[Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 2 - Damant

[Taliesin]

L'amazone, décidément peu loquace, demeura silencieuse tout le temps que Damant s'affaira. Ni rétive ni abandonnée, elle semblait profiter tout autant que jauger ses compétences bien réelles en matière de massages. Sans doute Adara était-elle avant tout quelqu'un de pragmatique et, de fait, comme le cartographe parvint peu à peu à apaiser les tensions qui habitaient ses épaules, elle dut y trouver son compte. En revanche, si elle éprouva quelque plaisir, elle n'en laissa rien paraître... Par choix, peut-être. Ou simplement parce qu'elle était du genre difficilement déchiffrable.

[Damant]

Damant continua sa tâche avec application, quoiqu'un peu perdu dans ses propres pensées.

Il releva délicatement les longues boucles rousses pour les lui passer par dessus une épaule, en s'attaquant ensuite à sa nuque et entre les épaules finement ciselées. Oui, elle lui plaisait bien, autant dans sa tête que dans son physique. Il sourit.

...

Puis sa curiosité l'emporta en faisant franchir par ses lèvres les mots qu'il avait à l'esprit, d'un air détaché qui n'était nullement feint. Tout en continuant son agréable travail.

Qui êtes vous Adara?

Quoique plus directe, la formulation lui semblat moins châtrée que le sirupeux "parlez moi de vous" susurré par plétore de simili courtisans aux petits pieds

[Taliesin]

La jeune femme, qui ne s'était pas dérobée alors qu'il étendait sans qu'elle l'y eut invité le champ de ses massages, lui jeta un regard par dessus son épaule.
-Qui je suis ? Est-ce une question de rhétorique ? Je suis Adara, elfe sauvage, guerrière et fabricante d'arcs et de flèches. Et, en l'état actuel des choses, chargée de la lourde tâche de statuer sur votre sort future. Mais tout cela, vous le saviez déjà...
Elle avait parlé sans agressivité, sans volonté de le remettre à une quelconque place : elle avait juste évoqué des évidences.

[Damant]

Il haussa les épaules en continuant son labeur.

Je ne parlais pas de ce qui semblait évident puisque nous le savons tout les deux, mais plutôt de vous... au sens plus large, votre vécu et votre vision des choses actuelles et passées d'un point de vue plus personnel, comme je l'ai fait hier soir.

[Taliesin]

-C'est ce qu'il me semblait... Je crains cependant de vous décevoir : je ne vois pas de réel inconvénient à vous répondre, mais je ne suis sans doute pas exactement passionnante pour un aventurier tel que vous. D'autant que les sujets porteurs, nous les avons évoqués hier... Enfin, soit.
Elle fronça les sourcils.
-Hum, je ne vois guère quoi dire, sinon que je suis amatrice d'efforts physiques, que j'aime mon métier, la chasse quand elle est un peu épique, et que je me livre sans appréhension au combat, si celui est nécessaire. Voilà ce que je suis, en résumé. Mais si vous avez d'autres questions... Posez toujours.

[Damant]

Damant esquissa un sourire

Je crois que vous surestimez les attentes de ma question. L'aventure ce n'est pas seulement traverser une terre en y découvrant de vieilles choses qui valent cher, du moins pas à mon sens.
J'aime comprendre ce qui se passe dans les cultures qui diffèrent de celle du désert d'où je viens, qu'est-ce que les gens aiment y faire, quelle est leur vision du monde.
Et quand quelqu'un m'interresse, j'aime entendre ses récits, jouir de sa subjectivité pour décrire ce qui l'entoure. Votre métier se limite t-il aux arcs? Adara à t-il une signification particulière? Que s'est il passé pour vous, votre famille lorsque les choses ont changées à cause des mages? Que chassez vous, qu'y ressentez vous? Lors de nos discussions, vous sembliez connaître assez bien les villes des continents, comment?

... Ce genre de choses...

Il continuait à la masser, allongeant la zone jusque sous les omoplates, mais pas en dessous de là sans consentement

[Taliesin]

-Les dieux m'en soient témoins, vous êtes aussi exhaustif dans vos interrogatoires qu'expansif dans vos discours ! Mais étant bien plus laconique que vous, je vais répondre point par point, si vous en êtes d'accord. Et donc, pour suivre l'ordre que vous avez ébauché, commencer par mon métier qui concerne essentiellement la fabrication des arcs, oui. Mais toute leur fabrication, depuis la recherche des meilleurs bois jusqu'à l'équilibrage final. Je m'occupe aussi des flèches, pointes en métal comprises : je me débrouille en matière de forge. D'ailleurs, il m'arrive parfois de fabriquer d'autres objets, mais cela reste marginal par rapport à mon activité principale.

[Damant]

Donc les lances que nous avons eus le loisir de contempler la majeure partie de la journée d'hier sont le travail de quelqu'un d'autre?
Deux ateliers d'armement pour une paisible vie insulaire? ou bien cela résulte t-il de l'implantation de cette prison pour thaumaturges?

Il continuait de la masser tout en parlant. N'ayant toutefois plus grand chose a faire sur les zones actuelles.

Si vous désirez continuer à profiter de mes services il faudrait vous allonger sur le ventre, je me débrouille plutôt bien avec les massage du dos et cela m'ennuierais de ne délasser qu'en partie une si belle musculature

Reprenant ensuite en finissant la nuque avec un sourire.

Nous en sommes donc à Adara, à la chasse, aux subjectivités de votre vécu ici et apparemment ailleurs sur les royaumes.

Avec un rire.

Oui, c'est vrai, exhaustif ou expansif, j'ai toujours été curieux et avide d'échanges... et ma curiosité à fait de moi "l'aventurier" dont vous parliez. j'aime bien expérimenter et apprendre directement, c'est plus excitant ainsi.

[Taliesin]

L'elfe parut hésiter mais finit par s'étendre comme on l'y invitait.
-Oui, nous sommes plusieurs à fabriquer des armes. Notre environnement n'est pas exactement paisible, vous aurez pu le remarquer, et ce, même si l'on exclue les mages. Pour les lances, j'en ai fait quelques unes, mais c'est à la portée de tout le monde, contrairement aux arcs. Quant à mon nom, c'est celui d'une plante aussi belle que dangereuse : j'avoue qu'il me plait assez...
Elle sourit.
-Et enfin la chasse... Je crois que c'est le sujet sur lequel je peux être la plus bavarde. D'autant que notre île est exceptionnelle, en la matière : les défis n'y manquent pas, c'est le moins que l'on puisse dire. Toutefois, malgré l'excitation que cela me procure, je garde toujours à l'esprit que nous chassons pour notre subsistance et pour notre survie, pas pour le plaisir.

[Damant]

Damant la laissa s'intaller et s'installa ensuite sur le côté, s'appuyant sur sa cuisse, tout contre le bassin de l'elfe et penché en travers du dos d'Adara. S'il avait effectivement pensé à se mettre à califourchon au dessus d'elle, il avait écarté l'idée avec une pointe de regret en songeant à l'inconvenance de la position ajoutée à leur nudité.

Il se remit à l'oeuvre avec des gestes lents mais fermes, glissant voluptueusement sur la peau souple de l'elfe, avant de rire doucement à la pointe d'orgueil de cette dernière concernant l'origine de son nom.

Il est heureux que vos parents aient été si inspirés et que les années leur aient donnés à ce point raison.

Tout en remontant le long de la colonne vertebrale de toute la longueur des pouces, il continua :

Vraiment?

Cela me plairait beaucoup de vous accompagner sur une chasse. Si le sujet est capable de vous rendre plus volubile, il doit effectivement valoir le coup d'oeil...
En plus, cela fait quelques mois que je n'ai pas pu tirer à l'arc, sur les bateaux et en voyageant à pied ils sont trop encombrants.

Une espèce de fourmillement le parcouru soudain et sa vision perdit les quelques reflets miroitants qui dansaient sous l'ombre des feuillages de la foret. De fait, le contraste avec le coin ensolleillé sur lequel ils se trouvaient n'en fut que plus net. Un profond soupir de gratitude lui gonfla la poitrine en reposant le regard sur les longues meches rousses et la peau de la jeune femme presque aussi dorée que la sienne, ce qui n'en était pas moins attrayant pour une elfe. Laissant passer un frisson d'excitation, il reprit en souriant.

Et qu'en est il de votre vie ici? de cette insurection des hommes de votre peuple et de vos connaissances des citées humaines?

[Taliesin]

-Notre vie ici ? Ma foi, vous en avez vu l'essentiel, la chasse exceptée : nous vivons au rythme de la nature et tentons de maîtriser les risques inhérents à cette île. Quant à la révolte de nos hommes... Notre chef vous en a parlé longuement, non ? Je ne vois pas ce que je pourrais vous apprendre de plus, sauf bien sûr si vous voulez absolument des détails sordides.
Elle se tut un instant.
-Et, pour le dernier point... je crains que vous ne vous soyez mépris : je ne connais pas grand chose aux cités humaines. La seule que j'ai jamais vue, c'est ce port, à l'est. Mes autres connaissances viennent... hum... des conversations que j'ai pu écouter, celles des hommes de la garnison, celles des marins venus les approvisionner.

[Damant]

Damant haussa les épaules en continuant son massage, passant des côtes aux flancs en partant des "fossettes" nichées au creux des reins de l'elfe.

En fait de détails sordides je pensais plutôt à vôtre propre ressenti et à ce que vous pensez personnellement de toute cette histoire.

Il haussa un sourcil, mi figue mi raisin, en songeant à la façon dont elle éludait sa proposition de l'accompagner chasser. Pour ce qui était des "compliments", s'il regrettait qu'ils ne parviennent à la dérider un peu, il s'y attendait de toute façon. Il aurait pourtant apprécié que ces échanges se fassent de façon plus détendue, bien qu'il n'y ait pas mis non plus du sien avant tard dans la soirée d'hier, juste retour des choses...

Vous espionnez donc cette colonie depuis un moment. savent-il à votre avis que vous êtes là? Pourquoi avoir laissé faire ces étrangers empiétant sur votre domaine?

[Taliesin]

-Mon ressenti sur ces événements est le même que celui de mes compagnes : nos hommes n'en pouvaient plus de cette égalité, de ce juste partage des tâches. Ils ruminaient en attendant de pouvoir y mettre un terme, et les mages leur en ont fourni l'occasion. C'est malheureusement terriblement simple.
Elle soupira.
-Quant a votre dernière question... Nous surveillons vos compatriotes depuis leur installation. Mais eux ignorent totalement notre présence, nous y avons consciencieusement veillé. Bien sûr, les voir construire un village, enfermer des prisonniers dans la vieille forteresse ne nous plaisait qu'à moitié. Mais que pouvions-nous y faire ? Si nous protestions, ils ne nous auraient pas écoutées, ou auraient avancé nombre de bonnes raisons pour persister. Si nous les avions attaqués, d'autres hommes seraient venus pour les remplacer : la guerre n'aurait pas eu de fin. Alors, nous avons décidé de laisser faire, et de rester invisibles : la forêt était assez vaste pour nous abriter, et nous pensions qu'ils ne s'y aventureraient pas, ou peu. Nous avons eu raison sur ce point.

[Damant]

Leurs travaux étaient donc si avancés lorsque vous les avez découverts? J'aurais plutôt cru qu'il aurait été préférable de ne pas laisser la moindre mission coloniale repartir d'ici, qui l'aurait sû?

Il soupira à son tour tout en continuant le massage.

Les terres en dehors de cette île sont bienheureusement assez vastes pour n'avoir pas à souffrir d'être le "compatriote" de chaque ahuris expansionniste foulant la surface des royaumes du reste...

Si je peux espérer une chose concernant votre communeauté, c'est que cette aventure mettra un terme aux avancées Luméniennes sur ce territoire. Les cités humaines s'étalent comme verrues sur peau de lépreux. Nul doute qu'il auraient fait de l'ile entière un pénitencier géant si le besoin s'en était fait sentir...

Il se redressa en tailleur et lui tendit la main avec un sourire, perdant le ton sec qui avait marqué sa dernière phrase.

Voudriez vous bien vous asseoir face à moi pour que je continue?

[Taliesin]

Elle le fit sans hésitation. La pudibonderie lui semblait chose totalement étrangère.
-Oh, mais nous avons vu le premier débarquement... fit-elle. Et même avant cela : la première reconnaissance... Nous avons vite compris qu'ils comptaient se servir de la forteresse. Et qu'ils allaient construire un village, une garnison. Les aurions-nous tués que d'autres seraient venus... Et puis, jusqu'ici, nous n'avions pas eu à regretter notre décision : les Luméniens n'ont jamais cherché à s'étendre. Ils ont le port, les deux antiques tours et la Forteresse. Ils ne quittent jamais ces limites. Et pourquoi le feraient-ils ? La forteresse est assez vaste pour abriter une armée de prisonniers...

[Damant]

Il sourit à nouveau, puis s'occupa l'esprit avec ce qu'elle venait de lui apprendre, prenant doucement la cheville de l'elfe pour caler le pied d'Adara contre son aine avant d'entamer un massage au niveau du mollet.

Après tout, c'est votre problème... Du moins, avoir laissé faire cela c'est accepter implicitement les désagréments qui ont suivi. Ces mages de malheurs et notre venue à cause d'eux... Autant mettre un terme à tout cela le plus rapidement possible dans votre interêt. En priant Tymora que personne ne découvre vôtre existence au dehors.
Si la cité décidait de rester ici pour les prisonniers, aucun doute qu'ils ne se poseraient pas la question de savoir qui était là en premier. Pour éviter d'ébruiter les "secrets d'Etats" qui sait ce qu'il feraient. Nous avons été nous même confrontés à cela, ceux qui ne voulaient pas participer à notre mission après la réunion auraient vus leur mémoire effacées... et malgré les belles promesses rien ne dit qu'ils ne le feront pas même si nous menons cela à bout!

Il changea de jambe en la regardant intensement, pour une raison ou une autre.

Des tours antiques? ... Une autre peuplade habitait cette île? Qu'ont-ils laissés? L'hospice? L'observatoire? Le phare?
Pourquoi ne pas avoir investit ces habitations? Qu'y a t-il là bas qui vous empéchait de le faire?

[Taliesin]

Elle sourit.
-Oh, mais rien ne nous en empêchait ! Simplement, aux bâtisses de pierre nous préférons les demeures de bois, aux terrains découverts... le couvert des bois. Nous sommes des habitantes de la forêt, et nous ne changerions de mode de vie pour rien au monde.
Elle se tut, le dévisagea un long moment.
-Je ne peux m'empêcher d'être étonnée par les propos que vous tenez sur la cité qui vous envoie. Je sais que vous n'en êtes pas originaire, mais vous devez quand même la connaître, ou au moins en avoir entendu parler. C'est de Luménis qu'il s'agit : la ville de lumière et de savoir, la ville dévolue à Lathandre qui, à ma connaissance, est tout sauf une divinité mauvaise. Les dogmes religieux ne font pas toujours le poids face au pragmatisme que requiert la gestion d'un pays, évidemment. Mais les valeurs sont tout de même prégnantes... Je vois mal les Luméniens chercher à nous exterminer. Et quand bien même essaieraient-ils : nous savons nous défendre, nous connaissons cette île comme personne, nous avons apprivoisé son pouvoir. Et celui-ci n'est pas sans avoir eu une certaine influence sur nous.

[Damant]

A l'évocation du pouvoir ayant agit sur elles, Damant ne put s'empêcher de sourire, de déclarer en imitant la suspicion.

Je me disais bien qu'on ne pouvait pas être si attirante naturellement!

Avec un rire, secoue la tête doucement puis reprend plus sérieusement, après s'être avancé à l'aide des bras jusqu'à être genoux contres genoux avec l'elfe, faisant passer le pied qu'il massait derrière son propre bassin pour masser cette fois ci les muscles de la cuisse de la rouquine.

J'ai remarqué que les êtres vivants se reproduisent proportionnellement plus vite moins leur durée de vie est longue... Pour des elfes, vivants des millénaires et ne se reproduisant que peu. Les choses peuvent rester simples une fois établies en tant que nécessité ou plaisir. Les humains, pour une masse plus ou moins égale, n'excèdent que rarement la centaine d'années mais se reproduisent à toute vitesse. Et plus il y a de vie, plus il y a besoin d'espace, plus il y a de déchêts, plus il y a de problemes et de gens qui en créent... Il ya de belles choses aussi comme partout, mais toute proportions faites, plus de mal que de bien. C'est pour ça que je voyage et que je passe plus de temps dans des ruines ou des forêt... Pour remplir ma courte vie du mieux que je le peux.

J'était à Luménis pour récupérer quelque chose, une aventure c'est présentée... Je n'ai pas ma place dans ce genre de cités, du moins pas pour l'heure. Mais je sais que dans chaque grande cité, prônerait-elle l'amour inconditionnel de tous à chacun, se trouve toujours quelqu'un qui jouissant d'un pouvoir relatif, voudras encore en avoir plus.
Là d'où je viens ceux qui nous "protègent" sont les premiers à se jeter sur le bien d'autrui ; non pas lorsque le besoin l'exige, mais juste lorsque l'occasion se présente. Et c'est pareil quasimment partout. Il n'existe pas une seule grande cité qui n'aie dans son histoire ce genre de personnages ou ne porte en ses murs les conséquences de telles agissements. Tout les plus francs sourires du monde ne traduisent pas toujours les intentions qu'ils font espérer. Je le sais d'expérience.
A moindre mal, la situation est la même ici, entre nous deux. Nous avons sû trouver un terrain d'entente et sommes capable d'assez de confiance pour se permettre la situation présente. Et j'avoue que vous me plaisez, que j'aime assez votre caractère et votre façon d'être pour le peu que j'en ai vu.
Cependant malgré cette entente et même les quelques ravissants sourires que nous avons réussis à vous soutirer, il se peut très bien que vous m'executiez ce soir.

Hausse les épaules tout en continuant de s'occuper de son massage.

[Taliesin]

Ses épaules répondirent aux siennes.
-Oui, la possibilité existe. Mais vous le savez autant que je le sais : elle était incluse dans l'accord que vous avez accepté, et je gage que, comme moi, vous l'avez constamment à l'esprit. Dès lors, les choses sont plutôt claires, non ? Vous devez faire vos preuves, moi vous évaluer, et le verdict sera la vie ou la mort. En attendant, parce que vous voulez vivre et parce que je respecte les ordres qui m'ont été donnés, parce que vous êtes curieux et que je le suis tout autant, nous nous efforçons d'apprendre à nous connaître,

[Damant]

Damant eu un sourire en coin, le regard à son travail.

Il n'y a jamais eu d'accord. Avoir un accord c'est avoir un choix, entre mourir et faire ses preuves il n'y a pas de choix.
D'autant plus lorsque nous savons n'être pas ce dont on nous accuse.

Il se pencha un peu plus en avant en faisant remonter ses gestes vers le haut de la cuisse. Tout en fixant étrangement le visage de sa geôlière.

Pour le reste il me semble que vous éludez la plus grande partie de ce qui amènerais un réel dialogue à se faire. J'ai l'habitude de parler, mais j'aime aussi avoir des échanges un peu plus expansifs, tout curieux que je suis.
Mais depuis tout à l'heure j'ai l'impression que vous ne posez aucune question et ne repondez qu'à moitié à la moitié des miennes.

Souriant avec un haussement de sourcil en continuant ses mouvements concentriques.

Quel est ce peuple qui à laissé les ruines dont vous parliez? Qu'est-ce que cette île vous à fait? En quoi vous à t-elle changée?

(HRP : non mais c'est vrai, je me tape pas des gros pavés pour reposer les mêmes questions après Je sais que t'as beaucoup à faire avec les joueurs rompus au combat de pavés comme Astrée mais quand même! Je suis très chiant, mais je me soigne, c'est pas pour t'emmerder hein )

[Taliesin]

HRP : Je dois respecter le caractère du personnage . En l'occurrence, Adara est plutôt quelqu'un de laconique. Elle s'ouvre déjà beaucoup, je trouve.

Elle fronça les sourcils.
-Par nature, je ne suis pas très bavarde. De surcroît, je suis là pour vous jauger, ce qui passe par davantage d'écoute que de parole. Il me semble néanmoins avoir fait effort pour répondre honnêtement à vos questions. Et si j'en oublie l'une ou l'autre, ma foi, est-ce un crime ? Vous en posez beaucoup. Plus encore si l'on compte celles qui restent implicites...
Elle secoua la tête.
-Pour les ruines, elles étaient déjà là à notre arrivé, voici plusieurs siècles. Et même alors, elles paraissaient anciennes. Impossible de dire, toutefois, si elles ont toujours été ici : il se peut qu'elles soient apparues un jour, peut-être la veille de notre venue, en provenance d'un autre plan. Le phénomène n'est pas rare, sur cette île. Nous ne savons rien sur ceux qui les ont bâties : nous les avons toujours connues absolument désertes, vides de tout habitant, de tout mobilier. Leur solidité est en tout cas incroyable : le temps et les forces magiques qui parcourent ce lieu ne les affectent en rien. Alors que les demeures bâties par les Luméniens doivent sans cesse être entretenues, sous peine de se délabrer à une vitesse folle.
Elle se mit alors à le fixer avec intensité.
-Quant à vos dernières questions... C'est un secret qu'il ne m'appartient pas de vous révéler. Pas encore, en tout cas. Sachez juste que nous avons appris à apprivoiser la magie locale, comme elle nous a apprivoisées. Ses origines sont multiples, viennent de bien des plans autres que celui-ci. Elles influent sur les formes mais, vous l'aurez constaté, ce n'est pas le cas avec nous. En revanche... Nos capacités s'en sont ressenties. Ce qui nous rend... Particulièrement dangereuses pour nos ennemis.

[Damant]

Damant étouffa un rire a la plaisanterie

En effet, masser des jambes d'une lieue et le corps qui va avec m'aurait pris plus d'une journée...
Si cela peut titiller l'imagination, je vous préfère tout de même ainsi.

Il délaissa la jambe gauche qu'il laissa en position pour installer de même manière la seconde et commencer à la masser également.

Pour le reste et je ne parle qu'en mon nom, tout ces mystères sont fatalement fait pour attiser ma curiosité. Si cet endroit n'était pas si secret ni si éloigné j'aurait préféré ne pas avoir à souffrir de la restriction imposée par le cadre de notre expédition pour explorer à loisir ces merveilles dont vous me parlez...

Il resta un instant le regard pensif en la fixant sans s'en rendre compte. Puis reprit son travail avec un sourire en coin.

Alors, que pensez vous donc du mâle fanfaron que je suis? Désirez vous savoir autre chose à mon sujet? J'avoue que je serais plus à l'aise d'avoir à répondre à de franches questions plutôt qu'avoir à me livrer en bavardages somme toute hasardeux.

[Taliesin]

Elle lui adressa un sourire amusé.
-Oh, mais les bavardages hasardeux sont justement la meilleur façon pour moi de vous connaître ! Les questions directes, les francs interrogatoires ne sont pas dénués d'intérêt ; pourtant, ils souffrent d'importants défauts : vous avez pu vous préparer, cette nuit, imaginer ce que je vous demanderai. Et si d'aventure je parvenais à vous surprendre, il vous suffirait de quelques instants pour composer une réponse adéquate, correspondant à ce que vous pensez être mes attentes et servant votre but, à savoir la survie. Alors que les bavardages... Ils sont plus spontanés. En parlant à bâtons rompus, on est moins méfiant, moins sur ses gardes. Et, au détour d'une phrase, d'un commentaire, d'une réflexion, on peut être amené à se dévoiler sans vraiment y faire attention. Ne m'en veuillez donc pas si je continue à procéder de cette façon. Et, à franchement parler, vous ne me paraissez pas exactement mal à l'aise...
Elle ramena une mèche rousse derrière son oreille pointue, dans un geste aussi machinal que gracieux.
-Vous me demandiez ce que je pense de vous... Les vingt-quatre heures sont encore loin d'être terminées, et je ne doute pas de disposer de nouveaux éléments avant qu'elles ne le soient. Néanmoins, pour que vous ne m'accusiez pas à nouveau d'éluder... Je dirai que vous n'êtes pas désagréable, et que vous le seriez encore moins si vous vous départissiez de l'attitude bravache que vous affectez parfois. Que vous auriez à y gagner, aussi, en vous montrant intérieurement moins sûr de vous. Dans le sens où... Vous pourriez davantage apprendre, progresser et par conséquent devenir encore plus fort et plus à même de relever les défis qui vous tentent tant. Enfin, si vous écouter est plutôt plaisant, vous avez tout de même la langue trop pendue. Pour la parole, cela peut être un défaut qui vous causera de gros ennuis, même si vous les aimez. En d'autres domaines... Cela pourrait être un atout.

[Damant]

Il partit cette fois d'un grand éclat de rire puis souriant encore, l'enjoignit de la main à se tenir à sa nuque d'un bras pour qu'elle garde l'équilibre puis reprit son massage en passant au dos de la cuisse sur toute la longueur de la jambe.

Et bien, ce franc parler est encore plus licencieux que le mien. Mais après tout, je suis à votre service!

Maintenant et en gage de franchise, je puis vous assurer qu'il n'est pas dans mes intentions de travestir la vérité dans mes paroles. Voila donc sans équivoque le résumé du fanfaron à la langue bien pendue, son pourquoi et son comment s'y trouvant sans nul doute et sans embages.
Comme vous le savez je suis né dans une cité du Sud perdue au milieu des déserts. Je viuens d'une famille aisée et éminente en son endroit. Fils unique j'ai été habitué aux facilitées et à ce que tout me sois pardonné, les années faisant, je suis devenu ce que nous pouvons appeler un petit con prétentieux et arrogant, totalement inapte à juger de la valeur des choses, des paroles ou des actes. J'aimais mes parents ; mais je ne rangeait pas sous leur authorité par bravade et jouait les terreur dans les plus mauvais endroits de la ville, sûr de pouvoir toujorus retomber sur mes pattes puisque j'avais en cape le nom de ma famille.

Hausse les épaules en se passant la langue sur les lèvres

Aussi sur que je les aimait, je les ais tués. Mes fanfaronnades de nobliaud on données toutes les indications nécéssaire à plus violent et plus mauvais que moi pour s'emparer de la fortune de mes parents pendant leur sommeil. Et comme je trainait avec la lie des environs, on a commencé à me montrer du doigt et j'ai du m'enfuir.
Aujourd'hui et malgré tout, ma grande gueule me précède parce que la vie d'un voyageur est plus simple quand on hésite à se frotter à lui, quelque soit ses capacitées réelles ; et puis je n'ai plus de proches à qui causer du tort. Cela fait assez longtemps que je vis ainsi, je me suis juste astreint à avoir les moyens de prouver ce que j'avance en parole.

ajouta t-il en écartant un instant les bras pour signifier qu'il parlait de son entrainement physique.

Depuis ce temps, comme j'ai toujours été fasciné par les histoires d'aventures, par les découvertes que mes parents avaient faites en leurs temps ; je recherche toujours plus de nouveautées, d'aventures et de lieux nouveaux. C'est ce qui m'a poussé à me laisser embarquer pour ici, rien d'autre. La menace des mages sur une cité redondante comme Luménis n'est pas de mon domaine. Seule les découvertes et le frisson de l'aventure m'importe. J'aime ce qui est intriguant, ce qui est nouveau et par dessus tout à profiter de chaque instant de ma vie, par tout ce qui peux m'arriver. C'est comme cela que je me sens le plus vivant. C'est très épicurien...

Sourit en changeant de cuisse

Quand à mon avis sur ici, c'est que la situation dans l'absolu ne me regarde pas. Cependant je regrette qu'une telle cission se soit produite pour les raisons que vous invoquez et cela je le regrette en vôtre faveur. Je pense que vous tenez le bon côté des choses, le plus équilibré.
J'aime la façon dont était pensée votre communeauté et également ce qu'elle est devenue dans l'adversité. Vous vous imposez et avez pris les rênes de vos vies sans concessions ni permission d'aucun doute sur votre bon droit et comme je l'ai déjà dit, j'admire cet état d'esprit.

En la fixant plus intensément, avec un sourire aimable.

Et toujours avec la plus sincère franchise, vous me plaisez particulièrement, vous êtes la parfaite représentation de l'image que je vous avait donnée, de cette tigresse resplendissante dans la force de sa liberté. Je dois dire que s'il est un point fort dans cette aventure depuis son commencement, c'est certainement d'avoir vu et ressenti cette impression de force, de maîtrise et de souplesse qui s'exhalait de vous lors de votre course.

Avec un rire

N'y voyez pas une manoeuvre quelconque pour vous flatter. C'est... le corps, l'effort, les gestes, la détermination dans votre regard, un tout en somme ; vous êtes déterminée et parlez sans détour, je respecte ça. Vous êtes belle cela va sans dire, votre musculature est finement taillée, votre respect pour votre corps force l'admiration et ce dernier gagne à être admiré dans la puissance que dégageait votre façon de vous mouveoir tout à l'heure.

hausse les épaules avec un sourire pris au dépourvu.

Et vôtre peau halée cernée par votre crinière flamboyante m'émoustille plus que de raison.
Je ne pense pas pouvoir être plus sincère à partir de là cependant!

[Taliesin]

-Certains détails témoignent assez de votre sincérité en la matière... répondit Adara d'un ton dégagé. Et pour rétablir l'équilibre, je puis avouer que votre plastique est plutôt agréable, pour un humain, et que sa relative nouveauté pour moi n'est pas sans attrait. Néanmoins, et pour en revenir à des choses moins frivoles... Certains de vos mots m'inquiètent quelque peu. D'abord, concernant votre "grande gueule". Il n'est pas impossible qu'au long des jours ou des semaines à venir se présentent des situations où il faille faire profil bas. Et ce, pour préserver nos chances de réussites. En serez-vous capable ? La question se pose aussi de manière générale : s'il est vrai qu'on s'en prendra moins facilement à un homme n'hésitant pas à répondre, à braver, il est aussi vrai que cela pourrait... attirer certaines personnes désireuses d'en découdre. Des personnes sûres, tout comme vous, de leur fait et de leur valeur avérée, En revanche, le voyageur discret et d'apparence insignifiante évite bien des ennuis. Moins passionnant, peut-être. Mais souvent très pratique lorsque l'on veut surprendre des conversations, des choses que l'on dissimulerait scrupuleusement à un fanfaron que l'on supputera d'emblée être aventureux et prompt à se mêler de ce qui ne le regarde pas.
Elle plongea son regard dans le sien.
-Deuxième point, plus important encore : vous dites aimer avant tout l'aventure, la nouveauté, le grand frisson. Vous dites n'avoir accepté de vous joindre à cette expédition que pour cela. Vous avez saisi une opportunité, en somme, et la mission en elle-même ne vous concerne guère. Alors... Que ferez-vous si les mages vous offrent d'autres opportunités ? S'ils vous laissent entrevoir des perspectives d'aventures, d'exploration ? Ils pourraient le faire. Ils pourraient même être sincères :a près tout, s'attacher vos services servirait leurs intérêts. Que répondrez-vous à leurs suggestions ? Vos compagnons sont Luméniens. Sont là pour remplir la mission qu'on leur a confiée, et rien d'autre. De ce point-là, ils paraissent beaucoup plus fiables que vous. Beaucoup moins susceptibles de changer de camp.
Elle sourit.
-Ne voyez-là aucune insulte, ce n'est certainement pas mon intention Je rebondis juste sur vos propos, pour essayer de cerner vos possibles réactions si certaines situations se présentent.

[Damant]

Il lui rendit son sourire en hochant la tête.

Je ne serais pas là à vous parler si je ne savais pas rester discret quand il le faut.
De plus, depuis que nous nous connaissons il est question de prouver ma bonne foi sous peine de représailles. Cela ne m'avait pas enclin à être d'humeur amicale de prime abord.

Il continuait ses gestes massant en la regardant.

Pour le reste, si j'aime l'aventure, je n'en ai pas moins mes principes. Je ne sers la cause de personne, encore moins d'imbéciles vindicatifs.
Si je m'engage auprès d'une cause, c'est que celle ci allie l'aventure que je recherche a une utilité relativement positive.

[Taliesin]

-Ils pourraient suggérer qu'en les aidant, tu vivrais plus d'aventures. Et que tu serais plus utile. Ils pourraient prétendre avoir été enfermés sous de fausses accusations, avoir été les victimes des hommes avides de pouvoir que tu décrivais tout à l'heure et dont tu penses que Luménis n'est pas exempte. Ils pourraient, enfin, avancer qu'ils n'aspirent à rien d'autre qu'à la liberté, qu'ils ont toujours œuvré en ce sens... Que ferais-tu, alors ? Es-tu homme à respecter coûte que coûte tes engagements, ou es-tu prêts, si tu penses avoir été floué, à revoir tes positions ?

[Damant]

Ces mages n'ont rien à offrir. leurs réputations les ont précédés avant même que j'arrive à Luménis ce sont eux les hommes avides de pouvoir dans cete histoire. Je ne leur laisserait même pas le bénéfice du doute, si je me retrouve en face de l'un deux je ne lui laisserais pas le temps de formuler un mot ; je ne suis pas paladin après tout.

S'occupant du haut de la cuisse d'Adara, il arrivait bientôt au terme de tout ce qu'il pouvait bien masser. Il ralenti donc ses mouvements pour laisser à la conversation le temps de se faire, souriant comme toujours.

Par ailleurs tu viens d'ouvrir un nouvel intérêt principal à ma participation au périple. Puisqu'il faudra les traquer sur toute l'île pour vérifier qu'aucun n'en réchappe, cela sera l'occasion d'étudier de plus près ces mystérieuses constructions. Ta rencontre et celle de ta tribue, son histoire et le fait de participer à son devenir ; tout cela est déjà une aventure en soi, plus digne et plus en adéquations avec mes priorités que l'élimination d'une bande de fous furieux

[Taliesin]

-Mais fous furieux, comment sais-tu qu'ils le sont ? C'est ce que t'ont dit les autorités luméniennes. Ont-elles apporté des preuves, cependant ? Et nous-mêmes, qui avançons avoir souffert à cause d'eux, l'avons-nous fait ? Je veux dire par là que ce sera, globalement, discours contre discours. Et ils pourraient te proposer de... mettre à disposition les secrets de la forteresse qu'ils auraient pu découvrir au cours de leur captivité...
Elle jeta un regard en direction du village qui, peu à peu, s'éveillait.
-Quant à explorer toute l'île... Ce ne sera pas vraiment de mise. Nous irons traquer nos mâles, d'abord, qui sont vers le sud. Puis ce sera plein est, vers le domaine de ces sorciers. Ceci dit, tu auras l'opportunité de voir une partie des choses les plus susceptibles d'éveiller ton intérêt. Reste à savoir tu pourras t'y attarder, ce qui est rien moins que sûr, compte tenu de la situation.

[Damant]

Il haussa les épaules.

Comme je viens de te le dire. Je connais la réputation de ces mages depuis un moment, bien avant que les Luméniens ne m'en parlent. Et ils ne pourront rien dire pour tenter de me retourner puisque je les aurait tués avant...
Dans le cas contraire, je serais mort donc cela m'importe peu.
Quant à me révéler les secrets de la forteresse, si c'était de cette manière que j'aimais faire les choses, je serais bibliothéquaire, pas aventurier!

Il sourit en coin tout en la fixant, accrochée à sa nuque et toute proche qu'elle était.

Je ne suis pas un mercenaire. Votre cause sert mes intérêts et la mienne les vôtres. Voila la base de notre coopération. La leur ne sert rien d'autre qu'eux même. Nous commencerons par nous occuper de vos trublions, ce qui contrebalanceras de façon équilibrée le plaisir d'avoir partagé ces quelques moments en ta charmante compagnie... Puis ce sera le tour des mages.
Je m'assurerais qu'il n'en reste aucun pour nuire à quiconque et de ce fait arpenterais cette bâtisse consciencieusement... Taquin. Comme à chaque fois que je fait quelque chose que j'aime!