[Habitation] Demeure d'Arya Du Varden

[Arya Du Varden]

Le petit fantôme regarda Podrick avec insistence comme si elle cherchait le sens de sa question, son très jeune age ne lui permettait pas vraiment de comprendre, alors elle fit une moue amusante avant de répondre.

Ben, un peu oui, c'est pas la boîte qui peut pas sortir, c'est celui qui la possède. Enfin, je sais pas mais ... grand-mère la donnée à maman et c'est devenu une étoile, maman me la donnée et c'est devenu une étoile, si je veux être une étoile toi tu dois ... être comme moi et faire comme moi.

Mais, ce qu'elle avait compris, c'est que le petit garçon semblait ne plus être tout à fait prêt à s'occuper de la boîte à musique et ses mots se firent plus pressants, presque culpabilisants.

T'es toujours d'accord, t'avais dit que tu étais d'accord ! Et pis la musique elle est jolie et t'as dit que dame Arya était gentille, alors elle viendra souvent te voir, je suis sûre que ça s'ra comme ça

[Taliesin]

Podrick grimaça, embarrassé.
-Bien sûr que je veux t'aider ! Et je vais le faire ! Mais... Devoir rester ici tout le temps, et dans le noir, c'est affreux... Tu l'as dit toi même... Alors il faut qu'on trouve une solution pour que tu puisses devenir une étoile et que moi, je puisse veiller sur la boîte à musique sans être enfermé ici... Arya, elle est magicienne, alors elle pourra nous aider, si on trouve pas nous-même : elle s'y connaît vachement, dans ces choses là...
Il se frotta le menton, pensif.
-Dis, ta grand mère, elle avait la boîte mais elle pouvait aller où elle voulait, non ? Et ta maman aussi... Alors c'est peut-être pas la boîte elle-même qui oblige à rester dans cette chambre... Est-ce que le mage qui est venu avec ton papa a lancé un sort à la boîte ? Ou à toi ? Ou à la pièce ?
Si c'était le cas, la chose était stupide : bien sûr, ils avaient voulu protéger Marcelline en l'empêchant de sortir et de rencontrer des Rouges, bien sûr ils espéraient sans doute revenir, mais... Ils auraient dû envisager le pire, se dire que s'ils ne revenaient pas, elle serait condamnée à mourir de faim, de soif, toute seule...

[Arya Du Varden]

Marcelline poussa un profond soupire enfantin, se donna un air de profond réflexion avant de répondre.

Ben, grand-mère ... ben, elle est venue voir maman et puis elles ont parlés longtemps, mais elles voulaient pas que je reste, j'ai bien tenté d'entendre ... mais je comprenais pas ... et puis grand-mère elle est partie et maman elle m'a montré la boîte à musique ... et puis .. et puis grand-mère elle est devenue une étoile. Et puis.... les larmes se mirent à pointer ... et puis maman m'a donné la boîte, elle a dit que je devais la protéger, qu'elle était magique et ... et ... les larmes coulaient à grands flots ... et elle est devenue une étoile et puis moi ... je sais plus j'étais là ... elle désigna le squelette gisant sur le lit et puis aussi là ... elle se montra ... mais je pouvais pas devenir une étoile ... mais ... mais ... papa et maman y sont venus me chercher et si tu prends pas la boîte alors ... alors y vont partir sans moi ...

Marcelline ne fut plus que sanglots ...

[Taliesin]

Podrick ne savait plus que faire. Il n'avait certainement pas envie de demeurer à jamais prisonnier de cette chambre, mais ne voulais pas non plus abandonner le petit fantôme...
-Tu peux pas leur demander d'attendre un tout petit peu ? s'enquit-il. Je peux filer chercher Arya. Comme je le disais, c'est une magicienne, et une sacrée magicienne ! Elle saura que faire, elle, et comme ça, tout pourra s'aranger, tu pourras partir avec tes parents...

[Arya Du Varden]

Le petit fantôme était désespéré et ce ne sont pas les paroles de Podrick qui pouvaient l'apaiser. Non seulement elle perdrait cette chance inespérée de rejoindre ses parents, de devenir un étoile, mais en plus elle était persuadée que jamais elle ne revérait Podrick, malgré ses paroles rassurantes.

Enrobées de sanglots, d'une voix à peine compréhensible, Marcelline était à fendre l'âme la plus dure.

Ben tant pis, je deviendrai jamais une étoile et pis je resterai toute seule pour toujours, t'as droit de t'en aller ...

Le petit fantôme était recroquevillé sur lui-même, son petit spectre tremblait, mais plus aucun son ne venait troubler le lourd silence de la pièce. Marcelline avait perdu tout espoir d'être libérée de ce monde pour rejoindre celui où son âme pourrait vivre paisiblement pour l'éternité.

[Taliesin]

Podrick était malheureux au plus haut point. Les sanglots de la petite fille l'ébranlaient, il aurait voulu lui faire plaisir dans l'instant, mais il ne pouvait pas non plus accepter sans réfléchir de veiller sur la boîte à musique, si cela impliquait qu'il doive éternellement rester enfermé dans cette pièce... Bon, il ne doutait pas qu'Arya serait capable de venir à bout d'une telle entrave, puisqu'elle serait magique, mais... Se jeter tête baissé dans l'inconnu, avec de telles conséquences potentielles, ce ne serait tout de même pas très malin...
Restait à rassurer Marcelline.
-Allez, pleure pas... fit-il, d'une voix mal assurée. J'ai promis que je t'aiderai, tu te souviens ? Et ben, un chevalier, ou un futur chevalier, ça respecte sa parole ! C'est juste que j'essaie de bien faire les choses... Je vais aller voir Arya, lui demander de revenir avec moi pour qu'elle nous aide... Et je referai marcher la boîte à musique, comme ça, tu pourras à nouveau devenir une étoile : ça a marché une fois, y a pas de raison que ça remarche pas...
Il sourit, encourageant.
-Est-ce que je peux faire quelque chose pour que tu me croies quand je te dis que je vais revenir ? Tu veux que je te fasse une promesse ? Ou que je laisse quelque chose que je devrai forcément revenir chercher ?

[Arya Du Varden]

Les larmes de Marcelline ne cessèrent pas, elle posa un regard désespéré sur Podrick tentant de trouver ce que le petit garçon pourrait laisser en guise de bonne foi, mais rien ne retenait son regard et elle comprit qu'il ne ferait rien pour elle.

Il ne cherchait qu'une seule chose, quitter au plus vite cet endroit où elle-même était prisonnière depuis plusieurs années. Sa voix était modulée par les larmes, fendant l'âme, mais résignée.

C'est tant pis, je resterai ici jusque quelqu'un veuille prendre ma place.

Puis, elle s'allongea sur le lit faisant corps avec son petit squelette, son spectre pâlit donnant un aspect encore plus triste et funeste à sa petite dépouille. Les fragiles os de ses doigts enserrant à nouveau la boîte à musique

[Taliesin]

Podrick fut tenté de partir dans l'instant prévenir Arya. Après tout, Marcelline n'avait pas accepté son offre, pourquoi perdre davantage de temps ? Elle verrait bien qu'il était homme - enfin, garçon - de parole lorsqu'il serait de retour !
Mais il ne pouvait supporter l'idée de partir sans lui avoir donné de quoi la rassurer. De quoi la faire espérer.
Et ce n'était pas évident : il n'avait rien emporté avec lui. Si encore il avait eu, comme lors de sa dernière descente dans les caves, l'épée d'Arya... Mais non. Son sac ne contenait que le matériel qu'il emportait d'ordinaire pour ses explorations. Et ses poches étaient désespérément vides...
-Allez... murmura-t-il, se demandant si le fantôme l'entendrait ou non, l'écouterait ou non. Je veux pas que tu sois triste, que tu penses que je reviendrai pas... Je vais revenir, foi de Podrick, et je le redis : si tu veux un... un gage de ma bonne foi, comme on dit... Demandes. Une promesse, autre chose... Si je pars là, tout de suite, je serai vite revenu, mais... ça me ferait trop de peine que pendant mon absence, tu penses que c'est fini, que j'ai menti...

[Arya Du Varden]

Marcelline semblait ne plus être ce petit fantôme que l'enfant avait connu, le spectre resta funeste et une sensation de froid se fit sentir. La petite fille n'avait plus aucun espoir, elle n'écoutait plus que sa profonde tristesse.

Pourtant, Podrick pouvait déceler une lueur étrange qui semblait se joindre à la lumière de sa torche pour éclairer encore plus vivement la pauvre dépouille qui gisait sur le lit. Mais rien n'était menaçant et c'était presque comme une caresse apaisante qui se portait sur la fillette et qui se voulait d'éviter le petit garçon.

[Taliesin]

Podrick poussa un profond soupir.
-Bon ben... Je vais chercher Arya, alors...
Il remonta vers la trappe, hésita... Puis, s'emparant de sa lampe, il redescendit et la déposa dans la chambre.
-Voilà, je te laisse de la lumière... Comme ça, tu seras pas dans le noir en m'attendant. A tout de suite !
Et de filer retrouver la magicienne, espérant qu'elle consentirait à le suivre rapidement...

[Arya Du Varden]

Ce ne fut pas aisé pour l'enfant de rejoindre la cave sans lumière, la très faible lueur qui arrivait à passer la trappe ouverte ne lui permettait pas de voir bien loin et c'est à tâton qu'il dut chercher le mécanisme sous l'escalier et la montée des montées fut plus longue qu'il ne l'aurait voulu.

En haut, la magicienne et son pair étaient toujours plongés dans leurs calculs et c'est un regard distrait qu'ils portèrent sur l'enfant. Au premier coup d'oeil, Arya s'était assurée qu'il était entier et que son visage ne fut pas blême. Certes elle le vit quelque peu préocuppé, mais cela pouvait attendre. Son confrère lui, jeta un regard rapide dans lequel se lisait que s'il fut un de ses étudiants, il se serait vu passer une bordée dont il se serait souvenu.

D'une voix que l'on sentait occupée à tout autre chose, il était évident que l'elfe souhaitait que son petit protéger patiente avant qu'elle ne s'occupe de lui.

Va prendre un petit encas et regarde un livre, nous avons bientôt fini.

Le délai était sans certitude car un calcul en amenant un autre, un débat sur telle ou telle manipulation pouvant durer de longues minutes, c'était juste une manière pour que l'enfant ne s'impatiente pas trop.

[Taliesin]

Podrick jeta au duo de mages un regard réprobateur.
Comment Arya pouvait-elle s'adonner à une activité qui lui était certes chère alors que, dans les sous-sols de la maison, un petit fantôme pleurait toutes les larmes de son âme ?
Il ne la comprenait pas : elle avait pourtant entendu les sanglots !
Il faillit protester, la presser de redescendre avec lui... Mais ce n'était manifestement pas le bon moment. Et il n'était pas du genre à faire un scandale en présence d'un étranger : il n'avait pas envie de faire honte à l'elfe.
-D'accord, je vais prendre de quoi manger... répondit-il d'un ton très poli, se fendant même d'un sourire à l'intention du mage. Mais... Je vais aller à nouveau en bas, en fait. Quand tu auras fini, et si tu veux bien, rejoins-moi, d'accord ? Je crois que ça t'intéressera !
Il tourna les talons et s'en fut quérir un en-cas... et une autre lampe. Il était hors de question qu'il laisse Marcelline toute seule. Surtout si les activités auxquelles se livraient les deux praticiens des arcanes devaient se prolonger des heures durant...

[Arya Du Varden]

La magicienne sourit sans vraiment comprendre les mots que l'enfant avait dits et loin d'être suffisament attentive pour déviner qu'il ne redescendait pas pour découvrir un peu plus loin les sous-sols de la maison, dans sa concentration et son idée première étant que n'entendant pas de pleurs, il avait su rendre la paix à l'enfant qu'elle avait entendu pleurer grâce à la musique qui lui était également parvenue. Elle lui adressa un sourire entendu alors que déjà il se dirigeait vers la cuisine.

Je viendrai te rejoindre dans quelques minutes.

Déjà les deux mages étaient replongés dans leurs recherches.

[Taliesin]

En son for intérieur, Podrick se disait que si les collègues d'Arya prenaient pour habitude de venir fréquemment à la maison, il faudrait qu'il songe à inviter ses propres copains, histoire de pouvoir s'occuper et de ne pas être cantonné à la lecture tandis que la magicienne s'adonnerait à ses recherches... L'idée le fit sourire alors qu'il se confectionnait un casse-croûte : ce pourrait être un sacré bazar, une troupe de gamins dans cette demeure ! Et surtout, ça pourrait donner à celle-ci un peu plus de vie. Trop de morts, pas assez de vivants... Il faudrait y remédier.
Ses préparatifs culinaires terminés, le petit garçon se mit en quête d'une lampe. Sitôt qu'il en aurait une, il rejoindrait Marcelline. Restait à espérer qu'elle ne ferait pas semblant de ne pas le voir. Sinon, il allait s'ennuyer ferme.

[Arya Du Varden]

Les deux mages sourirent, enfin un premier pas avait été fait, ils avaient réussi à résoudre un épineux problème.Cc'est à cet instant, que Podrick voulant prendre la lampe qu'il venait de dénicher et qui se trouvait sur une étagère bien remplie, fit malencontreusement tomber un seau qui se trouveait juste à côté.

La magicienne se leva, il était temps de se dégourdir un peu avant de continuer et surtout, faire un peu de thé ne serait pas inutile et son collègue apprécia la proposition le peu restant dans la théière étant mainenant froid.

Elle en profita pour s'approcher de l'enfant et lui caressa les cheveux.

Podrick, tu trouves ce que tu cherches ?

[Taliesin]

-Oui oui... fit le gamin. J'avais juste besoin de cette lampe : la petite fille fantôme qui est enfermée dans la pièce qui se trouve sous la trappe, elle supporte plus de rester dans le noir, donc, je lui ai laissé la mienne. Mais bon, pas pratique de tâtonner dans les escaliers et les couloirs du sous-sol quand on y voit rien !
Il sourit.
-Bon, mais je t'expliquerai tout quand tu auras terminé avec ton collègue. J'ai promis au fantôme - elle s'appelle Marcelline - de vite revenir. Elle supporte plus de rester dans le noir... ni de rester toute seule, donc voilà, vais lui tenir compagnie. J'ai tenté de l'apaiser, mais... Enfin, je t'expliquerai. quand tu viendras.

[Arya Du Varden]

Les mots de Podrick remire la magicienne dans la réalité, elle s'était laissée prendre par sa passion pour l'alchimie, oubliant que l'enfant était encore bien jeune pour éluder certains problèmes.

Que dis-tu ? Marcelline ...? mais ... va la rejoindre, j'arrive.

Alors que Podrick descendait retrouver le petit fantôme, Arya s'en allait informer son confrère de la situation. Celui-ci savait la maison hantée, sans être au courant des derniers événements et il frétilla de rencontrer les spectres qui n'étaient déjà plus là offrant de l'accompagner dans cette expédition. Mais, il n'était pas temps de lui raconter que ce n'était plus qu'une âme d'enfant qui hantait la maison.

Nul besoin pour eux de prendre une lampe et à peine cinq minutes après le petit garçon, ils prirent le chemin des sous-sols.

[Taliesin]

Podrick, qui ne savait pas que la magicienne le suivait, se demandait déjà de quelle manière il pourrait occuper la petite fille, afin qu'elle ne pleure plus, ne désespère plus, et songe à des choses plus amusantes comme... comme... Bon, d'accord, s'il le fallait, il jouerait à la dinette ou à la poupée. Tout pour qu'elle n'éclate plus en sanglots. Et puis, ce n'était pas comme si la chose pouvait s'ébruiter...
-Me revoilà ! dit-il en pénétrant dans la chambre secrète. Tu vois, j'ai tenu parole...

[Arya Du Varden]

Il n'y eu pas de réponse tout de suite, mais le petit fantôme toujours aussi pâlot se releva et se mit à tourner lentement autour de l'enfant. Une toute petite voix se fit entendre alors qu'il s'éloignait pour se diriger vers les étagères.

Tu avais dit que tu allais chercher la Dame Arya, mais tu l'as pas fait. Tu fais rien que mentir, t'es pas un chevalier parc'qu'un chevalier il m'aurait sauver, toi tu l'as pas fait. Mais tant pis je resterai là pour toujours.

Marcelline s'assit au milieu de ses poupées et resta immobile son aura disparaissant presque totalement.

[Taliesin]

Podrick, qui avait cru que Marcelline serait heureuse de le revoir, en fut pour ses frais. Mortifié, il lui fallut un certain temps avant de trouver que répondre.
-J'avais dit que je reviendrai, et je suis revenu, non ? dit-il, penaud. Pour le reste de ma promesse, ben, j'ai parlé de toi à Arya : mais voilà, un autre mage est venu la voir, et tu sais comment ils sont, les gens qui font le même métier, quand ils se croisent : ils parlent, ils parlent... Et pour les mages, c'est encore pire, parce que ils font des trucs, des calculs ou je sais pas quoi... Enfin voilà, donc elle va venir, mais je sais pas quand exactement.
Il soupira.
-Et je suis redescendu pour pas que tu restes toute seule en attendant.

[Arya Du Varden]

Lentement, le petit fantôme bougea, reprit quelques couleurs moins funestes. Marcelline voyait bien qu'il était revenu, mais il ne voulait toujours pas prendre la boîte à musique et le temps que la magicienne descente, qui serait horriblement long au vu des paroles de Podrick, ses parents seraient repartis.

Ce sera trop tard, ils seront bien loin déjà. Je reverrai jamais plus mon papa et ma maman.

Alors que Marcelline donnait sa réponse, la trappe mal calée se referma dans un bruit sec et sourd empêchant le petit garçon d'ouïr les sons de voix des deux mages qui descendait l'escalier menant au sous-sol.

[Taliesin]

L'enfant ne put s'empêcher de couler un regard inquiet en direction de la trappe. Mais il ne fallait sans doute pas voir là une quelconque manifestation malveillante de magie. Juste un courant d'air, probablement : les caves en étaient pleines.
Et quoi qu'il advienne, Arya finirait par arriver. Pourquoi s'inquiéter, dès lors ?
-Tes parents ne vont pas repartir ! dit-il en reportant son attention sur le fantôme. Je suis sûr qu'ils ont très envie que vous soyez tous les trois réunis, et ils doivent bien voir que j'essaie de t'aider. Au pire, je referai marcher la boîte à musique, et ça les rappellera... Ils doivent pas être très loin. Faut pas t'inquiéter.

[Arya Du Varden]

Les deux mages étaient arrivés vers le placard et la magicienne avait désespérement tenté de faire fonctionner le mécanisme ouvrant le passage, mais sans succès. Elle avait bien entendu la voix de son petit protéger qui lui confirmait que l'enfant était au-dessous d'elle, mais elle ne pouvait pour l'instant le rejoindre. Elle ne s'en inquiéta pas sachant que ce ne fut que le hasard qui lui avait permis de découvrir cet accès et que simplement en poussant de l'intérieur, la trappe s'ouvrirait.

A peine Podrick eut-il prononcés ses paroles que des coups de firent entendre au-dessus de lui et que la voix rassurante de l'elfe se fit entendre, bien que ces mots avaient de quoi donner des frayeurs au petit garçon.

Podrick, tu m'entends, je n'arrive pas à ouvrir la trappe !

[Taliesin]

Podrick aurait pu voir là une cruelle réminiscence de ce qui s'était produit dans sa chambre, quelques temps plus tôt : il était enfermé, séparé d'Arya... La pensée lui traversa bien l'esprit, mais ne fit que passer. Il n'y avait plus aucun esprit malfaisant dans la maison, la trappe avait été refermée par un simple courant d'air, et si elle s'était bloquée, il suffisait peut-être de pousser du dessous.. Au pire, quelques coups de hache, ou un bon sort, et s'en serait terminé de ce qui n'était en somme qu'un simple contretemps.
-Oui oui, je t'entends ! fit-il d'un ton détendu. Attends, je vais voir si je peux l'ouvrir de mon côté...
Et il joignit le geste à la parole.

[Arya Du Varden]

Marcelline s'était mise à tourner frénétiquement dans la pièce, elle espérait et en même redoutait la venue des mages. Peut-être la puniraient-ils d'avoir voulu partir en faisant à Podrick une bien triste proposition.

Le garçonnet eut beau poussé sur la trappe, celle-ci ne bougeau pas d'un milimètre. Mais au-dessus, le mage se rendit compte qu'il avait les deux pieds là où ils n'auraient pas dû être, Arya ne se souvenant pas avec présision de l'endroit de la trappe n'y avait pas fait attention. Il ne cria pas son erreur, mais souffla à la magicienne tout en se retirant prestement, ce qui ne changea rien au fait que depuis l'intérieur celle-ci ne pouvait s'ouvrir.

Le temps qu'Arya comprenne qu'il fallait qu'elle recherche maintenant le mécanisme, s'aidant d'un sort pour le découvrir plus facilement, ne pouvant informer l'enfant en même temps quelle se concentrait et son confrère restant muet, en bas Podrick avait cessé de pousser ...

[Taliesin]

Podrick, essoufflé, les bras encore tremblants du violent effort qu'il venait de fournir, essuya la sueur qui perlait à son front et tenté de réfréner l'insidieux sentiment de panique qui commençait à le gagner.
C'était juste un contretemps. Juste une trappe de rien du tout qu'un sort ou quelques coups bien ajustés pourraient débloquer...
-Bon ben j'arrive pas à l'ouvrir de mon côté, dit-il. J'crois que c'est à toi de trouver une solution !
Sur ces mots, il redescendit, histoire de se mettre à l'abri d'un éventuel sortilège ou de l'ouverture brutale de la trappe.

[Arya Du Varden]

C'en était surtout un peu trop pour le petit fantôme qui subitement fondit en sanglots alors qu'elle s'était approchée de la trappe, puis éloignée pour aller s'assoeir au bord du lit. Sa voix était tenue et teintée d'un total désespoir.

Elle va plus jamais s'ouvrir. Je suis désolée pour toi.

Si la magicienne ne put entendre les mots, elle comprit que la tristesse avait regagné Marcelline et le temps qu'ils réparent le mécanisme, bien que probablement très court, celui-ci semblerait malgré tout une éternité aux deux enfants.

Marcelline, hello, c'est Arya, ne t'inquiéte pas, ce n'est rien, juste le mécanisme qui est grippé. Podrick, n'y a-t-il pas quelque chose que tu puisses faire pour calmer sa tristesse ?

Déjà les deux mages se concentraient, unissant leurs forces, ils lancèrent de concert un sort de réparation de dégâts de manière à remettre le mécanisme tel qu'il était lorsque le petit garçon et elle-même l'avaient découvert.

[Taliesin]

Podrick se fendit d'une grimace explicite.
-Mais je fais qu'essayer, moi, depuis le début ! s'exclama-t-il. Faut croire que je suis pas très doué pour ça... Et puis, Marcelline est enfermée là, toute seule, dans le noir, depuis super longtemps, alors je la comprends, c'est dur d'avoir encore de l'espoir ! Je serais pareil, à sa place...
Il soupira, se tourna vers la petite fille.
-Allez, pleure plus... Tu vois, je suis revenu, Arya est là aussi. La trappe, c'est juste une trappe normale, même pas magique. Alors elle sera bientôt ouverte, et tout va s'arranger, tu verras. Faut juste encore un tout petit peu de patience.

[Arya Du Varden]

Marcelline sentait que Podrick ne savait plus que faire, mais elle ne savait plus que croire, plus qu'espérer. Que la magicienne arrive ne résoudrait probablement pas son problème qui n'était plus seulement de quitter le monde des vivants, mais plus douloureusement le risque de ne pas retrouver ses parents.

Un déclic se fit entendre et lentement la trappe s'ouvrit, après un rapide coup d'oeil pour s'assurer que Podrick n'était pas directement sous elle, l'elfe se laissa souplement glisser et s'approcha rapidement du petit garçon passant ses bras tendrement autour de ses épaules alors que son regard furetait dans la pièce étonné de trouver la réplique parfaite d'une chambre de petite fille pour s'arrêter sur le petit fantôme qui avait cesser de sangloter et jetait en sa direction des regards appeurés.

Bonjour Marcelline, c'est bien ton nom ? Je suis là pour t'aider, mais pour cela il faut que tu me racontes ce qui t'es arrivé.

La magicienne sous-entendait surtout la raison de sa présence ici. Mais elle préférait laisser l'enfant aborder le sujet à sa manière. D'ailleurs la question n'avait aucune importance, le petit fantôme resta muet posant tour à tour son regard sur les deux mages, finissant à chaque fois sur Podrick avec un air désespéré.

Il semblait bien inutile de chercher à la faire parler et Arya serra doucement le petit garçon contre elle et murmura.

Peut-être sais-tu qui elle est et pourquoi elle est ici ?

[Taliesin]

-Oui, elle m'a expliqué, je vais essayer de te redire, mais c'est un peu compliqué... fit le garçon, concentré. Elle s'appelle Marcelline : ça, tu le sais déjà. Pendant la guerre civile, son papa lui demandait de se cacher dans cette pièce, mais elle pouvait quand même en sortir pour aller le voir... Par contre, à un moment, il est venu la voir avec un mage, lui a dit qu'elle devait plus quitter cette chambre parce que sinon elle risquait de rencontrer des gens méchants. Les Morféens, sans doute... Et ils sont venus le chercher, lui, mais ont pas trouvé Marcelline puisqu'elle était ici. IL y a eu des cris, puis plus rien, la maison était vide... Mais Marcelline a pas osé sortir quand même et...
Il fit un geste en direction du squelette.
-Tu vois la boîte à musique ? Ben c'est la mère de Marcelline qui lui l'a donnée, avant de mour... de devenir une étoile. Et elle-même l'avait eue de sa grand-mère. Elle disait qu'elle était magique... En tout cas, Marcelline m'a demandé de la faire marcher, parce qu'elle aime bien la musique... Et elle a voulu l'entendre plein de fois, ça avait l'air de l'apaiser... A la fin,, elle a dit qu'elle voyait ses parents, qu'elle pouvait presque les rejoindre, mais qu'elle pouvait pas laisser la boite à musique... Qu'il fallait quelqu'un pour s'en occuper.
Il grimaça. On en arrivait à l'épineux problème...
-Le souci, c'est qu'apparemment, quand on garde la boite, on peut plus partir d'ici. Sinon, j'aurais accepté tout de suite de la prendre... Mais voilà, être enfermé ici pour toujours... Je sais pas si ça vient de la boite elle-même ou si c'est un sort qu'a jeté le mage qui est venu voir Marcelline avec son père... Je pense que ça doit plus être ça, parce qu'avant, la mère ou la grand-mère de Marcelline, elles étaient pas enfermées ici, alors qu'elles avaient la boite...