[Temple] Le Sanctuaire de Lathandre

[Voyageuse]

Quête : Chercheurs de sens

Le prêtre hocha la tête.
- Je sais que vous dites la vérité. Le sort m'aurait averti d'un mensonge, précisa-t-il avec un sourire.
Fronçant les sourcil, il se tut un instant, plongé dans ses pensées.
- Puisque ce n'est pas vous qui avez volé cette arme, il est probable que votre version de l'histoire soit exacte. Vos explications, au fort, étaient assez... confuses disons, donc j'aimerais repréciser un peu les choses. Vous avez pris ce couteau à quelqu'un dans les égoûts, c'est ça? Quelqu'un qui est décédé ? Qui était mort lorsque vous avez pris le couteau ? Qu'on a tué devant vous à l'aide de projectiles magiques ? C'est du moins ce que j'ai cru comprendre... Pourriez-vous me décrire cette personne, me dire si elle portait un signe distinctif, un insigne... et également le mage qui a lancé le sort, du moins si vous l'avez vu ?

[Streen]

Streen légèrement rassuré par les propos du prêtre tenta de se rafraîchir la mémoire. Malheureusement tout était arrivé trop vite pour qu’il aie vu quelque chose d’intéressant. La situation ne s’y prêtait pas vraiment. Il répliqua :
-Oui j’ai emprunté le couteau de la victime avant tout pour me défendre du mage. Je l’ai fait surtout par reflexe de défense. Je ne sais pas ce qu’il manigancé. Et après, j’ai effectivement essayé de l’utiliser contre lui en lui visant les jambes pour le neutraliser. Il venait de commettre son crime. Malheureusement, il s’est volatilisé. Je n’ai rien vu de particulier sur les deux corps. Tout s’est passé vraiment trop vite. Peut être que le cadavre portait un signe quelconque sur lui-même.

[Voyageuse]

Quête: chercheurs de sens

Le prêtre hocha la tête.
- Heureusement que vous n'avez pas réussi à l'atteindre, en un sens : la moindre goutte de sang sur ce couteau déclenche une folie meurtrière chez son porteur, comme vous avez pu le constater par vous-même... Pour le coup, vous auriez effectivement eu de bonnes raisons d'être inculpé de meurtre.
Il hésita, puis planta son regard dans celui de Streen.
- Écoutez, je sais que vous êtes sincère, et je pourrais peut-être parler au commandant en votre faveur... Les experts ont clairement établi que le couteau n'avait pas tué l'homme, donc vous êtes probablement déjà lavé de toute accusation de meurtre, mais il reste sur votre dossier le doute concernant le vol de ce couteau. Pour une simple accusation de vol, il doit être possible d'obtenir votre mise en liberté conditionnelle en attendant la fin de l'enquête. Je devrais arriver à convaincre le commandant... Mais pour lever définitivement cette suspicion, il me semble évident que le meilleur moyen serait de retrouver les véritables voleurs. Pensez-vous que vous pourriez... disons... collaborer à cette enquête? Vous y avez tout intérêt, après tout....

[Streen]

Streen déglutit. En volant le couteau, il s’était mis dans une position délicate. Bien sur ce n’était qu’un vol. Le commandant n’allait pas en faire une maladie d’autant plus que l’on pouvait assimiler ce geste à de la légitime défense. Au pire, il passerait quelques jours à l’ombre. En revanche, s’il avait touché le mage, il serait inculpé de meurtre mais il ne pouvait pas savoir que le couteau était maléfique. En l’espace de quelques secondes, il se demanda ce qu’il était venu faire à Luménis. Il devait à tout prix éviter ses anciens amis tout comme la marine luméniene ainsi que les trois dirigeants. Ils lui demanderait pourquoi il se trouvait ici et cette pensée ne l’enchantait guère. Il eut cependant la réponse à cette question. Il voulait en réalité s’échapper de Rivellon plutôt qu’être emprisonné pour l’éternité. En temps normal, il aurait refusé l’offre du prêtre. Mais dans ce cas, il ne servait à rien de venir à Luménis. Il n’avait pas de famille, personne à voir, il était sans le sou…Autant écouter les derniers conseils du démon qui lui conseillait de profiter de sa nouvelle vie. Qu’avait il d’autre à faire ici ? Rien. Alors autant se trouver une occupation. Haussant les épaules, il se tourna vers le prêtre en disant :
-Effectivement c’était stupide de m’imaginer que je pourrais neutraliser l’assassin avec ce couteau mais je ne pouvais pas savoir non plus qu’il était maléfique. Quand à votre voleur, je pense que le cadavre devait en faire partie. Mais si vous en mentionnez plusieurs, cela signifie qu’il doit y en avoir d’autres.
Puis il réfléchir avant de reprendre :
-Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons pas laisser n’importe qui en possession de ces objets maudits. Il en va de la sécurité de Luménis. Alors j’accepte votre offre. Je vous aiderai à retrouver les voleurs.

[Voyageuse]

Quête: chercheurs de sens

Le prêtre hocha la tête.
- Bien. Je pense que vous allez nous être utile. Voyez-vous, la personne chargée de l'enquête est un prêtre encore plus âgé que moi, et je pense qu'il serait bon de lui adjoindre quelqu'un d'un peu plus... disons, ayant votre carrure. Au cas où les choses le nécessitent... Parce que ces objets sont réellement très puissants. Il y a en particulier deux cimeterres qui représentent un grand danger, mais aussi quelques bijoux. Ils ont disparu le lendemain même du jour où on nous les avait confiés...
Il soupira.
- Nous avons préféré ne pas trop en dire aux gardes, pour ne pas créer de panique inutile en ville. Ils ne savent pas leur pouvoir exact. Ce que nous craignons le plus, c'est que des sharites s'en soient emparés. Et malheureusement, j'ai pu lire une partie du rapport que le commandant tenait en main : l'homme qui a été trouvé mort, celui qui était donc en possession de cette arme, dissimulait dans sa poche un insigne sharite... Il est don probable que nous ayons affaire à des ennemis puissants...
Il eut un sourire résigné.
- Si malgré cela vous êtes toujours d'accord pour vous aider, je vous vais vous rédiger un petit message pour expliquer la situation, que vous remettrez à mon condisciple. Il loge dans une petite auberge de la zone portuaire, "l'Ombre de l'Arbre". Il a déjà l'aide de la jeune rôdeuse qui nous avait apporté les armes, mais je pense qu'il appréciera d'avoir une personne de plus. Si cela peut nous éviter d'avoir à demander trop l'aide des gardes... Vous sortirez par cette porte-ci, pour ne pas être importuné par les gardes. De mon côté, je vais leur parler...

HRP:tu peux poster là, puis à l'auberge (tu mets les liens dans tes messages), sauf si tu veux poursuivre la conversation.

[Streen]

Quête: chercheurs de sens

L'affaire était réglée. il allait cette fois impliqué dans une enquête. Être confronté à des sharites l'inquiétait légèrement mais il avait déjà combattu des mages plus puissant. Il prit le papier que lui tendit le prêtre en marmonnant qu'il allait se rendre à la taverne concernée. Il sortit avec le message en main sans un mot et se rendit à l'ombre de l'aarbre ici:

la suite ici

[missElder]

Quête : Chercheurs de sens

Eldrina et Soraes avaient marché tranquillement depuis qu'elles avaient quitté l'Ombre de l'Arbre, n'étant absolument pas pressées. La rôdeuse était restée silencieuse jusque là, non pas parce qu'elle n'avait pas envie de parler mais parce qu'elle ne voyait pas vraiment comment entamer la conversation. Après tout, elle et "Florin" n'avaient guère eu l'occasion de discuter vu les circonstances pour le moins mouvementées de la journée d'hier, et il fallait ajouter qu'Eldrina n'avait jamais été très douée pour lancer l'air de rien une conversation banale.

Lorsque la silhouette du Temple se profila dans leur champ de vision, elle se tourna cependant vers Florin en prenant une inspiration.
- Bon. Il va falloir s'occuper du matériel et des animaux, et Marvin a parlé d'armes aussi, je suppose que si tu en veux.. enfin moi j'ai ce qu'il faut, mais voilà. Tu veux qu'on commence comment? Peut-être... Peut-être d'abord jeter un coup d'oeil aux animaux qu'ils peuvent proposer, et aviser ensuite... enfin, des différentes choses qu'on emportera. Vu que ça dépend aussi d'eux. Les animaux, je veux dire. Et puis on n'est pas obligées de tout prendre ici. Ni maintenant. Ah, et, euh... Elle lui lança un sourire amusé. Je te laisse t'occuper de leur parler, bien sûr.

[Soraes]

Soraes s'était rapidement habituée au tempérament de la demi-elfe, et elle ne s'étonna pas de leur marche silencieuse. A vrai dire, la barde ne se sentait pas d'humeur enjouée, et elle n'était tout simplement pas trop encline à discuter.

Mais alors que le temple se profilait au loin, Eldrina se mit à parler subitement. Sans arborer d'expression particulière, Soraes ne la quitta pas des yeux, tout en ralentissant son pas. La rôdeuse paraissait nerveuse. Avait-elle finalement trouvé le silence pesant, ou le fait de lui parler lui avait-il demandé beaucoup d'efforts ? Quand Eldrina eut terminé, un sourire étira les lèvres de la jeune barde.
- J'ai bien une dague, mais je ne serais pas contre un armement plus conséquent…
Pour ce que sa dague avait servi, abandonnée dans la ruelle la veille, ça ne valait peut être pas la peine de se couvrir d'armes non plus. Et puis, une mage n'avait pas tellement besoin d'armes, normalement. Une mage, hein… Et dire que par sa tenue, elle avait même réussi à tromper ce mage terrifiant…
Il fallait en terminer avec cette mascarade, leurs vies pourraient à nouveau pâtir de ce mensonge.

Elle leva les yeux au ciel et prit une longue inspiration.
- Eldrina… Il faut que je te dise…

Elle s'arrêta tout à fait de marcher et la regarda d'un air grave.
- Je ne suis pas mage. Je ne m'appelle pas Florin.
Difficile d'être honnête après coup, avec une personne qu'on espérait manipuler et qu'on ne pensait plus revoir.
- J'aurais dû le dire à Marvin aussi… avoua-t-elle d'une voix plus basse. Je m'appelle Soraes, et… Mpff… c'est une longue histoire, si j'ai dû me faire passer pour une mage auprès de l'Université de la magie, mais je ne pensais pas que les choses iraient si loin…

[missElder]

La rôdeuse avait machinalement froncé les sourcils en voyant l'air préoccupé de la jeune femme, et ce froncement n'avait fait que s'accentuer à mesure qu'elle écoutait, stupéfaite, ce qu'elle entendait. Alors elle leur avait menti tout ce temps? Elle se sentit soudain furieuse. Elle lui avait fait confiance et elle... que savait-elle d'elle, finalement? Quand elles s'étaient rencontrées... C'est vrai, elles s'étaient menti toutes les deux en espérant manipuler l'autre pour faire progresser leur enquête, mais ensuite Marvin avait tout expliqué à Flori.. à Soraes. Donc le problème était surtout qu'elle avait continué à leur cacher sa véritable identité tout ce temps. Eldrina soupira et se calma un peu. Elle les avait aussi aidés, elle s'était révélé fiable, donc elle avait peut-être une bonne raison pour avoir fait cela - après tout, elle-même avait menti à Marvin au sujet d'Enzo, et le prêtre lui avait pardonné malgré tout parce qu'il avait compris ses motivations.

- Oh. Je vois, fit-elle lentement. Mais.. Pourquoi? Pourquoi avoir attendu tout ce temps, je veux dire.
Elle réalisa soudain que cela aurait pu encore durer un moment. Elle-même n'aurait jamais pensé à remettre en cause l'identité de "Florin", donc c'était tout de même courageux de sa part de le lui avouer tout à coup sans y être obligée.
Et, bon, dans ce cas, qui es-tu, si tu n'es pas une mage ni... Elle ne put retenir un sourire en pensant à leur mascarade de la veille. Ni une receleuse d'objets précieux ? Et... Elle réagit enfin aux dernières paroles de Soraes. Quel est ton lien avec l'Université alors ?

Si elle n'était pas mage, que faisait-elle donc avec cet apprenti de l'Université et pourquoi était-elle mandatée pour enquêter? Ou avait-ce été une ruse aussi ? Dans ce cas il faudrait expliquer comment elle s'était retrouvée sur la piste de l'artefact. Eldrina avait conscience que cela faisait beaucoup de questions à la fois, mais Soraes devait s'attendre à ce genre de réactions de sa part, et elle avait vraiment envie de savoir la vérité sur la jeune femme.

[Soraes]

Soraes n'attendait pas d'Eldrina qu'elle prenne son aveu avec légèreté. Elle ne connaissait personne qui appréciât qu'on se joue de lui. Cependant, si l'expression de la rôdeuse se durcissait de prime abord, au fur et à mesure que la barde parlait, elle semblait retrouver son calme.
Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de leur dire ? Bonne question… En bonne barde, elle avait un goût naturel pour l'intrigue, la dissimulation et l'espionnage, mais elle n'avait rien à gagner à continuer de cacher sa véritable identité.
Elle devait une explication à Eldrina. La barde s'y attendait, bien sûr, car elle imaginait mal lancer de but en blanc qu'elle leur avait menti, provoquer un "Oh…" poli de la part d'Eldrina et poursuivre leur route comme si de rien n'était.

- C'est une histoire assez compliquée… Alors autant commencer par le début…
Je ne suis pas d'ici… pas du tout. Je viens même de très loin. Je n'ai pas la moindre connaissance en magie, mais en tavernes, si… Je suis barde, à vrai dire. Et c'est dans une taverne que je me suis liée d'amitié avec des jeunes mages qui fêtaient leur diplôme, quand j'ai débarqué à Lumenis.
Ses yeux ambrés sondaient la réaction de la demi-elfe. Elle poursuivit :
- Nous avions passé une longue soirée arrosée, et je n'avais pas d'endroit où dormir. C'est là que les mages m'ont proposé de passer la nuit à l'Université en cachette. Je devais repartir à l'aube et personne ne se serait rendu compte de rien. Seulement, nous ne pouvions pas savoir que c'est durant cette nuit-là que notre fameux artefact a été volé. Les portes de l'Université ont été scellées, et je me suis fait passer pour une étudiante en magie pour justifier ma présence et couvrir Brendan et Méline. J'ai usurpé l'identité de Florindel, une mage alors absente à ce moment là, prétextant l'expérimentation d'un sort de métamorphose.
Elle sourit à ce souvenir.
- Mais ironie du sort, Florindel était la meilleure de sa promotion, et les professeurs de l'Université m'ont donc chargée d'enquêter sur l'artefact. Ils ignoraient qu'ils confiaient une affaire d'une telle importance à une barde. Et puis durant notre enquête, nous avons lancé la rumeur que l'artefact était à nouveau en vente pour rencontrer un marchand potentiel sur le port. Et la suite, tu la connais…

Elle laissa un court silence s'instaurer avant de reprendre :
- Si j'ai menti si longtemps, c'est parce que je ne trouvais pas le bon moment pour expliquer tout cela. Je ne savais pas si je pouvais vous faire confiance, et quand je me suis rendue compte que vous en étiez dignes, ça me paraissait déjà trop tard… Et puis, nous avons eu la preuve que me faire passer pour une mage pouvait nous mettre en danger…

[missElder]

Eldrina resta un bon moment silencieuse à méditer sur ce que Soraes venait de lui raconter. Son histoire était pour le moins complexe, mais elle se tenait, et puis elle n'aurait pas pu inventer quelque chose d'aussi improbable, si? La rôdeuse se reprit aussitôt. Bien sûr qu'elle aurait pu, c'était une barde et elle avait déjà prouvé qu'elle savait plutôt bien improviser ce genre de choses; ce n'était pas parce qu'elle-même en serait parfaitement incapable que le reste du monde était comme elle ! Néanmoins, elle choisit de croire tout ce que lui avait raconté la barde. D'abord parce que fatalement, maintenant qu'elle savait qu'elle était une barde, c'est-à-dire précisément le type de gens qui avaient fait rêver toute son enfance, elle se sentait presque malgré elle portée à l'apprécier et la croire. Ensuite parce que Soraes avait l'air sincère et qu'elle la trouvait plutôt sympathique. Et puis, sans doute, un peu de son optimisme naturel.

Aussi, elle se détendit finalement et déclara à la barde:
- Je comprends. Ça ne veut pas dire que je ne suis pas un peu vexée mais... je crois que je comprends. En revanche, ajouta-t-elle avec un sourire en coin, je te laisse te débrouiller pour expliquer ça à Marvin et aux autres. Vu comme Streen et Sylveneige avaient pu se révéler parfois impulsifs et quelque peu hauts en couleurs, ça ne serait pas une mince affaire. Marvin ... elle ne savait pas trop, et elle était contente que ce ne soit pas à elle de s'expliquer.

Elle eut une inspiration subite et lui tendit la main, geste un peu théâtral pour signifier que tout repartait comme si de rien n'était, et conclut:
- Bon. C'est parti pour le Temple alors, F... Soraes.

[Soraes]

Même si Eldrina se disait un peu vexée, Soraes était surprise et plutôt satisfaite de sa réaction. Finalement, elle avait bien fait de lui dire la vérité. Et mieux valait tard qu'encore plus tard, sinon autant se taire à jamais.
La barde esquissa un sourire légèrement crispé à l'idée de recommencer ses explications devant les autres. Bah, après tout, il faudrait y passer. Mais les prendre chacun à part, même si elle devait se répéter à chaque fois, permettait de mieux gérer les réactions si elles s'avéraient excessives. Elle se félicitait donc de s'y être prise de cette manière.
Soraes aquiesça :
- Bien, allons au temple… conclut-elle d'un ton enjoué, en repartant d'un pas assuré.
Mais elle ralentit un peu l'allure, et leva les yeux au ciel, en récapitulant :
- Alors, il nous faut des montures, un animal de bât, des armes et du matériel essentiellement pour bivouaquer et nous restaurer… Il faudra aussi qu'on pense à aller chercher quelques provisions de base et non périssables, comme des galettes, des fruits secs, de la viande séchée…

Les voyageuses arrivèrent finalement aux portes du temple. La barde resta sans voix devant le dôme doré qui nimbait de lumière les bâtiments attenants au sanctuaire majestueux. Elle avait lu des parchemins qui décrivaient le temple de Lathandre, mais jamais de sa vie, elle n'avait imaginé pouvoir le contempler de ses yeux.
- Tu crois qu'on nous permettrait de le visiter ? demanda-t-elle à voix basse.
Mais sans attendre la réponse d'Eldrina, elle ajouta :
- On a sans doute pas le temps, mais quel dommage… Bon, recherchons l'intendant, à présent.

[missElder]

Elle avait souri en voyant l'effet que le temple produisait sur Soraes. Assurément, c'était un bâtiment impressionnant, et même si ce n'était pas celui de Luménis qui lui plaisait le plus, elle comprenait parfaitement. Elle avait dû avoir exactement la même expression lorsque Sam lui avait fait visiter la ville.

A leur arrivée au temple, un jeune clerc s'avança pour les accueillir. En apprenant qu'elles cherchaient l'intendant avec un message pour lui, il les invita à le suivre et les promena à travers quelques couloirs.
- L'intendant est un homme occupé, mais je suppose que si vous êtes envoyées par Marvin, il vous prêtera une oreille attentive.

Il les laissa devant une pièce dont il entrouvrit la porte le temps de glisser quelques mots à son occupant, puis il repartit après les avoir saluées.

L'intendant se leva poliment à leur entrée. Il semblait plongé dans son travail mais leur accorda toute son attention avant de les interroger posément:
- Bonjour, mesdemoiselles. Que puis-je pour vous? On me dit que vous désirez vous entretenir avec moi?
Eldrina se mordit la lèvre, gênée, regarda ses pieds, puis lança un regard à Soraes. Elle était bien contente d'avoir la barde à ses côtés qui expliquerait la situation bien mieux qu'elle.

[Soraes]

Les deux filles suivirent le clerc à travers les couloirs, que Soraes ne pouvait s'empêcher d'admirer, le museau en l'air, fascinée. Il les conduisit jusqu'à une pièce où l'intendant était plongé en plein travail.
Alors qu'il les saluait et les interrogeait, la barde lui adressa un sourire engageant, mais avec suffisamment de retenue pour ne pas se montrer trop familière. Elle perçut vaguement Eldrina du coin de l'œil, plongée dans la contemplation de ses chaussures.
- Bonjour… En effet, nous désirons nous entretenir avec vous. Nous allons partir en expédition avec Marvin, et il nous a chargées de réunir tout le matériel nécessaire. Aussi, il nous a renvoyées vers vous.
Elle extirpa la missive de Marvin de sa ceinture et la déposa sur le bureau de l'intendant, en la faisant glisser à l'aide de deux doigts dans sa direction.
La barde ignorait à quel point elle devait détailler le but de leur expédition, puisque Marvin leur avait dit que l'aubemestre seul était au courant pour l'artefact.

[missElder]

HRP: vraiment désolée pour le retard, finalement c'est moi qui n'aurai pas posté souvent! Du coup je te laisse résumer les décisions prises, les discussions, et tout ce qu'on rapporte du Temple, je nous ferai rentrer à l'auberge, à moins que tu ne veuilles qu'on aille ailleurs.

L'intendant avait plissé les sourcils d'un air intrigué en entendant parler d'expédition; apparemment, il n'était effectivement pas au courant des projets de Marvin. Il attrapa la missive et la lut posément. A la fin, il leva la tête avec un petit sourire.
-Je reconnais bien là Marvin. Comme toujours, c'est très bien tourné, clair et précis, il m'explique en détail quels pourront être vos besoins – et il parviendrait presque à me faire oublier qu'il ne précise nulle part quel sera l'objet de cette expédition...
Il les regarda un instant le temps d'observer leur réaction, puis reprit, toujours amusé.
-J'espère qu'il n'a pas réussi à vous convaincre de partir à sa suite sur les traces d'une quelconque légende auréolée de mystère et mâtinée d'essences divines et de vieux parchemins cryptiques … Quand il est lancé, on ne l'arrête plus et vous n'auriez plus aucune chance de lui échapper.
Il n'avait pas l'air de se douter à quel point il était près de la vérité. Il reprit ensuite son sérieux avant de poursuivre.
-Mais peu importe. Marvin est un homme respecté, et je lui fais confiance pour prendre soin des possessions du Temple. Il a sans doute ses raisons pour préférer taire les détails de cette expédition, et puisqu'il se trouve qu'Alaric m'en a touché un mot pour me dire qu'il allait certainement se manifester aujourd'hui, je propose que vous me suiviez, je vous montrerai tout ce qu'il vous faut. Je vous emmène à l'écurie, nous parlerons ensuite matériel.


Il les invita d'un geste à le suivre et les guida à travers de nouveaux couloirs avant de parvenir jusqu'à l'écurie en question. Il les promena un peu parmi les animaux, leur laissant le temps de les observer et de réfléchir. Le Temple possédait chevaux et mules en quantités tout à fait honorables et ils semblaient en parfaite santé. Eldrina s'approcha de plusieurs d'entre eux, flattant un flanc, caressant un museau, essayant de cerner les différents animaux. Elle s'arrêta à côté d'une mule de petite taille mais qui semblait tout à fait robuste et qu'elle aimait bien, et lança un regard interrogateur à Soraes. Elle avait quelques suggestions mais elle était curieuse de connaître l'avis de la barde.

[Soraes]

HRP: Pas de soucis, je n'ai pas eu beaucoup de temps non plus ! Je résume un peu et je te laisse nous ramener. Je disparais demain soir et ne revient que le 19 août.

Soraes retint son souffle quand l'intendant parcourut la missive de Marvin, et se détendit ensuite devant le sourire qui venait de naître sur son visage. Il semblait avoir une confiance totale en Marvin, et il était prêt à leur fournir tout ce dont elles auraient besoin. Pour une fois, tout semblait se dérouler à merveille, et la barde trouva cela très appréciable. Non pas qu'elle imaginât rencontrer des problèmes insurmontables, mais elle s'était préparée à devoir au moins expliquer les tenants et aboutissants de l'expédition.

Quand l'intendant évoqua une légende auréolée de mystère et d'essences divines, Soraes ne put retenir un bref rire. Il conduisit enfin les deux filles aux écuries.
La barde se promena parmi les animaux pour rechercher les montures idéales.
Eldrina semblait avoir jeté son dévolu sur une petite mule. Devant son regard interrogateur, Soraes s'approcha, examina l'animal et acquiesça.
- Bon choix… une mule est un animal idéal pour notre expédition. Robuste et polyvalent…
Elle se promena un peu davantage parmi les bêtes, et sélectionna une mule de bât, une grande jument grise à la robe tachetée et au caractère apparemment doux pour Marvin. Quant à elle, elle jeta son dévolu sur une petite jument blanche, aux larges sabots, qui semblait un peu plus nerveuse. Les deux filles se concertèrent et finirent par arrêter leur choix.

L'intendant les avait ensuite conduites dans diverses pièces où elles avaient pu choisir tout ce dont elles avaient besoin, parmi les objets entreposés. Elles avaient d'abord rassemblé de quoi bivouaquer dans des paquetages : des ustensiles de cuisine et récipients en métal ou en bois, de l'amadou, des tissus, couvertures et diverses fourrures pour se couvrir pour la nuit, du savon noir. Soraes s'était octroyée une besace en cuir pour y ranger ses quelques effets personnels. Elle jugea que Marvin et Eldrina en auraient peut être également besoin et en emporta deux supplémentaires. Dans l'armurerie, elles se retrouvèrent confrontée à un choix difficile. Soraes ne savait pas employer d'autres armes que les dagues, aussi s'en équipa-t-elle d'une paire. Elle suggéra de prendre un arc et des flèches, car même si elle ne savait s'en servir que de façon rudimentaire, elle estimait qu'il s'agirait d'une arme utile, au moins pour chasser. Elle laissa Eldrina choisir pour Marvin et pour elle.
Enfin, elles eurent la possibilité de prendre quelques vivres avec elle - fruits secs et galettes - ainsi que quelques outres d'eau.
La barde se tourna alors vers Eldrina :
- Est-ce que tu crois que j'oublie quelque chose ? Si tout est bon, nous pouvons sceller les montures…

[missElder]

Eldrina avait acquiescé aux diverses propositions de la barde. Elle n'avait fait que des remarques sensées, autant qu'elle puisse en juger, d'autant qu'elle-même n'avait guère d'expérience pour ce genre d'expéditions, malgré l'impression que Marvin semblait avoir eue : vivre seule durant des années dans la forêt avait été assez différent d'un voyage organisé. Néanmoins elle et son maître n'avaient pas pour autant vécu nus dans les bois et elle avait eu les mêmes idées que Soraes.

Elle tiqua cependant lorsque celle-ci lui fit remarquer l'utilité d'un arc. Objectivement, elle n'avait pas tort, mais la dernière fois qu'elle s'en était servi, elle avait complètement échoué à s'en servir et son maître était décédé, aussi n'avait-elle pas la moindre envie de remettre ne serait-ce qu'une fois la main sur la corde d'un arc. Elle n'était pas très sûre d'en être encore capable, mais après tout, il faudrait bien qu'elle finisse son deuil un jour et ce serait un bon moyen symbolique pour ce faire; d'autant que si elle ne s'en chargeait pas, elle doutait que Marvin ou Soraes soient très efficaces avec. Quoique, le prêtre leur réservait sans doute encore bien des surprises...
A son sujet, ne sachant trop quel genre d'armes il pourrait souhaiter, ni s'il en avait besoin, elle se sentait aussi peu inspirée que la barde et lui prit finalement un poignard. Il aurait toujours le temps de prendre autre chose s'il l'estimait nécessaire, mais elle l'imaginait mal armé de pied en cap. Quant à elle, ce qu'elle avait lui suffisait.

Tout ceci réglé, il ne leur restait plus qu'à retourner tranquillement à l'auberge et attendre Marvin, ce qu'elles firent sans se presser, puisqu'elles avaient encore la journée.

[Voyageuse]

Quête : Chercheurs de sens

En provenance de http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post324473

A leur arrivée devant le grand édifice de marbre clair, Sreen et Sylveneige virent une silhouette se détacher de la foule des fidèles pour venir à leur rencontre. Dans son armure de plate étincelant au soleil, il leur fallut quelques secondes pour reconnaître le paladin qu'ils avaient croisé la veille. Jolan. Souriant, ses yeux bleus pétillant de malice, il les salua d'une courbette :
- Bien le bonjour, jeunes gens. Je vous attendais. Ah, et ne faites pas attention à l'armure... C'est pour le décorum, ça ne fait pas assez sérieux un paladin sans armure, enfin c'est ce qu'on nous apprend... Suivez-moi, je connais les lieux et ça devrait nous éviter d'être interceptés par des clercs trop curieux se demandant ce que nous faisons près des appartements du grand Seigneur de l'Aube. C'est le titre qu'on donne à l'aubemestre de Luménis, crut-il bon de préciser.

Il leur fit franchir l'imposante double-porte de bois clair. Devant eux s'étendait un hall aux dimensions impressionnantes, illuminé par un puits de lumière. Face à eux, tournés vers les larges vitrages de la façade est, un petit groupe de tout jeunes clerc psalmodiait des louanges à Lathandre. Quelques clercs plus expérimentés accueillaient les visiteurs.
Jolan s'arrêta subitement, hésitant devant le regard insistant de l'un d'entre eux, et se tourna vers ses jeunes compagnons.
- J'allais oublier... Aucune lame n'est admise dans ce temple, lieu de paix par excellence.
Souriant au clerc, il dégaina son épée et la lui tendit, garde en avant, s'attirant un sourire approbateur.
- Si vous voulez bien en faire autant ? je doute qu'il nous laisse passer sans cela...

[Streen]

Streen avait salué d'un geste de la tête le paladin Jolan ainsi que les clercs qu'il avait croisé dans le temple de Lathandre. Il n'était pas d'humeur à bavarder avec eux. Mieux valait laisser faire sa compagne qui se débrouillait mieux que lui dans ce domaine. Et puis peut être qu'elle userait de ces cillements ce qui intéressait Streen pour voir combien de personnes seraient déstabilisées. D'autant plus qu'ils allaient avoir besoin de toute la confiance de Jolan et des clercs. Voyant que l'on attendait de lui de poser son arme, il s'exécuta. Il n'avait pas vraiment besoin de son épée à deux pains étant donné qu'il savait se battre à mains nues. Si jamais ca tournait mal dans le temple, il ppourrait très bien s'en passer.

[Féérune]

Sylveneige entra et salua Jolan d'un ton jovial et légèrement trop retentissant :

- Bonjour messire Jolan, vous avez une mine splendide ce matin ! non, moi je trouve que l'armure vous sied divinement bien. S'pas, Streen ?

La rôdeuse tendit son épée au clerc.

- Prenez en soin, c'est l'épée que j'ai achetée chez Maître Dorian, j'y tiens énormément ! voulez-vous prendre aussi Lumi, ou puis-je le garder avec moi ? Remarquez, il n'est pas toujours très placide... Il vaut peut-être mieux qu'il reste avec moi. Mais il est beau, s'pas ?

L'elfe câlina tendrement le harfang, qui émit un aimable couinement en retour.

[Voyageuse]

Le clerc daigna sourire, et jeta un regard interloqué à l'oiseau.
- Heu... oui, je suppose que vous pouvez le garder... S'il est apprivoisé et ne laisse pas de déjection partout bien sûr ! Où vous rendez-vous ?
- Nous avons rendez-vous avec votre aubemestre, que Lathandre guide son âme.
- Ah, mais... mais en ce cas... je ne sais pas s'il appréciera ce genre de... visiteur...
Il grimaça en regardant l'oiseau, qui, lui, semblait parfaitement indifférent voire hautain.
- Bah, vous verrez avec lui... Je vous ai déjà vu par ici, maintenant que j'y pense, je crois que vous connaissez les lieux...
- Parfaitement ! Suivez-moi, jeunes gens, l'aubemestre n'est pas du genre à aimer attendre et il a généralement un planning des plus chargés !

Jolan les entraîna vers une porte donnant sur le mur nord de la pièce, et les guida à travers un dédale de couloir. Ils devinèrent, aux effluves en émanant, une cuisine, puis longèrent un couloir avec une multitude de portes identiques, ouvrant sans doute sur les minuscules chambres des clercs. Puis ils tournèrent dans un couloir un peu moins spartiate, le bruit de leurs pas atténués par un somptuaux tapis. Avant de s'arrêter devant une porte de chêne clair où Jolan frappa deux petites coups secs.
- Entrez !
Face à eux, derrière un bureau couvert de piles de papier soigneusement rangées, se trouvait un homme dans la force de l'âge, les tempes légèrement grisonnantes. Grand, immense même, il avait une allure imposante, une carrure étonnante pour un clerc, et un maintien d'une raideur presque militaire.
- Sire Jolan, paladin de l'Aster... A votre service.
- Je vous ai déjà rencontrés avant-hier, il n'est pas utile de vous présenter à chaque fois...
Le regard scrutateur du l'aubemestre se tourna vers les deux jeunes gens, les détaillant, les jaugeant peut-être. Mais avec plus de curiosité bienveillante que d'agressivité.
- Et je suppose que vous êtes Streen et Sylveneige... Mais j'avoue n'avoir jamais entendu vos noms avant ces derniers jours. Vous n'êtes pas luméniens, je présume ?

[Streen]

Streen salua l’aubemestre avec un hochement de tête. Il remarqua que celui-ci les jaugeait avant de leur adresser la parole. Streen se demandait dans quel but mais peut être qu’il souhaitait avoir affaire à des personnes compétentes. Vint ensuite la question que Streen redoutait. Bien que qu’il n’était pas luménien. Et il n’avait pas acquis la nationalité car il ne s’était pas présenté devant les conseillers au moment de son retour. Mais il ne l’avait pas fait car on lui aurait posé de nombreuses questions et la situation se serait compliquée. D’autre part, les conseillers étaient peut être partis combattre Mélandis. Par chance, le prêtre n’avait pas tilté en le voyant. Il ne le connaissait peut être pas. Autant pour le moment dire la vérité sans en dire trop qui pourrait éveiller les soupçons.
-En effet je me nomme Streen et je ne suis pas luménien. Je ne suis là que depuis peu.

[Féérune]

Sylveneige pensa ciller, mais opta pour une présentation moins axée vers la séduction. Ce n'était pas vraiment le lieu... Et elle avait conscience d'avoir déjà été un peu trop démonstrative.

- Je ne suis pas luménienne non plus. Lumi, mon harfang des neiges, et moi venons d'Evereska. C'est absolument superbe, Evereska, vous connaissez peut-être ?

Et l'elfe ne put se retenir de ciller. Juste une fois, ce qui lui sembla fort raisonnable.

[Voyageuse]

L'aubemestre fixa brièvement son regard sur Sylveneige, sans paraître faire cas de son cillement.
- Je ne connais pas Everaska, lui répondit-il avec calme. Mais j'en ai entendu parler...
Il leur tendit la main, ajoutant.
- Mon nom est Alaric, d'Antelucas, je suis l'aubemestre de ce temple. Et si je vous ai convoqué tous les trois, c'est suite aux explications peut-être un peu complexes de Marvin, avant-hier... Une histoire de sharites qui auraient, au moment où vous les retrouviez, volé deux artefacts extrêmement dangereux. C'est bien cela ? Peut-être sauriez-vous m'en dire plus ?

[Streen]

Streen se souvenait à peu prés de la situation. Mais entre les sharites et les cyriciens, il lui était difficile de faire la différente. Il avait été kidnappé et les idées se mélangeaient dans sa tête. De peu de mémoire qui lui restait, il dit :
-Heu hé bien c’est un peu complexe. Nous avions deux amies qui ont été capturé par trois hommes dangereux : un mage, un guerrier et un roublard. J’ignore comment ils s’y sont pris mais ils voulaient interroger l’une d’elle sur deux cimeterres. Ils feraient partie des deux artefacts que les sharites auraient volé. Nous nous sommes débarrassés du guerrier et du voleur. Les sharites en une fraction de seconde ont assassiné le mage et ont volé les cimeterres sous notre nez.
Néanmoins il fixa sa compagne, certain qu’elle se montrerait plus explicite que lui.

[Féérune]

- Et nous devons retrouver ces Sharites, avant qu'ils ne fassent usage des cimeterres volés, continua Sylveneige. Ces artefacts seraient capables de détruire l'essence divine lathandrite.

Une lueur d'angoisse passa dans son regard.

- Je ne suis aucune divinité en particulier... Mais je sais qu'un dieu de bonté doit être protégé contre les attaques. Et que, même si nous sommes peu de chose au regard de Lathandre, nous avons le devoir de faire notre possible pour aider. Derrière un dieu bon, il y a une culture de bonté, des hommes fidèles... Tout ce qui rend la vie meilleure, en fait.

[Voyageuse]

- Ces sentiments vous honorent, gente dame, fit l'aubemestre d'un ton grave. Mais Marvin m'a aussi parlé d'un autre artefact, sur lequel il a été beaucoup plus flou... Une sorte d'aiguille qui serait justement attirée par une énergie divine lathandrite forte, peut-être la présence d'un descendant de Lathandre, voire le Semeur de l'Aube lui-même... Ou peut-être un lieu qui serait empreint de cette énergie. C'était assez flou... mais vous semblez ne pas en savoir davantage. Et il ne tient pas à ce que sa trouvaille s'ébruite, de peur qu'elle n'en soit pas une... Donc il est parti à la poursuite de ces chimères, en espérant qu'elles recèlent une part de vérité...
Il fouilla dans ses papiers, relut brièvement un parchemin.
- Concernant les cimeterres, heureusement, les choses sont beaucoup plus claires. Il semble clairement établi que l'un d'eux peut, d'un seul coup, priver un prêtre lathandrite de l'essence divine qui lui confère ses pouvoirs. L'autre aurait été conçu pour s'attaquer à Lathandre en personne, mais nul ne sait si cette légende est vraie... Quoiqu'il en soit, il est vital pour notre église de les retrouver, et nous avons pour cela besoin de votre aide. Selon Marvin, comme vous le confirmez, ce sont des sharites qui s'en sont emparés. Mais ils étaient invisibles et vous ne savez rien d'eux...
Il se tourna vers Jolan.
- Et c'est pour cela que je vous ai convoqué également, messire Jolan. En effet, ajouta-t-il en se tournant vers les deux aventuriers, l'ordre de l'Aster surveille de très près, depuis quelques temps, un petit groupe de personnes aux activités suspectes, qui semblaient recruter pour une secte quelconque. Il s'est avéré que ce sont des sharites. C'est bien cela ?
- Aucun doute n'est permis. Depuis ce qui s'est passé l'année précédent, vous vous doutez bien que nous sommes sur le qui-vive dès qu'il y a le moindre soupçon de la présence d'une secte dangereuse sur Hélonna. Nous ne prendrons pas le risque que cela se reproduise...
- Mais si j'ai bien compris votre rapport, ils ne sont pas à Luménis même ?
- Non. Ils sont à Hauterive, à deux journées d'ici. Ils espéraient sans doute passer inaperçus... Mais ils ont aussi des contacts ici, nous en sommes certains.
L'aubemestre se tourna vers les deux jeunes gens, les invitant du regard à poser, éventuellement, les questions qu'ils souhaitaient.

[Streen]

Streen comprenait maintenant pourquoi Marvin ne les avait pas accompagné. Il était trop dangereux pour lui de rester prés des cimeterres. Il valait mieux qu’il parte pour une mission moins dangereuse avec Eldrina et Florin même s’il ignorait en quoi elle consistait. Maintenant, Sylveneige et Streen allaient devoir retrouver les sharites ainsi que les artefacts manquants s’ils possédaient autre chose que les cimeterres. Lorsque l’aubemestre demanda s’il y avait des questions, Streen répondit :
-J’ai en effet quelques questions. Comment allons nous nous y prendre pour retrouver les sharites ? S’ils ont quelques contacts, comment être certains qu’ils ne sauront pas que nous sommes sur leur piste. Et où se trouve Hauterive ? Comment est cette cité ?

[Féérune]

- Mais enfin, Streen, un enfant de deux ans peut répondre à ces questions ! moi en tous cas, je peux.

Sylveneige prit une inspiration et se lança :

- Comment retrouver les Sharites : en allant à Hauterive. Comment savoir si leurs contacts ont une idée de nos actions : peu importe, puisque nous allons être discrets, et de toute manière qu'ils sachent ou non ne change absolument rien à la mission. Où est Hauterive : à deux journées de Lumenis, et messire Jolan nous guidera s'il sait, l'Aubemestre nous dira la direction à prendre s'il ne sait pas. Comment est cette cité : eh bien nous verrons !

L'elfe reprit sa respiration après avoir débité son petit discours d'une traite.

- Par contre, ce qu'il faut impérativement savoir, outre la direction à prendre, c'est quels sont les dangers qui nous guettent. Et aussi s'il y a une attitude particulière à avoir lorsque nous rencontrerons les Sharites. Ils peuvent être susceptibles, comme le sont la plupart des sectateurs. Autant éviter les impairs.

[Streen]

Streen secoua la tête en écoutant les propos de Sylveneige :
-Un enfant de deux ans ? crois tu ? Si on se fie aux réponses que tu as donné, moi-même j’aurais pu les fournir. Ne crois pas que ce sera aussi simple. Si les sharites savent que nous sommes sur leur piste, ca changera tout au contraire. Ils nous attendrons de pied ferme et la situation se corsera davantage que s’ils ne se doutent de rien. Et Hauterive, c’est une simple question de curiosité et je ne crois pas que messire Jolan ne sache pas où cela se trouve. Par ailleurs, l’aubemestre peut nous fournir une explication nous même.
Puis prenant un air songeur :
-Moi par contre, je me questionne sur la cohérence de tes questions notamment sur l’attitude à adopter devant les sharites. Il est évident que l’on improvisera selon la situation mais je me vois mal faire autre chose que d’attaquer et foncer dans le tas. Les sharites doivent tout simplement mourir par notre lame.