[Quête] La guerre des Plaines brûlantes - la flotte luménienne

[Kasumi]

HRP : je pense qu’il n’est pas très intéressant pour vous tous de jouer chaque jour de la traversée et il faut rattraper un peu les autres équipes de toute manière. Je vous propose donc de résumer les deux premières semaines en mer après l’attaque pirate. Je compte sur vous pour me signaler si vous avez occupé ces journées à des actions particulières en dehors de l’entraînement dispensé à chaque personnage.

Une décade et demie s’était écoulée depuis l’attaque des pirates contre le navire marchand et l’intervention de la flotte. Fort heureusement, l’armada n’eut pas à rencontrer d’autre épisode de ce type lors des jours suivants. D’une part, la force déployée dissuadait-elle toute attaque mais on s’approchait en outre des eaux plus calmes et sous surveillance étroite des autorités manostiennes.

Au matin du seizième jour depuis le départ de Luménis, marins, aventuriers et soldats embarqués sur les caraques purent constater un changement dans la formation adoptée par les navires. Et le paysage jusque là monotone à souhait livra enfin une surprise tant attendue par ceux qui avaient le moins le pied marin. A ne pas se tromper, des terres étaient enfin visibles droit devant. Modérant l’enthousiasme de certains, les officiers eurent tôt fait d’annoncer qu’il s’agissait là des îles formant le Cap du Vigilant. La mer était toujours déchaînée ici, rendue erratique par les courants contradictoires et les plus hauts fonds. Mais les lourds navires de haute mer n’avaient rien à redouter, surtout en cette saison. Hormis peut être une recrudescence des cas de nausée et des séances de nettoyage du pont consécutives. L’amiral Longuehune avait ordonné de couper par l’étroit détroit formé entre les îles principales plutôt que de contourner le cap au large. La manœuvre ferait gagner près d’un jour à la flotte mais nécessitait d’envoyer une partie des navires d’escorte en reconnaissance pour prévenir toute embuscade. C’est à l’occasion de la reconfiguration de la flotte qu’on autorisa une nouvelle passagère acceptée à changer de navire pour rejoindre la Vague Déferlante.

[Arthur de Faisanlys]

Pendant la traversée, Arthur s’entraîna, bien entendu. Mais jamais en duel devant public, il avait retenu sa leçon.
Il parvint à coincer Zaiu et à lui définir au mieux le sens réel des mots « acnéique » et « gringalet » qui ne s’appliquaient ni l’un, ni l’autre à sa personne, mais repartit sans être persuadé que l’elfe avait compris quelque chose. Il évita Bat comme la peste, seule manière de ne pas commettre un impair, et ne songea pas souvent à Galariel qu’il avait, après tout, entraperçue une seule fois seulement, et qui avait le grand défaut d’être une fille. Or Arthur connaissait les filles : elles finissaient toujours, immanquablement, par se moquer de lui.
Filu lui manquait beaucoup mais un paladin ne peut se permettre d’être sentimental, aussi refoula-t-il toute pensée trop complexe le concernant. Il songea aussi un peu à Sire Armand, espéra que d’une manière ou d’une autre, il avait pu être rassuré quant au devenir de son protégé, même s’il savait que le vieux paladin n’était pas né de la dernière pluie et avait, tout bien réfléchi, sans doute percé ses plans à jour avant même qu’il ne les mette à exécution.
Il pria Lathandre, mais ça, c’est comme faire pipi, on n’est pas forcé de le mentionner dans les histoires, parce que ça fait partie des fonctions vitales.
Et, incroyable mais vrai, il récolta quelques confessions. Il ne chercha pas vraiment à s’imposer aumônier auprès des gens, il n’installa pas de table et de tréteaux à heures fixes, mais il ne cachait pas non plus sa foi et certaines personnes se sentirent en droit de venir lui déverser leurs misères.
Il apprit ainsi :
- que le marmiton dénommé Eugène avait volé trois saucisses dans la casserole destinée aux officiers lors de la choucroute du sixième soir ;
- que deux des soldats qui logeaient sous le château avant avaient remplacé les chausses de leur officier par des chausses identiques mais trois tailles plus petites pour lui faire passer un message ;
- qu’un des mousses, Florent, avait été changer les noms sur le tableau des corvées de la coquerie afin de ne plus devoir s’occuper des latrines ;
- qu’environ trente-six personnes, tous grades confondus, avaient des pensées coupables à propos d’ une dénommée « La Princesse ».
Comme Lathandre était un bon vivant, un rien frivole aussi, Lathandre pardonna.
Ou plutôt Arthur.
Et voguent les caraques. La guerre semblait encore à des milliers de lieues.

[Bat]

Pendant les 10 jours qui suivirent l' attaque des Pirate, la vie se poursuivie sans incidents particuliers, presque routinière, pour Dorian. Mis à part l' endroit où il se trouvait, le bon vampire vivait comme il aurait vécu à la forge. De temps en temps, quelqu' un venait lui demandait une tâche de réparation ou entretien : aiguiser une épée, fabriquer un nouveau compas, voire vérifier les fers des chevaux embarqués. Le forgeron s' acquitta de ces tâches tranquillement, rendant même service à l' occasion.

Il eut peu de rapports sociaux avec ses compagnons aventuriers qui semblaient l' éviter ou bien avaient mieux à faire. Seul Zaïu le croisa plus ou moins régulièrement. Les deux aventuriers avaient fini par devenir plus ou moins amis, ce qui n' était pas inutile pour vaincre le sentiment de monotonie et de solitude. Pendant les repas, le bon vampire montra une fois de plus son solide appetît...

Le 10 ème jour, Dorian remarqua une nouvelle passagère, tout juste montée à bord du navire. Il se rajusta, vérifia son aspect physique, se redressa de toute sa taille et s' en alla lui souhaiter la bienvenue.

" Mes hommages Dame " fit-il en s' inclinant. " Vous êtes nouvelle ici je crois. Je suis Dorian Cheveux-de-Jais, forgeron et guerrier. A qui donc ai-je l' honneur ? "

[Ugo]

Les jours passés sur le navire tombèrent bien vite dans une routine monotone pour Galariel, ce qui ne lui était pas vraiment étranger au vu de sa vie au monastère entre tâches domestiques et opérations militaires. A l'exception d'une petite tempête qui lui retourna l'estomac et un petit malentendu avec le pauvre Zaiu qui portait un beau cocard depuis lors, elle s'était contentée de s’entraîner chaque jour avec les soldats présents sur le navire.

Alors qu'elle errait sur le pont à la recherche d'un compagnon d'entrainement sans rencontrer beaucoup de succès, son caractère frustre et sa propension généreuse à botter les fesses de ses adversaires lui causant beaucoup de tort en cette fin de voyage, quelque chose dans l'atmosphère changea brusquement.

[Zaiu]

Alors que du côté de Zaïu, les choses furent un peu plus mouvementées... Par où commencer ?
Il y eu l'affaire Arthur. Celui-ci s'en prit à Zaïu avec véhémence pour une raison qui échappa à l'elfe. Il lui parla d'anatomie humaine et de problème pubert et dut en conclure que non, Pubert n'était pas un cousin de Robert. Puis il y avait cette manie qu'avait les gens de faire parfois la queue pour obtenir un entretien privé avec le paladin. Plusieurs fois, Zaïu observa la scène de loin, avec intérêt, mais sans rien entendre du fait de la distance. Trop curieux, il fit un jour la queue pour également obtenir un entretien. Après quelques instants de patience, il se retrouva seul à seul avec le paladin qui du lui expliquer par le menu ce que signifiait confession et à quoi sa servait. Ne comprenant pas la démarche, il avait quitté le Arthur sur une phrase qui se voulait diplomatique : "Au moins, tu n'auras pas à te confesser par manque de patience "!

Mais tout ça, c'était avant le drame bien entendu. Alors que la flotte avait essuyé un grain aussi terrible que bref. Alors que tout le monde avait vomi plus que ses tripes. Alors que la plupart s'était vu les orbites mangé par la poiscaille ! Le retour du calme permis de relâcher la tension et à ce qui avait été les moins secoué de se remplir le ventre lors d'un copieux repas. Repas auquel certes Dorian se montra aussi vorace qu'a son habitude, mais qui avait été pas mal arrosé. Non que les parts eussent été plus grandes mais vu qu'il y avait moins de monde attabler, mathématiquement ... Et c'est la que Zaïu bu peut-etre un peu trop, seule l'Histoire en sera témoin. Toujours est-il que le retour à sa cabine fut une épopée au moins aussi épique que "Tel st pris qui croyait prendre" et "Traque et matraque" réunies ! Car après avoir fait 2 fois le tour du bâtiment en prenant soin de plaisanter avec tous les marins et guerriers rencontrés, il ne restait plus qu'à Zaïu à affronter le dernier couloir menant à sa cabine ! Sauf que, dans ce couloir, toutes les portes étaient identiques ! Une conception sadique digne du plus noir des nécromants ! D'un autre côté, on peut dire qu'il y a plus malchanceux car il tomba littéralement sur Galariel croyant se jeter dans son lit à lui. C'est vrai quoi ! Il aurait pu tomber sur Helmut, ou Helmet, voire ! Entre les deux ! Inutile de s'étendre d'avantage sur l'humaine (je ne sais pas si son auteur est consentant) et son sens de l'hospitalité légendaire mais l’œil au beurre noir qu'arborre désormais Zaiu a peut-etre un lien avec cette funeste histoire. Toujours est-il qu'il ne s'en vantait pas trop et se remémorerait cette sinistre histoire longtemps.

Moralité les enfants : si t'as trop bu, toque à la porte avant d'entrée, même si c'est ta chambre. Après tout, on ne sait jamais.

[Kasumi]

Pour Zaiu :

Zaiu fit une rencontre à laquelle il ne s’attendait pas. Cela vous rassure-t-il ?
L’elfe qui se rendait sur le pont pour prendre l’air et aérer ses chaussettes fut interrompu dans sa fière progression vers la surface par une voix désormais familière :

- On dirait que vous m’évitez depuis quelques jours ! Et j’ai remarqué que vous arboriez un vilain hématome. Je peux le soigner si vous voulez.
Pour Galariel :

Galariel vit approcher la silhouette massive d’un des deux jumeaux, Helmet ou Helmut, elle avait peine à le déterminer. Comme elle s’y attendait, il s’adressa à elle avec le respect que l’on réserve à une égale :

- Bonjour, je vous ai vu vous battre ces derniers jours. Sans vouloir paraître prétentieux, je pense être à même de vous offrir un défi plus à la mesure de vos talents que la plupart des soldats qui ont croisé votre fer ici. Si vous acceptez, bien entendu ?
Pour Arthur :

Même s’il ne les encourageait pas spécifiquement, Arthur continuait à recevoir régulièrement des confessions et s’était même constitué un petit groupe de fidèles venant presqu’une fois par jour juste pour le plaisir de se confier. Mais la jeune femme toujours vêture de sombre qu’il avait souvent aperçu au mess à la table des gardes du conseil l’interpela pour la première fois de la traversée à la faveur d’un des nombreux déplacements stratégique du paladin visant spécifiquement à éviter ce genre de rencontres.

- Il parait que c’est vous l’aumônier de bord. Vous prenez les confessions et ce genre de choses, non ? Cela fonctionne comment ? On s’isole dans une cabine et je vous raconte des choses sur moi, c’est bien ça ?

Pour Dorian et Surya :

Dorian était impeccablement bien vêtu, comme la plupart du temps mais sa stature imposante tranchait avec la nouvelle venue que l’on venait de faire monter à bord. La barde nommé Surya faisait à peine plus de la moitié de sa taille et pesait peut être trois fois moins lourd que lui mais il se dégageait d’elle une prestance assez étrange.

HRP : Bat, désolé pour le post un peu plus court que pour les autres mais je dois laisser répondre Surya pour que vous puissiez poursuivre votre échange/présentation.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur se sentit rougir, comme toujours lorsqu'on lui adressait la parole à l'improviste. La jeune femme qui lui faisait face était très jeune, plus que lui sans doute, et sa mine n'était pas exactement réjouissante. Il eut tout de suite la conviction qu'elle allait lui révéler quelque chose de beaucoup plus sombre que l'histoire de pipi par-dessus le bastingage de l'officier de quart ou que les inscriptions idiotes (mais légitimes !) concernant le général Maelwedd des trois archers avinés de la veille. Non. Elle avait une tête à détrousser les petites grands-mères dans les impasses des taudis.
Oh le vilain vilain préjugé, Arthur !
Il se composa un sourire de circonstance.
" Heu... On n'est pas obligés d'aller dans une cabine... Si vous connaissez un autre endroit tranquille, à l'abri des oreilles indiscrètes... Cela fera tout aussi bien l'affaire."
Il n'était pas tout à fait rassuré à l'idée de se retrouver dans quelque endroit clos que ce soit avec cette fille, à bien y réfléchir.
" Sur le pont, avec le vent, c'est généralement pas mal..."

[Zaiu]

A-t-on droit à un bonus en charisme avec un hématome sur le visage quand on jour la classe guerrier ?
Ce bonus est-il cumulable avec le fait de porter une paire de chaussettes à la main en pensant pouvoir les faire sécher en les attachants sur le gréement ?
Le mj va-t-il jouer au dé ce problème de règle inexpugnable ? Comment ça "inexpugnable" n'est pas le bon mot ? je m'en fou, c'est Paques, le jour où tout est possible ! Même des bonus en charisme douteux !
En fait, Zaïu n'en voulait pas particulièrement à la Princesse et ne cherchait pas à la fuir non plus, enfin pas plus qu'Helmut, ou Helmet... Il avait quitté la salle de de bain lors de l'épisode que l'on rebaptisera de "Caliente, ais pas trop" ou moins prosaïquement "T'as pas pécho et t'es humilié" (rayé le titre qui ne convient pas). Il avait donc quitté la jouvencelle se disant qu'au final, elle devait avoir ses problèmes de femmes et donc, une serviette sèche convenait mieux...
Si tant est qu'il devait avoir une quelconque rancune, il est des voix et des personnalités propres à faire tout oublié quand elles apparaissent. Ben oui, sinon, Arthur aurait moins de travail en tant qu’aumônier.

Zaïu se retourna. Il regarda la Princesse. La princesse le regarda. Il regarda ses chaussettes. Ses chaussettes le regardèrent. La Princesse le regarda en train de regarder ses chaussettes. Bref, c'était le moment idéal pour faire une révérence.

Certes non, Dame ! Zaïu ne vous évites pas.
Enfin, pour le coup, il aurait préférer ne pas vous croiser en plein corvée d'étendage. D'aucun paladin serait gêné d'exposer ainsi ses chaussettes. Heureusement, elles ne sont pas rayées.

Se relevant, il sourit béatement ce qui donna un air étrange à sa face émacié.

Zaïu veut bien être soigné

[Kasumi]

Pour Arthur :

Soupir, car tel était le nom – vrai ou faux – de la jeune fille, esquissa un sourire qui adoucit quelque peu son expression. La roublarde sentait la gêne d’Arthur et décida de presser son avantage, comme par jeu :

- En fait j’ai une cabine individuelle où nous pourrons être tranquilles. Mais vous devez le savoir : elle est juste à côté de la vôtre. A moins que… vous ayez peur ?

Pour Zaiu :

La Princesse s’amusa de la réponse encore une fois étrange de l’elfe énigmatique. En regardant les chaussettes qu’il lui montrait, elle laissa franchement cours à son hilarité :

- Je crois que votre chaussette gauche mériterait aussi des soins ! Regardez, il y a un gros trou au niveau de l’orteil. Je vais vous lancer un sort mineur pour votre œil mais ne comptez pas sur moi pour la couture, cela dépasse mes compétences.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur se redressa, piqué au vif.
" Peur ?! Un paladin n'a jamais peur !" répondit-il du tac-au-tac.
Il fit signe à la jeune femme de passer devant lui.
" Je ne vois pas ce que vous pourriez me raconter de si affreux."
Il adoucit son expression d'un sourire.
" Mais même si c'était le cas... Je suis là pour ça. Donc ne vous inquiétez pas. J'en ai entendu d'autres."
Ils avaient gagné le couloir des cabines. Arthur masqua son inquiétude. Bon. C'était une recrue luménienne. Donc fatalement une chic fille. Il n'y avait aucune raison que ça se passe mal.

[Ugo]

ENFIN! pensa intérieurement la jeune femme qui commençait à se languir de trouver un compagnon de jeu, elle accueillit l'un des jumeaux "Helmtruc" - petit surnom qui commençait à se répandre dans l'équipage du bateau - avec un léger sourire en coin:

- Bien le bonjour messire, que voilà un discours alléchant. Je relève votre défi avec plaisir, étonnez-moi

dit-elle en dégainant son épée qu'elle plaça devant son visage en guise de salut.

[Kasumi]

Pour Arthur :

La jeune femme se glissa avec souplesse dans sa petite cabine et attendit que le paladin la suive à l’intérieur pour refermer la porte derrière elle et allumer une lampe. Bien que sa taille accusa une tête de moins que le paladin, elle donnait l’impression de chercher à le toiser le haut et dominer la conversation. Après un instant de silence gênant, elle s’assit toutefois devant la porte, invitant Arthur à faire de même en lui laissant obligeamment prendre place sur son matelas. La pièce était si petite que leurs genoux se frôlaient presque, qu’elle que soit la position qu’ils adoptent. Ce fut Soupir qui brisa le silence d’une voix un peu nerveuse :

- Je peux vous poser quelques questions avant que nous commencions, j’imagine ? Oui ? Bon, je me lance : est-ce que vous êtes tenu au secret de ce qui se dit dans le cadre de la confession ? Je veux dire, est-ce que vous gardez vos secrets même devant l’amiral ou même auprès de votre petite amie ? Parce qu’on dit parfois des choses qu’on ne devrait pas dans ces moments-là vous savez bien…

Le grand guerrier sourit et inclina la tête en signe d’approbation avant de se rendre sur le terrain d’exercice désormais familier à Galariel.

- Je dois reconnaître que vous n’avez pas froid aux yeux et êtes sûre de vous. C’est une des principales qualités que j’apprécie chez les guerriers. Mais j’ai cependant noté certains petits défauts dans votre technique. Nous verrons si je parviens à les exploiter…

Pour Galariel :

Prenant une épée à deux mains, le colosse se plaça devant son adversaire du jour et entama leur duel avec une rapidité étonnante pour sa taille. Il enchaîna sans marquer aucune pause trois combinaisons d’attaque de taille en hauteur puis à mi flanc. Surprise par cette entrée en matière et la puissance du guerrier, Galariel n’eut d’autre choix que de reculer en parant les attaques.

- Voilà, je crois que c’est ça : votre pied droit se déplace un peu trop vers l’intérieur quand vous reculez en garde basse. Peut être le résultat d’une blessure ? C’est très léger mais un combattant expérimenté pourrait le remarquer.

Que le guerrier parvienne à parler comme s’il faisait la conversation tout en continuant d’attaquer sans relâche laissait à penser qu’il n’avait pas encore atteint son rythme de croisière.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur était surpris de la nervosité de la jeune femme. Il la dévisagea avec une grimace.
" Je ne répéterai rien de ce que vous me racontez, je vous le promets. Sauf si... sauf si c'était quelque chose de trop maléfique, et qu'il me fallait en avertir les autorités pour préserver des vies... Enfin... je pense que j'essaierais surtout de vous convaincre de vous livrer volontairement... Pour le reste... Je n'ai pas croisé l'amiral depuis le jour de mon arrivée, et je n'ai pas de petite amie... Heu..."
Il s'empourpra.
" Enfin, ce n'est pas ça que je voulais dire. Même si j'avais une petite amie, je ne lui dirais rien. Pour autant que... Enfin, je pense que vous avez compris."
Il essaya de trouver encore une autre position.
" Vous n'allez pas me raconter une horreur, si ?"

[Kasumi]

Soupir se détendit visiblement en entendant les paroles du paladin et se permit même un petit rire en prenant note de l’information qu’il lui avait livrée involontairement. Lorsque la jeune femme reprit la parole, il n’y avait plus de trace de nervosité dans sa voix :

- Je vous crois ! Alors comme ça vous êtes célibataire ? C’est très étonnant mais vous m’avez fait gagner un pari et cette nouvelle fera une heureuse ! J’ai l’œil pour ce genre de choses il faut croire. Oh, et non, je ne vais pas vous raconter d’horreurs. J’expérimentais juste une technique que l’on m’a enseignée récemment. Un truc de roublard pour obtenir des aveux. Ne faites pas cette tête ! Je suis désolée de vous avoir fait marcher mais je ne bénéficie pas de votre charisme pour obtenir les confessions, moi. J’imagine que l’on doit s’amender après ce genre de tromperie ? Alors, je dois faire quoi à votre avis ? Un gage, peut être ? Ou alors le nom de ma commanditaire ?

[Arthur de Faisanlys]

Le changement de ton de la jeune femme prit Arthur complètement au dépourvu. Il la dévisagea sans comprendre pendant quelques secondes, avant que ses paroles ne finissent enfin à pénétrer sa conscience. Son incrédulité s'accrut alors spectaculairement et il demeura la bouche ouverte, pivoine, ne sachant pas trop bien quoi répondre.
Une petite voix dans le fond de son crâne lui annonça cependant avec bonheur : voilà, une fille, elle se fiche de toi, surprise !
Il s'éclaircit la gorge, tentant d'y déguiser son malaise.
" Heu hum... Non, je pense que... hum... c'est très bien comme ça. Si vous n'avez rien à confesser, c'est sans doute mieux que je... heu... m'en retourne à mes devoirs..."
Il se leva mais vu leurs positions respectives, il ne pourrait pas quitter la pièce avant qu'elle ne l'y autorise. Il continua donc à parler, plus pour meubler le silence que pour réellement dire quelque chose.
" Mais votre technique est au point, je suppose, en tout cas avec les... gens de mon espèce. Je ne suis pas certain que cela marchera avec les Mélandiens, cela dit. Ils font sûrement davantage attention à ce qu'ils racontent."
Bon, elle avait parlé d'une commanditaire, mais elle l'avait fait marcher une fois, elle pouvait le faire marcher dix fois. Il était bien conscient d'être la cible parfaite.

[Surya]

double post, il a été dupliqué au lieu d'être édité...

[Surya]

Surya avait quitté le Fierté d'Antelucas avec un petit pincement au coeur. En une décade et demi, elle avait eu l'occasion de faire connaissance avec quelques-uns des membres de l'équipage, et avait fini par se sentir presque comme chez elle. Certes, voyager avec des militaires était un peu particulier : elle avait observé avec intérêt leurs étranges rituels : lever des couleurs, prière à Lathandre, entraînement encore et toujours, et surtout une rigueur et une discipline tout militaires qui contrastait fortement avec ses tendances naturelles. Se disant que sa présence à bord n'était peut-être qu'un essai, que l'amiral pouvait très bien décider, si elle ne faisait pas l'affaire, de se passer de ses services, elle avait préféré jouer le jeu de la discrétion, se mêlant presque naturellement aux hommes d'équipage et aux soldats. Presque... parce qu'elle n'avait guère le pied marin, et les dernières journées avaient été particulièrement éprouvantes.

Elle se sentait un peu perdue sur ce nouveau navire. Il faut dire que personne n'avait cru bon de lui indiquer à qui elle devait se présenter et où s'installer. Il lui fallait probablement aller voir directement l'amiral, le remercier à nouveau d'avoir accepté de l'embarquer et lui poser quelques questions d'ordre pratique... mais sans doute avait-il bien mieux à faire que de s'occuper de telles broutilles.
Elle avait donc laissé ses bagages dans un coin, rabattu sa capuche sur son visage pour se protéger des embruns -et des regards trop curieux intrigués par sa peau noire et ses cheveux crépus-, et errait sur le pont à la recherche d'une bonne âme susceptible de la renseigner.
Elle fut soulagée lorsqu'on l'aborda, et se tourna vers l'inconnu, avant d'hésiter soudain. Cet homme -non, demi-elfe- à la stature gigantesque avait une peau trop pâle. Bien trop pâle. On aurait presque dit... un vampire ?
Elle se secoua mentalement. Allons, c'était absurde : un vampire forgeron-soldat servant sous les couleurs luméniennes, et se tenant debout en plein jour ? Impossible. Il avait juste... une peau très pâle. Sans doute son côté elfique !

Elle lui adressa donc un grand sourire et répondit de sa voix chaude et mélodieuse.
- Je suis Surya, barde de mon état. Et comme vous l'avez si justement deviné, nouvellement arrivée à bord. Je suis enchantée de faire votre connaissance ! Sauriez-vous, par le plus grand hasard, à qui je dois m'adresser pour savoir où m'installer ?

[Ugo]

Galariel regretta vite sa joie d'avoir enfin un adversaire à son niveau, pire bien supérieur à elle. Serrant les dents elle masqua son désagrément, bien que si son adversaire était capable de discerner une blessure rien qu'à sa manière de se placer il devait savoir que ses chances étaient très limitées voire nulle.

[Zaiu]

La Princesse s’amusa de la réponse encore une fois étrange de l’elfe énigmatique. En regardant les chaussettes qu’il lui montrait, elle laissa franchement cours à son hilarité :

- Je crois que votre chaussette gauche mériterait aussi des soins ! Regardez, il y a un gros trou au niveau de l’orteil. Je vais vous lancer un sort mineur pour votre œil mais ne comptez pas sur moi pour la couture, cela dépasse mes compétences.

Ce n'est point un trou ! C'est un ... système ... d'accroche et ... d'aération à la fois.
On les néglige souvent mais les pieds des guerriers sont mis à rude épreuve. Accélération, freinage, nouveau départ ! La sueur a tôt fait de ... Heu ... Peut-être que ce genre de détails devraient rester "négligés" pour le coup.

Une grimace d'embarras traversa son visage avant de reprendre avec une pointe de déception :

Un sortilège ? Et Zaïu qui escomptait un délicat massage à base d'un onguent quelconque... Un sort de soin ... Vous n’êtes donc pas une sorcière ?

Un jour, l'elfe apprendrait à peser ses mots... peut-être...

[Kasumi]

Pour Arthur :

Consciente de tenir Arthur en son pouvoir, Soupir hésita un instant en constatant qu’il voulait quitter la pièce, mal à l’aise. Finalement, elle se redressa ou plutôt bondit sur ses pieds d’un mouvement souple et silencieux, permettant à Arthur de faire de même sans risquer de la bousculer.

- Très bien, très bien. Je constate que vous êtes patient, un bon point pour vous. Et pas curieux pour un sou, une grande déception pour moi. J’avais peut être des choses à confesser mais je ne veux pas vous retenir ici contre votre gré. Je vous laisse retourner à vos si importantes occupations.

L’attitude de la jeune fille avait une nouvelle fois changé du tout au tout, achevant de dérouter Arthur. Mais au moins elle avait libéré le passage qui lui permettrait de sortir. En passant près d’elle, il crut cependant discerner une larme sur sa joue.

Pour Galariel :

Tout en la laissant attaquer à son tour sans toutefois lui laisser entrevoir une possibilité de percer sa défense, le guerrier continuait de parler :

- Vous pourriez aisément compenser ce déséquilibre en remontant votre coude gauche comme lors de vos coups d’estoc lorsque vous effectuait une manœuvre d’évasion. C’est ma technique depuis que je me suis moi-même cassé une jambe en sautant d’un mur de six mètres étant adolescent. Vous voulez essayer ? Ah cette attaque était très bien placée ! Mais vous avez tenté de frapper un peu loin, la distance était trop importante.

Le guerrier continuait de discuter calmement comme il l’aurait fait pour parler de la préparation d’un gâteau mais la guerrière déjà en nage ne détectait aucune arrogance dans ses propos ou dans son attitude.

Pour Zaiu :

Tout d’abord fascinée par ses tentatives d’explication du comment du pourquoi de la customisation si particulière de ses dessous, la Princesse adressa un sourire charmeur au guerrier à sa dernière réplique :

- Quel vilain mot que celui-ci ! Je suis à la fois mage et prêtresse, si vous voulez tout savoir. Mais non, je ne dispense pas de massages pour soigner ce genre de petits tracas. En général, je réserve ce genre d’attention pour d’autres occasions… Alors, à moins que vous ne souffriez d’un autre mal, il faudra vous contenter de ma première offre.

[Zaiu]

Mage, sorcière, prêtre, druide ... C'est un peu du tout pareil tout ça : de la triche pour pas affronter l'ennemi directement. Enfin du point de vue du guerrier elfe qui ne comprennait goute à tous ces arts bizarres qui consistent à dire des choses incompréhensibles en remuant les doigts pour faire apparaitre des trucs. Et en plus, il y a de la magie profane et sacrée ; magies que semblaient maîtriser la Princesse, on en apprend tous les jours.
N'empeche, faire apparaitre du feu dans ses mains, ça doit être vachement cool.
Mais à vrai dire, ce n'était pas le débat qui occupait l'esprit de Zaïu pour l'heure :

Un autre mal ?! Maintenant que vous en parlez... Zaïu souffre de terribles contractions aux épaules depuis son combat contre Helmut, ou Helmet.
Puis tout ce stress du à la guerre ! Regardez !

Joignant le geste à la parole, il fit grossièrement et exagérément bouger roidement ses épaules.

C'est tout bloqué ! Que de souffrances ! Zaïu espère que vous servez une divinité empathique !

[Kasumi]

Pour Zaiu

Esquissant un nouveau sourire qu’elle tenta de dissimuler sans grand succès, la mage et prêtresse elfe mit les poings sur les hanches pour répondre d’un air sévère :

- Si j’étais de nature plus suspicieuse, je vous soupçonnerais de tenter de profiter de la situation. En plus, je ne voudrais pas vous détourner de votre mission d’épandage de linge ! C’est bien trop important pour la remettre à plus tard. Je peux toutefois vous proposer d’aller voir Helmut qui n’a pas son pareil pour dispenser des conseils en matière de relaxation musculaire. Il parait bourru et un fruste comme ça mais il a plus d’une corde à son arc et les mains délicates à ce qu’on dit. Non pas que j’ai bénéficié de ses soins, attention. Dans ma profession, on manie moins souvent de lourds objets métalliques toute la journée. Oh, et puisque vous posez la question, oui, ma déesse encourage l’empathie. Et aussi la joie et l’amusement. Je crois qu’elle pourrait vous plaire.

[Bat]

Elle lui adressa donc un grand sourire et répondit de sa voix chaude et mélodieuse.
- Je suis Surya, barde de mon état. Et comme vous l'avez si justement deviné, nouvellement arrivée à bord. Je suis enchantée de faire votre connaissance ! Sauriez-vous, par le plus grand hasard, à qui je dois m'adresser pour savoir où m'installer ?

Dorian remarqua l' air un peu impressionné de la nouvelle venue, dénommée Surya. Etait-ce son teint si pâle ou son imposante stature ? Quoi qu' il en fût, Dorian s' employa à la rassurer. il lui rendit son sourire et lui répondit :

"Vous souhaitez vous installer ? Vous pouvez demander au commandant par exemple, ou bien à un des nombreux officiers. Souvent ils se trouvent sur le château arrière du navire. Moi je suis à ma forge : si vous avez besoin de faire réparer ou fabriquer un objet ou une arme ou bien ferrer une monture eh bien pensez à moi."

Le bon vampire se demanda pourquoi Surya avait changé de navire en pleine traversée mais il ne voulait rien lui demander avant qu' elle même n' ait commencé à aborder la question.

" Je connais du monde à Luménis. Si vous avez besoin de quelque chose en particulier faite-moi signe " fit encore le bon vampire.

[Zaiu]

Carambar !
Elle se défile encore ! Et propose Helmut en substitue ... En regardant le plafond, lui vint à l'esprit l'image de lui, allongé sur une table en bois, vêtu d'une simple serviette, entouré de vapeur et d'encens. Une douce chaleur l'enveloppant tandis que semblait émergeait d'un rideau de brume ... He bien la gaillarde silhouette massive et imposante d'un guerrier humain au torse velu, ou pas, mais ça ne change pas grand chose au final.
Il stoppa facilement cette "rêverie" inopportune en se fendant d'une grimace tout retrouvant le regard de la princesse.

Il a l'air extrêmement doué en ce domaine, la douleur est partie à la seule évocation de son nom... Et de son image aussi...

Il déglutit puis passa tout à coup à autre chose :

Vous ne semblez décrire Tempus, quelle divinité servez-vous ?
Comme vous n'avez pas d'esprit soupçonneux donc vous n'y verrez pas malice mais simplement de la curiosité. Zaïu n'est pas très au fait des questions de foi.

Les religions n'avaient jamais été son fort et c'est autant sincèrement que spontanément qu'il avait posé la question. Ma foi, si une divinité pouvait lui plaire, la réciproque pouvait être vrai, même si servir une église n'était pas la chose à laquelle il avait pensé pour son avenir ; s'il en avait un...

[Arthur de Faisanlys]

Arthur se figea.
Bon sang, mais elle se fiche de toi ! Elle teste ses techniques ! Elle l'a dit elle-même !
Elle pleure.
C'est une fille ! Un stratagème ! Tu vas te faire avoir une deuxième fois en moins de cinq minutes !
Mais elle pleure.
ARTHUUUUUUUR ! Tu veux te tailler une réputation de jouvenceau crédule ? Vraiment ?
Elle pleure. Je veux me tailler une réputation de paladin. Je ne peux pas faire autrement.
Il se tourna vers Soupir, plus gauche que jamais, et lui effleura le coude.
" Pardonnez-moi, je ne suis pas si pressé... Et si vous avez quelque chose à me confier, je vous écouterai, bien sûr."

[Kasumi]

Pour Arthur :

La jeune fille passa discrètement une main sur sa joue pour essuyer sa larme mais en détournant la tête et en se déplaçant vers sa couchette pour achever de masquer de son geste. Arthur put néanmoins constater avec soulagement qu’elle lui avait laissé prendre la place près de la porte pour la suite de leur entretien. Soupir reprit son souffle, prit une inspiration puis parla d’une voix presque timide :

- Je dois vous confesser que je vous ai menti tout à l’heure. C’est grave de mentir à un paladin, j’imagine ? Mais ce n’est pas toujours facile de dire la vérité non plus. Il y a des choses qu’on aimerait cacher. Et d’autres qu’il est difficile d’avouer. Je n’ai pas l’habitude de révéler ce genre de choses. Mais c’est plus facile avec vous je crois. Vous m’avez l’air du genre indulgent avec votre charmant petit sourire. Bon voilà, je me lance : je n’ai pas de commanditaire. C’est moi qui voulais vous voir. Juste parce que je vous trouve plutôt mignon et que j’avais envie d’en apprendre un peu plus sur vous mais c’est très égoïste de ma part. C’est mal ça aussi, j’imagine ?

Pour Zaiu :

La Princesse abandonna son faux air sévère pour lui adresser un sourire sincère et répliquer avec une touche de passion dans la voix :

- Oh, je gage que vous en avez entendu parler. En tous cas vous me donnez l’impression d’avoir une attitude en accord avec ses préceptes. Vous pourriez même devenir un zélote passionné de son culte si vous en aviez conscience. Je ne suis pas censée vanter ma foi auprès des fidèles de Lathandre de ce navire mais je vais faire une petite exception pour vous. Je suis une adepte de Lliira, la Dame de la Joie. Elle prône de profiter de la vie par la danse et le chant. Je ne peux m’empêcher de me demander si vous êtes vous-même doué en ces domaines…

[Arthur de Faisanlys]

Arthur avait pris une teinte rouge sombre et il toussa dans son poing. Il fallait cependant qu'il réponde quelque chose. La jeune fille avait l'air sincère, mais il était sur ses gardes, plus que jamais. Il reprit d'un ton qu'il espérait détaché.
" Non. C'est surtout le paladin qui ne peut pas mentir. Dans l'absolu, ce n'est pas conseillé, pour personne, mais j'imagine que c'est... parfois compréhensible."
Il eut un sourire maladroit.
" Je crains de n'avoir pas grand chose à raconter d'intéressant sur moi-même. Si j'étais un peu plus âgé, j'aurais sûrement des récits d'aventures héroïques à vous narrer... Mais là, heu... On ne vous a jamais dit que les paladins étaient des êtres ennuyeux ? Je suis flatté de votre intérêt, ne vous méprenez pas. Mais je doute de pouvoir... vous satisfaire d'une quelconque manière."

[Kasumi]

Soupir se redressa légèrement pour regarder à nouveau le paladin dans les yeux et reprendre d’un ton plus assuré :

- Vous avez pourtant vécu plus d’une aventure épique. Et inutile de le nier, je me suis renseignée : déjà il y a eu l’affaire de l’Île Mouvante. Alors soit vous n’avez pas envie de m’en dire plus, soit vous êtes particulièrement modeste. Si c’est la première raison, je crois que je respecte votre choix. Je suis moi-même quelqu’une de nature très secrète. Mais s’il s’agit de modestie, j’aurai un peu plus de mal à comprendre vos motivations. Il me semblait que la recherche de la gloire et d’une aura d’héroïsme était une sorte de crédo des paladins. Mais il faut aussi reconnaître que je n’en ai pas fréquenté beaucoup. Oh, et à propos, vous êtes charmant quand vous rougissez, vous devriez essayer plus souvent !

[Surya]

- Merci de votre proposition, messire Dorian Cheveux-de-jais. Je retiens que si je souhaite de nouvelles dagues, c'est à vous que je dois m'adresser !
Elle salua le forgeron d'une gracieuse inclinaison de la tête, puis se dirigea vers le château arrière comme il le lui avait suggéré. La correction voulait sans doute qu'elle se présente à l'amiral qui avait accepté de l'engager, si toutefois il n'avait pas déjà oublié ce détail, lui qui dirigeait des milliers d'hommes.

Elle s'adressa donc au premier officier qu'elle vit -du moins à la première personne portant davantage d'insignes que les autres.
- Pardonnez-moi de vous déranger... je suis Surya, barde, et je cherche à rencontrer l'amiral Longuehune qui m'a autorisée à rejoindre la flotte. Ou peut-être que rencontrer le commandant de ce navire suffirait. Je viens de monter à bord et je ne sais pas où je suis sensée m'installer.

[Kasumi]

Pour Surya :

L’homme qui portait des galons de lieutenant – mais qui pour Surya ne connaissant pas ces subtilités militaires paraissait suffisamment au fait du protocole militaire – salua poliment la petite femme puis l’orienta vers sa supérieure directe, une capitaine d’une trentaine d’années qui parut un instant embarrassée de sa demande. Elle envoya le lieutenant vérifier auprès de l’amiral s’il voulait recevoir Surya avant de lui indiquer la cabine de ce dernier quand il revint avec une réponse positive. Tous ces allers et retours donnèrent l’impression à la barde que l’armée et la bureaucratie n’était pas dénuée de chaos et d’incertitude. Mais tous les officiers semblaient malgré tout assurés de savoir ce qu’ils faisaient.

- Le lieutenant va vous accompagner jusqu’à la cabine personnelle de l’amiral qui vous attend en effet.

Le subalterne obéit immédiatement en emmenant Surya vers les tréfonds du château arrière de l’immense vaisseau. Après avoir toqué à une porte situés au bout d’un couloir sombre, le lieutenant laissa la place à la jeune femme portant des bagages peut être aussi lourd et encombrant qu’elle-même. Surya fut accueillit dans une grande pièce faisant à la fois office de bureau, de salle de réunion et de chambre privée pour l’amiral de la flotte. Au travers des parois de verre ménagées dans le mur du fond, Surya put distinguer une bonne partie de la flotte en formation serrée derrière et autour de la Vague Déferlante. Mais c’est l’homme mûr et en uniforme impeccable qui attendait derrière une table recouverte de cartes qui retint le plus son attention :

- Je constate avec plaisir que vous nous avez rejoints sans problème. C’est l’occasion pour nous de faire plus ample connaissance et que vous m’exposiez les raisons de votre voyage initial. Lieutenant, merci, vous pouvez nous laisser.

Une fois de plus le jeune officier obéit sans hésitation et sortit après les avoir salué.