[Habitation] Demeure d'Arya Du Varden

[Arya Du Varden]

Pendant quÂrya s'occupait à ranger la table et faire la vaisselle, les enfants continuaient à farfouiller dans les nombreux objets sans plus rien trouver d'extraordinaire. Ils décidèrent d'un commun accord de poursuivre leur recherche et s'en furent un peu plus loin où chacun se mit à tester pierres et interstices dans l'espoir de déclencher un mécanisme.

Soudain, Thibault marcha sur son lacet qu'il avait négligé de lacer correctement et il partit le nez dans le sable qui recouvrait le sol. Destin que cette chute qui lui le regard sur une pièce métallique qu'il regarda le coeur battant pensant d'abord que ce fut une pièce, mais en grattant le sable, il dégagea une boucle et tout en se relevant il tira de dessus.

Y'a quelque chose ici, on dirait une trappe.

A tirer, il réussit à la soulever de quelques centimètres, mais le poids était trop important pour qu'il put l'ouvrir seul. Evidemment, il n'eut pas à attendre avant que les trois autres le rejoignent

[Taliesin]

Podrick n'en revenait pas. Bien sûr, les sous-sols de la maison étaient un dédale renfermant nombre de cachettes, mais il n'aurait jamais cru que c'était à ce point...
En tout cas, il n'allait pas ce plaindre. A la fin de la journée, personne n'aurait été lésé : Thibault aussi avait eu droit à sa découverte. Et quelle découverte !
Déjà, à l'instar des trois frères, il tirait de toutes ses forces sur l'anneau, se demandant quelles merveilles - ou, qui sait, quelles horreurs ! - cachait cette trappe providentielle.
A n'en pas douter, il y avait là-dessous de quoi s'amuser un bon moment !

[Arya Du Varden]

Unissant leurs forces, les gar4ons finirent par ouvrir la trappe qui retomba lourdement faisant voler le sable et les obligeant à prendre du recul. Mais ce fut pour mieux se précipiter au bord du trou béant et tenter d'éclairer au mieux la cavité que se trouvait au-dessous d'eux.

Ils ne purent voir qu'un trou profond d'environ deux mètres au premier coup d'oeil, mais en balançant un peu les lampes, ils comprirent que c'était une petite pièce dans laquelle avait été remisés armures, épées et autres vêtements et accessoires du parfait chevalier.

Malgré des recherches minutieuses, ils ne découvrirent ni échelle coulissante, ni escalier escamonté, enfin rien qui ne pouvait leur permettre de descendre en toute sécurité et surtout de remonter.

[Taliesin]

Les yeux brillants, sans songer le moins du monde à s'épousseter, ils observèrent leur trouvaille. Des armures, des épées ! Quelle découverte aurait pu davantage ravir des garçons de leur âge ?
-C'est p't'être l'équipement des Rouges... souffla Thibault.
-Ou çui des chevaliers qui z'ont tués... fit Etienne.
-J'aimerais bien pouvoir les toucher... soupira Yann, résumant l'envie collective.
Malheureusement, il n'y avait aucun moyen de descendre... Podrick songea bien à l'échelle installée près des marches escamotables, mais renonça à l'utiliser : de toute façon, ils n'auraient eu aucun moyen de la bloquer afin qu'elle reste en place... Et puis, si Arya avait gardé l'épée de son père, elle ne serait sans doute pas contente de les voir jouer avec de vraies armes, de vraies armures...
-On demandera à Arya si elle peut pas remonter un ou deux trucs par magie, pour qu'on puisse les regarder... proposa-t-il.
Ses amis acquiescèrent : c'était la seule possibilité, à moins de prendre de gros risques...
A regrets, ils s'éloignèrent du trou, et reprirent leurs explorations, doutant toutefois qu'il restât encore quelque chose à découvrir. Après tout, ils avaient été gâtés, très gâtés !

[Arya Du Varden]

La pensée des armures qu'ils avaient vues les tarandaient, mais ils continuèrent leurs recherchers en longeant les murs, Podrick n'eut aucune difficulté à manoeuvré le mécanisme de la porte située en bas de l'escalier et proposa aux autres qui acquiessairent d'aller explorer la partie que lui-même ne connaissait pas. Ils cheminèrent longtemps dans le labyrinthe se demandant parfois s'ils n'étaient pas déjà passé ici ou là.

Ils ne trouvèrent aucun mécanisme mais aboutir à la porte donnant sur le jardin, que l'elfe avait elle-même découverte alors qu'elle cherchait son chemin pour retrouver Podrick, ouverte puis refermée en laissant la clef dans la serrure.

[Taliesin]

-Bon, c'te fois, j'crois qu'on a fait le tour ! fit Thibault.
-Pas tout à fait... dit Podrick.
Et il les entraîna vers la seule zone qu'il ne leur avait pas encore montrée, à savoir l'étrange bibliothèque et la petite chambre occupée, il y avait peu de temps encore, par Marcelline.
Une fois que ses amis l'auraient vue, il n'auraient effectivement plus rien à découvrir. Mais il ne s'inquiétait pas pour la suite de la journée : ils débordaient d'idées, et trouveraient bien des jeux pour s'occuper !

[Arya Du Varden]

Les enfants pénétrèrent dans le sanctuaire de Marcelline, rien n'avait bougé depuis la dernière visite de l'enfant hormi le petit squelette que l'elfe avait fait ensevelire auprès de ses parents mettant un point final aux ragots de ceux qui avaient connu la famille et qui avaient soutenu que le petit cercueil était vide lorsque son père l'avait enterrée.

Le seul point triste de la pièce ayant disparu, les enfants n'avaient plus détailler ce qui s'y trouvaient, Podrick ayant la charge d'en disposer à sa guise.

[Taliesin]

Tous les quatre, curieux, se mirent à examiner ce que contenait la petite chambre. Mais ils le firent sans l'effervescence débridée qui avait marqué leurs dernières fouilles : Podrick leur avait raconté l'histoire de la fillette, ils étaient bien conscients d'être dans sa chambre, dans le décor qu'elle avait connu de son vivant... et après sa mort. Dans une sorte de sanctuaire, en somme. Semer le désordre en s'exclamant n'y était donc pas de mise et, s'ils ne négligèrent d'observer aucun recoin, aucun rayonnage, ils le s'efforcèrent de rester attentifs à ne rien déranger.
Et puis... Il doutaient que la chambre d'une petite fille pût leur réserver des surprises intéressantes, à eux, des garçons. Des hommes, presque !

[Arya Du Varden]

Les trois frères étaient dans un sens ravis de connaître un des lieu où Podrick avait rencontrer un fantôme, dans un autre sens, ils ne pouvaient guère plonger dans le décors à la recherche, bien inutile à leur goût, de trouver quelques trésors cachés. Thibault était plus intéressé par l'histoire moins gaie des autres spectres, les rouges.

Dit Pod, et la pièce où t'as vu les autres, les rouges, elle est où ?

[Taliesin]

Podrick fronça les sourcils. Comment avait-il pu oublier de leur montrer cet endroit ? A moins, bien sûr, qu'il n'ait cru l'avoir déjà fait : le dédale était si tortueux, les pièces si nombreuses, et ils avaient fait tant de découvertes...
-Oh, elle est pas loin d'ici... dit-il. J'vais vous y amener, si vous voulez. Mais y a plus grand chose à voir : plus de spectres, en tout cas. Et les objets qu'ils gardaient, on les a rendus à ceux à qui ils appartenaient, ou on les a donné au sanctuaire de Lathandre...
Il n'y avait toutefois pas besoin d'objets ou de spectres pour attiser la curiosité de ses amis : l'endroit jadis hanté par les âmes damnées d'êtres sans scrupules demeurerait sans doute pour eux nimbé de mystères...
L'instant d'après, ils repassaient par la trappe, et prenaient la direction de la salle. Du repaire des Rouges.

[Arya Du Varden]

Dans la pièce ne restaient que quelques affaires qui n'avaient pas encore pu être rendues à leurs propriétaires. Mais l'ambiance était encore emprunte des spectres par les récits de Podrick. Un peu craintifs, chacun faisait mine d'être indifférent, seule la curiosité et le désir de savoir un peu plus animait Thibault et Etienne, Yann ne s'éloignait jamais d'un grand.

Ils se mirent à fureter un peu partout, cherchant néanmoins un autre passage secret et lorsque Podrick tira légèrement un étagère, un bruit sourd se fit comme une menace.

[Taliesin]

Yann, réprimant à grand peine un cri, se serra contre le plus proche de ses aînés, à savoir Etienne, qui, quoique pas très rassuré lui-même, leva les yeux au ciel, l'air de dire "Quel peureux, celui-là !".
-Tu crois que c'est comme ce matin, juste un écho, la pierre qui travaille, ou quoi ? demanda Thibault, déjà excité par la perspective d'une nouvelle aventure. D'une aventure un peu plus mystérieuse que les autres, qui sait.
-Aucune idée, fit Podrick. Attends...
Et il refit le geste qu'il esquissait l'instant d'avant, frôlant à nouveau l'étagère. S'il ne se produisait rien, il la toucherait carrément, ou la fouillerait... Il savait ne rien avoir à craindre, dans les sous-sols : le collègue d'Arya l'avait bien dit, plus aucune présence étrange... La seule chose qui pourrait le retenir de mener plus avant leurs recherches, c'était Yann. Si leur benjamin venait à être trop terrifié, il réussirait bien à convaincre les autres de changer d'activité.

[Arya Du Varden]

Le premier geste fut sans effet, prudent pour ne pas terrifier Yann, il n'avait pas refait le geste volontaire, enhardi, il recommança avec plus de force et le bruit se reproduisit qui envoy tout droit le benjamin dans les bras de l'aîné qui n'aurait pu dire si lorsqu'il serra son frère contre lui s'était pour le rassurer ou pour se rassurer lui-même.

Podrick se rendant compte de la situation lâcha immédiatement prise, mais c'était déjà trop tard et dans un bruit de tonnere, un pan de mur se déplaça laissant bée la vue sur un immense pièce, mais barrant toute possibilité de sortir de la pièce, la mur barrant maintenant la porte.

Dans la pièce, de nombreuses petites niches contenant chacune d'elles un chevalet sur lesquels trônaient fièrement des livres anciens.

[Taliesin]

-Et allez, une deuxième bibliothèque ! C'est Arya qui va être contente ! s'exclama Podrick, plaisantant bien qu'il aurait préféré trouver autre chose que des livres.
-Tu m'étonnes ! Ces bouquins ont l'air vachement anciens, et les mages, ils adorent ça...
-En tout cas, il y a pas de spectres...
-Dommage, j'aurais bien aimé en voir un, de spectre.
Dans un même mouvement, les trois aînés se tournèrent vers Yann.
-Hein ?
-J'aurais bien aimé en voir un, de spectre ! répéta le petit, bravache.
-Pour qu'il te fasse la même chose que ce que les spectres des Rouges ont fait à Podrick ? fit Thibault, goguenard.
-J'ai dit en voir un. Pas être embêté par lui !
-Tu parles ! Si tu voyais l'ombre d'un cheveu de spectre, t'en pisserais dans ta culotte !
-C'est pas vrai !
-Si c'est vrai !
-Non, c'est pas vrai !
-Si !
-Non !
-Allez, les gars... intervint Podrick, conciliant. Je me suis pissé dessus la première... et dernière fois que j'ai vu en face le spectre du chef des gardes rouges, et je crois... que vous auriez peut-être fait pareil. Ou peut-être pas. De toute façon, ça a pas d'importance : c'est vraiment terrifiant, un spectre. Un fantôme, s'il est gentil, ça va, mais un spectre...
Thibault et Etienne, beaux joueurs, acquiescèrent. Quant à Yann, il adressa un regard plein de reconnaissance à son ami.
-Alors... J'aimerais juste bien voir un fantôme, fit-il.
-Oh moi, un fantôme, ça m'impressionnerait déjà beaucoup !
-Et si ça se trouve, on va tous en devenir, des fantômes... murmura Thibault. Si on trouve pas un moyen de sortir d'ici...
Etienne et Yann blêmirent.
-Oh, vous faites pas de souci pour ça ! s'exclama Podrick, léger. Il y a forcément un mécanisme pour sortir, sinon, plein de gens auraient été enfermés ici ! Et même s'il y en a pas, Arya sait où on est. Suffira qu'on l'appelle quand elle viendra nous chercher, qu'on lui dise que faire...
Les autres opinèrent du chef, rassurés par ses paroles pleines de bon sens.
-Et en attendant... Si on fouillait un peu ? Y a peut-être des choses plus sympa que les livres !
Ils approuvèrent avec vigueur, et se mirent aussitôt à l'œuvre.

[Arya Du Varden]

Si les livres furent déplacés, ce n'était pas pour consulter rapidement leur contenu, mais simplement pour vérifier qu'aucun mécanisme ne se trouvait caché derrière ou que le livres lui-même ne fasse oeuvre de déclencheur.

Yann, de sa petite taille tentait de faire le plus possible, mais peu de volume était à sa portée et alors qu'il voulu déplacer un ouvrage un peu haut celui tomba lourdement dans un bruit sourd suivit d'un cliquetis. Le gamin se baissant vit que non seulement le livre n'étais pas un livre mais une boîte et qu'un petit objet métallique s'en était échappé.

Eh, on dirait comme une pièce de puzzle !

Cette découverte fit que tous les ouvrages furent à nouveau regarder, mais avec plus d'attention. Si la majorité était de véritable livres, quelques-uns se révélèrent contenir d'autres pièces de puzzle. Petit à petit, les enfants les réunir. La forme d'un château lentement se dissinait par les fines ciselures gravées sur les pièces.

Les livres furent tournés et retournés, mais finalement, il s'avéra qu'il manquait encore une pièce pour que le puzzle fut terminer. Dans leur recherche, Etienne remarqua sur le mur qui c'était déporté devant la porte, une forme qui ressemblait beaucoup à la forme que les pièces formaient.

[Taliesin]

Les yeux des enfants allaient sans relâche des pièces de puzzle à la marque dans le mur, et de la marque dans le mur aux pièces du puzzle. Ils étaient vraiment incrédules, pour le coup.
-Ben dis-donc, quelle maison ! murmura Thibault, exprimant le sentiment général.
-Ouais... Des passages secrets, une carte avec un blason cachée dans une boîte à musique, et maintenant ça...
-On dirait un truc comme dans un jeu d'piste... avança Yann.
-Oui, tout à fait ! Les gens qui habitaient ici devaient avoir des enfants qu'ils voulaient occuper...
-Ou alors, ils aimaient les mystères. J'serai pas étonné qu'Hélonna Jones soit vraiment venu ici...
-J'suis d'accord pour Hélonna Jones et pour les mystères... fit Podrick. Mais.. .Pourquoi faire un truc pareil dans cette salle ? Un tel système pour rouvrir le mur ? Les bouquins, ils ont pas l'air si précieux, pis certains sont que des boîtes...
-P't'être qu'ici, c'était le quartier général de l'une des armées de la guerre des boutons ? proposa Yann.
Les autres rirent de bon coeur.
-P't'être ! s'esclaffa Thibault en lui tapant sur l'épaule. Alors faites gaffe à vos boutons et à vos lacets, les gars ! L'armée adverse pourrait bientôt charger !
-On l'attend de pied ferme ! rugit Etienne
-Oh que oui ! Pas touche à nos boutons !
-Mais pour l'instant, ça a l'air calme... Alors, on devrait profiter de ce répit avant l'assaut final pour trouver la pièce manquante... Ou voir s'il y a pas un truc super caché ici !
Ce fut une explosion d'approbations, et les quatre gamins se remirent aussitôt au travail, plus excités que jamais.

[Arya Du Varden]

Reprenant les livres l'un après l'autre, les enfants se mirent à la recherche de la pièce manquante. Mais, au premier ouvrage que Podrick prit, il dut constater que son appréciation sur leur valeur n'était pas tout à fait exacte, le volume qu'il tenait entre les mains, aux pages couvertes d'une écriture inégale, comportant signes et chifffres, ressemblait étrangement à ceux que la magicienne possédait et auxquels elle apportait grand soin lui interdisant même d'y toucher.

[Taliesin]

Podrick reposa le livre presque aussitôt. Il avait pour habitude de respecter scrupuleusement les consignes d'Arya, et il avait le vague sentiment que l'interdiction de toucher les livres de magie s'appliquait aussi à ceux qui se trouvaient dans cette pièce, même si l'elfe ne connaissait pas leur existence. Il conseilla donc à ses amis de les manipuler avec d'infinies précautions, juste le temps de vérifier s'ils ne contenaient pas la pièce manquante, et, se souvenant de l'incident avec l'une des boites, demanda à Yann de s'adonner à d'autres recherches, sans plus s'occuper des manuscrits. Si cette requête avait émané de ses frères, le petit garçon aurait plus que probablement protesté... Mais comme elle venait de Podrick, il accepta de bonne grâce.

[Arya Du Varden]

Leurs recherches étaient ralenties par le soin qu'ils mettaient maintenant à consulter les ouvrages, Yann un peu désoeuvrer par cette mise à l'écart, s'était assis sur le sol le dos contre une étagère et grattait négligement le sable du sol, lorsque sous ses doigts il sentit quelque chose de dur et quelques secondes après, il se levait radieux brandissant dans sa main la dernière pièce du puzzle.

J'l'ai trouvée, j'l'ai trouvée . . .

Et de la tendre victorieux à Podrick.

La magicienne n'étendant plus les enfants avait décidé d'aller voir dans les sous-sols la raison de ce silence et ne cessait de les appeler. Elle se trouvait maintenant juste derrière la porte de la pièce où les enfants étaient enfermer.

Podrick ... Etienne ... Yann ... Thibault

[Taliesin]

Les trois aînés avaient félicité Yann comme il se devait, pour sa trouvaille, ce qui ne fut pas sans provoquer un immense plaisir, et une immense fierté, chez le petit garçon.
Quant retentit la voix d'Arya, Podrick se tourna vers ses amis.
-Vous voyez ? Absolument rien à craindre ! On a trouvé comment sortir d'ici, et Arya veille au grain...
Puis, faisant face au passage secret :
-On est là, Arya ! On va sortir, fais attention, le mur va se déplacer...
Enfin, il invita Yann à mettre le puzzle en place : l'honneur de tester le mécanisme ne revenait à nul autre que lui.

[Arya Du Varden]

Soulagée d'entendre la voix de Podrick, la magicienne ne se posait pas moins de questions surtout lorsqu'elle cru comprendre que le mur allait se déplacer. Qu'avaient-ils découvert, que c'était-il passé ? Mais le ton calme et assuré de l'enfant lui faisait comprendre que tout allait bien et que sous peu ils l'auraient rejointe.

Le regard fier et la main assurée, Yann s'était avancé vers le mur et tendant bien haut son bras avait mis en place la dernière pièce. Aussitôt celle-ci dans son emplacement, dans un bruit de tonnerre, le mur se mit à vibrer et semblant vouloir se fendre. Mais les enfants purent deviner que les traits qui se faisaient et le dessin dans son ensemble était la représentation de la carte que Podrick avait découverte dans la boîte à musique. Ensuite, lentement le mur se mit en mouvement.

Lors que le mur fut à moitié de sa course, des bruits se firent entendre en enchaînement. Déclic, bruits sourds de pierres qui tombent, grincements de mécanismes, sons d'objets qui se déplacent. Puis après quelques minutes, le silence ce fut.

Dès que le mur s'ébranla, Aray n'imagnina pas ni la manière dont les enfants avaient procédé, ni ce qui allait suivre, mais sitôt les enfants visibles, elle s'était avancées vers eux. Maintenant que tout était redevenu silencieux, portant son regard à la ronde et voyant les nombreux livres un peu en pagaille partout.

Et bien, c'est une tornade qui est passée par ici. Mais je dois dire que vous êtes de vrais explorateurs et que votre tâche me semble ne pas encore être terminées. J'ai hâte que vous me racontiez vos péripécies de l'après-midi.

Machinalement, l'elfe s'était baissée pour ranger les livres, mais au premier qu'elle prit, jetant un rapide coup d'oeil, son regard s'était illuminé.

[Taliesin]

Podrick jeta un regard plein de connivence à ses amis : il commençait à bien connaître la magicienne !
-On te racontera, pas de souci ! fit-il.
Il l'aurait bien fait dans l'instant, si elle l'avait voulu, mais il avait l'impression que, pour l'heure, Arya allait s'atteler à l'examen des manuscrits qu'ils avaient découverts. Eux pouvaient donc sans tarder se consacrer à la suite de leur exploration : ils avaient tous fait le lien entre le dessin de château sur la carte, la forme du puzzle et les traits apparus dans le mur. Restait à découvrir ce que cela cachait, si le mécanisme n'avait pas ouvert une nouvelle porte... Un vrai jeu de piste, oui !
Cependant, tandis que les autres s'affairaient déjà, Yann s'approcha de l'elfe. Il en avait beaucoup vu et, son jeune âge aidant, il croyait sans réserve à la venue d'Hélonna Jones en ces lieux, à la guerre étrange qui avait pu s'y dérouler. Dès lors, il voulait être rassuré quant à un point possiblement ennuyeux.
-M'dame ? s'enquit-il, timide. Excusez-moi de vous déranger, mais, je voudrais savoir... Vous avez un sort pour recoudre les boutons ?

[Arya Du Varden]

La question de Yann était si déplacée en ce lieu et à ce moment que la magicienne ouvrit de grands yeux, puis imaginant que l'enfant avait dû perdre un bouton et que cela l'ennuyait au plus haut point, elle caressa doucement ses cheveux d'une main maternelle.

Oui, cela je le pourrai avec un sort, du regard elle fit rapidement le tour des vêtements du petit garçon, mais ne remarqua rien qui puisse laisser pender qu'un bouton manquait. Mais il ne me semble pas que ce soit si pressant pour devoir utiliser la magie pour recondre ton bouton. D'ailleurs lequel as-tu perdu et l'as-tu récupéré.

[Taliesin]

Le gamin secoua la tête.
-Oh, j'en ai pas perdu ! C'était juste... heu... au cas où, pour savoir ! Merci, m'dame !
Il sourit à la magicienne, puis tourna les talons pour rejoindre les autres, cherchant mentalement où ranger les éventuels boutons arrachés... Bah, il avait des poches, ça devrait suffire. Et avec la grande réserve qu'ils avaient trouvé quelques heures plus tôt, il y aurait de quoi remplacer ceux qu'ils viendraient à perdre définitivement, si semblable chose advenait...

[Arya Du Varden]

Souriant sans avoir compris autre chose que sa réponse avait satisfait l'enfant, la magicienne reporta son regard sur les garçons puis sur les livres posés sur les étagères ou gisant au sol. Elle soupira devant tant de négligeance, d'outrance au savoir et à ceux qui les avaient écrits, elle regarda tour à tour chacun des responsables sans pour autant que son visage ne devienne sévère, ni ne marque le moindre mécontentement. Les trois frères étaient comme Podrick, allergique à la lecture cela était l'évidence même.

Si j'ai bien compris, aucun de vous ne veut devenir magicien ?

Sous entendu bien évidemment amour des études en commençant par les livres.

Bon, avant d'aller fureter manière de savoir ce qui c'est passé au-delà de cette pièce, je vous demanderai de ranger les livres. Précieux ou pas, cela n'a jamais d'importance, vous devez les respectez, ils contiennent du savoir et de les voir ainsi me fend le coeur.

[Taliesin]

Les garçons s'entreregardèrent, étonnés et embarrassés.
-Je t'assure qu'on a fait gaffe aux livres... dit Podrick, sincère. J'sais comme tu les aimes, et on a bien fait gaffe à pas les abîmer, à pas les faire tomber... Ils ont dû dégringoler quand on a rouvert le mur, ça serait pas étonnant avec tout ce que ça a déclenché, mais comme on regardait le mur et pas les livres, on a pas vu...
Se détournant, un peu désolés que le soin qu'ils avaient pris ait été si rapidement réduit à néant, ils se mirent en devoir de remettre les manuscrits en place, avec force précautions.

[Arya Du Varden]

Voulant bien croire que les enfants avaient pris soin des livres, l'elfe sourit, il était fort probable que l'attention des enfants n'étaient pas la même que le regard qu'elle portait sur les ouvrages qui, rien qu'au premier regard porter sur un seul, était très précieux et certainement lu apporteraient-ils des connaissances nouvelles.

Dès que les enfants eurent terminés, l'elfe les libéra et comme une nuée de moineaux, ils disparurent. L'endroit n'était guère confortable, mais Arya n'en avait cure, trop empressée de découvrir le contenu des livres et d'en choisir un ou deux qu'elle monterait ne pouvant tous les emporter immédiatement. Même s'il n'y en avait que quelques-uns d'intéressants ceux-ci feraient bonne figure dans sa bibliothèque.

[Taliesin]

Au regard du vacarme suscité par le mécanisme en action, il n'était pas impossible que des choses se soient produites ailleurs dans les sous-terrains. Une entrée jusqu'ici dissimulée avait très bien pu se révéler au grand jour, des caches secrètes ne plus être secrètes du tout... Pour s'en assurer, vérifier ces possibilités, les quatre garçons entreprirent de faire le tour de tout le complexe, attentifs à repérer le moindre changement, la moindre transformation. S'ils ne découvriraient rien, et bien... Il seraient assuré d'avoir poussé jusqu'au bout leur exploration et, dignes héritiers d'Hélonna Jones, pourraient réfléchir à d'autres activités. Mais ils avaient la vague impression qu'il n'en serait rien, qu'ils trouveraient quelque chose, quoi que ce fût.

[Arya Du Varden]

Alors qu'ils avaient chercher dans le premier quart des sous-sols, Etienne s'arrêta brusquement et regarda Podrick comme s'il venait d'avoir une révélation.

Dis Pod, t'as pas la carte qu't'as trouvée dans la boîte ? P'têt bien qu'y quequ'chose dessus et qu'on trouverait plus facilement.

Chargée de quelques livres qui lui semblaient les plus intéressants parmi ceux qu'elle avait consutlés, l'elfe quitta la pièce et se dirigea vers l'escalier tendant l'oreille pour situé les garçons, ils n'étaient pas loin d'elle et bien qu'elle ne pouvait entendre leur conversation, elle pouvait les situer.

[Taliesin]

Podrick sortit la carte tout en haussant les épaules. De ce qu'ils avaient pu en voir lors de leur précédent examen, les signes qu'elle présentait semblaient désigner les abords d'un château, dont un arbre, et non pas les caves d'une simple demeure de ville, aussi spacieuse fût elle. Mais... Peut-être représentait-elle, au moins en partie, les jardins de ladite demeure ? La question traversa son esprit, et il se dit que ce serait une bonne occasion de vérifier, si d'aventure rien n'avait changé dans les sous-sols.