[Commerce] La Taverne de la Bienveillance

[Taliesin]

HRP : Toujours quelques temps avant les événements décrits par Kasumi...

Le petit garçon prit enfin la part de tarte et entreprit de la grignoter. Mais il semblait toujours préoccupé, toujours l'esprit ailleurs, et le regard dans le vague, il paraissait tour à tour observer sans vraiment les voir la salle commune, les rares clients, la magicienne, les flammes dansantes dans la cheminée...
Il finit par reposer ce qu'il restait du morceau de gâteau et regarder Arya en face, comme s'il avait trouvé une réponse à ses interrogations ou décidé de trancher pour y mettre définitivement un terme.
-Vous voulez allez lui parler quand ? s'enquit-il.

[Voyageuse]

HRP Désolée de vous interrompre, Arya et Talie.... On en a pour quelques posts encore...

Astrée s'était glissée avec délices dans son bain, laissant l'eau chaude détendre progressivement ses muscles endoloris. Elle avait fermé les yeux, et s'était laissée aller, oubliant les minutes qui défilaient, la soirée qui s'annonçait, la journée du lendemain où elle allait devoir reprendre la route et retrouver la solitude de sa vie.

Lorsque Kasumi frappa à sa porte, elle venait à peine de se sécher et était en train de contempler la si belle tenue qu'elle avait acheté spécialement pour sa dernière soirée.
Elle sursauta, rougissant comme s'il était entré et l'avait surprise nue.
- Heu... Attend une minute, je ne suis pas tout à fait prête... Ou si tu veux tu peux descendre et je te rejoins...

La jupe qu'elle avait choisie était longue et d'une coupe toute simple, dans des tons bruns avec des imprimés turquoises, assortie au corsage. Elle se hâta de les enfiler et s'admira une minute dans la glace. Il y avait une éternité qu'elle n'avait pas porté de jupe... Elle devait bien admettre que celle-ci affinait sa silhouette, soulignant sa taille et ses hanches. Elle était fluide, douce à porter, et le contact de ce tissu sur sa peau éveillait en elle des sensations étranges. Comme si elle était moins habillée que d'habitude. Elle avait vraiment perdu l'habitude de ce genre de tenues, les autres femmes étaient sûrement moins gênées. Et puis ce corsage légèrement décolleté... Il lui avait paru parfaitement anodin dans le magasin, mais soudain il lui paraissait presque... trop osé ! Elle se morigéna intérieurement, se rappelant que justement c'était l'un des moins osés du magasin. Elle se faisait des idées, décidément. Ou était-ce l'idée de danser avec Kasumi ainsi vêtue ? Elle sentirait encore davantage le contact de son corps avec un tissu aussi fluide. Elle rougit à cette pensée qu'elle chassa bien vite.
Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, refit une tresse qui menaçait de se défaire. Elle se trouva... pas si mal... Et même... plutôt belle. Elle se demandait quelle serait la réaction de Kasumi. A nouveau, ce simple questionnement amena un début de rougeur sur son front, et elle se demanda un instant si elle ne ferait pas mieux de se vêtir comme les autres soirs. Mais il était trop tard, il devait l'attendre et commencer à s'impatienter.

Elle prit une profonde inspiration, poussa la porte de sa chambre et descendit l'escalier. Instinctivement, elle se tenait plus droite que d'habitude, la tête haute. Simplement.... son coeur battait un tout petit peu trop fort, elle avait soudain très chaud et ses gestes devaient paraître un peu raides... Elle avait le trac.

[Arya Du Varden]

La magicienne avait peine de voir son petit protéger soucieux et sans appétit, mais que ce soit aujourd'hui ou demain, il était indispensable qu'elle rencontre sa mère pour que tout soit clair et qu'à aucun moment l'enfant ne doive subitement renoncer à ces acquis qu'elle voulait lui offrir.

Je ne sais pas, demain ou après-demain, si tu penses que c'est possible, peut-être que tu sais quel jour elle a congé. Il est évident que ce jour là elle aura plus de temps. Mais, s'il le faut, je peux aller la voir à la maison close et attendre qu'elle soit libre. Maintenant, à toi de savoir si tu veux m'accompagner ou si tu préfères ne pas être là.

L'elfe caressa doucement les cheveux de l'enfant.

Surtout, il ne faut pas te tracasser Podrick, tout ce passera bien tu verras, il faut y croire. Il faut avoir confiance surtout maintenant où tout va se décider. Il ne peut de toute façon rien t'arriver de mal, pas plus à ta maman qu'à moi, alors il ne faut pas embarasser ton esprit avec des craintes qui ne sont pas fondées.

[Kasumi]

Kasumi s’était installé à la table qu’ils avaient pris l’habitude d’occuper. Sa position lui offrait une vue imprenable sur l’escalier menant aux étages. Lorsqu’Astrée apparut, son cœur manqua plusieurs battements avant de prendre un rythme douloureux. Loin de falsifier son apparence, la tenue de la rôdeuse soulignait la beauté sauvage qu’il avait imaginée sans vraiment la voir jusqu’ici. Il ne pouvait plus détacher son regard d’elle, de ses mouvements lents et étudiés alors qu’elle descendait pour venir le rejoindre. Lorsqu’elle lui rendit son regard, il s’aperçut qu’il s’était levé et tenait le dossier de sa chaise comme une planche de salut. Il dut faire un effort pour s’arracher à sa contemplation et la rejoindre en bas de l’escalier pour lui offrir son bras. Il avait la bouche un peu sèche :

- Jamais je n’ai été aussi heureux de perdre un combat, tu es magnifique.

[Voyageuse]

Astrée avait senti battre son coeur battre la chamade lorsqu'elle avait croisé le regard de son compagnon. Elle avait tellement le trac qu'elle ne vit pas tout de suite à quel point il était troublé par son changement d'apparence. Elle ne le comprit que lorsqu'il prit la parole, d'un timbre un peu plus rauque que d'habitude.
Son compliment la laissa sans voix. Elle se contenta de le regarder, rougissant de confusion - et de plaisir. Elle s'aperçut soudain qu'elle avait ouvert la bouche sans pouvoir dire une syllabe, et s'empressa de la refermer. Et... Son bras, il lui offrait son bras. Elle le prit machinalement, sans vraiment avoir conscience de ses gestes, cherchant une réponse appropriée.
- Tu es trop gentil. Je voulais juste faire honneur au plus adorable rôdeur que je connaisse. Et que tu ne regrettes pas d'avoir accepté de me servir de cavalier.

Elle se laissa conduire jusqu'à leur table, avec le vague sentiment que tout cela n'était pas réel, qu'elle était en train de rêver. Elle se demandait encore ce qui lui était passé par la tête la veille lorsqu'elle avait choisi une tenue aussi séduisante pour son dernier soir avec lui. Ce n'était peut-être pas une si bonne idée. Il allait s'imaginer... des tas de choses qu'elle n'aurait pas dû laisser transparaître.
Bah, elle repartait le lendemain. Il aurait tout l'hiver pour l'oublier. Et elle aussi. Sans doute, quand il viendrait la rejoindre, la tension entre eux serait-elle retombée... Oui, certainement. Et c'était mieux ainsi. Elle ne pouvait pas prendre le risque de s'attacher ainsi à un homme. Plus jamais.
Mais en attendant.... Elle avait oublié à quel point c'était agréable de se sentir belle. Et autant profiter pleinement de ces derniers instants ensemble.

[Kasumi]

Le rôdeur partit d’un rire un peu crispé sous le compliment d’Astrée. Par ces simples mots anodins elle avait une fois de plus réussi à le déstabiliser. Alors qu’elle saisissait son bras, il ressentit une vague de chaleur dans tout son corps. Quelques pas les séparaient de la table et le chemin lui parut long tant il se sentait maladroit et timide. Et pourtant, lorsque la jeune femme quitta son bras pour s’asseoir, il ressentit un cruel sentiment d’arrachement. Il parvint sans trop savoir comment à regagner sa proche place en face de celle d’Astrée et s’assit un peu lourdement en faisant claquer les pieds de la chaise sur le plancher. Il se sentait tiraillé entre l’irrépressible attirance qu’il éprouvait par la silhouette que dessinait le corsage de sa compagne et la gêne de nourrir de telles pensées. Après un regard qu’il jugea lui-même un peu trop long vers la gorge Astrée, il se résolut à la regarder dans les yeux. Pourvu qu’elle n’ait rien remarquée… Comment était-il sensé danser alors qu'il se sentait défaillir même en étant assis ?

[Voyageuse]

Astrée était trop troublée elle-même pour avoir vraiment conscience de la gêne de son compagnon. Elle sentait bien pourtant que ses gestes étaient un peu plus crispés qu'à l'ordinaire, et qu'il ne semblait trop savoir où poser ses yeux.
Allez, ma grande, c'est toi qui a choisi ta tenue, faut assumer maintenant.
Et puis, au fond, elle était plutôt flattée de l'émoi qu'elle avait provoqué.

Heureusement, le serveur vint rapidement la tirer d'embarras. Elle devina à l'expression de son compagnon qu'il la laissait entièrement libre de choisir le menu. Elle commanda donc deux filets de thon dorés au four, accompagnés de légumes, et arrosés d'un pichet de cidre brut.
Ils attendirent leur commande en silence, Astrée se sentant totalement incapable d'entamer une conversation, et son compagnon ne valant visiblement guère mieux.
Une barde s'installa sur scène, interrompant le silence qui devenait presque pesant. Une elfe. Elle commença à jouer des mélodies douces, lentes, harmonieuses, pour accompagner le repas, et Astrée se surprit à sourire alors que son esprit s'évadait, bercé par la musique.

Le serveur apporta leurs assiettes et ils commençèrent à manger, toujours silencieux. Astrée se sentait plus détendue. Elle devinait, à l'évolution du répertoire joué, que sous peu viendraient les morceaux entraînants, que bientôt son pied se mettrait à battre la cadence, et qu'elle entraînerait son cavalier vers la piste de danse. La fatigue consécutive à leur entraînement l'avait quittée, et elle se sentait le coeur léger, ainsi assise en compagnie de Kasumi.
Elle eut une pensée fugitive pour la cadeau qu'elle avait prévu de lui offrir. Il devrait attendre le lendemain : elle n'avait pas eu le temps de terminer la broderie. Il apprécierait sûrement. Et la séparation serait difficile, elle s'en rendait compte maintenant. Et même cruelle. Mais non, elle ne devait pas y penser. Elle devait profiter sereinement de cette soirée, sans penser au lendemain. Chaque chose en son temps. L'essentiel était de vivre pleinement l'instant présent.

Ils avaient à peine terminé leur plat que les premiers danseurs envahissaient la piste de danse. Astrée coula un regard interrogateur vers Kasumi. Il n'avait quand même pas oublié sa promesse ?
- Est-ce que.... Est-ce que tu veux bien m'accorder cette danse ? fit-elle en lui tendant la main.
Un tout petit peu trop solennel sans doute. Et la voix un petit peu rauque. Mais son coeur battait à nouveau trop fort, rien qu'à l'idée de se retrouver dans ses bras, de sentir la chaleur de son corps contre le sien à travers la fine étoffe de son corsage, de sentir son bras enserrer sa taille, et de plonger son regard dans le sien tandis qu'il la ferait tourner, tourner....

[Taliesin]

Toujours quelques temps avant les événements décrits par Voyageuse et Kasumi...

Podrick grimaça.
-Peux pas vous dire. J'traîne jamais près de la maison close, en journée, et j'vois rarement ma mère, donc, j'sais vraiment pas quand elle a congé, pis si c'est un jour fixe ou si ça change. Donc, j'crois que si vous voulez aller lui parler, faut qu'vous alliez là-bas et que vous ayez de la chance pour pas que ça tombe à un moment où elle est avec un client. Hum... Et j'préfères pas venir, en fait. J'préfère presque même pas savoir quand vous voulez y aller...

[Kasumi]

Comme prévu, les rôdeurs s’étaient rapidement laissé gagner par le rythme entraînant de la musique. L’invitation d’Astrée fit sourire Kasumi car elle répondait à son désir de rompre le silence. Il s’avoua aussi qu’il avait envie de danser, une façon de mettre à l’épreuve ses leçons de l’avant-veille mais surtout de se rapprocher d’Astrée et de la voir sourire.

Il se leva un peu précipitamment pour lui offrir à nouveau son bras et la mena ainsi vers la piste de danse avec plaisir et surtout une fierté non dissimulée de l’avoir pour cavalière. Une fois sur la piste de danse, il posa timidement sa main sur ses reins avant de la surprendre en menant le pas. Il n’avait ni la grâce ni l’aisance des autres danseurs et la concentration dont il devait faire preuve pour suivre le rythme le crispait un peu. Pourtant ses efforts étaient louables et bientôt le couple se fondit dans la ronde des danseurs. Au fur et à mesure de leur évolution, sa prise se fit plus ferme et plus souple alors qu'il virevolotait en communion avec Astrée.

[Voyageuse]

Astrée sourit des efforts de Kasumi, et s'appliqua à suivre le rythme qu'il imposait à leurs pas, se laissant guider de son mieux par son cavalier. De nombreux couples étaient présents sur la piste, et il leur fallait à tous deux un minimum de concentration pour ne pas les percuter accidentellement. Mais petit à petit, elle sentit son compagnon se détendre.
La barde enchaîna les valses, les pasos, les polkas, les tangos... Son répertoire semblait composé uniquement de danses de couples, pour le plus grand bonheur des deux rôdeurs.

Elle se mit à jouer une valse rapide, et Astrée entraîna insensiblement son cavalier à tournoyer à une vitesse de plus en plus folle, à un rythme si effréné qu'il l'obligeait à la maintenir fermement plaquée contre lui pour danser. Elle avait la main crispée sur son épaule pour échapper à la force irrésistible qui tentait de les écarter l'un de l'autre.
Elle plongea ses yeux dans les siens pour échapper au tourni qui menaçait de l'envahir. La salle autour d'eux, les autres couples, tout se fondait en un monde flou et tournoyant. Plus rien n'existait qu'eux deux, et la musique. Elle souriait, heureuse, avec la sensation étrange que leurs corps ne faisaient plus qu'un.

La musique s'arrêta. La fin du morceau. Ils stoppèrent leur danse folle pour souffler un instant. Et tout se mit à tourner... Astrée se mit à rire, et, par réflexe, s'écarta de son cavalier pour faire rapidement deux tours sur elle-même, en sens inverse, afin de retrouver son équilibre. Elle éclata de rire devant le regard totalement perdu de Kasumi, visiblement en proie au même tourni. Elle lui prit la main pour le faire tourner à son tour sur lui-même.
Mais déjà, la musique reprenait...

[Arya Du Varden]

Pauvre enfant, pensa l’elfe, il était bien tourmenté pour accéder à une vie meilleure, mais c’était le prix à payer pour tenter d’obtenir l’accord de sa mère. Il devait savoir ce qui se passait, Arya n’aurait pas voulu lui cacher cette démarche d’autant si elle devait s’en remettre à un juge au cas où la mère refuserait. Elle avait besoin de son accord même si les jours à venir, jusqu’au moment où il serait enfin libre, risquaient d’être particulièrement pénibles à vivre. Elle ne voulait surtout penser en cas de désaccord ou pire au cas où le juge n’accéderait pas à sa requête. Mais, tous les espoirs étaient permis et la magicienne restait calme et sereine.

Je sais que tu es d’accord pour vivre chez moi, pour aller à l’école, et elle caressa doucement le visage de son petit protéger … même si cela te fait peur que j'en parle à ta mère. Maintenant, le reste c’est aux grandes personnes de le régler et si je t'ai demandé si tu voulais être là, c'est que je voulais que tu puisses avoir le choix, ta présence n'est pas nécessaire. Je te donnerai le résultat de ma démarche lorsque j’aurai pu discuter avec ta maman. <o>

</o> La magicienne ne savait que faire pour adoucir cette attente qui risquait d’être un calvaire pour le petit. Il semblait si emprunt par l’angoisse qu’elle ne savait comment le réconforter et lui apporter un peu de sérénité tant elle ne comprenait pas outre le possible rejet de sa mère ou son mécontentement ce qui pouvait tant le terroriser bien qu’elle ait compris que dans les taudis la règle était que rien de bon ne peu arriver ou si cela se devait, il ne fallait surtout pas l’ébruiter.<o>

</o> Je ne sais pas vraiment ce qui t’angoisse autant, c’est vrai que tu ne peux pas vraiment comprendre ce qui va se passer, mais ce n’est rien de mal qui puisse t’arriver, ni à ta maman. Si tu as des questions, quelle que chose que tu n’aies pas compris, alors je suis là pour de répondre que ce soit maintenant ou plus tard.<o>

</o> Arya passa doucement la main sur la tête de l’enfant.<o>

</o> Podrick, fait moi confiance, fait confiance en ton destin, tout ira bien et d’ici quelques jours tu n’y penseras même plus. Maintenant, nous allons parler d’autre chose, à moins que tu aies des questions, si tu es d’accord, nous ne travaillerons pas sur tes devoirs aujourd’hui, je pense que tu n’as pas vraiment l’état d’esprit pour le faire.<o></o>

[Taliesin]

Le gamin acquiesça.
-Non, j'crois pas que je serai très bon, effectivement...fit-il en esquissant un sourire. Mais on peut quand même travailler, si vous voulez. J'fais plein de trucs même quand j'ai pas la tête à ça, Si on faisait les choses que quand on est vraiment prêt... ben on ferait presque rien... Mais si vous voulez parler, je veux bien, aussi... Faut juste que vous me disiez de quoi vous voulez qu'on cause. J'suis pas sûr d'avoir des tas d'idées, là...

[Arya Du Varden]

La magicienne aurait voulu d’un sort régler le problème sur l’instant tant elle sentait que le gamin était emprisonné maintenant et qu’il ne recommencerait à respirer que lorsque tout serait terminé. Elle n’avait pas de sujet de conversation en tête et comme il valait mieux évincer tout ce qui touchait à sa démarche, les possibilités étaient des plus restreintes, voire inexistantes.<o>

</o> Et bien, je ne sais pas vraiment, parler d’autre chose, comme …. <o>

</o> Elle soupira intérieurement et offrit un sourire qu’elle tenta de mettre enjoué, alors qu’elle cherchait un sujet … mais parler de la vie du petit, rien n’était pour faire sourire, la sienne était agréable, mais peu intéressante pour libérer l’esprit de l’enfant, le futur était replonger dans le sujet qui l’affectait. Le gamin n’avait pas ou peu de loisir et l’elfe ne put qu’espérer que la seule fête qu’elle connaissait l’enfant avait pu profiter d’un peu de magie, L’elfe se souvenait des éclats des pétards qui explosaient et des lumières lointaines qui se voulaient faire oublier le drame qui secouait le temple de Lathandre.<o>

</o> Je n’étais pas là pour la fête de la lune, est-ce que tu es allé voir les feux d’artifices et participer aux animations ? Il paraît que c’était superbe.<o>

</o>

[Kasumi]

A la fin de la danse, le rôdeur se sentait comme un marin qui aurait trop bu et il avait grand peine à maintenir son équilibre. Leur ronde n’était pas la seule cause de son tournis. Astrée l’avait serré si près d’elle… Il n’avait pas envie que ce moment s’arrête et il reprit la rôdeuse dans ses bras, se tenant un peu plus près que la danse l’imposait.

Bien après les six danses auxquelles il s’était engagé, les deux rôdeurs regagnèrent leur table le temps de prendre leur dessert. Après cette pause qui leur permit de reprendre leur souffle, Kasumi se leva pour entraîner à nouveau Astrée vers le centre de la salle pour son plus grand plaisir. Ils continuèrent ainsi jusqu’à ce que la dernière danse. La barde sortit alors une harpe et commença à raconter de courtes histoires tantôt humoristiques tantôt romantiques.

[Taliesin]

Bien conscient que la magicienne, plus que véritablement savoir ce qui s'était produit, désirait avant tout lui changer les idées, l'enfant ne se fit pourtant pas prier pour raconter ce qu'il avait vu, et fait. Pour une fois, il avait pu participer sans entraves aux festivités, observer le feu d'artifice depuis les quais et même, comme tant d'autres, lâcher une bougie sur la mer, pour "porter de la lumière là où il n'y en a pas". Il y avait eu des musiciens pour improviser des bals spontanés ici où là, des marchands pour distribuer des marrons chauds et d'autres friandises... Les Luméniens s'étaient réjouis sans retenue, tant pour affirmer ensemble que l'hiver prendrait fin que pour exorciser, encore un peu plus, les ombres du passé. Cela avait été un moment de concorde, de communion, un instant important pour un peuple qui recommençait à croire en l'avenir. Même Podrick, aussi jeune fut-il, avait perçu l'importance de cet événement.

[Arya Du Varden]

Podrick n'avait pas tarit de mots enjoués sur les festivités qui avaient été réservées au Lumeniens et ses yeux qui pétillèrent alors qu'il narrait tant les feux d'artifices que l'ambiance de la fête et même le simple fait d'avoir participer à offrir de la lumière qui serait portée là où il n'y en a pas, d'avoir pour fois été un enfant à part entière ravit Arya qui aimait voir son petit protéger plein de vie. Elle aurait voulu qu'il ne s'arrête pas, que ce récit dur des heures, des jours .... jusqu'à l'aboutissement de ses démarches.

L'enfant semblait maintenant plus détendu bien qu'il était encore visible qu'au fond de lui, l'inconnu de ce qui allait se passer était encré et les craintes ne s'étaient pas envolées pour autant. Le temps avaient filé, il aurait été mieux que Podrick regagne son lit de paille, mais Arya ressentait de plus en plus mal ce fait d'autant qu'elle aurait au moins voulu qu'il ne rentre pas le ventre vide même si elle savait que cela lui arrivait trop souvent.

La salle avait commencé petit à petit à se remplir et le tavernier ne cessait de passer près de leur table avec des plateaux chargés d'assiettes bien remplie au fumet parfumé. Elle-même n'avait guère faim, mais si il fallait qu'elle mange pour qu'il se sustente, elle était prête à finir son assiette uniquement pour que lui-même le fasse.

Cela devait être magique, j'espère que l'an prochain je serai présente car j'adore les fêtes et la fête de la lune doit vraiment être grandiose. Tout en jetant un regard bien visible vers la table voisine, elle regarda Podrick d'un air gourmant. Il me semble qu'il est leur de prendre notre repas, qu'en penses-tu ?

[Taliesin]

C'était presque devenu un rituel, et le gamin, malgré ses soucis et ses anticipations diverses, ne vit pas de raison de s'y dérober. Ils hélèrent donc le tavernier qui leur servit, comme de coutume, le plat du jour. Leur repas fut cependant un peu plus silencieux que de coutume, et Podrick se montra en moins grand appétit, bien qu'il ne négligeât pas pour autant les aliments qu'on avait déposés devant lui : l'inquiétude pouvait couper la faim, mais toute une journée de labeur affamait de manière bien plus grande encore, et le rapport des forces était en faveur de cette dernière.
Lorsqu'ils eurent terminé, Podrick ne s'abandonna pas à son habituelle somnolence. Il jeta au contraire un regard vers la porte close qui maintenait à l'extérieur la nuit et le froid.
-J'crois que c'est l'heure que j'y aille... fit-il d'un ton qui se voulait dégagé.

[Arya Du Varden]

Ce n'était pas franchement d'un grand appétit qu'Arya avait vu l'assiette de son petit protéger se vider sans pour autant qu'il l'essuie, comme cela était son habitude, jusqu'à qu'elle soit presque aussi propre qu'avant de recevoir les mets, mais au moins il aurait de quoi reprendre des forces physiques à défaut de pouvoir retrouver un esprit serein.

Mais la perspective de le voir retourner dans les taudis étreint tristement l'elfe tout autant qu'elle devait peser à l'enfant, encore une nuit de plus ... et une nuit de moins pensa-t-elle silencieusement.

Tu as raison Podrick, il se fait tard et il faut que tu te reposes.

Tous deux se levèrent et après s'être bien emmitouflé prirent le chemin de la sortie et furent surpris par une bourrasque de neige aux flocons légers et glacés, celle-ci s'était mise à tomber depuis près d'une heure et les pavés étaient déjà largement recouvert d'un tapis blanc parsemés de traces qui partaient dans tous les sens, se recoupant, se chevauchant.

Heureusement ou malheureusement, le temps obligeait à garder la tête rentrée et l'écharpe bien ajustée jusque sous le nez et c'est sans un mot, qu'ils prirent le chemin des bas-quartiers.

[Voyageuse]

HRP Toujours quelques jours après les aventures d'Arya et Podrick

La longue soirée avait vidé Astrée de toute énergie. Elle tenta bien d’écouter une ou deux histoires, mais ses paupières semblaient décidée à se fermer toutes seules. Elle n’insista pas. De longues journées de voyage l’attendaient, mieux valait qu’elle soit en forme le lendemain matin.
Son cœur se serra à la pensée qu’elle venait de passer sa dernière soirée avec Kasumi. Ça avait été une soirée merveilleuse. Elle y repenserait sans doute souvent, dans la solitude des longues veillées d’hiver. Les quelques jours qu’elle venait de passer à Luménis, et, auparavant, le long voyage depuis les montagnes, tout cela avait été une parenthèse enchantée dans sa vie de recluse. Elle n’était plus vraiment sûre de vouloir rentrer chez elle. Elle n’était plus vraiment sûre d’aimer encore sa vie solitaire. Elle n’était plus vraiment sûre de ce qu’elle voulait…
Il faut laisser le temps au temps. Te retrouver à nouveau seule te permettra d’y voir plus clair. Sois patiente.

Ils montèrent se coucher, silencieux. Sur le pas de sa porte, Astrée murmura simplement :
- Merci pour cette merveilleuse soirée. Il faudra que je revienne à Luménis de temps en temps, ne serait-ce que pour avoir le plaisir de danser à nouveau avec toi…
Puis elle ferma la porte. Le cœur un peu lourd d’émotions tues, refoulées, niées. Ses yeux tombèrent sur son sac… La broderie ! Elle avait failli l’oublier.
Elle s’arma de courage, frotta ses yeux gagnés par le sommeil, s’aspergea le visage d’eau froide, fit quelques mouvements d’étirement pour se réveiller complètement. Elle en avait sans doute encore pour une petite heure, et il fallait absolument qu’elle s’applique, que ce soit parfait. Qu'il reconnaisse sa louve.

Il lui fallut plus d’une heure avant de pouvoir enfin se coucher. Elle s’endormit presque aussitôt, vaincue par la fatigue. Le travail de broderie lui avait vidé l’esprit de toute considération autre que la tâche à accomplir, de tout doute, de tout questionnement. Elle dormit d’une traite jusqu’au lendemain.

[Kasumi]

Kasumi eut plus de mal à trouver le sommeil. L’agitation de la soirée associée à l’imminence du départ d’Astrée lui laissait la tête pleine de pensées, la plupart liées à Astrée, aux jours qu’ils avaient passés ensemble, aux moments de complicité mais aussi à leurs conversations, aux choses qui lui avaient parues ridicules, aux occasions qu’il avait manqué, aux répliques qui lui étaient venues trop tardivement. Son sommeil fut agité mais il se leva aux aurores pour préparer une dernière surprise à Astrée.

Il se rendit aux cuisines pour préparer un plateau garni avec la complicité de la cuisinière. Lorsqu’il eut préparé de quoi se restaurer largement à deux, il remonta et s’en alla toquer doucement à la porte d’Astrée. Il espérait ne pas la réveiller mais après tout, elle avait prévu de partir très tôt.

[Voyageuse]

Astrée s'était levée un peu moins tôt qu'elle ne l'aurait voulu. La veillée avait été trop longue... Elle avait rapidement rangé ses affaires, repliant avec soin la belle jupe qui ne lui servirait plus avant de longs mois, répartissant astucieusement ses affaires dans son sac. Elle avait acheté quelques provisions la veille au matin, suffisamment en tout cas pour les sept ou huit jours que durerait sans doute le voyage. Elle plaça le cadeau pour Kasumi sur le dessus, prêt à être sorti, mais soigneusement caché pour qu'il ne le voie pas tout de suite.
Sur le point de sortir de sa chambre, elle se trouva nez à nez avec Kasumi qui venait de frapper. Apercevant le plateau repas, elle rougit, bafouilla, touchée par le geste de son compagnon. Quelle bonne idée... Elle s'aperçut soudain qu'elle était affamée.
Ils firent tous deux honneur au petit déjeuner, assis côte à côte sur le lit d'Astrée. Ils s'efforcèrent de parler de choses et d'autres, éludant le sujet de la séparation toute proche. Astrée évitait de croiser le regard de Kasumi, de crainte d'y lire des sentiments qu'elle préférait ignorer, de crainte aussi qu'il ne lise dans le sien ses propres sentiments si confus.

Puis elle vérifia une dernière fois qu'elle n'avait rien oublié, et ils descendirent l'escalier, Kasumi chargé du lourd sac d'Astrée. Elle rendit les clés à l'aubergiste et régla sa note tandis que son compagnon rapportait le plateau en cuisine. Moïse et Prince des Frelons les attendaient tous deux à l'écurie, et furent prêt à partir en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Moïse se voyait promu cheval de bat, tandis que Prince des Frelons était sellé par Kasumi. Tout allait si vite...
C'est à pied qu'ils se dirigèrent ensuite vers les portes de la ville, d'un pas sans doute un peu trop lent, un peu trop lourd. Comme s'ils voulaient retarder au maximum l'échéance.

[Arya Du Varden]

Les quelques heures passées à l’université avaient permis à Arya de prendre un peu de distance avec les démarches qu’elle allait entreprendre et surtout face à l’affliction qu’elle ressentait de voir son petit protéger tourmenté. Il était déjà fort tard et il ne lui restait qu’une bonne paire d’heure avant que sa future journée ne commence. Après une rapide toilette, elle ne tarda pas à s’allonger pour profiter d’un repos réparateur dont elle avait réellement besoin.<o>

</o>Au petit matin, les premiers bruits dans le couloir la firent sortir de sa transe et après s’être longuement étirée, elle se leva et se prépara avant de descendre prendre son petit déjeuner. <o>

</o>Ses pensées avaient déjà rejoint son petit protéger et les démarches qu’elle avait l’intention de faire. Prenant le temps de visualiser toutes les possibilités, de la meilleure, celle où la mère de l’enfant avait eu vent des cours et de l’attention qu’elle portait à son fils et acceptait sans conteste jusqu’à son contraire, celle où elle se voyait insultée et jetée dehors. Il y avait bien évident entre les deux extrémités mille et une possibilité, mais quelle que soit celle à laquelle elle devrait faire face, elle restait sereine. Un seul point lui sembla indispensable à éclaircir, elle ne connaissait pas le nom de la mère de l’enfant et pour conserver le plus de discrétion possible lorsqu’elle la demanderait, il lui était indispensable de la connaître.<o>

</o> Dès son petit déjeuner terminé, elle monta dans sa chambre se préparer et surtout s’habiller chaudement avant de prendre la direction du portoù elle était quasi certaine qu’à cette heure son petit protéger était déjà à l’œuvre.<o>

</o>

[Arya Du Varden]

Depuis que le garde aux portes de la cité lui avait dit ne pas avoir vu son petit protéger, Arya voulait restait confiante, mais elle se sentait désemparée, ne comprenant pas le geste de l’enfant et surtout, ne sachant pas où il avait pu aller.<o>

</o> Mais pour l’instant, faute de pouvoir le trouver, il fallait qu’elle s’assure que s’il venait ici pour la rencontrer et qu’elle fut absente, le patron ne le mettrait pas à la porte et surtout tenterait de le faire patienter.<o>

</o> Heureusement, il y avait peu de clients à cette heure matinale et Arya se dirigea directement vers le comptoir où le patron œuvrait.<o>

</o> Je suis déjà de retour, enfin … ce serait pour vous demander un service …. il s’agit de l’enfant qui est souvent avec moi, s’il venait à me chercher, je souhaiterai que vous lui permettiez de rester et lui serviez de quoi patienter, en mettant le tout sur ma note naturellement.<o>

</o> L’elfe ne doutait pas que le tavernier accepterait, mais elle aurait l’assurance que Podrick serait bien reçu quelle que soit l’heure à laquelle il se présenterait.<o></o>

[Taliesin]

L'homme l'observa un instant, mais acquiesça bien vite.
-Bien sûr, il n'y a aucun problème. Le voyant souvent avec vous, je ne serais sûrement jamais allé le fiche dehors... Et quand bien même ne l'aurais-je jamais vu en votre compagnie, ce n'est pas l'habitude de la maison d'éconduire manu militari les clients... Sinon, mériterions-nous notre nom de Taverne de la Bienveillance ? Non, rassurez-vous, madame. Si le gosse vient, je lui servirai quelque chose de chaud et je le ferai tenir tranquille le temps que vous reveniez... Dussè-je lui proposer quelques piécettes pour faire la plonge, m'est avis qu'il dirait pas non... J'espère juste que vous n'avez pas d'ennuis : vous m'avez l'air soucieuse, si je puis me permettre.

[Arya Du Varden]

Arya répondit seulement par un faible sourire, hésita un instant, mais elle avait trop besoin de parler, qu’on put la rassurer et peut-être même pensa-t-elle que le tavernier savait où son petit protéger avait pu se réfugier, un endroit où les enfants qui fuguaient se rendaient.<o>

</o> Je ne doutais pas qu’il serait bien reçu ici, mais … il a disparu … je … hier nous avons parlé de … enfin je souhaite le prendre avec moi pour qu’il puisse aller à l’école et ne plus travailler, je voulais en parler à sa mère, il était d'accord pour tout bien que cela semblait le terroriser que j'aille parler à sa mère.Elle soupira de désespoir.Ce matin, je suis allée sur le port où il est absolument tous les jours, personne ne l’a vu et … dans les taudis où il loge, il n’est pas là et … toutes ses affaires ont disparu … mais qu’est ce qui pouvait tant l’effrayer pour qu'il agisse ainsi ?<o>

</o> L’homme n’avait certainement pas de réponse, mais il devait connaître la manière de penser et d’agir des habitants des bas-quartiers et pourrait au moins la rassurer. En temps qu’humain, il devait savoir ce qui génère ces peurs chez les enfants de sa race.<o>
</o>

[Taliesin]

L'aubergiste secoua la tête.
-Aucune idée... Les gosses sont parfois imprévisibles... Vous deviez parler à sa mère et ça lui faisait peur ? Et bien, peut-être craignait-il réellement une réponse négative. Peut-être en était-il tellement persuadé qu'il a préféré prendre les devants et ne pas apprendre le refus... Ou alors, il a pu vouloir directement savoir ce qu'il en serait, de la bouche de sa mère... Vous êtes allée la voir, au final ? Avant ou après la disparaition ?

[Arya Du Varden]

Arya secoua la tête, sa première réaction avait été de le retrouver, de savoir s’il avait quitté Lumenis, il semblait tellement apeuré qu’elle ne pensait pas qu’il eut parlé et puis vu l’heure à laquelle il était rentré sa mère devait être en compagnie d’un client. Mais peu importe, elle voulait la voir et elle la verrait, ainsi elle saurait au moins dans qu’elle disposition elle était vis-à-vis de son enfant. Sa tristesse était toujours là, mais dans son regard pouvait se lire sa résolution.

Avant ... non, le soir n'est pas le meilleur moment et puis ce matin ... je suis allée au poste de garde pour savoir s’ils l’avaient vu passé. Le garde m’a répondu que non … vous avez raison, je vais aller sa mère. Merci.<o>

</o> Son sourire était reconnaissant et elle quitta sur-le-champ la taverne pour se rendre dans les taudis.<o></o>

[Arya Du Varden]

La matinée avait été bien remplie et il était déjà plus du milieu de la journée lorsque la magicienne radieuse et son petit protéger toujours aussi emprunté revenant du syndicat du commerceentrèrent dans la Taverne. Dans la salle, toutes les tables étaient occupées par les clients venus prendre leur repas de midi et bien que la majorité eurent presque terminés ou même terminés, mais restaient pour discuter un peu, il était évident qu’aucune place ne pouvait leur être offerte. <o>

</o> Arya n’en était pas contrite pour elle-même qui ne mangeait pas à cette heure-là, mais elle ne doutait pas que son petit protéger devait avoir faim, même si ce fut un repas dont il devait souvent se priver. Mais, il suffisait de patienter une petite demi-heure et le gros du coup de midi qui était quasi terminé pour le patron, serait dépassé et des tables seraient libérées. Elle passa son bras sur les épaules de l’enfant et s’approcha du comptoir un sourire sur les lèvres.<o>

</o> Et bien, nous voilà, je ne sais si cela vous est possible, mais il faudrait une chambre pour le petit pour quelques jours, et puis, si cela pouvait se faire, un peu d’eau chaude … pour qu’il se débarbouille, ensuite je pense que nous aurons de la place dans la salle.<o>

</o> Il était évident que c’était un peu plus qu’un simple débarbouillage qu’il devrait faire et dont il avait besoin, mais l’elfe se dit qu’il était inutile d’en dire plus.<o></o>

[Taliesin]

Le tenancier, déjà bien débordé vu l'heure d'affluence, prit néanmoins le temps de s'arrêter pour répondre à la magicienne.
-Une chambre ? Hum, nous sommes déjà bien plein, mais je pense qu'une ou deux se libèreront dans l'après-midi, selon si les clients ont déjà conclu leurs affaires ou non... En tout cas, je vous réserve la première qui sera libre. Et pour l'eau...
Il toisa Podrick, l'air amusé.
-Je vous la fait monter dans quelques minutes. Ça, un grand baquet, et beaucoup de savon ! Quant à ses frusques, et bien... Si vous ne voulez pas que tous vos efforts soient réduits à néant en quelques instants, mieux vaudrait me les donner. La lavandière est là. Elle ne les rendra pas neufs, mais propres, ça elle doit pouvoir. Elle a le coup de main.
Avant de repartir, il tapa avec bienveillance sur l'épaule du gamin.
-Courage, mon gars. c'est un mauvais quart d'heure à passer, mais après, on regrette pas !
Puis il s'en fut donner ses instructions aux cuisines.

[Arya Du Varden]

L’elfe était ravie que Podrick put avoir une chambre pour lui, il avait fait montre d’une certaine pudeur lorqu’elle lui avait parlé des bains publics et il se serait senti certainement gêné de devoir partager sa chambre et son lit, même si elle-même ne s’y tenait que fort peu de temps. <o></o>Mais, il était temps de monter et que l’enfant lui donne ses vêtements à part un pantalon dont il aurait besoin, pour la chemise et le pull, il pourrait au moins profiter de vêtements propres. Pour les autres, Arya savait qu’elle lui serait rendus impeccables. Elle passa son bras par dessus les épaules de son petit protéger et le poussa doucement vers l’escalier.<o>

</o> Viens Podrick, nous allons aller dans ma chambre, il faut profiter que la lavandière est là, ainsi demain ou après demain ton linge sera rendu propre.
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</o> Après avoir ouvert sa porte, elle le regarda avec tendresse tout en ouvrant le paquet qu’avait fait le marchand et sortant les chemises et les pulls qu’elle déposa sur son lit espérant qu’il perdrait le mutisme dans lequel il était depuis plusieurs maintenant.<o>

</o> Tu gardes juste ce qu’il te faut pour aujourd’hui, disons ce qui est le moins sale. Pour l’instant enlève ton manteau et ton pull, je t’aiderai pour te laver les cheveux et … le haut du corps, si tu préfères, tu te débrouillera tout seul pour le reste … mais il faudra que ce soit impeccable. Je t’aide bien volontiers, mais je ne sais si tu acceptes.Elle lui caressa doucement le visage. Tu sais c’est très agréable de se laver et de sentir l’odeur du savon. Elle s’était approchée du coffre et avait sorti un morceau de savon légèrement parfumé, une petite bouteille dans laquelle se trouvait un liquide couleur miel dont elle se servait pour se laver les cheveux, ainsi qu’un peigne. Surtout lorsque l’on a de l’eau chaude à disposition.<o></o>