[Lieu] Respelm

[Galathée]

Arthur reprit la tête, sans réaliser qu’Astrée lui faisait une fleur, et ils cheminèrent à nouveau sous les nuages lourds. Un crachin léger accompagna leur chevauchée, mais ils étaient l’un et l’autre bien protégés. Alors que le soleil déclinait peu à peu droit devant, masqué par le fin rideau des nuages, le jeune paladin ralentit pour se porter à la hauteur d’Astrée.
« Nous allons bientôt arriver à Dargyll. Nous nous arrêterons au Bon Repos, l’auberge du village, mais… je voulais vous prévenir que les gens de Dargyll sont un peu étranges. Ils habitent en bordure d’un vieux cimetière, très ancien, et ils ont développé un goût particulier pour les blagues morbides… Comme en plus, c’est la fête de la Lune ce soir, il risque d’y avoir de l’animation à l’auberge… Je voulais juste vous prévenir, histoire que vous ne soyez pas trop prise au dépourvu. »

[Voyageuse]

"Les blagues morbides? Je ne suis pas sûre d'apprécier leur humour alors... Enfin, on verra bien une fois là-bas."

Ainsi c'était déjà la fête de la lune. Elle avait un peu perdu le compte des jours ces derniers temps.
Elle se souvint que l'an passé, à la même date, elle était barricadée chez elle, murée dans sa douleur, ne voulant surtout pas se rendre au cimetière avec le reste du village.
Elle s'efforça d'évacuer ce souvenir de ses pensées, et se projeta dans une époque plus lointaine. Lorsqu'elle était petite, la fête de la lune était avant tout l'occasion de veillées mémorables. Elle imaginait sans peine tout le village réunit à l'auberge pour la fête de ce soir. Et elle qui voulait simplement prendre un peu de repos...

"J'avais complètement oublié qu'on était déjà si tard dans le mois", dit-elle à Arthur. "J'imagine qu'il y aura foule à l'auberge ce soir. J'espère qu'on pourra quand même dormir un peu..."

[Galathée]

« Oh, si le ciel est clément, le gros des réjouissances aura lieu au dehors, j’imagine. » fit Arthur avec une grimace. « Un grand feu et des conteurs, quelque chose comme ça. Dargyll est un village modeste, en dépit de sa situation sur une route commerciale. Ce ne sera pas démesuré. Au pire, j’ai du coton pour boucher vos oreilles. Mon camarade de tente, sire Teron, ronfle horriblement… »
Il secoua la tête, réalisant qu’il était encore en train de raconter quelque chose d’inconvenant et reprit de la vitesse. Environ une heure plus tard, dans une pénombre orageuse, ils aperçurent les premières lueurs de Dargyll dans le lointain, en bout de piste.

[Taliesin]

Quête : Un sombre désir de crépuscule...

Arrivant de Dargyll...

Les portes du village étaient bien sûr fermées, et lorsque le veilleur fit son apparition, il se montra d'abord suspicieux. Cependant, lorsque la lumière de sa torche lui révéla les visages des visiteurs, et que certains d'entre eux lui apparurent familiers, il devint plus conciliant, ne rechignant guère à leur permettre d'entrer.
Le petit groupe s'engagea alors dans les ruelles de Respelm. Elles étaient désertes, obscures, sinistres, même. Parfois, derrière les volets clos d'une maison, ils entendaient des conversations, voyaient filtrer la lueur dansante d'un feu. Mais c'était rare, comme si la plupart des habitants du bourg s'étaient déjà réfugiés sous leurs couvertures. Mais l'endroit n'avait jamais été très accueillant, très chaleureux.. Seul le temps changeait : pas l'humeur des villageois...
Enfin, ils atteignirent les abords du petit sanctuaire de Lathandre. Leur périple touchait enfin à sa terme. Pour aujourd'hui, du moins.

[Voyageuse]

Astrée fut soulagée lorsque Respelm apparut à l'horizon. Ils allaient pouvoir enfin retrouver un peu de chaleur, les chevaux allaient pouvoir se reposer. Son moral remonta presque instantanément.

Les bêtes semblaient encore plus épuisées que leurs cavaliers, en particulier son vieux Moïse et Epervier, le hongre de Bélenn. Ils auraient besoin de soins ce soir, tout comme les bêtes de bat. Du travail en perspective... Mais ça ne lui faisait pas peur : elle aimait s'occuper des bêtes.
Elle regretta de n'avoir pas fait une véritable halte à midi : ils auraient pu faire chauffer un peu de thé pour se réchauffer, les bêtes se seraient reposées... Mais elle n'avait pas osé le suggérer, craignant de prendre trop de retard. Sans doute était-ce une erreur. Elle n'avait aucune expérience en matière de conduite de convoi... Il leur faudrait sans doute ralentir le rythme et faire des pauses les jours suivants.

Les rues du village étaient désertes, comme elle s'y attendait. Personne ne sembla remarquer leur passage. Ils se dirigèrent directement vers le petit sanctuaire en pierre blanche qui dominait la bourgade, et mirent pied à terre.
Astrée s'approcha de la porte principale du sanctuaire, n'osant pas entrer par la petite porte de service qu'elle avait utilisée la dernière fois. Elle l'entrouvrit et lança à la cantonade :
-Bonsoir! Je suis Astrée, je reviens de Luménis. Pouvons-nous entrer?

[Arya Du Varden]

Alors qu’elle aperçu Respelm sur le sommet de la colline qui leur faisait face, Arya eut l’impression de se sentir revivre un peu bien qu’elle craint que ce village isolé ne ressemble un peu trop à Dargyll. L’Elfe n’était pas habituée à la campagne et aux villages ayant si triste mine, écrasés par les nuages noires qui semblaient vouloir toucher la terre et qui par leurs flots glacés déversés sans mesure rendaient le sol boueux et les paysages tristes. Pourtant, le petit sanctuaire de Lathandre, lui sembla accueillant grâce aux pierres dont étaient fait les murs et sa tour-clocher qui avait été le premier point de repaire qu’elle avait aperçu se dessinant telle une ombre floue au travers de la brume et de la pluie.

La route avait été longue pour tous, mais elle avait profité que Furet s’étant habitué à sa cavalière avait suivit docilement les rôdeurs qui menaient la caravane et lorsque l’allure était calme, l’efle en profitait pour se reposer ne reprenant vraiment les rennes que lorsque la cadence s’accélérait pour retenir un peu l’impatient animal.

Mais, si elle avait pu arriver sans être épuisée, elle sentait bien que sa monture n’aurait guère pu aller beaucoup plus loin et autant pour aider les rôdeurs qui ne manqueraient pas de s’occuper des bêtes que pour remercier Furet, elle décida qu’elle s’occuperait de lui, elle y mettrait certainement beaucoup de temps, mais en prenant exemple sur ses coéquipiers, elle devrait arriver à faire le maximum des soins nécessaires.

[Galathée]

Aidan, le clerc qui résidait à Respelm, vint à leur rencontre dans la courette qui bordait le temple. Il reconnut d’emblée Astrée, ainsi que Kasumi et Belenn. Il leur offrit l’hospitalité, s’excusant de ne pas vraiment disposer des installations idéales pour recevoir autant de monde en même temps. Le problème des chevaux était plus aigu : le temple ne disposait pas d’écurie et il n’y avait pas d’auberge au village. Cependant, Aidan envoya son novice, un tout jeune adolescent aux oreilles décollées, à la recherche d’un havre pour les montures. Le gamin revint peu après avec une bonne nouvelle : il y avait suffisamment de place chez un des éleveurs de porcs du bourg pour y installer tous les animaux. L’odeur ne serait pas des plus agréables, mais il y ferait chaud.
Ils convinrent de décharger les animaux devant le temple. Ensuite, Kasumi, Arya et Astrée se rendirent chez le porcher avec le novice, tandis que Taliesin et Belenn prêtaient main forte au clerc pour organiser souper et couchage.

HRP / N'hésitez pas à hurler si j'ai honteusement présumé de l'emploi du temps de votre personnage... L'édit est simple et rapide

[Taliesin]

S'il arrivait parfois à Aidan d'offrir le gîte et le couvert à quelque voyageur égaré, il n'avait pas l(habitude - ni véritablement les moyens - d'héberger un groupe si nombreux. Mais avec de la bonne volonté, il y a toujours moyen de parvenir à ses fins, et ils finirent par trouver des arangements convenables. La petite chambre réservés aux "invités" pouvait recevoir deux personnes, et, galamment, Belenn et Taliesin décidèrent de la laisser aux demoiselles. Eux et Kasumi dormiraient dans la salle à manger, moins confortable, certes, mais qui bénéficiait d'une cheminée, laquelle n'avait pas été totalement étrangère à leur choix...
Une fois matelas, draps et couvertures installés, ils s'affairèrent à préparer le repas. Le barde, épuisé mais d'une humeur relativement acceptable, mit la main à la pâte - après avoir laissé Plume sortir pour sa chasse nocturne - et un ragout accompagné de légumes ne tarda pas à chauffer dans l'âtre, répendant un fumet qui mis à mal les estomacs affamés. Ne restait plus qu'à attendre le retour des trois autres pour se sustenter...

[Arya Du Varden]

Le havre n’était guère plus qu’un refuge de mauvaise fortune et plus ils approchaient, moins l’efle se sentait de rentrer dans la porcherie tant son odorat fin était fortement incommodé par les odeurs de purin que l’humidité semblait vouloir concentré à chaque pas qu’ils faisaient pour s’approcher de la bâtisse.

Le cœur retourné, l’estomac prêt à se soulever, elle ne s’arrêta pourtant pas ne serait-ce que par respect pour Astrée et Kasumi qui ne devait certainement pas apprécier plus qu’elle les odeurs nauséabondes qui venaient par effluves de plus en plus fortes et qui quoiqu’il leur en coûte s’occuperaient des bêtes. Tentant vainement de ne pas respirer, ou le moins possible, elle pénétra dans la porcherie alors que les occupants les accueillaient avec des grouinements qui ne rendaient pas l’endroit plus agréable.

Il ne lui restait maintenant plus qu’à recevoir quelques conseils lorsque les rôdeurs s’occuperaient des autres montures qu’elle pourrait mettre en pratique sur Furet qu’elle se promettait de ne pas négliger le moins du monde malgré le malaise qu’elle ressentait.

Il faut bien que je m’y mette, alors je vous regarde et n’hésitez pas à me donner quelques conseils. Je n’aurai pas votre dextérité, mais le temps que vous vous occupiez de toutes les montures j’espère que j’aurai prodigué à Furet tous les soins nécessaires, C’est un bon cheval et cela me fait vraiment plaisir de m'en occuper.

Elle caressa doucement son museau en prononçant ses mots tout en pensant que le pelage des bêtes allaient s'imprégner de cette odeur de porcherie et que lorsqu'ils les récupéreraient, ses senteurs peu avenantes viendraient se coller à leurs vêtements.

[Galathée]

Belenn n’était pas très en forme mais il entraîna néanmoins Aidan dans le sanctuaire, après s’être assuré auprès de Taliesin qu’il maîtrisait bien la situation culinaire et n’avait plus besoin d’aide. L’elfe devinait ce qu’ils avaient à se raconter et il perçut des éclats de voix provenant du temple. Le secret qu’on leur avait imposé à Luménis devenait moins crucial en campagne, tout particulièrement auprès de leurs alliés. En révélant les choses d’emblée à leur hôte, Belenn faisait en sorte qu’aucun impair ne vienne ternir leur relation de confiance. Les deux hommes regagnèrent la salle à manger le visage sombre, mais Aidan alla chercher une bouteille de vin dans sa cuisine et leur servit à tous les trois une rasade.
« Je devrais venir avec vous. »
« Non. » dit simplement Belenn.
« Tu vas être le seul clerc. »
« Et je suffirai. Le mort-vivant se pourfend tout aussi bien à l’épée ou à la boule de feu. Tu n’es pas en état. »
« Je suis encore jeune. »
« Tu sais ce que je veux dire. »
Aidan vida son verre de vin et se renfrogna.
« Je suis désolé, Aidan. Ce n’est simplement pas raisonnable. »

[Taliesin]

Taliesin demeura un moment silencieux. Il hésitait à intervenir : ce n'était pas ses affaires. D'un autre côté, le dénommé Aidan ne semblait pas décidé à céder si facilement. Et, ce soir, ils avaient besoin de tout sauf de conflits. Alors, la mine contrite, il se lança.
-Messire... Je suis désolé de me mêler de ça... Mais je pense que vous nous seriez plus utile en restant ici. Nous n'avons pas la moindre idée des forces que nous devons affronter. Il se peut que nous triomphions, ou que nous tombions. Un clerc de plus, aussi puissant fût-il, ne changerait rien à la donner. Par contre, en restant ici, vous pourriez nous être d'un grand secours. Si les choses tournent mal, si nous avons besoin de renforts... Vous serez assez proche pour que nous puissions vous faire parvenir un message... Je ne doute pas que nos compagnons r^deurs soient capables envoyer quelque animal chargé d'une lettre... Alors, vous pourriez nous servir de relai... Si vous venez, il n'y aura personne pour assurer nos arrières, pour informer les autorités. Et ce ne sont pas là de vaines paroles pour faire taire un désir de vous joindre à nous que je comprends fort bien. Votre présence à Respelm pourrait changer beaucoup de choses.

[Voyageuse]

Astrée avait remarqué la mine d'Arya à leur arrivée dans la porcherie. Elle n'était guère habituée à ce genre d'odeur. Elle apprécia d'autant plus l'effort qu'elle faisait pour leur venir en aide, mais se promit d'écourter au maximum son supplice.
- Écoute, le plus simple, c'est que je m'installe à côté de toi avec Moïse, comme ça tu n'auras qu'à reproduire mes gestes sur ton cheval.
Lentement, elle entreprit d'ôter le harnachement de son cheval, en commentant ses moindres gestes pour qu'Arya puisse les reproduire. Elle lui montra comment bouchonner l'animal, le brosser longuement. L'elfe se révélait une élève attentive, désireuse de bien faire, et plutôt habile de ses doigts. Elles remplirent ensuite les mangeoires, donnant aux bêtes leurs rations d'avoine et d'eau.

Jetant un coup d'oeil à la magicienne, elle ne put s'empêcher se sourire :
-Et bien ! Avec la paille sur tes vêtements, les traces de terre et l'odeur du fumier, tu vas bientôt ressembler à une véritable rôdeuse!
Elle se mit à rire à cette idée, puis reprit, plus sérieusement :
- Il me reste encore à soigner les blessures de Moïse et d'Epervier, et pour ça malheureusement tu ne peux pas m'aider. Tu es donc libre de retrouver l'air pur du dehors, si tu veux. N'oublie pas de nous réserver un peu de nourriture, Bélenn et Taliesin sont capables de tout dévorer ! ajouta-t-elle avec un clin d'oeil.

Elle se tourna vers Kasumi, qui avait pendant ce temps réussi à desseller presque toutes les bêtes et achevait de bouchonner Ombrage. Le pauvre, il avait dû faire quasiment tout le travail...

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur salua chaleureusement, le clerc qui l’avait assisté dans la résolution de l’affaire des brigands du Peuple Libre. Mais avant de profiter de l’hospitalité du Lathandrite après ce rude voyage, il fallait penser aux chevaux dont plusieurs réclamaient des attentions particulières.

Il sourit à Arya qui s’était proposé de les aider dans ces soins. Astrée montra quelques gestes simples à accomplir sur chacune des montures. L’elfe prit rapidement le coup de main alors que le rôdeur s’occupait des animaux qui avaient le plus souffert. L’atmosphère était chaude ce qui était agréable si l’on exceptait l’odeur atroce des porcs et de leurs déjections.

[Galathée]

A l'intérieur du temple, Aidan sembla touché par les arguments de Taliesin et Belenn le remercia discrètement d’un signe de la tête. Leur hôte n’ajouta cependant rien, se contentant de grommeler à voix basse, avant de sortir vers son sanctuaire. Belenn le suivit des yeux, un peu embarrassé, puis sourit au barde.
« Il n’a pas toujours un caractère très facile, mais je pense qu’il s’est rangé à votre avis. » murmura-t-il.
Puis il vida à son tour son verre de vin et retomba dans un mutisme qui ne lui ressemblait qu’à moitié. Il semblait vraiment épuisé.

[Arya Du Varden]

Attentive aux gestes que lui montraient la rôdeuse, petit à petit l’elfe en oublia les odeurs nauséabondes qui les entouraient de tous côtés tant elle était concentrée. Ce premier essai fut finalement concluant d’autant qu’Arya y trouva une grande satisfaction à s’occuper de sa monture et à la réflexion de la rôdeuse elle se mit à rire en regardant sa tenue.

Ce n’est pas de tout repos d’être une rôdeuse, mais je pense que d’ici que nous soyons de retour à Lumenis, j’aurai pris le pli tant pour l’apparence que pour supporter les odeurs que nous sommes obligés d’appréhender avec le sourire. A savoir si les gardes me laisseront passer les portes tant je serai méconnaissable.

Tout sourire, elle soupira profondément s’imaginant plongée dans un bain chaud parfumé avec des pétales de roses ou du jasmin se laissant emporter par les douces effluves des senteurs qu’elle n’avait aucune peine à s’imaginer.

On aura tous besoin d’un bain chaud avec des tonnes de savon. Puis en riant, elle se dirigea vers la porte.Comme je ne peux plus vous être utile ici, je vais vous réserver les meilleures places à table et je pourfendrai tous ceux qui voudront toucher aux plats avant votre retour.

Si les odeurs avaient fini par ne plus l’incommoder, lorsqu’elle sortit de la porcherie, l’air lui sembla particulièrement frais en odeur et surtout le contraste de température la figea sur place alors qu’elle avala sa première goulée d’air glacé. Elle hâta le pas en direction du temple et rejoignit les deux clercs et le barde et sans pouvoir en devenir la raison, comprit qu’ils étaient dans une discussion sérieuse qui devait avoir une importance avec leur mission les seuls mots qu’elle avait entendus étant la dernière phrase de Belenn.

[Taliesin]

Taliesin accueillit la magicienne avec un sourire.
-Asseyez-vous, Arya, et buvez donc un verre avec nous, en attendant le retour de nos amis palefreniers. Vous avez bien mérité un peu de détente ! Mais si vous préférez d'abord procéder à quelques ablutions, ce qui serait des plus compréhensibles compte tenu de l'endroit d'où vous venez, il y a une petite salle d'eau qu'Aidan a généreusement mis à notre disposition. Spartiate, mais efficace et bienvenue ! De plus, nous avons mis de l'eau à chauffer, elle ne devrait pas tarder à être à bonne température...
Pour sa part, il avait rien moins qu'envie de prendre un bain. Avec la pluie qui n'avait cessé de tomber tout le long du jour, il estimait avait eu son content d'eau...

[Voyageuse]

Tandis qu'Astrée montrait à son élève d'un soir l'art et la manière de s'occuper des montures, Kasumi n'avait pas chômé, comme elle s'en rendit compte après le départ d'Arya. Elle se hata de le rejoindre, et, tandis qu'il s'occupait d'Ombrage, elle s'approcha de Vive, la seule monture encore sellée, dont elle entreprit d'ôter le harnachement. Elle était fatiguée mais, contrairement à Epervier ou à Moïse par exemple, ne semblait pas nécessiter de soins. Elle l'examina quand même attentivement. Par acquis de conscience, après l'avoir soigneusement brossée, elle prit dans sa petite trousse de soin un peu de baume avec lequel elle lui massa longuement les muscles pour en atténuer la fatigue.

Elle revint ensuite vers Moïse, le caressa longuement, heureuse de retrouver pour un moment l'intimité qui les liait. Elle tendit son esprit vers lui, ressentit sa fatigue, la douleur qui lui coupait les pattes. Ses jarrets avaient souffert, et son genoux était fragilisé. Elle le massa à son tour, avec une quantité de baume plus importante cette fois-ci. Soulevant son pied, elle fit jouer l'articulation du genoux, sentant sous ses doigts la zone où le cartilage le faisait souffrir. Par de douces manipulations, elle réussit à assouplir l'articulation, à détendre les muscles qui la comprimaient. La douleur refluait.

Elle s'épongea le front. Elle s'était habituée à l'odeur des déjections de porcs, mais la chaleur lui parut un peu étouffante après les efforts physiques qu'elle venait de fournir. Elle s'octroya quelques gorgées d'eau avant de poursuivre.
Les bêtes de bats avaient souffert, sans doute autant que Moïse, mais le plus mal en point semblait Epervier, le hongre qui portait Bélenn. Avec un soupir, elle se dirigea vers lui.
Sans avoir besoin de se retourner, elle devinait que Kasumi accomplissait les mêmes gestes sur une autre des montures. Leurs soins étaient efficaces. Mais la soirée serait longue.

[Arya Du Varden]

Il faisait un douce température dans la pièce et l'elfe se débarrassa de ses vêtements chaud et, à l’invite du barde, elle ne se fit pas prier pour s'asseoir ravie de se reposer quelques instants en attendant que l’eau chaude soit prête et prit volontiers le verre qui lui fut servit. Elle se tourna vers le clerc en lui adressant un sourire.

Merci Aiden, cela me sera bien agréable de pouvoir me prêtre à une petite toilette dont j'ai réellement un grand besoin. Quelques ablutions ne seront pas de trop surtout avec un peu d'eau chaude. Mais pour commencer, un peu de repos arrosé d’un petit verre est le bienvenu. Sa voix se fit enjouée alors qu’une grimace reflétant parfaitement les souvenirs odoriférants et visuelles de la porcherie. Pour ma première prestation aux chevaux, ce n’était pas l’endroit idéal, mais j’y ai trouvé beaucoup de plaisir et puis l’odeur s’oublie vite lorsque l'on y baigne. Dommage qu’elle colle à la peau.
Il était visible qu'Aray regrettait de n'avoir su donner des soins spécifiques aux bêtes, car la journée avait été longue, elle se sentait fatiguée et ses pensées étaient tournées vers les rôdeurs qui devaient être au moins aussi fatigués qu'elle.
Il y avait encore du travail pour soigner ceux qui en avaient besoin, malheureusement là je ne pouvais aider, cela demande des connaissances que je n'ai pas, mais certaines montures ont bien soufferts aujourd'hui et si nous voulons qu'elles soient vaillantes jusqu'au bout, il est indispensable de leur apporter les soins. Nos deux compères rôdeurs sont vraiment très courageux car malgré que cela prenne beaucoup de temps, ils ne négligent aucun détail et pour sûr qu'ils ne vont pas regretter d'avoir terminer et de se prendre un petit remontant.
L'odeur alléchante du repas qui venait lui chatouiller les papilles sans qu'elle puisse définir ce qui mijotait, mais ne sachant que le barde était le cuisinier du jour, elle s'adressa au clerc.

Hum mm! Je sens que vous nous avez en plus concocté un délicieux repas, je n'arrive pas à deviner ce que c'est, mais j'ai la conviction que nous allons nous régaler.

[Galathée]

Aidan sourit.
« Vous vous méprenez, très chère. C’est votre compagnon barde qu’il faut remercier. Je n’ai pas touché une casserole de la soirée. Mais je partage votre impression : je suis persuadé qu'il sait divertir les estomacs aussi bien que les oreilles. »
Il déposa des assiettes et des couverts sur la table, puis jeta un œil sur Belenn derrière lui, revint aux elfes.
« Vous devriez peut-être songer à vous sustenter avant le retour de vos compagnons. Nous leur préserverons une bonne part de ragoût, et de cette manière, s’ils veulent se laver, nous n’aurons pas d’embouteillage à la salle d’eau. Et ceux qui désirent aller se reposer au plus tôt le pourront. Je gage que si vos jarrets sont en bon état, d’autres parties de votre anatomie ont dû souffrir du froid et d’une journée si longue en selle. »

[Arya Du Varden]

La réponse d’Aidan fit naître un sourire autant d’étonnement que d’admiration sur le visage de l’elfe et le regard qu’elle posa sur le barde démontrait que bien que cela lui parut impossible, mais qu’elle ne mettait nullement en doute les paroles du clerc. Mais pour ce qui était de se mettre à table avant les rôdeurs, elle n’adhéra pas à sa suggestion tant elle avait saisi la dureté de la tâche qui leur incombait et que ce fut égoïste de ne pas les attendre. Ce fut en riant qu'elle répondit et le regard réjoui.

Alors vous aussi Taliesin vous savez être maître dans la cuisine, je commence à me poser des questions sur mon éducation qui est loin d’être pratique et me vaudrait depuis quelques jours bien des ennuis et des désagréments si je fus seule. Mais pour ce qui est du repas, je préfère attendre les rôdeurs, ils sont à l’ouvrage et mérite cette petite attention de ma part … pourtant j’ai grand faim ayant un peu bouder le petit-déjeuner ... mais pour ce qui est de certaines parties de mon anatomie, j'ai appris à les économiser et elles vont heuresuement fort bien. Mais certes, je reconnais que je suis un peu lasse et que de pouvoir ... disons dormir à me façon me fera le plus grand bien. Pour l'instant, je m’en vais de ce pas faire mes ablutions, ainsi cela fera quelques odeurs peu agréables en moins et une place dans la pièce d’eau pour tout à l’heure et puis surtout, je me sentirai nettement mieux avec quelques traces de sueur et de crasse en moin. Elle se leva sur ses derniers mots et, alors qu’elle allait quitté la pièce elle lança en riant. Je leur ai promis de pourfendre quiconque oserait puiser dans le plat avant leur retour …

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi et Astrée se mirent rapidement à l’œuvre, apaisant les montures ankylosées, administrant baumes et soins aux plus mal en point. Les deux rôdeurs échangèrent autant avec les animaux qu’entre eux à cette occasion.

- Demain, il faudra ménager des pauses dans la progression d’autant que nous traverserons la forêt. Nous répartirons différemment les chargements pour ménager les animaux qui ont le plus souffert. Nous mènerons les montures par la bride dans les endroits difficiles. Si cela ne suffit pas, il nous faudra abandonner une partie du chargement, je le crains.

Les rôdeurs y passèrent néanmoins un bon moment avant de pouvoir regagner le temple et le repos qu’ils avaient eux-mêmes bien mérité.

[Taliesin]

-Oups... fit le barde se parant d'une mine confuse et en mettant ostensiblement les mains derrière son dos. Retenez votre courroux, madame... C'est un pur accident si ce morceau de pain et ce bout de fromage se sont retrouvés en ma possession... Jamais je n'aurais pioché dans un plat avant l'arrivée des autres, ça non ! Mais... Ces aliments-ci ont semblé animés d'une vie propre et m'ont littéraleent sauté entre les doigts.. Je... Je n'allais pas les laisser tomber par terre...
L'elfe sourit largement puis remit ses mains - vides - sur la table. Il avait fort faim, se serait bien volontiers rangé à l'avis d'Aidan... Mais il n'était pas non plus à quelques minutes près. On aviserait plus tard, si leurs compagnons venaient vraiment à se faire attendre.

[Galathée]

Le silence retomba sur la pièce comme Arya s’esquivait vers la petite salle d’eau. La chaleur bienfaisante de l’âtre illuminait la salle à manger spartiate de tons jaunes et orangés et le crépitement des braises, mêlé au glougloutement de la marmite étaient de bonne augure. Belenn finit cependant par se lever.
« J’ai besoin d’air frais. Je vais faire un tour. Ne m’attendez pas pour manger. » lâcha-t-il simplement.
Et il sortit dans le petit corridor qui menait à la porte latérale de l’habitation. Aidan serra les lèvres, mais ne fit pas de geste, et ne dit rien.

[Voyageuse]

Les deux rôdeurs se firent attendre, en effet. Suffisamment longtemps en tout cas pour qu'ils aient tout le temps de regretter d'avoir suivi l'avis d'Arya.

Astrée était fourbue et affamée, et la bonne odeur qui se dégageait des gamelles était décidément très appétissante. Mais elle préféra se diriger d'abord vers la petite salle d'eau pour se débarrasser de l'odeur de purin qui lui collait à la peau. Elle changea certains de ses vêtements, secoua les autres du mieux qu'elle put pour les aérer, désireuse de ne pas couper l'appétit aux autres convives.
Elle rejoignit ensuite ses compagnons autour de la table, et nota avec amusement qu'ils n'avaient pas osé commencer à manger. Elle remarqua l'absence de Bélenn, s'en étonna mais ne fit aucun commentaire.
- Vous auriez dû commencer sans nous, au lieu de rester à dévorer les plats des yeux. Les soins aux chevaux sont toujours longs, vous savez. La prochaine fois, n'hésitez donc pas. Pourvu bien sûr que vous nous en laissiez une bonne part!

Tandis que tous se sustentaient enfin, elle laissa Kasumi leur faire part des conclusions auxquelles ils étaient parvenus, concernant le rythme à venir et la nécessité des haltes. Puis ajouta :
- A l'aller, il m'a fallu deux jours complets pour traverser la forêt maudite, et j'étais beaucoup moins chargée. Étant donné le rythme où nous allons, il est sans doute plus raisonnable de tabler sur trois jours. Cela nous permettrait de ménager nos forces et celles de nos montures, pour ne pas arriver là-bas trop épuisés. Malheureusement, cela retarderait d'un jour le sauvetage du conseiller Megrall. Et nous obligerait à bivouaquer deux nuits dans la forêt, ce qui n'est pas de tout repos.
Elle se souvenait de l'attaque des goules et des hallucinations, mais garda ses pensées pour elle.
- L'autre option, si nous voulions y arriver en deux jours, serait de partir à chaque fois au milieu de la nuit, ce qui ferait des étapes très longues. Je ne suis pas sûre que les chevaux tiennent le coup, et nous non plus d'ailleurs. Le terrain sera moins praticable en forêt, nous irons moins vite et fatiguerons davantage. Je ne sais pas ce que vous en pensez...

Pour sa part, elle n'avait absolument aucune envie de s'attarder plus que nécessaire dans cette forêt dont la réputation n'était hélas pas usurpée. Mais vu la fatigue de leurs montures, et des cavaliers, elle se dit qu'ils n'auraient sans doute pas le choix.

[Taliesin]

Le barde fut tenté d'emboîter le pas au clerc et de lui demander ce qu'il se passait. Mais il se retint. Certes, Belenn ne paraissait pas dans son assiette, et il y avait cette fameuse chute de cheval. Toutefois, il n'était pas né de la première pluie et savait à n'en pas douter s'occuper de lui. Alors, le materner ne ferait rien d'autre que le mettre mal à l'aise... et peut-être le braquer.
Taliesin ne bougea donc pas, se contentant de poser un regard interrogateur sur Aidan, au cas ou celui-ci serait prêt à lui donner une explication. Mais quoi qu'il advienne, il se promit de garder un œil sur Belenn, et d'intervenir si les choses empiraient.
Puis les rôdeurs revinrent et tous purent enfin s'attabler. A la première remarque d'Astrée, Taliesin répondit qu'il aurait bien mangé plus tôt, mais que les menaces d'Arya l'avaient tellement terrifiées qu'il avait préféré s'abstenir. Quant à sa seconde intervention... Il demeura d'abord silencieux. Trois jours de voyage au lieu de deux. Et le retour tant espéré s'en voyait reculé d'une journée... Il n'y avait pas là de quoi le rendre joyeux, oh non. Mais la rôdeuse parlait avec sagesse, il devait le reconnaître.
-Mieux vaut nous montrer prudents et rallonger un peu notre périple... finit-il par soupirer. Si l'une ou l'autre de nos montures se fait mal, s'il arrive le moindre accident, ce n'est pas une journée que nous perdrions. Mais plusieurs, à coup sûr. Sans parler des piètres adversaires que nous serions si nous arrivons épuisés au vallon...

[Arya Du Varden]

Alors qu'elle se dirigeait vers la pièce d'eau Arya avait éclaté de rire à la réplique du barde, s’ils n’étaient pas tous tant las de leur journée, celui-ci aurait pu les distraire en interférant avec les uns et les autres et c’est en s’imaginant des scènes burlesques qu’elle se dirigea toujours en riant vers la salle d’eau.

Ses ablutions furent un vrai plaisir, elle profita de l’eau chauffée par le clerc sans en abuser sachant que tous auraient envie d’offrir à leur corps un peu de propreté et de délassement avec de l’eau tiède et du savon. Elle en profita pour changer de vêtements, ceux qu’elles portaient ayant déjà fait deux jours de voyage et la fraîcheur qu’elle ressentait n’était pas associables à tant de traces de sueur et d’odeurs peu agréables. Elle brossa ses cheveux et les laissa libres et lorsqu’elle se mira dans la vitre de la fenêtre, le reflet qu’il y vit se détachant sur le fond sombre de la nuit la fit sourire … la rôdeuse en devenir était à nouveau elfe.

Les rôdeurs arrivèrent peu après et l’elfe vit immédiatement que le temps supplémentaire passé à s’occuper des bêtes étaient une fatigue qui s’ajoutait à celle de la journée. Ayant participé à s’occuper de leur monture, Arya n’avait pas de difficulté à saisir les termes de la rôdeuse, pourtant, elle était partagée entre prendre le risque qu’une ou plusieurs montures doivent être laissées en cours de route ou prendre le risque d’un jour de plus avant de délivrer Albérich. Après une courte réflexion, elle ajouta à la comparaison leur propre fatigue qui ne ferait qu’augmenter, car si la veille elle était guère fatiguée, en l’instant elle ressentait un peu plus la journée et si le cumul se faisait chaque jours plus important, ils risquaient tous de ne pas être en mesure de faire quoique ce soit tant ils seraient épuisés ou devraient prendre trop de risques car ils n’auraient plus la rapidité de réflexion et de réactions nécessaires.

Je me rallie à votre avis. Je ne connais pas la route que nous allons suivre, mais si cela se doit, alors nous ferons le trajet en trois jours. Vous êtes plus à même de juger l’était des montures et l’attention que vous leur portez montre que vous savez juger de leur condition physique. Vous connaissez aussi la route, alors si vous pensez que cela reste raisonnable en comparaison des dangers que nous pourrions encourir dans la forêt, je ne suis pas opposée à ralentir le rythme pour que tout se passe bien.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Avant de prendre son tour dans la salle d’eau, le rôdeur se défit de sa pelisse qu’il accrocha à une patère. Il résuma ses inquiétudes auprès de ses compagnons, soulignant l’idée qu’il faudrait sans doute abandonner une partie du bois de chauffage maintenant qu’ils atteignaient la forêt. Puis, les laissant débattre, il prit Aidan à part :

- Où en sont les négociations avec le Peuple Libre ? En cette période troublée et l’hiver approchant, votre association doit être plus que jamais profitable si vous me permettez de donner mon avis.

[Galathée]

Le clerc sourit.
« Oh les choses se passent au mieux. On ne peut pas vraiment dire que les villageois et les sauvageons sont devenus les meilleurs amis du monde, mais tant que ça reste dans le cadre de relations d’échange, tout va pour le mieux. Il semblerait même que d’autres bourgs des environs aient pris exemple sur votre initiative… Comme quoi… Votre approche de ce conflit nous aura été salutaire, et pacifique. Je ne puis que m’en réjouir. »

[Taliesin]

Taliesin se leva sitôt le repas terminé. Il aurait eu envie de se coucher dans l'instant, mais comme son "lit" était justement installé dans la salle à manger, à l'instar de ceux de Belenn et de Kasumi, il n'en avait pas vraiment la possibilité. Le moment paraissait donc idéal pour faire quelques ronds de fumée, histoire de patienter et de se détendre un peu. Mais, pour ne pas importuner ses compagnons, il quitta la pièce et gagna l'entrée du sanctuaire.
Il faisait glacial, dehors, et l'elfe ne put réprimer un frisson tandis qu'il battait du briquet pour allumer sa pipe. Il n'allait pas s'attarder longtemps, ça non... Mais il ne rentrerait pas tout de suite non plus. L'épuisement, la fatigue avaenit tendance à rendre encore plus prégnantes les sombres pensées, les idées noires. Et sans Plume pour lui rappeler la présence de sa compagne, il se sentait terriblement seul, perdu. Il avait beau connaître l'enchaînement des faits qui l'avaient conduits à se joindre à cette expédition, il ne s'y sentait toujours pas à sa place. Les autres avançaient vers un objectif précis ; lui tentait juste de se montrer à la hauteur au jour le jour. Et, il deviat le reconnaître, ce qui le faisait tenir était plus l'espoir de retrouver les siens que de sauver Albérich. Mais tout ce qui apportait du courage était bon à prendre, et tant pis si ses mlotivations n'étaient pas aussi altruistes que celles de ses compagnons.
Il soupira et posa un long regard sur les ténèbres extérieures. Il se prit à se demander où était Plume. Où était Belenn, aussi. Et à espérer que celui-ci allait mieux qu'il n'en avai tl'air. Il l'aimait bien, Belenn. Et même sans la sympathie qu'il lui inspirait : c'était leur seul clerc. Qu'il trébuchez, et leurs chances de réussite fondraient comme neige au soleil.

[Voyageuse]

Le repas préparé par Taliesin était délicieux, et Astrée y fit honneur, reprenant deux fois du ragoût. Les soins aux chevaux en compagnie d’Arya et Kasumi avaient éloigné ses idées sombres, et elle s'efforça de participer aux conversations, désireuse de faire oublier son mutisme de la journée écoulée.

Mais la longue journée de chevauchée l'avait fatiguée plus qu'elle n'aurait cru, et elle fut la première à se lever de table. Elle se déshabilla et se coucha rapidement. La nuit serait plus longue et plus reposante que la précédente : puisqu'ils avaint décidé d'ajouter une étape, il n'était pas nécessaire de se lever aussi tôt. Et ils auraient bien besoin de ce repos supplémentaire pour affronter les journées à venir.

Elle-même se lèverait très tôt, néanmoins : elle avait pris la résolution de se lever avant tout le monde pour préparer les montures. Avant Kasumi, surtout. Elle s’était sentie très bête le matin même en voyant qu'il avait fait tout le travail, et elle était bien décidée à ne plus laisser cela se reproduire. Demain, c’est elle qui s’occuperait des bêtes avant le lever des autres. Et elle imaginait déjà la surprise de Kasumi lorsqu’il s’apercevrait qu’il avait été doublé…
Chacun son tour, songea-t-elle en souriant.

Elle n’eut aucun mal à trouver le sommeil.