[Quête : Le Poing Levé] Dernek

[Chandara]

Quête : le Poing levé

Chandara, incrédule, s’empressa pourtant d’aller récupérer son marteau près de l’escalier. Une fois ce poids rassurant à nouveau fixé à sa hanche, elle observa ses compagnons pour s’assurer que tout le monde allait bien. Sans prévenir, elle se rapprocha de Corwin et regarda son bras ballant. Le prêtre avait l’air de souffrir en silence. Sans doute autant de sa blessure que de l’impossibilité d’y remédier. Spontanément et avant qu’il puisse réagir, la paladine lui déposa un baiser sur la joue :

- Merci pour votre intervention, Corwin. Vous avez l’air blessé, est-ce que je peux faire quelque chose ?

[Lothringen]

Corwin rougit comme un jeune homme, avant de se mettre à froncer les sourcils avec perplexité. Il arriva rapidement à la conclusion que Chandara était plus sournoise qu'un métamorphe. Elle commençait par vous faire broyer le poignet avec ses imprudences d'amazone écervelée, avant de lancer des marteaux avec la conviction d'un champion de foire et de vous faire rougir avec un baiser d'écolière. Trop de femmes en une seule. Attention, danger.

"Hé bien, bredouilla-t-il... Si vous pouviez tailler une planchette et y attacher solidement mon avant-bras et ma paume, l'éclisse me permettrait de juguler un peu la douleur... Mais je ne sais si c'est bien le moment."

Il désigna du menton, par-dessus la bibliothèque martyrisée qui en bloquait les marches d'accès, l'étage supérieur et son étrange silence. Un peu plus tôt, ils avaient entendu des bruits de combat féroce, là-haut : si ce dernier était fini, ils étaient loin de savoir qui l'avait emporté.

[Dhast]

Brus rejoignit la paladine et le prêtre près des escaliers tout en enroulant les lanières de sa fronde autour de ses doigts. Il se sentait honteux de sa première réaction alors que les autres n'avaient pas hésité à faire front, mais puisque personne ne semblait l'avoir remarquée il ne jugea pas pertinent de la rappeler par des excuses maladroites. Et surtout, comme m'sieur Balder le disait, ce n'était pas le moment. Il glissa sa fronde dans sa poche tout en songeant que, malgré tout, son dernier coup n'était pas mal du tout.

- 'n'y va non? Qui passe devant?

[Chandara]

Quête : le Poing levé

La paladine s'approcha de la bibliothèque qui s'était effondrée et en démantela un étage avant de le découper à la taille voulue à l'aide de son épée. Elle répondit à Corwin d'un ton conciliant :

- Ça devra attendre que nous ayons vérifié qu'il n'y a plus de danger. Brus a raison : il faut y aller. Je vais passer devant si personne n'y voit d'objection.

Elle mit immédiatement sa proposition en œuvre en entamant l'ascension de l'escalier endommagé par les ogres.

[Althéa]

Quête : le poing levé

"Attendez"

Pour une fois, Althéa avait réagi assez vite. Passant devant Chandara, elle s'expliqua doucement.

"S'ils sont assez doués pour convoquer des ogres, ils le sont peut-être pour piéger un escalier. Je passe devant ..."

Et se concentrant ...

Althéa ==> détection des pièges ===> escaliers

[Lothringen]

Après avoir difficilement enjambée les vestiges du pupitre et de la bibliothèque, la bretteuse passa prudemment la tête dans l'ouverture. L'étage supérieur - et dernier - de la tour était apparemment une chambre ; un lit et un bureau de travail en faisaient foi. Mais, de même que la bibliothèque avait été largement retouchée par leurs soins, la chambre avait connu des réaménagements récents de grande ampleur. Le lit avait été renversé sur sa tranche comme pour dresser une barricade, et le bureau était à moitié calciné.

Sur le parquet gisaient trois corps pour l'heure immobiles, recroquevillés sur eux-mêmes : deux robes et une armure lourde. Peut-être n'étaient-ils pas tous tout à fait morts, car on entendait des respirations rauques, étouffées, de temps à autre. Althéa remarqua encore un large tas de braises ardentes de forme humanoïde qui se forait gentiment un trou dans le plancher... et un beau piège sur le seuil de l'escalier. Elle n'eut que le temps de reculer la tête précipitamment quand une épée lui frôla l'oreille. Un feulement de dépit suivit aussitôt comme le buste d'un guerrier apparaissait dans l'ouverture, une rapière à la main. Mais, une fois son effet de surprise éventé, l'homme recula à son tour, campant sur sa position.

[Chandara]

Quête : le Poing levé

Chandara avait du reconnaître qu’Althéa était la mieux placée pour passer en premier. Quand elle avisa l’hésitation de la jeune manostienne, elle entreprit de dégager les meubles qui encombraient le bas des escaliers et ainsi faciliter le passage de ses compagnons. La paladine disposait d’une force qui en surprenait plus d’un étant donné sa carrure plutôt élancée et se dégagea rapidement un passage pour rejoindre Althéa. D’où elle était, elle n’avait pas remarqué l’homme qui la tenait en respect et avança jusqu'à quelques marches de celles qui la devançait :

- Que se passe-t-il ?

[Althéa]

Elle était plutôt mal placée. Aussi, recula-t-elle en vitesse en tirant son épée du fourreau. Avec un peu de chance, leur groupe bénéficiait d'un avantage. Les autres ne savaient pas combien d'entre eux avaient réchappé de leur combat avec les ogres. Aussi bénéficiaient-ils peut-être de la surprise du nombre. S'ils arrivaient à rester discrets.

Elle se tourna brièvement dans la direction des autres, le doigt sur la bouche. Puis, elle leva le pouce, signifiant qu'il y avait au moins une personne vivante dans la pièce. Puis elle articula doucement :

"Piège"

En désignant la marche des escaliers incriminés.

[Lothringen]

Au-dessus d'eux, le silence s'était installé de même, à peine interrompu, de temps à autres, par le halètement d'un mourant. Quel que soit le nombre des ennemis survivants, ils se trouvaient au deuxième étage d'une tour de raisonnable hauteur, et piégés là-haut autant qu'ils empêchaient la progression des manostiens. Il, ou ils, ne paraissaient pas envisager la moindre discussion. Se fiant au dispositif d'accueil ou à l'énergie du désespoir, on les attendait...

[Chandara]

Quête : le Poing levé

Chandara comprit le message d’Althéa concernant le piège situé sur l’une des marches. Si la jeune femme ne s’était pas proposer d’inspecter les escaliers, elle-même serait très probablement tombée dedans. Cette soudaine prise de conscience incitait à la prudence et permit à une idée peu coutumière pour la paladine de germer. Elle chuchota à l’adresse d’Althéa après s’être rapprochée à nouveau.

- Qu’est-ce que tu as vu ? Il y a pas mal de bouquin volumineux en bas, tu crois que ça pourrait servir à désactiver le piège ?

[Dhast]

Brus grimaça lorsqu'il entendit la voix frustrée de l'homme en haut, de toute évidence la partie n'était pas encore gagnée, et ceux-la ne se dissiperaient pas. Cependant, après avoir vu la paladine déplacer seule le mobilier brisé, le jeune voleur ne doutait plus que leurs adversaires auraient fort à faire contre elle, restait qu'il fallait qu'il se protège, lui. Il tâcherait de se faire discret, une fois de plus. Il laissa là ses considérations stratégiques pour s'occuper du premier obstacle. Le papier relié ne manquait pas. Il farfouilla quelques temps dans ces ruines de littérature pour dénicher un épais volume à la couverture de cuir teinte en noir et ornée de gravures dorées. Les pictogrammes devaient certainement signifier quelque chose mais Brus, déjà incapable de lire, ne les reconnaissait pas. Le jeune homme contempla un moment sa couverture luisante et sa tranche jaunie, mais finalement incapable de deviner sa fonction il remit péniblement le livre entre les mains d'Althéa.

- T'nez, 'ssayez ça, moi j'vais m'planquer, si ça pète, 'savez.

Le voleur sauta à bas de l'escalier et revint à la hauteur du vieux prêtre, les index enfoncés dans les oreilles, et un large sourire entre les deux.

[Althéa]

Althéa avait pris le livre que Brus avait déniché. A première vue, ça ressemblait à un grimoire. Elle n'y connaissait absolument rien dans tout ce qui était occulte et même en restait à distance autant qu'elle le pouvait. Sa fille y aurait peut-être trouvé un quelconque intérêt, mais elle ...

En revanche, celui qui devait avoir quelques notions en mysticisme était Corwin. Elle se tourna doucement vers lui.

"Vous pensez que cela pourrait nous être utile ?", avait-elle chuchoté.

[Lothringen]

Corwin contempla le volume en prenant la mine inspirée de la poule qui vient de trouver un couteau. C'était là un ouvrage pour pratiquant des arcanes qu'il était bien incapable de déchiffrer. Même pour un prêtre, du reste, il n'était pas particulièrement savant - sorti des sorts de soin et des sorts de renfort pour les combats, de la théogonie basique et des recettes de baumes de guérison, il ne connaissait pas grand chose. Il demeura quelques instants perplexe, à se demander ce que Brus et Althéa attendaient de lui. Puis il se décida pour la destruction d'une culture tellement élitiste qu'elle leur était parfaitement inutile, et son pragmatisme lui souffla que cet ouvrage serait parfait pour déclencher le piège. Peut-être. Murmurant à ses compagnons de le laisser passer, il entreprit de lancer le livre dans la direction globalement indiquée par Althéa. Il y eut un léger déclic à peine perceptible quand le livre heurta le sol, puis trois flèches transpercèrent la malheureuse culture en pleine reliure et la fixèrent au sol. Corwin plissa les yeux. Les flèches semblaient empoisonnées.

"Bon, alors, là-haut, y'a au moins un voleur et un guerrier..."

Rassemblant son courage, il finit de gravir l'escalier en enjambant le livre et ses flèches, le bouclier dressé devant lui pour parer toute attaque. A peine eut-il mis le pied à l'étage qu'il se trouva engagé dans un duel avec le guerrier de tantôt, mais il ne pouvait pas faire grand chose de plus que parer, à cause de son poignet brisé. Il n'avait pas le temps de regarder autour de lui.

[Chandara]

Quête : le Poing levé

Bien décidée à s'acquitter de sa dette de sang, Chandara réagit impulsivement en voyant le clerc avancer. Elle passa à côté d'Althéa pour se faufiler à la suite du prélat dans l'intention de lui prêtre main forte. En arrivant dans la pièce, elle jeta un regard circulaire destiné à repérer un nouvel assaillant. Si ce n'était pas le cas, elle tenterait de contourner son compagnon pour attaquer le guerrier sur le flanc. La manœuvre était osée, elle devrait probablement se rapprocher à sa portée tout en faisant attention de ne pas déstabiliser Corwin par la même occasion...

[Althéa]

Et oui, la littérature pouvait aussi servir à créer des diversions. Le vieux prêtre et la paladine venaient de s'élancer pour combattre. Pour une fois que ce n'était pas elle qui prenait des initiatives risquées. Mais elle ne pouvait pas les laisser aller sans leur prêter main forte. En prenant peut-être quelques précautions d'abord.

Elle prit juste le temps de se cacher dans les ombres et de prendre bien soin d'éviter le piège et les suivit à quelques pas derrière eux.

[Lothringen]

En jetant un rapide regard alentours, Chandara ne vit personne d'autre que le guerrier, sinon les différents morts et mourants sur le sol. L'attaquant assaillait Corwin avec l'énergie du désespoir et une vigueur que ce dernier était loin d'avoir, réprimant une grimace de douleur à chaque fois qu'il parait avec son bouclier. Aussi le clerc laissa-t-il bien volontiers la place à la paladine dans cette épreuve de force. Il demeura à ses côtés, mais ses coups n'étaient ni assez rapides ni assez forts pour gêner réellement leur adversaire.

Comme personne d'autre n'était monté, apparemment, l'affrontement se concentrait sur le trio et le raffut des armes qui s'entrechoquaient fréquemment. Face à la rapière de ce combattant expérimenté, Chandara et Corwin étaient en difficulté. C'est le moment que choisit le voleur, non, la voleuse cachée dans les ombres pour attaquer Chandara sur le flanc. Non seulement ce coup porta, mais le poison de la lame s'insinua dans son flanc, lui arrachant un cri de douleur. Ayant ainsi quitté les ombres, la femme redevint aussitôt visible. C'était une jeune femme blonde et élancée, lacée dans un pourpoint de cuir. Elle esquissa un sourire sadique avant de tenter une nouvelle attaque.

[Chandara]

Quête : le Poing levé

Chandara était bien trop occupée à éviter de se faire embrochée par le guerrier expérimenté qu'elle affrontait pour se préparer contre l'attaque qui l'a pris de cours. La blessure la laissa sans souffle. A la brûlure initiale, la paladine sentit immédiatement le poison qui se répandait en elle pour saper toutes ses forces. Une seconde attaque allait suivre mais elle pouvait à peine détourner son attention de son combat en cours. Même si elle parvenait à porter un coup décisif sur sa prochaine attaque, elle savait que la voleuse l'achèverait... Avec la rage du désespoir, elle tenta de se détourner de la rapière et de s'en éloigner et tenta une attaque désespérée vers ce nouvel adversaire.

[Dhast]

Brus imita la bretteuse après avoir récupéré dans les débris de la bibliothèque un morceau de bois qui pouvait faire office de gourdin et remplacer sa dague un peu minable. Une fois à l'étage il put voir ses compagnons livrer chacun un duel délicat, dont l'issue était plus qu'incertaine. Corwin semblait chanceler à chaque nouveau coup qu'il parait et la paladine venait d'écoper d'une vilaine blessure au flanc. Le jeune voleur profita de l'agitation du combat et de la concentration des combattants pour les contourner silencieusement. Il allait se placer derrière la voleuse afin de l'assommer d'un coup solide sur le crâne, armé de son gourdin de fortune.

[Althéa]

Hé, mais d'où venait-elle celle-là, avec sa chevelure blonde et son sourire de sadique ? Ce n'est pas qu'elle le valait bien, mais ce n'était pas du jeu. Mais alors, si tout les coups étaient permis, pourquoi n'allait-elle pas aider Corwin de la même façon. Toujours dissimulée dans les ombres, elle s'approcha du guerrier aux prises avec le vieux prêtre. Pas question d'envoyer une dague sans le blesser. Elle dégaina son épée courte et chargeant cette fois sans un bruit, elle abattit le pommeau sur la tête de l'assayant.

Puis elle se retira aussi rapidement au cas où son attaque n'ait pas eu l'effet escompté.

[Lothringen]

N'ayant vu jusque là que deux de leurs adversaires, leurs ennemis ne s'attendaient certes pas à ce retournement de situation. Simultanément (et sournoisement ) attaqués par deux voleurs surgis des ombres, ils se prirent chacun un coup violent sur la tête. Cela suffit à assommer la voleuse, qui n'était pas très robuste : mais c'est au moment où elle allait s'effondrer que Chandara, dans son attaque désespérée, la frappa en pleine poitrine, lui infligeant une longue estafilade sanguinolente. Elle tomba à la renverse, grièvement blessée et toujours inconsciente. Sa blessure saignait abondamment.

Quant au guerrier, il fut d'abord étourdi par le coup de Brus et dut s'interrompre un instant. Se voyant encerclé et seul contre quatre, voyant surtout son équipière si mal en point, il laissa tomber son arme en grommelant un juron inaudible.

Le petit groupe était désormais maître du champ de bataille. Devant lui, un guerrier sans arme et de mauvaise humeur. A ses pieds, quatre corps : outre celui de la voleuse, il y avait là un mage humain assez jeune, et un prêtre, morts. Corwin reconnut sur le tabard à moitié calciné de ce dernier le symbole de Cyric. Il lui avait semblé que le clerc respirait encore quand ils étaient parvenus à l'étage, mais son agonie s'était achevée durant le combat. Un deuxième mage, un elfe très âgé, râlait faiblement près du lit renversé. Les blessures qu'il avait reçues devaient être d'ordre magique car on ne lui voyait pas de plaie ouverte. Ce devait être Alduriel, et si leurs ennemis ne l'avaient pas achevé, c'était sans doute dans l'espoir de lui soutirer des informations.

[Chandara]

Quête : le Poing levé

Chandara n'était vraiment pas du tout dans de bonnes dispositions envers le guerrier. La blessure à son flanc lui faisait un mal de chien et elle se sentait engourdie et nauséeuse à cause du poison qui courait dans ses veines. Les Manostiens étaient arrivés trop tard pour empêcher le carnage et, pire que tout, elle devait une nouvelle fois sa survie à l'intervention providentielle de ses compagnons. Toutes ces frustrations mises bout à bout en était trop pour qu'elle fasse preuve de sympathie envers les malheurs de leur triste adversaire. Elle lâcha donc sur un ton agacé et autoritaire :

- Et vous êtes ?

L'effet obtenu était loin de lui être satisfaisant, sa voix trahissant sa faiblesse passagère. C'était encore un motif qui énervait la paladine et elle adressa un regard noir au prisonnier.

[Dhast]

"Trop classe!" pensa Brus en regardant le résultat de son intervention et sa matraque improvisée. A l'étage du dessous ils étaient passés pour des débutants mais là, quel coup de maître! Il déplaça du pied, à l'écart de son possesseur, la rapière tombée au sol. Puis il prit le temps de jeter un regard circulaire dans la pièce. Pendant que la paladine engageait une forme d'interrogatoire, pour l'instant peu musclé, avec le guerrier, Brus entreprit de farfouiller dans la pièce tout en enjambant les corps. Lorsqu'il tomba sur celui du vieil elfe il se redressa pour signaler à ses compagnons:

- En voilà un d'bout!

[Althéa]

Un vieil elfe à terre et qui avait l'air d'être mage ... Oh, la belle petite chose inoffensive. Hum ... Méfiance !

"Je ... je pense que nous devrions lui attacher les mains avant toute chose. Ao sait ce qu'il pourrait faire avec", proposa Althéa.

Mieux valait ne pas se retrouver avec deux autres ogres sur les bras, ou peut-être pire encore.

[Lothringen]

L'elfe remuait à peine assez pour inspirer puis expirer un souffle rauque et sourd, mais il était vrai que ses yeux, lorsqu'ils s'entrouvraient, dévisageaient les nouveaux venus sans aménité. Après tout, ce n'était pas parce qu'ils étaient ennemis des premiers agresseurs qu'ils représentaient autre chose que la concurrence. Méfiance.

Quant au guerrier, il parut passablement surpris de la question que lui posait la paladine.

"Carbos, originaire de la cordillère..."

Il se gratta l'occiput, se demandant si cela intéressait vraiment ses interlocuteurs.

"Ah, et on travaille pour le Zhentarim... des fois que vous auriez pas encore compris..."

[Chandara]

Quête : le Poing levé

La paladine lui adressa un regard dur qui effaça un moment la douleur due à sa blessure de son expression. Avec les épreuves récentes et la situation qui avait failli tourner à la catastrophe, la jeune femme se découvrait une force qu'elle ne soupçonnait guère.

- Vous travailliez en tous cas. Vous ne ferez plus grand chose maintenant sinon nous livrer vos plans. Vous êtes nos prisonniers. Althéa, tu devrais commencer par attacher celui-là. Le mage a l'air mal en point et il n'est pas dans son intérêt de nous attaquer de toute façon. N'est-ce pas ?

Cette dernière question s'adressait au mage. Elle regrettait de n'avoir rien à sa disposition pour le soigner et prouver leur bonne foi mais elle n'avait pas non plus envie d'avouer la faiblesse des Helmites devant des agents du Zhentarim.

[Althéa]

Sitôt dit sitôt fait. Un vrai nœud de marin, subtilement agencé qui se resserrerait en cas de mouvement. Puis Althéa s'était relevée mais était restée à quelque distance du mage afin de pouvoir l'entendre et surtout d'agir en cas de geste suspect.

Puis elle avait demandé sur un ton badin.

"Alors, qu'est-ce qu'un mage comme vous vient faire par ici ? Ne me dites pas que vous étiez venu ici chercher des champignons."

[Lothringen]

Corwin tenta bien de prévenir la bretteuse de changer de ton, mais elle ne vit pas son geste - et la question d'Althéa cingla, bientôt suivie d'un effet des plus fâcheux ; le vieil elfe agonisant pâlit, puis rougit de colère, se congestionna, s'étrangla à demi, et lâcha d'une voix rauque exaspérée :

« VOUS ÊTES CHEZ MOI, IMBÉCILES !! »

L'effort le fit partir dans une violente quinte de toux qui lui ravit le peu d'énergie qu'il lui restait, et il s'affaissa à nouveau, tordu de douleur, presque évanoui.

« Euh, Althéa... essaya de corriger Corwin d'un air désolé. Ce vieux mage elfe ressemble de très près à la description que la fille de l'auberge nous avait faite d'Alduriel, le propriétaire de cette tour... L'homme qui aurait accueilli Eroeh, vous vous souvenez ? C'est de toute évidence contre lui que se sont battus nos joyeux Zhents avant de s'en prendre à nous... Et nous allons avoir du mal à gagner sa confiance maintenant. »

De son côté, Carbos, le guerrier prisonnier, ricanait en douce.

HRP : trop fort

[Dhast]

Brus, d'abord inquiet en voyant la réaction du mage à la question d'Althéa, finit par sourire, franchement amusé par la situation. Il passa dans le dos de l'elfe pour dénicher le nœud qui liait les cordes.

- Allons m'sieur Balder, z'êtes bien dur, "vieux mage", l'a moins d'rides que vous j'vous f'rais dire, dit-il accroupi faisant un cadre de ses mains autour du visage du vieux Alduriel. Puis lorsqu'il remarqua que sa blague allait faire un flop, il s'empressa d'ajouter aux oreilles de l'efle: Bougez pas m'sieur Alduriel, j'vous enlève ça, y en a pour deux minutes.

Le jeune voleur regarda d'un air perplexe le nœud qu'avait fait sa collègue avant d'essayer de le dénouer.

[Althéa]

Houps Heu, on peut pas faire comme si j'avais rien écrit ? Non ... J'assume ... Heu ... je dois être plus fatiguée que je le pensais, moi. Faudrait que je relise le rp un peu sérieusement. Bon, on rit un bon coup et on arrête, oki ? Comment ça non ?

Althéa s'était penchée en même temps que Brus à la fois pour défaire les nœuds et pour cacher son visage désormais rouge comme une brique. Dans son empressement, elle jaugea mal sa distance et donna un coup de tête au jeune homme.

"Hum ... Désolée. Heu ... Je ... Je ferais peut-être mieux d'aller faire un tour dehors, non ? Peut-être que comme cela aidera le monsieur à retrouver son calme."

Mortifiée, elle avait du mal à articuler et raconter quoi que ce soit de censé. C'était tout elle, ça.

[Chandara]

Quête : le Poing levé

Chandara vola à la rescousse de la pauvre Althéa qu'elle voyait bien mal engagée. La paladine se trouvait souvent mal à l'aise et maladroite en public mais curieusement, voir l'autre jeune femme dans cette situation la désinhibait. A moins qu'il s'agisse là d'un étrange effet secondaire du poison qu'elle avait dans les veines. Elle s'adressa à l'elfe avec son plus beau sourire charmeur :

- Excusez-nous maître Alduriel. Nous ne voulions pas vous offenser ou vous nuire. En fait, nous sommes venu ici car nous vous pensions en danger, ce qui s'est malheureusement révélé exact.