[Lieu] Entre Helonna et Dorrandin

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi porta un regard peu amène sur Damant lorsqu’il intervint. De son avis, même s’il était évident que les mercenaires étaient tous impatients d’obtenir de plus amples détails sur ce qui les attendait, le bretteur avait mal choisi son moment pour interrompre le discours du comte. Il lui paraissait même plus urgent de mettre les choses au point concernant l’autorité de l’officier et la liberté de chacun. Lui-même détestait se sentir en cage mais, au sein d’un groupe aussi important et disparate, formé de caractères bien trempés, il n’y avait guère de place pour l’improvisation et l’anarchie. Il ravala une réplique acide, après tout Damant ne pensait pas à mal. Cependant, il ne put s’empêcher de prendre à son tour la parole, d’une voix calme, d’un ton sans précipitation, de manière à ce que ses propos ne donnent pas lieu à une surenchère :

- Je pense pour ma part que la question soulevée par notre officier supérieur est loin d’être dénuée d’intérêt. Je ne connais que quelques-uns d’entre vous et moins encore me connaissent sans doute. Je n’ai pas pour habitude de me retrouver associé à un groupe aux compétences et aux aspirations aussi diverses et je ne pense pas me tromper en supposant qu’il en est de même pour certains autres aussi. Dans ces conditions, il me paraît plus important que chacun puisse se faire confiance et que ceux qui seront amenés à prendre des décisions dans le feu de l’action soient assurés de pouvoir compter sur le soutien de chacun d’entre nous. Chacun est impatient d’écouter ce que le comte a à nous révéler, c’est certain mais je rejoins son avis, quoiqu’il n’ait pas besoin de le demander à aucun d’entre nous.

Le rôdeur relâcha la tension qui l’animait alors qu’il avait pris la parole devant l’assemblée et guetta la réaction des autres mercenaires, espérant que tous se rangeraient derrière le comte.

[Streen]

Et blablabla et blablabla…
Décidément, on les prenait pour des imbéciles. On continuait à considérer qu’ils pourraient encore désobéir ou participer à une autre mutinerie. Non, une fois avait suffi et il doutait que ses camarades soient aussi stupides pour montrer l’inverse. Il continua à effectuer le coup à revers en tournant à une vitesse fulgurante autour d’un ennemi invisible et inexistant jusqu’à ce que le comte lui jette un regard de travers. Comprenant qu’il s’était peut être un peu trop emporté, Streen s’arrêta nettement. Il aurait bien voulu continuer à s’entraîner pendant le discours du compte mais il préférait éviter d’envenimer la situation. Le compte était mécontent de l’attitude du groupe et un peu de tenue ne serait pas de trop. Ayant écouté les propos de Damant, il hocha la tête pour confirmer ses dires. Néanmoins, il préféra garder le silence.

[Eomer]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Eomer commençait à en avoir marre de ces petites piques d'autoritarisme qui se suivaient les unes les autres. Entre le capitaine et le comte, ça commençait à l'énerver sérieusement.

"Messire Aiglepierre, excusez moi par avance pour ma façon directe de m'exprimer: il me semble que tout le monde est conscient des enjeux de cette mission et du fait que pour que nous la réussissions il va falloir que nous soyons solidaires et attentifs à chacun d'entre de nous. Et ceci devrait se traduire en premier par le fait que le temps que nous sommes ensemble nous n'ayons plus de secrets, je dis ça autant pour nous autre civils envers vous que les organisateurs de cette expédition envers nous.
Après nous avons tous été d'accord pour vous accorder notre soutien et nos forces pour réussir cette mission et suivre vos directives sur l'île pour que notre action soit coordonnée et efficace. Que voulez vous de plus ?!?
Comme le dit Damant, si vous voulez qu'on vous obéisse au doigt et à l'oeil commencez par partager toutes vos pensées et connaissances permettant que l'on comprenne mieux votre vision des choses. Toutes autres choses ne sont que tergiversations sans aucun intérêt.
Et si vous voulez débarquer les "fortes têtes" au prochain port pour la seule raison que leur caractère ne vous convient pas, ne venez pas nous dire que cette mission est la chose la plus importante à vos yeux." Le rôdeur ajouta: "Avec tout mon respect monsieur le comte..."

Qu'il soit vu comme indiscipliné était ridicule pour Eomer, il voulait juste que les choses soient claires et nettes, ensuite il n'aurait pas de mal à obéir à partir du moment où il ne serait plus vu comme un simple militaire écervelé qu'on envoie à l'abattoir et a qui il n'est pas nécessaire d'expliquer son rôle.

HRP: son ton est plus énervé qu'agressif, et l'expression de son impatience face à toutes ces circonvolutions d'expressions d'autorité.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La voix de Damant qui s’éleva vit l’esprit de la magicienne revenir au milieu de ses compagnons, bien que rien sur son visage, dans son regard ou son comportement ne changea d’un iota. Peu importe ce qui avait été dit, les mots qu’elles venaient d’entendre lui suffisaient pour savoir que ce fut une nouvelle leçon de moral, lea paroles de Kasumi ne firent d'ailleurs que le confirmer. Quant à l'intervention d'Eomer, elle la trouvait osée, voire en manque de psychologie, mais le rôdeur avait raison sur tous les points et elle ne pouvait lui reprocher de ne pas savoir enrober ses mots alors que depuis le début de l'affaire, il s'était vu indirectement accusé alors qu'il était totalement hors de cause.

Son éducation avait été faite sur la responsabilité de chacun, un acte en entraînant un autre faisant parfois dégénérer une situation, qui était coupable, qui ne l’était pas ? Tous l’étaient au niveau auquel il se trouvait, la plus forte responsabilité revenant de droit à celui qui avait généré la réaction de l’autre.

Certes, elle avait manqué de retenue en s’opposant à la décision du capitaine, mais avant elle, lui-même avait volontairement exacerbé sa sensibilité et le fait qu’il n’ait pas prévu sa réaction, n’enlevait rien à la faute qu’il avait commise par son manque de prévision. Peut-être l’avait-il intérieurement reconnue pour ne pas avoir jeté son courroux sur son congénère comme sur elle-même, peut-être était-il certain d’avoir été magnanime, voire plus vraisemblablement être dans son bon droit. Mais en l’occurrence, elle ne devait s’excuser que face aux conséquences de son propre acte, donc elle le devait à ses autres compagnons qui à plusieurs reprises avaient dû supporter des remontrances pour des faits qu’ils n’avaient pas commis et qui se reportaient à son propre geste, ce que son geste avait généré, celui-ci ayant été généré par une autorité n'absoudait aucunement celle-ci.

Elle n’avait pas l’intention de prendre des initiatives mal venues, elle n’était en aucun cas individualiste et l’avait d’ailleurs parfaitement démontré depuis qu'ils avaient embarqués tout comme dans son action, elle savait analyser les conséquences de ses actes et reconnaître si faute il y avait eu.

Peut-être le compte aurait-il aimé trouver de la soumission et un respect sans limite dans le regard et la voix de l'elfe, mais s'il pouvait y voir un engagement total et qu'il n'avait pas face à lui une écervelée qui s'emportait à la moindre étincelle, s'il était évident que la magicienne suivrait ses ordres, elle ne le ferait pas aveuglément. Il ne devait pas être difficile pour lui de voir, qu'Arya avait son avis sur les événements qui leur étaient reproché, qui lui étaient reproché et qu'il était loin d'être le sien, sans pour autant qu'il y ait la moindre animosité ou reproche dans son attitude. Elle ne s'élança pas à la légère, moins elle en dirait, mieux ce serait. Elle était polie, sa voix montrait sa détermination à ce que l"afaire" soit close une fois pour toute.

Pour ma part, Comte d’Aiglepierre, soyez assuré que je ne suis en aucun cas indisciplinée et que le geste qui m'a été reproché n'a en aucun cas été généré par un désir de rebellion ou de désir de nuire. Je prie de m'en excuser tous ceux qui se sont vu mis dans une situation délicate et se sont entendu faire des reproches qu'ils ne méritaient pas.

Chacun traduirait ses paroles comme bon lui semblerait.

[Voyageuse]

Quête : tel est pris qui croyait prendre

Astrée comprenait la réaction du Comte d’Aiglepierre. C’était un militaire, il avait l’habitude d’être obéi et voulait être certain de pouvoir compter sur eux. Elle-même n’aimait pas vraiment l’idée d’avoir un chef à qui obéir, et elle apprécia à sa juste valeur l’effort de diplomatie qu’il faisait en déclarant qu’il agirait en concertation avec eux. Elle l’espérait…
Elle sourit intérieurement en entendant Damant, approuvant secrètement sa volonté de clore l’incident qui avait provoqué tout cela. Il avait raison, l’enquête avait été menée et l’affaire était close. Elle n’oubliait pas qu’il les avait vues, Myrhela et elle, et n’avait pas dénoncé sa complice, ce qu’elle appréciait. Mais bon, la question n’était plus là. Elle savait bien que ce qui irritait le Comte, ce n’était pas l’incident de la matinée, mais l’attitude de certains de ses compagnons. Et qu’il valait mieux crever l’abcès tout de suite.

Comme elle s’y attendait, son compagnon s’exprima en ce sens. Elle aurait presque pu prédire ses paroles… Il avait l’habitude de la hiérarchie militaire, de ce genre de mission, contrairement à elle.
Puis ce fut Eomer... D’un ton qui ne lui plut guère, un peu trop arrogant. Elle se sentit rougir lorsqu’il évoqua le fait de ne pas avoir de secret, craignant qu’il veuille encore remettre l’affaire sur le tapis. Heureusement, son intervention visait surtout à demander, comme Damant, un complément d’information. Mais sa dernière phrase la laissa sans voix. Tout de même… n’avait-il jamais dû obéir à aucun ordre, eu aucun chef, pour oser parler sur ce ton à un haut gradé ? Même elle, qui n’aimait guère l’autorité, savait que ça ne se faisait pas… Le Comte l’accepterait-il ?
Arya, d’après ses paroles, semblait toute disposée à respecter l’autorité du Comte. Et même Streen avait fini par se concentrer sur le discours, comprenant que son attitude irritait les officiers.
Finalement, peut-être allait-on enfin pouvoir aborder le sujet de la réunion… et oublier toutes ces tensions ? Quant à elle, elle ne souhaitait pas se faire à nouveau remarquer, et elle se tint coite.

[Damant]

Damant haussa un sourcil dubitatif à la remarque de Kasumi, il venait pourtant dans sa dyatribe d'apporter son soutien à la compagne du rôdeur en sous entendu, essayant ainsi de la disculper un peu plus aux yeux des quelques marins qui regardaient encore le groupe de "mutins" d'un oeil mauvais, sinon perplexe. Il se reprit avant que le comte ne le fasse lui même en considérant ses dires selon le même point de vue que Kasumi, Eomer rajoutant malgré lui une couche à la mauvaise interprétation de ce que le bretteur voulait dire.

En aucun cas je ne sous entendait que ces propos étaient dénués de sens. Mais les personnes induites dans l'affaire se sont apparemment déjà expliquées avec nos "supérieurs" ; quant au reste de notre compagnie... dit-il en se tournant vers le comte d'Aiglepierre. Nous sommes tous présent après même la réunion du chateau et donc tous conscient d'avoir à nous en remettre à vous pour la bonne marche de notre expédition. Je voulais souligner par là que nous avons tous connaissance de ce fait et qu'il fait partie intégrante de notre engagement auprès de l'armée de Luménis.

[Nynaeve]

Myrhela écouta le comte avec attention. Elle comprenait bien que pour lui il était important de souligner le point de l'autorité. La demi-elfe se souvenait encore malgré elle de sa vie passée où elle s'était occupée avec d'autres des enfants des rues, dont elle faisait alors elle-même partie. Même si ce n'avait pas été comme à l'armée, ils avaient tout de même tous respecté plus ou moins la petite hiérarchie qu'ils avaient mise en place. La situation était différente là bien sûr.. et l'hospice était encore loin.. alors entre libérer un petit animal pour sauver le secret d'un amie et respecter les quartiers du capitaine, elle avait alors choisi, et sans difficulté d'ailleurs.
Elle attendait que le comte reprenne la parole pour aller au but véritable de la réunion, mais ce fut Damant qui parla. Le jeune femme pensait qu'après cela elle saurait enfin ce qu'avait à leur apprendre le comte.. mais voila que ça repartait de plus belle entre ses compagnons de mission.. Et tout cela à cause d'un petit écureuil gourmand.. et aussi peut-être de la serrure qu'elle avait mal crochetée. Elle se demandait d'ailleurs toujours si c'était cela qui lui avait fait découvrir l'effraction au capitaine..

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le comte avait écouté, impassible, les différentes interventions. Et, lorsque tous ceux qui voulaient s'exprimer l'eurent fait, il se contenta d'acquiescer.
-Bien, dit-il; Puisque nous sommes tous d'accord, je pense que nous pouvons considérer ce point comme réglé, et passer, comme vous m'y engagez, au principal but de cette réunion.
Il tira de sa poche une liasse de parchemins.
-Je crains cependant de devoir décevoir une partie de vos attentes : comme il a été dit lors de notre rencontre au palais, les informations qui ne vous ont pas encore été communiquées sont rares et parcellaires. Concernant les pensionnaires de l'Hospice, nous ne disposons de données que sur les quatre mages l'ayant rejoint après la chute de Nwalk. De leurs prédécesseurs, en revanche, nous ne savons rien, les documents se référant à eux ayant été brûlés.
Il consulta ses notes.
-Alors... Nous avons Gordius Bink, un gnome. Illusionniste, comme l'on pouvait s'y attendre. Relativement âgé, retors, passablement détraqué, selon certains... mais surtout terriblement doué. Ensuite, Thyrésias d'Aprecoeur, un humain réputé bon évocateur, en réalité avant tout nécromant. Alastair Crowley, issu d'une très ancienne famille hélonienne, humain également, jeune et prometteur magicien tourné vers l'invocation . Et enfin, Méwien Sombrefeuille, dame elfe, spécialisée dans les enchantements. D'après nos informations, ces deux là étaient amants, ont collaboré aux expériences menées par Nwalk à l'Univesité et travaillaient, de concert, sur un important projet dont nous n'avons malheureusement rien pu apprendre.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La magicienne enregistrait mot pour mot le peu d’informations qui leur étaient apportées, elle ne se laissa pas empreindre par des sentiments négatifs bien qu’un frisson lui parcouru l’échine lors de l’énumération de leurs compétences, car elle avait parfaitement compris que le peu qui leur étant dit étaient précurseurs de pièges multiples qu’il leur faudrait déjouer. Elle voulait y croire bien qu’elle entrevoyait clairement qu’ils passeraient d’un piège à l’autre, ils allaient vaincre, ils le devaient pour élimer cette vermine et surtout pour que tous reprenne le chemin du retour.

Bien que son visage n’eut pas changé, son regard s’était fait plus profond, mais sa voix sonnait claire et la détermination ne l’avait pas quittée.

Les informations que vous nous avez données sont certes déjà très parlantes, peut-être, si l’on ne sait qui sont les autres mages, connaît-on leur nombre. Voire également pour les gardes puisqu’il me semble que nous ne savons pas s’ils sont ou non soumis à leur volonté démonique, peut-être est-il possible de connaître leur nombre, les capacités pour les guerriers mages.

Cela ne changerait que peu leur chance de réussite, mais elle était magicienne et sembler porter autant d'importance à ceux qui entouraient les quatre principaux mages déviants laisserait entrevoir à tous une possible victoire.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre.

-Pour autant que l'on sache, il y avait douze pensionnaires avant qu'on ne transfère les Morféens. ce qui fait seize mages, au total, même s'il n'est pas impossible que certains aient péri entretemps : il doit y en avoir de très âgés, parmi eux... Quant à la garnison, elle est composée de vingt-cinq personnes. Les guerriers-mages, qui sont la majorité, étaient formés afin d'être le plus polyvalent possible, de faire face à toutes les situations envisageables. Je ne puis dire, cependant, si certains se sont tournés vers des spécialités particulières.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Aucune expression particulière ne vint marqué le visage de l’elfe alors que le comte parlait, juste son regard en amande qui se referma comme si le soleil venait de l’éblouir. Elle n’avait pas d’autre question à poser ayant compris qu’en dehors de ces quelques données, ils allaient quasi vers l'inconnu en ce qui concernait les mages, le possible trépas de tous, qu'ils ne seraient guère au voyage de retour, si voyage il y avait. Toutefois, un sourire démontrant son caractère positif et qui vivait l'instant présent se fit sur son visage. elle avait parfaitement saisit le sérieux de la réalité, mais elle conservait la conviction qu'ils vaincraient peu importe le prix à payer.

Elle restait sereine, ce ne serait que dans 5 ou 6 jours, alors autant ne pas se laisser empreindre par des doutes, malgré l'avenir peu réjouissant, dans cet instant présent où la mer et le vent leur offraient un voyage agréable.

Ce n'est pas la panacée, mais c'est un début, je vous remercie Monsieur le Comte.

Elle posa son regard sur ses compagnons qui déjà s'apprêtaient à prendre la parole, elle savait qu’aux difficultés de vaincre les mages, viendraient s’ajouter celles que chacun d'entre eux cernaient au plus près au vu de sa spécialité.

[Nynaeve]

Seize mages..aux pouvoirs qui la dépassaient, et dont elle ne pouvait pas même imaginer la puissance.
Elle s'efforça de graver dans sa mémoire tous les détails sur les pensionnaires qui leur étaient donnés, mais aussi se dit qu'il faudrait qu'elle parle à un mage qui se trouvait sur le navire pour bien comprendre la différence entre un invocateur, un enchanteur et toutes les autres spécialisations.
"Est-ce que vous savez pourquoi ces quatre mages que vous connaissez vraiment ont été envoyé à l'Asile? Cela pourrait peut-être nous aidez à comprendre comment ils pensent et donc nous aider à arriver à prévoir certaines de leurs actions.. enfin sait-on jamais.."
Même si cela pouvait paraitre naïf d'arriver à comprendre quelqu'un avec juste quelques mots sur son histoire, Myrhela se disait que cela ne pouvait pas faire de mal de poser une telle question, mais en réalité espérait vraiment cerner un peu plus ces mages.
"Et, bien que la Prison soit située entre plusieurs plans et tout, peut-être avez-vous quelques indications sur la configuration de cette île.. Les mages ne vivent pas dans la nature habillés de feuilles et dormant dans des grottes, si?"
Myrhela savait les regards tournés vers elle, mais cette fois-ci cela lui était égal, il n'était plus question de l'effraction qu'elle avait commise mais de la mission pour laquelle ils étaient tous là. Alors elle n'eut pas à se forcer d'avoir de l'aplomb quand elle parlait.. enfin si.. un peu car parler devant tant de monde important ne lui était pas vraiment familier.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le comte sourit.
-Non, ils ne dorment pas dans des grottes, avec seulement des feuilles pour se vêtir. Ils sont enfermés dans une imposante forteresse, bâtie pour empêcher autant les évasion que, malheureusement, les invasions. Nous n'avons pas de plan la concernant : ceux conservés à Luménis ont été détruits, comme tout le reste. Il n'est cependant pas impossible que nous en trouvions sur place. En revanche, pour l'île, nous disposons d'une carte, celle conservée sur la Nébuleuse. Le navire a pu quitter le port avant que les sbires du tyran ne mettent la main dessus. C'est une chance. Je vous montrerai cette carte tout à l'heure. Mais, pour l'instant, pour en rester sur nos ennemis, et bien...
Il consulta ses notes. Releva les yeux.
-Ils ont été envoyés à l'Hospice à cause de leur indéfectible loyauté envers Nwalk. La plupart des mages le servant sont morts au combat. Pas eux. Et alors que quelques autres ont fait preuve de repentance, ont laissé entrevoir l'espoir d'une rédemption, ce n'a pas été leur cas. Bink était fou, de surcroît, ou peu s'en fallait. Fou... et donc dangereux. Aprecoeur, lui, s'était voué à la nécromancie, était à demi consummé par cette science obscure. Etait trop puissant pour qu'on le laisse dans une geôle ordinaire. Les deux autres, enfin... Comme je vous l'ai dit, ils travaillaient sur un projet secret, dangereux, susceptible, d'après certaines rumeurs, d'apporter un tel pouvoir à Morféa que, jamais, il n'aurait pu être renversé. Ils n'ont rien voulu en révéler. Se sont terrés dans le silence... Il était nécessaire de les éloigner, ne sachant pas ce qu'ils avaient fait. Ne sachant pas ce dont ils étaient capables.

[Arya Du Varden]

L'image des mages déviants vivant comme des hommes primitifs plut à l'elfe et un sourire vint sur son visage alors que par les questions de Myrhela, elle supposa que celle-ci n'avait guère de connaissances sur les mages et la magie. Peut-être était-ce mieux ainsi pour l'instant, il serait toujours temps qu'elle découvre ce qui les attendaient de part les spécialités des mages qui devaient avoir truffé de pièges magiques la forteresse, s'ils arrivaient jusque là et en espérant qu'ils n'avaient pas réussi à truffer de pièges l'entier de l'île.

Mais en l'instant, c'étaient les informations qui leur venaient qui intéressaient Arya, viendraient plus tard d'affronter tous ces dangers et l'elfe restait particulièrement attentive à tout ce qui se disait.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi avait écouté avec attention les informations dispensées par le comte. Il n’avait que des connaissances lacunaires concernant les mages, pour en avoir affronté à de rares occasions. Tout ce dont il était certain c’est qu’un mage disposait souvent de ressources mortelles et qu’une bande de mage préparée à les recevoir pourrait repousser leur assaut. Il préférait ne même pas penser aux conséquences si une telle chose advenait. Un frisson le parcourut alors qu’il réalisait combien il avait à perdre dans cette bataille. Machinalement, il tourna son regard vers Astrée, lui adressant un pauvre sourire sans joie.

- La seule tactique qui peut fonctionner face à un groupe aussi dangereux est de parvenir à s’approcher pour les surprendre. Il nous reste à espérer qu’ils n’attendent pas déjà notre venue et qu’aucun parmi eux n’est doué pour la divination. Mais autant parier que le ciel sera vert demain matin… Messire d’Aigle Pierre, avez-vous prévu de nous faire tous débarquer à la fois ? Un groupe aussi important que le nôtre ne maquera pas d’être repéré, même sans usage de magie. Et nous aurions grand besoin de réunir des informations sur place avant de pouvoir lancer notre assaut.

[Streen]

Des illusions et de la puissance élémentaire, voilà à qui ils seraient confrontés concernant les quatre magiciens dont il était question. Il fallait agir avec sagesse et espérer qu’ils ne seraient pas confrontés à eux tous à la fois mais séparément pour avoir plus de chances. Il se tourna vers les ses compagnons, se doutant que le comte ne saurait répondre à cette question:
-Heu…y a-t-il des techniques spéciales de combat efficaces contre les mages pour les guerriers ?

[Voyageuse]

Quête : Tel est pris quie croyait prendre

Astrée écoutait attentivement les explications concernant les mages, tout en se disant que cela ne la concernait guère. Elle n’y connaissait pas grand-chose en magie, pas suffisamment pour pouvoir évaluer le danger que représentaient leurs adversaires. Tout ce qu’elle savait, c’est que s’ils étaient suffisamment dangereux pour avoir été enfermé dans une prison aussi spéciale que celle-ci, elle ne pourrait certainement pas grand-chose contre leurs sorts. Il faudrait à tout prix les empêcher d’en lancer. Ses expériences récentes contre des mages ou des clercs lui laissaient un souvenir cuisant.
Elle acquiesça à la question de Myrhela, et fut soulagée d’apprendre qu’ils disposeraient d’une carte de l’île. Il leur fallait absolument connaître mieux la configuration de l’île, savoir quelle type de végétation s’y trouvait, prévoir un endroit où accoster, où se dissimuler.…

L’intervention de Kasumi éveilla un écho en elle, une idée qui flottait à la limite de sa conscience. Que la question de Streen l’empêcha de saisir. Machinalement, elle répliqua :
- Réussir à les surprendre et frapper les premiers, comme le dit Kasumi. Ce qui nécessite de bien connaître la végétation, la configuration des lieux, l’idéal serait de pouvoir faire une reconnaissance… Peut-être aussi les asperger de flèches pour les déconcentrer…
S’ils ne sont pas protégés contre cela bien sûr…
Mais qu’avait donc dit Kasumi ? Ah, oui… L’idée était revenue.
- Je voulais revenir sur ce que disait Kasumi. Si eux sont capables d’user de divination pour connaître notre approche, ne pouvons-nous pas en faire autant pour mieux savoir ce qui nous attend ? Nous avons un devin, nous aussi. Je sais que ce n’était pas possible depuis Luménis, mais une fois sur l’île ? Elle adressa un sourire au plus vieux magicien de l’équipe, Manfred von Rabenhaus. Ou bien, si les protections magiques de l’île nous l’interdisent, on peut espérer qu’elles l’interdisent dans les deux sens ? Je suis désolée si ma question est stupide, je n'y connais pas grand-chose en magie...
Elle regrettait déjà d'être ainsi intervenue. Dans le feu de la discussion, elle avait oublié que l'assemblée était si... nombreuse. Elle se sentit rougir.

[Arthur de Faisanlys]

Seize mages. Il fallait espérer que les trois-quarts aient été déments et qu’ils se soient proprement entretués. S’ils avaient décimé une garnison de vingt-cinq hommes triés sur le volet, de surcroît... Arthur frémit. Il n’avait pas peur, un paladin n’a jamais peur. Il était juste… un peu nerveux. Voilà, nerveux. Impatient ! Il était impatient. Ou peut-être pas du tout. Il essuya ses mains humides sur ses chausses déjà maculées. Il espérait qu’il trouverait un peu de temps pour s’entraîner avant le débarquement, sinon il risquait de ne pas pouvoir opposer grand chose à qui que ce soit, pas même aux créatures féroces qui hantaient probablement la jungle autour de l’asile. Avait-on parlé d’une jungle ? Il n’était plus certain. Il y aurait en tout cas des serpents. Et des araignées. Peut-être des dragons.
J’ai la tête qui tourne, réalisa-t-il.
Il porta une main à son front, le trouva brûlant et se toucha le sommet du crâne. Il était resté en plein soleil la moitié de la journée, avec une poignée de cheveux blonds hirsutes pour toute protection. Sans faire de bruit, il s’accroupit à côté de son seau d’eau de mer, laquelle était tiède, ce n’était pas exactement l’idéal, mais ce serait mieux que rien. Il fit un pas en arrière, un second, espérant ne pas attirer l’attention, puis, d’un geste vif, se renversa le récipient sur la tête. Puis, encore dégoulinant, il reprit place dans le rassemblement. Il n’avait toujours pas les idées très claires, mais au moins pourrait-il suivre les échanges, qui se faisaient de plus en plus précis, de plus en plus sérieux.

[Bat]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre


Dorian avait comme tout le monde écouté les informations odnnées par messire Aiglepierre et ce qu'il venait d'apprendrait ne l'enchantait pas particulièrement. Il faudrait donc au groupe d'aventuriers affronter 16 mages aguerris sans connaître la puissance exacte de ces derniers. Dorian espérait vraiment que les chefs de la misison avait prévu un plan d'attaque....Il se décida à poser la question au comte Aiglepierre :

"Messire Aiglepierre" dit le bon vampire, "avez-vous déjà une idée sur la manière dont notre groupe va mener son attaque?"

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre.

-Pour répondre à votre question, qui rejoint celle de messire Kasumi, commença le comte, j'envisageais d'envoyer comme éclaireurs les rôdeurs et ceux qui, parmi nous, sont familiers des expéditions en pleine nature, afin qu'ils puissent se rendre compte de la situation. Quant à savoir si le reste de nos forces débarquera aussi...
Il grimaça.
-Je pense que l'effet de surprise pourrait effectivement être un atout non négligeable. Malheureusement, je ne sais pas dans quelle mesure nous pourrons en profiter. Nos ennemis doivent s'attendre à notre arrivée : ils savent que messire Streen s'est rendu à l'Université, grâce au lien qui les reliaient à lui, même atténué par le charme que lui avait remis la sorcière. Et si ce lien a été rompu depuis, il est évident qu'ils se doutent qu'une expédition sera organisée. Ce qu'ils ne peuvent prévoir, en revanche, c'est le moment de notre arrivée... et l'ampleur de nos forces. Cela, il faudrait le leur cacher le plus longtemps possible.
L'officier eut un pâle sourire.
-Là encore, toutefois, je ne sais pas exactement comment nous pourrons procéder. Il est possible de laisser descendre à terre les éclaireurs et de rester à bord, nous. Mais si nous mouillions près de l'île, nous serions repérés. Et si nous mouillions au-delà des frontières magiques qui la cernent... Nous n'aurions plus de moyen viable, voir plus de moyens du tout, de communiquer avec notre avant-garde, ce qui pourrait être très... problématique. Nous pourrions enfin envisager de débarquer tous en même temps, de nous cacher tandis que les éclaireurs vont constater par eux-même ce qui se trame. Ce cacher où, là est cependant la question. Le port sera sans doute surveillé. Et le reste de l'île est plutôt inhospitalier. Et soumis à des changements, à des transformations parfois étranges.
Il se tourna vers Astrée.
-Quant à vos remarques... Elles sont loin d'être stupides. L'Hospice, la prison en elle-même, a été conçue pour empêcher toute intrusion magique, toute communication de l'extérieur vers l'intérieur, ou de l'intérieur vers l'extérieur. Pour l'île... l'usage de la magie y est possible, quoi que rendu difficile par sa situation interplanaire. Il existait aussi un canal arcanique particulier, dirons-nous, afin que la garnison et les autorités luméniennes puissent communiquer facilement. Il ne fonctionne plus. Et nous savons de surcroît que les pensionnaires ont pu commmuniquer avec le monde extérieur. Ce qui signifie qu'ils ont pu soit sortir de la forteresse, soit tromper ses protections. S'ils sont hors de l'Hospice, ils pourront donc user de divination pour nous repérer... mais nous pourrons le faire aussi, sachant que la magie peut s'avérer instable, les sorts provoquer, là-bas, des effets entropiques. Et s'ils sont toujours enfermés dans la prison... Je ne sais pas vraiment. Mais si ses défenses ont été détruites ou en partie contournées, il n'est pas impossible que nous puissions avoir des informations sur ce qu'il s'y passe via la divination...

[Arya Du Varden]

Bien qu'attentive à tous les mots qui étaient dits, se rendant parfaitement compte que les guerriers et les rôdeurs sauraient les guider sur ces terrers inhospitalières, les pensées tournées plus sur les risques que représentaient la magie, Arya ne pouvait se détacher des dangers qui seront omniprésents par les spécialités des mages, elle hésita à poser la question afin de ne pas mettre un doigt trop appuyé sur les risques incontournables auxquels ils feraient face et qu'elle entrevoyait parfaitement mieux que ceux du terrain aux configurations changeantes du fait de la situation entre deux plans, mais par la volonté des mages. Mais le point lui semblait crutiale et elle finit par prendre à la parole.

Pourrions-nous savoir quelles sont les dispositions prises de manière à nous protéger le plus possible aux sorts que les mages, au vu de leurs spécialités pourraient user directement sur nos personnes.

Nul besoin d'énumérer l'un ou l'autre, le comte devait parfaitement savoir à quoi l'elfe se référait et les risques que cela représentait de voir les troupes se faire absorber leur énergie, devenir confus sans compter la cecité ou tout autre sort de confusion mentale qui viendront s'ajouter à ce dont ils devront faire face par utilisation de la magie avant de pouvoir maîtriser les mages.

[Damant]

Damant soupira... il ne s'y entendait guère en magie, connaissant les bases de ce que quelqu'un qui voyage parfois en compagnie de ces ensorceleurs peut apprendre de leurs bavardages incessants. S'il savait que l'on pouvait désactiver magiquement des pièges magiques ou des sorts déjà jetés par quelque sort de détection, il lui semblait que le moyen le plus sûr d'éviter de se faire toucher par un sort était de dessouder le lanceur du-dit sort avant qu'il ne vous l'envoie!
Et il n'avait pas plus en projet de manger les pissenlits par la racine que lors de ces autres voyages.
La question qui lui taraudait l'esprit se fit plus forte que sa patience, il se dirigea vers Manfred discrètement alors qu'Arya attendait la réponse du comte d'Aiglepierre.

Il se glissa près du vieil homme et se pencha vers lui, murmurant :
Messire Von Rabenhaus, bien que je pense que ce soit déjà fait, j'aimerais vous demander si l'un d'entre vous à pensé à "ausculter" l'esprit de notre naufragé. Bien qu'il s'agirait alors d'une ruse grossière, je me demandait si notre nouvel ami n'aurait pas pris malgré lui la relève de messire Streen auprès de nos hôtes en devenir...

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

HRP : Manfred s'est retiré de la quête. Son personnage est désormais un PNJ. Mais comme je crains d'avoir du mal à l'incarner, je mettrai peut-être plus en avant les autres mages PNJ de l'expédition.

Le vieillard, parlant également à voix basse, lui apprit que le clerc du navire, un certain Ignace, avait lancé un sort à Zaïu sitôt celui-ci déposé sur le pont, avant de déclarer qu'on pouvait lui faire confiance. Le devin, qui n'était pas expert en magie divine, ne pouvait dire de quel sortilège exactement avait usé le vieil homme, mais pensait que s'il avait estimé le nauffragé sans danger pour eux, on devait pouvoir se fier à lui.
Pendant ce temps, le comte d'Aiglepierre avait entrepris de répondre à Arya.
-L'université nous a fourni des potions et des parchemins propres à augmenter la résistance à la magie ou à dissiper les effets de cette dernière. De plus, messire Salazar, ici présent, est spécialisé dans le domaine de l'abjuration, ce qui nous sera précieux.
L'intéressé, un grand homme, la crinière et la barbe brunes, hirsutes, la mine sévère, acquiesça san srien dire.

[Arya Du Varden]

La réponse n'était que celle qu'attendait Arya et elle le fit savoir en acquiessant de la tête et en offrant un sourire au comte tout comme à son pair qui lui était inconnu. La spécialité du mage leur offrirait quelques oportunités non négligeables tout comme les rôdeurs et les guerriers pourraient ainsi faire montre de toute leur efficacité.

Je ne doutais pas que dame Lathiriel aurait pensé à cette incontournable prévoyance, mais il m'est fort agréable de l'entendre. Pour l'instant, je ne vois pas d'autres points à soulever, ils nous seront révélés lorsque nous pourrons sonder l'île.

L'elfe était satisfaite de ce qu'elle avait entendu depuis que le sujet de leur mission avait été abordé et elle porta son regard toujours aussi confiant sur ses plus proches voisins appréciant le peu qu'elle savait de chacun ayant maintenant la confirmation qu'ils ne seront, pour ceux n'ayant pas de protection naturelle, hors d'atteinte des sorts d'emprise qui auraient pu être dommageable pour tous.

[Voyageuse]

Quête : tel est pris qui croyait prendre

Astrée réfléchissait aux explications données par le comte. Elle n’écouta que d’une oreille distraite l’intervention d’Arya, pleinement concentrée sur les quelques informations de terrain et les ébauches de stratégie du comte. A côté d’elle Kasumi semblait perdu dans ses pensées, sans doute à la recherche de la meilleure stratégie d’approche possible. Comme plusieurs de leurs compagnons dont les expressions étaient éloquentes. Elle-même ne se sentait pas de grands talents de stratège. Mais une chose était sûre, pour avancer, il leur fallait absolument voir la fameuse carte.

Elle hésita, puis, voyant que tous semblaient plongés dans leurs réflexions, se décida à intervenir.
- Je pense que pour réfléchir ensemble à une stratégie d’approche, il faudrait que nous étudions votre carte. Si le type de végétation y est indiqué, cela nous permettra peut-être de savoir s’il est possible de débarquer tous et de nous cacher. Et bien sûr, il nous faut choisir un lieu pour débarquer… voire plusieurs… Et s’il ne semble pas possible de jeter l’ancre discrètement, on pourrait envisager qu’un petit groupe d’éclaireur débarque sur une des petites embarcations de secours. Il doit être possible de continuer à communiquer, même si le reste de l’équipe reste au-delà des protections magiques, en utilisant un oiseau qui apporterait un message, Bataki par exemple… Mais de toutes façons, nous ne pouvons rien décider sans avoir vu cette carte.

[Streen]

Streen en savait suffisamment ou plutôt insuffisamment. La magie n’étant pas trop son domaine, qu’il en sache assez ou pas n’y changerait rien. Il espérait que l’attaque éclair fonctionnerait chez certains mages trop confiants mais ils ne devaient pas être stupides. Il suffisait pour que l’on remarque son épée à deux mains au fourreau pour comprendre qu’il possédait une certaine science des épées. En ce qui concernait la carte, il s’en moquait. Il attendrait qu’on lui donne l’ordre de débarquer au moment voulu. A présent il e lui tardait que d’une chose : s’entraîner à l’escrime. Néanmoins, préférant éviter de fâcher le comte, il conserva la même attitude et attendit que la réunion soit terminée.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Je doute qu'un oiseau puisse traverser ce qui entoure l'île... répondit le comte. Mais vous jugerez par vous même, et rien n'interdit de tenter l'expérience... Quant à la carte, je vais vous la montrer sur l'heure. Il faut cependant que vous n'en attendiez pas trop : comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, l'île a des propriétés étranges, sa configuration, sa végétation ont parfois tendance à changer de manière imprévue, ce qui empêche, malheureusement, d'en dresser un plan précis.
Il sortit un parchemin de la liasse de papiers qu'il tenait. L'instant d'après, il circulait de mains en mains.

[Nynaeve]

La demi-elfe écoutait et retenait tout ce qu'il se disait, réfléchissant elle aussi à une solution pour la prise d'assaut de l'hospice.
Myrhela ne se pressa pas pour avoir la carte entre les mains, laissant d'abord les rôdeurs et le cartographe l'étudier. Quand elle put enfin la voir, elle en fut assez surprise. L'île lui parut vraiment étendue, elle qui imaginait simplement un gros rocher surplombé seulement d'une sorte de forteresse. Elle déchiffra lentement les divers noms écrits, qui la firent sourire pensant qu'ils n'étaient surement pas fondés sur la réalité du lieu qu'ils désignaient..

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Bien qu'elle sache ne pas avoir à se soucier pour être guidée dans l'île, la magicienne grava toutefois le plan dans sa mémoire de manière à pouvoir s'orienter au cas où cela s'avérerait utile. Mais ce qu'elle remarqua fut surtout que l'Hospice semblait situé dans une région accidentée ce qui ne faciliterait pas leur tâche d'autant que leur avance en serait ralentie et qu'ils seraient des cibles faciles. Il y avait la magie qui serait probablement omniprésente dès qu'ils seraient dans l'enceinte de l'île, voire avant.

Y-a-t-il plusieurs passages pour se rendre à l'Hospice, car il semble qu'il se situe en un point central à l'accès escarpé et accidenté, nous aurons peut-être à faire avec des modifications visuelles en plus de celles réelles de l'instabilité des plans, nous ne pouvons ignorer ce point si comme vous nous avez informer, l'un des mages est particulièrement doué dans ce domaine, Gorius Bink il me semble qui ne se gènera pas pour nous mettre des bâtons dans les roues s'il n'y a qu'un chemin et les illusions d'un illusioniste doué sont quasi impossible à déceler et un précipice peu disparaître à notre regard sans pour autant avoir disparu pour nos pieds.

[Zaiu]

Le cerveau de Zaiu fulminait. Trop de considérations, de réflexions sur un objet imprécis.
Il fit donc la même chose qu'Arthur Maelwedd : il vida son seau d'eau nouvellement rempli sur la tête avant de le lui rendre.

Merci l'ami.

Bon, reprenons, une expédition pour chasser une bande de mage sur une ile qui bouge dans son dedans. La carte arriva jusqu'à lui.

Zaiu pense que l'ennemi voie le bateau ou pas, c'est pas grave.

Puis, après un instant de réflexion dont l'intensité se dépeignait sur le froncement prodigieux de ses sourcils :

Zaiu propose que la moitié d'entre-nous débarque en grande pompe et aille se montrer au Passage du Boiteux. Pendant ce temps, le reste passera sans bruit par les montagnes ... Heu ... On est combien au fait ?

Il n'avait bien entendu nullement demandé la parole et s'était exprimé spontanément, à claire et tonnante voix persuadé qu'il était du caractère génialissime de son propos. Il se doutait cependant qu'il fallait qu'il améliore qualitativement sa verve élocutive.