[Lieu-dit] Le parc verdoyant de Lumenis

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Kasumi se racla la gorge à son tour. La mission importait avant tout. Le sort de la petite troupe et celui du prisonnier dépendait des décisions qu’ils prendraient tous les deux.

- L’emplacement des troupes doit demeurer secret. Le gros du contingent est caché hors de la ville et attend notre signal pour attaquer. Ravestha et les autres Manostiens ne sont joignables que par messages interposés. C’est pour déposer un de ces messages que je vous ai quitté hier soir. Si nous n’avons pas de nouvelles d’ici à midi, il faudra effectivement repartir en reconnaissance sur les docks. Si le soldat Gareth est transportable, il serait préférable que Lies aille le mettre à l'abri avec les résistants. Quant au prisonnier...

Kasumi s'approcha du sergent toujours baîlonné. Il se pencha au-dessus de lui et coupa le morceau de tissu d'un geste précis accompli avec son épée courte.

- Un cri et je tranche votre gorge de la même façon. Votre nom sergent ?

[Lies]

[Quête : l’invasion des ombres]

Lies avait été occupé un long moment avec un des soldats. Parler avec lui et chercher des solutions lui avait permis de se calmer un peu les nerfs. Certes, la situation avait mal tourné mais cela était un risque dont ils avaient tous conscience. Et il y aurait d'autres occasions de se rattraper.

Lies s'approcha pour écoute ce que les autres personnes se disaient. Visiblement la femme avait réussi à évacuer sa peur et prendre les choses en main. Lies aurait aimé être comme elle, aussi forte.

"Je pense que vous n'avez plus vraiment besoin de moi... Je vais donc amener le blessé chez Closfleuri... Il me faudrait juste une escorte tout de même, je ne peux le transporter seule malheureusement..."

On lui choisit deux gardes et la petite équipe se fondit assez vite dans le noir d'une ruelle en direction de la demeure.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
<o></o><!--[if !supportEmptyParas]--> <o></o><!--[endif]-->
Le sergent adressa un sourire amusé à Kasumi.
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o></o>
-Escomptez-vous vraiment que je vous le révèle, monsieur ? dit-il d’un ton mesuré. Si c’est le cas, je suis au regret de vous dire que vous vous fourvoyez. J’ai vu de quoi vous étiez capable, et je n’ai nullement l’intention de vous f ournir des information que vous pourriez utiliser contre moi. En allant massacrer ma famille, par exemple.
<!--[if !supportEmptyParas]--><o></o>
[font=&quot]Nulle peur n’était visible sur le visage de l’officier. Ses traits ne reflétaient que le calme et la détermination. Seule une leur sourde, dans son regard, trahissait la colère qui l’habitait.[/font]

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Nullement démonté par la réponse du prisonnier, Kasumi continua sur le même ton calme :

- Très bien, sergent. Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? Savez-vous pourquoi vous êtes toujours en vie ?

Sans lui laisser le temps de répondre, Kasumi enchaîna :

- Depuis combien de temps servez-vous Luménis ? Il est évident que vous savez diriger une patrouille.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
<o></o>
L’officier éluda consciencieusement la dernière question : si son interlocuteur voulait lui tirer les vers du nez, il en serait pour ses frais. Par contre, il se fit un plaisir de répondre à la première :
<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> -Je suis encore en vie parce que vous pensez pouvoir vous servir de moi afin d’accomplir vos sinistres manigances. Mais là encore, vous vous trompez. Vous l’ignorez peut-être, mais certaines personnes accordent une grande valeur à des choses telles que l’honneur et la loyauté. Et je suis de ceux-là. Vous n’obtiendrez donc rien de moi. Ni aide, ni informations.

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Galathée intervint, incapable de se contenir.
« Vous êtes peu crédible en nous accusant de sombres manigances. Nous ne servons pas le tyran qui a étendu son emprise sur cette cité. L’honneur et la loyauté sont bien misérables lorsqu’ils sont mis au service de l’oppresseur. » fit-elle, sans mépris, ni colère. « Je suis désolée que vous nous croyiez capables du pire. Nous ne nous en prendrions jamais à des innocents. Mais en obéissant à l’ombre qui asservit Luménis, vous devenez notre ennemi. »

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Kasumi laissa le prisonnier tirer ses propres conclusions des révélations de Galathée. Au bout d’un instant, il répliqua :

- Voici un intéressant point que j’aimerais vous voir débattre, sire chevalier. A quelle cause honorable êtes-vous loyal ? La défense de votre famille ? Peut être existe-t-il d’autres moyens de la protéger qu’en vendant votre âme. La défense du peuple ? J’en doute si j’en juge d’après les résultats des milices dont vous faites partie.

Il se tourna vers Galathée.

- Je vous suis Madame. Un endroit moins exposé sera tout désigné.

Désignant le prisonnier aux gardes, il leur donna un nouvel ordre :

- Bâillonnez cet homme et bandez lui les yeux, il nous accompagne.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
<o></o>
Le sergent tourna la tête en direction de Galathée. Il lui adressa un sourire qu’on aurait dit teinté de tristesse, puis hocha la tête Il écouta ce que Kasumi ajouta ensuite, mais garda les yeux rivés sur la rôdeuse. Et avant que les gardes ne se soient emparés de lui, il prit la parole.
.
<!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o></o> -Que savez vous de cette prétendue ombre, madame ? De celui que vous nommez le tyran ? Je n’ai pas eu besoin de tendre l’oreille pour apprendre qu’aucun de vous n’est originaire de la cité, mais je ne m’en interroge que davantage. Qu’est-ce qui a bien pu vous pousser à venir vous mêler de nos affaires ? Des mensonges, à n’en pas douter…
<!--[if !supportEmptyParas]--> <o></o><!--[endif]-->
La colère flamboya dans ses yeux, et il reprit, d’une voix légèrement plus tendue.

<!--[if !supportEmptyParas]--> <o></o><!--[endif]--> -Que savez-vous de la situation avant l’arrivée du Seigneur Nwalk ? Que savez-vous de l’insurrection qui l’a mené au pouvoir ? Ce que vous en ont dit quelques dignitaires de l’ancien régime ? Je gage que leur rapport fut incomplet. Vous ont-ils parlé de la corruption qui gangrenait Luménis ? De la misère qui se répandait ? De la manière dont le pouvoir a traité de malheureux réfugiés qui pensaient pouvoir trouver ici un havre de paix ? Non, n’est-ce pas ? Et ils ont probablement omis d’ajouter que c’était tout le petit peuple des bas quartiers qui s’était soulevé à la suite de Morféa ! Tout ce que la ville comptait de malheureux, de moins que rien, d’opprimés l’a suivi. Le seigneur Nwalk leur a redonné espoir, comprenez vous ? Alors ne me donnez pas de leçon de morale, je vous prie ! Vous combattez le peuple de Luménis. Vous travaillez pour les félons déchus qui n’aspirent qu’à retrouver le pouvoir…

Il se tourna enfin vers les gardes :

-Faites donc votre basse besogne, messieurs. J'espère seulement que vous agissez en connaissance de cause.

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

« Attendez. » dit Galathée, levant une main pour arrêter les soldats.
Ce que le sergent venait de dire était exactement ce qu’elle craignait d’entendre. Car il avait raison sur bien des points. Elle ne savait rien de la ville, rien de son peuple, elle s’était élancée sur les pas de gens qu’elle connaissait à peine, sans mettre en doute leur bonne foi. Sa tirade, qu’elle sentait sincère, l’avait bouleversée et elle se trouva à court de mots. Elle avait envie de lui dire qu’il se trompait, mais elle n’en était pas certaine. Elle avait envie de lui parler de ce qu’on lui avait raconté, de ce que les corbeaux avaient vu, de Taliesin, aussi. Mais rien ne vint. Elle resta immobile, tous les regards convergeant vers elle, puis ferma les yeux une seconde et se détourna.
« Allez-y doucement... » murmura-t-elle à l’intention d’un des gardes qui s'apprétaient à réduire le sergent au silence.
Elle s’écarta.
« Je vous attends à la lisière du bois. » ajouta-t-elle pour Kasumi, les yeux baissés.
Puis sans attendre, ébranlée, elle traversa les sous-bois d’un pas rapide, saisie d’un grand froid insidieux qui la fit frissonner. Il fallait que tout ceci s'arrête, et vite.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Les soldats avaient suspendu leur geste. La conviction mise par Galathée dans sa voix les fit hésiter. Ils suivirent du regard le départ de la rôdeuse et remarquèrent son air désolé. Peut être que la tirade du sergent leur avait également donné à réfléchir. Kasumi intervint enfin :

- Peut être tout ce que vous me racontez est-il juste. Peut être sont-ce là les paroles dont s’est servi votre maître actuel pour tirer profit des laissés pour compte de l’ancien régime. Je vous crois sincère mais ne pensez pas détenir toute la vérité : ce sont les témoignages de personnes en fuite qui nous ont alertés sur les évènements de Luménis. Des gens ayant fui les exécutions sommaires mises en place par votre maître. Des chanceux qui ont échappé au sort de bien d’autres dont les navires furent coulés en haute mer alors qu’ils n’étaient pas armés sur ordre de votre maître. Ils ont évité de se voir réduit en esclavage comme tant de vos concitoyens innocents. Leurs yeux sont maintenant trop loin pour voir la nouvelle classe dirigeante et des hommes comme Ethelkin qui abusent d’un pouvoir bien mal acquis, qui s’engraissent sur cette misère qu’ils se disaient combattre. Leurs yeux sont maintenant loin de ce chaos, pas les miens.

Il fit signe aux soldats de le bâillonner.

- Vous serez traité au mieux de nos possibilités actuelles. Vous êtes ici car je n’ai pas perçu la marque de ce nouveau régime en vous. Vous êtes ici car vous avez essayé de sauver une compatriote en danger. Vous n’êtes pas mort car vous avez fait votre devoir envers Luménis.

Kasumi lui mit un bandeau autour des yeux et s’adressa aux deux soldats qui s’étaient avancés :

- Aidez-le et rejoignons Galathée !

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Galathée entendit les Manostiens arriver et gagna l’herbe rase. Ils étaient désormais à l’opposée de l’entrée principale et la pénombre grise de l’aube, aidée du brouillard, les dissimulerait sans difficulté. La rôdeuse n’attendit pas qu’ils la rejoignent réellement pour se mettre en marche, droit vers le coin aux corbeaux. Elle songea qu’elle aurait sans doute dû demander aux hommes de se montrer respectueux du territoire où elle les emmenait, mais elle espérait que la retenue manostienne prévaudrait. Elle s’enfonça dans la brume, transie, espérant à moitié qu’on la laisserait tranquille, espérant à moitié qu’on viendrait lui changer les idées. Un rideau d’érables se dressait non loin, délimitant les zones les plus reculées du parc, les grandes pelouses noires d’oiseaux, les fourrés les plus épais. Les corbeaux constitueraient des sentinelles efficaces et Galathée pensait pouvoir compter sur leur concours.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Les hommes se hâtèrent derrière Galathée autant qu’ils le purent. Le souci de ne laisser aucune trace et leur prisonnier les ralentissait néanmoins pour laisser Galathée prendre de l’avance. D’ailleurs, aucun d’entre eux ne se serait permis de l’aborder sans y avoir été invité.

L’endroit était sauvage en comparaison des allées et des bordures bien ordonnées du reste du Parc. Kasumi se fit la réflexion qu’ils quittaient le monde urbain pour de bon. Un lieu idéal pour recouvrer leurs forces et pour planifier leurs actions futures. Ils empruntèrent des passages dissimulés par de hautes haies. Deux soldats guidaient le sergent pour l’empêcher de tomber ou de se blesser sur les épines acérées de certains arbustes. Alors qu’ils venaient de franchir une ligne d’érables, la petite troupe observa Galathée pénétrer dans les profondeurs du Parc de Luménis. Un grand nombre de volatiles s’envola pour se percher sur les arbres alentours alors que les Manostiens rejoignaient enfin Galathée dans une clairière. Tous se tinrent en retrait, attendant ses instructions. Kasumi brisa le silence qui s’était emparé du groupe.

- Sommes-nous arrivés, Galathée ? Où dresserons-nous le camp ?

HRP : j'ai pensé que nous serions mieux dans l'autre sujet puisque nous somems chez toi Galathée.

[Ravestha]

Le Grand Emissaire revenait de la capitainerie du port. Il avait rapidement fait un détour par son navire sous le regard interloqué de ses hommes. Il avait griffoné rapidement quelques mots et n'avait même pas pris le temps de charger quelqu'un de venir dans le parc, l'urgence dans laquelle il se trouvait l'avait fait traverser le quartier ouest vers le sud en courant à grande vitesse. Ravestha pénétra dans le parc de Luménis et se mit en quête du lieu convenu avec Kasumi où les archers devaient être envoyés.

Lorsqu'il pensa avoir trouvé le bon endroit, le Manostien regarda autour de lui si personne ne s'y trouvait, ami ou ennemi. Puis il déposa à l'écart du chemin son papier. Il espérait que Kasumi trouverait le message, mais surtout qu'il serait le premier à le trouver.

Le message était court mais très explicite.

500 gardes sur le port, expédition punitive prévue dans le quartier ouest. Evacuer les habitations du quartier ouest sous peine de se faire massacrer. Rendez-vous au Belvédère du Parc une heure avant le coucher du soleil.
R

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Kasumi se dirigea vers leur campement provisoire de la veille. L’endroit était encore désert mais les deux Manostiens avaient pour ordre d’y revenir sans tarder une fois leur compagnon et Lies en sécurité. Ils ne devraient donc plus tarder. Trompant son attente, le rôdeur observa les alentours en quête d’un improbable messager. Après quelques minutes seulement, il tomba sur un petit papier coincé dans une souche. Le pli n’y était pas à leur départ. Dégainant ses armes, il s’approcha lentement de la souche tout en essayant de détecter un piège. Rien.

Lorsqu’il s’empara du message et qu’il l’ouvrit, ses yeux s’écarquillèrent un moment et il le relut deux fois. Le document portait le sceau du conseiller et les nouvelles étaient catastrophiques pour les habitants de Luménis comme pour leur opération d’éclat. Un moment il se demanda s’il ne fallait pas imputer cette répression aux actions de la veille. Ses perceptions le détournèrent toutefois rapidement de ces pensées : il avait entendu quelqu’un approcher. Il s’embusqua dans un fourré pour laisser passer les deux gardes. Ceux-ci étant seuls, ils les interpella sans prévenir :

- Messieurs, retournez immédiatement auprès de Dame Lies. Elle saura comment contacter la résistance. Elle devra avertir sans délai ses dirigeants pour faire annuler l’opération de ce soir. Une troupe ennemie d’importance a pris place à l’endroit de notre objectif et s’apprête à mettre le quartier Ouest à feu et à sang. Les résistants et leurs alliés doivent impérativement se cacher. Rendez-vous au belvédère une heure avant l'aube. Soyez plus prudents que jamais !

Les soldats firent signe qu’ils avaient compris les instructions et se précipitèrent de là où ils venaient. Kasumi s’en retourna rejoindre le groupe de Galathéepour l’avertir.

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

Ravestha arriva en sueur au parc. Il avait devancé le mouvement des gardes pour rallier le quartier sud. Il avait utilisé une deuxième fois son sort pour garder l'apparence du capitaine Terens juste avant de partir. Désormais, son temps était compte, car il ne disposait plus en memoire d'autre sort de modification d'apparence.

Il debarqua dans le parc quelques minutes apres avoir quitté la capitainerie. Il était visiblement désert, et de toute facon ce n'était plus l'heure de perdre plus de temps en précautions. Ce serait maintenant, ou jamais.

Il cria donc le plus fort possible, en tournant sur lui-même pour guetter le moindre mouvement suspect.

"Kasumi !"

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Accourant en toute hâte depuis les profondeurs du Parc où il avait pu entendre l’appel, Kasumi avisa l’origine de la voix. Il s’agissait du Capitaine Terens ou plus probablement du conseiller Ravestha. Prenant tout de même le temps de scruter les environs à la recherche d’une éventuelle embuscade, il sortit des fourrés à quelques pas de Ravestha. Il prit aussitôt l’initiative de la conversation :

- Par tous les dieux, que se passe-t-il ? On vous a entendu à l’autre bout du Parc ! Venez vouscacher!

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

En provenance des quais ...

Galathée chemina sans faire de mauvaises rencontres. Peut-être sa mine décourageait-elle les agresseurs, peut-être avait-elle de la chance, peut-être ne restait-il simplement plus personne pour se battre... Elle parvint aux grilles du grand parc, les franchit, et alla droit sur le premier arbre qu’elle vit. C’était un érable sycomore gigantesque, dont l’écorce grise s’effritait sous ses doigts, et elle y posa le front, les yeux fermés. Petit à petit, le rythme de sa respiration se stabilisa, son coeur se rasséréna, comme les mille et un murmures de la nature environnante prenaient le pas sur les plaintes, les cris et le choc des corps qui se heurtent pour se faire du mal. La nuit tombait, clôturant enfin cette journée sombre, et les premiers chants du crépuscule résonnaient dans le sous-bois. Le ronronnement d’un engoulevent quelque part sur la droite, une bécasse plus loin dans les broussailles, le glapissement d’un renard... Un insecte tournoya deux fois autour d’elle, dans un bourdonnement frénétique, avant de repartir sans s’arrêter. Au-dessus d’elle, le craquement des branchages noyait le sifflement qui lui agitait toujours les tympans. La quiétude rampante du parc la prit d’assaut, insidieuse, l'enracinant dans le sol, les feuilles mortes et l’humus.

Elle quitta finalement l’érable pour s’enfoncer entre les arbres, compta les troncs, trouva le chêne qu’elle cherchait et s’y hissa. Dans la ramure touffue, à la fourche entre deux larges branches, se trouvait toujours son paquetage, abandonné. Quelques écureuils l’avaient visité, ainsi qu’une colonie de fourmis et un petit carnassier, sans doute une martre, mais la plupart des choses importantes qui s’y trouvaient étaient emballées précisément pour contrer les visiteurs importuns. La rôdeuse en dégagea une petite musette recouverte d’un enduit particulièrement peu goûteux, et détailla son stock de plantes séchées.
Surtout ne pense à rien, se morigéna-t-elle.
Le souffle du vent, à travers les feuilles, sur son visage, réveilla la rage en son sein.
Pourquoi s’encombrer des gens, ils n’apportent que la ruine, songea-t-elle encore, en regagnant le sol.
Elle gratifia le tronc du chêne d’une caresse amicale, puis repartit sur une sente de chevreuils, vers les profondeurs les plus protégées du parc.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Les larmes de Seluné étincelaient dans le ciel quand le rôdeur franchit une arche délicate délimitant les rues soigneusement pavées des premières allées bordées d’arbres du Parc verdoyant.

Au lieu de marquer une fatigue grandissante, la démarche du rôdeur s’était faite plus souple à chaque pas en direction de ce havre de paix. Le parc représentait à la fois un lieu naturel dans la cité mais aussi un lieu où il ne s’attendait pas à devoir se battre contre ses semblables. Alors que son corps tout entier avait réclamé de lui qu’il s’effondre sur un des couchages de fortune des quais, il avait parcouru tout ce chemin à la force de sa seule volonté pour communier avec l’une de ses déesses tutélaires. Les combats de la journée l’avaient rudement mis à l’épreuve, l’atteignant bien au-delà de sa chair meurtrie. Il se sentait souillé par toutes ces vies qu’il avait été contraint d’abréger brutalement au nom de la liberté de Luménis. Le prix de la victoire des quais avait été trop élevé pour qu’il s’abandonne facilement à un sommeil réparateur.

C’est dans un état troublé qu’il porta ses pas au travers des différentes allées pavées puis sur le sol herbeux des talus. Quand il entendit finalement le chant de l’eau s’écoulant dans un bassin naturel alimenté par deux petites sources, il commença à se défaire de ses vêtements. Il déposa son sac et ses armes au pied d’un chêne vénérable avant de s’attaquer à sa tunique poisseuse de sang : le sien, celui des gens qu’il avait tué et celui de ceux qu’il avait aidé à soigner tous mêlés pour faire du vêtement une loque infâme. Celui-ci était tellement raidi qu’il du se résoudre à le déchirer pour s’en séparer. Ses côtes endolories lui arrachaient des gémissements au moindre mouvement mais il parvint à enlever ses bottes en s’allongeant sur l’herbe. Profitant un instant de la sensation de soulagement, il finit par se relever à demi pour enlever ses chausses ainsi que le reste de ses vêtements. Il eut conscience de sa peau brûlée lorsque le tissu de son pantalon frotta contre sa peau lui provoquant une sensation tellement douloureuse qu’il retomba à genoux en serrant les poings sur ses cuisses.

Quand le martellement douloureux de son sang s’assourdit enfin, il se redressa encore une fois et avança vers l’étendue aqueuse, les yeux clos. En pénétrant centimètre après centimètre dans le liquide apaisant, il murmura une prière à Eldath. L’eau couvrit chaque parcelle de son corps de sa fraîche étreinte. Le demi-elfe fut parcouru de frissons à chaque meurtrissure ainsi immergée et sentit sa peau se départir de ses souillures avec délice. Lorsque l’eau atteignit son cou, il replia ses jambes pour se plonger totalement dans le monde de silence du bassin. Il faillit s’y abandonner mais ressortit dans un jaillissement alors que ses poumons commençaient à brûler du manque d’oxygène. Il aspira alors une grande goulée d’air nocturne chargé de la fragrance de la forêt. L’air vicié des combats et du quartier ouest semblait bien loin, tenu en échec hors de l’asile centenaire formé par les ombres silencieuses des grands arbres.

Il prit un moment encore pour frotter les dernières traces de saleté maculant son corps puis il regagna la berge, presqu’à contre cœur. Le vent nocturne enveloppa immédiatement sa peau nue et trempée, lui faisant claquer les dents. Il s’affala, plus qu’il ne s’agenouilla sur la couverture qu’il avait étendue à cet effet. Ses jambes semblaient désormais se dérober sous son propre poids, rattrapé qu’il était par la gravité et la fatigue. Il s’essuya rapidement avant d’enfiler des vêtements secs et de s’emmailloter dans une couverture, blotti contre les racines du grand chêne. Le sommeil s’insinua en lui avant même que sa tête ne repose sur son manteau roulé en boule.

Si jamais il avait rêvé, il ne lui en resta aucun souvenir lorsqu’il s’éveilla en milieu de matinée. Seul le chant lyrique d’un oiseau se faisait entendre mais le rôdeur empaqueta rapidement ses affaires avant de récupérer ses armes : ce n’était pas le moment de se faire surprendre seul ici. Malgré le calme réparateur qui régnait en maître sur les lieux, il fallait se montrer prudent. Il dirigea donc ses pas vers le porten quête d’un petit déjeuner pour contenter son estomac qui se rappela bruyamment à ses bonnes œuvres.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

HRP : les évènements décrits dans ce message ne font pas vraiment partie de la quête. Ils résultent d’un pari que j’ai malencontreusement perdu !

Les vêtements de Kasumi lui collaient à la peau malgré la fraîcheur matinale qui dessinait des volutes de brumes dans les allées du Parc. Le ciel commençait à peine à s’éclaicir d’un jour nouveau tandis que le rôdeur traversait les bosquets de hêtres ou de chênes centenaires. Sa nuit avait été peuplée de cauchemars dans lesquels il se voyait tantôt obligé d’épouser Madame Paluche tantôt se retrouvait seul avec Madame Ogg. Il s’était à chaque fois éveillé en sueur dans sa petite chambre, sa tunique trempée. Il n’avait plus osé la retirer après le départ de ses visiteurs nocturnes. Il s’était même levé une fois pour s’assurer que sa porte était toujours verrouillée.

Personne n’avait tenté de l’arrêter lorsqu’il s’était esquivé pour rejoindre le Parc verdoyant. Les rumeurs au sujet des évènements impliquant Madame Paluche n’avait apparemment pas encore atteint les gardes de faction autour du manoir. De nouveaux gardes, avait-il noté en passant. Sans doute des volontaires recrutés parmi les soldats mutins de la première caserne du quartier sud.

Chassant ces pensées au fond de sa mémoire, le demi-elfe atteignit enfin sa destination : le bassin où il avait pris l’habitude de se baigner. Il se défit de l’ensemble de ses vêtements. Les blessures reçues lors de la bataille avaient commencé à cicatriser et les ecchymoses couvrant son corps prenaient déjà une teinte jaunâtre. Pénétrer dans l’eau glacée lui fut un réel effort mais une fois le premier choc passé, il s’immergea avec plaisir, détendant tous ses muscles crispés. Il ne sut pas combien de temps il avait passé ainsi lorsqu’il entendit un bruit de pas et des voix à demi étouffées s’approchant du bassin. Il était trop tard pour fuir et il avait laissé ses armes dans sa chambre aussi se dissimula-t-il derrière un rocher, ne laissant que sa tête hors de l’eau. Imbécile imprudent !, se morigéna-t-il. Lorsque les deux voix masculines furent assez proches pour qu’il distingue leurs paroles, il se concentra pour ne plus faire un seul mouvement.

- Voilà, on va faire encore un tour du parc puis on rentrera à la caserne. Le nouveau commandant nous a bien recommandé de ne pas trop nous éloigner.

[color=#b0a00]- Oui, tu as raison ! Une boisson chaude nous fera le plus grand bien… Hey ! Regarde ça : quelqu’un a abandonné des vêtements ![/color]

Kasumi retint sa respiration, prêt à s’enfuir à toutes jambes vers les arbres tous proches s'il était découvert quand l’autre répondit enfin :

- Il n’y a personne. Sans doute des frusques abandonnées par l’un des réfugiés. Ils sont passés par le parc. Regarde comme elles sont moches. Même les indigents des quartiers populaires ont du estimer qu’elles ne valaient pas la peine de s’en encombrer. Mets-les dans un sac, nous irons les brûler.

S’en suivit un bref conciliabule pour savoir qui serait celui qui toucherait les vêtements, chacun manifestant sa répugnance. Finalement, les deux soldats s’éloignèrent avec les chausses et la chemise de Kasumi. Celui-ci sortit de l’eau pour constater sa perte : il n’avait plus rien à se mettre sur le dos. Il jura tout bas sur l’opportunité de traverser Luménis vêtu comme à son premier jour. Il ne pouvait pas décemment retourner au manoir où ses tenues de rechanges l’attendaient dans sa chambre. Après avoir été surpris en la galante compagnie de la vieille dame, se promener nu de bon matin n’améliorerait pas sa réputation déjà bien entamée.

Il se mit alors en quête d’une habitation où il pourrait peut être se procurer discrètement une étoffe. Les arbres lui procuraient le couvert nécessaire pour ne pas être aperçu. A la limite du parc cependant, il dut se décider entre pénétrer dans le premier bâtiment abandonné ou courir plus avant dans les rues. Malgré l’heure matinale, il pouvait se faire surprendre aussi s’engouffra-t-il dans un grand bâtiment à trois étages. A l’intérieur, il trouva de grandes pièces vides ainsi qu’une vaste salle munie d’une estrade et de gradins prévus pour accueillir un bon nombre de personnes. Cependant, le dernier spectacle devait remonter à avant la prise de pouvoir de Nwalk à en juger par la couche de poussière recouvrant toute chose.

Personne n’était là pour assister à l’étrange représentation mettant en scène un rôdeur au costume pour le moins osé. Celui-ci s’introduisit dans une pièce plus petite meublée de bancs et encombrée de quelques caisses éventrées. Elles étaient presque toutes vides. Une seule avait réchappé au pillage et elle contenait des vêtements ! Cependant, Kasumi aurait été taxé d’ingratitude par quiconque aurait pu voir son expression lorsqu’il étala ses trouvailles sur le sol : le premier costume d’un jaune vif était censé représenter un poussin. Il était trois fois trop grand pour lui et s’accompagnait même d’une capuche munie d’un bec, le second imitant la tenue des paladins, se composait d’une fausse armure en papier mâché et d’une épée en bois cousue dans le dos. Jamais je ne porterai ça ! En désespoir de cause, le rôdeur se saisit de la dernière tenue et l’enfila prestement : elle lui allait bien. En fouillant les autres salles pour trouver une tenue plus convenable, Kasumi se retrouva nez à nez avec son reflet renvoyé par un miroir ébréché. Il en eut les larmes aux yeux : il se voyait porter une robe d’un rose criard. D’une coupe resserrée au niveau de la taille, elle s’évasait jusqu’aux chevilles. Elle était ornée de multiples rubans et de flots bleus ou blancs. Le rôdeur ne trouva malheureusement pas d’autres vêtements dans son exploration frénétique. Il choisit de mettre fin à ses recherches pour regagner la demeure du seigneur Artwin tant que les rues étaient encore désertes, espérait-il.

[Arya Du Varden]

Lorsque l’Elfe avait quitté, l’astre du jour avait déjà dépassé le zénith. Il brillait de mille feux et donnait au regard d’Arya des reflets dorés au lagon calme de ses yeux. Elle marchait d’un pas aérien, s’arrêtait souvent pour observer les Lumeniens et les voyageurs qui formaient une foule hétéroclite et bigarrée en perpétuel mouvement, tout en écoutant furtivement d’une oreille discrète les conversations pour connaître les états d’âme comme les derniers potins.
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Arrivée au Parc, Arya déambula dans les allées délicieusement ombragées caressant de ses doigts les fins les pétales veloutés et colorés des fleurs qui rehaussaient la beauté de la nature présente embaumant l’air de leurs parfums légers et odoriférants, écoutant avec délice les ménestrels qui offraient leurs chants et leur musique à qui voulaient les entendre.
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En cette première journée à Lumenis, elle comptait bien profiter des heures de liberté qui lui restaient sachant que les jours à venir ne lui laisseraient probablement guère le temps de flâner et de profiter de ce lieu qui charmait la vue et l’odorat, bien qu’elle se promit d’y revenir aussi souvent que possible.
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Arya s’assit sur un banc pour contempler à son aise les parterres fleuris et les arbres majestueux qui l’entouraient tout en prenant quelque repos, son âme bercée par les musiques et les chants. Elle savourait les images pétillantes de Lumenis aux portes de l’automne, les sons exaltants qui régnaient en ce lieu et les odeurs de la nature qui lui rappelaient un peu sa patrie.

[Galathée]

« Excusez-moi. » fit soudain une voix intimidée, arrachant l'elfe de sa contemplation.
Un jeune homme en aube marron, le visage constellé de taches de rousseur et les cheveux carotte en bataille se tenait dans la lumière tranquille de l’après-midi, ne sachant pas quoi faire de ses mains. Il sourit à Arya, empourpré. Un disque rosé à son épaule trahissait son allégeance au dieu de l’aube, patron de la cité, Lathandre.
« Je suis désolé, je ne voulais pas vous déranger mais… mais je vous ai vue, et vous aviez l’air… comme vous êtes une elfe, et vous êtes dans le parc et… mon père disait toujours que les elfes ont des affinités avec la nature, c’est vrai, non ? Vous aviez l’air de regarder les choses avec… comme si vous les compreniez alors j’ai pensé… Moi je n’y connais rien à la nature, c’est vrai, j’ai toujours vécu en ville… Les oiseaux, tout ça, je connais les pigeons puis les corbeaux, c’est tout. Et les poules… »
Il s’interrompit et vira au rouge pivoine.
« Je m’égare, pardon. » balbutia-t-il. « Je voulais juste vous demander, je cherche une vermine qu’un rôdeur a perdue. Vous n’avez pas vu une vermine ? Il paraît qu’elle est blanche avec des poils et grosse comme un rat. »

[Arya Du Varden]

De la contemplation de la nature, Arya passa à celle du jeune homme qui lui faisait face. Son sourire fut particulièrement avenant, tant le visage de celui-ci avait pris une couleur cramoisie, pour tenter de le mettre un peu à l’aise. Les rayons du soleil qui traversaient sa chevelure lui conféraient une couleur flamboyante qui semblait avoir pris quelque avance sur la nature en ce début d’automne, celle-ci retint l'attention de l’Elfe avant qu'elle porte son regard sur le disque rosé en oubliant presque les questions du jeune homme.
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Vous êtes un prêtre du Seigneur de l'Aube ? Arya rit de bon cœur, moi aussi je m’égare, pardonnez-moi de répondre à vos questions par une autre. Je me prénomme Arya et je serais ravie de vous rendre service. Votre père a raison, les elfes ont une empathie naturelle avec la nature et si j’avais eu le bonheur de rencontrer ce petit familier, il est certain que j’aurais compris qu’il avait fait une petite escapade et m’en serais occupée avec plaisir jusqu’à ce qu’il ait retrouvé son maître. Malheureusement, il n’en est rien.
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Vous m’avez dit vermine, mais je pense que vous parliez d’une hermine ? Les yeux d’Arya riaient à la comparaison. Remarquez les hermines sont plutôt actives la nuit, alors elle doit être roulée en boule dans le creux d’une branche haute ou dans un fourré bien touffu attendant des heures plus propices où le calme sera revenu.

J'ai un peu de temps si vous voulez, nous pouvons tenter de la trouver, ce sera l'occasion de bavarder tout en faisant un peu d'exercice.

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[Galathée]

Le jeune homme passa les doigts sur le disque rosé à son épaule.
« Je ne me suis pas présenté, je suis désolé. Je ne suis pas encore clerc, non, pas vraiment. Mais peut-être un jour. Sûrement un jour. Lathandre nous enseigne qu’il faut être optimiste, n’est-ce pas ? »
Il sourit malgré lui.
« Je m’appelle Tybert, je suis, heu… un Eveillé, comme on appelle les novices dans l’ordre. Et le secrétaire de… Non, ça je devrais pas dire, j’imagine. Enfin, je travaille au temple, pour un clerc. »
Il se gratta la tête, embarrassé.
« C’est gentil de vous proposer pour la… pour l’ermite ? L’hermine. L’her-mi-ne. Je croyais que c’était une sorte de tissu, moi, l’hermine. Comme les rois mettent sur leur cape, et tout ça. Bref. C’est gentil, mais en fait… Je suis même pas sûr qu’elle soit par ici. C’est grand, Luménis… J’ai pensé qu’elle viendrait peut-être dans le parc, mais si c’est comme un rat, elle est peut-être dans les égouts, ou quoi. Ce qui pourrait être bien… C’est juste si vous entendez parler d’une… hermine. Ou si vous la voyez… Vous savez que je la cherche. »

[Arya Du Varden]

Le peu de connaissance d’Arya se limitait à une instruction et elle aurait été satisfaite que le jeune homme puisse lui apporter quelques connaissances supplémentaires, mais elle comprenait qu’il n’était qu’au début de son chemin.
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Cela est un grand plaisir de faire votre connaissance Tybert et comme vous le dites, le dogme de Lathandre est basé sur l’optimisme et la persévérance. Elle posa amicalement sa main sur l’épaule du jeune homme. Alors je dis que vous y arriverez. Son sourire se fit un peu triste. Quant à l’hermine, vous avez raison, c’est bien une décoration que les rois mettent sur leur cape pensant ainsi rehausser leur prestige, mais ce n’est pas un tissu, c’est la fourrure de ce petit animal … je trouve cela bien affligeant que certains sacrifient des animaux uniquement pour en faire des décorations ou des vêtements, mais c’est ainsi depuis la nuit des temps et ceux qui n’adhèrent pas à cette pratique ne savent pas comment les en empêcher.
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Le sourire d’Arya revint vite illuminer son visage.
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Si l’hermine venait à croiser mon chemin, vous pouvez compter sur moi je vous l’apporterai, je sais où je puis vous trouver. J’en parlerai autour de moi, on ne sait jamais … ce familier a-t-il un nom ? De le connaître cela pourrait être utile.

[Galathée]

« Oh Lathandre soit… Je n’en sais rien ! » s’exclama-t-il. « On ne me l’a pas dit. Je ne me souviens pas, en tout cas. On m’a juste dit que c’était la v… l’hermine d’un rôdeur. Elle a disparu pendant que les résistants attaquaient le palais présidentiel. Ça fait déjà six mois. Peut-être qu’elle est morte, en fait. Peut-être que quelqu’un… comme vous l’avez dit… s’en est servi pour faire une cape… Ah ! Lathandre me pardonne. Elle n’est sûrement pas morte, il y a toujours un espoir, elle batifole sûrement quelque part, en sécurité, repue, joyeuse... »
Il se tourna vers l’elfe et sourit.
« Mais c’est gentil de votre part d’ouvrir un œil pour moi. Si vous me disiez quels coins vous arpentez, je pourrais mieux cibler mes recherches. Mais je ne veux pas être indiscret… C’est juste que… c’est rare de trouver de l’aide… »

[Arya Du Varden]

Déjà six mois pensa Arya, il est fort probable que le petit familier ait trouvé un nouveau maître, dans le cas contraire, il y avait bien des risques que son pelage ornait déjà un vêtement, car même les plus craintifs se rapprochent facilement des hommes pour trouver leur nourriture et vu que celui-ci était apprivoisé ... Quoiqu’il en soit, en liberté ou accompagné de son nouveau maître, l’Elfe ferait attention aux hermines qui viendraient à croiser son chemin. Arya rit de bon cœur face au jeune homme qui craignait d’être toujours indiscret.<o></o>
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- Je n’ai rien à cacher, alors vos questions ne me dérangent pas plus que vos paroles lorsque vous parlez de vous, ce sont des échanges bien plus vrais que de ne parler que de banalité. Et puis, pour moi, apporter un peu d’aide me semble un acte bien naturel et il m’est triste de penser que cela ne le soit que rarement à Lumenis.

Là où je suis le plus présente .... pour quelques temps, je loge dans le quartier du port et j'aime me promener sur les quais, alors si l’hermine y a installé son logis pour profiter de la prolifération des souris et rats qui viennent grignoter les céréales entreposées sur les quais ou dans les halles, je vous le ferais savoir. Tout comme sur le chemin de l’Université où je travaille ou dans le bâtiment lui-même. Pour les autres endroits, je ne saurais vous dire car je viens juste d’arriver et il est fort probable que mon emploi du temps ne me laisse guère la possibilité de flâner à part peut-être dans ce parc. Et puis si vous le retrouvez, faîtes-le moi savoir, je serai contente qu’il puisse retrouver son maître … ou que son maître ait retrouvé son familier.

[Galathée]

« Je vous tiendrai au courant, c’est promis… » répondit-il avec un sourire sincère. « Et si vous.. si vous voulez quoi que ce soit… si vous avez besoin d’un guide ou quoi… Je n’ai pas beaucoup de jours de congé, mais je peux de temps en temps m’échapper… Et puis je connais bien la ville, et je connais des gens hauts placés… Enfin, je ne suis pas certain qu’ils m’aideraient beaucoup, mais… »
Il rougit à nouveau.
« Mais je vous prends votre temps. Vous travaillez à l’université de la magie, vous devez avoir des choses plus importantes à faire que discuter avec un novice de rien. »
Il s’inclina dans un semblant de révérence, un peu maladroit, puis s’écarta d’un pas. Le soleil traversait la ramure des grands arbres et nimbait les pelouses d’un or chaud, alors qu’il déclinait déjà doucement entre les troncs. Les journées raccourcissaient petit à petit et la nature était généreuse, offrant fruits sauvages et champignons à qui savait la comprendre.
« Il faut que je file, sinon je vais avoir des ennuis. Mon… mon maître est plutôt coulant, mais il a beaucoup de travail, et je ne peux pas flâner trop longtemps… »
Il sourit encore.
« C’était un plaisir de vous rencontrer, en tout cas. Vraiment. »

[Arya Du Varden]

Le jeune homme était humble et semblait vouloir à chaque fois s’effacer et s’il put générer la brume probablement qu’elle entourerait sa personne pour paraître le moins possible. Cela touchait Arya qui dans son fort intérieur ne pouvait vraiment le comprendre bien qu’elle pensa que son engagement le voulait probablement soumis, quoiqu’elle n’en voie pas vraiment de raison, peut-être n’était-ce qu’une grande timidité...
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Tout comme vous, il faut maintenant que je me presse. Mais ce fut fort agréable de faire votre connaissance et dès que je le pourrai, je me permettrai de profiter de votre offre, car un guide me sera bien utile pour connaître les recoins de Lumenis. Pour être vraiment en accord avec mon moi intérieur, je me dois de tout connaître et pas seulement les endroits les plus fréquentés. Quant aux gens hauts placés, l’Elfe rit de bon cœur, laissons-les à leurs lourdes tâches, ils auraient peine à écouter nos préoccupations un peu terre à terre.
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Ce fut vraiment un plaisir pour moi aussi Tyber et sachez je me réjouis de vous revoir.
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Arya était ravie de cette rencontre qui lui permettait de connaître encore une autre facette des Lumeniens, mais il était temps pour elle de se rendre au avant que celui-ci ne ferme ses portes. Après avoir saluer le jeune homme, elle partit d’un pas léger et rapide pour effectuer cette démarche qui maintenant occupait l’entier de son esprit.

[Arya Du Varden]

Les trop fortes émotions du matin, c’étaient dissipées lors du dialogue avec ses co-équipiers et depuis qu’elle avait quitté leur repaire, Arya avait l’âme plus légère et même la température qui était déjà très hivernale semblait ne pas pouvoir l’atteindre. Pourtant pour la première fois, elle porta une attention particulière à vérifier que personne ne la suive.
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Juste à l’entrée du parc, alors qu’elle apercevait déjà Podrick faisant les cent pas en battant des semelles pour se réchauffer, il acheta un cornet de marrons grillés bien chauds vérifiant une dernière fois discrètement que les silhouettes qui l’entouraient n’étaient pas suspectes, puis se dirigea rapidement vers l’enfant. <!--[if !supportEmptyParas]-->
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Bonjour Podrick, je t’ai fait un peu attendre, mais pour me faire pardonner, elle lui tendit les marrons, je t’ai apporté de quoi te réchauffer tes mains.

[Taliesin]

HRP : Galathée m'a demandé de jouer Podrick. Elle me donnera les informations en rapport avec la quête qu'il peut éventuellement détenir.

-Oh, fallait pas, m'dame... protesta le gamin.
Mais il ne s'en hâta pas moins de prendre le cornet et de l'enserrer de ses doigts gourds. Il semblait en effet frigorifié sous son manteau en loques, et cette opportunité de se réchauffer un peu était donc pour le moins bienvenue.
-ça caille, hein ? fit-t-il en lui tendant les marrons pour qu'elle puisse se servir. Moi j'dis qu'on devrait pas tarder a aller s'mettre au chaud...