauve.
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[Galathée]

« Je pense aussi qu’il s’agit là d’une source inestimable. » intervint Lathiriel. « Cependant… Jouer avec la mémoire n’est pas chose aisée. Peut-être faudrait-il aviser en fonction de ce qui s’y trouve… »
« Nous avons déjà une série de possibilités pour commencer les investigations. » fit Longuehune. « Et comme l’a dit Dame Céleste, chaque minute que nous passons ici peut être critique pour ceux que nous voulons retrouver. »
Son regard se posa à nouveau sur Arya, Kasumi et Taliesin.
« Comme je vous l’ai dit, nous ne pouvons pas impliquer le gouvernement. Pas seulement pour ne pas effrayer la population, mais aussi pour, je l’espère, prendre le moins de risques possibles avec la vie d’Albérich et d’Euryale. Nous ne voulons pas froisser les ravisseurs, s’ils venaient à prendre contact avec nous. A dire vrai… Seules les personnes présentes dans cette salle sont au courant de ce qui se passe réellement. Pour les autres, nous imaginerons une petite histoire convaincante. »
« Et pour la Fête de la Lune ? » demanda Marcus.
« J’ai bien peur qu’une partie des réjouissances ne passe à la trappe. » continua Longuehune.
« Nous avons mis une petite maison, dans le quartier portuaire, à votre disposition. Elle se trouve à la limite des beaux quartiers, au 17 impasse des Dauphins. Ce n’est pas grand chose, mais elle pourrait vous servir. » ajouta la demi-elfe.
« Si vous devez entrer en contact avec l’un d’entre nous, faites. Mais veillez à toujours avoir un alibi en tête. Pour les gardes, les passants, n’importe qui. De plus, pensez à nous tenir informés de vos découvertes et de vos mouvements. »
« Nous réévaluerons la réponse à donner à cette situation en fonction de votre enquête, bien sûr. »
Longuehune et Dithazir échangèrent un long regard.
« D’autres questions ? »

[Taliesin]

De questions, Taliesin n'en avait pas. Comme prévu, on ne lui avait pas demandé son avis et fait comme si son engagement allait de soi. Mais, au moins, il semblait qu'on allait le laisser libre de ses mouvements. C'était déjà ça de pris : il n'aurait pas supporté d'être encadré, surveillé, de devoir à longueur de temps supporter le genre de regards que lui lançait Lathiriel.
Le barde songea au journal d'Albérich... Si la magicienne n'avait pas évoqué la suppression des souvenirs, il se serait presque volontiers porté candidat pour le lire. Cela lui aurait offert une opportunité de mieux connaître le clerc... Et, qui sait, de pouvoir se défendre lorsque l'entretien crucial aurait lieu...
S'il avait lieu. Pour cela, il faudrait retrouver Albérich. C'était paradoxal de se lancer à la rescousse d'un homme qu'on redoutait, qui pouvait décider de votre vie, de votre mort... Mais sans Albérich, Lathiriel n'aurait plus de garde-fou, et nul doute qu'elle finirait par passer ses nerfs sur lui...
Il était vraiment fait comme un rat.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Cette fois-ci la situation était claire, les évènements s’étaient emmêlés pour réunir trois parfaits inconnus dans une enquête commune dont au moins un membre était tout sauf enthousiaste. Le demi-elfe, quant à lui, appréciait la confiance qu’on leur portait en leur confiant cette mission capitale et dangereuse. Tâchent de réunir les éléments à sa disposition et de profiter de l’une des dernières occasions d’en apprendre davantage auprès des sommités, il se tourna vers Longuehune :

- Je pense que nous serons forcés d’en apprendre davantage auprès de la délégation d’Eredhùn et surtout auprès de la femme qui a été témoin d’une partie des évènements. Où pourrons-nous les trouver exactement ?

[Galathée]

Ce fut Marcus qui prit la parole.
« Les prêtres confirmés du culte de Séluné sont pour l’instant au Temple de Lathandre. Les novices logent à la Taverne de la Bienveillance. »
Il se tourna vers Longuehune et Dithazir.
« Cela ne me dit pas ce que je suis supposé dire aux Sélunites ! Ils vont faire un scandale, conseillers ! Vous le savez ! »
« Dites-leur que je passerai les voir dans la journée. Je m’en occuperai. » fit Lathiriel.
« Merci. »
« La blessée est au secret dans nos locaux. » ajouta la demi-elfe. « Vous pouvez y accéder par les égouts, je vous l’indiquerai. J’en profite pour vous signaler que si je ne peux pas mettre d’homme à votre disposition de manière permanente, nous pouvons quand même effectuer des tâches ponctuelles pour vous, au besoin. »
« Le temple voudrait adjoindre un clerc à ce groupe. » fit alors Dame Céleste.
« Nous le savons. Nous l’attendons. » dit Longuehune.
« Très bien. » ajouta-t-elle, avec un sourire reconnaissant.

[Arya Du Varden]

Des questions ! Arya aurait souhaité en avoir, mais d’un seul coup, elle eut la sensation que son esprit était plus vide qu’un puits à sec. Elle ne put définir si c’était finalement la tension qui venait de la cerner, une peur inconsciente des risques qu’elle allait courir, qu’elle pourrait engendrer par une maladresse et qui pourrait porter préjudice autant à Kasumi, Taliesin, qu’aux disparus ou gouvernement lumenien.
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Elle était rompue aux recherches et aux investigations, mais dans un domaine qu’elle pouvait prétendre maîtriser, mais la recherche de personnes disparues, de plus dans la plus absolue discrétion, lui semblait loin de correspondre à ses capacités.
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Pourtant, elle devait bien accepter que si Dame Dithazir avait porté son choix sur elle, c’est qu’elle était en mesure de remplir cette mission, De plus, si ses impressions se confirmaient, le rôdeur semblait avoir déjà de l’expérience dans ce domaine et il était possible que l’Elfe également même si en l’instant elle était bien incapable de le cerner tant il était resté fermé sur les chemins possibles à suivre.
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Pour le contact, pour ma part, rien de plus naturel que de me rendre à l’Université de la Magie, j’y passe tous les jours de la semaine, dimanche compris et quiconque m’y trouve ne se posera pas plus de question.
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Elle porta son regard sur Kasumi et Taliesin
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Il me semble qu’ils seraient utiles de pouvoir nous entretenir afin que nous puissions définir de quelques directives de manière à répartir les recherches.
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[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi fut satisfait par les réponses apportées par Marcus. L’une des premières choses à faire à son avis serait d’essayer d’en apprendre plus sur les circonstances de l’attaque auprès de l’unique témoin connue. Le rôdeur laisserait volontiers à d’autres le soin de décortiquer les secrets de l’aubemestre ou de sa compagne. Enquêter en compagnie des deux elfes ne le gênait aucunement mais il ne put réprimer un certain malaise à l’idée que le clerc qu’on leur adjoindrait n’était là que pour éviter de froisser les susceptibilités de certains ou pire encore, de les surveiller. Pour l’heure, Kasumi se pencha dans la direction de la jeune elfe :

- Puisque nous sommes destinés à travailler ensemble et aussi pour le plaisir de le savoir, pourrais-je connaître votre nom ? Et je vous rejoins, il nous faut définir nos priorités et notre stratégie. Que proposez-vous ?

[Arya Du Varden]

Arya sourit au rôdeur bien que sa question la gêna et qu’elle fut un peu dans l’embarra pour y répondre. Elle aurait préférer qu’il prenne en main la directive des opérations, ce dont il devait avoir l’habitude. Mais rompue aux questions dont elle ne pouvait donner dans l’immédiat une réponse, elle n’hésita guère avant de répondre.
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Et bien il me semble que nous devrions attendre d’être tous réunis pour élaborer un premier plan. Mais en attendant, je suis ravie de faire votre connaissance, mon nom est Arya du Varden, appeler moi Arya ce sera plus simple, je suis professeur à l’Université de la Magie, cela vous l’avez probablement déjà compris, et je loge à la Taverne de la Bienveillance. J'ai d'ailleurs cru comprendre que notre autre compagnon y donnait des spectacles et je vous avoue n'y avoir jamais assisté, mais je rentre toujours très tard et ne m'arrête jamais dans la salle. Et vous, quel est votre nom ? Vous êtes dans l'armée ?

[Taliesin]

Lorsqu'Arya avait proposé une réunion pour définir les modalités de leurs recherches, Taliesin s'était contenté de répondre par un haussement d'épaules signifiant manifestement qu'il s'en moquait et u'il ferait comme bon leur semblerait. Il n'avait pas l'intention de prendre d'initiatives et si ce duo-là s'émulait et prenait les choses en main, il comptait bien se laisser porter. Ne pas avoir de maîtrise sur les événements, n'avoir nul choix avait ses avantages, lorsqu'on s'y résignait : puisqu'on voulait le voir obéir, il obériait... Rien de plus. Du moins, tant que des idées trop abracadabrantes et trop risquées ne naîtraient pas des débats entre la magicienne et le rôdeur.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi nota la réaction, ou plutôt le peu de réaction de Taliesin. Le peu d’engagement de l’elfe finirait par poser problème mais le rôdeur ne pouvait pas lui en vouloir. Visiblement, on ne lui avait pas laissé le moindre choix et ce n’était pas la meilleure des façons d’obtenir de Taliesin qu’il donne le meilleur de lui-même. Kasumi espérait néanmoins qu’il ne serait pas amer au point de freiner le groupe dans ses recherches. A l’inverse, Arya lui semblait volontaire et pleine d’entrain ce qui le réjouit. C’est avec un ton amical qu’il lui répondit :

- Enchanté de vous faire votre connaissance, Arya. Vous pouvez m’appeler Kasumi et même me tutoyer si vous l’osez. Quant à mon appartenance à l’armée, elle n’est pas tout à fait avérée à dire vrai.

Il se tourna ensuite vers Taliesin et fit une tentative maladroite pour l'inclure dans la conversation :

- Si vous êtes d'accord, Maître elfe, nous tiendrons conseil dè l'arrivée de notre fuitur coéquipier.

[Taliesin]

-Comme il vous plaira... répondit nonchalamment le barde.
Taliesin ne désirait nullement s'attirer l'animosité de ceux qui seraient ses compagnons dans cette mission, mais il ne se sentait pas encore la capacité de feindre l'enthousiasme ou l'implication. D'autant que ce fameux clerc devait arriver sous peu, ce qui était rien moins que propice à le détendre. Celui-ci aurait sans doute pour mission de les surveiller... Pire, il serait le plus engagé d'entre tous, vu que c'était son supérieur qu'on avait enlevé. Il se sentirait donc probablement autorisé à tancer sévèrement ceux - celui, plutôt - qui ne ferait pas montre d'un total dévouement. Qu'à cela ne tienne : Taliesin ferait avec. Il n'avait pas le choix... Il se promit même de ne pas trop l'envoyer sur les roses : au mieux, il l'ignorerait. D'autant qu'il pourrait fort bien comprendre son désir de retrouver Albérich : lui-même le ressentirait également, s'il était Lathandrite. Ou Luménien. Mais voilà, il n'était ni l'un ni l'autre.

[Arya Du Varden]

<!--[endif]-->Le rôdeur n’était peut-être pas encore dans l’armée, mais cela voulait tout de même dire qu’il avait des compétences avérées dans ce domaine. Cela rassurait Arya d’autant que la réponse que fit Taliesin était loin d’être un futur engagement positif et cela n'était pas des plus rassurants, mais peut-être n'agissait-il ainsi que pour montrer son désaccord sur l'obligation qui lui avez été faite et qu'il n'avait pu refuser, pour des raisons qui leur étaient inconnues. L’Elfe n’attendait maintenant plus que l’arrivée du clerc qui, pensa-t-elle, serait probablement d’une grande aide pour mieux cerner la personnalité du Conseiller Albérich et également sur les prêtres et les novices de Séluné.<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o></o>
Puis Arya se tourna vers Dame Dithazir en souriant.<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o></o>
Pour éviter les rumeurs, il faudrait que nous convenions de la raison de ma convocation dans votre bureau et de mon départ avant la fin du cours. Je pense que laisser croire à tout et à rien en disant que c’est un « mystère » sur un ton enjoué, laisserait les imagination galoper vers des horizons heureux bien loin de ceux qui nous occupent et ainsi la discrétion serait totale.

[Galathée]

« C'est une excellente idée. Merci d'y avoir songé. » dit Lathiriel.
« Nous ne pensons pas trouver quelqu’un avant quelques jours… » intervint Marcus. « Vous ne devriez pas l’attendre pour débuter. »
« Avant que nos routes ne se séparent, pour aujourd’hui, j’aimerais m’entretenir en privé avec vous, maître Taliesin. » fit Longuehune, songeur, s’attirant un regard curieux de sa voisine.

[Taliesin]

L'elfe se leva. Il s'était douté qu'on voudrait lui glisser un mot avant la fin et ne pouvait que se réjouir que ce ne soit pas Lathiriel qui ait pris les devants. Longuehune ne pouvait pas être plus hostile qu'elle...
Taliesin s'approcha du marin en essayant de faire le vide dans son esprit, d'en chasser colère et rancœur. S'il se montrait par trop revêche, les choses ne pourraient qu'empirer. Il devait filer doux et mimer l'obéissance. Et ce ne serait pas mimer, puisqu'il n'avait d'autre choix que la soumission.
-Je suis à vous, messire, fit-il simplement.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi profita de la pause suscitée par le conseiller Longuehune pour s’approcher de Darren et de la demi-elfe qui se tenait près de lui. Il prit un air contrit lorsqu’il s’adressa au commandant du Fort à voix basse :

- Je vous dois des excuses je crois. La situation est plus grave que je ne le craignais et je tâcherai de me montrer digne de votre confiance. A-t-on gardé le pied retrouvé dans la soupe du déjeuner d’hier ? Ou au moins identifier son origine ? Je pense que ce détail a son importance et pourrait nous éviter de nous orienter sur une mauvaise piste. Je préfère ne pas penser qu'il pourrait s'agir d'un membre de l'un des captifs mais il nous faut nous en assurer.

[Galathée]

Longuehune se leva et fit signe à Taliesin de le suivre, l’entraînant vers l’amphithéâtre extérieur. Ils disparurent sans un mot.
Darren Flèche-Sombre se tourna vers Kasumi.
« Vous n’avez pas à vous excuser. Votre colère était légitime, comprenez mon silence. »
Il sourit douloureusement.
« Quant au pied, il doit se trouver à la morgue, j’imagine. Avec le cadavre du garde du corps. J’ai préféré le garder au frais. Si vous pensez qu’il ne recèle plus rien, je le ferai enterrer. Et si la garde a été appelée à la Taverne de la Bienveillance, la main s'y trouvera aussi. »

[Arya Du Varden]

Quête : un désir de crépuscule

Le regard d’Arya se posa sur Longuehune, elle semblait était surprise qu’aucun prêtre ne vienne alors qu’il semblait attendu. Mais elle ne chercha pas plus à comprendre, il vallait mieux qu’elle profite du temps au Marcus parlerrait avec Taliesin pour tenter d’avoir l’avis de Lathiriel sur la disparition du conseiller et de la prêtresse. <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o>

</o> Comme vous me le proposer, oui, je pense qu’il serait bon que nous puissions parler.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi afficha un sourire de reconnaissance à Darren tant pour sa patience que pour ses renseignements. Voyant que Taliesin s’esquivait et qu’Arya n’avait pas approché jusque là, il décida que c’était une bonne occasion d’aborder les détails morbides sans risquer de choquer l’estomac des elfes :

- Je pense que nous commencerons par examiner les corps. Je gage que ce n’est pas une tâche facile que de les conserver en bon état et mieux vaut en tirer les informations qui nous font défaut tant que les chairs peuvent encore en révéler. Apporter la paix à la victime est également une priorité. Jusqu’à preuve du contraire, il est mort en accomplissant son devoir et nous lui devons bien cela. Un praticien s’est-il déjà chargé de l’examen approfondi du corps ? Le moindre indice sur la technique de mise à mort ou sur la marque laissée par l'arme pourrait être révélateur et nous aiguillonner.

[Galathée]

Dame Ditazhir sourit à Arya et ensemble, elles gagnèrent le couloir voisin. Il n’était pas nécessaire de s’écarter davantage pour trouver un peu de tranquillité.
Darren fronça les sourcils.
« L’examen a été réalisé par Marcus… »
Ce dernier leva la tête.
« On parle de moi ? » fit-il avec suspicion.
« Du corps d’Hector. »
« Ah. Je l’ai examiné oui. Pas en grands détails, cependant. Il est mort égorgé. Je n’ai pas pensé qu’il était nécessaire d’en savoir plus, sur le moment. »

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi reporta son attention sur le dit Marcus. Le rôdeur était surpris que cette tâche fut revenue à l’intendant du sanctuaire de Lathandre mais peut être celui-ci recélait-il des compétences insoupçonnées à première vue ou alors la nécessité de ne pas ébruiter l’attaque avait-elle désigné le prélat pour accomplir l’examen. Le demi-elfe espérait pour autant que les indices que l’on aurait pu découvrir n’étaient pas perdus pour autant. Pour en avoir le cœur net, il faudrait qu’il se rende rapidement sur les lieux avec ou sans ses compagnons qui du reste avaient tous deux quitté la salle. Le rôdeur espérait que sa modeste expérience concernant la façon de tuer une proie et que les morts qu’il avait côtoyé bien malgré lui, lui permettraient de trouver des indices sur le tueur.

- Je pense qu’il vaut mieux que je m’en rende compte par moi-même bien que je n’ai guère d’expérience en la matière. Pourriez-vous me décrire l’incision qui a tué le malheureux ? Cela pourrait nous aider à déterminer la taille de son assassin ainsi que la façon dont il a attaqué Hector, principalement en déterminant s’il se tenait devant ou derrière lui. Avec beaucoup de chance, nous pourrions même avoir des indices sur la qualité et la sorte d’arme utilisée. Des indices qui pourraient nous aider à y voir plus clair.

[Galathée]

« C’est un coup porté par derrière, net, sans doute avec une dague. A voir l’angle de pénétration, je dirais que l’agresseur a simplement attrapé le gosse par les cheveux, lui a tiré la tête en arrière, et l’a fendu. » intervint la demi-elfe blonde. « Si vous me permettez de donner mon avis. C’était un homme à moi, accessoirement. »
Elle s’assit près d’eux, profitant de la place qu’avait libérée l’elfe.
« Hector était un bon garde du corps. Je n’aurais pas confié la sécurité de Megrall à n’importe qui. Les conseillers pensent peut-être qu’ils sont intouchables, mais nous ne sommes pas tous si naïfs. »
Elle échangea un regard entendu avec Flèche-Sombre.
« Il faisait son métier avec application et sérieux. Et il s’inquiétait de la tendance de Megrall à n’en faire qu’à sa tête. Même s’il s’est calmé depuis le début de leur collaboration. Non, si Hector a été pris à ce point au dépourvu, c’est que l’autre est arrivé sous le couvert d’une dissimulation quelconque. Magique, à mon avis. »
« Vous ne devriez pas négliger le fait que le conseiller est un clerc d’expérience. » grommela Marcus. « Sa prétendue naïveté est aussi causée par sa capacité à se battre. »
« Certes, mais il y a fort à parier que ni lui, ni la Sélunite n’étaient armés ce soir là. » intervint Flèche-Sombre.