[Quête] La guerre des Plaines brûlantes - la flotte luménienne

[Bat]

Dorian reçut la convocation de messire longuesHunhes alors que le travail d' ornementation des pectoraux était dini depuis deux jours déjà. Comme tout le monde à bord de la Vague Déferlante, il était monté sur le pont, contempler l'es majestueuses murailles de Manost, là-bas dans le lointain. Il se doutait bien que la convocation par l' Amiral des civils embarqués avait quelque chose à voir avec la prochaine arrivée de la flotte luménienne...à bon port.

En chemin, il croisa plusieurs personnes qu' il connaissait déjà. il les slau brièvement, soucieux de ne pas faire attendre l' Amiral. Le bon vampire se redressa de toute sa haute taille et frappa poliment à la porte. Une fois à l' intérieur, il se mit au garde à vous.

" Guerrier-forgeron Dorian Cheveux-de-Jais, à vos ordres amiral " fit Dorian, soucieux de paraître aussi discipliné que les mercenaires professionnels.

[Ugo]

Galariel était adossée dans un coin les bras croisés et attendait de voir ce qui allait se dire, par habitude la guerrière gardait une certaine réserve évitant de parler pour ne rien dire. La main bandée, petit vestige de sa première tentative de s’entraîner seule avec une seconde arme, ne devait pas l'inciter à la grandiloquence.

[Zaiu]

Les Embruns du large et le Mystère Mystérieux des Chaussettes Neuves.


C'est que pour Zaïu, les deux derniers jours s'étaient essentiellement passées en cogitation. Phénomène rarissime dans son cas, faut-il le rappeler. Après s'être assuré qu'aucun fantôme ne sévissait à bord, il réussit à faire le lien entre la superbe paire de chaussettes+1 (qui octroie un bonus en charisme si on ne porte rien d'autre, mais que la nuit) et une discussion d'avec la Princesse. Celle d'où il avait d'ailleurs été soigné ... Et passablement mis en demeure de recommencer sous risque de jalousie... Mais quel est le lien avec une étoffe neuve ? ... Mais ! Un instant ! Jalousie de qui ?



C'est qu'il failli passer par dessus bord quand une connexion étrange s'établit entre deux de ses neurones (oui oui, c'est au pluriel).

Ca et les chaussettes ! Bon sang mais c'est bien sur ! Aucun doute la dessus !


Fit-il à la cantonade et avec détermination, serrant dans son poing la paire nouvelle, après avoir aussi été accessoirement remis sur pieds par un marin qui passait par là. Du coup, le reste des deux jours, il se sentait étrangement léger et guilleret. Il offrit même à la Princesse quand il la croisa un magnifique clin d'oeil guéri franchement exagéré tout en montrant ses nouveaux effets qu'il arborait ; montrant sa satisfaction et leur "cool attitude" respective par un pousse dressé digne d'un film des années 80 (au hasard Top Gun ou MegaForce). Une histoire qui se finit somme toute bien...

Mais tout ça, c'était avant : LA CONVOCATION DE L'AMIRAL

En effet celle-ci l'aurait laissé pusillanime puisque de part son statut, il ne savait pas s'il la garde personnelle du grand chef faisait parti des "civils". Mais, comme il était de garde ce jour là, il se trouva dans la pièce en premier et trouva amusant de voir tout beau entrer et leur façon de faire. Dorian et son cérémonial, Arthur et son teint rouge, Galariel dans son coin ... Ca devait être marrant d'être chef.

[Kasumi]

La cabine du conseiller était plutôt vaste lorsque l’on considérait l’espace limité dont on pouvait disposer à bord d’un navire, destiné à la guerre et non à la plaisance de surcroît. Toutefois, les gardes du conseil, l’Amiral et les civils recrutés encombraient efficacement la pièce. D’autant plus quand l’amiral déploya une carte de Dorrandin sur la table de son bureau et invita ces derniers à s’approcher pour appuyer son propos.

- Merci d’être venu aussi prestement. Le voyage touche à son terme, du moins, le début du voyage. J’imagine que vous êtes tous plus ou moins informés de notre situation et de nos plans pour les prochains jours. Mais je me fais fort de vous livrer certaines informations vous concernant. J’ai tenu à former - avec l’aval des autres conseillers et de nos conseillers militaires cela va s’en dire -, un groupe d’aventuriers loyaux et complémentaires qui nous permettrait d’agir en marge de nos opérations principales sur le continent. Comme vous le savez déjà, nos forces vont débarquer dans deux jours dans le port manostien de Graëlon. Une équipe aguerrie est sur le point de nous y devancer pour préparer le débarquement dans les meilleures conditions et faire en sorte que nos troupes se mobilisent rapidement en appui de nos alliés.

Après une pause pour désigner sur la carte les lieux qu’il venait d’évoquer pour ceux guère familiers de la géographie dorrandine, l’amiral poursuivit d’un ton un brin mystérieuse :

- Quant à vous et si vous en êtes d’accord, j’ai un programme quelque peu différent à vous proposer. Vos talents seraient évidemment utiles dans les batailles et ceux qui feront le choix de rejoindre temporairement les forces militaires régulières seront exaucés. Je compte mobiliser les autres dans des opérations spéciales. Plus dangereuses certainement mais avec un intérêt stratégique plus important. En fonction des missions, vous serez accompagné par un ou plusieurs des gardes ici présents. Je ne peux guère vous en apprendre plus sur la nature de ces missions tant que nous ne serons pas confrontés à ce qui nous attend dans la campagne mais je compte sur vous pour libérer d’éventuels prisonniers, aider à l’évacuation de civils, vous infiltrer derrière les lignes mélandiennes pour les déstabiliser ou récupérer des informations. Bref, les opportunités ne vont bientôt plus manquer de vous distinguer. Vous vous êtes quasiment tous mis en valeur pour le compte de Luménis en d’autres occasions c’est pourquoi vous avez tous ma confiance. J’ai bien conscience que cela ne répond pas à toutes vos questions aussi je vous laisse la parole pour en poser.

[Surya]

Surya avait suivi le mouvement. Puisque tous les civils logeant dans les cabines voisines de la sienne étaient convoqués, il ne faisait guère de doute qu'elle l'était également. L'amiral ne pouvait pas savoir qu'elle n'avait aucune réelle expérience en matière de guerre : elle avait tout fait pour le convaincre du contraire, et ce n'était pas le moment d'avouer son inexpérience. Elle avait un rôle à tenir ! Bah, il lui suffirait de laisser parler les autres civils, probablement plus expérimentés, et de n'intervenir que sur des points non essentiels.

Elle suivi donc ses compagnons, qu'elle connaissait à peine : quelques jours de traversée n'étaient pas suffisants pour cela. Il y avait en particulier Galariel la guerrière et Dorian le forgeron, rencontrés dès le premier jour. Arthur, qui semblait plutôt timide et discret pour un paladin - elle renoncerait donc aux quelques couplets fort irrévérencieux d'une parodie d'épopée qu'elle aimait tant chanter d'habitude. Et Zaïu, l'elfe guerrier si expansif et parfois si... décalé, mais toujours de bonne humeur apparemment.
Elle se glissa discrètement à la suite des autres dans la cabine de l'amiral, qu'elle salua d'un bref signe de tête - elle n'était pas soldat, donc n'avait pas à faire semblant d'aimer les saluts militaire... non ?


Le discours de l'amiral la laissa dubitative. Tout d'abord, elle-même ne correspondait pas du tout à l'image d'un aventurier loyal ayant par le passé rendu service à Luménis. Elle n'était donc pas sûre d'être concernée par ces missions spéciales. Et puis, en tant que barde, son rôle n'était-il pas de rejoindre le gros de la troupe pour leur donner du coeur au combat ? N'était-ce pas ce qu'attendrait d'elle, tout naturellement, l'amiral ? D'un autre côté, ces missions spéciales étaient tentantes... L'infiltration, l'espionnage, ou même l'évacuation de prisonniers, étaient plus attrayants qu'un bataille rangée.
Mais elle s'était promis, en tant que nouvelle recrue récemment montée à bord -et n'ayant à son actif aucun service rendu à Luménis-, de laisser parler les autres les premiers. Cela lui laissait du temps pour réfléchir. Peut-être en apprendrait-elle davantage sur ces missions ?

[Bat]

Dorian fut emballé par la proposition de l' amiral LonguesHunes. Une mission d' infiltration et de renseignement (voire de sabotage.. ) voilà qui faisait oublier les ennuis de la routine ordinaire et c' était plus intéressant qu' une banale bataille rangée en rase campagne...même si en fin de compte, les aventuriers luméniens devraient peut-être prêter main-forte aux troupes " conventionnelles " de Luménis envoyées en renfort. Dans l' immédiat toutefois, les aventuriers allaient devoir préparer le terrain. Pour ce genre de besogne, le bon vampire se sentait à son aise.

" A titre personnel amiral, je préfère partir en mission spéciale " fit-il après avoir levé son imposante main pour demander la parole. " Bien entendu, je ferais équipe avec toute personne que vous désignerez pour cela. Vous pouvez compter sur moi pour opérer à l' arrière des lignes ennemies. "

Dorian ne jugea pas bon d' ajouter qu' il avait un peu d' expérience de ce genre de missions, ayant plus d'une fois joué les éclaireurs ou les espions pour le compte de la Cité de lumière.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur, au contraire, n'était pas du tout certain d'être enthousiaste. Il avait imaginé charger avec les troupes régulières : c'était son métier, il était entraîné au combat à cheval, il se défendait même plutôt bien dans le domaine (ou alors c'était Filu, mais l'un dans l'autre, ils faisaient équipe !). Alors l'idée d'aller mener des missions discrètes et parallèles... C'était peu digne d'un paladin, déjà, et il avait un souvenir cauchemardesque des moments où, sur l'île mouvante, il avait dû être guidé dans le noir par un elfe ou se planquer dans les fourrés. Il n'avait ni la stature, ni les compétences pour jouer les roublards.
Il contint un petit soupir. Ce n'était pas son genre de parler en public, il se connaissait : ce qui sortirait de sa bouche n'aurait aucun rapport avec ce qu'il avait voulu dire au départ. Non, il attendrait la fin de la réunion pour aller s'ouvrir de ses réticences à l'amiral.

[Ugo]

Galariel décroisa les bras et se redressa intéressée, les choses commençaient enfin à bouger. Elle allait de nouveau pouvoir combattre un véritable ennemi après de longues journées en mer passées à s’entraîner. Elle avait peu de questions à poser, à vrai dire une seule lui venait à l'esprit là maintenant:

- A t-on une idée des forces ennemies en présence, de leurs forces et de leurs faiblesses? A quoi devons-nous nous attendre exactement

Autant savoir ce qu'on affronte.

[Kasumi]

La réponse de Dorian et la question fort pertinente de Galariel incitèrent l’amiral à reprendre la parole, sentant instinctivement que les autres membres de l’assemblée ressentaient des doutes, justifiés eux aussi.

Je suis heureux que vous fassiez partie des volontaires, maître Dorian. Quant à votre question, mademoiselle, elle mérite en effet que nous y portions notre attention. Nous ne pouvons nous fier qu’aux rapports de nos alliés manostiens tant que nous n’aurons pas déployé nos propres éclaireurs mais ils contiennent déjà de nombreuses informations précises pour anticiper ce qui nous attend à court terme.

Après une pause un brin théâtrale pour échanger un regard avec chacun des civils, il reprit d’un ton assuré :

- L’armée mélandienne est peu ou prou composée de dix mille soldats dont une faible part de cavalerie. Les guerriers sont soutenus par d’importants contingents de prêtres et de mages mais nous avons les moyens de rivaliser sur ce plan avec eux comme vous l’aurez constaté. Nos alliés manostiens compenseront notre déficit d’effectifs en déployant quasiment autant de combattants aguerris que les mélandiens. La principale faiblesse des forces manostiennes est leur manque chronique de prêtres et autres lanceurs de sorts étant donné la désorganisation consécutive à la mort de Helm, leur divinité tutélaire. L’autre faiblesse de nos alliés est la dispersion des cités qu’ils doivent défendre et leur faible mobilité. Comme vous le comprenez, nous sommes plutôt complémentaires. Quant à nos ennemis, en plus de méconnaître le terrain, ils sont loin de leurs lignes de ravitaillement. A nous d’accroître cet avantage par nos capacités logistiques. De plus, les rapports récents font état d’une division des troupes mélandiennes en deux corps d’armée. Les premiers mènent un siège contre la place forte d’Aghoralis, les seconds tentent de contourner les lignes manostiennes pour atteindre leur capitale. Là encore, l’ennemi prend un risque dont nous tenterons de profiter. J’ajouterai que comme nos alliés, notre ennemi n’est probablement pas informé de la taille de notre armée. Nous avons pris soin de garder au maximum l’avantage de la surprise, autant que faire se peut.

[Surya]

Surya avait écouté attentivement, hochant la tête d'un air approbateur. L'amiral semblait bon stratège, du moins pour son regard novice. Mais ayant laissé croire qu'elle avait un peu d'expérience, elle se sentit obligée de trouver un question, une remarque.
- J'imagine que contrairement à eux, vous... nous n'allons pas scinder nos forces...
Ils allaient très certainement attaquer l'armée approchant de Manost, affaiblie par la scission... Mais elle n'osa le dire à haute voix, craignant de trahir son inexpérience si elle se trompait.

- Pour ma part, je vous laisse décider à quelle tâche je serai le plus utile. En tant que barde, je pense pouvoir aussi bien aider à soutenir le moral des troupes partant au combat, que participer à des missions d'infiltration...

[Bat]

Dorian opina positivement du che en écoutant l' amiral longuesHunes exposer la situation d' un point de vue stratégique. Effectivement les forces luméniennes et manostiennes s' équilibrer. L' une ( Manost ) fournissait cavalerie et infanterie, l' autre Luménis mettait à disposition ses mages, ses prêtres...et ses agents destinés aux missions spéciales. Deux objectifs semblaient possible : m' armée qui assiégeait Aghoralis et celle qui tentait par une habile manoeuvre de frapper Manost elle-même. Laquelle frapper en premier ? Dorian posa la question à l' Amiral.

" Merci Amiral, grâce à votre exposé nous y voyons désormais un peu plus clair. Cependant nous-même les aventuriers luméniens, qui allons-nous affronter exactement ? les assiégeants actuels d' Aghoralis ou bien les futurs attaquants de Manost ? "

Le vampire bon se doutait bien que la situation présentait un caractère d' urgence et que sous peu on l' enverrait sans doute espionner l' une ou l' autre des deux forces ennemies. Autour de lui, les autres aventuriers semblaient beaucoup plus circonspects que lui-même...

[Ugo]

Galariel se caressa machinalement le menton, perdue dans ses pensées. Celles-ci rejoignaient celles de ses compagnons qui comme elle se demandaient où ils allaient attaquer en premier et dans quelles conditions. A la réflexion une autre question lui vint aux lèvres:

- L'ennemi possède t-il des groupes comme le notre?

De simples soldats n'étaient pas un réel danger pour des aventuriers aguerris, mais d'autres aventuriers...si.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur avait écouté les précisions de l'amiral Longuehune avec attention, mais il n'était pas féru de stratégie : c'était la prérogative des aînés, à la Commanderie. Il savait que tôt ou tard, pour autant qu'il survive jusque là, il serait formé à ce type de considérations, mais pour l'heure, il était plutôt satisfait à l'idée d'être déployé à l'endroit opportun par un homme plus expérimenté.
Sans décrocher de ce qui se disait, il laissa son regard courir sur l'assemblée, tâchant de se faire une idée des forces en présence. Zaiu était étrangement silencieux, cela n'augurait rien de bon : il finirait certainement par faire une sortie spectaculaire au moment où tout le monde le croirait endormi. Les autres étaient plus au fait des prochaines étapes de leur mission, c'était sans doute rassurant. Le paladin changea son point d'appui, il avait la jambe gauche un peu ankylosée, et reporta son attention sur l'amiral.

[Kasumi]

L’amiral prit le temps de prendre en considération les différentes interventions des aventuriers pour formuler sa réponse :

- A la guerre, les stratégies longtemps préparées à l’avance sont amenées à être adaptées aux événements. J’ai d’ailleurs tendance à penser que la capacité d’adaptation est d’un des éléments déterminants de la victoire. Le conseil a déjà une idée sur la réponse à donner à vos questions mais nous devrons aussi en débattre avec nos alliés et prendre en considération les prochaines informations qui nous parviendront. Nous ne pouvons pas laisser Aghoralis tomber sans quoi, en plus du coût humain catastrophique que cela induirait, nous serions vulnérables sur notre flanc nord-ouest. Nous ignorons encore les capacités de défense exactes de la cité. Si elle ne peut pas tenir plus de quelques jours sans renforts, nous serons forcés d’y envoyer des troupes. Quand à la seconde colonne, il nous faudra aussi l’affronter et au minimum la bloquer. Nous devrons nous partager ces tâches avec nos alliés quitte à combattre sur deux fronts. Quant à la formation de groupes d’infiltration, il est quasiment certain que l’ennemi y aura pensé. Une de vos missions pourra être de les intercepter si nous en repérons. Préparez-vous en conséquence à cette éventualité.

[Bat]

Dorian avait pointé ses oreilles semi-pointues en entendant la fin du discours de l' amiral LonguesHunes. Ce dernier avait d' abord exposé des principes stratégiques généraux de bon sens puis en était venu à l' essentiel, concernant les aventuriers luméniens : l' utilisation par l' ennemi de groupes d' infiltration analogues à ceux que la coalition luméno-manostienne s' apprêtait à envoyer sur les arrières de l' ennemi. Voilà qui s' avérait très intéressant...Un point important subistait : par où commencer pour faire la chasse à ces commandos ennemis ?

Dorian posa la question à l' amiral :

" Veuillez m' excuser messire mais...avons-nous une idée de l' endroit ou de la manière dont les groupes ennemis vont infiltrés ? Nos alliés de Manost savent-ils quelque chose à ce sujet ? "

Quoique n' étant pas rôdeur, Dorian de par ses capacités elfico-vampiriques, se sentait plus que capable de repérer et de traquer les différents agents mélandiens...

[Zaiu]

Le regard dans le vague, un léger rictus aux lèvres, Zaïu semblait absent. Enfin "semblait" n'a pas vraiment sa place dans cette phrase.
Il n'avait écouté que d'une oreille distraites (doux euphémisme) les élucubrations proférées de-ci de-là. En effet, hormis les positions ennemis, et leurs mouvements, le reste n'était que spéculation. Spéculation qui n'a rien à voir avec le fait de produire en masse des speculoos, et c'est bien dommage, parce que les speculoos, c'est trop bon ! De plus, les personnes ici rassemblées ne présentant aucune menace pour l'Amiral (puisqu'il était de garde), il laissa son esprit vagabonder en des contrées où les papillons bleus se chevauchent autant qu'ils se mangent fris ; où les arc-en-ciel plongent dans les tisanes pour les épicés ; où se réalisent des choses voluptueuses mais qu'on ne peut pas écrire sur un forum tout public à cause de 2000 ans d'héritage judéo-chrétien ... Bref, Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté.


Et blabla et Blabla ... Le doux ronronnement des voix continuait et offrait un fond sonore cotonneux propice à l'assoupissement. Non mais ils sont bizarres les humains : comment des gens qui ont une espérance de vie si courtes peuvent-ils passer autant de temps à parler ? Surtout que, les grandes décisions stratégiques se prendront sans eux, il faut pas se beurrer. Savez-vous qu'il n'y a pas de beurre dans les speculoos ? Heu ... je m'égare... C'était quand même sympa de la part d'Arthur de dévisager Zaïu comme il le faisait, mais c'est vrai qu'il ne parlait pas beaucoup non plus. Puis Surya ... Il la connaissait très peu mais lui sentait quand même un talent latent caché. Il la verrait bien sur un lac gelé avec des espèces de chaussures montées sur couteaux de cuisines en train de faire des vrilles et des cabrioles ...

Tout à coup ! Mais alors genre maintenant tout de suite quoi ! Trop sans crier gare ! Parce que je sais pas si vous avez déjà crier "Gare" dans la rue, ca fait pas venir les trains à toi... Donc, ça sert trop à rien de crier "Gare"! Mais enfin voila quoi, Zaïu, qui est super balèze, il s'est quand même rappelé que le Chef Longuehunes (mais tout le monde sait que c'est pas la taille qui compte), ben il avait posé une question, et que sans la réponse de Zaïu, ben l'expédiation tout entière elle serait menacée parce que d'accord, il a plein d'autres héros, mais y en a qu'un seul de Zaïu ! Alors, il dit "tout à coup" :

Non mais sinon Zaïu veut bien garder la Princesse... L'inverse marche aussi.

[Kasumi]

L’amiral commença par répondre à Dorian qu’il poserait la question aux Manostiens mais que le principal intérêt de tels groupes était leur capacité à agir en secret avant que la remarque de Zaiu ne l’interrompe. Alors que la principale intéressée adressait un sourire mutin à l’elfe loufoque, l’Amiral l’interpela d’un ton faussement sévère mais avec une expression clairement amusée lui aussi :

- Damoiselle Miranda n’a nul besoin de garde. Mais je me demande de plus en plus s’il en est de même pour vous. Peut-être lui demanderais-je de garder un œil sur vous…

Puis d’un ton plus sérieux, il s’adressa cette fois à toute l’assemblée :

- A moins que vous n’ayez d’autres questions, vous pouvez retourner à vos occupations. Nous referons un point demain matin.

[Zaiu]

Il hocha la tête à l'intention de ses deux interlocuteurs.Une information stratégique de première ! Miranda ... C'est noté. Quel enquêteur chevronné que ce Zaïu ! Parce que bien sur, son dernier post n'avait pour but que de révéler à tous cette information essentielle.

Mais il y a avait bien un dernière question à poser, il leva cette fois la main comme on lui avait appris à l'école, et comme il n'avait jamais fait. Il ne s'expliqua d'ailleurs pas lui-même ce comportement.

Qu'en est-il de la flotte dont dispose Mélandis ?
Zaïu a du mal à croire qu'elle ait engagé une invasion d'une telle envergure sans se poser la question de la maîtrise des mers ; mers qui par ailleurs est la voie d’accès des alliés "naturels" de Manost... En plus, s'ils ont des mages, Zaïu ne sait pas , il n'a pas tout écouté, ils doivent probablement savoir qu'on est en route...

...Surtout s'ils se sont bien préparé. Zaïu se préparerait bien s'il devait envoyé tout plein de gens combattre... Supposons que l'ennemi soit aussi intelligent que Zaïu.



Ajoutons que lors de sa première aventure, il était bord de la Nébuleuse qui avait été emporté par une vague magique monstrueuse, et voici qu'à présent, il était sur la Vague Déferlante ... Flippant, non ?

[Arthur de Faisanlys]

Arthur avait hésité à venir trouver l'amiral mais, compte tenu du nouveau rendez-vous fixé au lendemain, il se dit qu'il pouvait tout aussi bien attendre d'en savoir davantage. Tout le groupe semblait ravi à la perspective de jouer les agents secrets et il n'aimait pas attirer l'attention sur lui-même en jouant les troubles fêtes. La nuit porte conseil, disait l'adage, et il réfléchirait à sa propre situation, tout en priant Lathandre de lui envoyer un nouveau petit rêve plein d'enseignements.
Au moment où il allait franchir la porte, il entendit l'amiral Longuehune reprendre la parole et se retourna, pour réaliser que c'était en fait Zaiu qui posait une ultime question. Ces deux-là avaient des voix qui se ressemblaient étrangement, surtout pour deux êtres aussi différents. Ah... L'interrogation du guerrier semblait légitime, pour une fois, aussi Arthur resta-t-il en arrière pour en écouter la réponse...

[Kasumi]

L’amiral redressa la tête avec une altière fierté en entendant la question posée par Zaiu. Cela le renvoyait à la cause qu’il avait défendue pendant toute une vie : contribuer au développement d’une force navale luménienne permettant à sa cité d’affronter les périls de ces terres isolées tout en maintenant un commerce et un échange permanent avec les cités partenaires de la capitale Helonnienne.

- C’est là une question intéressante. Melandis n’a jamais développé une flotte de guerre vraiment digne de ce nom pour plusieurs raisons : la cité du Chaos est bien défendue par un désert quasiment infranchissable pour une armée qui n’y ait pas habituée. Le pendant est qu’ils ne disposent que peu des ressources nécessaires pour la construction de grands navires. D’autre part, nos ennemis comptent peu de ports d’eau profonde. Le Conseil a jugé toutefois préférable d’anticiper toute action de leurs navires en effectuant le blocus de leurs principaux ports. Si l’ennemi tente de se ravitailler par voie de mer ou d’envoyer des renforts, au pire nous le saurons, au mieux nous pourrons lui infliger de cuisants dégâts.

[Surya]

Surya avait écouté avec intérêt les explications de l'amiral. Une question lui vint subitement - une question qu'elle était peut-être la seule ici à se poser. Mais après tout, elle venait d'arriver et ne pouvait savoir les stratégies prévues.
- Il semble donc que la guerre doive essentiellement se dérouler sur la terre ferme. Je me demandais... est-ce donc vous qui nous commanderez une fois à terre ?

Réalisant que sa question pouvait être un brin vexante, elle ajouta immédiatement.
- J'ai en effet pu largement apprécier vos compétences sur mer... Êtes-vous l'une de ces rares personnes qui cumule à la fois une véritable expertise maritime et terrestre ? Ou devons-nous nous attendre à changer de commandement ? Ma question est peut-être stupide, s'excusa-t-elle, mais je suis parmi vous depuis trop peu de temps pour avoir eu vent de ce genre de chose...

[Ugo]

Galariel regardait le plafond et se perdait dans la contemplation des mouches qui se promenait dessus, la tournure stratégique que prenait la discussion ne l'intéressait pas vraiment mais elle ne pouvait pas quitter la cabine sans que leur hôte ait décidé de les libérer, fut-ce t'il un mâle.

[Kasumi]

L’amiral ne s’offusqua pas de la remarque de Surya et il fallait reconnaître à la barde une certaine habileté à mettre les formes lorsqu’elle posait une question gênante. Il répondit avec bienveillance tout en regardant machinalement en direction du jeune Arthur :

- Vous avez raison encore une fois. Je suis chargé d’accompagner nos troupes jusqu’à Graëlon pour prendre contact avec nos alliés. Une fois que ce sera fait et avant que les armées ne se mettent en marche, je serai remplacé par le Conseiller Maelwedd, plus au fait des guerres terrestres que moi.

Après avoir pris congé de l’amiral, chacun eut l’opportunité de retourner dans ses quartiers piquer un petit somme ou vaquer à ses occupations pour cette avant dernière journée en mer. Certains des aventuriers notèrent qu’une surprise les attendait.

Pour Arthur

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La couche confortable d’Arthur lui fit de l’œil – au sens figuré évidemment car elle ne s’était pas transformée en odieux monstre pendant son absence – dès son entrée dans sa cabine. Il ne put donc que remarquer l’objet bien en évidence sur son oreiller. C’était jaune vif, en tissu apparemment. Cela ressemblait vaguement à un gant. Du moins le gant d’une espèce vaguement approchante des humains dont les doigts (au nombre de quatre) avaient tous la même longueur mais des largeurs diverses. De plus, l’objet était solitaire, séparé de son jumeau qui aurait formé une paire presqu’acceptable. Un petit mot posé à côté du « gant » donnait quelques indications sur la pensée artistique de son créateur :

« Pour que vous n’ayez pas froid, la nuit. Désolé, je n’ai pas eu le temps de finir le second. Je vous le donnerai plus tard, promis. »

Le message n’était pas signé mais combien de personnes connaissaient la couleur préférée d’Arthur ?

Pour Dorian

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En retournant à son atelier, Dorian eut la surprise de découvrir que ses deux apprentis lui avaient laissé un présent bien en évidence sur l’enclume de la forge. Il s’agissait d’un magnifique marteau sur lequel était gravé le centaure qui avait été gravé sur les plastrons de toute la compagnie d’archers ainsi que le nom de ses deux apprentis signant un petit message personnel :

« Pour vous remercier de votre enseignement »

Pour Galariel

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La chambre impeccablement rangée de la guerrière comportait un objet mis bien en évidence près de sa couchette. Il s’agissait d’une arme de maître : une épée courte ornée sur sa garde des armoiries luméniennes. Un petit manuscrit était attaché au manche en cuir de l’arme légère comme une plume.

« Pour continuer à vous exercer. J’espère que vous m’accorderez un nouveau duel une fois de retour à Luménis. »

Pour Surya

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En entrant dans sa cabine, Surya remarqué immédiatement que quelque chose clochait dans le fouillis chaotique qui encombrait sa cabine. Elle mit plusieurs minutes à identifier l’origine de sa sensation : il s’agissait d’un objet qui avait été ajouté sur son sac à dos. Apparemment une petite flûte assez simple à laquelle était accrochée une note manuscrite.

Celle-ci était composée d’une petite partition inconnue de la barde ainsi que d’un message griffonné sans aucune signature.

« Pour continuer à exprimer votre talent. »

Pour Zaiu

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En entrant dans sa chambre, Zaiu remarqua immédiatement le papier plié et posé bien en évidence sur son oreiller. S’agissait-il d’un mot doux laissé par une admiratrice ? De Miranda peut être ? L’elfe ne tarda pas à découvrir la teneur du message qui lui était adressé. Il était pour le moins laconique :

« Ne vous approchez plus de la Princesse ! »

Et le message était signé d’un « H » mystérieux.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur demeura interdit. Il s'attendait à moitié à ce que la chose morde, aussi la toucha-t-il avec circonspection. Bon, c'était jaune, c'était... gentil, sans doute. Il n'était pas certain de savoir ce que c'était, à bien y réfléchir... Il le souleva et le regarda à la lumière, puis se surprit à sourire. C'était l'intention qui comptait. Et c'était la première fois qu'on lui faisait un cadeau depuis, oh... Il ne voulait même pas y penser, ça allait lui plomber le moral.
Il faudrait qu'il remercie la jeune fille. Rien qu'à l'idée, il se sentit rougir, et il décida qu'il valait mieux préparer son texte avant de se risquer à la chercher. Bon, elle avait la cabine voisine. Mais elle n'y était pas forcément. Ou alors elle l'y attendait. Mais si ce n'était pas elle, après tout ? Les filles ont l'habitude de bavarder entre elles... Peut-être s'était-elle ouverte de ce qu'elle avait découvert à quelqu'un d'autre ? C'était peut-être Zaiu qui lui faisait une farce et il irait se ridiculiser en allant remercier Soupir... Surtout que dans sa profession, il fallait être adroit, très adroit, même... Il paraissait peu probable qu'elle puisse avoir réalisé un gant (puisqu'il fallait lui donner un nom) aussi... difforme ! Elle serait immanquablement vexée... Et puis, elle s'était montrée gentille avec lui, certes, mais de là à lui faire un cadeau... D'ailleurs, c'était gênant, si c'était une fille qui lui avait fait un cadeau... Les convenances exigeaient plutôt l'inverse ! Mais il n'avait jamais intéressé de fille auparavant, donc c'était sans doute Zaiu qui se moquait de lui, oui. Mais si ce n'était pas le cas... Il se montrerait extrêmement grossier en ne la remerciant pas.
Arthur se prit la tête dans les mains pour essayer de calmer son esprit embrouillé.
Tout ça pour une chose jaune avec quatre doigts ! Bon sang ! Est-ce qu'on ne pouvait pas en venir à la charge tout de suite ? C'était quand même moins... moins compliqué ! Et moins dangereux !
Il regarda à nouveau le message. Etait-il possible que ce soit l'écriture de Soupir ? Peut-être. Peut-être que la solution, c'était d'abord de chercher un échantillon de son écriture en faisant semblant de n'avoir rien trouvé. Il restait le problème de dénicher l'échantillon en question. Elle écrivait sûrement des rapports, en tant qu'agent secret... Mais il se voyait mal s'introduire dans le bureau de l'amiral pour en chercher un. Non, il fallait trouver un autre moyen... Il allait commencer par frapper à sa porte. Avec un peu de chance, elle ne serait pas là, et il pourrait s'introduire dans sa cabine pour voir si elle n'avait pas un journal personnel ou quelque chose comme ça. Il ne lirait rien, bien sûr, c'était juste pour avoir une idée de son écriture... Peut-être qu'elle mettait son nom sur ses affaires, pour ne pas les perdre ? Bon, étape numéro 1, frapper à la porte. Etape numéro 2... Et si la porte était fermée ? Il ne pouvait décemment pas la défoncer, non, ce n'était pas très paladinesque.
Arthur jeta un regard venimeux au gant (qui ne s'en offusqua pas) puis se laissa tomber sur son lit avec un gémissement.
" Je suis un paladin. Je n'ai peur de rien. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Le ridicule ne tue pas. Pierre qui roule n'amasse pas mousse. Et gloire à Lathandre !"
Il se leva d'un bond, prit le gant et sortit. Il se campa ensuite devant la porte de la cabine de Soupir et frappa.
Bon, si elle n'était pas là, la suite du plan était très très mal définie.

[Zaiu]

Non, non et non !
Ca ne sait pas du tout passé comme ça !

Après la réunion d'avec l'Amiral dans sa jolie cabine, Zaïu avait flanné un temps sur le pont pour s'oxygéner la tête. Rester trop longtemps dans un endroit confiné à utiliser sa tête pour une chose aussi effroyable que réfléchir avec des vertus alanguissantes éprouvées et certifiées. Il y avait justement de l'animation sur le pont, une sorte de rite religieux humains avec un orateur qui parlait de bon sentiments, de droiture blablabla Non, si Zaïu était à sa place, ca serait différent. Tout serait différent. Mais comme Kasumi et Galathé s'attendent un sermon de ma part, et que celui-ci trouverait justement sa place ici, et ben je vais pas le faire.

Face au mystérieux papier signé "H"trouvé dans sa chambre, Zaïu resta circonspect. Puis il le retourna. Ce qui eut pour effet que le "H" se trouvait toujours être un "H" mais le reste du texte se trouvait finalement écrit en une langue que Zaïu connaissait.
Hmmm ... "Ne vous approchez plus de la Princesse" qu'il était écrit... Non mais c'était obligé de tout façon. Les femmes étant minoritaires sur un vaisseau de guerre, même Galariel devait avoir au moins une dizaine de prétendant déclaré ou non. Restait quand même à déterminer la diplomatique à ajouter quant à ce message. Si l’hurluberlu avait signé, Zaïu serait allé le trouver avec une bonne bouteille et deux verres qu'il aurait chipé en cuisine et ils auraient gaillardement ergoté sur les affres des sentiments du biologiquement évolué dans sa cabine ou au nid de pie au point du jour. Seulement non. Il avait signé "H" et n'avait mis aucune forme de courtoisie qui siérait à une compétition de conquête amoureuse en règle. Alors, l'auteur d'un tel manque de tact était tout de suite désigné. En fin Spychologue, cela sautait aux yeux du jeune elfe. Cela ne pouvait être que ...

Harthur !

Oh le saligot ! Quelle impudence ! Quelle outrecuidance ! Quelle outre à vin sobre ! C'était donc sa jalousie qui était venu le trouvait pour le prendre à part vertement au début de la traversée au sujet de son physique. Il devait espionner la Princesse tout le temps où il semblait introuvable ! Peut-etre même ... les bains... Diantre ! Un concurrent sérieux en la matière et en la personne d'Harthur ?! Haa il cache bien son jeu le bougre ! Mais qui avait de l'avance sur l'autre ?!

Qu'un seul moyen de la savoir ! Ni une, ni deux ! Il sortit en trombe de sa chambre pour se retrouver dans le couloir où ... Le voila ! Planter devant une porte ...
Il lui offrit son plus beau regard de travers en venant se planter devant lui et lui mettant son papier sous les yeux, à l'envers, mais ça change pas grand chose, puisque le H reste un H.

Grrrrrrrrr !

[Arthur de Faisanlys]

Arthur s'était attendu à Soupir, mais pas à Zaiu. Même si en réalité, il avait songé à Zaiu.
Et Zaiu était là.
Quand on songe au loup, hein, voilà ce qui arrive. Arthur se promit de mieux contrôler ses pensées à l'avenir.
Le Zaiu en question avait l'air furibard, et comme il ne connaissait pas grand chose à l'ophtalmologie, il lui brandissait un papier sous le nez, beaucoup trop près pour qu'Arthur parvienne à le décrypter.
Aussi se fendit-il d'un sourire qu'il espérait apaisant avant de déclarer, serviable.
" Heu... Tu ne sais pas lire ? Tu veux un coup de main ?"

[Zaiu]

Le fichier joint foudre.jpg n’est plus disponible.

[/i]

Zaïu se décomposait autant que l'incompréhension et la colère montaient.


C'est quoi un paladin déjà ?! Ca se gosse de ses prétendus amis ?! Nous pourrions trouver une entente favorable en tant que gens de bonnes intelligences et nimbés de bon sens que nous sommes. Alors Hartur va remballer ses sourires narquois et ses pathétiques provocations et répondre diligemment sur cet horrible papier qui baffoue son honneur de chevalier ! A moins que ce mots n'ait aucun sens pour les humains ! Le mot "baffoué" bien sûr qui ne signifie pas donner des baffes en criant "Oué !". Sache enfin une chose. Si c'est un duel que tu cherches, tu ne l'auras pas ! Zaïu sait de sinistre mémoire que les Dames raffolent moins de duel de testosterone que de cellulite quand la peau se détends. Seul les butors qui n'ont pas fini, ou pas commencé leur puberté, essaye de régler leur différents avec une arme à la main plus longue que ce qu'ils mésestiment bien souvent.

Tu déçois Zaïu Paladin ! Combien d'autres coures-tu ? Elle est même pas de la même religion que toi !

[Arthur de Faisanlys]

Arthur n'était pas certain d'avoir tout compris, l'elfe était parfois foutrement difficile à suivre ! Mais Zaiu était en colère et Arthur avait un peu la pétoche, franchement. Enfin, surtout la pétoche d'un esclandre en public, alors qu'il était juste devant la porte de Soupir, et qu'en plus, son paternel n'allait pas tarder à débarquer. Cela dit, il avait un gant, et donc, il aurait pu jeter son gant, même avec quatre doigts et jaune, et ils auraient été régler ça dehors. Sauf que non, justement, Zaiu avait dit que... Mais ça aurait été paladinesque, parce que les paladins, la testostérone, et bien, ça n'est pas complètement incompatible.
Mais ce que Zaiu ignorait, c'est qu'Arthur avait été apprenti avocat avant d'être apprenti paladin, et il avait donc l'habitude de lire tous les documents à disposition très attentivement, y compris ceux en petits caractères qu'on oublie souvent, avant de prendre une décision.
Essayant de ne pas s'inquiéter de la rougeur ultime qui avait pris possession de ses joues, il prit donc le papier que lui tendait l'elfe et le lut.
" Je n'ai jamais écrit ça, Zaiu... et..."
Il hésita.
Tout allait être une question d'enchaînement.
" Arthur ne commence pas avec un H."
Sur quoi, il précipita ses mains devant son nez, histoire de le protéger.

[Zaiu]

Mais tout le monde sait bien que les avocats ne sont que des fruits qui font des très bons apéros. En dehors de ça, qui s'amuserait à les écouter.
De plus, Zaïu avait aussi de l'instruction : tout le monde sait que les elfes adorent le passé. Du coup il avait eu droit à quelques cours d'étymologie! Ainsi, dans l'ancien temps, Arthur s'écrivait bien avec un H, mais celui-ci a été supprimé suite à une réforme orthographique. Et alors me direz-vous ?! Lecteur averti que vous êtes ! En effet, ça ne change rien et ne remet absolument pas en cause la défense en béton armé du paladin avocat.

Zaïu n'en savait rien mais ça ne change pas grand chose. Du A au H, il ne manque pas grand chose et un roulis du bateau sur une grosse vague, ou l'anxiété aurait pu te faire oublié un trait. La preuve : tu es souvent tout rouge !

Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Un détail imperceptible qui ne sauta pas tout de suite aux yeux de Zaïu. Le gant qu'avait Arthur à la main et qui semblait neuf était de la même couleur que les chaussettes que le jeune elfe s'était vu offrir il y a de cela quelque jours, et qu'il portait. Cadeaux dont le commanditaire restait secret...

\\\HRP : désolé de cette envolée aux autres joueurs ///

[Arthur de Faisanlys]

C'est alors qu'Arthur, qui s'empêtrait déjà dans ses dénégations mentales, repéra les dites chaussettes. Jaunes. Il n'y avait pas 36 explications. Soit Zaiu les avait reçues de la même personne que lui, ce qui était... dommage mais pas complètement surprenant, tout bien réfléchi, soit c'était un hasard, mais les paladins croient au destin, pas au hasard, soit il n'y avait qu'une seule couleur de pelotes de laine à bord et les demoiselles se l'étaient partagée. Ou alors, Zaiu aimait aussi le jaune. En fait, il y avait probablement 36 explications possibles, si on y mettait la motivation.
Mais à voir jaune, Arthur vit rouge. Sans doute le reflet de ses joues dans les yeux de Zaiu.
C'était rassurant, cela signifiait que contrairement à toutes ces rumeurs scandaleuses qui circulaient dans l'entrepont, il était quand même doté de ces petites choses cruciales que les hommes ont dans le caleçon.
" Je n'ai pas glissé en écrivant ! Et je ne sais pas qui est cette Princesse ! J'ai une tête à m'intéresser aux Princesses, moi ?!"
Peut-être que oui, en fait.
" Et je te la laisse ta Princesse, de toute façon ! Espèce de... de... de... d'agresseur de paladins pacifiques dans les couloirs !"
Au bout de sa tirade, Arthur n'était plus rouge. Il était un peu mauve.