[Bâtiment] Le Palais Présidentiel

[QDI]

[Quête: l'invasion des ombres]

La bataille faisait rage et déjà l'un des leaders des résistants, Sire Kasumi, avait mordu la poussière. Trop peu protégé pour se jeter dans la mêlée, Dubnium se contentait d'empêcher autant que possible Ombrage de se concentrer en le prenant pour cible avec sa fronde.

Il tira ainsi une bonne demi douzaine de billes en cherchant à distinguer le terrible mage de son image miroir grâce aux dons de sa race en la matière.

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

Ethelkin n'était pas le dernier des bretteurs. Le Manostien n'était parvenu à prendre en défaut son adversaire qu'une unique fois. A sa grande frustration d'ailleurs. L'homme de main de Morféa se montrait extrêmement défensif, et adroit qui plus est dans ses contre-attaques.
Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas eu autant de fil à retordre en duel et Ravestha cherchait toujours la faille. Un nouveau bruit de lames chutant au sol attira brièvement son regard. Et c'est non sans effarement que le Grand Emissaire vit Kasumi s'effondrer dans une mare de sang, transpercé de part en part. Ethelkin ne lui laissa pas le loisir de voir plus longtemps son compagnon en train de perdre la vie, et il dût de nouveau se concentrer sur son propre combat.

La perte du rôdeur était un coup terrible porté au groupe des résistants, et devant ses propres difficultés à éliminer le cruel capitaine de la marine, il commençait à croire qu'ils connaitraient tous le même sort. Serrant les dents sous l'effet d'une rage montante, il porta un coup avec toute la force dont il était capable. Ethelkin para mais la puissance du coup avait rapproché le Manostien de son ennemi dont le visage furieux se trouvait désormais non loin de celui du Morféen.

"Oeil pour oeil..."

Il profita de sa proximité avec Ethelkin et du contact de leurs lames pour porter un coup de genou dans l'estomac de son ennemi.

[Bat]

[Quête : l’invasion des ombres]


Dorian vit s'effondrer devant lui un des héros luméniens, Kasumi le paladin.Le visage pâle du vampire se figea de colère,de manière effrayante.La mort de soncompagnon de combat provoqua chez Dorian la pire colère froide qu'il ai jamais ressenti de toute sa vie . Pendant quelques secondes ,il continua à frapper et à parer puis il laissa éclater ce qu'il avait en lui.


Dorian gonfla ses poumons et poussa à la face de son adversaire le plus formidable hurlement de toute son existence, hurlement de rage et cri de guerre à la fois . En même temps il porta de toutes ses forces un formidable coup de griffes au visage d'Orik . Avec une force décuplée par la rage Dorian asséna un coup capable de faire voler une tête humaine ou non humaine à l'autre bout de la pièce.....Orik pasp lus que les autres forbans du tyran ne devaient s'attendre à une telle réaction de rage.....

[Taliesin]

[Quête : l'invasion des ombres]

Tandis que résonnaient les derniers échos du hurlement de Dorian, le Garde Rouge projeté au sol par Iluvatar roula de côté pour éviter un nouveau coup du paladin. La lame passa à un cheveu de sa tête et le Luménien s'apprêtait à l'occire pour de bon lorsqu'Alysia se porta en avant, le forçant à changer de cible.
-T'es un palouf, hein ? gloussa-t-elle en maniant son immense estramaçon. J'en ai déniaisé des tas, des comme toi. Et j'en ai tué encore plus... Viens-t-en donc danser avec moi, mon mignon !
Elle dut cependant ravaler ses sarcasmes lorsque Folken et celui des deux résistants qui l'accompagnait encore se joignirent à Iluvatar pour la harceler de coups. Blessée, obligée de lutter contre trois adversaires acharnés, la capitaine des gardes se vit contrainte de reculer, s'éloignant lentement de la porte latérale qu'elle devait protéger.
Le Garde Rouge blessé par le paladin finit par reprendre ses esprits. Se relevant, il fondit sur son adversaire mais ne put jamais l'atteindre : prompt, Folken lui décocha un violent coup de taille qui l'atteignit en plein dans l'abdomen, l'envoyant à nouveau au tapis, hors d'état de nuire, cette fois.
L'ancien conseiller manostien jeta un regard sur la bataille alentour, constata que les forces s'équilibraient et, à grandes enjambées, gagna la porte latérale qu'il se mit en devoir de défoncer. Le battant, déjà largement abîmé par l'acide de la fiole projetée par Dubnium, ne tarda guère à voler en éclats, et Folken disparut dans l'ouverture, non sans avoir lancer par dessus son épaule, à l'intention de ses compagnons.
-Je fais mon affaire de Nwalk ! Considérez-le comme de l'histoire ancienne !
Alysia Brise-Nuques, constatant que l'un de ses ennemis se lançait à la poursuite de son maître, poussa un hurlement de colère et de dépit et fit mine de lui emboîter le pas. Mais Iluvatar et le résistant lui barrèrent le passage, et elle n'eut d'autre choix que de leur faire face, déversant sa rage impuissante en une pluie de coups meurtriers. Malheureusement, le paladin et son compagnon étaient autrement mieux protégés que ne l'avait été Kasumi, revêtus de mailles et de plate solides, et il lui faudrait encore davantage d'efforts pour en venir à bout.

La prime réaction de Cornelius Ombrage, en voyant Thémis lui courir sus, fut un rire méprisant.
-Viens ça, fillette ! susurra-t-il, rigolard, en la menaçant de son bâton. Sûr de lui, de ses protections magiques, il pensait ne pas avoir même à lancer un sort pour se débarrasser de la svelte bretteuse.
Sa seconde réaction fut toute autre lorsque, tout à coup, l'une des billes de Dubnium frappa de plein fouet son image miroir, la dissipant immédiatement. Brusquement privé de défenses, armé d'un bout de bois certes pas totalement dépourvu de magie mais tellement moins rassurant qu'une bonne épée, incapable de lancer un sort tant le pressait son adversaire, le mage reprit sa retraite prudente, se rapprochant d'Ethelkin et de d'Orik. Il ne songeait plus à plaisanter. Plus du tout.

Le coup de genou de Ravestha déforma la cuirasse du capitaine du port et plia son propriétaire en deux. Lequel, par réflexe, brandit son épée juste à temps pour parer une attaque du Grand Emissaire de Helm qui, sinon, l'aurait proprement décolleté. Chancelant, le visage tordu par la douleur, il recula de quelques pas, l'arme toujours brandie pour se protéger, cherchant à récupérer son souffle coupé par le choc.
-C'est donc... comme... ça... que se battent les... Helmites ? croassa-t-il en parvenant péniblement à se redresser. Très droit... très loyal... Si votre morale est du même acabit que votre manière de vous battre... vous auriez eu votre place dans nos rangs...
Le souffle plus court encore qu'auparavant, mais ravi de sa réplique, Ethelkin se fendit d'un coup d'estoc vicieux, histoire de mettre un terme au harcèlement flamboyant d'acier auquel le soumettait Ravestha.

Un instant décontenancé par la réaction inattendue du vampire, d'Orik reprit toutefois ses esprits suffisamment vite pour rejeter la tête en arrière quand celui-ci voulu l'estourbir d'un coup brutal. Le chef des services secrets ne fut cependant pas assez rapide, et les griffes de Dorian lui labourent la joue, déchirant la peau, dénudant ses gencives et ses dents qui auraient été d'une blancheur sans tâches, n'eut été le sang qui giclait à gros bouillons de l'horrible blessure.
Mâchoires crispées pour lutter contre la douleur, d'Orik bondit lestement en arrière, et se réceptionna presque tout aussi lestement, un léger vacillement trahissant seul sa souffrance. Lame tendue, il jeta un regard autour de lui, jaugeant la situation d'un œil expert. Découvrant que ses compagnons avaient tous affaire à forte partie, il voulut crier, mais dut s'y reprendre à deux fois, expectorant les caillots sanguinolents qui lui emplissaient la bouche.
-Alysia ! Ethelkin ! Ombrage ! Finissons-en ! Ces imbéciles commencent à m'échauffer sérieusement !
Et, joignant le geste à la parole, il fondit sur Dorian, espérant bien mettre à mort celui qui venait de le défigurer.
Il n'avait pu manquer de remarquer que la porte latérale avait été défoncée et que Folken s'y était engouffré à la poursuite de Nwalk. Mais il se garda bien de rappeler la chose aux autres membres du Conseil, au cas où elle leur aurait échappé.

[Iluvatar]

[Quête : l'invasion des ombres]

Le paladin n'avait pas répondu aux paroles lancée par Alysia. Il s'était contenté de se préparer au combat, sereinement. Après l'intervention de Folken, Iluvatar le regarda passer la porte puis revint à Alysia, elle ne devait pas franchir cette porte.

Avec le résistant, ils bloquèrent l'accès à la porte défoncée et commencèrent un combat acharné avec la capitaine des gardes qui semblait déjà affaiblie. Cependant, elle avait de l'endurance et une volonté de fer, c'est ce qui lui permettait de parer les coups qu'essayaient de lui asséner Iluvatar et le soldat résistant.

Le combat faisait rage, visiblement elle se souciait plus du paladin que de son compagnon d'armes. Toutefois, soudainement elle porta un coup d'estoc au soldat qui malgré son expérience fut touché sur le flanc au niveau des côtes, une entaille se dessinant sur sa peau. La blessure n'était pas mortelle, mais l'homme aurait besoin de soins rapides.

Iluvatar se jeta sur elle dans la foulée, épée en avant, Alysia se recula. La lame la manqua de peu mais pas le paladin qui s'était élancé de toutes ses forces et qui percuta la femme qui malgrè sa carrure et sa force fut projetée au sol. Elle se releva alors avec vigueur, prête à nouveau à en découdre.

La capitaine s'élança à son tour sur le paladin qui bloqua son attaque. Ils commencèrent ainsi une longue série d'attaques, de parades, et de contre attaques. Quand soudain elle fondit sur Iluvatar qui feignit de de trébucher en arrière, la lame de la femme plongea dans le vide, et Iluvatar avait roulé sur son flanc, abattant ensuite et rapidement sa lame sur Alysia. Et avant même qu'elle n'est atteint sa cible, Alysia, dans un dernier effort asséna un coup à la cuisse du paladin en décrivant un arc de cercle avec son épée. Ce dernier plongea tout de même sa lame dans le corps de la femme, malgré une douleur qui commençait à le lancer à la cuisse près du genoux : la lame de son ennemie était tout de même passée entre les plaques, juste dans la faille et avait donc créé une entaille.

Alysia s'effondra rapidement, car les blessures et la fatigue l'avaient emportées finalement sur l'expérience. Le paladin regarda autour de lui et s'approcha du soldat blessé., plaçant ses mains sur la plaie.

Iluvatar===>Guérison par imposition des mains===>Soldat blessé

Il se releva immédiatement ne prenant pas le temps de demander comme les soldat se sentait, l'inattention à un moment pareil pouvait le conduire à... la mort, d'autant que le combat n'était pas gagné.

(Toutes mes condoléances à Taliesin qui trouvait cette femme si gentille...)

[Taliesin]

[Quête : l'invasion des ombres]

En dehors d'Iluvatar et de son camarade de lutte, personne ne remarqua la mort d'Alysia. Personne, ou presque. Si Ethelkin et d'Orik était trop impliqués dans leur duels à morts respectifs pour s'en rendre compte, Ombrage, lui, tout occupé qu'il était à reculer face aux assauts de Thémis, s'en aperçut. Et il s'aperçut également que le paladin et le résistant n'allaient pas tarder à les rejoindre, ce qui ferait dangereusement pencher la balance en faveur des opposants à Morféa...
Alors, pour la première fois peut-être depuis le début du combat, il fit preuve d'un semblant de courage. Sans crier gare, il bondit sur Thémis et lui décocha un rude coup de son lourd bâton. La bretteuse ressentit une violente douleur, bien plus violente qu'un simple choc, et elle tituba en arrière avant de s'effondrer, groggy.
Content du résultat produit par son arme enchantée - qui, en plus d'être massif, produisait des dégâts de feu forts appréciables pour son propriétaire -, le mage ne perdit cependant pas une seconde à s'extasier. Profitant du moment de répit qu'il s'était ménagé, il commença à incanter.

Ombrage --> Eclair --> Iluvatar

Il y eut une forte détonation, et un éclair argenté fusa de ses doigts tendus pour aller percuter de plein fouet le paladin. Ombrage n'attendit pas de voir le résultat de son sort : songeant que le lathandrien serait trop blessé ou choqué pour rejoindre immédiatement la mêlée, il se tourna vers ses amis et se prépara à lancer un nouveau sort. Avec son aide, pensait-il, sans doute à raison, Ethelkin et d'Orik finiraient par venir à bout de leurs adversaires...

HRP : Thémis, Ombrage te tourne le dos... Il est donc à ta mercie. Bouhouhou, j'l'aimais bien, moi, mon Cornelius adoré !

[Mornagest]

Hrp : ce message, ainsi que ceux qui suivront sous le titre Rédemption, fait suite au décès de Kasumi, il n'entre pas en ligne de compte lors de la suite du combat.

Il aurait dû ne plus rien ressentir, ne plus rien entendre, toucher... le combat s'achevait au-dessus de son corps, mais il en ignorait totalement l'issue. Il se laissait basculer. Ou plutôt, il était entraîné dans sa chute, par son poids gigantesque. L'impression de tomber dans un précipice sans fond était par trop désagréable , il se sentit subitement nauséeux. Il eut un soubresaut - réel, ou imaginaire ? - puis cessa de bouger. Mais il tombait toujours...

Le fond du précipice était maintenant visible. Au lieu d'être d'une noirceur insondable, il était d'une blancheur éclatante, aveuglante. Et il approchait à toute vitesse... l'impact était inéluctable.

Au moment où le rôdeur aurait dû être pulvérisé, il s'entendit - ou cru s'entendre - hurler, à en devenir aphone. Ses yeux furent comme brûlés par la lumière environnante, le tonnerre gronda dans ses oreilles, l'assourdissant et lui faisant perdre toute orientation, son corps tout entier lui démangeait affreusement, comme si, sous sa peau, grouillaient des colonies de fourmis...

Il se réveilla brusquement, en sueur. Il était toujours au sol, mais loin, très loin du palais présidentiel de Lumenis... sous lui, la terre était poussiéreuse, sèche et irritante pour ses poumons. Il se redressa quelque peu, douloureusement, avant d'embrasser du regard l'endroit dans lequel il se trouvait. Un paysage désolé, cauchemardesque. Une steppe brûlée, infinie, sur laquelle trônaient quelques rares rochers rougeâtres, et partout, de la poussière, de la sécheresse...

Suite de la

[Thémis]

[Quête: l'invasion des ombres]

Avec rage, Thémis se démenait pour toucher Ombrage. A chaque assaut sa lame passait près de celui-ci et c’est avec satisfaction qu’elle vit disparaitre de son visage son sourire narquois.
Alors elle dit à voix basse mais assez fort pour qu’il l’entende :

- Ou est donc passée votre gaîté mon cher ? Vous m’avez l’air tendu mais ne vous inquiétez pas, tout cela prendra fin dans très peu de temps…

Elle redoubla d’efforts pour l’atteindre mais, au moment ou elle s’y attendait le moins, celui-ci bondit en avant et lui décocha un violent coup de bâton. Par réflexe, elle porta son bras libre en avant pour se protéger et ce fut lui qu’Ombrage toucha. Une violente douleur, ou plutôt une brulure, se répandit dans tous ses membres. Elle poussa un cri et s’écroula par terre.
Elle essaya désespérément de reprendre ses esprits avant le coup final de son ennemi mais pourtant celui-ci ne venait pas. Que faisait-il ? Elle se redressa avec difficulté et releva la tête. Alors elle n’en crut pas ses yeux, Ombrage lui tournait littéralement le dos. Croyait-il qu’il s’était débarrassé d’elle aussi facilement ?
Malgré cela, elle ne voulait pas l’attaquer en traître car cela était contre tous ses principes. Mais il aurait été stupide de rater une occasion comme celle-ci. Elle se redressa complètement, franchit rapidement la courte distance qui la séparait du mage et, avec dégout, enfonça son épée dans le dos de celui-ci. Avec horreur, elle sentit la lame s’enfoncer profondément dans sa chair. Elle retira son épée et recula le plus possible de lui. Elle contempla le sang ruisselant qui s’échappait de la blessure et vit le mage tomber a terre, secoué par des spasmes, puis son corps s’immobilisa.

[Ravestha]

Le Manostien esquiva le coup de justesse. Il avait affronté suffisamment d'ennemis dont la sournoiserie était digne des assassins des bas-fonds de Calimport pour ne pas avoir acquis une certaine expérience en la matière.

Se décalant d'un pas sur le côté, Ravestha évita donc l'épée d'Ethelkin qui se contenta de le frôler. D'un geste vif, le dirigeant de la cité bénie profita du bras tendu par le morféen pour abattre l'épée qu'il tenait dans sa main gauche, tranchant littéralement le membre du capitaine. Dans un hurlement de douleur, Ethelkin tenta de rester debout alors que son épée - et son bras - chutait au sol. Autour de lui le sang commençait à se répandre, l'artère sectionnée faisant gicler le liquide rougeâtre.

"Vous êtes décidément meilleur à manipuler les mots pour faire de l'esprit qu'à manipuler votre arme."

Le Grand Emissaire darda un regard des plus méprisant vers son ennemi qui s'était affalé au sol, serrant les dents comme pour résister et ne pas sombrer dans l'inconscience. Ceci dit, l'issue du combat avait été bien plus incertaine que ce que voulait faire croire le Manostien. Il suffisait de le regarder pour réaliser combien le combat avait été délicat. Il n'avait que rarement croisé des bretteurs comme Ethelkin, et si ce dernier avait combattu avec adresse, Ravestha n'avait pas une once de respect pour cet homme.

"Regardez-moi pour mourir, Ethelkin !"

Ethelkin tourna vers Ravestha un regard d'une noirceur extrême, y mettant toute la haine dont il était capable. Sans plus de considération pour l'homme qu'il venait de vaincre, le Grand Emissaire lui trancha la tête. Il la regarda rouler sur le sol avant de détourner le regard. Il préféra souffler quelques secondes avant de s'engager de nouveau dans la mêlée, qui semblait tourner à l'avantage des résistants.

[Taliesin]

[Quête : l'invasion des ombres]

C'était peu de le dire car, en tout et pour tout, il ne restait du Conseil de Morféa Nwalk que d'Orik qui combattait toujours avec acharnement contre Dorian. Cependant, le chef des services secrets ne manqua pas de remarquer que ses compagnons étaient tous tombés : Ombrage, bêtement, en croyant terrassée une adversaire à peine groggy. Ethelkin, malgré son talent, avait aussi fini par succomber aux assauts du grand émissaire de Helm. Il ne restait donc plus que lui, au milieu d'une bande de résistants certes affaiblie mais en écrasante supériorité numérique. Lui restait donc un unique choix : périr au combat, ou tenter de sauver sa peau.
C'est finalement pour cette option qu'il opta. D'un bond, il rompit son duel avec Dorian et atterrit dos à l'une des vastes fenêtres qui illuminaient la salle. Là, il leva son épée, dans un geste à la fois de parade et d'apaisement, et lança d'un ton essoufflé :
-Bon, j'imagine que si je me rends, cela ne changera rien, n'est-ce pas ? Je ne peux vous en vouloir, mais, réfléchissez-y une seconde. En tant que responsable des renseignements du seigneur Nwalk, je dispose de nombreuses informations... Si vous me laissez la vie, je pourrais vous les donner et vous permettre ainsi de faire le ménage en ville. A franchement parler, un homme tel que moi vous serait bien plus utile vivant que mort, pour clore l'ère du tyran et en inaugurer une nouvelle... Qu'en dites-vous ?


HRP : vous êtes libres de tuer d'Orik (auquel cas, laissez-le à Dorian, il l'a bien mérité !) ou de décider de l'écouter davantage

[Bat]

[LEFT][Quête : l'invasion des ombres]



Dorian fut surpris par la réaction d'Orik .Si l'autre n'avait pas pris la parole et fait cette surprenante proposition, Dorian aurait sans doute bondit sur lui,pour achever de lui régler son ocmpte.Là au contraire, surpris, le vampire ,tout en interrogeant ses compagnons du regard ,s'avanca vers le chef des renseignements du tyran l'oeil méfiant et la griffe levée .Il attendait la réaction de ses camarades ,prêt à porter l'ultime coup à son ennemi si on lui en donnait l'ordre .[/LEFT]

[Ravestha]

[Quête : l'invasion des ombres]

Le Grand Emissaire s'était lentement approché du reste du groupe, toujours fatigué par le duel qui l'avait sévèrement blessé. Sa blessure au ventre saignait toujours, mais le sang commençait à coaguler maintenant. Il observa d'Orik qui souhaitait désormais se rendre. Lorsqu'il avait jeté un oeil à la salle, Ravestha avait vite compris qu'en effet il n'y avait plus grande chance de victoire pour l'homme de main de Morféa.

"Il n'appartient qu'aux Luméniens de savoir ce qu'ils voudront faire de vous. Si vous souhaitez vous rendre, lâchez vos armes et gardez vos mains en évidence. Sinon vous serez exterminé"

[Taliesin]

[Quête : l'invasion des ombres]

D'Orik éclata de rire.
-Et qu'est-ce qui me garantit que je ne serai pas massacré sitôt que j'aurai mis bas les armes ? Allons ! Quitte à mourir, autant le faire les armes à la main, non ? Alors, avant de poser celles-ci, je veux que vous me donniez l'engagement ferme qu'on n'attentera pas à ma vie. Voyez, je suis modéré, je ne réclame pas la liberté. Juste la vie. Engagez-vous à me la laisser et à faire savoir à vos supérieurs que vous avez pris cet engagement sur votre honneur - je vois un paladin parmi vous, des choses comme l'honneur ont de l'importance, poru ces gens là. Bref, dites leur, afin qu'ils ne l'enfreignent pas. Faites cela, et je lâche mon arme.

[Bat]

[Quête : l'invasion des ombres]


Dorian fixa son ennemi avec le regard le plus dur qu'il ai jamais eu de toute sa vie.Sans cesser de braquer sur lui sa griffe il lui dit d'une voix sourde mais néammoins percéptible :

" En tant que Sharessien, je respecte certaines valeurs du Bien,telles que le respect des engagements pris.Si mes ocmpagnons jugent opportuns d'accepter de vous laisser la vie sauve, vous n'aurez rien à craindre de moi , vous avez ma parole" .

Dorian en frissonnait d'indignation de seulement négocuer avec ce scélérat mais pouvaient ils se passer de son aide ?

[Ravestha]

Ravestha regarda Dorian avec un étonnement non feint. Des choses incroyables il en avait vu - déjà qu'un vampire bon était suffisamment rare pour être souligné - mais qu'en plus celui-ci soit Sharessan...

Tournant de nouveau le regard vers d'Orik, le Manostien en rajouta une couche.

"Vous n'êtes nullement en position de discuter, ce que je propose est à prendre ou à laisser. Les Luméniens seront vos seuls juges. C'est votre unique chance d'avoir peut-être la vie sauve. Dernière sommation, posez vos armes au sol et gardez les mains en évidence."

[Taliesin]

[Quête : l'invasion des ombres]

D'Orik eut un large sourire.
-Je n'ai cure de vos menaces, helmite. Je pourrais vous en faire rendre gorge en un tournemain. D'ailleurs, ce n'était pas à vous que je m'adressais, mais bien aux Luméniens ici présents dont seul l'avis compte. Mais puisque le noble adepte de Sharess m'a donné sa parole, il ne m'en faut pas plus.
Et, joignant le geste à la parole, il jeta son épée au sol et leva les mains.
Les membres de l'assistance n'eurent cependant pas le temps de réagir que du vacarme se fit entendre dans le couloir, derrière eux. Des cris, des bruits de pas précipités. Tout à coup, un garde du palais pénétra dans l'antichambre... et pila net en voyant le spectacle macabre qui s'offrait à ses yeux.
-M... M... Mais que c'est-il passé ?bafouilla-t-il. Ou est le Seigneur Nwalk ? Qui sont ces gens ?
D'Orik lui sourit.
-Le Seigneur Nwalk est mort ou en passe de l'être. Ces gens sont des résistants. Et ils viennent d'exterminer le conseil... à ma notable exception près.
Le garde pâlit.
-Ah... Alors j'imagine que mes nouvelles ne changent pas grand chose...
-Quelles sont-elles ? s'enquit le chef des services secrets, damant le pion aux éventuelles question du groupe de résistants.
-Et bien... La bataille tourne mal et les nô... les Morféens sont en train de se faire battre. D'autant plus qu'une partie de la garnison vient de se mutiner. Les nô... Les fidèles de Nwalk sont donc pris entre deux feux, et le palais risque d'être attaqué sous peu...
-Voyez ? fit d'Orik en se tournant vers les autres.Splendide journée pour la cité de Lathandre, n'est-ce pas ?
Le garde fit un pas en arrière, tandis qu'apparaissaient, dans son dos, une poignée d'autre soldats tout aussi démontés.
-Qu'est-ce qu'on fait ? lança le premier, comme à regrets.
-Et bien, vous vous rendez, voyons ! Mais avant cela, vous pourriez aller dire à vos collègues de baisser les armes et de se constituer prisonniers auprès des résistants. Et si certains rechignent, dites-leur que l'ordre vient de moi. Je suis le dernier représentant du Conseil, après tout, et donc leur commandant suprême...
L'homme salua et s'empressa de tourner les talons pour aller colporter l'ordre de reddition. Quant à d'Orik, les mains toujours levées, il sourit derechef à l'intention du petit commando victorieux.
-Vous ne pourrez pas dire que je n'y mets pas de la bonne volonté ! s'exclama-t-il.

[Kasumi]

Quête : l’invasion des ombres

Alors que D’Orik tentait de gagner l’assistance à sa cause, Lune réapparut sur le rebord de l'une des fenêtres. Elle se dirigea vers le corps étendu du rôdeur, une longue plume fichée dans la gueule. Après un pépiement indigné adressé en vain à son maître, l’hermine frotta la plume contre le nez du demi-elfe, pour tenter de le réveiller. Evidemment, celui-ci n’eut aucune réaction. A court d’argument, le petit animal tourna en rond devant Kasumi avant de mordiller son nez encore chaud. Même cette tactique pourtant infaillible resta lettre morte et l’hermine poussa un petit cri interrogatif et désorienté. Son maître ne semblait plus faire attention à elle.

Ce dernier reposait dans une flaque de sang qui avait cessé de s’agrandir quelques minutes plus tôt…

[Thémis]

[Quête : l’invasion des ombre]

Thémis n’intervint pas pendant que d’Orik, dernier représentant du Conseil de Morféa Nwalk, essayait d’échapper à la mort. A vrai dire, elle n’y faisait même pas attention. Maintenant que les combats étaient terminés, elle regardait les corps inertes de ses compagnons étendus sur le sol. Ils avaient versé leur sang pour la liberté mais s’étaient éteints avant de voir le fruit de tous leurs efforts. Il y avait eu peu de survivants et dans la salle ils n’étaient plus que quelques uns encore debout. Elle s’apprêtait à rejoindre le petit groupe qui s’était formé prés de l’agent secret quand soudain un éclat argenté attira son regard.

Elle se retourna et suivit cette direction en cheminant parmi les cadavres et les armes abandonnées. A chaque pas, un horrible pressentiment grandissait en elle. Quand elle arriva à proximité de l’endroit et qu’elle put voir distinctement la scène, elle resta pétrifiée, regardant le corps inerte de Kasumi. Sa blessure béante à la poitrine avait laissé déverser presque tout son sang qui s’était répandu sur le sol, formant une grande tache rouge. Elle s’approcha et s’agenouilla près de lui. Elle posa doucement sa tête sur sa poitrine, espérant ainsi entendre, le battement de son cœur. Mais celui-ci s’étaient tu à jamais. Elle se redressa lentement, ne sachant que faire. Soudain elle aperçut une petite tâche argentée apparaitre près du rôdeur, la même scintillement qui l’avait attirée. L’animal avança prudemment et Thémis reconnut l’hermine nommée Lune qui s’était chargée de réveillé l’un des gardes endormis par Dubnium. Son pelage blanc immaculé paraissait argenté à la clarté du jour. L’hermine semblait complètement désemparée sans son maître mais désormais celui-ci ne pourrait plus sens occuper. Alors une idée lui traversa l’esprit : et si c’était elle qui, à partir de maintenant veillait sur Lune ? Cela serait sa façon de rendre hommage à Kasumi, de faire durer sa mémoire. Un sourire triste se dessina sur son visage, elle tendit sa main en direction de l’hermine et dit simplement :

- Viens Lune, désormais c’est moi qui prendrai soin de toi.

[Kasumi]

Quête : l’invasion des ombres

Le petit animal regarda la bretteuse avec attention tandis qu’elle examinait son maître. Elle ne décèlerait aucun signe de vie, évidemment. Pourtant le lien de Kasumi avec son compagnon n’était pas totalement rompu. N’ayant aucun moyen de le faire comprendre aux autres humanoïdes, l’hermine jaugea les réactions de la jeune femme avec curiosité, cherchant à déterminer ses intentions.

Celle-ci se contenta de lui tendre la main et de parler doucement. Manifestement, l’humaine ne lui voulait pas de mal. Sur un dernier regard hésitant au rôdeur, l’animal s’approcha de la main offerte et, d’un bon fluide, alla se percher sur l’épaule de Thémis, tournant sa petite tête vers le visage de la combattante.

[Taliesin]

[Quête : l'invasion des ombres]

Le silence était retombé dans le charnier qu'était devenu la Salle du Conseil. Iluvatar prodigua des soins à ceux de ses compagnons qui étaient le plus grièvement touchés, tandis que les autres prenaient position pour repousser un éventuel assaut. Certes, l'ordre de reddition avait été donné, mais rien n'indiquait que tous les Morféens s'y soumettraient docilement, et une offensive soudaine en forme de baroud d'honneur contre les vestiges du commando résistant était toujours à redouter.
Il n'y en eut pas, cependant et si, durant l'heure qui suivit, les membres de la petite expédition entendirent aux abords du palais ou dans ses tréfonds des cris, des appels, des bruits de course ou de lutte, personne ne se manifesta aux environs de leur retranchement. Puis ce fut le silence, lourd, pesant : ils n'avaient aucun moyen de savoir ce qui s'était produit, mais ne pouvaient pas non plus se départir de l'un des leurs pour l'envoyer en reconnaissance.
Finalement, ils ouïrent des pas nombreux dans la galerie et, bientôt, un contingent d'hommes dont les couleurs affirmaient l'appartenance à la résistance se présentèrent aux portes défoncées de l'antichambre.
Parmi eux se trouvait le commandant Grégoire. Avant de révéler ce qui s'était produit dans le quartier nord, il s'enquit de la réalité des informations qui lui étaient parvenues quant à la destruction du conseil et à la mort de Morféa Nwalk.
-Je ne serait tranquille que lorsque j'aurai vu son corps, fit-il une fois entendu le récit du commando. Mais il n'empêche : la victoire est nôtre. Nous avons remporté la bataille aux abords du quartier nord : les Morféens ne s'attendaient pas à nous y trouver en si grand nombre et si déterminés. Les vestiges de leurs troupes se sont débandés, et nombre d'hommes se sont rendus, de même que les contingents affectés à la défense du palais, dès lors que l'ordre de reddition de d'Orik a été diffusé. Il demeure des poches de résistance, notamment au Grand Fort, mais nul doute qu'elles seront sous peu balayées.
Il distribua ensuite ses consignes : les membres du commando seraient reconduits au quartier ouest, pour se reposer et recevoir les soins nécessaires. Quant à d'Orik, il entendait le garder sous la main, avant de l'envoyer croupir en prison. Il voulait que ce dernier rédige des ordres en bonne et due forme à ceux de ses subalternes qui luttaient toujours, afin de les enjoindre à mettre bas les armes. Pour le reste, les contingents résistants allaient continuer de nettoyer le quartier du gouvernement et établir des garnisons aux points stratégiques, dont le Palais présidentiel ne serait pas le moindre.
C'est ainsi que les survivants de l'expédition purent quitter le lieu du massacre et regagner des cieux plus cléments. Leur victoire leur avait coûté cher, très cher, mais elle était belle et bien leur. Le règne du Seigneur Noir avait enfin touché à son terme. S'ouvrait à présent le temps de la reconstruction.

HRP : l'Invasion des Ombres est à présent terminée ! Je vais sous peu faire une série de posts pour décrire la transition gouvernementale et les changements intervenant en ville. De plus, j'entrerai en contact avec chacun de vous pour que nous discutions de la suite de vos aventures... et de vos récompenses ! En tout cas, un très grand merci pour votre participation à cette quête. J'espère que vous vous serez autant amusés à la jouer que moi à la masteriser.

[Voyageuse]

Le palais présidentiel était tout proche de l'Assemblée du peuple, et Astrée et Kasumi arrivèrent rapidement en vue de l'imposant édifice. Même Astrée, qui n'avait que peu de goût pour l'architecture, ne put qu'admirer le bâtiment où logeait autrefois le ou la président(e) de Luménis, puis hélas plus récemment le tyran Morféa Nwalk.

Ils s'adressèrent au garde à l'entrée, déclinèrent leur noms et exposèrent l'objet de leur visite, présentant leurs lettres de créances. Celui-ci, avisant l'épée courte de Kasumi, lui demanda poliment de la déposer à l'entrée, dans un casier aménagé à cet effet. Il la récupérerait à la sortie. Aucune arme n'était admise dans le bâtiment.
Ils se plièrent de bonne grâce à ces exigences, et suivirent un jeune garçon jusqu'à une pièce du rez-de-chaussée où un préposé les salua d'un signe de tête avant d'examiner leurs documents. Il haussa un sourcil à la vue du montant de la créance - 500po chacun, mais ne fit aucun commentaire.

Il leva les yeux vers eux.
- Souhaitez-vous retirer toute la somme aujourd'hui, ou seulement une partie ?
- Pour ma part, 50 pièces d'or me suffiraient amplement, s'il est possible d'en laisser une partie ici..., répondit Astrée.
- C'est tout à fait possible, il suffit que je vous crée un compte. Remplissez simplement ce formulaire.
Astrée obéit en silence, indiquant ses noms, prénoms, date et lieu de naissance, le montant retiré, tandis que Kasumi indiquait à son tour au préposé la somme dont il avait besoin.

Ils sortirent peu après de la pièce, quelques dizaines de pièces d'or en poche. Astrée savait déjà ce qu'elle allait faire de cet argent. Aménager un peu mieux son abri, bien sûr. Mais avant tout, acheter un cadeau pour un ami qui le méritait amplement. Et peut-être aussi quelques vêtements. Elle s'en occuperait cet après-midi. Quant au reste de l'argent... Il était bien là où il était, et cela lui ferait une excellente raison de revenir à Luménis. Elle réfléchirait d'ici là à ce qu'elle pouvait en faire. Peut-être en donner un peu à l'orphelinat ?

Le temps avait filé vite, sans qu'ils s'en aperçoivent, et midi approchait. Ils se hatèrent de passer au bureau des naturalisations pour faire valider le document attestant la nationalité luménienne d'Astrée.
Celle-ci ressentit une étrange émotion lorsque le préposé donna le coup de tampon officiel. Elle devenait luménienne. Jamais elle ne l'aurait cru... Elle en était honorée, bien sûr, mais en même temps, elle avait presque l'impression qu'on lui enlevait une partie de sa liberté. C'était sans doute idiot. Elle se demanda soudain ce qui l'avait poussée à accepter. Pourquoi se lier ainsi à une ville ? N'était-ce pas, là aussi, pour avoir de bonnes raisons d'y revenir ? Et sans doute, inconsciemment... pour se rapprocher un peu de Kasumi ?
Elle sentit les battements de son coeur s'accélérer alors qu'elle se faisait cette réflexion. Oui, c'était là la raison de son attirance soudaine pour Luménis. Il était heureux que le rôdeur ne puisse lire dans ses pensées... Elle grimaça. Tout cela allait trop vite. Beaucoup trop vite. Pourquoi donc s'attachait-elle ainsi à lui ? Elle le connaissait à peine... Et elle allait bientôt repartir... Elle se dit que ce n'était pas plus mal, finalement. Sinon... tout cela risquait d'évoluer dans une direction qui lui faisait un peu peur.
Pourquoi avoir peur ?
Parce que... Elle ne voulait plus laisser son bonheur dépendre de quelqu'un... Ça faisait trop mal.

Elle fut tirée de ses pensées par son compagnon qui lui rappela l'heure tardive... Elle dut bien admettre que son estomac criait famine, et le suivit en direction du quartier des docksoù il affirmait connaitre un bon restaurant.

[Théobald Longuehune]

Sitôt après avoir reçu l'étrange proposition du chancelier Mornagest, Théobald Longuehune avait envoyé des messagers discrets et diligents contacter les autres membres du Conseil. Ses missives étaient concises, évoquaient brièvement la teneur de la demande mélandienne mais, surtout, invitaient ses confrères à le retrouver dès le soir venu au Palais présidentiel. Ce n'était pas leur lieu de réunion favori : ils lui préféraient généralement les bureaux de l'assemblée du peuple luménien. Toutefois, l'ancien siège du pouvoir impérial, puis présidentiel, avait l'avantage d'être peu fréquenté, peu peuplé, et leur réunion avait donc toutes les chances de ne pas être remarquée par trop de monde... La discrétion, c'était tout ce que voulait Théobald. Les réactions enflammées que pouvaient susciter la venue de Mornagest, il préférait s'en passer pour l'instant...
Debout devant la fenêtre d'une petite salle du rez-de-chaussée, le vieux marin attendait ses collègues en regardant le soir tomber sur la ville. Et en sirotant un verre de rhum. IL ne savait toujours que penser de cette offre étrange. Elle le métait mal à l'aise, et il gageait qu'il en serait de même pour le général Maelwedd et dame Lathiriel...

[Gareth Maelwedd]

A dire vrai, le général Maelwedd était persuadé qu’il s’agissait là d’une plaisanterie et il avait horreur de se déplacer pour ce genre de frivolités. Il ne croirait à la proposition mélandienne qu’en ayant le message sous les yeux, et encore… Il était certain qu’une magie ou une autre était capable de reproduire un sceau, de métamorphoser une signature, un étendard, n’importe quoi. Quelque part, c’était regrettable : si le chancelier mélandien avait réellement eu l’intention de mettre les pieds à Luménis, il se serait fait un plaisir de l’étêter proprement. Au point où en étaient les relations entre la cité de la lumière et celle des miasmes, ce n’était pas le meurtre bienvenu d’un dignitaire de plus qui ferait la différence.
Il se rendit donc au Palais Présidentiel à l’heure requise, encore engoncé dans l’armure de cuir qu’il avait porté toute la journée au cours de la revue de cavalerie. Il était conscient de la boue qui lui maculait le plastron, mais il l’arborait avec une certaine fierté, se délectant à l’avance du courroux qui ne manquerait pas de briller dans les yeux de Dame Lathiriel. Il espérait que la réunion serait brève : il avait encore prévu de s’entretenir avec Darren Flèche-Sombre avant d’aller se coucher et l’elfe avait tendance à se coucher avec les poules.

[Théobald Longuehune]

Lorsque le général entra dans la salle choisie pour la réunion, les deux autres conseillers s'y trouvaient déjà, Théobald lorgnant par la fenêtre, un verre à la main, Lathiriel plongée dans la lecture d'un parchemin couvert de symboles étranges.
Cette dernière releva la tête à l'entrée du militaire et, comme il s'y était attendu, son regard refléta tout ce qu'elle pensait de mal de sa tenue boueuse... L'elfe se contenta d'ailleurs, en guise d'accueil, d'un vague hochement de tête, tandis que Théobald, pour sa part, lui serrait la main. Sans effusion, sans s'attarder.
-Bon, maintenant que nous sommes tous là, on va pouvoir commencer... fit-il en s'asseyant. Je crois que le mieux est d'abord de vous faire lire cette lettre. Pour que vous jugiez par vous même. Je vous ai déjà fait part, par écrit, de la manière dont on me l'avait remise... Il n'y a donc aucun doute à avoir quant à l'origine des messagers : ils venaient bel et bien de Mélandis, et ne se sont pas attardés.
Il tendit le pli à Lathiriel qui le parcourut rapidement avant de le faire glisser vers Maelwedd.

"Messire Longuehune,

Je sollicite un peu de votre temps afin de vous rencontrer et repartir sur des bases saines entre nos cités respectives. Vous avez probablement eu vent des récents événements religieux à Melandis, et vous comprendrez aisément qu'ils modifient quelque peu la situation de l'empire, empire qui dépend également de la bonne entente avec ses voisins.

Aussi, avec votre accord, je me déplacerai en personne dès que possible et nous pourrons ainsi deviser en toute quiétude.

Sincèrement vôtre,

Mornagest, Chancelier de Melandis

[Gareth Maelwedd]

« Qu’un navire mélandien ait pu s’approcher aussi près de nos côtes sans être coulé dix fois en dit long sur l’état de notre marine… » grommela Maelwedd en se saisissant du parchemin.
Il le parcourut rapidement du regard, ses yeux vifs rétrécis, puis le posa sur la table.
« Je suis contre. Qu’est-ce que cette raclure espère, en pointant son nez par ici ? Dois-je vous rappeler ce qu’il s’est produit la dernière fois que nous avons laissé des Mélandiens poser leurs sales bottes sur nos rives ? Nous n’avons plus de relations diplomatiques avec eux pour d’excellentes raisons : ils n’ont rien à nous offrir. Alors qu’ils rampent devant Talos, Cyric ou le grand oncle d’un tanaari au hasard m’indiffère complètement… »

[Théobald Longuehune]

Théobald demeura impassible, malgré les insinuations et la réaction du général. Il ne s'était pas attendu à autre chose de sa part. Quant à Lathiriel, elle se tint coite. Sans doute allait-elle attendre, pour intervenir, que les deux hommes se soient livrés à quelques passes d'armes... Elle semblait en outre grandement préoccupée, lorgnait fréquemment par la fenêtre, le regard perdu dans ses pensées. Peut-être à cause de cette offre. Peut-être à cause d'autre chose. Difficile à dire.
-L'état de la marine luménienne est excellent, dit calmement le vieux marin. Elle n'a que peu souffert de la guerre civile et, de toutes nos forces, est celle qui a été le plus rapidement opérationnelle. Simplement, elle n'a pas pour consigne de couler les navires marchands, quel que soit le pavillon qu'ils arborent. Nous ne sommes pas en guerre avec Mélandis : attaquer l'un de leur bâtiment, en revanche, aurait constitué pour eux un excellent casus belli.
Il se carra dans son fauteuil.
-Un refus trop abrupt face à cette proposition pourrait d'ailleurs avoir le même effet. Je ne suis pas non plus favorable à la venue de ce Mornagest, loin s'en faut. Mais il est nécessaire de faire montre de diplomatie, de bien peser le pour et le contre. A moins que nous ne désirions déclencher un conflit armé... Dans l'immédiat ou dans les années à venir. Ce ne me semble pas être notre orientation, cependant...

[Gareth Maelwedd]

Maelwedd se renfrogna et dévisagea le vieux loup de mer, sans prêter la moindre attention à Lathiriel. Après tout, c’était une magicienne, trop occupée à essayer de trouver un sens illusoire à ce monde, au suivant, ou à il ne savait quelle autre plan, réalité ou destin. Elle n’avait vraisemblablement rien à apporter à leur conversation.
« Soit. Un navire marchand mélandien. Peut-être l’avons-nous laissé repartir avec des esclaves plein les cales ? J’ignorais que nous échangions si joyeusement avec ces barbares. Mais soit. C’est de votre ressort. J’espère que vos agents inspectent un minimum les cargaisons… »
Il ne laissa pas le temps à Longuehune de rétorquer quoi que ce soit.
« Vous parlez de casus belli, et vu le semblant de guerre civile qui anime leur cité en ce moment, je n’ai pas vraiment peur de leur force de frappe, vous m’excuserez. Mais passons. Vous trouvez ça crédible qu’un chancelier mélandien se tape toute la traversée pour venir parler diplomatie avec nous ? Vous pensez qu’il veut juste nous prévenir, gentiment, du danger que représentent les Cyriciens ? Comment ose-t-il parler de… »
Il se pencha sur le message.
« Bonne entente ! Vous plaisantez ! Nos cités existent pour se détruire. Ils sont ce que nous abhorrons, nous sommes ce qu’ils haïssent. Votre chancelier a fatalement un agenda caché. Vous le savez, Longuehune. »

[Lathiriel]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Théobald se fendit d'un large sourire. A le voir ainsi, on l'aurait facilement pris pour un grand-père débonnaire et jovial. Ce qu'il était au demeurant. Du moins, d'ordinaire. Car à bien y regarder, une veine palpitait sur son front. Et ses yeux étaient illuminés d'une lueur fauve. Le vieux marin était tout prêt à sauter à la gorge du général. Ses insinuations sur le laxisme de la flotte luménienne, ses quasi accusation de collusion avec l'ennemi l'avaient mis hors de lui. Non, Luménis n'était pas en guerre avec Mélandis. Non, ses navires n'avaient pas pour ordre de couler à vue les bâtiments marchands de la cité du chaos. Mais ceux-ci ne venaient pour ainsi dire jamais trainer dans les parages. Et si, formidable exception, l'un osait pousser l'audace jusqu'à mouiller dans le port, ses agents le fouillaient de fond en comble. De la cale au sommet des mats. De la poupe à la proue...
Mais il n'en dit rien. Préféra ne pas relever. Il devait penser au bien de la cité. Mettre de côté son antipathie grandissante pour Maelwedd.
Le débat se poursuivit donc, intense, orageux, tandis que le militaire se montrait incisif et que le marin encaissait sans rien dire, bien décidé à ne pas laisser paraître sa colère face à celui qui était son cadet de nombreuses années. Une chose était sûre, cependant : il ne l'inviterait pas au mariage de l'un de ses petits-fils, la semaine suivante.
Par miracle, pourtant, ils parvinrent à un accord. Ce ne fut pas simple - joli euphémisme. Ils convinrent néanmoins de ne pas opposer une fin de non recevoir à l'offre de Mornagest. Au contraire, ils allaient se fendre d'une contre-proposition : ils accepteraient de rencontrer le Chancelier, mais celui-ci ne serait pas autorisé à mettre le pied en ville. L'entretien aurait lieu sur un navire affrété par Luménis et mouillant dans le détroit, loin des côtes. De quoi ne pas offrir de casus belli à l'adversaire... Tout en évitant les mauvais coups.
Longuehune finit par se tourner vers Lathiriel qui n'avait pas dit le moindre mot depuis le début de la réunion. Voyant que, cette fois, elle ne pourrait se défiler, l'elfe opina simplement du chef. La chose lui convenait parfaitement.
-Vous avez l'air préoccupée... dit finalement le vieil homme, la mine vaguement inquiète. Pas très passionnée par ces histoires de diplomatie... Cela ne vous ressemble pas : d'ordinaire, vous aimez avoir votre mot à dire !
La magicienne acquiesça à nouveau, un pâle sourire aux lèvres.
-Préoccupée, oui, Pour ne pas dire plus. Et, veuillez me pardonner, je suis préoccupée par des choses autrement plus cruciales que cette rencontre inutile et grotesque...
Longuehune haussa les sourcils, franchement inquiet, cette fois. Il n'eut cependant pas à formuler la question qui lui occupait l'esprit. Déjà, Lathiriel reprenait.
-Messieurs, l'heure est grave. Les protections magiques de l'Hospice ont été contournées.
L'Hospice. Un mot bien anodin. Pourtant, rien qu'à voir la mine de Théobald, on comprenait qu'il n'en était rien.
L'Hospice... Un nom de code. Une plaisanterie douteuse. Pour désigner un lieu qui, malheureusement, n'était pas une plaisanterie, lui. C'était une prison. Une prison dissimulée au large, perdue dans les replis de l'espace et du temps. Inaccessible pour qui n'en connaissait pas la localisation exacte. N'en possédait pas les clefs, à la fois matérielles et arcaniques. Une forteresse inviolable où Luménis envoyait croupir les plus dangereux de ses éléments : les magiciens dévoyés, déchus, ceux à qui l'âge, la folie, la soif de pouvoir ou simplement la malignité avaient fait perdre toute mesure. Ceux qui, en un claquement de doigts, pouvaient déc
haîner le chaos.
Maelwedd en avait entendu parler, de cet Hospice. On l'avait mis au courant lors de son accession au pouvoir. Rapidement, sans guère insister. Il savait qu'on y avait envoyé, un an plus tôt, ceux des mages de l'Université qui avaient pactisé avec Nwalk. Ceux dont l'âme était trop noire pour qu'une rédemption soit envisagée, envisageable. Ceux qui avaient saisi l'opportunité de la tyrannie pour révéler au grand jour leur déchéance.
L'endroit n'avait pas été touché par la guerre civile : en dehors des conseillers, personne ou presque n'en connaissait l'existence. Il avait donc continué à fonctionner tout le temps où le sombre tyran régentait la cité. Et, après la Libération, c'était trouvé encore là pour accueillir ceux que l'on voulait éloigner. Ecarter. A tout jamais.

[Gareth Maelwedd]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

« Contournées ?! » s’exclama Maelwedd.
L’Hospice n’était pas de son ressort. Des mages ne pouvaient être efficacement gardés que par d’autres mages et l’armée luménienne ne pouvait que s’en remettre aux compétences de Lathiriel. Il trouvait d’ailleurs le peu d’information qu’il avait sur le sujet tout juste tolérable, vu le rôle qu’il devait jouer dans la défense de la ville.
« Contournées dans quel sens ? »
Qu’on veuille garder des fous dangereux vivants lui semblait complètement saugrenu, même criminel, dans les circonstances. Les zigouiller proprement aurait été bien plus raisonnable. Et efficace.

[Lathiriel]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Dans le sens que certains résidents ont réussi à entrer en contact avec l'extérieur, dit l'elfe, de but en blanc.
Elle soupira.
-Un demi-elfe s'est présenté à l'Université, aujourd'hui. Apparemment, il venait de Dorrandin, était à peine débarqué en ville. Il a déclaré à l'apparitrice qu'il voulait voir un mage pour éclaircir... certains problèmes possiblement liés à la magie. Comme nous le faisons dans ces cas-là - il est malaisé de distinguer d'emblée les fous ou les affabulateurs des personnes vraiment victimes d'un maléfice -, il a été reçu par l'un de nos professeurs., madame Trèslongnez. Qui, après l'avoir écouté, a décidé de le placer dans l'une des chambres spéciales où nous logeons les victimes de sortilèges... Des chambres où la magie ne peut ni entrer, ni sortir. Ensuite, elle s'est livrée à une série d'examens. Que nous avons répétés ensemble.
Elle dévisagea ses confrères l'un après l'autre.
-Ce demi-elfe, ce dénommé Streen, prétendait être victime d'une volonté extérieure qui l'obligeait à faire certaines choses, l'empêchait d'en tenter d'autres. D'une volonté qui se servirait de lui comme d'une marionnette. Il ne mentait pas. Et cette volonté... émane de l'Hospice. Il n'y a aucun doute en la matière.