Elanor a écrit :Si on voulait vraiment faire quelquechose, il faudrait arrêté d'acheter les produits dont la production pollue masi bon on metterait plein de gens au chômage.
Tu prends le problème à l'envers. Les gens n'ont pas besoin de travailler, ils ont besoin de la production issue de leur travail. Si un secteur de production n'est plus utile, il va naturellement décroître et libérer des personnes pour produire autre chose. Il faut voir ça comme une aubaine et non comme un mal en soi. Si des personnes se reconvertissent et passent d'une activité à potentiel négatif à une activité à potentiel positif, c'est tout bénéf et ça va dans le bon sens.
Le problème actuellement pour les gens qui perdent un emploi dans leur secteur d'activité dégressif, ce n'est pas la perte d'emploi en elle-même, mais l'inertie de la reconversion qui se fait mal car certains domaines de production ne se développent pas comme il le faudrait et en effectif suffisants.
Pour en revenir au sujet, d'un point de vue impact planétaire actif, je ne fais rien de bien miraculeux de plus que chacun, je pense : je trie mes déchets, je me déplace systématiquement en vélo (la dernière fois que je suis monté dans une voiture, ça devait être il y a 3 mois), je prends des douches plutôt que des bains et j'utilise un verre à dent...
Par contre, je lisais récemment que le meilleur geste pour diminuer son impact sur la planète est certainement de réduire sa consommation de viande. Ca m'a conforté dans le choix alimentaire qui est le mien depuis 3 ans : réduire progressivement ma consommation de viandes et de produits laitiers pour favoriser les aliments d'origine végétale. Si je compare à avant où je mangeais peu de légumes et beaucoup de produits laitiers, de produits raffinés et conditionnés et de viandes, j'ai dû effectivement diminuer drastiquement mon impact.
Actuellement, je ne consomme des produits laitiers qu'exceptionnelement et en de rares occasions (et pour avoir été un fana des produits laitiers pendant 18 ans, je dois dire que je regrette en rien d'avoir arrêté, j'avais écrit un article de blog il y a un an sur les dangers des produits laitiers, ça avait été une prise de conscience énorme pour moi quand j'avais lu ça et je ne regrette pour rien au monde d'avoir arrêté de consommer ces aliments régulièrement), je cuisine beaucoup plus qu'avant (fini les plats préparés etc), et je mange beaucoup moins de viande en général et quand c'est le cas, je préfère les poissons, les viandes blanches ainsi que les oeufs. De plus, j'ai largement augmenté ma consommation d'aliments végétaux riches en protéines et ils sont plus nombreux qu'on le croit : lentilles, pois cassés, pois chiches, soja, quinoa etc....
Pour donner un ordre d'idée, l'élevage mondial pour la production de viande émet autant de gaz à effet de serre que l'ensemble des trasnports mondiaux. En réduisant la moitié votre conso de viande, c'est comme diviser par deux ses trajets en voiture.
En outre, la production de viande est une consommatrice extraordinaire de matières première : un tiers des céréales produites par an passent dans le ventre des animaux d'élevage. Sachant qu'il faut 7 à 15 kg de céréales pour produire 1 kg de viande (ça varie selon les animaux), je vous laisse deviner qu'est-ce qui nouttit le plus de gens : 7 kg de céréales ou un kg de viande ? o
Cette quantité de céréales serait capable de nourrir au bas mot 3 milliards d'individus par an.
Si on compte les gaspillages, la spéculation sur les matières premières et les intérêts économiques de créer une demande artificielle sur la nourriture, on réalise que si la faim dans le monde existe encore dans le monde, c'est que ça en arrange certains et pas du tout parce que la nourriture manque. Mais je m'égare.
Je passerais aussi sur les conditions atroces d'élevage des animaux et de traitement à l'abattoir et ce dans à peu près toutes les régions du monde. Manger de la viande, c'est également participer à ce massacre ignoble.
Pour en revenir au sujet : la consommation de viande engendre d'autres pollutions : la pollution des sols utilisées pour la culture des céréales destinées aux bêtes, qui sont abondamment arrosées de pesticides, d'engrais artificiels et de fongicides. De plus, il faut aussi ajouter la consommation pharaonique d'eau potable, surtout pour le maïs et le soja dont la culture tend à se généraliser et prend le pas sur le blé et le riz. (le soja provoque des désastres au Brésil actuellement)
Sans parler de la pollution des eaux souterraines et des nappes phréatiques.
Bref, l'agriculture intensive fait beaucoup de mal, aux sols, aux plantes, aux eaux mais aussi aux espèces animales, notamment les abeilles mais bien d'autres insectes encore ainsi que toutes les niches animales qui se nourrissent de ces insectes (oiseaux, rongeurs etc...) et tous les prédateurs qui se nourrisent de ces-dits oiseaux et rongeurs. Pas étonnant que les espèces anomales voient leurs territoires de vie reculer de plus en plus.
La solution est donc de manger moins de viande (pour pourquoi pas, tendre à terme vers un régime végétarien voire végétalien) mais également, j'ai fait le choix d'acheter la majorité de mes produits dans l'Agriculture Biologique, pour avoir l'assurance que les végétaux que je consomme sont produits sans endommager l'espace sur lequel ils ont poussé.
Et ce n'est pas que par écologie mais également car les produits sont de meilleure qualité, plus sains, meilleurs au goût et beaucoup moins transformés : le raffinage est beaucoup moins systématique : on trouve tous les produits en version "complète" à savoir céréales complètes, huile non raffinées de première pression à froid, aucune matière grasse hydrogénée (le procédé est interdit dans les labels). Bref, des gages de sécurité et de santé pour celui qui s'intéresse à ces aliments. Surtout lorsque l'on voit apparaître depuis quelques temps des articles incriminant les pesticides et engrais artificiels comme augmentant les risques de maladie et de cancer notamment.
Pour ma part, c'est un choix à la fois éthique, écologique et de santé. Ce genre de choix a l'avantage d'être positif à la fois d'un point de vue individuel mais aussi collectif. On en tire bénéfice immédiatement pour soi et peut-être à terme pour les autres si ça se généralise.
Lol, bon ben pavé hein ?
Mais fallait pas me lancer sur ce sujet.
o
ps : attention, je me garde bien de prétendre indiquer à quiconque comment il doit se comporter. Je partage juste mon opinion et l'expérience que j'en ai.
Ici, on parle de tout, de rien, des sujets importants, ou pas du tout… Passez faire une pause ici autour d'un bon verre pour papoter et parler des sujets qui vous tiennent à cœur. Convivialité et bonne humeur y sont les maîtres mots !
j'essaie de limiter au maximum les trajets (20 km par jour), en prenant le train ensuite puis le vélo pour aller et revenir du boulot. Là aussi, les mentalités sont à changer : une ligne de bus régulière du village jusqu'à la gare permettrait facilement de réduire le traffic en ville, de gagner du temps et éviter de perdre plein d'énergie à faire du sur-place aux carrefours, mais la volonté politique n'y est pas ; pourtant ce n'est pas très coûteux à mettre en place...
, je tri mes poubelles...
