[Tourments à Pont-lÂ’Espoir] Chez thomas

[Philippin]

Thomas attendit quelques instants son cousin. Après une ou deux minutes à attendre, il partit en même temps que le bus à pied vers son chez lui.
Regardant ses pieds en marchant, il s'imaginait une fourmi ultra rapide qui le suivrait en zigzaguant entre ses jambes.
Il perdit vite sa vision en manquant de rentrer dans la personne en face de lui. Se grattant le poignet, embarrassé, il continua à marcher en se demandant bien ce dont il avait envie de manger.
Contrairement à ce que sa taille enrobée pouvait laisser penser, il n'était pas un fin gourmet, il préférait encore cuisiner que manger, même s'il troquait le terme de recette contre celui d'alchimie.
De feuille morte en canette en crotte de chien, il arriva bientôt chez lui. Il habitait une maison type, datant des années 80, maison de briques blanches (blafardes), entrée classique (triste), petite entrée en redent (ridicule et prétentieux). Une maison type qui ne possédant ni la recherche d'une maison pensée contemporaine ni surtout la patine et grain des plus vieille maisons du village.
Une maison neutre sans lien, une maison à consommer puis jeter.

A l'idée de chercher dans sa maison une plaque avec la date de péremption comme sur les bouteilles de lait amena un sourire à ses lèvres, et c'est souriant qu'il chercha ses clés pour entrer.

Il aimait se balader pieds nus dans sa maison, et même s'il était le seul à le faire, il enlevait ses chaussures à l'entrée.
Il alla ensuite directement dans sa chambre en catimini pour prendre sa montre à gousset. Il en profita pour prendre un crayon rouge foncé qui trainait près de son lit.

Une fois descendu, il ouvrit le frigo.
Outre les différents restes, il y avait une assiette de sandwich pour lui.
La sortant en sa glaçant les mains(le frigo était toujours trop froid) il entreprit d'ouvrir les tartines avant de soupirer; sa maman mettait toujours trop de tout. Il aurait bien enlevé les deux tiers une tranche de fromage lui suffisait plutot que quatre amis dans un meme temps, il se sentait nul de déjeter de la nourriture; sa soeur serait déçue s'il faisait ça...

Reluquant le journal traînant sur la table de la cuisine, il commença à griffoner dessus, réimaginant les histoires tout en mangeant lentement ses tartines.

Toute la section économie était tapissée de traits rouges lorsqu'il avisa l'heure; 13h10.
Prenant le dos vierge d'une feuille d'impot dans la poubelle à papier, il commencç un exercice récurrent, dessiner l'intérieur supposé de la montre.
Il commencait par la forme extérieur puis sa main dérivait pour inventer les tripes du vieux mécanisme en argent.

Il n'avait pas encore fini lorsque son horloge interne lui fit lever les yeux sur l'heure: un quart d'heure pour retourner. A contre-coeur, il plaça la feuille dans son cartable, s'en servant pour protéger la montre avant de repartir pour l'école.

[Philippin]

Thomas suivit Lucas jusque chez lui. Entrant en trombe, Lucas suivit une ligne droite rectiligne jusqu'à son enchevêtrement de fils et cd de jeux s'empilant dans son coin informatique. Ils commencèrent sans préliminaires à jouer, thomas s'empêtrant quelque peu dans les touches. Au bout d'une heure, il jouait machinalement sans réellement s'impliquer; les jeux d'action, très peu pour lui.
N'étant pas fort emballé sur l'heure, il regarda son cousin virer du rouge de concentration au gris de rage puis au blanc de frousse. Souriant un instant , il se contenta d'observer son cousin jouer. Lucas lui-même était rentré entièrement dans l'espace rectangulaire de l'écran.

Le soir se couchait lorsque Thomas déclina l'invitation à souper et dormir pour rentrer chez lui avec les premières lueurs des réverbères.

Saluant ses parents, il monta se débarbouiller et poser ses affaires, il devrait encore faire ses devoirs après le souper.
Il soupèrent en prafaite coordination, ponctué de silence, et discussion superficielle de sa mère donc le silence tacite du père équilibrait la monotonie du repas.
Bien sûr, Thomas mangea avec appétit, allant jusqu'à ramasser le fond de la poêle avec un quignon de pain(chose qu'il appréciait fort par ailleurs).
Une fois qu'il eut la permission de sortir de table, il alla se coltiner ses devoirs, s'échinant à répondre correctement. Plus que l'envie de répondre juste, c'était la peur d'attirer l'attention, voir l'ire de madame pougon sans parler de l'attention de ses parents qui le faisait travailler. Puis tout derrière, dans une case tenue secrète, l'espoir de comprendre les chemins scientifiques pris par sa sœur.

-eh voilà, fini! plus que les ranger et me mettre en pyjama.

Ce soir comme plusieurs autres, Thomas alla se coucher tôt. Contrairement à la plupart des enfants, il attendait plus du lendemain que du jour même, sans tristesse mais sans joie, il regarda le plafond de sa chambre sans chercher le sommeil.

En sourdine, la tv laissait vibrer au ras du plancher un son assourdi

hrp; mea culpa, j'ai ni oublié, ni été empêché, juste auh ben pas d'excuses donc sorry

[Manfred]

Bercé par le bourdonnement de la télévision, Thomas fut l’un des premiers enfants de Pont-l’Espoir à rejoindre le royaume onirique du sommeil. Il y coula de paisibles heures, errant entre les réminiscences déformées de la journée qui venait de s’écouler et ses désirs qui se manifestaient en d’agréables songes dont il ne garderait pas le moindre souvenir. Qu’allait donc lui réserver le lendemain ? Avait-il raison d’en attendre plus ? Ce qui était sûr, c’était que le lentement devint aujourd’hui et il débuta bien plus tôt que ne l’aurait escompté le jeune Pignon. Minuit était à peine passé quand il s’éveilla.

La maison était plongée dans l’obscurité. La télévision s’était tut, les parents dormaient. Le jeune Pignon entendait sa propre respiration ainsi que les autres discrets bruits de la nuit. Pourquoi diable s’était-il réveillé si tôt ? Et bien, peut-être parce que il sentait quelque chose de froid et lisse se frotter contre ses pieds, comme si il y avait quelque chose au fond de son lit….

HRP : à présent, tu ne contrôle plus que ton personnage. N’oublie pas que celui-ci peut mourir, agit en connaissance de cause. Voilà !

[Philippin]

Thomas avait les yeux fermés.
Il lui semblait être éveillé, après tout, il pensait...
Dans le même temps, il n'osait bouger ou ne voulait bouger ou n'en était pas capable.
Toujours est-il qu'il restait prostré, les yeux clos à sentir ses muscles se raidir comme si on avait coulé son corps dans le béton.
Mais ce pourquoi il n'osait ouvrir les yeux était cette sensation au niveau de la plante des pieds; au dernière nouvelle, il ne possédait pas de tortues amatrice de corps au pieds et les limaces restaient généralement dans le potager, alors quoi...
Sa raison indifférente lui expliquait posément que soit il rêvait soit, il avait oublié un jouet au pied de son lit, voire, il rencontrait juste la rambarde du sommier.
Mais ce n'était pas sa raison qui sentait comme un mouvement dans ce froid.
En ouvrant les yeux, Thomas supprimait la possibilité d'un rêve, et s'il ouvrait les yeux mais ne pouvait toujorus pas bouger.
A cette pensée, Thomas s'efforça de respirer lentement, cherchant à rattraper la quiétude du sommeil. Ouvrant un œil à moitié, il hésitait à crier.
S'exerçant mentalement dans sa tête, il rétracta d'un coup ses pieds tout en balancant son bras à la recherche de la lampe de chevet;
-Mais ou était donc ce bouton!

[Manfred]

Après quelques tâtonnements, Thomas trouva le bouton qu’il cherchait. La lampe de cheva s’alluma, chassant les ténèbres aux alentours. Mais rien de particulier ne fut révélé. Le lit paraissait à première vu ordinaire. En même temps, l’ampoule ne pouvait éclairer sous les draps où se cachait peut-être la chose froide. Mais si quelque chose se terrait dans le lit, il devrait y avoir une bosse. Et justement, il y avait bien une, et au pied du lit en plus. Une petite bosse, pas très haute et totalement immobile. Elle passait presque inaperçu mais elle était bien là et pouvait difficilement être le résultat d’un pli.

[Philippin]

En appuyant d'un geste, la lumière vint former un halo alentour avec une clarté alentour, légèrement ébloui, Thomas continua son geste d'allumer en jetant les couvertures.
Sa tension était descendue d'un cran avec la lumière, révéler l'explication rationnelle et réconfortante finirait de lui rendre un rythme cardiaque normal.

Pour autant, il restait recroquevillé dans la moitié supérieure du lit et d'un geste découvrit l'édredon.

[Manfred]

Hélas, ce que découvrit Thomas n’allait sans doute pas lui permettre de se calmer. Après avoir jeté les couvertures, il put apercevoir la chose froide. Il s’agissait d’une main à la peau lisse et blanche qui luisait un peu à la lumière de la lampe de chevet. Cette main n’avait pas d’ongles mais de petites griffes. Plus effrayant encore, au niveau du poignet sortait huit pattes d’arachnides toutes aussi blanches que la main elle-même. La chose était totalement inerte. La position dans laquelle elle se trouvait témoignait d’une certaine mollesse. On aurait presque dit un jouet placé là pour faire une mauvaise farce. Etait-ce vraiment le cas ?

[Philippin]

Les yeux piquant encore par la lumière, Thomas plissait les yeux en même temps qu'un long sillon froid peignait son dos de chair de poule. Plissant fortement les yeux pour se débarrasser des tâches lumineuses, il lâcha la main de l'interrupteur de la veilleuse pour ouvrir à tâtons le tiroir, fouillant dedans en gardant deux yeux incrédules sur cette espèce de 'chose' dans son lit.

Comme d'un médicament, le tic tac l'empêcherait (peut-être) de sortir de ce mauvais rêve.
Et pourtant, il sentait l'odeur de sa propre sueur, comme après une fièvre féroce, il contenait des tremblements et une légère auréole se formait aux endroits stratégiques de son pyjama.

[Manfred]

La main de Thomas quitta l’interrupteur de la lampe de chevet pour se porter à l’intérieur du tiroir à la recherche de la montre si précieuse. Bientôt, le régulier bruit de mécanique arriva aux oreilles de l’enfant ce qui dut, un peu, modérer sa peur. Mais la « chose » restait toujours là, au bout du lit. Sortir de se cauchemar risquait de ne pas être simple. Les secondes s’écoulaient, lentement. Le garçon les entendait. Tic… tac… tic… tac… et la scène semblait figée.

Toute fois, au bout d’un moment, la « chose » se mit à remuer. Ses doigts palpèrent le lit alors que ses pattes d’arénées se démêlaient et se disposaient de manière organisée. Bientôt, le monstre fut en mesure de se redresser, ce qu’il fit avec quelques difficultés. Il ne paraissait pas très vif, l’impression de mollesse se confirmait. Néanmoins, même si c’était avec lenteur et maladresse, l’horrible main commença à avancer vers Thomas. Ses doigts blanchâtres et griffus se tendaient vers l’enfant mais ne pouvaient pas encore le saisir. Un petit mètre séparait les deux protagonistes.

[Philippin]

Empoignant son coussin, il se cacha deux secondes derrière, mordillant le tissu tandis que ses yeux bougeaient de droite à gauche et que sa raison dansait et chantait une lente sourdine dans sa tête.
Puis à travers le bourdonnement sourd et confus de sa tête, le tic-tac rigidifia sa pensée. Sans penser réellement, il balança son coussin sur la chose avant de l'empoigner avec ce gant improvisé et de l'envoyer directement dans le bocal de 'swip le poisson rouge'.
Reculant de quelques pas mal embauchés, il détala jusqu'à la chambre de ses parents.

une explication logique, logique, il y a une explication...

Dans le noir, il trouva rapidement la porte de ses parents, par force de l'habitude, et poussa directement la porte en hélant ses parents d'une voie bredouillante et comme étouffée. Lui qui voulait crier, il lui semblait perdre toutes ses forces.

-mmman, je papa, il y a, hhh,... dans le bocal,..avec des pattes ,.. et puis le lit, une bosse, tout blanc

C'est dans ces explications confuses qu'émergèrent deux têtes de sous les couvertures...

(hrp; si je me suis trop avancé, je peux revenir en arrière (genre lorsqu'il saisit le coussin ou lorsqu'il est dans le couloir etc.)

[Manfred]

HRP : ça me va, pas de soucis.

Ce fut le père de Thomas qui se réveilla le plus vite. Evidement, il n’avait rien comprit à ce que baragouinait son fils et de toute manière, le sommeil altérait fortement sa capacité à réfléchir. Toute fois, ce n’était pas tout les jours qu’il se faisait réveillé de la sorte, il devait y avoir un problème. Il poussa un soupir et demanda à Thomas de répéter ce qu’il avait dit.
-Un truc blanc dans le bocal ? répondit-il d’un air un peu perplexe.
-Huuuun… qu’est-ce qui se passe ? finit par demander la mère qui émergeait à son tour du sommeil.
-C’est rien, je m’en occupe.
Sur ce, le père se leva.
-Allez, montre-moi ça, Thomas.

Quelques secondes plus tard, le père alluma la lumière de la chambre de son fils et alla à côté du bocal. Il retira le coussin et se tourna vers le garçon, tenant toujours le coussin au dessus de l’eau pour éviter qu’il ne mouille le sol.
-C’est ça le truc blanc ?
La chose, cette main horrible, n’était plus là. Seul restait le coussin trempé et un poisson un peu perturbé. L’adulte regarda tour à tour son enfant, l’état du lit, le coussin, puis reprit.
-On dirait que tu as fait un bon cauchemar, voilà tout. Allez, apporte moi quelque chose pour essuyé ça.
Il parlait sans sévérité. Malgré son mécontentement de s’être fait réveillé, il tenait à être compréhensif.

[Philippin]

*Thomas avait l'impression d'avoir els sens sous l'eau. Il entendait à peine les paroles de son père, tout à la contemplation d'une absence. Pour l'heure, il se dirigea vers la cuisine ou il mit de longues minutes avant de se souvenir qu'il venait y chercher un torchon.
Il regarda des mêmes yeux agrandis et vides son père s'occuper de passer hâtivement le torchon.
Sans arriver à tirer aucune pensée cohérente, aussitôt que la porte se referma sur le 'bonsoir' de son père, il inspecta avec minutie partout autour, à la recherche d'une trace humide ou non quelconque.*

-Un rêve, ce n'était qu'un rêve... Non , impossible, je suis peut-être malade de la tête comme à la tv.

*Sur le coup, Thomas fut bien tenté de retourner illico chez ses parents. les yeux fixés sur sa porte, il sentait ses muscles dorsaux se tordre, ses nerfs se nouer.*

-C'était peut-être une chaussette,... oui, une chaussette qui nage et vole...

*Thomas retourna dans son lit mais les jambes pliées à grelotter sans oser remettre sa couverture.
Sa lampe de chevet allumée, ses yeux faisaient des circuits aléatoires en cherchant à embrasser toute la chambre en même temps.
De la même façon, son esprit cherchait la raison dans des souvenirs impossibles.*

[Manfred]

Thomas entendit ses parents échanger quelques mots à voix basse puis, ce fut de nouveau le silence. L’enfant allait avoir du mal à s’endormir après cette belle peur dont il ne s’était pas encore remit. La chose avait peut-être disparut mais son souvenir planait toujours, telle une ombre menaçante. Nul doute que la nuit allait être peuplée de cauchemars.

En attendant, le garçon s’efforçait de regarder en tout sens. La main allait-elle refaire subitement son apparition ? Les minutes commençaient à s’écouler lentement, sans que rien ne se passe.

Puis, un bruit arriva aux oreilles du jeune Pignon, un bruit de grattement, un bruit venant de sous le lit. Il n’était pas très fort mais il l’était suffisamment pour qu’on ne puisse pas l’ignorer.

[Philippin]

Redressant la tête, aux aguets, la nuque crispée et le regard fixé droit devant. Thomas planta ses doigts dans le matelas. Empoignant le drap de lit sans le remarquer, il sentait de sa vessie perler des premières gouttes.

-Non, c'est dans ma tête, mes oreilles fabriquent le bruit...

Pourtant, le léger grattement semblait bien provenir de sous le lit.
Jetant un coup d'œil au bocal ou nageait swip, il eut une brusque et forte envie d'avoir un gros chien tout en poil, en chair et en canines à la place du poisson rouge.

Se tortillant légèrement, il concentrait son attention sur le bruit tout en cherchant des yeux où il avait pu laisser sa montre gousset lorsqu'il était aller chercher son père.

[Manfred]

L’effrayant grattement se prolongea quelques instants. Le cauchemar n’était pas terminé, la chose était encore là, à moins qu’il ne s’agisse cette fois d’une autre horreur… encore pire…. En de telles situations, l’imagination n’aidait pas vraiment à se rassurer. Thomas cherchait sa montre du regard mais il ne la trouva pas. Où l’avait-il laissé ? La précipitation le lui avait fait oublier.

Puis, tout d’un coup, le silence revint. Non, pas vraiment le silence. L’enfant entendit très vite autre chose : un petit tic tac régulier et très familier, la montre sans aucun doute. Et elle se trouvait, par un curieux hasard, sous le lit. La chose était sans doute responsable de cela mais en tout cas, il fallait à tout prix récupérer cet objet de grande valeur pour le garçon. Enfin… à tout prix… c’était facile à dire…. Il y avait quelque chose sous le lit, c’était certain, quelque chose qui attendait…

[Philippin]

*Au son du tic-tac, Thomas fut littéralement anéanti. Même si tout ça n'était qu'un rêve, ça le marquait tout autant. Comme traversé par un froid glacial semblait jeter toute chaleur et tout sentiment de lui, il se sentit vide. Puis le froid monta et se mua en détermination; peu importe, on ne lui prendrait pas sa montre, qui ou quoi que ce soit.

Il se mit debout au garde à vous sur son lit et chercha des yeux un glaive de feu, un bazooka, quelque chose. A portée de main ne restait que son fameux crayon rouge avec lequel il avait dessiné cet après-midi.
Ni une ni deux, il le brandit fermement dans sa poigne avant de donner des coups dans le lit.
Les talons raidis, il sauta, enfonçant le matelas, sans penser à la résistance que pouvaient avoir le sommier, il sauta encore, pour une fois que ces petits kilos de trop lui servaient...*

-sors donc de là, sale...truc!

hrp: mouarfarfarf, erkerk, je ne sais pas à quel point c'est efficace mais j'aime bien l'image.

[Manfred]

L’action entreprise par Thomas ne tarda pas à avoir un effet mais ce ne fut pas celui escompté. L’enfant, à défaut de parvenir à enfoncer le lit, produisit pas mal de bruit. Ce dernier eu tôt fait l’alerter monsieur Pignon qui ne s’était pas encore rendormis. Il se leva en toute hâte et gagna rapidement la chambre de son fils.
-Bon dieu ! Thomas, mais qu’est-ce qui te prend ?! rugit-il.
Cette fois, il était bien en colère et il valait mieux lui fournir une explication convenable sous peine de subir son courroux. Sous le lit, il n’y avait eu aucun mouvement et on entendait toujours le tic tac de la montre.

[Philippin]

Debout sur le lit qui remuait encore de ses assauts, Thomas devint écarlate.

-Je, je... et il ravala une énorme boule montant dans sa gorge.

Respirant un air saupoudré de larmes, il descendit du lit
S'en écartant, il farfouilla après une lampe de poche, la seule qu'il avait n'avait plus de pile, ça, il s'en souvenait. Partagé entre la colère de son père et la frayeur de dessous le lit qui se dissipait, il se mit à genoux, fouillant l'ombre de son lit à la recherche de sa montre.

[Manfred]

Le regard furibond de monsieur Pignon ne quitta pas un seul instant son fils qui ne lui avait encore fournit aucune explication. L’homme croisa les bras et attendit de voir si l’action entreprise par Thomas allait l’éclairer. Comme s’y attendait peut être le garçon, il n’y avait rien sous le lit, rien mis à part sa précieuse montre qu’il trouva rapidement.
-Et bien, Thomas ? reprit le père, d’une voix de plus en plus impatiente. C’est pour ça que tu fais tout ce bruit, pour trouver ta montre ?
Répondre positivement à cette question ne semblait pas du tout être une bonne idée pour échapper à une punition.

[Philippin]

*Thomas avait retrouvé sa montre, d'un coup d'œil et du doigt, il nota vite, soulagé, que celle-ci était indemne.
Le soulagement fut néanmoins de très courte durée, son père lui faisait place et la langue de Thomas faisait à présent un nœud dans sa gorge, empêchant toute possibilité d'allocution.
Après tant de changements d'humeur toute la peur, stress et adrénaline accumulée se déversèrent par à coup en coulées de morves et pleurs mêlés.

Hoquetant sans pouvoir ne serait-ce que renifler, Thomas resta debout, cherchant une respiration encombrée tandis que sa tête s'endormait de toute pensée cohérente.*

[Manfred]

Monsieur Pignon poussa un grand soupire. Décidément, il se serait bien passé de ça.
-Thomas, calme-toi, bon sang ! C’est le cauchemar, c’est ça ? Qu’est-ce qu’il y a ?!
La mère pénétra à son tour dans la chambre et s’adressa à son mari.
-Qu’est-ce qui se passe ?
-Mais j’en sais rien ! Il ne dit rien !
-Tu dois mal t’y prendre, c’est pour ça.
-Ha oui, mais bien sûr. C’est toujours moi qui m’y prends mal, jamais toi ! C’est pas un peu facile de dire ça ?
La mère ne répondit pas et alla s’agenouiller devant son fils. Elle lui tendit un mouchoir et lui parla avec douceur.
-Allons, Thomas, calme-toi. Et dis-moi ce qui ne va pas.

[Philippin]

Ne trouvant rien à répondre et la machine étant déjà bien lancée, Thomas se contenta de laisser couler son nez et ses yeux de plus belle.
Sentant bien qu'aucune résolution n'allait tomber toute faite, il marmonna dans un entrecoupements de pleurs;

-Je ...veux pas...snnirrfplll... dormir iciiiiii....

puis à force de se frotter les yeux et la joue, il fit demi-tour vers son lit et se roula dans les couvertures.
Dans une case de son esprit, il sentait bien que ce n'était que partie remise, mais sur l'heure, il tombait de sommeil et de fatigue aussi bien mentale que physique.
Son corps tout noué se relâchait petit à petit. C'est roulé en boule autour de sa montre qu'il tomba directement dans un sommeil confiant; avec sa montre comme noyau et son tic-tac léger dans les oreilles, il dormirait.

[Manfred]

Thomas avait dit qu’il ne voulait plus dormir ici et pourtant, il était retourné dans son lit et paraissait sombrer rapidement. Ni le père, ni la mère, ne dit quelque chose. C’était bien la première fois qu’ils voyaient leur fils se comporter ainsi. Mais bon, il se rendormait, c’était le principal. Alors, les parents quittèrent la chambre pour regagner la leur. Ils eurent une courte discussion qui aboutit à « on verra ça demain » puis, ils se couchèrent et finirent par se rendormir, non sans mal pour le père qui pannait toujours à retrouver le sommeil après avoir été réveillé. Quelle nuit !

HRP : et bien la nuit est terminée. La suite arrive bientôt.