[Débat] Une agréable surprise...

[Ailyn]

A l'école, au collège, au lycée, conseillé par quelqu'un... On nous a tous obligé à lire des trucs, des tas de trucs. Des biens, des pourris, des moches, des gros, des petits...

Mais êtes-vous parvenu à vous laisser surprendre par un livre qui dans un premier temps vous rebutait ? Le(s)quel(s) ont réussi à opérer ce charme inexplicable sur vous ?
Qui vous a séduit malgré vos réticences ?

A vos plumes, Couronniens, pour nous dire comment, pourquoi ces ouvrages vous ont plu .

[Garfield]

Je crois que l'exemple le plus marrant que j'ai à proposer c'est La Lettre Ecarlate (The Scarlet Letter) de Nathaniel Hawthorne.
Arrivé en 2è année de licence, on nous demande de le lire pour notre cours le littérature Américaine. Un sombre histoire d'adultère chez les Puritains du temps où l'Amérique n'était pas encore Américaine... J'avais lu et plus ou moins détesté ce roman. Année suivante, Erasmus en Ecosse, deuxième semestre, cours de littérature comparée, devinez quoi? The Scarlet Letter >.< C'était toujours pas passé.
Et puis, 3 ans plus tard, lors de mon séjour aux USA, je décide de m'inscrire à un cours de littérature Américaine. Et bien ça n'a pas manqué: re-re-Hawthorne. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur je me replonge dans le roman, et là la mayonnaise à pris. Armé de mon surligneur et de mon crayon de papier, je lis et je défriche le roman avec avidité. Et je me dis aujourd'hui que si j'arrive un jour à être professeur en université, oui, je ferais étudier ce roman absolument essentiel à mes étudiants

Après, je suis plutôt du genre à aimer quasiment tout ce qu'on me donne à lire. Je compte plus facilement les mauvaises surprises que les bonnes.

[Galathée]

Moi c'est plutôt l'inverse : je suis difficile. Cela dit, j'essaie de lire raisonnablement, de tous les styles, sans me formaliser. Il est rare que j'exècre un bouquin (enfin, tout est relatif...), mais encore beaucoup plus rare que je sois emballée. Une ou deux fois par an, max.

Cela dit, pour revenir au sujet, la dernière fois que j'ai eu une bonne surprise sur quelque chose qui ne me disait rien au départ, c'est pour Elégie pour un américain, de Siri Hustvedt, que m'a offert une amie. C'est la femme de Paul Auster (pas mon amie, Siri Hustvedt, évidemment), et je déteste Paul Auster. Je trouve ses bouquins complètement surfaits et généralement, je m'ennuie à périr en les lisant (je me suis arrêtée assez vite, je ne suis pas SI masochiste). Alors j'étais tout sauf motivée par la prose de celle qui partage sa vie. Et puis finalement, ça m'a bien plu. Probablement parce que je ne lis jamais ce genre de prose hyper "psy". Bref, une bonne découverte, dans un créneau que je n'aurais jamais abordé moi-même.