[Bâtiment] Le Grand Fort

[Voyageuse]

Quête : Une si belle nuit

Les soldats s'entreregardèrent, vaguement hésitants. Puis tournèrent le regard vers le sergent. Celui-ci conserva son flegme, sans paraitre le moins du monde impressionné par les menaces du jeune homme. Peut-être n'était-ce qu'une façade, ou peut-être était-il bien entraîné à réagir à ce genre de situation. Il haussa les épaules et fit signe à ses hommes d'attendre un instant.

- Vous aggravez votre cas en réagissant ainsi. Vous vous comportez comme un coupable. Et vous vous rendez coupable d'un délit supplémentaire en refusant d'obtempérer à une injonction des forces de l'ordre. Je prends note que vous souhaitez qu'on prenne en compte le témoignage d' Emeric. Simplement... Ce n'est pas moi qui suis chargé de l'enquête, c'est le capitaine Dulac qui s'en chargera. Dès demain matin. Et si ce que vous dites s'avère fondé, vous serez immédiatement relâché. Mais les ordres sont ce qu'ils sont, vous devez rester ici jusqu'à son retour. Je vous demande donc, pour la dernière fois, de suivre mes hommes sans discuter. Et je vous conseille vivement d'obéir, pour votre propre bien.

Le ton se faisait menaçant. Les deux soldats qui l'accompagnaient firent un pas en avant, la main sur la garde de leur épée. Bien décidés à agir, cette fois-ci, avant que Yaël ait le temps de lancer le moindre sort. L'un d'eux ne quittait pas des yeux le chien céleste, prêt au combat. La pièce était minuscule, et les trois hommes lui barraient la seule issue.

[Seymour]

Quête : Une si belle nuit

Yaël les regardèrent fermement. Il jura à faire pâlir un charretier. Et il posa son sac au sol et s'y assit à son tour, contre toutes attentes.

- Je ne veux pas finir derrière des barreaux, je ne vous suivrais pas. Hors de question. Il faudra me trainer.

Il savait qu'il n'arrangeait les choses, mais c'était plus fort que lui.

- Mais à vos risques et périls.

Il sortit sa dague de son sac, et la planta au sol devant lui.

- Mais vous pourriez aussi simplement aller chercher Emeric, vous ne croyez pas? ça nous évitera beaucoup de désagréments à tous. Nous savons ce que des mages sont capables de faire, alors même qu'on les croit coincés.

Et il regarda les trois hommes en chien de faillance. Décidément, il avait bien mal choisit ses sorts. Il se jura d'apprendre le sort d'invisibilité, ou tout du moins d'en acheter une dizaine de potion.

HRP : Je ne pourrais répondre qu'une fois ou deux demain, le matin.

[Voyageuse]

HRP : tu fais comme tu peux !

Quête : Une si belle nuit.

- Les ordres sont les ordres.
Le sergent hocha les épaules et fit signe à ses hommes qui s'attaquèrent immédiatement au chien. Il avait beau être plus gros qu'un chien ordinaire, et avoir une mâchoire imposante, il ne ferait pas long feu contre des épées maniées avec habileté. Tout au plus distribuerait-il une ou deux morsures à ses assaillants. La bataille fit rage quelques minutes, durant lesquelles un troisième homme, à la carrure imposante, apparut à l'entrée de la pièce, sans que Yaël puisse savoir comment on l'avait appelé. Peut-être avait-il entendu les bruits de combat. De toute façons, il ne pouvait fuir, la sortie était bloquée...

Le sergent croisa une dernière fois le regard de Yaël.
- Même le témoignage d'Emeric ne pourrait m'autoriser à vous libérer. Ce serait contraire aux ordres qu'on m'a donné. Et si cela peut vous consoler, je serais bien en peine de juger si le témoignage d'Emeric vous innocente, je ne connais rien de l'affaire. Si ça se trouve la tentative d'assassinat a eu lieu beaucoup plus tôt dans la journée. Mais si vous refusez d'obtempérer, nous allons devoir vous y contraindre.

L'homme qui venait d'entrer s'approcha à son tour, contournant prudemment le jeune mage. Si Yaël décidait de l'attaquer, il devrait tourner un instant le dos au sergent. Et celui-ci ne lui laisserait certainement pas le temps de frapper deux fois...

[Seymour]

Quête : Une si belle nuit

Yaël regarda tristement le chien céleste. Mort pour rien. Puis il leva, il ne pouvait que s'incliner, il le savait.

- Très bien, je crois bien ne plus avoir le choix.

Il se leva, puis tapa du pieds dans la dague qui glissa jusqu'aux pieds du sergent.

- Allons-y.

Il se pencha vers son sac qu'il pris dans ses bras. Craignant qu'ils tentent de lui enlever. Puis il se dirigea vers les gardes, et les regarda méchamment en disant qu'il n'avait pas intérêt à le toucher.

[Voyageuse]

Quête : Une si belle nuit

Le sergent ramassa calmement la dague au sol. L'un des gardes, maugréan quelque chose d'incompréhensible au sujet de l'impertinence de ces jeunes qui se croient tous les droits, arracha sans ménagement le sac des bras de Yaël, en fit l'inventaire à voix haute, et le tendit à son sergent qui y mit la dague et rangea le tout dans la grande armoire.
- C'est la procédure. Vous le récupérerez en sortant. Nous ne voudrions pas risquer que vous mettiez le feu avec l'un de vos sorts....

Puis les gardes entraînèrent le jeune homme à leur suite, jusqu'à une cellule au fond d'un couloir.
- Vous avez de la chance, on n'a pas grand-monde cette nuit, on peut vous mettre dans une cellule individuelle.
La pièce était minuscule. Une paillasse dans un coin et un pot de chambre en constituaient l'unique mobilier. Yaël entendit la clé tourner dans la cellule et les pas s'éloignèrent.

[Seymour]

Quête : Une si belle nuit

Yaël s'allongea et s'efforça à s'endormir. Il ne lui servirait à rien de tenter quoique ce soit, et de toute façon, il n'en avait plus les moyens. Il n'y arriva pas tout de suite cependant. Les évènements de la journée tournant et retournant dans sa tête. Mais peu à peu, il se laissa gagner par le sommeil.

[Voyageuse]

Quête : Une si belle nuit

Au petit matin, on fit glisser un plateau par une trappe en bas de sa porte. Sans un mot. Une espèce de gruau tiède, du thé tout aussi tiède, du pain et un tout petit peu de beurre.
On revint une heure après récupérer les restes. Toujours sans un mot.
Et l'attente commença, longue, interminable. le temps avançait si lentement....

Midi arriva sans que rien ne se soit passé. Il avait entendu claquer quelques portes, deviné qu'on emmenait un des prisonniers. Qu'on en amenait un autre. Mais nul ne vint jusqu'à sa cellule.
A nouveau, on fit glisser un repas par sa trappe. Sans un mot. Sans lui prêter attention. Et, une heure plus tard, il entendit à nouveau les pas qui revenaient chercher le plateau.
Apparemment, soit on l'avait oublié, soit on avait décidé de le faire attendre plus longtemps que prévu. Pour jouer avec ses nerfs ? Pour lui faire peur ?

[Seymour]

Quête : Une si belle nuit

Mais Il n'était pas du genre facilement impressionnable. Et de toute façon, à l'université, on finirait par s'inquiéter de lui. Il avait certes prévenu qu'il était sorti, mais pas pour aussi longtemps.

Il décida de laisser passer encore un jour avant de tenter quoique se soit.

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

Heureusement, il n'eut pas à attendre si longtemps. On vint le chercher dans l'après-midi pour le conduire à un bureau, plus grand que celui de la veille, situé au premier étage. Deux hommes en uniforme était assis à un bureau. L'un d'eux semblait visiblement jouer le rôle de greffier, et prenait des notes. Le second, apparemment son supérieur, fit signe à Yaël de s'asseoir face à lui. Il avait la mine stricte, un regard noir et sévère, l'air froid.
- Je suis le capitaine Dulac. Vous êtes le dénommé Yaël, je présume ? Avant toutes choses, je vais vous préciser les faits qui me conduisent à devoir vous interroger. Hier soir, le Baron De Percival a été victime d'une tentative d'empoisonnement, sans qu'on sache pour le moment si c'est par le biais d'une substance ingérée, inhalée ou par un sort. Votre bourse a été retrouvée dans le parc de sa demeure. Or vous n'étiez pas sur la liste des personnes présente à la soirée qu'il donnait au mariage de son fils. Et donc... Je vous écoute.

[Seymour]

Yaël réfléchit, pourquoi De Percival lui disait-il quelque chose? Il eut un éclair de compréhension...

- Eh bien je crois comprendre... J'ai quitté l'Université de magie hier soir, vers 21h30. En sortant j'ai croisé des gardes, avec qui j'ai un peu discuté... mais je ne connait pas leur nom. Et puis je me suis fait heurté par un halfelin, et le gâteau qu'il transportait m'est tombé dessus. Cet halfelin travaillait pour le baron, et le gâteau lui était visiblement adressé. Mais l'homme en question, m'a agressé verbalement, je l'ai remis à sa place et lorsqu'il est partit, il avait, de toute évidence, une dent contre moi. Il pourrait très bien m'avoir subtilisé ma bourse à ce moment là, ou alors, plus tard dans la soirée, lorsque j'ai été victime d'un sort de sommeil. Ce genre de personne est connu pour leur habitude à "emprunter pour une durée indéterminée" les affaires des honnêtes gens. Donc, je pense que c'est la raison de la présence de cette bourse, là-bas.

Il regarda un peu autour de lui après avoir dit tout cela presque d'une traite. Le greffier avai le nez constellé de tâches d'encre tellement il avait dû écrire vite sous son impulsion. Puis il reporta son regerd sur le supérieur. Un regard qu'il essaya le plus pitoyable possible.

- Maintenant que c'est éclaircit, vous aller me libérer et me rendre mes affaires hein?

Il avait dit ça pour paraître le plus naïf possible, il savait bien qu'il n'allait pas le libérer si vite, mais s'il paraissait trop idiot pour mentir, il n'aurait pas trop de soucis à se faire.

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

Le capitaine haussa un sourcil.
- Vous accusez bien vite, sans preuve... C'est un peu facile de s'appuyer sur de tels préjugés raciaux. Selon vous, ce serait le jeune halfelin qui a livré le dessert qui aurait tout manigancé ? Il n'est pourtant ni mage, ni herboriste, il n'a aucune connaissance en matière de poisons. Il peut difficilement être l'auteur de l'empoisonnement.

Il compulsa quelques papiers.
- J'ai ici le témoignage du soldat Emeric. Il dit vous avoir découvert inanimé aux alentours de 22h30, et vous avez prétendu être victime d'un sort de sommeil. Il assure ne pas vous avoir quitté entre cette heure-ci et le moment où vous êtes venu réclamer votre bourse. Ce qui prouve une chose : vous n'étiez pas sur les lieux du crime au moment où le Baron s'est senti mal. Mais...
D'un geste de la main, il imposa le silence au jeune mage.
- Mais cela ne prouve en rien votre innocence. Même le sort de sommeil peut très bien être une mise en scène. Vous pouviez parfaitement être présent sur place plus tôt dans la soirée, invisible grâce à vos pouvoirs, et lancer au baron un sort dont vous auriez volontairement retardé l'effet. Ou bien empoisonner de la nourriture qui lui était destinée, avec un poison agissant quelques heures plus tard. A mes yeux, vous demeurez donc l'un des principaux suspects.

[Seymour]

Yaël se renfrogna, il ne voyait qu'une solution pour prouver qu'il était bien victime du sort de sommeil, et ça le répugnait. Il fit une moue dégoutée.

- Puisque vous ne semblez pas convaincu de ce que j'avance, pourquoi ne pas demander à l'Université de magie, qui m'as lancé un sort de sommeil la nuit dernière... Je suis sûr que mes trois agresseur seraient ravis de vous répondre que ce sont eux.

Puis, il se mit à réfléchir très vite.

- Quant à l'halfelin, pourquoi ne pas l'interroger lui? Il a autant de chance d'être coupable que moi. Il était sur les lieux, il avait accès au gâteau. Et même s'il n'est ni mage, ni herboriste, je ne crois pas que la plupart des assassins au poison en connaissent plus long que lui. Il est toujours très facile de se procurer des plantes toxiques. Il suffit de savoir où chercher. Entrez dans un bois et vous pourrez tomber sur des baies toxiques, des champignons vénéneux, et pourquoi pas le venin d'une sale bête, et ça, tout le monde est capable de les reconnaître.

Il fit une pause, cherchant d'autres éléments pour sa défense. Il se dépêcha, il ne voulait pas être interrompu par le capitaine.

- Et puis, je n'ai aucun mobile aux dernières nouvelles. Je ne connais pas ce baron De Percival, ni aucun de sa famille. Je sors rarement de l'Université, vous pouvez en demander la confirmation. Avant que le gâteau ne me percute, je n'avais même jamais entendu parler de ces gens. Bref, je tiens à vous dire que vous vous trompez complètement.

Il se tut et attendit la réaction du capitaine, il pouvait avoir confirmation de tout ce qu'il venait de lui apprendre, ou presque. Il espérait juste que les trois imbéciles de camarades disent la vérité.

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit.

- Même si vous n'avez aucun mobile, ce qui reste à prouver, vous auriez très bien pu avoir été payé pour cela... Et même si tout ce que vous dites est vrai, cela ne prouve pas votre innocence... Mais soit. Mon adjoint a pris note de votre déposition, et nous allons soigneusement vérifier les éléments que vous nous avez donnés. Je déciderai ensuite, éventuellement, s'il convient de vous libérer... Mais même dans ce cas, sachez que vous resterez dans la liste des suspects jusqu'à ce que cette histoire soit complètement éclaircie, et qu'en attendant vous aurez interdiction de quitter la ville. Il s'agira d'une liberté surveillée jusqu'à ce que nous ayons plus d'éléments.

Il tira sur une ficelle et une cloche retentit. Deux soldats s'avançèrent.
- Veuillez raccompagner ce jeune homme à sa cellule.
Il se tourna une dernière fois vers le jeune mage.
- Vous serez probablement reconvoqué demain.

[Seymour]

Yaël le regarda exaspéré. Tout en suivant les deux gardes jusque dans sa cellule, il se dit que la justice Luménienne était bien mal faite. Il n'arrivait pas à croire qu'on puisse le priver de liberté aussi longtemps avec pour simple preuve sa bourse. Il ne manquerait pas d'en faire part à qui de droit.
Il soupira à la pensée qu'une simple lettre de plainte d'un petit mage ne ferait pas grand chose. C'est bien pour ça qu'il voulait du pouvoir, pour ne plus être si limité.

Il regarda les gardes fermer la porte derrière lui, puis il retrouva sa place sur la paillasse.

Qui voudrait le mettre dans un tel pétrin? Bien qu'il ne soit pas amis avec tout le monde à l'Université, il doutait qu'un de ses camarades soit à l'origine de tout ceci. Soit parce qu'il n'était pas assez intelligent pour ça, soit pas assez tordu, soit suffisamment puissant pour pouvoir régler leurs problème sans user de pareil stratagème.

Il se demanda s'il n'était pas juste un pion trouvé par hasard. Quelqu'un au mauvais endroit au mauvais moment, qui s'était retrouvé ainsi mêlé de force à une histoire avec lequel il était sans lien.

Il réfléchit aussi aux sorts qu'il allait apprendre une fois sortit de ce trou, Brume de dissimulation lui semblait maintenant très utile. Et de toute évidence, Aspersion acide était d'une aide très limitée. Il devrait sans aucun doute rallonger un peu son temps d'étude d'au moins une bonne demie-heure puisqu'il n'avait pas étudier son livre de sort depuis un moment.

Et puis il y avait ce baron aussi. Il devrait aller le voir, pour être sûr. Bon, c'est sûr qu'on ne le verait pas d'un bon œil, mais il s'en sentait presque obligé, presque 'poussé' vers ce baron. Il devrait trouvé le moyen.

Ses pensées se mêlèrent et se mélangèrent, il se mit presque à somnoler. Il rêva éveillé, il se vit avec tout le pouvoir qu'il désirait, il se voyait en grand maître des arcanes magique, conseillé des plus grands. Il était si plongé dans sa rêverie qu'il remarqua à peine le repas qui passa par la trappe. Il mangea et se perdit à nouveau dans son esprit. Attendant le lendemain avec impatience, puisqu'il serait peut-être libéré.

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit.

Le lendemain matin, on vint chercher Yaël en milieu de matinée. Deux gardes l’escortèrent jusqu’à la petite pièce où il avait retrouvé sa bourse, celle aussi où on avait conservé ses affaires. Un homme s’y trouvait, qu’il reconnut aussitôt : Emeric. Qui s’avança vers lui, la main tendue.
- Le capitaine Dulac m’a tout expliqué… enfin, il m’a d’abord interrogé, hier, puis expliqué ce dont il te soupçonnait. Je me suis porté garant de toi, bien sûr... Mais il a quand même voulu poursuivre son enquête. Je suis désolé qu’on t’ai gardé aussi longtemps.

Il lui tendit un papier.
- Ce document autorise ta libération, mais il s’agit seulement d’une liberté surveillée, tant que l’enquête n’est pas terminée. C’est à dire qu’il faut que tu rendes compte des lieux où tu te trouves, de ton emploi du temps, matin et soir au poste, ou alors que tu acceptes d’être escorté par un garde. Et…. Je me suis porté volontaire pour te servir d’escorte, si tu es d’accord. Je me suis dit que ce serait mieux pour toi, plutôt que quelqu’un qui ne te connaitrait pas et te considérerait forcément comme coupable…
Il lui montra une case, en bas du document.
- Il faut que tu signes ici, pour dire si tu acceptes l'escorte qu'on te propose ; ou bien, si tu préfères venir ici matin et soir donner un compte rendu de ton emploi du temps il faut l'écrire de ta main. Mais honnêtement... je te conseille de choisir plutôt l'escorte, pour le juge c'est un bon gage que tu n'as rien à te reprocher.

[Seymour]

Quête : une si belle nuit.

Yaël fut très heureux de cette nouvelle. Il ne mit pas longtemps à signer le document, mais pris tout de même le soin de le lire en entier auparavant.

- Bien voilà qui est fait.

Il tendit le papier signé à Emeric.

- Euh... Je vais devoir passer à l'Université de magie, pour au moins une heure et demie. Il faut que j'étudie mon livre de sort. Puis... il baissa la voix. Je vais aller chez ce baron. Je veux comprendre par moi même.

Il fit ses yeux de chiens battus. Il savait qu'Emeric ne serait pas du tout pour. Il continua sur le même murmure.

- Tu comprends non? Maintenant que je suis embarqué dans cette histoire, je ne vais pas rester comme un pion !

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

- Je comprends, fit simplement Emeric.
Il resta silencieux une minute, pensif.

- Tu sais... Je comprends que tu veuilles en savoir plus, comprendre ce qui se passe, mais tu risques d'être embarqué dans une histoire qui te dépasse... Enfin, chaque chose en son temps. Pour l'instant, je vais t'accompagner à l'université de la magie. Je n'ai sans doute pas le droit d'y entrer mais je t'attendrai à la sortie. Et nous verrons alors ce que nous ferons. Je ne sais pas si le baron acceptera de te recevoir mais... nous pouvons essayer, après tout !

Puis il ouvrit l'armoire derrière lui, et en sortit le sac de Yaël qu'il lui tendit.
- J'allais oublier le principal... Vérifie qu'il ne manque rien, puis nous nous mettrons en route !

[Seymour]

Quête : une si belle nuit

Yaël ouvrit son sac et en vérifia le contenu, Livre de sort, dague, composants. Sa bourse ne lui avait pas été rendue. Preuve à conviction... songea-t-il et trouva inutile d'insister pour la récupérer.

- J'ai tout, on peut y aller.

Ils sortirent de la petite pièce, puis du fort, et se dirigèrent droit vers l'Université de magie. Yaël marcha vite vers sa 'maison', heureux de sa liberté retrouvé.
Il se retourna vers Emeric.

- Je vais faire le plus vite possible pour que tu n'attendes pas trop. Mais l'étude de mon livre ne peut pas être faite à la légère alors tu en as pour au moins une heure et demie à m'attendre devant.Autorisé ou non à rentrer, je ne crois pas qu'ils verraient d'un très bon œil un homme d'arme dans l'enceinte.

Et il accéléra le pas de plus belle.

Rapidement, ils arrivèrent à l'université de magie.

[Ugo]

Arrivée devant l'imposant bâtiment Galariel pris son courage à deux mains et s'adressa à un des gardes:

Salutation soldat, je désire signaler des événements bizarres dans le quartier portuaires, quelqu'un pourrait-il me recevoir?

[Kasumi]

Le soldat qui se tenait en faction devant l'arche menant à la cour de la forteresse détailla avec attention la guerrière avant de répondre :

- Bonjour citoyenne. Le bureau des plaintes se trouve de l'autre côté de la cour, troisième porte à gauche. Mais avant de vous laisser passer, je dois vous demander de me laisser vos armes. nul ne pénètre armé au Grand fort sinon ses défenseurs. C'est le sous-officier Mahaut qui est de service aujourd'hui. Elle entendra vos informations. Qui dois-je annoncer ?

Déjà un second garde s'approchait pour prendre la relève du garde qui s'apprêtait à escorter Galariel.

[Ugo]

Galariel Talstag...de Mirabar

En disant cela, elle ne mentait pas vraiment, 100 kilomètres quand on était de l'autre coté de Toril c'était une broutille mais aussi loin Mirabar devait être plus connue qu'une citadelle perdue dans la montagne.

[Kasumi]

Le garde ne réagit aucunement à l'évocation du lieu de naissance de la jeune femme. Soit l'endroit ne lui évoquait rien, soit il n'accordait pas d'importance à ce détail. il se contenta de hocher à la tête et de lui demander de le suivre après qu'elle eut confié son arbalète et son épée à l'autre factionnaire.

Il pénétra seul dans le bâtiment qu'il avait indiqué plus tôt mais il ressortit au bout de quelques secondes à peine :

- Le caporal Mahaut va vous recevoir, Galariel de Mirabar.

Lorsque la guerrière entra dans le petit bureau chichement meublé d'un comptoir et de trois chaises, elle se retrouva face à une jeune femme rousse et plutôt menue et qui ne devait guère être plus âgée qu'elle. La milicienne arbora un sourire avenant et l'invita à prendre place en face d'elle :

- Bonjour à vous Dame Galariel. Que peut faire la milice de Luménis pour vous ? On m'a rapporté que vous souhaitiez nous livrer des informations ?

[Ugo]

Galariel s'assit devant la milicienne, et commença son récit:

eh bien voilà, ce matin je me promenais dans le quartier des entrepôts quand....

elle lui raconta tout sans omettre aucun détail, les circonstances qui avait permis son engagement, le voyage jusqu'aux taudis, l'embuscade où elle avait du tuer un homme en état de légitime défense, jusqu'à la disparition de toute trace à l'entrepôt.

....voilà toute l'histoire.

Mahaut ne répondit pas de suite, mais son visage était moins avenant.

[Kasumi]

Mahaut n'avait pas quitté la guerrière des yeux durant tout son récit sauf pour prendre note de certains détails et de certains noms. Elle laissa passer un moment de silence avant de répondre avec gravité :

- C'est une très bonne chose que vous soyez venue nous voir. Cela plaide largement pour votre version des faits. Mais je dois vous dire que la mort de cet homme nous a déjà été rapportée par une patrouille. Nous avons même deux témoins directs qui, d'après votre description, ressemblent aux deux convoyeurs que vous dites avoir escortés. D'après leur récit, vous auriez attaqué cet homme avant de les menacer et ils auraient préféré fuir. Cependant, ils n'avaient pas de preuves à avancer. Nous allons devoir tirer cette histoire au clair mais j'ai envie de vous croire et j'espère que vous allez pouvoir nous y aider.

Galariel ne pouvait pas savoir si les confidences et la confiance apparente de Mahaut était une stratégie pour l'inciter à parler.

[Ugo]

Galariel ne pouvait s'empêcher de fulminer intérieurement sur les deux convoyeurs, l'homme ne lui avait laissé que deux options: la mort ou le viol, avec à la clé le vol de la cargaison, choisir une troisième était pourtant mieux pour tout le monde, mais bon, c'est en soupirant qu'elle dit:

ok, que voulez-vous savoir?

[Kasumi]

Mahaut jeta un regard pénétrant à la guerrière comme si elle cherchait à la jauger. Il n'y avait plus de trace d'insouciance sur son jeune visage lorsqu'elle lui répondit d'un ton grave :

- Les force de la cité ne suffisent plus à maintenir l'ordre partout comme il le faudrait. Vous pouvez nous aider à retrouver ces malfrats. Visiblement, vous avez été prise dans une affaire de contrebande et d'un règlement de compte entre bandes rivales. C'est hélas notre lot ces derniers temps. Accepteriez-vous d'accompagner une patrouille jusqu'à l'entrepôt où vous avez été embauchée ? Vous serez ensuite libre d'agir à votre guise. Du moins, tant que vous ne quittez pas Luménis sans nous en avertir.

[Ugo]

Galariel jaugea le pour et le contre de la proposition, ce qui était sûr c'est que pour la discrétion c'était plutôt raté, après seulement deux jours à Luménis elle avait fait fort.

Quitte à se mettre en vue, autant se faire bien voir par les autorités, c'est donc d'une voix assurée qu'elle répondit à son interlocutrice:

J'accepte caporal Mahaut, mais tout était désert quand je suis revenue, je doute que l'on retrouve quelque chose, mais si il faut débuter autant commencer par là

et elle lui tendit la main pour conclure l'affaire.

[Kasumi]

La milicienne laissa transparaître son soulagement durant un bref instant avant d'afficher à nouveau un masque impassible, plus adapté aux circonstances. Elle répliqua d'un ton qui manquait peut être d'autorité mais pas de sincérité :

- Très bien. En ce cas, il vaut mieux régler cette affaire au plus vite avant que vos agresseurs n'aient l'occasion de dissimuler toutes les preuves. Vous ne voyez pas d'objections à ce que je vous accompagne j'espère ? Ce bureau étouffant, très peu pour moi merci. si vous voulez bien m'attendre dans la cour pendant que je réunis une patrouille. Je n'en ai que pour un instant. Nous ne voudrions pas vous retarder encore davantage.

[Ugo]

Galariel se dirigea donc vers la cour pour attendre la patrouille, en patientant elle fit quelques exercices d'étirement pour se décontracter.

Tout à ses exercices, elle ne se rendit compte des regards concupiscents que lui lançaient deux ou trois gardes présents que plusieurs instants plus tard. Ces derniers retournèrent vite à leurs occupations, glacés par le regard meurtrier de la guerrière.

Bien pratique ces armures, mais trop moulantes, encore heureux que je porte une armure de combat et pas de relation diplomatique, l'entièreté de la cour serait impraticable à cause de la bave laissé par ces larves lubriques

Se dit la jeune femme dégoutée.

[Kasumi]

La guerrière n'eut pas à attendre longtemps comme l'avait annoncé Mahaut. La milicienne et deux autres gardes sortirent des baraquements pour la rejoindre. Les deux hommes adressèrent un regard neutre à Galariel et la saluèrent poliment d'un signe de tête avant de laisser Mahaut prendre les devants.

- Si vous êtes prête, autant ne pas retarder notre départ. Je n'espère pas trouver grand chose mais le moindre indice sera toujours mieux qu'un simple signalement. Hector, Karl, tenez-vous prêts. Nous n'avons certainement pas affaire avec des amateurs. Dame Galariel, vous semblez savoir vous battre mais je préfèrerais que vous restiez en dehors d'un éventuel combat. Les circonstances ne sont pas à vraiment parlé très officielles.

La petite patrouille se dirigea d'un bon pas vers la zone portuaire. Arrivée en bordure des entrepôts, Mahaut demanda à la guerrière de leur montrer le chemin.