[Lieu] Un vallon dans les ténèbres...

[Voyageuse]

- Je suis d’accord avec Kasumi, il nous faut partir au plus vite et il ne sert à rien de bavarder davantage. Concernant la disposition des lieux jusqu’à la tour, je vous ai donné déjà le peu d’information dont je me souvenais. Concernant la tour elle-même, mes souvenirs sont plus flous, je n’y avais pas accordé une grande importance. Mais si je me souviens bien… Elle doit comporter entre 4 et 7 étages, je pense. Elle est très étroite, et doit être très lumineuse vu le nombre de fenêtres : on voit que c’est un Lathandrite qui l’a créée. Peut-être d’ailleurs que cette luminosité risque de vous gêner, Phylacrypte, il vaut mieux que vous soyez prévenue. Et le dernier étage est une terrasse ouverte sur l’est, trop haute hélas pour ma corde.
Elle soupira.
- Mais peut-être que les Sharites ont apporté des modifications pour rendre la tour plus sûre. On ne le saura qu’une fois sur place. Je propose donc qu’on se mette en route sans plus tarder, il ne sert à rien de faire des plans sans l’avoir vue de nos yeux. De plus, elle se trouve à bonne distance d’ici, au moins une lieue et demie, peut-être deux. Il faut donc nous hâter, sans quoi les efforts de Belenn pour ramener la lumière seront inutiles.
Elle se tourna vers la drow :
- Acceptez-vous, comme l'a proposé Kasumi, de jouer le rôle d'éclaireur jusqu'à la tour? Ou préférez-vous que l'un de nous le fasse?
Astrée, après cette dernière question, chargea sur son dos ses carquois et sa corde, et prit ses armes. Il était à son avis grand temps de partir.

[Arya Du Varden]

Prendre le départ ainsi, ils n’avaient maintenant guère le choix, mais rien n’avait été dit et de plus Taliesin n’avait pas eu l’occasion de donner son avis. Mais peu importe pour cela, le plus important pour Phylacrypte était qu’elle ne savait pas plus qu’avant les compétences de chacun et de s’enfoncer dans les ténèbres sans qu’un plan soit établi était simplement avancer dans le noir.

Tout pouvait se passer sans encombre et il aurait le temps d’établir un plan une fois sur place. Mais si le destin les menaient à devoir se précipiter pour se battre ou entrer dans la tour, tout comme pour le combat auquel elle avait assisté, rien n’aurait pas été planifié. Elle maugréa intérieurement, cela l’irritait, mais rienne transparaissaitdans son comportement .Elle acquiesça d’un mouvement de tête à l’invite, cela ne l’engageait à rien d’aller jusqu’aux abords de la tour et elle aurait au moins fait quelque chose pour eux.
Elle eut un sourire aimable et reconnaissant à l’attention de la rôdeuse pour l'information qu'elle venait de lui donner et lui répondit tout en passant l'arc et le carquois d'Arya sur son épaule, l'épée et la dague étant déjà en place.

Merci Dame Astrée de m’informer qu’il y a de nombreuses ouvertures. Heureusement j’ai appris à tourner le dos aux fenêtres ou à profiter des zones d’ombres. J’évite juste de me placer face à un miroir dans lequel la lumière se reflète. Pour la route, je suivrais les indications que vous nous avez données. Si un souvenir venait à vous revenir ou si un détail vous indiquait que la route suivie est mauvaise, n’hésitez pas à le dire. La mémoire est sélective et certains détails restent parfois inaccessibles au moment voulu, mais peuvent revenir. Puis elle lança à la voléesur un ton qu'elle voulu enjoué bien que ce n'était pas ce qu'elle ressentait au vu des circonstances. Sachez que je suis ravie de quitter cet endroit et la luminosité qui y règne. Je vous guide volontiers dans les ténèbres, j'y serais bien plus à l'aise qu'ici.
En attendant que tout le monde soit prêts, Phylacrypte s’approcha de Kasumi sans animosité, ni mécontentement dans la voix.

Vous devez vous doutez que j’aurai préféré connaître les compétences de chacun avant que nous quittions cet endroit, ainsi que le plan dont vous m’avez parlé, j’espère que vous accepterez de m’instruire de tout cela en chemin.

[Galathée]

HRP : Bon, je retire ce que j'ai dit Quand Talie est là, il est là. Quand il n'est pas là, il n'est pas là... Ce sera un peu impro, mais on va s'en sortir

Ils empruntèrent donc la piste qui menait au vallon, se glissant dans les traces que leur prédécesseur avait laissées dans la neige. Il leur fallait contourner le pic rocheux auquel était adossé le campement, avant de parvenir sur le promontoire qui surplombait le petit coin de ténèbres. De là, ils trouveraient le sentier qui descendait dans le noir. Il leur restait donc un peu de temps pour échanger tranquillement, matériel ou informations, avant de quitter la sécurité relative des hauteurs.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur profita des premières minutes du trajet avant de s’enfoncer dans la zone de pénombres maléfiques pour échanger avec Phylacrypte, sentant sa frustration que ses compagnons n’aient pas prévu tous les détails de leur opération. Si le demi-elfe reconnaissait l’utilité d’un plan savamment pensé, il n’avait pas l’esprit méthodique et minutieux qui caractérisait visiblement tant l’elfe que la drow. Etant donné le peu d’informations à sa disposition, il pensait avoir fait pour le mieux, confiant que chacun saurait trouver sa place et réagir aux évènements imprévisibles auxquels il fallait s’attendre. Il avait également supposé que la drow eut partagé les sens d’Arya et appris les compétences de ses compagnons au cours du voyage depuis Luménis et des échanges qu’ils avaient eu avec elle mais il lui exposa en quelques mots les principaux talents qui pourraient leur être utiles :

- Astrée manie le bâton avec une grande dextérité ce qui lui permettra d’affronter les combattants qu’elle n’aura pas affaiblis de son arc. Je suppose que la pénombre surnaturelle aura fait fuir les animaux du vallon mais peut être qu’une fois la lumière revenue, elle pourra se servir de ses talents en ce domaine. Taliesin est un maître à l’épée comme à l’arc et ses sorts peuvent tant nous aider à nous surpasser que gêner nos adversaires. Moi-même, si je n’ai pas vos talents guerriers, je peux éliminer les adversaires à grande distance ce qui, je vous l’accorde, ne sera pas de grande utilité dans la tour. Mais peut être que ce sera différent au retour. A part cela, je peux affronter plusieurs ennemis au corps à corps et les retenir dans les escaliers. Il me reste quelques substances destinées à ralentir nos adversaires si nous parvenons à les toucher. J’espère qu’elles n’ont pas trop perdu de leur efficacité pendant le voyage. Mais le plus grand atout de notre groupe est de pouvoir se déplacer sans bruit et de se fondre dans les ombres afin de détecter le chemin le plus sûr jusqu’à Albérich.

[Arya Du Varden]

Dès qu’ils eurent démarré, Phylacrypte eut tous ses sens en alerte bien qu’elle ne craignait pas qu’ils purent leur arriver quelques chose maintenant. Mais c'était un instinct de survie drow qui ne l'avait jamais quitté. Les traces dans la neige facilitait l’avance et la petite troupe avançait d’un bon pas. Kasumi venait de terminer de rapporter à la drow les compétences des uns et des autres, elle se souvint des petits paquets qu’Arya lui avait dit d’emporter et s'enquit d'en donner un à la rôdeuse comme elle le lui avait demandé.

Et bien tout cela est intéressant et m'éclaire un peu plus. La piste à suivre est clairement indiquée et nous restons encore à l’abri des regards de ceux à qui nous allons rendre une petite visite. C’est l’idéal pour pouvoir discuter, mais il faut que je remette à Astrée les préparations qu’Arya avait emmenés en plus de celles qu’elle vous avaient remises à Lumenis. Il y en aura encore quelques-unes, mais elle pense que c’est préférable qu’elle les garde et les remette à ceux qui n’en auraient plus.

La drow se porta à hauteur de la rôdeuse et lui remit le paquet en lui répétant les paroles de l’elfe.

Arya m’a prié de vous remettre ce petit paquet, vous y trouverez un onguent pour les plaies, cela vous fera peut-être double emploi avec les vôtres. Je ne sais, celui-ci permet de cicatriser rapidement des plaies peu profonde et surtout d’arrêter les saignements sur des plaies importantes, certes il y une petite cicatrisation, mais si vous faîtes un effort dessus … vous avez une potion qui vous protégera de la magie, un anti-poison et une potion qui vous revitalisera. Je vous laisse les regarder et n'hésitez pas si vous avez des questions.

Puis, elle revint à la hauteur du rôdeur.

Voilà, nous pouvons reprendre notre discussion tranquillement. Il me semble que Sieur Taliesin à parler qu'il peut se rendre invisible, n'est-ce pas. Cela est un atout indéniable non seulement pour se protéger, mais également pour s'infiltrer et surtout pour prendre des repaires. Arya connait aussi ce sort et suivant le configuration, je pense que nous devrions voir avec eux ... enfin avec Sieur Taliesin si l'idée lui convient.

[Taliesin]

Silencieux, les yeux fixant le vide, Taliesin fermait la marche, bon dernier de leur petite colonne. Lorsque Belenn était parti, il lui avait souri comme si de rien n'était, esquissant tout juste un au revoir de la main. Mais il n'avait pas attardé son regard sur le clerc qui leur tournait le dos. Il gardait un goût amer de cette séparation, continuait à penser qu'il aurait été possible d'agir autrement. Mais voilà, il n'en avait pas convaincu son compagnon de route, et ce dernier était loin, à présent. Hors d'atteinte.
Au contraire des ténèbres qui se rapprochaient à chacun de leurs pas. Et, au cœur de leurs sinistres replis, de la tour profanée, promesse de périls et de mort. Promesse d'espoir, aussi. Ils étaient presque au bout du voyage : le dénouement était proche. Et le barde ne doutait pas qu'il serait heureux... La magie dont avait usé Belenn faisait encore son effet. Mais elle n'était pas seule responsable.
Dénouement heureux, peut-être. Mais ils devraient quand même l'arracher de haute lutte, ce dénouement ! Or, optimisme ne voulant pas dire témérité, l'elfe s'était préparé de son mieux. Il avait revêtu ses mailles, pour l'heure dissimulées sous son manteau. Son épée battait sa hanche ; son arc et son carquois son dos, à côté du sac contenant la couverture qu'il destinait au conseiller. Sur son épaule, Plume sommeillait, paisible. Il avait hésité longtemps avant de se résigner à l'emmener avec lui. Dans la nuit du vallon, elle pourrait leur être utile. Mais sitôt parvenus au pied de la tour, il lui demanderait de regagner le camp des paladins. Il n'était pas question de la conduire plus avant. S'il devait succomber... La chouette témoignerait à Galathée de ce qui s'était passé. Elle serait l'ultime preuve de l'inimaginable miracle dont était responsable la rôdeuse : il s'était relevé, contre toute attente. Il s'était relevé et avait tenu bon. Jusqu'à la fin.

[Voyageuse]

A l’approche du vallon plongé dans la nuit, Astrée se remémorait sa première visite, avec Alice. Les sensations qu’elle avait ressenties alors. La panique des animaux, qui semblaient désormais totalement absents. L’étrange sensation que quelque chose clochait, qu’un pouvoir maléfique troublait l’ordre naturel des choses. Elle ressentait à nouveau cette impression que la nature autour d’elle se révoltait contre l’affront qui lui était fait. Elle se souvenait de la terreur du chat, une fois dans l’obscurité, et espérait que la puissance maléfique du vallon n’aurait pas autant d’effet sur eux.

L’intervention d’Arya la tira de ses pensées, et elle la remercia d’un sourire. Elle reconnu sans peine les quatre mélanges. L’onguent était certainement plus efficace que le sien, et elle le rangea soigneusement ainsi que les potions. Kasumi semblait avoir lui aussi quelques potions, et Taliesin avait sûrement des sorts efficaces. Mais elle les tiendrait à leur disposition en cas de besoin…

Plus ils s’approchaient du vallon, et plus elle sentait une angoisse sourde monter en elle. La peur que tous n’en reviennent pas vivants. Elle s’inquiétait surtout pour Belenn, qui, malgré l’assurance qu’il avait montrée en énonçant ses intentions, se trouvait à présent seul dans l’obscurité, sans moyen de leur faire savoir s’il avait besoin d’aide… Son cœur se serrait à la pensée de perdre un de ses compagnons.
Elle sentit la présence de la statuette dans sa poche. Ce simple contact la rasséréna. Elle ne devait pas penser au pire : ils s’en sortiraient. Et ramèneraient Albérich.

[Galathée]

Les aventuriers bavardèrent encore quelques minutes, avant d’arriver devant le panorama qui s’ouvrait sur le vallon. Astrée n’avait pas menti : toute une zone encaissée entre les montagnes était couverte de nuit. On distinguait ça et là les branches les plus hautes d’un arbre nu qui parvenait à s’élever au-dessus des ténèbres, et au loin, le dernier étage d’une tour étroite. Il était impossible d’en discerner quoi que ce soit à une telle distance. Reportant à plus tard leurs dernières mises au point, ils descendirent à la queue leu leu dans le vallon enténébré. Le chemin qui y menait était effectivement étroit, rendu glissant par le gel, et ils devaient se raccrocher aux buissons tordus qui le bordaient pour ne pas dégringoler jusqu’en bas. Un cheval aurait pu passer, mais seulement un animal au pied extrêmement sûr, et il n’était pas certain qu’il serait arrivé en bas sans casse. Pourtant, tous les destriers des paladins avaient disparu. A mi-parcours du versant, ils entrèrent dans l’obscurité. C’était un noir de nuit sans lune, ni plus dense, ni moins, mais on aurait jamais pu deviner que le ciel bleu le baignait au dehors. La transition était totale, et même ceux qui voyaient relativement dans le noir eurent besoin d’un instant d’acclimatation. Rien ne se produisit, cependant. Ils ne se sentirent pas agressés. Leurs auras masquées rendaient les ténèbres indifférentes à leur présence.
Ils parvinrent sur le plat du vallon, entre de grands arbres denses, chênes et hêtres nus, quelques érables, un frêne, un sapin isolé. La neige était tombée là comme partout ailleurs, et le silence total, l’absence de vent, donnaient à l’ensemble une forte impression d’irréalité, comme s’ils marchaient au creux d’un rêve, d’un cauchemar, dans un fragment coupé du temps, figé dans une ombre éternelle et oppressante, inerte. Il n’y avait pas un son, sinon celui de leurs respirations, celui de leurs cœurs, battant dans leurs oreilles, calme chez les uns, emballé chez les autres. La gangue obscure ne laissait rien passer du dehors, il aurait pu ne plus exister. Cela renforçait un sentiment diffus d’inexorabilité, comme si faire marche arrière aurait été désormais impossible. Il fallait avancer, rejoindre la tour, à l’opposé exact de leur position présente.
Dans la neige se dessinaient les empreintes de leur prédécesseur, qu’ils suivirent pendant les premiers mètres, avant que leurs chemins ne se disjoignent. Plutôt que de continuer vers le nord, Belenn s’était orienté vers l’est. Bientôt, ils distinguèrent d’autres traces dans le noir, les parcours mêlés de nombreuses créatures, la plupart semblables à celles qu’auraient laissé des humains ou des elfes. Mais ils savaient ce qui se terrait dans les replis du bois. De leur attitude dépendrait leur parcours.

[Voyageuse]

Cette fois-ci, ils y étaient. Astrée avait coiffé sans grand enthousiasme le casque des Sharites donné par Belenn, sans rien ressentir de particulier grâce au sort du clerc. Elle découvrait pour la première fois l’infravision, soulagée de ne pas être totalement aveugle dans l’obscurité. Mais elle se sentait quelque peu désorientée dans cette forêt sans vie, sans présence animale. Aussi loin qu’elle tende son esprit, tout paraissait anormalement désert… Astrée chercha du regard des traces des paladins qui les avaient précédés. Et de leurs chevaux.

D’instinct, elle s’était faite la plus silencieuse possible, s’efforçant de se rendre invisible en se dissimulant dans chaque recoin d’ombre. Chose a priori aisée dans la nuit… Mais elle savait que cette obscurité était le domaine de leurs adversaires, qu’elle ne suffirait pas à assurer leur discrétion. Il lui faudrait se dissimuler aussi bien qu’elle l’eut fait en plein jour.

Il fallait que l’un d’eux parte en éclaireur. Kasumi était, comme elle, capable de se rendre invisible. La drow l’était-elle ? Lorsqu’elle avait parlé de ses compétences, elle avait dit pouvoir se déplacer telle une ombre parmi les ombres, et Astrée en avait déduit qu’elle aussi saurait rendre sa présence indétectable. Mais peut-être avait-elle mal interprété…
Le chemin était de toute façon facile à suivre, quel que soit celui qui guiderait le groupe.

Par gestes, elle interrogea ses compagnons : qui passait devant pour vérifier que la voie était libre ? Phylacrypte, comme ils l’avaient suggéré tout à l'heure ? Ou préférait-elle finalement que ce soit l’un des rôdeurs ? Elle se doutait que la drow préférait passer devant, elle voulait juste se le voir confirmer.

[Arya Du Varden]

Le noir qui les entouraient étaient sinistres, la drow ne pouvait que se réjouir que ses yeux ne fussent plus agressés par la lumière et pourtant cela n'était pas. Mais ce n’était pas cette ambiance triste et froide qui l’inquiétait, ce silence de mort que leurs pas semblaient ne pas troubler, cette avance qu’elle ne pouvait réfréner alors qu’à chaque pas qu’elle faisait, elle ne pouvait que ce dire que c’était un piège vers lequel ils avançaient, dans lequel ils étaient déjà tombés et qui se refermaient un peu plus à chaque instant. Elle ne se posait même plus la question de savoir si elle irait jusqu’au bout, elle sentait la mort planer au-dessus de sa tête, cette mort qui était la sienne et qui serait peut-être celle d’Arya.

Kasumi, Astrée et Taliesin ne paraissait à l’esprit de Phylacrypte pas plus vulnérables quelle même, car les forces qui les attendaient avaient tous prévus, c’étaient les mots de Belenn, quoiqu’ils fassent, qui qu’ils soient cela ne changerait rien. Si dix paladins entraînés avaient été fait prisonnier, ce ne sont pas leur quatre personnes aux pouvoirs limités qui allaient faire la différence. Maintenant, quoiqu’il en soit, seul Lathandre, dont elle ignorait à peu près tout, pourrait les sortir de là. Encore faudrait-il comme l’avait dit le clerc qu’il se souvienne de ces ouailles pour porter un regard bienveillant sur la petite troupe dont aucun à sa connaissance ne le vénéraient et ce ne sont pas les quelques prières que lui avait adressées Arya qui pouvait changer quelque chose.

Elle ne dit rien de ses pensées aux compagnons d’Arya, il était inutile de les alarmer plus qu’ils ne l’étaient déjà. Ils avaient ce qui étaient indispensable, la confiance en eux, la volonté de réussir, pour le reste les prochaines heures leur révèleraient leur destin à chacun.

Phylacrypte comprit la question d’Astrée et acquiesça de la tête, Elle ne pouvait maintenant, au risque de les froisser, refuser de partir en éclaireur comme ils le lui avaient proposés. Cela lui donnerait également l’opportunité de visualisé elle-même la tour ce qui en soit était préférable pour repérer les possibilités d’y pénétrer, elle était celle qui était le plus rompue à cet excercice bien qu'elle verait au travers de ceux d'Arya.D'autant que celle-ci, voyant cette impossibilité de communiquer, la tarraudait pour au moins lui laisser incanter de manière à leur offrir de pouvoir communiquer même si ce ne serait que peu de temps.
Mais elle renonça à demander la participation de Taliesin, tout comme d’un des rôdeurs. Si il y avait des risques, il valait mieux que ce fut Arya qui en fasse les frais. Il n’y avait aucun égoïsme personnel, nul souhait d’ainsi être libérée, ne souhaitait surtout pas que l’elfe meurt. Mais rien ne permettait de dire que les Sharites n’avaient pas les moyens de les repérer quelle que soit la manière dont ils se déplaçeraient pour rejoindre la tour et si il fallait se battre, elle serait plus à même qu’eux et surtout si elle ne revenait pas, leurs vies seraient sauve à défaut d’avoir pu sauver le prêtre.

Comme elle l’avait proposé à Kasumi, elle laissa la place à Arya qui immédiatement recula d’un pas et montra de son doigt le barde et les deux rôdeurs.

Arya ---- message --- Astrée/Taliesin/Kasumi

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Message

Transmutation[Language,]
LS:M0,B0,
V,G,F,Portée:30m+(3m/niv) 1 Action Cible:1 créature/niveau RM:Non Durée:10 minutes/niveau JS:Non Effet:
Cette incantation permet de chuchoter des messages et d'en recevoir sans risque d'être entendu par les indésirables.
Le personnage commence par indiquer du doigt toutes les cibles à inclure dans le sort. Par la suite, dès qu'il murmure, le message est entendu par tous les destinataires désignés (dans les limites de portées). Les créatures recevant le message peuvent à leur tour chuchoter une réponse, que le personnage entend.
Note : un roublard peut intercepter le message en lisant sur les lèvres du mage.

Puis, elle murmura :

Maintenant, vous pouvez me parler, mais nous ne pourrons communiquer longtemps la distance sera trop importante. Si je ne reviens pas faite demi-tour le plus vite que vous pourrez. Ne vous risquez surtout pas plus avant. Elle sourit tout en faisant un signe de la main. A tout de suite, je vous promets que je n'en profiterai pas pour chercher des champignons.

Arya ---- antidétection ---- Arya

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Antidétection

Abjuration
LS:M3,R4,Dup3
V,G,M,Portée:Contact 1 Action Cible:creatur objet touché RM:Oui Durée:1 Heure / niveau JS:Vol/Anu Effet:
La créature ou l'objet protégé par ce sort devient difficile à repérer à l'aide de sorts de Divination comme clairvoyance / clairaudience, localisation d'objet et autre détections. Antidétection protège également contre les boules de crystal. Quiconque tente d'espionner la créature ou l'objet protégé doit réussir un test de niveau de LS (1d20+ niv du LS) contre un DD éga à 11 + niv de LS du personnage qui a lanceé le sort antidétection. Si ce dernier décide de bénéficier lui-même de l'abjuration, le DD est égal à 15 + niv de LS.

Rapidement, l’elfe prit la direction de la tour. Elle savait devoir suivre les ordres de l’entité drow, mais elle lui accordait une entière confiance et bien qu’elle redoutait de plus en plus ce qui les attendaient, elle avait approuvé Phylacrypte de faire le choix que si l’un d’entre eux ne dû pas revenir ce fut préférable que ce soit elles.

[Galathée]

HRP : Arya avait droit à un sort de niveau 3, il est donc lancé ! Attention, anti-détection n’est pas invisibilité… C’est un sort qui protège de la recherche magique, pas des yeux et des oreilles « normaux ».
Les autres, n’hésitez pas à poster pour dire si vous restez en place, ou si vous la suivez à distance. La tour est quand même à près de trois bornes, je vous laisse faire le calcul en temps… En se cachant, ça peut prendre une bonne heure.

L’elfe se glissa entre les troncs, abandonnant le reste du groupe derrière elle. Il n’y avait pas de chemin se dirigeant vers la tour, juste les bois, avec leurs racines traîtres couvertes par le tapis de neige, des buissons de ronces infranchissables sans déchirer ses vêtements, et des petits ravines à contourner. Pendant les premières minutes, elle ne vit rien de spécial, juste des traces, de temps en temps, qui indiquaient le passage d’autres qu’elle. Ces empreintes semblaient ne pas avoir de destination précise, il en venait de la droite et de la gauche, certaines partaient vers les limites du vallon, d’autres plongeaient en son cœur. Les premiers morts-vivants qu’elle rencontra, elle les sentit avant de les voir. Une odeur de charogne, saisissante au cœur de ce froid paralysant, lui frappa les narines, et elle entendit bientôt des grommellements, puis des bruits de déchirement immondes. Cachée derrière un arbre, Arya découvrit, à quelques mètres seulement, quatre créatures en putréfaction, gueules hérissées de dents pointues et peau à moitié arrachée, qui se repaissaient du cadavre d’un cheval. Le gel avait préservé la carcasse, dont il ne restait cependant pas grand chose, et c’était apparemment des goules que se dégageaient les effluves pourrissants.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi attendit quelques minutes qu’Arya s’éloigne mais il n’était nullement dans ses intentions de la laisser affronter seule les dangers du vallon. Une partie de leur réussite tenait qu’aucun d’eux ne se fasse repérer et il entendait bien se tenir en position pour agir si la drow rencontrait des difficultés. Il était tout aussi hors de question de rebrousser chemin en laissant là le conseiller. Il chercha à transmettre ses réflexions à ses compagnons dans un simple geste les invitant à le suivre discrètement alors qu’il s’engageait à la suite de leur éclaireuse. Il se fondit d’arbres en arbres en prenant soin de ne pas faire craquer la neige ou une branche cassée dissimulée sous le tapis glacé.

[Arya Du Varden]

Dans un silence absolu Arya avait avancé avec la plus grande prudence, telle une ombre que seul un masque protégeait qui se mariait aux ombres sinistres qui l’enveloppaient telles des tentacules voraces et menaçantes. Le regard perçant de l’elfe scrutait continuellement tout ce qui était à sa portée et son ouie fine cherchait le moindre bruit qui pourrait l’alerter. Régulièrement, en chuchotant, elle envoyait un message. Elle savait que rapidement, ils ne pourraient plus l’entendre, mais au moins ils sauraient que jusque là tout allait bien et au moins apparemment rien d’inquiétant ne venait s’ajouter aux ombres funestes qui planaient déjà sur leurs têtes.

Rien à signaler, je continue.

Malgré ces mots rassurants, Phylacrypte sentait le piège se refermer autour d’elles, autour d’eux, pourtant, elles avançaient irrémédiablement vers ce destin qui verraient leurs esprits s’envoler de concert ou restés liés tel que cela était.

Mais ce qui était à redouter ce présenta plus vite qu’elle ne l’aurait souhaité. L’odeur était abominable et les grognements, seuls bruits de ce vallon sinistre, semblaient s’incruster tel un avertissement dans son âme. Son regard se posa avec effroi sur la carcasse du cheval et elle frissonna en se disant que ces traces de pas qui courraient dans tous les sens étaient peut-être celles des paladins qui avaient été attaqués et dont les montures auraient fait les premiers frais des dents acérées des créatures qui dévoraient sous ses yeux ce qui était peut-être le seul vestige de leur groupe.

Elle ne savait si ses compagnons l’avaient suivie, ni depuis combien de temps elle était partie, mais dès qu’elle entendit les grognements, elle lança un message en chuchotant.

Quatre morts-vivants animal dangereux, pas en tous sens, carcasse de cheval. si vous m'avez suivie soyez prudents, je continue.

Puis, espérant qu'elle aurait une réponse qui au moins lui indiquerait qu'ils avaient compris, toujours aussi discrètement, elle s’éloigna pour reprendre sa route sans la moindre hésitation, mais avec encore plus de prudence pour se dissimuler à un quelconque regard et tout en redoublant d’attention sur tout ce qui l’entourait, si cela fut possible tant elle était sur ses gardes depuis son départ.

[Galathée]

Les goules ne perçurent pas le passage d’Arya et celle-ci put continuer sa route, après un petit détour pour être certaine de ne pas être repérée. La forêt semblait endormie, mais plus d’une fois, elle fut frappée par de nouvelles effluences pestilentielles, signe qu’elle n’était pas seule à arpenter le vallon. Il était probable que les paladins se soient engagés dans les bois sans craindre ce qu’ils y rencontreraient et aient sous-estimé la menace qui s’y terrait. Aussi discrète que soit la jeune elfe, elle savait que c’était son odeur qui était la plus susceptible de la trahir, car c’était ce qui la distinguait de la mort qui régnait autour d’elle. Elle parvint près d’une clairière noyée de brume, dans laquelle les ténèbres semblaient concentrées, malgré l’étrange luminosité de la neige. Rien ne semblait réel dans ce qui les environnait, or elles avaient pourtant, elle et son alter ego, contemplé bien des univers. Soudain, quelque chose bougea en périphérie des arbres, et deux silhouettes s’avancèrent d’un bon pas vers le centre de la clairière. Elles portaient des armures et des épées massives, attachées à leur taille, traçaient des sillons dans la neige épaisse. A leur démarche, Arya devina que les chevaliers n’étaient plus vraiment vivants. Ils s’immobilisèrent et scrutèrent les taillis, comme s’ils avaient deviné sa présence, mais ne la voyaient pas. L’un d’entre eux dégaîna son arme, mais ils ne bougèrent pas davantage. L’elfe pouvait deviner le néant de leurs orbites éteintes sous leurs heaumes, mais aucune parcelle de leur anatomie n’était visible. Difficile de savoir s’il s’agissait de zombies, de vampires ou de squelettes.

[Arya Du Varden]

Arya avait avancé de plus en plus prudemment, ses pas s’étaient fait plus lents, elle scrutait longuement chaque parcelle face à son regard. Une étrange sensation venait à son esprit lorsqu’elle portait ses yeux sur l’endroit qu’elle venait de quitter. Une impression effrayante d’un mur qui était né et qui avançait au même rythme qu’elle lui interdisant tout retour en arrière.

Mais l’elfe ne se laissa pas longtemps aller à cette impression subjective et chassa de son esprit toute pensée négative. Elle devait aller jusqu’à la tour suivre les instructions de Phylacrypte pour que la drow puisse juger de l’accessibilité de l’édifice. Ensuite, ses pas se dirigeraient là où attendaient ses compagnons, elle le pourrait, elle le ferait.

Sous son regard apparut ce mélange de luminosité noyée de ténèbres et Arya s’était arrêtée devant ce phénomène qui semblait si proche de ce que lui avait raconté le témoin de l’enlèvement d’Albérich. Plus noir que noir, ils absorbaient la lumière. Pourtant, cela était étrange que la neige eut cette luminosité qui était loin d’être naturelle. Peut-être qu’heureusement pour elle qu’elle ne se fut pas approchée plus lorsque apparurent les morts-vivants. Elle ne pouvait définir ce qui lui faisait face mais ne put que reconnaître que c’était feu deux paladins, son cœur s’accéléra à l’idée que la protection qu’elle portait ne pouvait masquer sa présence lorsque son regard se posa sur la lame massive que sortit une des deux créatures.

Mais elle ne bougea pas, la drow venait de lui rappeler les paroles de Belenn « évitez les combats avec les morts-vivants » ! Tant que ceux-ci ne deviendraient pas une menace réelle, elles ne devaient rien faire afin d’éviter d’attirer à elles toutes les créatures maléfiques du vallon et également mettre ainsi en danger ses compagnons si ceux-ci avaient eu la mauvaise idée de suivre ses pas plutôt que d’attendre son retour.

Phylacrypte ne pouvait qu’espérer que les créatures s’en iraient, car elle ne pourrait rester là éternellement. Si cela n’était pas, elles tenteraient de les contourner et au pire des scénarios, elle n’aurait d’autre choix que de se battre, si elle n'avait aucune autre possibilité de les éviter. Sur ses ordres, Arya se prépara un lancer un sort de manière à les affaiblir, voire s'ils n'étaient par encore trop puissants pour ses pouvoirs, les détruire ce qui serait l'idéal. Nul besoin de prendre des risques inutiles, ni de chercher un combat loyal pour la simple gloire de les avoir vaincus seule. La fuite serait certainement inutile car la drow savait que leurs pas ne pourraient qu’être un point de repère dans le silence du vallon signalant la position exacte où elle serait à toutes les créatures qui ne pouvaient que hanter les ténèbres. Il vaudrait mieux commencer par tenter de supprimer sans dégâts ceux qui lui ferait face supputant qu’il devait y en avoir probablement encore huit si aucun autre que les paladins n’étaient venus se risquer dans les ténèbres.

Arya ne lança aucun message, elle savait que même si ils l’avaient suivie, ils ne pourraient l’entendre, le sort ayant depuis longtemps dépassé son temps. Elle adressa une courte prière à Lathandre pour qu’il les protège tous des ténèbres et de ce qu’elles contenaient comme sombres augures.

[Galathée]

Mais les deux paladins ne firent pas davantage de mouvements. Ils restèrent encore quelques minutes figés dans la neige, scrutant les ténèbres comme des automates aveugles, avant de repartir vers l’orée du bois. Il était difficile de savoir si l’un avait donné un ordre que suivait l’autre, ou s’ils étaient mus par une force extérieure. Mais ils s’esquivèrent sans se presser, d’un pas lent et pesant, et pénétrèrent entre les arbres sans ralentir. Les branches craquèrent sous leurs bottes ceintes de métal, en un tintamarre tonitruant qui aurait, sans nul doute, fait s’envoler plus d’un oiseau s’il en était resté le moindre dans cette forêt noyée. Curieusement, bien qu’elle sache qu’il n’était encore que tôt dans la journée, Arya ressentait une lassitude proche de la fatigue, chose étrange pour elle qui connaissait à peine cette sensation. Comme si elle n’eut pu se ressourcer depuis des semaines. La nuit artificielle qui l’entourait marquait ses épaules de son poids, de sa torpeur, son inertie. Le bruit des chevaliers s’éloignant dans le vallon décrut jusqu’à n’être plus que vaguement perceptible. Il faisait terriblement froid.

[Arya Du Varden]

Bien qu’Arya fut soulagée de constater que les paladins ne l’avait pas remarquée, qu’elle voulut profiter du tintamarre qu’ils firent pour continuer son chemin, elle n’avait plus vraiment la capacité de décider ce qu’elle devait faire comme si son esprit était embrumé et que le silence qui s’y faisait ressemblait à celui oppressant qui revint dès que les morts-vivants ne furent plus audibles.

Elle ressentait cette lassitude inconnue et qu’elle ne pouvait s’expliquer par le peu de route qu’ils avaient parcourue et qui aurait dû la voir en pleine forme encore de longues heures. Son corps était las comme jamais il ne l’avait été et dans ce peu de réflexion qu’elle arrivait à avoir, elle comprit que sa protection naturelle face à la magie n’avait aucun effet sur celle qui l’entourait et que probablement le masque que Belenn leur avait remis n’était plus efficace à moins que ce fut les paladins qui aient générés des ondes maléfiques.

Phylacrypte se taisait, à la joie qu’aurait pu lui procurer cette perspective qu’elle avait senti à chaque pas devenir incontournable qu’elle fut libre par la mort d’Arya, la tristesse de la voir ainsi trépassé non seulement à cause de son jeune age, mais aussi que ce fut dans un si ténébreux vallon qui était l’opposé de son âme. Elle dû surtout reconnaître qu’elle s’était attachée à l’elfe durant ces longs mois de silence où le corps de celle-ci la tenait prisonnière et que le caractère bon de celle-ci avait bien des similitudes avec celui de son défunt époux. Elle ne pouvait qu'espérer que les compagnons d'Arya avait eu la prudence de ne pas la suivre, mais craignait que l'un ou l'autre ait craint pour elles et n'ait pas hésiter à les suivre. Est-ce la torpeur qui la gagnait aussi, car lentement, la drow se laissa glisser dans les souvenirs doux et heureux des quatre dernières décennies de sa vie.

Accablée d’une fatigue qu’elle n’arrivait pas à gérer, grelotant de froid, serrant son manteau comme s'il eut un vent glacé qui voulut s'engouffrer, l’elfe reprit sa marche d’un pas indécis et très lent passant d’un arbre à un autre sans savoir vraiment si elle suivait la bonne direction. Elle savait devoir être prudente, silencieuse et invisible, mais ressentait qu’elle avait peine à se concentrer. Elle espéra que ses compagnons ne l’avaient pas suivie et dans cette fraction de lucidité qui lui restait, elle comprit qu’il était inutile qu’elle continue ainsi son chemin.

Arya s’arrêta se blottissant au mieux dans un bosquet pour tenter de se régénérer en allant chercher ces images heureuses qui lui apporteraient les forces dont elle avait besoin pour poursuivre son chemin vers la tour et retourner vers ses compagnons.

[Galathée]

Il ne lui fallut pas longtemps pour se reprendre. Penser à la nuit, prendre conscience de son caractère surnaturel, maléfique, suffisait pour en repousser le pouvoir insidieux. Ce n’était pas vraiment une agression concertée, plutôt l’effet global de sa noirceur absolue. Elle put reprendre une progression plus aisée, retrouvant bientôt ses marques malgré l’absence de signes célestes qui auraient pu l’aider à se diriger. L’elfe, naturellement en phase avec les arbres, percevait subtilement le trouble des essences qui l’entouraient : privés de lumière depuis plusieurs jours, les arbres étaient figés dans une forme d’angoisse végétale qui n’approchait rien de ce qu’aurait pu ressentir un être pensant, mais qui lui semblait pourtant palpable. Elle perdit le sens du temps. Un pas puis l’autre, d’ombre en ombre. Elle croisa la route d’un groupe d’une vingtaine de squelettes en maraude, qui passèrent devant elle au pas militaire, simulacre sinistre d’une troupe en mouvements, ce qui rappela des souvenirs encore récents à Phylacrypte. Plus loin, le hurlement d’un loup étrange la força à s’immobiliser, mais le cri ne se répéta ni se rapprocha, et elle put continuer sa progression.
Au bout d’une heure, d’un jour, d’un mois, d’une éternité, elle aperçut la forme noire d’une construction et ralentit. Avant de vraiment la discerner, elle devina qu’elle était arrivée à bon port : la tour se dressait non loin, sur une petite butte déboisée. Il y avait environ dix mètres entre l’orée du bois et le pied du bâtiment. Celui-ci était encerclé d’un anneau de ténèbres haut d’environ trois mètres et épais de deux, qui bouchait complètement la vue, y compris des yeux les plus entraînés. Impossible de savoir si quelqu’un se trouvait dans cette ombre ou l’endroit où se situait la porte.

HRP : je m’occupe du second groupe ce soir… J’espère qu’il y aura du monde demain aprèm !

[Arya Du Varden]

Alors que le temps n’existait plus, que tout semblait n’être plus que ténèbres et angoisse dans tout ce qui entourait l’elfe, maintenant lucide et ayant retrouvé sa forme, celle-ci ne pouvait que se réjouir que le chemin qu’elle avait parcouru depuis la rencontre des paladins avait été plutôt calme bien qu’elle avait peine à calculer la distance parcourue, et qu’il lui semblait autant que ce fut rapide comme extrêmement long, lorsque son regard se posa sur la tour, où plutôt sur une forme noire qui se dressait au milieu de l’anneau de ténèbres.

Phylacrypte avait elle aussi quitté ses souvenirs et de ce passage dans une certitude qui venait de disparaître, mais qui restait pour elle une probabilité quasi certaine, elle sentit le besoin de dire à Arya ces sentiments qu’elle venait de découvrir à son égard et durant le chemin qui les avaient rendues jusqu’aux abords de la tour, elles en avaient longuement parlé.

Phylacrypte craignait que n’y l’une ni l’autre ne puissent voir une fois qu’elles auraient pénétré dans l’épaisse brume noire, qu’elles ne pourraient compter que sur les sens de la drow et que la magicienne devrait rester concentrée sur l’esprit de celle-ci, mais elles n’avaient d’autres perspective et d’un commun accord, connaissant les risques, maintenant qu’elles étaient arrivées jusque là, elles n’allaient pas s’arrêter en chemin bien que si danger il y avait vraiment, c’était bien dans la noirceur qui leur faisaient face qu’elles risquaient de le rencontrer. Ni l’une, ni l’autre n’eurent d’hésitation, elles devaient aller se rendre compte des possibilités qu’ils auraient pour l’investir ne serait-ce que pour justifier leur présence ici.

Arya --- > Armure de mage ---- > Arya

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Armure de mage

Invocation(Creation)[Force,]
LS:M1,
V,G,F,Portée:Contact 1 Action Cible: RM:Non Durée:1 Heure / niveau JS:Non/Anu Effet:La cible bénéficie de +4 à la CA
Un champ de force tangible et invisible entoure la cible, ce qui lui confère un bonus de +4 à la CA (bonus de type Force). Elle n'inflige aucune pénalité au lancement des sorts ni aux compétences, contrairement à une armure normale. Les créatures intangibles ne peuvent passer au travers de l'armure de mage (le bonus à l'armure s'applique également contre elles).

Arya --- > Absence ---- > Arya

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Absence

Illusion(Hallucination)
LS:M1,B1,
V,Portée:Personnelle 1 Action Cible:Le Jeteur de sort RM:Non Durée:2 rounds JS:Non Effet:
Sur une seule syllabe le LS disparait et reste invisible pendant 2 rounds.
Ce sort subit les mêmes restrictions que "Invisibilité".
Le LS reçoit un bonus de +4 en Concentration quand il lance ce sort.

Avançant silencieuse et prudente, Arya s’engouffra lentement dans les ténèbres.

[Voyageuse]

Astrée avait immédiatement emboîté le pas à Kasumi lorsqu’il s’était mis à suivre Arya à distance. Il était hors de question de lui laisser prendre trop d’avance, ils devaient être en mesure de lui porter secours si elle se faisait attaquer. Elle avança donc lentement, silencieusement, profitant de chaque arbre pour se dissimuler, se concentrant afin d’éviter tout bruit qui eut pu les trahir.
Lorsqu’ils reçurent le message d’Arya concernant les quatre morts-vivants, elle chuchota simplement, en espérant que seule Arya l’entendrait :
- Message reçu. On te suit.
Etrange de murmurer ainsi dans le vide… Elle ne savait même pas si sa réponse avait été entendue.

Peu après, ils perçurent à leur tour les effluves de corps en décomposition. Et aperçurent entre les arbres l'horrible scène.
Astrée redoubla de prudence et de concentration : il leur fallait à tout prix éviter d’être repérés, leur survie et leur mission en dépendaient. Elle consulta du regard ses compagnons, et, doucement, commença à contourner silencieusement le groupe de morts-vivants. En s’efforçant de ne surtout pas penser à ce cheval qui gisait là, en train d'être dévoré, ni à son cavalier probablement mort. Ne surtout pas y penser, sous peine d’être paralysée de terreur… Elle se força à respirer calmement, à vider son esprit. A se concentrer sur leur mission. Rien d'autre ne comptait...

[Taliesin]

Taloiesin avait suivi les autres sans la moindre hésitation. Il n'était pas question de laisser la drow gagner la tour et les rejoindre ensuite : ç'aurait pris trop de temps. Et elle se serait retrouvée seule en cas de grabuge... Non, mieux valait être sur ses traces.
Silencieux, les sens aux aguets, il essayait de se déplacer le plus discrètement possible. Il n'avait pas les compétences de ses deux compagnons rôdeurs et, en matière de dissimulation, ne pouvait compter que sur l'agilité et la célérité de sa race. Ce qui était loin de tout faire... Heureusement, il n'ouvrait pas la voie : il se contentait de suivre les traces de ses prédécesseurs, posant ses pas dans les leurs, ce qui lui facilitait grandement les choses et lui évitait d'éventuels accidents sonores...
Vint la mise en garde de leur éclaireuse, puis l'odeur des monstres et de leur sinistre festin. Heureusement, les créatures, trop affairées, ne leur prêtèrent pas la moindre occasion et ils purent, au prix d'un simple détour, continuer sans encombre leur progression.
Le barde avait noté la présence du cheval et ce qu'elle impliquait. Il ne fit rien pour écarter cette pensée, ni pour s'y concentrer : il savait depuis le début ce qu'il en était des paladins. Il n'avait jamais compté sur eux et, s'il ne pouvait que maudire leur fatale témérité, il ne fut pas submergé par l'affliction. Il gardait son esprit tout entier tourné vers leur objectif et les moyens de l'atteindre au plus vite, au mieux. Le reste, que ce soit l'étrange nuit qui les entourait, la présence des morts-vivants ou le triste sort des guerriers saints... Il serait toujours temps de s'y attarder après.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi marchait dans les traces de leur éclaireuse, tâchant de faire le vide dans son esprit et d’y chasser les abominations qu’il sentait toutes proches. Il dut prendre sur lui pour dévier de son chemin alors qu’il aurait été si simple de détruire ces créatures abjectes. Mais son esprit analytique parvint à se fixer sur les objectifs de leur mission. Si Albérich était sauvé et si Belenn parvenait à annihiler l’artefact, la souillure serait bannie de ce vallon. Cela faisait beaucoup de « si » mais le rôdeur était résolu à avancer quoiqu’il en soit.

La progression en file indienne du petit groupe était lente et ponctuée de détours et d’attentes. Mais le rôdeur sentait qu’il s’approchait de plus en plus de la noirceur de la tour. Bientôt, il pourrait de nouveau agir et évacuer cette pression qui pesait sur ses épaules, bientôt…

[Galathée]

Alors qu’ils avançaient à pas de loup au creux de la nuit, ils entendirent soudain une battue presque aussi légère que la leur, bien que moins furtive. Kasumi qui était en tête fit signe au groupe de s’immobiliser et de se cacher. Ils virent une silhouette s’approcher, à moins de dix mètres d’eux. C’était un homme habillé en noir, qui portait un masque sombre semblable à celui qu’Astrée avait sur le nez. Il était difficile de savoir s’il portait quelque chose sous son manteau sombre. Il se hâtait, mais sans crainte ni nervosité, et se dirigeait vers la sortie qu’ils venaient d’emprunter. Endroit où il verrait à coup sûr leurs empreintes encore fraîches. Il passa non loin d’eux, sans les remarquer, et continua sa route.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi se maudit de la négligence qui lui avait fait penser que les traces de morts-vivants parsemant le vallon dissimuleraient les leurs. Si le Sharite tombait dessus à l’instant, il ne manquerait sans doute pas de remonter la piste encore trop fraîche ou alors de donner l’alerte si les déplacements des morts obéissaient à un schéma voulu. Il n’avait guère le choix de ses actes : attaquer le prêtre pouvait se révéler catastrophique tout comme ne rien faire. Il décida de se préparer à tout et fit signe à Taliesin de rester sur place. Le barde pourrait le prévenir si des ennemis approchaient dans leur dos alors qu’il avançait en suivant un chemin parallèle à la course du Sharite. Il sortit une flèche qu’il encocha et s’apprêta à trouver une position d’où il pourrait observer le clerc et aviser si celui-ci faisait mine de s’inquiéter des traces qu’il ne manquerait pas de découvrir sous peu. Il fit signe à Astrée de viser la tête ou le cou si jamais elle s’avisait de vouloir suivre son exemple.

Le plus important consisterait alors à voir sans être vu, en espérant que le clerc ne dispose pas d'autres moyens pour détecter la présence des intrus.

[Voyageuse]

Astrée frissonna en voyant l'intrus, et s’efforça d’analyser froidement la situation. Si l’inconnu arrivait à la sortie du vallon, il apercevrait leurs traces à l'entrée, qu’il ne pourrait confondre avec des empreintes de morts-vivants. Que ferait-il concernant ces intrus ? Peut-être laisserait-il les morts-vivants se charger de leur faire un sort et continuerait-il son chemin sans s’inquiéter d’eux ? Ou peut-être voudrait-il vérifier par lui-même… ?
Il valait mieux se tenir prêt à agir, au cas où. Elle suivit donc Kasumi et s’approcha de l’homme, en suivant une trajectoire différente de la sienne, pour avoir un autre angle d’action.

L’homme s’approchait dangereusement de l’endroit où il verrait leurs traces. Elle jeta un coup d’œil vers Kasumi, et le vit lui faire signe… Signe de viser la tête ou le cou….

Elle sentit soudain une sueur froide lui couler dans le cou. Viser les points mortels. Elle comprenait, bien sûr… Ils ne pouvaient pas se permettre de lui laisser donner l’alerte… Mais…
Elle inspira profondément, saisit son arc, encocha une flèche, visa. Et ses mains se mirent à trembler… Non. Elle ne pouvait pas.

Elle abaissa son arme. Essaya de respirer calmement. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas, comme ça, abattre un homme de sang-froid. Elle regarda Kasumi, prêt à tirer, qui n’avait pas vu son hésitation.

Elle ne pouvait pas tirer… Et elle ne pouvait pas non plus laisser Kasumi seul face à leur adversaire.
Elle fit donc la seule chose possible pour elle : continuer d’avancer tout doucement, en prenant mille précautions pour ne pas risquer d’être vue ou entendue. Si l’homme s’inquiétait de leurs traces... Si Kasumi était obligé d’agir... S’il manquait sa cible… Et bien elle pourrait alors tenter de l’assommer avec son bâton. En espérant qu’il n’ait pas le temps d’hurler.

[Galathée]

Le Sharite ne s’arrêta pas en croisant leurs traces. S’il les vit, il n’en montra rien, mais au fur et à mesure qu’il s’éloignait d’eux, il devenait plus circonspect, moins pressé, plus attentif à ce qui l’entourait. Une fois, il s’immobilisa brusquement, scrutant la forêt autour de lui, avant de repartir. Aucun des deux rôdeurs n’avait d’angle aisé sur lui, car son manteau, pourvu d’un capuchon, faussait sa silhouette, et la densité des branches et des troncs masquait sans cesse sa progression, coupant leur ligne de tir. Il finit par parvenir à la clairière aux goules qu’ils avaient contournée plus tôt, et il s’y engagea sans s’inquiéter des monstres qui la peuplaient. Ceux-ci lui jetèrent à peine un coup d’œil, lorsqu’il les frôla.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi se détendit en voyant que le Sharite continuait sur sa lancée en traversant les traces pourtant visibles. Il devait être accaparé par quelque sinistre tâche ou peu attentif, étant donné l’abondance d’empreintes de morts vivants et, peut être, l’assurance de sécurité que cette engeance procurait aux conspirateurs. Le rôdeur poursuivit sa progression jusqu’à la limite de la clairière aux goules, notant qu’Astrée faisait de même. Le demi-elfe s’émerveillait de la maitrise de la jeune femme, au moins aussi discrète que lui-même. S’il ne l’avait pas su là, il l’aurait manquée à coup sûr, même si d’autres liens, d’autres sens semblaient lui faire prendre conscience de sa présence ces derniers temps.

Il se secoua mentalement, chassant ces divagations de son esprit pour se concentrer sur sa traque. A partir d’ici, il serait aussi dangereux de continuer que de s’en remettre au destin. Il pouvait, à tout moment, être repéré par le clerc ou ses suppôts et chaque pas l’éloignait d’Arya et de Taliesin, mettant en péril la mission. Les traces des intrus ne constitueraient un réel danger que si le clerc quittait le vallon à plusieurs dizaines de minutes de là. A ce moment, le rôdeur espérait avoir bien progressé et peut être Belenn aurait-il réussi sa diversion.

Se tournant vers la position d’Astrée, il attendit de croiser son regard pour lui faire signe de se retirer et de rebrousser chemin vers Taliesin.

[Voyageuse]

L’inconnu s’était éloigné sans paraître remarquer leurs traces. Bien sûr, rien ne prouvait qu’il ne les remarquerait pas plus loin, à l’entrée du vallon. Mais rien ne prouvait non plus qu’il en tiendrait compte. Ni même qu’il se rende là-bas.

Elle acquiesça donc au signe que fit Kasumi. Et sentit soudain toute la tension accumulée retomber, au point que ses jambes flageolèrent et qu’elle dut s’appuyer un instant contre un arbre. Tremblante.
Elle inspira lentement, profondément, cherchant à faire le vide dans sa tête, à retrouver son sang-froid. Les battements de son cœur se firent plus réguliers. Elle s’efforça de chasser de son esprit l’incident qui venait de se produire. Elle ne devait plus penser qu’à une chose : leur mission. Ils devaient parvenir à la tour et libérer Albérich.

Tout son calme et sa détermination enfin retrouvés, elle se mit en marche à la suite de Kasumi.
Ils eurent tôt fait de rejoindre Taliesin et, après l'avoir informé par gestes qu'aucun danger ne menaçait, reprirent leur route. Astrée laissa le soin à son homologue d’ouvrir la voie, après lui avoir fait savoir par gestes qu’elle pourrait le relayer quand il le souhaiterait.

[Galathée]

Une fois le trio réuni, ils purent reprendre leur progression dans la forêt glaciale. Les traces continuaient à être nombreuses, diverses, et ils parvinrent à une grande clairière déserte, dont le tapis de neige avait été récemment retourné. Le silence était total, même les branches des arbres ne craquaient pas, ce qui rendait chacun de leur pas sonore quand ils se déplaçaient. Ils savaient tous les trois que c’était une forme d’illusion sensorielle et ne s’en formalisaient pas. Taliesin fut le suivant à apercevoir un mouvement entre les troncs, et il en avertit ses compagnons d’une tape rapide sur l’épaule de la jeune femme qui le précédait, laquelle transmit le message au rôdeur qui les précédait. Ils virent passer un quatuor d’esprits translucides, aux traits violacés et bleu sombre, qui flottaient au-dessus de sol. S’il n’avait émané une malfaisance palpable de leur silhouette, on aurait pu les trouver beaux, comme des oiseaux de mauvaise augure.
Sur l’épaule de Taliesin, la chouette s’était crispée, apparemment peu désireuse de s’envoler dans un univers où elle aurait été l’unique créature vivante.
Les fantômes s’égaillèrent brutalement, comme s’il y avait eu une brusque explosion, lorsqu’une créature en putréfaction, la gueule grande ouverte, jaillit entre eux, et se mit à courser l’âme la plus proche. L’un des esprits passa non loin des aventuriers embusqués, mais sans ralentir. Tous les morts-vivants disparurent et le silence revint, laissant la forêt plus inerte que jamais.
C’était l’inertie de la mort, ils le sentaient tous les trois. A sa manière, chacun l’avait approchée de trop près, trop souvent, de manière trop brutale. Ils avaient appris à la reconnaître même lorsqu’elle se travestissait. Elle ne leur tendait pas les bras, ne tentait pas de les attirer dans ses filets. Elle les ignorait, comme s’ils lui avaient déjà appartenu, corps et âme. Mais elle régnait, omniprésente et incontestée, tout autour d’eux. Sous la lueur de cette fausse nuit, ils avaient l’impression que leur peau avait pris la teinte grisâtre des cadavres et le froid leur donnait une sensation de glissade insidieuse, vers un endroit où il ne ferait plus jamais froid…
Ils avançaient cependant, vaille que vaille, lorsqu’il y eut une sorte de secousse. Elle dura trop peu de temps pour qu’ils puissent vraiment en déterminer la nature, mais elle fit l’effet d’une cassure dans la trame de la nuit, infime, une seconde, avant que l’inertie ne reprenne le dessus.

[Voyageuse]

Astrée frissonnait. Pas seulement de froid. Le mort régnait en maître dans le vallon. Le mort, froide et insensible, qui semblait les attendre.
Elle tenta de chasser ces impressions de son esprit, se concentrant sur le chemin à suivre, écoutant les bruits alentours, ou plutôt l’absence de bruit... Rester concentrée pour chasser l’angoisse. Observer le chemin, éviter les obstacles, le corps et l'esprit tendus vers leur objectif : la tour.

Ne pas penser aux paladins disparus dont ils avait croisé un des derniers vestiges. Ne pas penser qu’Albérich était peut-être mort, lui aussi, et que tout ça ne servait peut-être à rien. Ne pas penser qu’ils ne reviendraient peut-être pas tous vivants. Ni qu'elle pouvait mourir. Elle n'était plus vraiment sûre que ce soit sans importance, finalement...
Ne surtout pas y penser. Elle tenta de se concentrer sur des choses positives. Mais il y en avait si peu dans sa vie. A part peut-être la statuette…

La secousse soudaine la prit de court. Elle s’arrêta net, et tenta de capter le regard de ses compagnons pour connaître leurs sentiments. Elle ne savais trop ce que c’était mais… Ce n’était pas rassurant.