[Quête] Un visage borgne et ridé

[Silline]

En provenance de

Elle se laissa accompagner sans un mot. La vieille l'arrêta d'un geste lorsqu'ils arrivèrent devant les restes d'une petite maison délabrée. Elle le laissa entrer avant de s'affaler sur un vieux fauteuil à bascule auquel il manquait un accoudoir.

Elle marmona deux trois mots en regardant le sol, puis releva les yeux vers en direction du jeune homme.

"Vous n'êtes pas mon fils. Vous ne pouvez pas m'aider. Sortez !"

[Armand]

Vraisemblablement il y avait quelque chose qui clochait, Armand fouilla la pièce du regard alors qu'il reculait instinctivement. Cette vieille dame ne devait pas se trouver là par hasard, il en mettrait sa main à couper.

[Silline]

Dans un fracas épouvantable, les volets et les portes se claquèrent. Plongé dans le noir, vous ne voyez plus que l’œil blanc de la vieille qui brille faiblement. Une douleur au mollet droit, comme une morsure. Tout se passe très vite, quand un chandelier, en assez bon état comparé au reste de la bâtisse, s'allume doucement, vous permettant à nouveau de voir la vieille sur son fauteuil à bascule caressant un chat noir sans yeux sur les genoux, un sourire malsain coupant les nombreuses rides qui labourent son visage.

"Tu as raison d'être méfiant, mon jeune homme. Mais tu feras néanmoins un pion parfait."

Mise à part la douleur au mollet, votre corps semble fonctionner normalement. La vieille ne cesse de vous scruter de son œil blanc, attendant votre réaction en se balançant.

[Armand]

Pour des imbéciles n'ayant pas conscience de leurs pouvoirs, ces primaires se débrouillait plutôt bien. A moins qu'il ne s'agisse d'autre chose... Armand était à vrai dire un peu hypnotisé par les deux trous béant qui ornait la tête de l'animal. Deux trous noirs, deux trous qui vous aspirait par le vide, vers un vide où tout n'étais que cendre et obscurité. Avec une certaine difficulté, il déporta son regard sur la vieille femme. Naïf mais pas completement stupide, le jeune homme lui rendit son sourire.

"Oh je suis sur que vous ne trouverez pas grand chose à exploiter chez moi. Je suis un point de détail des plus inutiles..."

Sa pomme d'adam fit un léger aller retour alors qu'il prononçait ses mots.

"J'ai bien peur que vous ne trouviez chez moi qu'une lumière d'un éclat sans faille. Je ne cherche qu'à apaiser les coeurs qui se sont perdus sur le chemin du... "

Mais voila que déjà se voit se faisait plus terne et que son visage palissait à vue d'oeil. Cette "dame" qui caressait son chat avec régularité avait manifestement un certain talent pour distiller la peur dans le coeur de ses victimes.

[Silline]

Le chat se mit à miauler, écartant largement ses mâchoires aux dents d'un blanc étincelant, laissant apparaître une langue fourchue. La vieille semble réfléchir, ouvre la bouche pour parler mais s’interrompt aussitôt. Elle et son chat se regardent dans les yeux, comme s'ils se concertaient. Elle finit par prendre une inspiration.

"Mon petit, tu vas sortir de cette maison. Tu vas prendre à ta gauche, à l'opposé de la place, et tu vas continuer tout droit jusqu'à la troisième rue à droite. Après, tu vas jusqu'au bout de la rue et tu rentres dans la maison qui termine l'impasse. Là, tu la fouilles et tu trouve un livre rouge. Il n'a pas de titre. Tu le prends et tu le ramène ici.
Ne tarde pas trop, ou tu risque de perdre ta jambe... ou bien plus."

La vieille parlait doucement, les lèvres toujours tirées sur son sourire, articulant bien ses mots. Une fois fini, elle recommença à mâcher sa langue, fixant le jeune homme du regard.

[Armand]

Le visage d'armand se ferma brusquement, sa poitrine se soulevait et s'abaissait avec un rythme certain. Cette femme était une épreuve à n'en point douter, une épreuve pour tester sa foi et sa sagacité. Il commença d'une voix tremblante :

"Mon âme par exemple ?"

[Silline]

Le vieille ricana. Elle regarda son chat.

"Il se contentera de ton corps..."

Le chat bailla de nouveau, découvrant ses crocs.

[Armand]

Armand fronça les sourcils, il ne pu s'empêcher d'avoir un petit sourire discret d'où transparaissait une certaine gène. Il leva les yeux vers le plafond l'air songeur.

"Dans ce cas je crois que je n'ai pas vraiment le choix..."

[Silline]

La vieille dame ferma les yeux et la porte s'ouvrit, vous laissant la voie libre pour rejoindre la rue.

[Armand]

Armand fit volte face sans même jeter un regard à la vieille dame puis repartit dans la ruelle en direction de la place. Le péché suintait de partout dans les environs, il savait ce qu'il lui restait à faire.

[Silline]

La rue était plus sombre que tout à l'heure. Il n'y avait aucun passant. Rares étaient les fenêtres d'où sortait une lueur de chandelle et les habitant semblaient savoir qu'il n'était pas prudent de mettre les pieds dehors... s'il on tient à la vie.

Un homme encapuchonné de petit taille marche dans la rue, recroquevillé. Sa main s'approche de la bourse du jeune homme.

[Armand]

Armand marchait d'un pas vif l'oeil aux aguets lorsqu'il vit le petit homme à l'allure caractéristique. De réflexe il le repoussa tentant visiblement de le plaquer au sol, il y avait peu de chance pour que cette petit chose fréle lui oppose une quelconque résistance.

[Silline]

La capuche tomba et il pu voir le visage d'un gamin d'une douzaine d'année, couvert de boutons, les yeux écarquillés de peur. Ses guenilles déchirées sous sa cape d'un marron sombre laissaient entrevoir des éraflures et cicatrices de toutes sortes, qui tenaient compagnie à quelques hématomes.

"Ne me tuez pas je vous en prie ! Ne me tuez pas ! Je ferais ce que vous voudrez !"

Le garçon (ou la fille, il était difficile de l'affirmer), était laid. Très laid. Il frissonnait sous vos mains de tout son corps, les dents apparentes, dont l'une était tordue.

[Armand]

Armand observait l'enfant avec pitié, lui même n'avait jamais été beau mais ce gamin avait vu du pays visiblement. Cet enfant était un enfant des rues à n'en point douter néanmoins en grandissant il deviendrait autre chose. Enfin peut être...

Il n'y aurais un futur possible que si il accomplissait correctement son rôle ici. Mais tant qu'il l'avait sous la main autant en profiter.

"Dis moi gamin, peut être que tu pourrais gagner ta pièce honnêtement. Si tu te sens capable de me regarder les yeux dans les yeux..."

[Silline]

Le garçon, la bouche tordue par son tremblement, fixa terrorisé le guerrier et laissa échapper quelques gémissements de sa voix qui muait.

"Je.... oui, quoi ? Faire quoi ? Moi ? Pourquoi moi ? Me frappez pas ! ... moi ? Pas moi !"

Sa voix était risible. Passant d'un grave gras à des aigües de héron à l'agonie, il était difficile pour n'importe quel humain normalement constitué de retenir un petit sourire. Tétanisé sous votre poing, le garçon transpirait, mouillant vos doigts d'une sueur sale. Lorsqu'il se tut, son regard courait en tous sens pour éviter le votre et trouver un moyen de s'échapper.

[Armand]

Il risquait d'être difficile d'en tirer quelque chose, ce gamin était un peureux visiblement ce qui paraissait assez surprenant vu l'endroit dans lequel il évoluait. C'étais à se demander si il avait réellement changé de plan et s'il n'était pas victime des fantasmes d'une quelconque créature aux contours abstraits.

"Tu pourrais me dire pour commencer où nous sommes exactement et qui fait loi au sein de cette cité ?"

[Silline]

Le gamin commença à se dégager. Il se leva et pointa son doigt vers le mur, surement pour montrer quelque chose au-delà.

"C'est eux j'crois. Mais, on les voit pas trop beaucoup vraiment par ici. Pis dans le quartier y'pas vraiment d'chef... 'fin j'dis ça... p'tet... y'a d'trois balourds qui font leur loi mais... Vous v'lez voir quéqu'un d'particulier ? V'cherchez quequ'chose ? J'peux pas v'z'aidez moi, j'ai rien, j'jure ! Pis j'faim ! J'vous jure ! Ma m'man elle peut pas nous nourrir tous... pis elle dit qu'c'est la faute à p'pa mais j'sais pas qui sait p'pa... mais y a qu'm'man qui ramène des sous... j'jure ! Et pis on est dix-neuf frangins... sur ma tête, j'jure ! J'chuis pas méchant hein ? V'comprenez ?"

L'immonde gosse s'agitait en tous sens, montrant une fois le mur en direction du quartier des Hautes Sphères, l'autre fois en pointant le ciel, ou bien sa jambe éraflée, parfois se mouchant dans ses doigts... Il écarquillait les yeux en parlant, n'osant vous regarder dans les yeux.

[Armand]

Armand regarda l'enfant d'un air las tandis qu'il gesticulait, incontestablement la grâce ne l'avais pas touché. Il le relâcha brusquement, le laissant soir sur le sol.

"Allez gamin va t'en. Il fait froid dehors."

La nuit promettait d'être longue, mieux ne valait pas s'attarder.

[Silline]

Le garçon détalla à toute allure sans dire au-revoir, et disparut dans la nuit noire.

[Armand]

Le garçon disparut, Armand entreprit de rejoindre la place principale. Elle avait dit la deuxième à droite ? Troisième ? Non oui deuxième à droite, une maison à l'extrémité de la rue de mémoire...

[Silline]

Les rues du quartier étaient devenues plus sombre, comme si la nuit n’en finissait de se ternir. Les maisons aux murs et aux toits troués, aux charpentes visibles et rongées par les termites s’élevaient au milieu de tas d’ordures non évacuées, sur lesquels vivaient en maîtres incontestés bestioles volantes et odeurs nauséabondes. Certaines habitations semblaient faites de bricoles, par leurs propres habitants, sans aucune connaissance architecturale, ce qui aurait pu donner une atmosphère originale si elles avaient été entretenues ; comment elles tiennent debout reste encore un mystère.

Tandis que le jeune homme tapait les pavés de ses chausses de guerrier, les dalles de pierre se faisaient de plus en plus glissantes, comme si les déchets et autres substances étranges se substituaient parfois au sol originel. Comment un tel endroit avait pu devenir aussi sombre ? Et aussi sale… si déserté. La rue était trop silencieuse. Les seuls bruits perceptibles venaient de loin, des cris quelques rues plus loin, parfois étouffés. Pas un son ne provenait des baraques de fortunes, malgré l’étroitesse de la rue.

Parfois, les poutres en bois étaient remplacées par des barres de fer (ou d’étain, difficile d’être sûr) venant de quelque décharge dont nul ne sait la position. Certaines fenêtres étaient ouvertes, souvent simplement cassées, parfois il n’y avait qu’un pauvre trou dans le mur dû aux effondrements (c’est, du moins, ce que l’on pouvait soupçonner : de nombreuses « tuiles » se trouvaient fracassées sur le sol).

Les pas du jeune homme le menèrent jusqu’à une impasse. On pouvait observer de loin une construction un peu plus haute que les autres, bien que toute aussi misérable, terminant l’impasse par une grille en fer rouillé qui délimitait un jardin, ou plutôt une forêt, de broussailles de toutes sortes mêlant fougères, trèfles grignotés par les pies ou herbes hirsutes se moquant de la barrière qu’essayait de marquer tant bien que mal le petit muret de pierre qui maintenait les barreaux.


HRP : désolée, pas trop dispo ces temps-ci.

[Armand]

Armand avait fini par arriver à destination apparemment, l'endroit était vivant il aurait pu en jurer. Plus il avançait et plus il avait le sentiment de ne jamais avoir quitté les plans. Sa foi devait être mis à l’épreuve ? Très bien il saurait se mettre à la hauteur du sacrifice qu'on exigeait digne de lui ! Ses pas le guidèrent vers la construction au bout de l'impasse.

HRP : T'as capté que mon perso n'a pas pris le chemin indiqué par la vieille dame ?

[Elzen]

Le fait de n'avoir pas prit la bonne direction aurait peut-être des répercutions désagréables vis-à-vis de la personne qui lui avait confié sa tâche ; mais pour l'heure, c'était à d'autres sortes d'aléas qu'Armand se trouvait confronté. Ses pas ne l'avaient en effet pas mené dans le quartier le plus sûr de la ville – et, à Melandis, « peu sûr » s'avérait souvent un délicieux euphémisme.

En l'occurrence, peu après s'être engagé dans la ruelle, il commença à ressentir la sensation d'être suivi. Bientôt, ce ne fut plus une simple impression : des bruits de pas, semblant vainement s'efforcer de demeurer discrets, se firent entendre à la suite des siens. Une autre personne – au moins – s'était engagée dans cette ruelle, lui coupant sans doute la route pour repartir. Difficile d'en deviner les intentions ; mais il était manifeste que l'autre personne s'évertuait maladroitement à demeurer discrète.

Dans quel but ? Peut-être faudrait-il questionner pour le savoir ; mais se retourner simplement et chercher à user de ses yeux apporterait sans doute également quelques réponses. À défaut d'autres possibilités, Armand pouvait également se hâter d'atteindre ladite construction, en espérant peut-être que l'inconnu ne faisait que rejoindre sa demeure et ne le suivrait pas jusque là…

[Armand]

Il s'écoula un certain temps où Armand sembla ne pas réagir. Puis imperceptiblement et sans apparemment avoir véritablement conscience de la stupidité assez marqué d'un tel comportement, il se mit à siffloter un vieil air de sa région natale tel qu'aurait pu le faire un caravanier dans un désert rutilant. Il insistait sur les aigus et ponctuait les graves de petit coups de langues. Les secondes s'égrenait au rythme de la musique et ses pas s'accélérait quelque peu quand de manière soudaine il s’arrêta. D'un geste assez détendu mais néanmoins vif, il sortit sa longue lame de derrière son dos et la fit résonner sur le sol.

Il prit un grand bol d'air frais puis se tut, les sens aux aguets.

[Elzen]

Le sifflement ne sembla produire aucun effet particulier sur celui, ou ceux, qui le suivaient ; qui, sans doute, auraient été bien en peine d'en reconnaître l'air. L'arme, en revanche, sembla provoquer un peu plus d'hésitation.

Un court instant s'écoula, silencieux, sans que les sens de l'aasimar ne lui apporte quelque autre information utile, puis, enfin, une voix s'éleva.

« Tout doux, l'ami… on ne va pas commencer à se battre comme ça, si ? Pas avant… d'avoir négocié un peu… »

Le ton de la voix était clair : il s'agissait de brigandage. Et le ou les individu(s), quoique surpris du geste, probablement peu courant parmi les victimes locales de tels agissements, n'en étai(en)t pour autant pas découragé(s) pour autant.

[Armand]

Armand fit volte face et cracha sur le sol d'un geste brusque. Avec les hommes comme avec les animaux il avait toujours eu une règle d'or : ne jamais reculer le premier et ne pas lâcher les yeux de celui qui l'observait. Alors il chercha une paire d'yeux sur lesquels se fixer et se positionna de manière à pouvoir être réactif en cas de pépins.

"Négocier l'on peut toujours ? Le chemin du vice est comme le chemin de la vertu, il est toujours possible d'emprunter divers détours et contours. Ne crois tu pas mon bon ami ?"

HRP : Je ne suis pas un aasimar, je l’ai mis quelque part ? Je suis juste un humain planaire c'est à dire un humain ayant connaissance de l'existence des plans. Les humains sont la seule race "classique" à être très répandu dans les plans. Comme partout ailleurs d'ailleurs...

[Elzen]

HRP : oui, dans ta bio J'n'avais pas tilté que c'était son délire, pas la réalité.

Ce ne fut cependant pas une paire d'yeux, qu'il trouva, mais deux.
Celles de deux voleurs des bas quartiers tout-à-fait ordinaires : leurs vêtements, autant que leurs armes, semblaient de piètre qualité ; mais les premiers parvenaient tout du moins à dissimuler leurs visages. Les secondes, elles, étaient des gourdins cloutés qui, s'ils offraient moins d'allonge que la longue épée d'Armand, pouvaient sans doute infliger des blessures graves, et semblaient tout de même assez solides pour permettre de parer les coups.

Tous deux étaient hors de portée, à quelques pas, mais la réaction d'Armand les avait incité à brandir ces armes et à se tenir prêts à frapper. Sa réplique, en revanche, semblait n'avoir pas fait grand effet. En avaient-ils seulement compris davantage que quelques mots ?

« Décroche ta bourse et envoie-la par ici ; si elle est suffisamment pleine, il ne se passera rien de méchant. »

Il ne précisa pas ce qu'il entendait par « suffisamment pleine », mais il paraissait peu probable qu'ils prennent le temps de la vider pour compter les piécettes dans cette situation, même si leur victime semblait finalement devenir coopérative…

[Armand]

Le visage d'Armand prit un air calme alors qu'il faisait tourné le pommeau de son épée le long des phalanges de sa main droite.

"Il se passe toujours quelque chose de méchant si tu veux mon avis, le tout n'est que de choisir l'heure et le lieu. Mais je suis persuadé que toi et ton petit camarade avez autre chose à faire qu'à attaquer un homme armé, qui vraisemblablement ne ressemble pas à un homme frêle et apeuré...."

Fouillant dans sa bourse, il en extirpa une pointe, sorte de pièce de cuivre sigilienne caractérisé par une pointe en relief nettement visible. Rien donc de commun avec une monnaie connu de ses agresseurs potentiels et si le prix du cuivre était identique à ce qu'il connaissait des autres plans ils n'iraient pas bien loin avec ça.

"Tenez ! Ça vous intéresse ? J'en ai plein d'autre comme ça."

Puis d'un geste militaire il fit un pas en avant et lança la pièce en l'air dans leur direction. L'idée étant de suffisamment les distraire pour tenter une approche plus direct. Ceci est une stratégie qui dans la situation actuelle pouvait faire douter le plus élémentaire des tacticiens cela dit armand malgré les moqueries dont il était parfois le sujet avait un certain talent pour se sortir des ennuis les plus inextricables. Que ce la soit du à une chance honteuse ou un comportement trop stupide pour être analysé importait peu au final.

[Elzen]

Malheureusement pour Armand, ce qu'il avait lancé ne ressemblait pas suffisamment à une forme de monnaie en usage à Melandis pour détourner l'attention des deux hommes. Au contraire, même, cela ne sembla que les rendre plus agressifs, au contraire.

« Tu te fous de nous ? Ta vraie monnaie, et vite. Ou on la prendra sur ton cadavre. »

Celui qui venait de parler eût cependant lui-même une réaction assez stupide : s'avancer, menaçant, sans frapper encore, mais pour tenter de l'impressionner. Les chances de succès de cet acte étaient d'autant plus minces que cela l'amenait à portée de lame, laissant à Armand, s'il le souhaitait, un instant pour frapper le premier, et peut-être mettre l'homme hors d'état de nuire avant que son collègue ne soit intervenu. Peut-être…

[Armand]

Visiblement ces deux là avait l'esprit limité et un sens c'étais souvent plus dangereux. Quand le fou qui vous ramène l'eau du puit, on ne pouvait jamais prévoir comment et quand il allait revenir ni avec quoi. Bon je vous l'accorde la pertinence de la métaphore est à revoir mais armand ayant un gout immodéré pour les paraboles il en mettait à toutes les sauces tel un cuisinier du bord de mer et son estragon.

Mais passons ces images culinaires qui n'ont pas grand chose d’épique... Le déclic ne tarda pas à se faire dans l'esprit d'armand et sur de lui il s'élança avec vivacité. Les mouvements de son corps accompagnant ceux de son épée il entreprit d'estropier suffisamment l'homme qui s'était maladroitement rapproché. Une fois l'homme mis temporairement hors de combat, il pourrait être plus envisageable de tenter une charge pour forcer le passage. Hélas le destin, la chance, l'adresse même sont parfois un peu comme un lancer de dés, tout peut arriver....