[One Shot] Lupus : Le mal des origines

[Armand]

Hector avait observé la scéne d'un oeil sévére et avait attendu patiement que tout le monde donne sona avis avant de l'ouvrir..

- Ah,ah.. Vous me faites bien rigoler tous ! Toujours à chercher un coupable à vos petits malheur. En vous regardant je comprend comment on en est arrivé là; vous êtes tous bouffé par la peur. Et vous avez tellement les chocottes que vous devenez comme ces sales bestioles : vous vous entredévorez.

Il secoua la tête en prenant bien soin de ne croiser le regard de personne.

- Ca me donne la gerbe tout ça. Pt'êt bien qu'on ferai mieux de tous foncer dans le brasier on gagnerai du temps...

Soudain il releva les yeux avec un regard noir.

- Oui peut être que c'est jehan mais ça pourrait être n'importe qui d'autre. On en a brulé chais pas combien et j'ai jamais rien dit mais ce dont je suis sur c'est que pour l'instant on ne brulera personne ! Pas sans mon accord en tout cas !

La tête bien droite il reporta son regard sur l'assemblée.

- La nuit va tomber et aura encore rien fait k'palabrer. En attendant on est à la merci des loufias. Il faut barricader les portes, foutre des pièges,des moyens d'alerte... Apres ça on aura tous l'loisir de se décider. De toute manière tant qu'on est en groupe on ne risque rien sinon on serait déjà mort. Maintenant, excusez moi mais j'ai du pain sur la planche si y'en qui se sentent chaud...

Sur ce hector sortit de la scéne du carnage sans se retourner.

[loqueteux]

Pour le moment, la journée allait s'achever(jeudi 15 octobre à 19h) sur la crémation de Jehan. 3 votes semblaient s'extirper des lents mouvements du village contre le jeune homme:la corbac, Ermeline et Gutrune.
Comme un commissaire priseur, le jour sonna 1 fois 2 fois 3 fois jusqu'à peut-être finir par un "adjugé vendu"(le 15 à 19h) dans la tête des villageois qui s'échauffaient lentement, lentement, lentement, très lentement mais sûrement.

[loqueteux]

Et tous les villageois(es) empoignèrent Jehan par les poils, par les bras, par les...
Ils l'emmenèrent près d'un bon petit tas de bois préalablement entassé dans une grange assez haute et grande, originairement prévue pour les jours de fête pluvieux ou pour entreposer les inestimables trésors du village. Autant dire qu'elle était plutôt utilisée pour des soirées endiablées entre villageois(es) un peu éméché(e)s. Parmi les trésors se comptaient des débris de bouteilles parfois calcinés, des fétiches d'un goût douteux et d'autres marques qui montreraient sûrement des siècles plus tard combien ce village découvert grâce à ces traces était évolué d'une certaine manière et civilisé d'une autre.
C'est donc ainsi qu'ils mettèrent le feu à cette pile constituée par un mélange de bois sec et dur et de chair et de poil.
Le feu prit rapidement et il ne fallut que peu de temps pour qu'il se propage du bois à la toison de Jehan, qui commençait à hurler de douleur, ligoté qu'il était et entouré de bouts de bois brûlants.
Les cris continuèrent quelques instants avant de s'éteindre pour de bon. Mais dans le brasier et malgré la présence de poils, les villageois prirent conscience que ce qui brûlait n'était pas un loup-garou mais bel et bien un homme un peu poilu.
L'odeur rappelait d'ailleurs à certains villageois l'odeur d'un cochon grillé et cela suffit pour leur ouvrir l'appétit.
Le soir même, après Jehan le villageois, un cochon fut grillé pour se consoler de la perte d'un villageois dont ils n'avaient même pas eu la présence d'esprit de récupérer la toison de sa peau pour garder un souvenir de lui.
Puis les villageois se couchèrent(là où ils le pouvaient) et s'endormirent d'un sommeil profond mais pas forcément paisible.
Mort, Jehan peut désormais se manifester sous la forme d'un fantôme qui ne pourra pas voter.
La nuit tombe et les loups-garous peuvent désormais discuter par MP du choix de leur prochaine victime, la voyante se décider de la direction vers laquelle portera son regard.

[loqueteux]

les loups-garous sont censés se réveiller la nuit...

hors-sujet(donnez-moi vos avis là-dessus si vous le souhaitez):Armand est apparemment absent pour une durée pas vraiment bien précisée(quelques mois peut-être)->je pense le remplacer par quelqu'un d'autre à moins que vous ne vouliez l'attendre...
Si quelqu'un voulait bien prendre sa place temporairement(ou jusqu'à ce que la partie se termine) ce serait excellent...

[loqueteux]

Ce matin... Oui, ce matin, parce qu'il faut bien que vous vous réveilliez tout de même, bande de fainéants. Vous apercevez dans la grange une créature poilue et inerte, d'où s'écoulent de son corps des fluides visqueux tirant sur le vert et le bleu. Ces fluides ont pratiquement transformé la créature en une sorte d'éponge morte.
Une éponge qui tient dans une de ses pattes rongées par ces fluides la canne d'Ermeline et qui porte les vêtements déchirés et déformés de la vieille femme.
Ermeline(loup-garou) est morte, et sa malédiction avec elle.

Les délibérations peuvent reprendre leurs cours...

[Zyl]

La matinale Lucie était déjà fort occupée à sautiller sur place comme une puce surexcitée, dans un nuage de farine et de miettes de pain.
"AHA ! Je le savais ! Je-le-savais ! Mais non, on écoute pas la blonde ! Hiiiii ! C'est tellement excitant ! J'ai eu *raison* ! Pour une fois dans ma vie... Hiiiiiiiiiiiii ! Je savais qu'il y avait un truc bizarre chez elle ! Trop de... Trop de... Rides !"
Elle dénoua de sa chevelure le fichu qui lui servait à la retenir quand elle mettait le pain au four (la fois où elle l'avait oublié l'avait rendue chauve, et moultes moqueries s'en étaient suivies), et secoua celle-ci gracieusement dans la brise matinale, battant des paupières d'un air langoureux. Tout en continuant de sauter sur place. Le cerveau de la jeune femme eut du mal à coordonner tant de tâches simultanées, et elle s'immobilisa brusquement, un sourire idiot au visage.
"Gnihihi. Qu'est-ce-qu'on fait ?"
Quiconque n'aurait pas connu Lucie aurait pu penser qu'elle perdait les pédales. Mais vraiment, non. Quand elle se mettait à trouver quelque chose FOLLEMENT ROMANTIIIIIIIIIIQUE, elle agissait toujours ainsi.
"Vu l'aspect d'la vieille, je dirais qu'elle est morte. De décès. Par sorcière interposée, non ? Enfin... Je sais pas. Moi ça me rappelle un peu la fois où le poisson était pas frais, pas vous ? C'est la première fois que je vois mourir un garou comme ça. Ça se trouve, elle est juste morte de vieillesse. Mais quand même. L'était sûrement pas seule, en plus."

[Lothringen]

La Corbac laissait s'écouler sans l'interrompre l'interminable flux verbal de leur boulangère. Cela dit, quoi que de manière beaucoup moins expansive, elle partageait son enthousiasme. Le spectacle, ce matin-là, était beaucoup, beaucoup plus agréable à voir que celui de la veille, n'en déplaise aux estomacs délicats.

"J'vois pas la vieillesse décomposer un corps en moins d'une nuit", répondit-elle en trempant le bout de son bâton de marche dans la matière odorante, visqueuse et colorée qui suintait du cadavre flasque. "Enfin qu'importe. Déjà un de moins", conclut-elle sur un sourire satisfait.

[Galathée]

Gutrune avait suivi les cris de Lucie pour se repérer dans le village. Elle avait eu du mal à se dépêcher, encore retournée par son rêve de la nuit. En fait, elle était surprise que ce ne soit pas son cadavre qu'on ait retrouvé déchiré. Le cauchemar avait été si réaliste, si sanglant. Elle avait l'impression que si elle soulevait sa chemise, elle trouverait ses viscères à vif, qui dégoulineraient sur ses bottes. Elle n'osait même pas regarder.
Aussi, lorsqu'elle atteignit la grange, elle fut soulagée de constater qu'il n'était pas là. Lui. L'objet du rêve. Le monstre.
Elle fut par contre estomaquée de découvrir le corps d'Ermeline déformé par la malédiction. La vieille avait eu l'air si sincère, en pleurant son fils ! En réalité, peut-être qu'elle l'avait bouffé elle-même, la chair de sa chair, la renvoyant au coeur d'elle-même, vorace matrone... et Gutrune vomit contre le mur de la grange pour chasser cette image et aussi les fragments de la nuit qui demeuraient vivaces dans ses yeux pourtant ternes.
A peine remise, elle se tourna vers les deux femmes.
" C'est Hector ! Je l'ai vu ! Cette nuit... Dans mes rêves... Je l'ai vu, c'était une bête !"
Elle se tut, consciente que ses mots devaient avoir l'air ridicules, puis se tourna vers La Corbac.
" Je vous le jure ! Je l'ai vu ! Il m'a... m'a bouffée... Il le fera encore, et en vrai, si nous n'l'brûlons pas !"

[Lothringen]

Enora la dévisageait avec un air stupide, sincèrement stupéfaite de ce que la gamine racontait.

"Tu veux dire... tu as le don ?!"

Bon sang, le village devait décidément être bien décimé pour que le Don de voyance choisisse de se nicher dans Gutrune ! A moins... qu'elle ne raconte n'importe quoi ?

"Il faudrait confronter le maire. Voir ce qu'il a à dire..."

En espérant qu'il ne retourne pas purement et simplement les propos de Gutrune contre elle.

HRP : y a quelqu'un pour jouer Hector ?

[loqueteux]

Althéa et Bat ont désormais le contrôle d'Hector...

[Zyl]

"T'as le troisième oeil ?!"
Lucie ouvrit des yeux ronds et se haussa sur la pointe des pieds, comme pour essayer de mieux voir au milieu du front de Gutrune un oeil supplémentaire qui de toute évidence devait très bien se cacher.
"Mais alors... Oooooooooooooh, c'est tellement formidable !"
Elle se mit à frapper des mains, son plus grand et stupide sourire brillant fièrement dans la lumière matinale comme l'emblème de la boulangère idiote qu'il était.
"Bon, alors s'il y avait deux loups et qu'un est mort..."
Elle se mit à compter sur ses doigts, l'air appliqué.
"Y'en a un encore vivant. Et comme on a aussi une sorcière... Nan ? Qui a tué la garache, ça fait... Un devin, une sorcière, un louloup. C'est magiiiiiiiiiiique ! Et si Hector est un garou et Gutrune une voyante, alors ça veut dire que tu es une sorcière, La Corbac!"
Elle lui jeta un regard suspicieux, puis sourit de nouveau.
"Mais c'est romantiiiiiiique ! Enfin, romantique, quoi, heu, formidable, hein ! Va pas t'imaginer des trucs... Ah mais flûte. Moi je veux bien brûler Hector, mais on va manquer d'hommes. Va falloir aller en chercher un chargement. Quand tout sera fini, bien sûr."
Elle prit son air le plus sérieux possible.

[Bat]

HRP : désormais j' assume le rôle d' Hector après discussion avec Althéa .


Hector avait entendu parler Zyl et bien entendu il n'était pas content du tout. Comment pouvait on ainsi douter de son innocence voyons ? Il préféra toutefois garder le silence, laissant chacun exprimer son avis avant de donner le sien. Parmi ces villageois surexcités -un peu à raison il fallait le reconnaître- peu gardaient leur calme.....Thircelieux allait il bientôt retrouver la paix ?

[Zyl]

HRP: Mon perso, c'est Lucie, pas Zyl! Sinon, je crois qu'on a tous parlés, là...

"Bon alors, on fait quoi les filles, finalement ? On le brûle, hein ?"
Fit Lucie en mâchouillant son éternel croissant.
"Enfin, si c'est bien lui. Moi, je dis, c'était quand même du gâchis de brûler Jehan, du coup. "

[Lothringen]

La défense d'Hector ayant été, aux yeux de La Corbac du moins, tout sauf convaincante, l'affaire semblait presque entendue, et le dernier couillu du patelin risquait fort de s'échapper promptement de ce monde en épaisses volutes de fumée grise.

"Ah, c'est sûr, mais il était difficile de deviner tout de suite où les monstres se cachaient, et puis, je crois qu'Ermeline nous avait bien influencés, mine de rien. "

De là à dire que c'était du gâchis... ç'aurait été du "gâchis" à ses yeux si elle avait pu avoir l'usage de cet individu, mais Jehan avait toujours développé un système pileux de nature à lui stériliser l'imagination en ce domaine. Bah. L'avenir de l'espèce se passerait bien de lui.

"Vraiment rien à dire pour ta défense, Hector ? C'est tout de même de ta vie qu'il s 'agit."

[Galathée]

Gutrune aurait bien été incapable de répondre à la question de Lucie. Hector se tenait devant elles, l'air détaché, alors qu'il était... Il devait y avoir un piège, une astuce, il allait certainement se révéler au dernier moment, se jeter sur elles et les bouffer sur pied. Pouvait-il se métamorphoser en pleine journée ? Elle n'en était pas certaine. La Corbac devait savoir elle. Elle pourrait certainement les protéger. La jeune vachère ne put néanmoins retenir un gémissement de terreur, qu'elle tenta de dissimuler dans son poing. Il devait ignorer qu'elle avait rêvé de lui. Sinon, il l'aurait bouffée elle, plutôt que de tenter de s'en prendre à la sorcière.

[Bat]

Re : [One Shot] Lupus : Le mal des origines

Hector nota que La Corbac ne le croyait pas ocmplètmeent coupable, ce qui était heureux. Quelle vilaine intention, l'envoyer au bûcher. Mais comment en convaincre les villageois ent en particulier La Corbac.

"Eh bien" fit il nonchalemment "J' espère échapper au bûcher autant ce soir que les autres jours en fait. Tout autant que vous je crains la venue des loups-garous en réalité. Si vous me supprimpez, vous donnez aux LG, une nuit de festin de plus."

Hector espérait vraiment avoir été persuasif...

[Lothringen]

La Corbac savait vaillamment compter jusqu'à quatre, et, en la circonstance, cela suffisait. Il devait rester un loup-garou vivant, elle en était persuadée ; la manière dont les précédentes victimes avaient été massacrées, les traces laissées dans la poussière et dans la boue laissaient supposer plusieurs monstres.

L'un d'eux était Ermeline, et elle l'avait tuée la nuit précédente. Le second n'était ni elle, puisqu'elle était sorcière, ni Lucie, qu'elle avait ramenée à la vie cette même nuit. Restaient Gutrune et le maire. Gutrune disait qu'elle était voyante et personne ne lui avait contesté ce don en le revendiquant pour sien, on pouvait donc supposer que c'était vrai. Ne restait plus que le maire. Le maire que, justement, le songe de Gutrune venait de désigner comme lycanthrope...

"Brûlons Hector", trancha-t-elle. "Que ce cauchemar cesse enfin."

[loqueteux]

C'est ainsi qu'Hector finit sur le bûcher préparé par ses 3 anciennes compatriotes qui ne tenaient absolument pas à ce qu'il s'échappe de son destin brulant.
Elles l'avaient entourées de bandelettes imbibées d'huile et posé sur le tas de bois comme s'il n'avait été qu'une autre vulgaire bûche de plus.
Dans cet accoutrement, Hector avait presque l'air d'une momie.
"Vous faites une énorme erreur, vous allez brûler l'un des votres" proféra-t-il alors qu'il était prestement déposé sur le bûcher
"Nous sommes vos origines, nous sommes vos ancêtres et c'est de nous que vous avez tiré toute votre splendeur"
"Nous vous avons créé, nous vous aurions permis d'évoluer au-delà de vos propres horizons, d'élargir vos couleurs"
"Sans nous, vous ne feriez plus que décliner"
"Je suis ce que vous appelez un loup-garou, certes, mais vous, vous êtes une race qui n'est destinée qu'à disparaître. Votre survie et votre harmonie sont limitées par vos essences physiques."

Le feu était déjà en train de prendre et d'envelopper la bûche lupine.
"De toute manière, votre évolution se fera, qu'elle se fasse avec ou sans vous. Si vous voulez un avenir, vous devrez nous choisir ou mourir. La plupart des votres ont déjà évolué."

La couleur des flammes enveloppant la torche de loup improvisée commença à passer peu à peu du jaune à l'orange puis au rouge avant de noircir pour laisser échapper de petits filaments noirs aux alentours disparaissant progressivement dans l'air ambiant.

Le temps passant, il ne resta plus du bûcher et du dernier loup-garou du village qu'un petit tas de cendre.

Quelques jours plus tard, un bateau accosta. L'équipage se présenta, armé et méfiant des villageois restants. L'empire avait eu vent que plusieurs expéditions marchandes avaient disparu dans les environs. Informés des derniers événements par les villageois survivants, ils ne baissaient pas leur garde pour autant. Les derniers villageois furent alors informés que l'empire était également la proie de ces événements.

Félicitations, tous les villageois ont gagné la partie.

[Zyl]

"On a réussi, cré nom d'une vache laitière fourrée aux framboises ! On a réussi !"
Fit Lucie en sautillant sur place.
"Oh, nous sommes des HEROÏNES ! C'est tellement romantiiiique ! Hiiiiiii ! On a vaincu les garous, loup y'est plus, ta-da-daaa !"
Visiblement, l'émotion avait fait disjoncter sa cervelle une bonne fois pour toute.
"Mon pauv' mari y disait que si ça y était qu'on était débarrassé des louloups, fallait danser de manière lessive dans les champs de blé à la pleine lune pour célébrer ça. Ou alors on se tape une partie de carte ?"
Sans attendre de réponse, le décolleté de Lucie, suivi de peu par sa propriétaire éméchée par la victoire (qui avait sûrement été aidée de la bouteille d'alcool de prune que Lucie avait dénichée), s'en fut vers le soleil couchant. Elles avaient gagné. Wouhou !