[BD] Le Crépuscule des Dieux

[Finrod Felagund]

Le Crépuscule des Dieux,

par Jarry et Djief.




"Synopsis: Albéric, le roi des Nibelungen, a forgé un anneau en or céleste. Un anneau au pouvoir si grand, qu’il est capable de plier toute chose à sa volonté. Wotan, le Père des Dieux, s’en empare afin de libérer la déesse Idunn, gardienne des pommes d’immortalité. Mais gare à la malédiction… Pour apaiser ses effets, Wotan partage la couche d’innombrables femmes mortelles. De ces unions naissent Siegmund et sa soeur, Siegliend, eux aussi porteurs du feu noir de l’anneau… La malédiction des Nibelungen quitte alors la terre des Dieux pour gagner Mannheim, la terre des Hommes. Le destin des Dieux et des Mortels se retrouve irrémédiablement lié…"

Que dire de plus ? Une très bonne adaptation des légendes scandinaves et de l'opéra de Wagner, le tout transposé dans un univers d'héroïc-fantasy.
Le récit est fluide et agréable à lire.
Bref, pour ceux qui aiment Siegfried et les légendes nordiques .

Tome 0, 1, 2, 3 et 4 parus aux éditions soleil.

P.S: une petite astuce au passage: chaque tome coûte 12, 90 €. Néanmoins, Soleil a sorti un volume réunissant les tomes 1, 2 et 3 vendu au prix de 28, 50 €.
Voilà, c'était l'astuce réduc' du jour .

[Lothringen]

Soleil semble s'être fait une spécialité de ce genre d'adaptation, surfant sur la vague mythophile. J'ai chez moi la série des Druides et le début de celle de Merlin (et de Merlin : la quête de l'épée).

En règle générale c'est toujours d'une qualité correcte du point de vue du dessin et du scénario.

Point de vue de puriste : s'inspirant tantôt de telle ou telle version de la légende, mais sans jamais le dire, les scénaristes refont l'ensemble à leur sauce, et ne satisfont personne. Pour Merlin, ils réussissent le tour de force de réconcilier la version fortement christianisée de Robert de Boron avec la légende du Merlin sylvestre issue des poèmes gallois, voire des mythes celtiques qui à l'origine ne concernent pas le personnage (on présente quelquefois Merlin comme fils du diable, mais fils d'une déesse païenne, j'avais jamais vu. C'est en revanche le cas de Taliesin). Il va de soi que chacune de ces versions présente sa propre interprétation du personnage, tantôt barde et de mi-dieu, tantôt dernier des druides, tantôt fer de lance du christianisme et simple adjuvant d'Arthur, alors le tout ensemble... hum...

Pour les Druides c'était déjà plus fortement original, puisque s'appuyant moins sur une légende que sur un faisceau d'éléments qu'ils lient entre eux à leur manière.

Bref, un récit à prendre avec des pincettes, parce qu'à trop vouloir faire le melting pot, on en arrive à des aberrations. (le Siegfried de la mythologie nordique, ce n'est pas celui de la Chanson des Nibelungern – XIIes – et ce n'a sans doute que peu à voir avec Wagner)