[Quête] La guerre des Plaines Brûlantes : la flotte luménienne

[Kasumi]

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HRP : je déplace les messages depuis le départ ici pour plus de cohérence.

Une fois Luménis et la Côte de la Lumière loin dans son dos, la flotte Luménienne s’était déployée pour profiter pleinement du vent marin. Six caraques qui avaient accompagné la flotte embarquant les troupes s’étaient éloignées rapidement de la formation principale pour se diriger plus à l’ouest et directement sur le port d’Anarelis. Son but était simple : intercepter et couler tout navire mélandien afin de paralyser les capacités de transport de troupes ou de ravitaillement par voie de mer. L’autre objectif avoué de la mission était de porter un coup à Mélandis en les privant d’une de ses sources de revenus commerciaux si précieux pendant la guerre. Les navires atteindraient le port tout proche dans un ou deux jours et comptaient, par une attaque éclair, bloquer le port fluvial et maritime pour les semaines à venir. Les navires emportaient le fret minimum et uniquement des marins aguerris car aucun débarquement n’était à l’ordre du jour.

Le gros des troupes poursuivait sa progression cap sud sud ouest avec l’intention de contourner le cap de Paymill en fin de semaine puis de bifurquer pour passer au large de Manost. Depuis le départ, l’amiral recevait les rapports en provenance des autres navires et notamment des trois patrouilleurs envoyés en avant-garde pour vérifier que le chemin était dégagé et ainsi s’éviter toute mauvaise surprise. Jusqu’ici tout semblait se dérouler à la perfection, à part quelques frictions sans importance parmi les troupes peu habituées à vivre dans une telle promiscuité. Pour l’heure, les infirmeries de bord n’avaient à déplorer que quelques nausées et à peine un ou deux nez cassés : rien d’inquiétant jusqu’à présent.

[Arthur de Faisanlys]

Sans doute à cause du manque de sommeil, Arthur vécut ce départ historique comme dans un rêve. C’était peut-être mieux car il était encore jeune, un rien sentimental, et s’il avait été en pleine possession de ses moyens, il n’est pas dit qu’il n’aurait pas eu du mal à rester maître de ses émotions.
Mais là, à peine réveillé, avec une douleur sourde dans l’épaule gauche et le bras encore ankylosé, des yeux qui luttaient pour rester ouverts et les rouages de sa cervelle grinçant sous sa caboche, il contempla le mouvement subit des navires, un peu hébété, conscient qu’il se passait quelque chose d’important, mais incapable de l’appréhender autrement que par un bâillement. Il n’était pas dupe, pourtant, il savait que toute la mesure de l’instant finirait par le frapper, plus tard, et qu’il regretterait de ne pas avoir pu joindre son cœur et son âme à celles des autres…
En même temps, il faut bien avouer qu’il n’était pas le seul dans cet état vaseux à bord du Vent d’Ouest. Sans doute était-ce mieux, cela évitait les brusques crises de panique, de larmes ou les déclarations trop pompeuses.
Tout en regardant Luménis s’éloigner dans le vacarme des au revoirs, le jeune paladin songea à deux choses. La première était qu’il avait, cette fois réellement réussi à partir. Pourtant, Armand avait dû deviner qu’il était monté à bord, mais le vieux paladin n’avait rien fait pour le récupérer. Sans doute avait-il renoncé à lutter contre l’impétuosité nécessaire de la jeunesse… A moins qu’il n’ait décidé de le rayer des registres de la commanderie. Il serait temps de s’en inquiéter au retour. Arthur se souvint brièvement de ses envies de petite danse de la victoire, mais il avait trop mal partout pour esquisser le moindre mouvement.
Sa seconde pensée fut un rapide examen de sa carte mentale du bateau, à la recherche d’un coin opportun pour aller piquer un petit roupillon. Il n’était pas fondamentalement inquiet : il avait partagé une tente avec Sire Teron, le paladin doté du ronflement le plus sismique de toute l’histoire de Luménis, pendant près de quatre mois et avait, en mémoire de l’épisode, emporté des boules de coton dans son paquetage. Bon, le lit était court, mais la position fœtale était agréable… enfin, l’aurait été si le matelas n’avait pas été si dur… Bref, quoi qu’il en soit, il se débrouillerait. Ils étaient des centaines à devoir se débrouiller. C’était un réconfort. Mais… il aurait bien fait une sieste, là maintenant… Sauf qu’il était de quart. A l’aube. Formidable.

[Ugo]

La période de repos avait été profitable à Galariel qui était maintenant en pleine forme, elle avait pu également profiter du calme de sa chambre pour affûter son épée. Elle avait passé une longue heure à affiner le tranchant de la lame, la caressant comme on le fait avec une maîtresse que l'on a délaissée. Ce n'était bien sûr qu'un objet mais la jeune femme partageait un lien personnel avec son arme - après tout elle avait versé son sang dans le bain de métal en fusion utilisé pour forger son épée longue et sa cotte de mailles - et s'en voulait malgré tout de l'avoir abandonnée, même pour quelques heures.
Pour le moment elle contemplait le spectacle qui se déroulait devant ses yeux avec une certaine fascination, elle n'avait jamais vu une telle mobilisation de navires. Il n'y a pas de mer sur l'Epine Dorsale du Monde.

[Bat]

Dorian avait passé une nuit correcte dans sa cabine. Celle-ci pouvait sembler exigue mais du moins le bon vampire disposait-il de sa cabine personnelle. On ne pouvait en dire autant de la plupart des passagers de la vague déferlante. La nuit fut sans incident pour le géant qui heureusement supportait plutôt bien les déplacements en mer et Dorian dormit du sommeil du juste. . Le lendemain, après le petit-déjeuner et une toilette forcément sommaire, Dorian alla rejoindre le reste des invités de la Vague Déferlante, sur le château arrière. Là il put assister au départ émouvant - et de grande allure - de la flotte luménienne allant appuyer les forces de Manost dans leur lutte contre le Chaos lui-même.

Ce genre de départ était toujours un peu impressionnant et le forgeron n' en perdit pas une miette. Une fois la caraque en haute mer, Dorian avisa l' amiral de loin et lui dit d' une voix forte :

"A vos ordres amiral, prêt à obéir à votre appel ."

Ensuite il s' en alla inspecter la forge embarquée une fois de plus, histoire de s' occuper un peu...

[Zaiu]

Damned !
Un faux rendez-vous ! En plus, Helmut et Helmet étaient présents : même Dorian le zombi était plus avenant que ces deux gais lurons. Toujours est-il que, arrivé en retard, pour le départ, le chateau arrière était déjà bondé et, eu égard à sa taille, il n'aurait rien gagner à rester dans la masse. Il avait donc opté pour la proue. Il serait le premier à voir les trompettes ! Na !
Le vent soufflait dans ses cheveux, les embruns ravivaient ses poumons, le clapotis d'eau lui était agréable. C'est pas l'elfe qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'elfe ! Tatatan ! Surtout que la mer étaient représentée dans certaines cultures comme une déesse aux autours avenants, une mort presque enviable, à la limite. En tout cas plus qu'avec la représentation d'un dieu barbu et misanthrope muni d'un grand trident. Brrrrrr... Le fier navire n'avait pas de rames. Il aurait donc pu s'acheter une canne à pêche ! Si seulement, il y avait pensé. Las de regarder le paysage qui défilait somme toute assez lentement, il s'écarta du bastingage à la recherche d'un des membres de la garde pour savoir quand serait son tour de protéger l'amiral ou s'il avait une quelconque autre affectation. Dans tous les cas, ils comptaient prendre part à tous les exercices militaires auquel il pourrait assister. Si l'occasion s'en présentait, il aurait bien aussi discuté avec Gala... Avec la demoiselle issue d'un ordre mystérieux.

[Kasumi]

Quête : la guerre des Plaines Brûlantes - Luménis

Pour Arthur :

En cherchant un endroit tranquille pour se récupérer un peu de sa nuit mouvementée, le paladin tomba - par hasard - sur une conversation entre un homme visiblement mécontent et l'officier qui l'avait quelque peu humilié la veille.

- Qu'est ce que ça signifie, lieutenant ? Il n'y a aucun paladin sur le rôle d'équipage. Alors comment vous expliquez sa présence ?
- Je... Il s'est présenté avec le nom du navire, capitaine et...
- C'est bien vous qui étiez chargé d'accueillir les troupes embarquées, n'est-ce pas ? Et vous étiez chargé de vérifier leurs ordres pour les affecter à des quarts, oui ?
- Oui mon capitaine.
- Alors si c'est bien vous qui avez vérifié ses ordres, comment expliquez-vous qu'on ait embarqué un passager qui n'était pas prévu au programme ? Vous avez une explication ?
- Oui, enfin non, pas vraiment mon capitaine.
- Donc, vous n'avez *pas vraiment* d'explication au faut qu'on aurait très bien pu embarquer un espion ou un saboteur avec nous ? Et que personne ne se serait rendu compte de rien si je n'avais pas vérifié.
- Non mon capitaine. Je n'ai pas d'excuses...
- C'est la première chose sensée qui sort de votre bouche, lieutenant. Allez me trouver ce paladin puis vous irez trouver le sergent Cornefer pour qu'il vous mette aux arrêts de rigueur.
- Mais... Oui, mon capitaine, tout de suite.

Pour Dorian :

Le forgeron avait à peine atteint sa forge que trois hommes, dont deux jeunes portant un tablier de cuir se présentèrent à lui. Les deux jeunes se présentèrent comme des apprentis forgerons assignés à l'atelier dirigé par Dorian et désignés pour lui apporter leur aide. Le troisième se révéla être un représentant du corps d'archers de marine affecté à la Vague Déferlante :

- Maître Dorian, vous est-il possible de fondre deux milles pointes de flèches avant que les exercices d'escrime ne vous impose des réparations d'armure ?

Pour Zaiu et Galariel :

L'elfe repéra la guerrière sur le château arrière et donc à l'opposé de sa position. Pour la rejoindre, il dut se frayer un passage parmi la foule des marins et des curieux qui étaient montés sur le pont pour assister au départ.
Heureusement, au bout de quelques minutes, les hommes qui n'étaient pas de quart préférèrent retourner dans les soutes pour laisser la place à ceux qui devaient s'entraîner. Les deux combattants pouvaient choisir de les rejoindre. Des autres membres de la garde du conseil, l'elfe eut le déplaisir de constater que seuls Helmut et Helmet étaient visible à côté du conseiller.

[Arthur de Faisanlys]

"Je suis là, fit Arthur, spontanément, en quittant sa cachette imprévue. Vous ne devez pas en vouloir au lieutenant, elle n'a fait que... m'accueillir à bord et... J'imagine que j'ai dû avoir l'air tout à fait inoffensif... D'ailleurs, je suis tout à fait inoffensif. Enfin, pour les Luméniens, cela s'entend. J'espère que je serai moins inoffensif quand un Mélandien croisera ma route."
Pitié, pitié, pitié, faites qu'on soit assez loin du port pour qu'ils ne me ramènent pas, songea le jeune homme.
"Je suis paladin, il parait que ça se voit, alors mon aura... Elle doit pouvoir vous renseigner sur mes intentions. Qui sont pures et nobles et pleines de bonne volonté. Maintenant je peux aussi peler des patates, si ça peut arranger la situation."
Il eut une grimace embarrassée. Le capitaine n'avait pas l'air commode.

[Kasumi]

Le capitaine avait immédiatement tourné son regard intimidant vers le jeune homme et le dévisageait d'un air peu amène. Quand le paladin eut fini sa tirade, il répondit d'un ton cassant :

- Vous me prenez pour un prêtre, peut être ? Je ne porte pas de chasuble que je sache pour être capable de vous sonder. Les espions méladiens ne se tatouent pas de marques noires sur le front jusqu'à preuve du contraire. Et vous croyez peut être que vos intentions entrent en ligne de compte dans cette affaire ? C'est une opération militaire pas un voyage champêtre dont le programme serait soumis à vos états d'âme ! Vous n'êtes pas le seul godelureau à avoir tenté de s'embarquer et vous ne devez qu'à l'incompétence du lieutenant de n'avoir pas été refoulé plus tôt alors ne vous croyez pas plus malin que la moyenne. Allez me chercher tout de suite vos affaires et revenez ici le temps que je règle le cas de cet officier et que je réfléchisse à ce que je vais faire d'un passager clandestin.

[Arthur de Faisanlys]

Oups, songea Arthur.
Décidément pas commode, le capitaine.
Heureusement, en bon Luménien, il savait nager. Mais le rivage semblait bien éloigné. Et avec une armure de plates... Ils n'allaient pas faire ça, quand même ? Si ? Ah... Peut-être qu'ils allaient le mettre dans une chaloupe avec une miche de pain et un pichet d'eau croupie. Formidable.
"J'ai un destrier, je dois aller le chercher aussi ?"

[Kasumi]

Le capitaine écarquilla les yeux et devint son teint prit instantanément plusieurs teintes de rouge tout en dévisageant avec incrédulité le paladin :

- Et vous comptez en faire quoi, sur le pont ? En plus on ne peut pas sortir les chevaux dans cette configuration : il descendra quand nous toucherons terre. De toutes façons, vous n'en aurez pas besoin là où je vous envoie. Vous m'avez déjà fait perdre un temps précieux alors dépêchez-vous avant que je vous y envoie sans même ce que vous portez sur le dos. Et c'est un ordre ! On vous a appris le concept j'espère sinon je me ferai un plaisir d'y remédier.

[Zaiu]

Et pendant ce temps là, sur un pont de bateau plus calme, Zaïu avait réussi à se rapprocher de Galariel, sans doute grâce à son score élevé en dextérité. Il s'avança arborant un large sourire et main levé en guise de salut. Telle la sirène d'Andersen, mais pas sur un caillou, elle se tenait là, visage et cheveux au vent, regard perdu dans l'horizon, pensant sans doute à l'affutage de son épée.

Salut à vous Dame ? Demoiselle ? Jouvencelle ?
N'avez-vous point de canne à pêche ?

C'est quand même qu'il était très fort en sociabilité.

A moins que vous ne préfériez vous joins joindre aux exercices qui se préparent, Zaïu compte bien le fait : les traversées ont tôt fait de rouiller les gens.

Quant à Helmut et Helmet, il se demandait s'ils prenaient aussi leur douche ensemble, image peu érotique s'il en est. Alors que Dorian, lui devait se transformer en Stahkanov du moment. Si Zaïu l'avait su, il l'aurait presque pris en pitié...

[Arthur de Faisanlys]

Arthur faillit demander au capitaine où il comptait l'envoyer mais se retint in extremis. Il fila chercher ses affaires. Un instant, un infime instant, indigne, même, il songea à se cacher quelque part, imaginant jouer au chat et à la souris avec le capitaine pendant toute la traversée : le bateau était suffisamment grand pour que ça puisse marcher... Non, ça ne ferait qu'aggraver son cas. Il se plia en deux pour sortir son armure et son épée de sous sa couche, rattrapa son sac, reprit le chemin dans le sens inverse.
Décidément, Lathandre avait des voies bien obscures pour guider ses servants. Il se demanda quel effet le récit de son rêve prophétique aurait-il sur le capitaine. Peut-être que s'il omettait la souris à grandes oreilles... Hmm... Pourquoi pas ?

[Bat]

Quête : la guerre des Plaines Brûlantes - Luménis
Pour Dorian :

Le forgeron avait à peine atteint sa forge que trois hommes, dont deux jeunes portant un tablier de cuir se présentèrent à lui. Les deux jeunes se présentèrent comme des apprentis forgerons assignés à l'atelier dirigé par Dorian et désignés pour lui apporter leur aide. Le troisième se révéla être un représentant du corps d'archers de marine affecté à la Vague Déferlante :

- Maître Dorian, vous est-il possible de fondre deux milles pointes de flèches avant que les exercices d'escrime ne vous impose des réparations d'armure ?

Dorian salua les nouveaux venus: ainsi les autorités luméniennes avaient-elles envoyé deux aides pour l' assister, ce qui allait sans doute se révéler plus qu' utile dans les jours à venir. puis écouta avec étonnement leurs demandes. Bien entendu il était forgeron et cela faisait partie de son métier mais quand même, deux mille flèches représentaient un certain travail...

" Forger deux mille pointes de flèches ? A la Forge Flamboyante cela ne poserait pas de problèmes mais ici avec cet équipement, utile certes mais aussi sommaire cela prendre un peu de temps..."

Le forgeron réfléchit quelques secondes en secouant sa tête imposante...

" Il me faudra quelques heures en fait " fit-il. " Demain, vous devriez obtenir satisfaction. En fin d' après-midi, vous pourrez venir chercher votre stock de flèches. "

Puis se tournant vers les deux aides :

" Quand à vous messires" fit Dorian " vous allez m' aider sur le champs si vous le voulez bien ".

En quelques gestes, le bon vampire montra aux deux jeunots ce qu' il attendait d' eux pendant la fabrication des flèches puis alluma les fourneaux et se mit au travail. Par chance, le calme de la mer rendait son travail plutôt aisé...

[Kasumi]

Quête : la guerre des Plaines Brûlantes - Luménis

HRP : Zaiu, je posterai pour toi si Ugo ne peut pas le faire d'ici à demain.

Pour Arthur :

En remontant des dortoirs, le paladin croisa le lieutenant qui payait bien cher sa bévue le concernant. La jeune femme se tenait la tête baissée, les yeux rougis et le visage pâle mais elle tentait tout de même de faire bonne figure. Elle n'adressa pas un mot au jeune homme en dirigeant ses pas d'où il venait. Arthur avait l'opportunité de lui glisser un mot mais guère plus tant le capitaine montrait des signes d'impatience. Il était accompagné d'un homme portant une robe couverte d'une besantine. Quand il le rejoignit finalement, le capitaine ne lui laissa pas le temps de prendre son souffle pour se justifier à nouveau :

- Vous êtes un petit veinard vous : d'ordinaire c'est moi qui juge les affaires comme la vôtre. Je vous aurais débarqué à un ou deux miles de la terre la plus proche pour vous donner le temps de réfléchir en attendant une marée favorable mais mon supérieur est plus habilité à vous juger dans le contexte actuel. Là encore, vous avez la chance que nous disposions de mages à bord pour ce genre de transfert sinon j'aurais inauguré notre toute nouvelle catapulte. Le lieutenant affirme que vous savez tenir une épée par le bon bout alors vous aurez peut être le droit d'approcher un couteau à éplucher. Mais ce n'est pas à moi d'en juger. Préparez-vous !

Pour Dorian :

Les forgerons n'étaient pas trop de trois pour se répartir les tâches répétitives destinées à satisfaire à la commande. Toutefois, avec l'aide avisée des deux jeunes gens, l'expérience de ce genre de travaux de Dorian paya et ils ne mirent guère de temps à adopter un bon rythme de croisière : l'un chauffait l'alliage à bonne température, le deuxième le coulait dans des moules spécialement conçus à cet effet quand le troisième aiguisait les deux côtés des pointes pour les rendre plus meurtrières et faciliter la pénétration même contre une armure intermédiaire. Bientôt, les mouvements se firent naturels et automatiques et les trois hommes purent échanger quelques paroles sans nuire à la qualité de leur travail. Dorian apprit d'emblée que les deux garçons étaient frères et venaient d'un petit village du côté de Rohan. Ils avaient rejoint l'armée dans l'espoir de parfaire leur apprentissage.

[Arthur de Faisanlys]

Des mages, quelle horreur, songea Arthur en se préparant à il ne savait pas exactement quoi. Un transfert vers son supérieur ? Quel supérieur ?
Oh non. Non non non noooooooon !
"Puis-je rester ici ? Je serai sage. Je peux... enrouler des cordages ? Ou... récurer des casseroles ? Vous pourriez prétendre que je suis un petit mousse sympathique, non ? Je veux dire... Je ne tiens pas particulièrement à jouer au paladin pendant la traversée, vous savez. Je suis certain que les gens de la Vague Déferlante ne sauront pas davantage quoi faire de moi..."

[Ugo]

hrp: Hé ho, ça suffit avec vos proses, j'ai l'air malin avec mes posts à 3 lignes.

Galariel ouvrit de grands yeux, surprise par l’hurluberlu qui se tenait ainsi devant elle. Zaiu était l'elfe certainement le plus exubérant qu'elle ait eu à croiser jusqu'ici, si il n'avait eu les elfes pointues et les traits fins propres à sa race, elle se serait crue en présence d'un amuseur public humain. Elle se demanda même l'espace d'un instant si il ne jouait pas la comédie. se reprenant, elle répondit en essayant de mettre de côté la familiarité de Zaiu envers elle:

- Pour éclairer votre lanterne seigneur Zaiu, dame... ainsi elle espérait calmer ses éventuelles ardeurs ... mais Galariel suffira, les titres sont si superflus

En revanche, elle n'osait pas répondre pour la canne à pêche de peur de froisser un futur compagnon de combat.

[Kasumi]

Pour Arthur :

Mais le capitaine n'entendait pas écouter les suppliques du paladin quoiqu'il sourit d'un air approbateur en se rendant compte du trait de lucidité du garçon. Ce fut la dernière vision que le paladin eut de l'officier avant de se retrouver au cœur d'un couloir sombre. Le mage devait avoir une grande confiance en ses capacités pour avoir risqué une téléportation aussi minutieuse, qui plus est en tenant compte du roulis et du déplacement de sa cible. Sans un mot et en le laissant devant la porte close, le mage prononça un mot de pouvoir et disparut. Arthur eut l'occasion de détailler son nouvel environnement et ses possibilités : se manifester à la seule porte qui lui faisait face, explorer les huit qui étaient réparties des deux côté du couloir ou encore gagner l'escalier dans son dos qui permettait de monter ou descendre.

[Arthur de Faisanlys]

Il procéda par élimination. La porte de devant : mauvais plan. L'escalier de derrière : mauvais plan. La gauche portait malheur, c'était bien connu, il ouvrirait donc une porte de droite. Il fallait juste choisir la bonne, celle qui s'ouvrirait sur un placard plein de recoins, où il pourrait se cacher pendant toute la traversée, sans que personne ne sache jamais qu'il avait été là. Il choisit la troisième porte en partant du fond. En posant la main sur la poignée, il prit une profonde inspiration et eut une pensée émue, et un peu triste aussi, pour son cheval qui était resté sur le Vent d'Ouest. Il espérait que Filu ne pâtirait pas de la situation et qu'il serait bien traité. Et s'il devait être rapatrié à Luménis, il espérait aussi qu'on lui attribuerait un bon cavalier, qui ne le crèverait pas sous la selle.
Il était trop tard pour penser à cela. Il fallait qu'il se planque illico presto. Et donc il tenta de pousser la porte.

[Kasumi]

Pour Arthur :

Une bonne étoile devait veiller sur Arthur ou alors Lathandre donnait réellement un coup de pouce à son émissaire clandestin. Toujours est-il que le paladin se rendit compte de deux choses très positives pour lui : la première était que la porte n'était pas verrouillée. La seconde était qu'elle ouvrait sur une petite cabine vide et équipée d'un matelas bien plus confortable que celui qu'il avait laissé sur le Vent d'Ouest.

[Arthur de Faisanlys]

Le jeune paladin entra, referma précautionneusement la porte derrière lui et réalisa, ô miracle, qu'il y avait une clé dans la serrure. Aussi vite que possible, il verrouilla la porte. Puis il relâcha sa respiration et contempla la cabine. Le matelas. Tout cet espace rien qu'à lui.
Le capitaine du Vent d'Ouest était un petit plaisantin, en réalité.
Ou pas. Et Lathandre n'avait pas abandonné son serviteur malgré les errances de ses méthodes.
Il sourit.
Et se permit enfin sa petite danse victorieuse.
Puis il s'écrasa sur le matelas avec félicité.
Le temps que quelqu'un le déniche, Luménis serait tellement loin qu'il n'y aurait plus moyen de le remballer. Il allait faire la guerre, quoi qu'on en dise. Et à la nuit, il tâcherait de se faufiler discrètement jusqu'aux cuisines pour trouver quelque chose à manger... Mais d'ici là... dormir !

[Bat]

Quête : la guerre des Plaines Brûlantes - Luménis
Pour Dorian :
Dorian apprit d'emblée que les deux garçons étaient frères et venaient d'un petit village du côté de Rohan. Ils avaient rejoint l'armée dans l'espoir de parfaire leur apprentissage.

Ainsi les deux garçons étaient originaires du Rohan. Dorian n' avait que vaguement entendu parler de ce pays. Aussi en profita-t-il pour parfaire sa connaissance de cette contrée.

" Rohan, Rohan, " fit le bon vampire en se caressant le menton, " n' est-ce pas le pays des Chevaux par hasard ? Votre terre est connue pour ses cavaliers n' est-ce pas ? "

Dorian avait à peine entendu parler du Rohan dans son village natal de Pont-du-Soleil et ne s' était pas pas vraiment renseigné à ce sujet lorsque il avait fréquenté la bibliothèque de Luménis.Peut-être ses jeunes aides partageaient-ils son amour pour les équidés...

[Kasumi]

Pour Dorian :

Les jeunes apprentis furent ravis de pouvoir converser avec Dorian à propos de leur cité d’origine. Le forgeron apprit que ses aides auraient aisément pu devenir maréchaux ferrants et n’auraient pas manqué de travail étant donné la place importante du cheval dans leur région. Ils avaient néanmoins tenu à parfaire leur art en ville de sorte de diversifier leurs activités. Car, ils tinrent à le préciser : limiter leur cité et ses environs à ce seul aspect était grandement réducteur. De par sa configuration et sa position géographique, Rohan se trouvait être le passage obligé pour la plupart des convois de minerais en provenance des montagnes. Rares étaient aussi les voyageurs à préférer un passage par la la Forêt maudite et le détour par Antelucas rallongeait inutilement le voyage vers les cités au nord et à l’est d’Helonna. Le pays était donc devenu tout naturellement un centre marchand d’importance et aussi un avant-poste apprécié pour traiter avec les elfes de Lorien. Les deux jeunes gens idéalisaient peut être la situation par patriotisme mais on sentait qu’ils le faisaient par fierté et amour de leur contrée.

Pour Arthur :

Rien ne vint troubler le sommeil bienheureux du paladin et il put rattraper les heures de sommeil dont il lui avait été privé sur le Vent d’Ouest. Les conditions de confort étaient optimales pour un navire militaire en partance pour la guerre. Toutefois, le paladin avait sous-estimé l’appétit qui lui annonça sans hésitation possible qu’il était près de midi et que son petit déjeuner était bien loin déjà. Son corps reposé réclamait maintenant de l’énergie sous une autre forme. Mais pour satisfaire à cette obligation, il faudrait prendre le risque de quitter sa cabine.

[Arthur de Faisanlys]

Le problème quand on est un paladin grand et costaud, c'est justement ça : on est grand, costaud et paladin. On a une faim et une carrure correspondant à ses mensurations, et comme on est paladin, on ne sait pas se cacher dans l'ombre, ni se rendre invisible, ou autres capacités bien utiles quand on a l'intention d'aller chaparder sa pitance à la cuisine.
Bref, Arthur devait manger et ça ne risquait pas d'être discret. Il renonça d'ailleurs immédiatement à toute tentative de furtivité mal inspirée.
Non, il fallait y aller au culot. Après tout, il y avait déjà une multitude de personnes sur le petit Vent d'Ouest, alors franchement, il devait y avoir une infinité de passagers sur la Vague Déferlante ! Autant dire que le jeune homme était convaincu de pouvoir passer inaperçu dans la foule. Ou plutôt il l'espérait, mais pour un Lathandrite, c'est presque la même chose.
Il quitta donc sa cabine, empocha la clé après avoir fermé précautionneusement derrière lui et prit une profonde inspiration : il avait l'intention de se diriger à l'odorat.

[Kasumi]

Pour Arthur :

HRP : Par soucis d’équité, j’ai joué la sortie « discrète » de ton paladin aux dés et tu as obtenu un score de 10 sur un d10 contre 1 pour le jet opposé. Devant ce scandale répété, je te suggère de rendre hommage à Tymora.

L’heure du déjeuner favorisait la sortie du paladin ou alors sa bonne étoile était vivace. Toujours est-il qu’il ne croisa aucun de ses voisins de chambrée ni même de garde en gagnant l’escalier. Le nez du jeune homme était entraîné à repérer de loin les réfectoires surtout quand il était aussi affamé qu’à présent. Il obtint alors la certitude que de la viande était en train de rôtir un ou deux étages plus bas. Des voix provenaient du haut et Arthur ne mit guère de temps à comprendre qu’il s’agissait d’ordres et d’indications de navigation désignant à coup sûr une plateforme de pilotage.

En passant la tête par la première ouverture qu’il croisa en explorant le bas des escaliers, le paladin avisa une salle à manger de taille bien plus modeste que le réfectoire où il avait mangé la veille. La salle semblait encore vide pour l’heure et l’odeur de nourriture était présente ici mais plus forte encore un peu plus bas.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur hésita un instant.
Non.
S'il s'installait là, les premiers convives à entrer le repéreraient immanquablement : un grand dadais avec les cheveux indisciplinés. Ils s'en souviendraient. Sans compter l'aura du paladin, et tout ce blabla.
Et puis, l'odeur était décidément trop alléchante... Il fallait se rendre à la source.
Il quitta donc la petite salle à manger et plongea plus profond dans le ventre de la Vague Déferlante.

[Kasumi]

Pour Arthur :

La salle se situant en dessous donnait plus de signes d’agitation et de présence humaine. En fait, c’était les repas servis sur toute la caraque qui étaient préparés dans l’imposante cuisine qu’il atteignit en bas des escaliers. Une dizaine de cuisiniers étaient afférés à la préparation de divers ingrédients. Tous semblaient trop occupés pour remarquer le paladin mais s’il entrait, il devrait immanquablement trouver à justifier sa présence dans ce sanctuaire privé empli de plus de nourriture qu’il ne saurait en rêver pour traverser le voyage le ventre plein.

[Arthur de Faisanlys]

Il hésita à se manifester pour leur proposer un coup de main. Il savait, d'expérience, que travailler en cuisine pouvait aisément remplacer un repas : on goûtait par ci, par là, on ramassait les morceaux tombés, on léchait le fond des casseroles, et au moment de servir, on se retrouvait avec un estomac inexplicablement plein. Mais dans les circonstances présentes, avec la faim dévorante qui était la sienne, il aurait l'impression d'avoir un objectif caché, un dessein sinistre, d'être, finalement, un voleur.
Il renonça donc et remonta d'un étage, espérant trouver une salle à manger un peu plus vaste que la première, dans les parages. Toute cette exploration commençait à lui donner... encore un peu plus faim.

[Bat]

Dorian écouta avec plaisir les précisions apportées par les deux jeunes apprentis. Un de ces jours, le bon vampire irait faire un tour du côté de Rohan. SabotsLégers sa fidèle jument serait ravie de se retrouver au milieu d' innombrables congénères.

Tout en devisant, les trois spécialistes en forge continuèrent à fabriquer des pointes de flèche en nombre. ils s' arrêtèrent bien entendu pour les repas de midi et du soir. Le travail repris le lendemain matin et en fin d' après-midi, Dorian put aller avertir à l' officier qui était venu lui parler a veille, que tout était fini. Le stock de 2000 pointes de flèches attendait dans la forge du bord.

"Elles n' attendent plus que vous messire " fit le bon vampire.

[Kasumi]

Pour Arthur :

Alors qu’il atteignait l’étage de la salle à manger, des voix se firent entendre en provenance de l’escalier devant lui. Il fut donc obligé de retrousser chemin vers les cuisines au risque d’être surpris. Là, un deuxième événement se produisit : un des cuisiniers l’interpela familièrement :
- Hey toi ! Ne reste pas planté là et ne remontes pas les bras vide. Le premier plat est prêt pour les officiers. Monte ça et reviens ensuite chercher les pommes de terres !

Et, avant qu’il ait pu protester, le jeune homme se retrouva chargé d’un lourd plateau chargé d’une dinde farcie de belle taille et à l’odeur plus qu’alléchante.

Pour Dorian :

L’officier fut grandement satisfait par la promptitude du forgeron et, après avoir examiné les dites flèches, il fit part de son approbation pour la qualité de la réalisation.
- Avec ce stock, nous sommes parés pour toute éventualité pendant la traversée. Et aussi pour une partie de la campagne si nous ne faisons pas de mauvaises rencontres en route. Cela va nous faire pas mal de travail pour utiliser toutes ces pointes aussi vous avez bien mérité une journée de repos. Vous pouvez l’utiliser à votre gré et encore merci.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur resta un moment pétrifié, avant d'obtempérer. La dinde était superbe, énorme, ruisselante de jus, et son estomac canardait son esprit de pensées coupables, vol qualifié de volaille rôtie, qu'il repoussait avec fermeté (et désespoir). Il n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvait la salle à manger des officiers. Son intention était d'aller abandonner l'oiseau dans la pièce qu'il avait entrevue plus tôt puis de fuir se cacher quelque part, genre dans sa cabine, en attendant la fin du coup de feu. Et tant pis pour son ventre. Il était paladin, que diable, des êtres habitués à renoncer et se priver (enfin... les Lathandrites moins que les autres, c'est sûr), il allait résister !
Cela dit, il se sentait nettement moins inquiet à l'idée d'être démasqué : s'il était bien un poste où l'invisibilité était totale, c'était celui de serviteur. On ne faisait jamais jamais jamais attention aux serviteurs. Ils parvenaient à être transparents sans même lancer le moindre sort. Donc Arthur était confiant.