[MP] Histoire : Armand

[Smidge]

Après une rapide inspection, le bureau en lui-même ne contenait guère de documents intéressants. Ou du moins ceux qui auraient pu l'être demeuraient parfaitement incompréhensibles à ses yeux.

Seule une enveloppe ostensiblement déposée sur un coin retint son attention.

"Pour Nils".

Émile l'entrouvrit, sachant déjà ce qu'elle contenait... Quarante francs ! Quasiment un mois de son salaire !! Le majordome serra les poings, et reprit l'inspection du bureau, et des documents empilés dans un coin. Il lui avait semblé reconnaître quelques tournures latines sur certaines notes, mais ce qu'il en avait étudié à l'école remontait à trop longtemps. Ca et là, il trouvait aussi des plans, des formules d'alchimie obscures, des dessins... pour le moins dérangeants, ornés d'étoiles rouges sombre à cinq branches.

Le maître devait certainement travailler à quelques projets secrets, comme à son habitude.

Émile passa ensuite aux tiroirs, ouverts, à son grand étonnement. Des trois, les deux premiers ne contenaient rien de très original pour un bureau. Du papier libre, des crayons, des plûmes, quelques bougies de cire... Un reflet métallique et un contact froid sur ses doigts attisèrent tout de suite son intérêt tandis qu'il ouvrait le troisième. C'était une petite cassette en métal, à peine plus volumineuse qu'un livre. Et fermée, évidemment... Émile la souleva, la porta à la lumière, la secoua près de ses oreilles... Impossible de dire ce qu'elle pouvait contenir.

Peut-être quelques outils dans l'atelier lui permettraient-il de la forcer ? Elle ne risquait plus de manquer à personne, à présent...

Une idée lui traversa l'esprit. Peut-être le maître en gardait-il la clef sur son trousseau personnel ? A savoir... dans la poche de la veste qu'il portait encore quelques heures auparavant...

[Armand]

Emile se mit à réfléchir sur un endroit ou cacher temporairement son étrange découverte. Le bureau était assez petit... Il aurait été stupide de le placer dans le coffre fort mais en observant plus avant le mobilier ou la configuration de la pièce peut être pourrait-il trouver une idée ? Sinon une exploration plus avant de la salle de bain pourrait peut être aider également...

[Smidge]

La pièce ne contenait que peu d'autre mobilier. En dehors du bureau en lui-même et du fauteuil, il restait la poubelle, et une étroite étagère du sol au plafond contre le mur en face de l'entrée. Étrangement d'ailleurs, à droite de l'étagère, un espace vide aurait pu accueillir davantage de rangements, au lieu d'engoncer cette étagère remplie à ras bord contre la fenêtre...

Émile sortit du bureau, traversa la chambre, et entrouvrit la porte de la salle de bain. Baignoire, lavabo, placards, et même une petite poubelle. Oui, il était aussi possible de dissimuler quelque chose ici. Mais aucun de ces meubles ne fermait à clef. Un détail attira cependant le regard d’Émile. L'une des plaques de marbre au pied de la baignoire n'était pas scellée avec l'ensemble. Il posa un genou à terre, tentant de glisser un doigt par la fente, ce qui détacha finalement le carreau. Si cet espace réduit et poussiéreux n'avait certainement pour seul but que de pouvoir accéder à la robinetterie de l'ensemble, il n'aurait aucun mal à abriter en sus sa récente découverte...

[Armand]

Emile regarda derrière lui et tendit l'oreille, à priori tout semblait calme... Il fit demi tour pour se saisir de la boite afin de la placer sous le dallage. Il prit soin de replacer les dalles correctement et de ne laisser aucune trace apparente.

Il devait se dépêcher, la lieutenant allait finir par se demander ce qu'il faisait.

[Smidge]

Emile se hâta de descendre les escaliers. Il n'avait toujours pas croisé âme qui vive, mais il n'avait plus le temps pour s'en préoccuper. Il franchit les portes du hall central, du grand salon, puis s'arrêta un instant pour ajuster son costume, sans avoir l'air essoufflé.

Il ouvrit la porte... et avant même d'avoir pu balayer la salle des yeux, il croisa le regard assassin de l'inspectrice, qui l'attendait vraisemblablement de pied ferme...

[Armand]

Emile s'efforça d'afficher le plus large sourire possible, ces allez retours lui avait pris beaucoup de temps mine de rien. Sans parler du fait qu'il s'étais quelque peu attardé un peu plus qu'il n'étais nécessaire...

"Je suis vraiment désolé Lieutenant, ma présence était requise ailleurs et je me suis quelque peu attardé..."

[Smidge]

"Ça ira.", la coupa-t-elle d'un ton abrupt, malgré tout adouci par un sourire qui aurait pu paraître forcé. Elle tendit la main vers son manteau, qu’Émile lui laissa.

"Merci. Je disais justement à Monsieur Marquand que nous devrions procéder à la lecture du testament."

Émile poussa un soupir... Le testament se trouvait précisément dans le bureau qu'il venait de quitter quelques minutes plutôt...

Une fois encore, il allait devoir refaire un nouvel aller-retour...

[Armand]

Emile poursuivit d'un air gêné.

"La lecture du testament ? Oui bien sur... Je suppose que si un tel document se trouve quelque part, nous le trouverons probablement dans son bureau."

Il oscilla de la tête, semblant chercher quelque chose.

"Est-ce que mademoiselle stoän est dans les parages...?"

[Smidge]

Il n'avait pas terminé sa phrase que Marjorie faisait irruption du petit couloir qui donnait sur sa chambre, avant de se diriger en direction de mademoiselle Stoän, toujours assise dans le fauteuil où il l'avait laissée.

Mais où était-elle donc passée ??

Émile soupira, et secoua lentement la tête... Toute cette cavalcade pour rien...

Enfin, au moins avait-il la réponse à deux de ses questions d'un seul coup...

"Vous voulez dire que vous ne savez même pas si ce document existe ?", soupira l'inspectrice.

Elle fouilla dans la poche de son pantalon, et en tira un paquet de cigarette et un briquet.

"Ce document existe, j'en suis certain", intervint maître Marquand d'un ton catégorique.

"Puis-je... ?", demanda la policière négligemment, avant d'allumer sans attendre de réponse.

Elle inspira une première bouffée, qu'elle recracha lentement, le visage pensif.

"Vous dîtes qu'on pourrait trouver un tel document à son bureau ? reprit-elle, légèrement plus détendue. Si vous parlez du bureau à côté de la bibliothèque, j'y suis déjà allée. Il était sans dessus dessous, comme si quelqu'un avait été pressé de mettre la main sur quelque chose en particulier."

Émile se raidit un instant, puis réalisa de quel bureau elle parlait. Celui de l'aile Sud, d'où il avait appelé le commissariat.

[Armand]

Emile fit un pas de coté afin d'éviter la fumée nauséabond qui émanait de son interlocutrice. Cette femme était d'une sans gêne auquel il était malheureusement habitué.

"En réalité, je faisais référence au bureau du maître, le bureau que vous évoquez n'est qu'un bureau annexe. Il y régnait un certain désordre en effet mais très honnêtement je vois mal ce qu'on aurais pu vouloir y trouver et avec toute cette agitation il est vrai que je n'y ai pas trop porté attention sur le moment. Il y avait tant d'autres choses à penser..."

Alors qu'il lui répondait de manière plus ou moins mécanique, emile n'avais d'yeux que pour mademoiselle stoän et Marjorie C'étais comme si tout le personnel du château cherchait à lui glisser entre les pattes sans qu'il sache pourquoi.

[Smidge]

Mademoiselle Stoän, qu'il n'avait pas quitté des yeux, tourna son regard dans sa direction.

"Vous m'avez appelée, Émile ?, lança-t-elle d'une voix faible. Je peux vous aider d'une quelconque façon ?"

Quant à Marjorie, elle avait rejoint les autres convives, et se tenait discrètement à l'écart des groupes.

[Armand]

Marjorie devait savoir quelque chose qui la perturbait, surement quelque chose qu'elle partageait avec mademoiselle stoän. Qu'est-ce qu'il n'aurait pas donné pour savoir ce qu'il s'était passé dans cette cuisine... Marjorie avec une arme à la main ? Qu'est qui pouvait bien lui avoir poussé jusque là ? Il avait le net sentiment que la disparition du maître serait l'occasion d'en apprendre beaucoup sur son passé, père n'avait surement pas été le seul à avoir été foulé du pied par ce sombre personnage, ce phacochère en costume trois pièces.

Mademoiselle stoän en tout cas avait remarqué son regard insistant et elle n'était surement pas la seule tellement son manque de discrétion avait été flagrant.

"Oh, je me demandais juste si vous aviez besoin de quelque chose. Un petit remontant peut être, un rafraîchissement ou quelque chose de sucré ?"

[Smidge]

"Oh, Émile, vous êtes bien aimable... lui répondit-t-elle. Je... ce que vous voudrez... tout ce que je peux vous dire, c'est que j'aurai les plus grandes peines à manger quoi que ce soit..."

L'inspectrice n'attendit pas qu'il réponde, et s'approcha à son tour de mademoiselle Stoän.

"Vous semblez aller mieux. Peut-être pourriez-vous répondre à quelques questions ?"

Elle marqua une courte pause.

"Bien sûr, ajouta-t-elle, cela peut attendre demain, si vous préférez prendre un peu de repos..."

[Armand]

Emile profita de la conversation pour s’éclipser en cuisine. Le cadavre du maître y serait-il toujours ?

[Smidge]

Il n'avait pas atteint les portes de la cuisine que le docteur Dupré le suivit à vive allure.

"Mon cher Émile, lança-t-il, puis-je... profiter de votre présence pour m'abstraire de ces pénibles conversations qui s'éternisent... ?"

Il leva les yeux au ciel en haussant désespérément les sourcils.

Il marqua une pause, et ajouta.

"Vous allez voir... (il baissa d'un ton, et jeta un bref regard en arrière)... le corps ?"

[Armand]

Avoir un instant de paix était parfois extrêmement compliqué dans sa position. Après il aurait pu envisager pire comme compagnie le docteur était une bonne personne et il était toujours rassurant de pouvoir converser avec lui. Bien sur il aurait préféré être seul mais en de telle circonstances...

"J'allais chercher un rafraîchissement pour mademoiselle stoän en réalité. Mais.. Oui peut être... Tout semble tellement irréel cette nuit."

Il sourit au docteur se voulant rassurant.

"Néanmoins, si vous voulez m'accompagner..."

[Smidge]

"Monsieur Marquand !", tonna une voix autoritaire qui résonna dans toute la pièce.

Émile sursauta, ainsi que le docteur.

"J'aimerais trouver ce testament au plus vite, poursuivit-elle. Peut-être pourriez-vous aider *Émile* à mettre la main sur ce document ? Vous ne serez sûrement pas trop de deux..."

Son ton ne souffrait pas la réplique, et elle avait particulièrement insisté à l'évocation de son nom. Émile chercha le notaire du regard , qui lui répondit d'un haussement d'épaules interrogateur.

Vraisemblablement, ils n'avaient pas le choix.

[Armand]

Cette "lieutenante" commençait légèrement à l'agacer : donnez un tant soi peu de pouvoir à une bonne femme et admirez le résultat ! Il ne savait trop ce qu'elle mijotait mais tout ce qu'il savait c'est que cela impliquait d’obéir comme un petit toutou qu'elle pourrait caresser à loisir. Il s'était engagé auprès de mademoiselle stoän et son honneur de majordome en dépendait ! Il viendrait après, elle survivrait bien quelques minutes.

Il fit signe à maître Marquand en désignant sa montre lui faisant comprendre qu'il arrivait. Puis se faisant il reprit la direction de la cuisine...

[Smidge]

La chance lui souriait, car occupée à interroger mademoiselle Stoän, l'inspectrice ne l'avait pas vu franchir les portes de la cuisine. Le docteur cependant, n'avait pas pris le risque de le suivre.

La pièce avait reprit son apparence lustrée habituelle, une fois qu'Yvette ait eu terminé d'y mettre de l'ordre. La vaisselle était rangée à sa place, et plus une miette de pain ne venait déranger la surface de la petite table.

Le majordome se posa et réfléchit un instant. Un alcool fort ? léger ? Une citronnade ? Il ne connaissait pas les goûts de la dame, mais il lui semblait l'avoir entraperçue plus tôt dans la soirée un verre de bourbon à la main.

Mais une autre idée taraudait Émile en arrière pensée... Discrètement, comme s'il avait été espionné, il se glissa en direction de la porte du débarras, qu'il entrouvrit sans un bruit.

Le corps était toujours là. A sa place...

[Armand]

Le cœur d’Émile battait à tout rompre, il était en train de tendre sa main vers le corps. Les sens en alerte il s'attendait à tout instant à voir arriver quelqu'un. S'il avait le trousseau sur lui cela devait être dans l'une des poches de son veston où peut être de pantalon qui sait ? Dans tous les cas un endroit qui ne necessiterait aps de chercher trop longtemps. Allez emile ! Prend le trousseau ou je ne sais quel clefs qui pourrait faire l'affaire et va t'en préparer son bourbon à mademoiselle stoän. Si l'on te surprend ainsi ça va barder pour tes fesses...

[Smidge]

Émile se pencha précautionneusement sur le corps, et tâta doucement les poches de la veste de son ancien maître. Rien de notable dans les poches extérieures...

Prenant une nouvelle inspiration, il remonta le long du vêtement.

Quelque chose ! Oui, cela ressemblait à un trousseau. Le plus délicatement possible, il retourna le pan de la veste, et glissa ses doigts dans l'ouverture. Un contact froid et métallique l'assura de sa première détection. Il tira l'anneau à lui, le plus silencieusement possible, et remis le vêtement à sa place.

Émile reprit enfin sa respiration après de longues secondes d'apnée inconsciente.

Peut-être ses autres poches recelaient elles-aussi d'autres choses intéressantes ?

Peut-être avait-il aussi déjà pris suffisamment de risques...

De plus, l'inspectrice avait envoyé Maître Marquand chercher le testament, en théorie en sa compagnie. Si ce n'était pas la première fois qu'il venait au château, le notaire n'était pas non plus familier des lieux.

[Armand]

Maintenant qu'il avait ce qu'il voulait, il était inutile de forcer la chance. Il referma la porte du placard, non sans rester figé quelques instants à la vue de ce visage blême qui scrutait le vide, et entreprit de préparer le bourbon de mademoiselle stoän. Il devait se hâter de rejoindre Maitre Marquand qui était déjà peut être parti on ne sait où.

[Smidge]

Émile attrapa l'une des bouteilles de whisky de la réserve, dont il versa un fond dans un verre approprié. Il huma brièvement l'arôme au-dessus du goulot, puis replaça sa prise dans le placard.

Discrètement, il poussa les portes de la cuisine, et rejoignit la demoiselle et l'inspectrice, à l'écart des autres, mais toujours en pleine discussion. Il attendit une pause lors de leur entretien, et s’immisça subrepticement en lui tendant le verre.

"Votre remontant, mademoiselle ?"

La jeune femme bredouilla un "merci", et avala aussitôt une gorgée, qui lui arracha une quinte de toux.

Émile posa un bref regard en direction de la policière, qui l'avait simplement et simplement ignoré, et en profita pour s'éclipser aussi vite qu'il était apparu. Il franchit les portes du grand salon, où le notaire l'attendait, nerveux.

"Ah, vous voilà !, lança-t-il à son arrivée, soulagé. Cette femme est une véritable harpie ! Enfin... Où allons-nous ? Il me semble que le bureau de Lucien se trouvait dans l'aile Nord, non ? Vous avez la combinaison du coffre au fait ?"

[Armand]

Emile leva les mains en signe d'impuissance.

"Hélas non, Maitre, j'ai bien peur qu'il ne faille la trouver par nous même. Peut être l'a t-il camouflé quelque part dans bureau. Dans le cas contraire j'ai bien peur qu'il ne faille employer une méthode plus artisanale..."

Il guida Maitre Marquand vers les étages supérieurs.

[Smidge]

Émile conduisit le notaire dans le grand hall (d'où on percevait toujours le ronronnement du générateur), puis dans l'aile Nord, où ils empruntèrent les escaliers en direction de l'étage.

"Entre nous..., glissa-t-il sur un ton de confidence. Vous avez une idée de qui pourrait avoir... ? Enfin, vous voyez ce que je veux dire..."

Ils étaient arrivés dans la chambre du mort. Émile jeta un bref coup d'oeil en direction de la salle de bain, puis prit sur sa gauche en direction du bureau. Derrière le tableau sur le mur au-dessus du bureau se trouvait le coffre-fort.

Dont il avait clairement la combinaison en tête.

[Armand]

Emile fit mine de réfléchir quelques instants. A vrai dire il n'en savait rien mais le comportement de Maitre marquand lui semblait être un peu trouble, mieux valait rester prudent.

"Vous connaissiez bien le comte, cher maître, c'étais un homme secret... Il fréquentait beaucoup de gens et ses affaires marchant très bien beaucoup de gens aurait pu vouloir le voir disparaître. Mais vu les circonstances du décès, j'ai bien peur que la police se reporte sur l'un d'entre nous..."

Emile reprit sa respiration avant de continuer.

"Les personnes présentes ce soir qui avait des raisons d'en vouloir au comte voir de le détester étaient peut être nombreuses mais de là à vouloir, à pouvoir le tuer. C'est quelque chose que j'ai du mal à concevoir. Après je ne suis qu'un simple majordome et je ne sais pas si..."

Il scruta le visage de Marquand, évaluant ses réactions afin de savoir s'il pouvait en dire davantage.

[Smidge]

Louis Marquand soutint son regard, une lueur d'excitation dans les yeux.

"Vous savez..., répondit-il après une courte hésitation, tous les invités présents ce soir ne sont pas aussi... "neutres" qu'il n'y parait..."

Il baissa d'un ton, chuchotant presque.

"Vous n'avez pas mangé avec nous, Émile, mais j'ai personnellement entendu des propos qui auraient tout à fait pus être interprétés comme des menaces, sous couvert d'humour... "

Il s'approcha encore.

"Gardez-le pour vous, mais... Gaston [Gaston Chambernaud, le banquier] aurait beaucoup à perdre aux prochaines municipales, si Lucien se présentait finalement face à lui..."

Il s'arrêta d'un air entendu, avant de reprendre en levant les paumes de main au ciel.

"La rumeur, vous savez... Enfin, ce n'est pas tout ça. Savez-vous où se trouve le testament ?"

[Armand]

Quelque chose fit "tilt" dans les yeux d’Emile à l’énonciation du nom du banquier, il répondit au regard de Marquand d'un air interrogateur.

"Oh le testament est dans le coffre fort bien entendu, je pensais commencer à explorer cette pièce dans l'espoir de trouver quelque chose..."

Il désigna ce qui l'entourait d'un mouvement circulaire du bras.

"S'il a caché le code secret quelque part cela doit être ici dans un endroit scellé ou bien à l'abri dans un registre noyé dans d'autres données."

Emile se passa l'index sous le nez furtivement.

"Vous parliez de monsieur Chambernaud... Vous le connaissez bien ?"

[Smidge]

Émile se remit à fouiller le bureau, cette fois épaulé du notaire. La quantité d'informations et de recoins secrets rendaient la tâche quasiment impossible.

"Oh, je le connais, un peu... Nous nous sommes déjà croisés lors de galas comme celui de ce soir... C'est quelqu'un de très respecté à Villeneuve, vous savez.

Louis épluchait quelques séries de chiffres, de registres financiers qu'il avait tirés de leur étagère dans le coin de la salle.

"Ma femme, en revanche, ne l'aime pas beaucoup. Elle a déjà joué au bridge contre lui, et c'est un très mauvais perdant, paraît-il. Au point d'insulter et de menacer son adversaire, et son partenaire avec ! Figurez-vous qu'une fois..."

Il s'arrêta brusquement.

"Ah ? Regardez ceci, Émile. Cela pourrait-il être ce que nous cherchons ?"

Le notaire lui tendit une page du registre, où était griffonnée une série de chiffre manuscrite.

"Cela ressemble à ça, d'habitude, non ?", demanda-t-il.

Emile n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait signifier ces valeurs. Mais ça n'était en rien la combinaison du coffre.

En revanche, maître Marquand n'en savait rien. Et seul Émile savait faire fonctionner le mécanisme...

[Armand]

Emile regarda le papier avec un semblant d’intérêt.

"Hum... Ce serai trop beau je pense..."

Il relut le papier à la va vite avant de répliquer.

"Boh on ne risque rien d'essayer après tout."

Et il composa la vraie combinaison du coffre.