[Bâtiment] L'assemblée du peuple luménien

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur fut rassuré par l’expérience apparente de ses interlocuteurs dans le déchiffrage des blessures. Il était bien trop tôt pour émettre des hypothèses convenables. Sion ne pouvait savoir à l’avance quelles informations seraient utiles ou non, il fallait néanmoins se réjouir de celles que l’enquête plaçait sur son chemin. Le demi-elfe avait sa propre opinion sur la capacité des deux clercs à se défendre :

- Je ne doute pas des capacités de votre homme, Madame, ni de celles des deux disparus. Peut être faut-il espérer qu’ils n’aient pas été armés et ainsi jugés moins dangereux qu’Hector pour ne pas être tués eux aussi. Même si je soupçonne les agresseurs d’avoir su ce qu’ils faisaient. On ne trouve pas tant de groupe d’assassins doués d’un tel sens de la discrétion en plus de la capacité à invoquer des squelettes que cela. La magie n’est pas mon fort de même que les arts divins et je me réjouis donc de la composition de notre groupe. Et si comme je m’y attends, nous aurons aussi à essuyer des attaques, tous les renseignements que nous pourrons obtenir sur les agresseurs nous seront doublement utiles.

[Galathée]

Flèche-Sombre acquiesça sombrement.
« Vous avez raison, nous ne savons pas grand chose pour l’heure. » grommela-t-il.
A ce moment, Théobald Longuehune refit son apparition, suivi par Taliesin, qui avait meilleure mine. Le conseiller semblait satisfait. Peu de temps après, Dame Dithazir et Arya Du Varden surgirent à leur tour et reprirent leur place.
Longuehune s’éclaircit la gorge.
« Bien. Désormais, nos espoirs reposent sur vous trois, en tout cas pour commencer. Comme je vous l’ai dit, nous ne savons pas grand chose, et nous devons garder un profil bas, le plus longtemps possible. Comme me l’a suggéré maître Taliesin, nous allons sans doute prétendre qu’Albérich est en mission hors les murs. Nous verrons combien de temps cette affirmation mensongère tient. Pour la Sélunite, j’aviserai avec eux dès aujourd’hui, Marcus, ne t’inquiète pas. »
Le clerc hocha la tête avec un soupir.
« Si vous obtenez des informations importantes, si vous avez besoin de renforts, n’hésitez pas à venir me trouver. Ne vous lancez pas aveuglément dans quelque chose de dangereux pour vous et pour les disparus. Nous voulons récupérer le conseiller et sa compagne, mais pas vous perdre. »
Il jeta un regard en coin à Lathiriel.
« Enfin… Si vous retrouvez Albérich vivant, c’est évidemment mieux. Mais s’il est mort… Ramenez-le mort. Nous trouverons un clerc pour le relever. »
Marcus et Céleste se dévisagèrent alors, alarmés.
« Mais… » commença l’intendant du temple.
« Nous en parlerons une autre fois, si vous voulez bien. » trancha Lathiriel d’une voix abrupte, réduisant le clerc au silence.

[Arya Du Varden]

Arya se demanda si Dame Lathiriel se sentait un peu plus confiante ou si ce n'était pas que des mots pour ne pas lui enlever son optimisme malgré la spontanéité de son geste et de ses paroles ? Mais l'elfe chassa cette question qui de toute façon ne changerait rien pour elle et ses compagnons. Les paroles de Longuehune indiquaient bien qu'il était temps de se mettre en route, pourtant Arya resta perplexe sur le fait qu'il ne fasse plus mention du journal d’Albérich. Les recherches n’avaient pas été entreprises plus tôt car ils attendaient une possible demande de rançon et ce fait avait supprimer toutes possibilités de retrouver des indices sur place, mais des informations pouvaient avoir été mentionnées par le Conseiller et il semblait que cela fut la première action à entreprendre.
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Conseiller Longuehune, quand pensez-vous nous communiquer, si cela devait être, les informations que le Conseiller Albérich auraient pu noter dans son journal. Il me semble que nous n’avons pour l’instant quasi aucun indice, pour ne pas dire aucun, et prendre connaissance de ses écrits me semble des plus urgents.
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[Galathée]

Les conseillers se dévisagèrent, puis leur regard courut sur les quelques personnes présentes.
« Marcus, peut-être est-ce à toi de lire ce document. » dit alors Longuehune.
« A moi ? » fit le clerc, manifestement pris au dépourvu. « Mais je pensais que… je ne sais pas… J’aimerais autant… Les chances que je sois mentionné sont élevées. Je serais très… »
Il s’interrompit.
« Mais si vous pensez que c’est la meilleure solution, je le ferai. »

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur n’avait pas d’objection à formuler quant au choix de Marcus pou lire le journal. S’il était l’une des personnes ayant le plus à craindre de découvrir des éléments l’affectant directement, c’était tout autant l’un des mieux placés pour analyser les écrits d’Albérich et en tirer des informations utiles.

Il constata que Taliesin affichait une mine plus avenante après sa discussion avec le conseiller mais le demi-elfe présentait que le revirement était trop brutal, surtout pour un elfe. Mais, d’un autre côté, il ne savait encore rien de la personnalité de son compagnon. Encore.

Sentant que les informations du journal prendraient un certain temps à leur parvenir, il décida de proposer à ses coéquipiers d’entamer les recherches dans une autre voie en attendant de meilleurs indices :

- Conseiller, j’aimerais voir le corps d’Hector et les membres coupés même si Marcus m’a appris les éléments que je désirais le plus savoir. Mais peut être devrions-nous déjà en discuter entre nous ?

Le rôdeur s’adressait cette fois-ci clairement à Arya et Taliesin, cherchant leur accord sinon leurs conseils.

[Taliesin]

Ce fut Taliesin qui parla le premier. Il jouait les repentants contrits et désireux de prouver leur bonne foie, après tout. Autant coller au rôle...
-N'ayant aucune compétence en la matière, je vous laisse bien volontiers assumer cette charge, messire. Toutefois, je crois qu'il est grand temps que cette assemblée se sépare : si une réunion comme celle-ci, comprenant les plus hauts dignitaires de la ville, venait à se prolonger, il y aurait de quoi nourrir des rumeurs... Le mieux serait donc, à mon sens, que nous nous retirions sans tarder pour discuter entre nous.

[Arya Du Varden]

Arya ne pouvait qu'approuver le choix de Longuehune, Marcus était probablement celui qui connaissait le mieux Albérich et qui pourrait ainsi décoder certains de ses écrits si ceux-ci pouvaient contenir des informations concernant son enlèvement, elle se disait surtout que de toute façon le clerc n'aurait aucun souvenir après et qu'importe ce qu'il découvrirait d'autre qui puisse le concerner directement. Tout comme ses nouveaux compagnons, elle pensait qu'il vallait mieux que la séance se termine, non seulement pour que nul rumeur ne naisse, mais aussi pour qu'ils puissent faire plus ample connaissance, ne serait-ce qu'en exposant leur ressentit et ce qu'ils pensaient devoir entreprendre.

Je pense ausi que pour l'instant il serait inutile et peut-être risqué de prolonger cette séance, nous ne pourrions en apprendre plus. Et surtout plus nous tarderons, moins nous aurons la possibilité de retrouver les disparus. L'Elfe se tourna vers son congénère et le rôdeur. Peut-être devrions-nous nous rendre séparément au local qui nous a été affecté. Cela nous permettrait de repérer les lieux en cas de besions futurs et nous pourrions y discuter en toute discrétion. Bien évidement si vous n'avez plus de consigne à nous donner,finit-elle par dire en portant son regard tour à tour sur tous les membres de l'assemblée.

[Galathée]

« Très bien, dans ce cas, nous pouvons lever la séance » fit Longuehune. « Le corps du garde se trouve au Fort, la jeune fille blessée au quartier général des Services Secrets et vous trouverez Marcus au Temple, ainsi que les Sélunites, si vous voulez les interroger. Luménis compte sur vous... Je ne vais pas m'empêtrer dans un long discours : j'ai confiance en vous. N’hésitez pas à nous avertir de toute découverte, de tout progrès, de n’importe quoi, en somme… Et ne vous fiez pas à n’importe qui. »
Sur ces mots, il se leva, inclina la tête pour saluer l’assemblée, et sortit. Les autres convives ne tardèrent pas à en faire de même.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi salua sobrement Longuehune et Flèche-Sombre avant de se retourner vers ses compagnons.

- Il est préférable que nous voyagions séparément et discrètement pour ne pas révéler notre mission et notre association à nos ennemis ne serait-ce que par la rumeur. Si vous avez des affaires à régler ou des affaires à réunir avant que nous ne retrouvions, nous pouvons peut être nous donner rendez-vous dans une petite heure ? Qu’en pensez-vous ?

[Taliesin]

Taliesin écarquilla les yeux.
-Hum...fit-il avec une grimace. Je n'ai effectivement pas les affaires nécessaires à une telle entreprise sur moi, mais... Je n'imagine pas que nous devions rester éloigner de nos demeures respectives jusqu'à la résolution de cette enquête. Ne serait-ce que pour préserver les apparences... Je dois travailler trois soirs sur trois à la Bienveillance, et j'ai une famille dont je dois tenir compte. Disparaître aussi brutalement ne ferait que susciter des soupçons... Je propose donc que, pour l'heure, nous nous rendions directement - et séparément, certes - au lieu de rendez-vous. Nous aviserons ensuite pour ce qui est des dispositions matérielles, lorsque nous nous serons répartis les rôles.
Il ne mentait pas : il allait bien falloir qu'il tienne sa place à la taverne. Et qu'il explique la situation à Galathée. Or, elle n'était pas à la maison, en ce tout début d'après-midi...

[Arya Du Varden]

Arya ne voyait aucun inconvénient à s'éloigner de la chambre qu'elle occupait à la Bienveillance, voir pensa qu’il serait préférable, vu que Taliesin y travaillerait, qu’elle n’y loge pas. Ainsi personne ne pourrait pressentir soit qu’ils se connaissaient, soit les ayant vus en un autre lieu, qu’ils faisaient semblant de ne pas se connaître.
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Je pense que ce sera bien dans une heure, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je logerais impasse des Dauphins plutôt qu’à la Bienveillance, je trouverai une explication pour le Tavernier, ce qui sera simple puisque je suis dorénavant en congé, ainsi rien ne pourra me relier à Sieur Taliesin. Je vais de ce pas aller chercher quelques affaires qui me semblent incontournables et n’aurait ainsi plus à y retourner les quelques jours que durera notre enquête.

Un sourire se fit sur le visage de l'Elfe.

Si nous sommes tous d'accord, alors retrouvons-nous dès que nous aurons fait ce qui nous semble nécessaire.

[Taliesin]

Taliesin acquiesça. Du moment qu'Arya et Kasumi n'exigeaient pas de lui qu'il s'installe également à l'impasse, il ne voyait aucun inconvénient à accepter leurs propositions.
-Fort bien. A dans une heure, donc ! lança-t-il d'un ton faussement léger.
Récupérant ses inutiles partitions, il salua la magicienne et le rôdeur puis tourna les talons. Il ne savait pas comment il allait occuper son temps avant de gagner le lieu de rendez-vous. Sans doute que marcher dans la froidure ambiante lui ferait du bien. Et puis, peut-être dégoterait-il une taverne tranquille pour y vider une pointe ou deux. Il avait bien besoin d'un petit remontant..

[Arya Du Varden]

Arya posa un regard compatissant sur Taliesin qui semblait bien presser de prendre le large pour cacher le courroux qui devait encore l’habiter sous ses faux semblants d’homme repenti, malgré se comportant qui pourrait inquiéter, elle lui faisait entièrement confiance et ne craignait pas que sa vie fut, à un instant ou un autre de leur mission, mise en danger volontairement ou par manque d’implication de la part son congénère. Mais l’Elfe n’avait pas l’intention de débattre de ce sujet avec le rôdeur et, avant qu’il put intervenir, elle enfila sa cape rapidement tout en prenant elle aussi le chemin de la sortie.
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Ne nous attardons pas, les minutes filent plus vite qu’on le voudrait, je vais récupérer à la Bienveillance ce dont je pourrai avoir besoin et ce qui pourra nous être utile. A tout à l’heure Kasumi à !<o></o>

[Arya Du Varden]

De ne pas avoir revu ses coéquipiers, d’avoir gardé son esprit en alerte pour veiller à ne pas être suivie tout au long du chemin qu’elle avait parcouru depuis leur repaire, lorsqu’elle arriva devant l’assemblée, le visage d’Arya était tendu, dans son regard reflétait la crainte générée par cette absence qui devenait inquiétante.
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La vue de la présence des gardes qui étaient toujours aussi omniprésente, troubla un peu plus la jeune femme qui dû faire moult efforts pour aller chercher un peu d’optimisme dans le souvenir de sa première venue, il y avait de cela deux jours, et se raccrocher à cet état d’esprit qu’elle avait alors.

[Galathée]

HRP : Normalement, avec une réunion en début d’après-midi, Kasumi et Taliesin auraient dû être rentrés avant ton départ. Mais comme ce n’est pas très important, j’ai édité mon post pour que la réunion ait lieu en fin de matinée. De cette manière, Arya peut partir avant le retour des deux autres et tout est bon !

Arya fut introduite très rapidement dans un petit bureau encombré. Avant même d’y pénétrer, elle put deviner à qui elle aurait affaire : la porte était décorée d’un navire peint à l’or fin, au-dessous duquel étaient inscrites les initiales du conseiller Longuehune. Ce dernier était installé derrière une table de bois sombre, recouverte de cartes maritimes, dont certaines touchaient le sol tellement elles étaient grandes. En voyant Arya entrer, il l’invita à s’installer sur une des chaises libres, puis lui sourit.
« Je suis heureux de vous voir, Dame Du Varden. J’aurais aimé avoir un petit résumé de l’état de vos investigations, et peut-être, un peu plus librement, de vos impressions, notamment par rapport à ce soir. »
Il se pencha sous son bureau et sortit une bouteille et deux gobelets de métal.
« Voulez-vous un verre de rhum, en apéritif ? »

[Arya Du Varden]

Tout en prenant place l’elfe se rassurait comme elle pouvait et bien qu’elle ne fut pas en temps habituel à prendre un alcool fort sans pouvoir se sustenter, il lui était plus que nécessaire en l’instant. Elle prit place tout en portant un regard étonné sur les cartes maritimes, elle se serait bien intéressée aux voyages qu'avaient du faire le conseiller, mais l'heure était trop grave pour cela.<o></o>

C’est aussi un plaisir pour moi, Conseiller Longuehune, j’accepte volontiers votre offre, le temps est toujours aussi glacial et cela me réchauffera.<o></o>

Arya prit le gobelet que lui tendit le conseiller et bu une gorgée avant de commencer. Elle dut au départ faire moult efforts pour ne pas laisser paraître son inquiétude, mais le liquide bienfaisant ayant sur la magicienne un effet rapide, elle fut naturelle alors qu’elle affichait la confiance qu’elle avait en leur réussite.

<o> </o> Nous avons mener des investigations sur tous les points où cela nous était possible, la seule qui nous a apporté une piste est celle de la jeune fille qui fut en partie témoin de l’enlèvement d’Albérich et tout laisse penser avec une quasi certitude que ce sont des Sharites qui sont derrière tout cela. Reste à connaître les investigations de Sieur Taliesin qui n’a dû revenir qu’après mon départ, ainsi que celles dans les taudis menées par Sieurs Kasumi et Belenn cette nuit et qui eux aussi n’étaient pas encore revenus. Elle soupira, elle aurait souhaité éluder le sujet, mais elle préférait que son interlocuteur soit au courant. Bien que cela m’inquiète un peu qu’ils ne soient pas encore revenus, je me laisse à penser que dans le quartier des taudis, un sourire amusé en pensant à la maison close vint enlever cette crainte qui planait dans son regard, les tentations sont grandes et même, il m’est agréable de penser qu’ils ont découvert une piste et qu’ils ont jugés préférables de ne pas la perdre sans avoir la possibilité de nous informer. Belenn pense qu’ils agiront ce soir, je me rallie à son jugement et soyez assurer qu’ils nous trouveront sur leur route et que nous saurons déjouer leur plan machiavélique.<o>

</o> L’elfe but encore quelques gorgées de rhum avant de continuer d’une voix assurée. Quant à mon avis personnel, il n’a pas changé, je reste optimiste, nous réussirons à sortir victorieux de ce complot. Les seuls qui soient persuadés de notre défaite sont les Sharites ou tout autre qui cherche à nous nuire … et il m’est d’avis que c’est là qu’est leur faiblesse … être certains d’avoir tout prévu ... alors que c’est peut-être justement ce manque de pistes qui sera notre plus grande force, notre attention sera porté sur tout, le moindre détail ne pourra nous échapper, nous sommes ouverts à tous les scénarios possibles.

Le verre était encore à moitié plein, mais Arya en ressentait déjà les effets et préféra déposer le gobelet sur le bureau, au seul endroit qui heureusement n'était pas encombré tout en souriant.

C'est un excellent breuvage que je ne connaissais pas, mais il est excellent. Peut-être souhaiteriez-vous plus de précisions ou avez des questions ?
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[Galathée]

Longuehune reposa son propre verre et soupira.
« Des Sharites. Je ne suis pas versé en cultes, je le crains, mais Shar n’est pas aimée des marins. Comme Umberlie, elle est piège et ténèbres. Les suppôts du Mal ne renoncent jamais… Luménis avait pourtant eu sa part… Enfin. Merci de ces nouvelles. Elles m’atterrent quelque peu, mais je suis heureux de vous savoir toujours plein d’énergie sur leur piste… Je pense que vous réussirez… Tôt ou tard. »
Il croisa les bras.
« Je tenais aussi à vous tenir au courant des décisions qui se sont prises à notre niveau, ces derniers jours. Les Sélunites sont rentrés à Eredhùn hier matin. Nous avons pu les convaincre qu’ils ne pourraient pas nous aider. D’après ce que vous me dites, nous avons bien fait. Ils auraient peut-être été en première ligne ce soir. Nous avons complètement annulé les réjouissances qui se dérouleront au Temple de Lathandre, mais maintenu la fête au Port. C’est là que se concentreront, les forces de la garde et des services secrets. Bien sûr, nous n’abandonnerons pas le reste de la ville, mais il risque d’y avoir énormément de monde et nous ne pouvons pas prendre le risque que les choses dégénèrent. »
Il s’interrompit une seconde, puis sourit à Arya.
« Enfin, nous avons réuni le conseil hier pour aviser de la conduite à tenir en l’absence d’Albérich. Le travail qu’il avait à fournir s’accumule depuis cinq jours et il n’était plus possible de le laisser en suspens. Nous avons donc nommé en intérim le général Maelwedd, tant qu’Albérich est manquant. Il est à même de reprendre les dossiers sécuritaires urgents sur lesquels travaillait Megrall, ce qui devenait nécessaire, surtout dans la situation actuelle. Nous n’avons pas l’intention de l’annoncer publiquement mais si… »
Il grimaça un instant.
« Si vous deviez échouer, nous finirons par rendre la chose officielle. Au moins, nos arrières sont assurés. Cela devrait peut-être vous faciliter la tâche. »

[Arya Du Varden]

Arya écouta attentive Longuehune et se réjouissait des dispositions prises afin de limiter les risques, les Sélunites partis faisaient une cible de moins et des soldats ainsi libérés pour surveiller le port où se déroulerait la fête, mais sa dernière phrase la fit frissonner tant elle lui rappelait les termes de Belenn que si cela était nécessaire, Albérich devrait être sacrifié. Elle ne souleva pas la question afin que le conseiller développe ses mots, elle avait déjà trop de peine à se rallier à cette ultime solution pour risquer de se l’entendre dire une nouvelle fois. Elle eut juste un soupir avant de sourire à nouveau.
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Les dispositions que vous avez prises nous faciliterons le tâche, c’est certain. La nomination en intérim du général Maelwedd offre la stabilité, mais si elle devenait publique, elle secoua la tête tant ce fait représentait que les Sharites sortaient vainqueurs et cela lui était désagréable, je ne peux m’imaginer revenir le visage défait, le regard larmoyant et le dos rond, son regard brilla et sa voix se fit ferme, alors croyez que nous ferons tout pour que cela ne devienne jamais officiel, même la nuit la plus longue est obligée de laisser place à la lumière et cela depuis que l’univers existe … il n’y a aucune de raison que cela change.
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De se projeter ainsi vers cet avenir incertain, rappela à Arya l’inquiétude qu’elle avait que Belenn et Kasumi ne soient pas encore rentrés à leur repère et surtout qu’ils n’avaient pour l’instant préparer aucun plan. Elle sourit un peu gênée de prendre l’initiative, mais elle sentait que les heures allaient s’écouler plus vite qu’ils ne le souhaiteraient.
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Je ne voudrais pas paraître impolie, mais, nous avons encore bien des préparatifs à faire et si, vous ne voyez pas d’autres questions ou informations, il me faudrait retourner à l’impasse de Dauphins, un sourire vint sur son visage à la pensée de ce que pourraient être les exploits de Longuehune alors que son regard se portait sur les cartes affichées aux murs, Je reviendrai un autre jour pour vous écouter narrer vos voyages.

[Galathée]

« Ce serait avec plaisir. » fit Longuehune en se levant, le sourire aux lèvres.
Il raccompagna Arya jusqu’à la porte.
« Je suis convaincu que vous trouverez quelque chose. Rappelez-vous que si Albérich venait à être tué, nous pourrons le relever. Je suis convaincu qu’il retrouvera sa place à nos côtés. Et je vous souhaite de bons préparatifs. N’oubliez pas de nous demander de l’aide si vous en avez besoin… Bonne chance à vous tous. Que Lathandre veille sur vous. »
Sur ce, il lui ouvrit la porte et la laissa regagner le couloir.

HRP : il faudrait que tu laisses le temps à Kasumi et Taliesin d’arriver à l’impasse.

[Arya Du Varden]

L’elfe se retourna une dernière fois avant de disparaître au regard du Conseiller, souriante, elle lui fit un signe de la main.

N’ayez crainte Conseiller Longuehune, tout se passera bien, Lathandre sera là pour nous guider.
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Puis, elle se dirigea vers la sortie un peu moins souriante, car il y avait toujours cet ombre qui tourmentait Arya, même si le Conseiller se voulait rassurant, pourrait-elle laisser mourir Albérich sous ses yeux ? Voire que cela devienne incontournable et que l’un des hommes le fassent trépasser en sa présence, ou pire encore … qu’elle dut le faire elle-même. Elle chassa ces tristes pensées pour reporter son esprit vers leur repaire ce qui ne fut pas pour l’apaiser. Elle marcha d’un pas rapide tout en restant vigilante et plus elle se rapprochait de leur repaire, plus son cœur s’accélérait. Peut-être qu'elle trouverait non seulement la maison vide, mais qu'aucune trace ne laisserait pensé qu'ils soient passés.

[Voyageuse]

En provenance d'ici...

Astrée et Kasumi arrivèrent en milieu de matinée devant l'amphithéâtre où se réunissaient chaque semaine les conseillers. Un brouillard glacial s'était installé, transformant arbres et bâtiments en vagues silhouettes fantômes.
Astrée observait avec curiosité l'édifice. On devinait, à la patine irrégulière de la pierre, qu'il avait été récemment restauré. Et la restauration était réussie : le bâtiment, orné de sculptures représentant sans doute les héros de la résistance, était magnifique - du moins il devait l'être en plein soleil, mais aujourd'hui...

En chemin, Kasumi avait expliqué à Astrée le fonctionnement de la démocratie luménienne, le rôle des conseillers, celui de cette Assemblée où ils se rendaient. Elle avait écouté, intéressée : c'était un système très différent de celui existant à Mélandis ou à Manost. Et elle le trouvait nettement préférable : Luménis était décidément une cité fidèle à sa réputation d'ouverture et de démocratie.

Elle suivit Kasumi qui paraissait connaître le chemin. Il se dirigea auprès du garde à l'entrée et déclina son identité et celle de sa compagne, demandant si l'un des conseillers était disponible pour les recevoir.

[Galathée]

On les introduisit à l'intérieur pour qu'ils n'aient pas à souffrir du froid, tandis qu'un garde transmettait leur requête à l'un des secrétaires qui formaient la première ligne de l'assemblée. Celui-ci s'éclipsa dans les méandres de couloirs qui s'enfonçaient dans la partie couverte du bâtiment tandis que les visiteurs étaient invités à s'asseoir sur des bancs usés, sans doute par les postérieurs de mille requérants avant eux. Ils ne durent cependant pas attendre très longtemps. On les informa que les conseillers avaient prévu une réunion dans l'après-midi, mais que Dame Ditazhir avait dû se décommander pour régler des affaires internes à l'Université. Sire Longuehune et le général Maelwedd étaient cependant toujours présents, et les recevraient avec plaisir.
Ils furent donc guidés par le jeune homme dans le dédale, Kasumi avait beau être déjà venu, il était incapable de s'y repérer, jusqu'à une porte, puis un vaste bureau. A en voir l'ameublement, il était occupé depuis peu, et son propriétaire avait des goûts spartiates. S'y trouvaient deux hommes. Le conseiller Longuehune, pirate grisonnant mais encore alerte, au sourire facile et un rien goguenard, se leva à leur entrée. Assis en face de lui, le visage beaucoup plus sombre, le regard perçant, se trouvait un colosse roux en uniforme, que Kasumi reconnut comme étant le général Maelwedd, qu'il avait croisé mais jamais rencontré pendant ses semaines au fort. Astrée reconnut sur ce visage dur les traits beaucoup plus doux du jeune paladin qui l'avait escortée jusqu'à Luménis, avec les aléas que l'on sait.

[Kasumi]

Kasumi était un peu intimidé d’être reçu par deux des conseillers de la cité. Il avait déjà discuté seul à seul avec Albérich lorsqu’il occupait cette fonction mais l’expérience n’avait rien de comparable. Le clerc savait mettre les gens à l’aise par sa simplicité et son dédain pour le protocole et Kasumi s’était immédiatement senti bien en sa présence. S’il sentait que le conseiller Longuehune présentait les mêmes dispositions de caractère, l’occasion était solennelle et le second conseiller présent avait une réputation d’austérité qui n’incitait pas ses interlocuteurs à se détendre. Le général avait été nommé récemment à son poste qu’il devait à la disparition d’Albérich. Le rôdeur ne pouvait s’empêcher d’imaginer dans quelle mesure avoir ramené le Lathandrite jouait en la faveur d’un accueil chaleureux de sa part.

Comme il sentait Astrée encore plus gênée que lui, il prit les devants :

- Bonjour et merci de nous avoir reçus aussi rapidement, Conseillers. Astrée et moi nous présentons à la requête du commandant Darren. Je me tiens personnellement à votre disposition pour vous fournir tout renseignement sur notre mission dans les hautes terres.

[Voyageuse]

Astrée était intimidée. Très intimidée. Elle aurait volontiers disparu sous la chaise qu'on venait de lui désigner... Elle osait à peine lever les yeux vers les visages des deux éminents conseillers, et dut se faire violence pour leur adresser un petit sourire timide.

Le visage du général avait des traits familiers... Il ressemblait étrangement au jeune paladin qui l'avait escortée à Luménis. Arthur. Elle se rappela soudain : oui, il avait donné son nom en entrant en ville, Arthur Maelwedd. Bien sûr, elle l'avait oublié aussitôt, et n'avait donc pas fait le rapprochement avec le conseiller suppléant Megrall. Mais maintenant... Cela concordait parfaitement avec ce qu'elle se souvenait de ses conversations avec Arthur : un homme d'arme, haut placé, de caractère strict. Un homme qu'elle s'était dit n'avoir guère envie de connaitre... Et pourtant elle le voyait maintenant en chair et en os. Elle espérait que le jeune paladin n'avait pas parlé d'elle. Non, certainement pas. Il semblait peu enclin à se confier à son père.

Elle fut soulagée que Kasumi prenne la parole en leur nom. Il était plus à l'aise qu'elle pour ce genre de choses...

[Galathée]

« Il est bon que vous soyez venus à notre rencontre. » intervint Longuehune, de sa voix grave mais mélodieuse. « Nous n’avons malheureusement pas beaucoup de temps pour nous et n’aurions probablement pas pu organiser cette rencontre avant longtemps. Je dois dire que nous avons été un peu pris au dépourvu par votre départ précipité… Mais votre expédition a été couronnée de succès. »
Il sourit dans sa barbe.
« Nous vous en sommes bien évidemment reconnaissants. Luménis vous en est reconnaissante. Nous avons eu raison de faire confiance à votre groupe, aussi disparate semblait-il au départ. Bien sûr… Bien sûr, ce qui s’est produit, s’est produit. Mais vous avez été à la hauteur de nos espérances. Et nous tenons à vous en remercier. »
« Tout ce que vous pouvez nous apprendre sur les Sharites sera cependant bienvenu. » intervint alors le général Maelwedd, de son ton rocailleux. « Nous n’avons pour l’instant que le récit des officiers qui sont venus à votre rencontre, et Megrall est toujours en convalescence. Un récit de première main serait des plus utiles. Je vous renseignerai la personne qui est en charge du dossier. »
« Je suis certain que Sire Kasumi se chargera avec diligence de cet aspect des choses. Pour en revenir rapidement à la reconnaissance de Luménis… Nous avons pensé qu’une somme de 500 pièces d’or pour chacun d’entre vous serait un dédommagement modeste pour vos efforts… C’est peu de choses mais vous savez que la ville est exsangue. D’autre part, ma Dame, nous serions heureux de vous offrir la citoyenneté luménienne… »

[Voyageuse]

500 pièces d'or... C'était énorme. Plus en tout cas qu'elle n'avait jamais eu, plus qu'elle n'avait besoin... Et ils osaient parler de somme modeste ? Et ils lui offraient la nationalité Luménienne en prime ? Elle était prise de court par cette proposition inattendue. Bien sûr, c'était un honneur mais...
- Je... Je ne sais que répondre, fit-elle timidement. Je ne m'attendais pas à une telle récompense. Je n'ai pas besoin d'autant d'argent, je suis habituée à vivre avec très peu. Et il y a certainement des personnes qui ont davantage que moi besoin de cette somme... Je ne sais si je peux accepter tout cet argent, je n'ai pas le sentiment d'avoir fait grand-chose. Et...
Elle secoua la tête, comme si elle n'arrivait toujours pas à y croire, et s'efforça de retrouver une voix plus assurée.

- Je suis très flattée que vous vouliez m'accorder la citoyenneté Luménienne. J'aime beaucoup votre cité, je sais le modèle d'ouverture et de démocratie qu'elle représente. J'en avais si souvent entendu parler lorsque je vivais sur Dorrandin... Etre citoyenne de votre ville serait pour moi un grand honneur. Mais vous savez sans doute que je n'y réside pas. Puis-je devenir citoyenne Luménienne malgré cela ? Ou est-ce que ça m'obligerait à déménager ? Et... Pardonnez mon ignorance, mais... Que signifierait être citoyenne luménienne ? J'imagine que cela donne des droits mais aussi des devoirs ?

[Galathée]

« Il n’est pas nécessaire de résider à Luménis pour jouir de la citoyenneté mais il est clair que ce n’est qu’entre ses murs que vous en profiterez vraiment. La citoyenneté ouvre le droit à la propriété, notamment, la possibilité de voter, d’être candidat lors d’élections ponctuelles et d’adresser des requêtes directes au gouvernement, en gros. Et l’accès à une série de services, pour une somme plus modique que les étrangers. Plus des tas de petites choses plus triviales. »
« En échange, vous respectez la loi. Vous êtes loyale à la cité. Et il pourrait arriver qu’en cas de conflit, nous faisions appel à vous. »
Longuehune jeta un coup d’œil à Maelwedd.
« Mais ces choses ne sont pas encore vraiment formalisées. » ajouta-t-il.
« Et si vous n’avez pas besoin d’argent… »
« Vous pouvez toujours le distribuer à votre convenance. »

[Voyageuse]

Astrée hocha la tête

- En ce cas, j'accepte avec plaisir votre offre de devenir citoyenne luménienne. Avant tout pour l'honneur que cela représente pour moi. Et vous avez raison, je trouverai certainement des personnes à aider avec tout cet argent. Ce n'est pas ce qui manque, hélas.

Elle se demanda soudain ce qu'elle allait faire de son argent, concrètement... Elle n'allait quand même pas rentrer chez elle avec 500 pièces d'or ? Qu'en ferait-elle une fois là-bas ? Peut-être y avait-il un endroit à Luménis où déposer une partie de cette somme en sécurité ? Une banque, sans doute ? Elle se dit que Kasumi le saurait certainement. Elle n'osait pas se ridiculiser en posant une question aussi stupide.

[Kasumi]

Kasumi lui non plus ne s’était pas attendu à une telle somme. Un millier de pièces à eux deux représentait un pécule très conséquent. Il permettrait au rôdeur de s’installer en ville si le rôdeur faisait ce choix. Mais comme il l’avait dit à Artwin, il n’était pas encore prêt à abandonner ses voyages qui lui procuraient tant de plaisir. La récompense lui laisserait le temps de voir venir cependant et que la ville se prive de cet argent alors qu’elle se relevait juste de l’occupation touchait profondément Kasumi. Il se dit qu’en dépenser une partie en ville serait une façon de relancer le commerce mais il s’en séparerait avec parcimonie car ce n’était pas non plus une somme à prendre à la légère.

Il se réjouit plus encore qu’Astrée accepte l’honneur qu’elle avait amplement mérité. Il nourrissait le secret espoir que cela la rapprochait de sa cité et peut être de lui d’une certaine façon. Aussitôt cette pensée exprimée, il se morigéna pour sa présomption infantile : Astrée aimait son foyer et s’empresserait de retourner dans les montagnes. Le mieux qu’il pouvait espérer était de la suivre dans ses pérégrinations. Ce qu’il ferait avec plaisir tant qu’elle ne prendrait pas ombrage de sa présence. Il répondit à son tour aux conseillers :

- Ce n’est en rien une récompense modeste et aider ma cité aura été tout aussi gratifiant sinon plus. Je serai heureux de collaborer afin de vous fournir les détails qui vous seront utiles bien que je pense que les Sharites formaient un groupe isolé. Sachez aussi que je suis prêt à servir à nouveau la cité qui m'a accueillie si mon aide est requise.

La proposition du rôdeur s'adressait avant tout au général mais il marquait aussi son indépendance par la teneur de l'engagement qu'il proposait. Restait à voir comment il serait accueilli par le militaire sans doute attaché à la discipline et à la hiérarchie.

[Galathée]

« Nous vous remercions. Et je suis certain que le conseiller Megrall le ferait personnellement s’il était en état. »
Le général Maelwedd eut un haussement de sourcils éloquent, mais s’abstint de tout commentaire.
« Si vous en avez l’occasion, vos observations seraient précieuses à l’équipe que Nora Felden, que vous connaissez, a mis sur cette affaire. La possibilité que certains des Sharites se soient enfuis reste entière, d’après ce que j’ai compris, et nous aimerions disposer d’un maximum d’information à leur sujet. »
« La personne en charge de ce dossier se nomme Polgren Devlan, il travaille au Fort. Si vous pouviez lui remettre quelques notes voire le rencontrer… Vous n’aurez qu’à lui dire tout ce qui vous semble utile. Cela nous aiderait grandement. »
« Je vais vous remettre les lettres de créance pour que la somme qui vous est due vous soit remise. Il faudrait vous rendre au Palais Présidentiel pour en prendre possession. Ainsi que le document qui vous confère la citoyenneté… Vous devrez cependant le faire valider au bureau des naturalisations. Je ne disposais pas de données suffisantes sur votre identité pour pouvoir remplir toutes ces petites cases en votre absence… »
Tandis que Longuehune remettait les divers parchemins à Astrée, Maelwedd se tourna vers Kasumi.
« Flèche-Sombre m’a parlé positivement de votre collaboration. Il a aussi mentionné votre esprit… libre. Mais l’armée luménienne a parfois besoin de mercenaires, et vos talents peuvent sans aucun doute nous servir en cette période troublée. Lorsque vous serez lassé de ces murs, venez me trouver au Fort et je vous proposerai du travail. Vous verrez s’il vous convient. »