[Quête] La guerre des Plaines brûlantes - la flotte luménienne

[Kasumi]

Les deux géants s’entreregardèrent un moment en se passant le mot avant de reporter leur attention sur Zaiu :

- Oui ! C’est de notre fait.
- Enfin du mien, c’est mon écriture !
- Mais non, pas du tout, c’est moi qui ai écrit celui-ci. C’était mon tour.
- Ah bon ? Remontre-moi ça ! Ah oui, c’est possible.

[Ugo]

Une fois dans sa chambre, la jeune Sœur du Premier Sang se demanda ce qu'elle allait faire. Son sac était prêt et elle en avait fait l'inventaire déjà trois fois, sa fidèle épée était parfaitement graissée et aiguisée, la cordelière de son arbalète de poing retendue comme il le fallait et ses munitions prêtes à être lâchées sur ses ennemis et sa cotte de mailles astiquée.
Elle se coucha sur son lit et se mit à réfléchir sur les événements de la journée.

[Zaiu]

Zaïu n'avait jamais vu les jumeaux sous cet angle. Non pas l'angle dit "en contre-plongée" auquel n'était pas habitué les autres aventuriers plus grands, mais bien de les voir tous les deux ne plus savoir eux-même qui a fait quoi.

Vous auriez du signer H²...

Fut la seule phrase qu'il trouva à dire tant il était circonspect.

Toujours est-il que, si vous êtes d'accord avec vous même, peut-être pourriez vous expliquer à Zaïu le pourquoi du comment de ce message... S'il vous plaît.

Les frères H seront-ils déterminés un tour de parole ? Et plus largement, les frères H sont-ils chiches ?

[Kasumi]

Ce fut Helmut qui répondit à cette question embarrassante, à moins que ce ne fût son frère :

- C’est très simple en fait. La Princesse est quelqu’un de très sollicitée.
- Vous en êtes la preuve vivante.
- Et ça pourrait la détourner de sa mission.
- Une mission capitale, c’est notre chef.
- Nous dissuadons donc les importuns de la déranger.
- D’où ce message. Rien de personnel.

[Zaiu]

Ha ils étaient très fort ! Ce que Zaïu aimerait pouvoir parler en alternance avec lui-même . Ca fait toujours sont petits effets, effet déconcertant à tout le moins.
Les jumeaux nourrissaient donc une certaine affection pour la Princesse. Jusqu'où allait-elle (l'affection, pas la Princesse), là n'était pas vraiment le soucis. Il valait mieux ne pas se poser la question en fait, fusionnel comme l'était les deux frères .

Toujours est-il que, connaissant le caractère de la Miss Miranda, il était de bon ton de se poser la question de qui les H² tenaient-ils leurs ordres...
L'elfe accueillit la réponse humaine à deux voix sans broncher. Il croisa les bras et laissa son regard se perdre dans l'azur azuré de l'horizon tout bleu. Apres un temps qui pouvait s'apparenter à de la réflexion il finit par dire :

Dans ce cas, vos intentions sont louables mais Zaïu s'inquiète pour vous. Si la Princesse aurait vent de votre protection, ne risque-t-elle pas de mal le prendre...

Heu ... N'y voyait aucune menace hein...

Des gardes qui gardent un garde. C'est coquasse non ?

[Kasumi]

Les deux frères répliquèrent du même ton calme qu’ils employaient depuis le début de cette discussion :

- Voyez-vous une raison pour qu’elle soit au courant ?
- Il pourrait aller lui montrer le mot…
- Oui, mais il ne le fera pas. N’est-ce pas ?
- Possible. De toutes façons, il s’agit d’une initiative personnelle.
- Enfin, nous en avions discuté entre nous avant.
- Alors, pensez-vous appliquer nos consignes ?
- Oui, c’est bien là la question principale.
- Le fond du problème…

[Bat]

Dorian n' avait plus rien à faire dans la forge ; ses affaires étaient prêtes pour les futurs combats et tout le matériel de forge consciencieusement rangé. Il décida d' aller prendre un peu le frais sur le pont. Il s' accouda au bastingage et respira l' air iodé du large. C' était bon un peu de détente surtout avec les évènements à venir qui allaient être animés à n' en pas doute d' après les dires de l' amiral LonguesHunes.

Le bon vampire tourna la tête et vit son ami Zaïu engagé dans une discussion des plus sérieuses avec les deux jumeaux gigantesques Helmut et Helmet. Deux adversaires qu' il ne fallait défier au combat qu' avec prudence... Il le salua de loin puis tourna à nouveau la tête vers le grand large...

HRP : @ Kasu : j' ai posté un peu pour ne pas paraître " à la traîne dans la quête . Au besoin, j' éditerais mon message.

[Zaiu]

Zaïu pourrait répondre "oui", mais il mentirait sans doute, même sans faire exprès. Vous savez, des fois, on ne contrôle pas certaine chose. Un peu comme quand on doit rester immobile et que, d'un coup d'un seul, une partie de notre corps nous démange ! Vous comprenez ?

Mais, vous avez aiguisé ma curiosité et plein de questions afflues. Dans le désordre, ça donne :

Il énuméra chacune des ses interrogations en comptant avec ses doigts.

-Et si c'est la Princesse qui m'approche ? Ce qui ... Bref...
-Quelle sa mission ?
-Dans la mesure où, effectuant une mission cruciale, ne s'agirait-il pas ici d'un rajout de pression intrinsèque à une garde camouflée tant il est vrai que, du coup, même ses divertissements sont surveillés ? Divertissement à prendre au sens large, voire très large. Imaginez que toutes les demoiselles qui vous approchent finissent à la mer ou dans disparaissent subitement, sans laissez de traces, ou tout simplement se détourne de vous sans raison. Spychologiquement, c'est dur...

Évidemment, le fond du problème n'était pas le même pour tout le monde. Tous les humains sont-ils aussi impudents ?
Dans un coin de son champs de vision, il crut apercevoir Dorian et sa tignasse noirâtre soufflée par les embruns.

[Kasumi]

Les questions de Zaiu déclenchèrent un nouvel échange de regards entre les frères qui équivalait à un long conciliabule entre toute autre paire. Toutefois, c’est bien d’un léger désaccord que cette échange accoucha :

- L’elfe n’a pas tout à fait tort. Et c’est quelqu’un de plutôt honorable.
- Oui mais ça ne change rien : Miranda a tendance à se déconcentrer facilement, rapport à sa déesse.
- Oui mais si c’est elle qui fait la démarche, on ne peut pas la chaperonner.
- On peut convaincre Zaiu d’attendre un meilleur moment.
- Ce n’est pas faux et puis rien ne dit qu’il lui plait.
- Je ne sais pas trop... Et si on lui proposait un défi ?
- Ce ne serait pas très équitable. Et ça ne règlerait pas la question.
- Bon, nous avons toujours le même problème alors ? Que proposez-vous, Zaiu ?

[Zaiu]

"Que vous vous occupiez de vos fesses" aurait aimé répondre Zaïu. Mais ça aurait été réduire à néant tous les subtils efforts déployés jusqu'à présent.

Et bien, Zaïu a l'impression qu'il nous faut remanier le plan de base prévu. Mais pour vous y aider, il a besoin d'en savoir un peu plus. Serait-il possible d'en savoir un plus sur la Princesse et même sur vous. Zaïu pourra ajuster son comportement au mieux. Il ne souhaite pas être l'objet de querelle...

(et balancer à la mer).

... qui risquerait de vous courroucer. Vous aussi avez l'air ... Honorable.

Après un temps.

Par la suite, Zaïu pourrait aller voir la Princesse et mettre les choses au clair... S'entend, en accord avec ce que nous avons décidé.

C'est dur la diplomatie, mais le but en valait la peine .

[Kasumi]

Cette fois les deux humains n’eurent pas besoin d’un quelconque conciliabule pour répondre à Zaiu :

- Que voulez-vous savoir au juste ?
- Car nous ne pouvons rien réveler qui soit sensible et donc confidentiel.
- Et je pense que Miranda n’apprécierai pas que nous vous confions des détails personnels qu’elle ne vous aurait pas révélé d’elle-même.
- Oui, nous ne tenons pas à la fâcher.
- Ce serait en effet une grave erreur.
- Cela dit, vous pouvez nous demander des choses sur nous. Ou sur elle et nous jugerons de l’opportunité de vous répondre.

[Zaiu]

Expaspérant.
Zaïu se massait ostensiblement le cuir chevelu afin de ne pas crier en entendant les réponses des frères H.
La patience n'était pas une de ses vertus cardinales, et puis de toute façon, les cardinaux, il n'en avait rien à faire.
Il fallait donc soit interrompre cet entretien tout de suite ; soit essayer de leur soutirer encore quelques infos mais cela revenait à espérer qu'ils ne racontent pas le jour de leur naissance ou comment ils s'épaulaient mutuellement pour apprendre à marcher.

Choisissant malgré tous les risques la deuxième option, il fallait maintenant trouver une question à la fois simple et pas trop intrusive.

Zaïu vous demande ... Pourquoi la Princesse aurait besoin de protection ?

"Surtout celle de deux grands benêts comme vous", mais au delà d'un certain quotas non défini, les mots semblaient ricocher sur les tympans des deux humains.

[Kasumi]

Les deux humains dédièrent un sourire des plus énervants à Zaiu avant de répondre d’un ton plaisantin à l’avenant de leur expression :

- Vous vous méprenez sur nos propos.
- Ce n’est pas nous qui la protégeons.
- Mais bien l’inverse.
- C’est pour ça que nous faisons en sorte qu’elle ne soit pas trop distraite.
- Oui, c’est un peu égoïste.
- Mais c’est décidément la plus forte des gardes du Conseil.
- Alors on la ménage.
- Voilà, je ne l’aurais pas mieux dit.

[Surya]

Surya, loin des aventures galantes d'Arthur et des longues discussions philosophiques de Zaïu, était rentrée dans sa cabine. Finalement, de sa méfiance maladive était advenu une conséquence intéressante. Et avec un peu de chance tout le monde allait oublier cette fichue flûte même pas maudite...
Son regard tomba sur le bout de papier qui accompagnait la flûte : une partition. Facile à déchiffrer, même si elle aurait préféré le faire au luth, ou même de vive voix. Mais visiblement, cette mélodie était prévue pour se jouer à la flûte, donc même si elle maîtrisait mal les instruments à vent, elle pouvait faire l'effort de le tenter.
Elle s'installa confortablement sur sa couchette, et, presque en sourdine, suffisamment bas pour que personne n'entende les notes trop malhabiles qui s'échappaient de l'instrument, elle joua la courte partition. Pas si difficile, finalement. Il suffisait de s'entraîner un peu. Mais décidément, ce n'était pas son instrument de prédilection.
Posant l'instrument, elle vérifia une dernière fois le contenu de son sac : ils étaient sensés débarquer bientôt, et même si son paquetage dépassait certainement le poids standard, personne ne l'aiderait à le porter...

[Zaiu]

Testons l'effet d'une discussion avec Helmut et Helmet sur votre santé mentale, ou, autre accroche possible pour ce début de post : l'arroseur arrosé. Je pense qu'à ce stade là, vous pouvez fermer la fenêtre que votre curiosité vous a poussé à ouvrir. Cependant, si vous tenez à éprouver votre virilité (que vous avez moins de 14 ans donc) ou que vous êtes en passes de vous suicider, garder ce doux accompagnement sonore qui accompagnera gaiement la lecture de ce post que je ferai aussi long que possible. En plus le mj pourrait peut-etre vous demander d'écrire votre score en hrp, vous pourrez ainsi éventuellement gagner un bonus en vigueur contre la perte de tous vos points de sagesse, de perceptions visuelles et auditives. Un pari gagnant à coup sûr !

Mais trêve de digression. Vous savez maintenant à quoi vous en tenir en ce qui concerne l'état d'esprit de Zaïu après 3 minutes d'entretien avec les frères H. En fait, ce ne sont pas des guerriers, non ! Ce sont des psychotourmenteurs d'une races extraterrestres évoluées et dont les fondements civilisationnels sont le sadisme et la cruauté. Bref, ils étaient en train de faire tourner en bourrique le pauvre petit Zaïutounnet dont les auto-massages de crânes s'étaient mués en tirage de cheveux. C'est dorénavant d'un air médusé qu'il toisait les deux golems de cires animés par magie et servant d'armure à Krang, le méchant des tortues ninjas, et son frère ou un quelconque autre membre de sa famille. Il fallait cependant rester maître de soi-même. Ou, du moins, le faire croire. Pour se faire, quoi de mieux qu'une discrète technique de respiration lente et profonde en se bouchant, à chaque cycle, une narine différente...

Bon, ça marche pas.

Et puis de toute façon, quelle idiotie de venir parlementer ! Zaïu assumerait son destin quoiqu'il arrive. S'il faisait violer sous la douche par Miranda, et ben ça serait pas un viol, et il le crierait sous tous les toits, et surtout sur la maison des frère H², qui habitent sans doute au même endroit.

Rester donc à rompre les négociations avec classes.

HAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!

Fit-il avec la plus grande des diligences en partant en courant, vers le gréements pour y grimper et se réfugier dans la vigie. S'il s'en faisait jeter. Il se pendrait par les pieds sur les cordages. Peut-etre pourrait-il faire la sieste au côté de Dorian. Puisque c'est dans cette position qu'il devait logiquement dormir. Les frères H² avait peut-être remporté une bataille, mais pas la guerre ! Et comme dirait Attila dans son célèbre Traité Sur Les Considérations Tactiques, Stratégiques et Logistiques Au Sujet De La Guerre De Mouvement en Terrain Argileux : "GROOOOARRRRR !!"

[Bat]

Dorian avait délibérément choisi de laisser Zaïu mener la discussion avec les deux géants en toute tranquillité. Après tout chacun a le droit de régler ses affaires en toute tranquillité. Seulement lorsque Zaïu monta au sommet de la vigie, Dorian observa la manoeuvre avec grand intérêt. Son ami avait-il à ce point besoin de retrouver un peu de tranquillité morale ?

Le bon vampire jeta un regard à l' elfe-guerrier, le salua amicalement mais silencieusement. Il se retint de l' interroger sur les raisons de son comportement. Si Zaïu voulait confier sau bon vampire sa façon de voir les choses, il le ferait en son temps...

Dorian s' assit au pied du mât de vigie et attendit : il pourrait profiter du bon air, se reposer, tout en observant la suite des évènements...

[Kasumi]

Les événements qui avaient agité la Vague Déferlante avaient occupé une bonne partie de la journée depuis la réunion du matin avec l’amiral. Il était cependant logique que, pour boucler la boucle, l’amiral les convoque à nouveau en début de soirée, non loin de l’heure habituelle du dîner. Les aventuriers furent tous avertis par des officiers du bord que la réunion se tiendrait une heure plus tard dans les quartiers du conseiller Longuehune.

HRP : vous pouvez tous décrire ce que vous faites dans l’intervalle.

Au moment prévu, les aventuriers trouvèrent l’amiral en compagnie des frères Helmut et Helmet, de Miranda et des autres gardes du conseil, à l’exception notable de Soupir.

[Ugo]

A force de réfléchir sur son lit Galariel s'était finalement endormie, c'est à dire après quelques minutes seulement. Dans ses rêves, elle disputait une partie d'échecs contre un dragon rose à gros points oranges pour savoir qui ferait la vaisselle quand des coups frappés à sa porte par un inconnu qui lui cria à travers le battant qu'elle était convoquée chez l'amiral avec ses compagnons la réveillèrent. Essuyant à la vitesse de l'éclair un filet de bave qui lui partait de la commissure jusqu'au menton, elle se redressa se demandant l'espace d'un instant où elle était.
Dès qu'elle se rappela qu'elle se trouvait sur un navire luménien en route pour soutenir Manost contre les infâmes mélandiens, elle se leva et décida d'aller prendre l'air sur le pont où elle escomptait bien que l'air du large lui éclaircirait les idées.
Elle déchanta rapidement, elle remarqua d'abord Dorian adossée à la vigie ce qui n'était pas en soit quelque chose d'anormal. Mais quand elle leva les yeux et vit Zaiu faire la chauve-souris, elle douta d'être réveillé même si ce genre de comportement n'était pas inhabituel chez l'elfe.
Elle fit demi-tour et alla à la cabine de l'amiral, elle attendrait à côté de la porte.

[Surya]

Surya n'appréciait pas spécialement d'être enfermée dans sa cabine, aussi avait-elle fini par s'installer dans un coin tranquille du pont, si tant est qu'il y en ait sur un navire surpeuplé. Elle avait pris son luth ainsi qu'un drôle d'instrument en bois creux recouvert d'une peau de chèvre, et se concentrait sur l'air d'une vieille épopée, un grand classique des bardes de cette partie du monde, qu'elle s'efforçait d'agrémenter à sa sauce à elle - c'est-à-dire avec un rythme beaucoup plus syncopé. Transformer une longue et envoûtante chanson de geste en un hymne entraînant et rythmé, sans dénaturer l'esprit de l'oeuvre, était tout un art, et c'était l'un des aspects de son métier qu'elle préférait. Et tant pis si tous ces guerriers et marins alentours étaient à des lieues d'en saisir la difficulté...

Le hurlement de Zaïu, trop près d'elle, l'arracha pour la énième fois à ses efforts, et elle soupira en le voyant se suspendre aux cordages. Décidément, jamais elle ne parviendrait à ses fins ici. Résignée, elle renonça à cette oeuvre trop complexe, et prit la petite flûte qu'elle avait gardée dans sa poche : elle commençait à maîtriser assez bien le petit air de la partition, suffisamment pour ne pas se couvrir de honte si quelqu'un l'entendait. Et un peu d'entraînement supplémentaire ne lui ferait pas de mal.
Elle n'eut guère le temps d'en jouer, toutefois : un officier la trouva -certainement au bruit- pour lui demander de se rendre chez l'amiral. Elle n'avait que le temps de ranger ses affaires avant de rejoindre les autres.

[Arthur de Faisanlys]

L'état d'esprit d'Arthur n'avait pas beaucoup évolué depuis le fiasco de son étreinte avortée avec Soupir. Il était demeuré mortifié, paralysé de honte, pendant tout le restant de la journée. Il s'était rejoué la scène mille fois, la manière dont la jeune fille l'avait éveillé, certainement sans le vouloir, car les demoiselles ne font pas ce genre de choses déloyales, bien sûr, et il s'était mépris, il avait cru comprendre quelque chose là où il y avait juste une taquinerie inoffensive, et il avait déployé toute l'étendue de sa maladresse et de sa stupidité, de son ignorance surtout, en embrassant une gente dame sans lui en demander l'autorisation.
C'était vil et impardonnable et indigne d'un paladin, et il n'avait cessé de s'interroger sur la pénitence appropriée. Sans doute était-ce de faire voeu de chasteté jusqu'à avoir réalisé une action réparatrice, mais c'était de la triche, parce qu'il ne connaissait rien d'autre que la chasteté. Il faudrait donc qu'il trouve autre chose et rapidement : l'épisode le déstabilisait à un tel point qu'il se sentait incapable de faire quoi que ce soit de lui-même avant d'avoir trouvé une solution appropriée.
Aussi n'entendit-il pas l'envoyé de l'amiral qui frappait à sa porte, ni même le contenu de son discours. Le malheureux dut frapper une seconde fois, et même une troisième, avant d'arracher le chevalier à sa torpeur.
Arthur l'écouta avec horreur. Il n'avait aucune envie de frayer avec d'autres êtres vivants, il avait juste envie de mourir quelque part dans un coin et que personne ne trouve jamais son cadavre.
Mais ce n'était pas digne d'un paladin non plus.
Il n'y avait qu'une solution : s'agenouiller aux pieds de la dame, implorer son pardon, et la supplier de décider elle-même de la sentence appropriée.
Il était toujours mal en point, mais il se leva, investi de cette résolution fragile. Il avait humilié Soupir en violant son intégrité de la plus immonde manière, il était donc juste que la rédemption ne dépende que d'elle.
Aussi eut-il un choc en réalisant qu'elle n'était point présente entre les murs de Longuehune. Il s'efforça de garder une mine impassible, mais ses capacités de concentration risquaient d'être bien limitées...

[Bat]

Dorian se trouvait au pied du mât de vigie en train d' observer l' étrange manège de Zaïu lorsque un officier vint l' avertir de sa convocation chez l' amiral LongueHunes en personne. Obéissant, le bon vampire leva la tête vers le ciel et lança à son ami elfe :

" Zaïu hâte-toi de me rejoindre, on nous attend ."

Il préférait - par principe - ne pas donner trop de précisions sur la convocation même si ça ne servait pas à grand chose en fait. De plus, le forgeron sharessien était un peu inquiet pour son ami et il voulait être là si d' aventure l' ami Zaïu commettait un acte...inconsidéré. Non que Dorian eût la prétention d' intervenir dans la manière dont l' elfe menait sa vie bien entendu : il préférait être rassuré voilà tout.

[Kasumi]

HRP : Zaiu, je considère que tu nous rejoints aussi mais si telle n’est pas ta volonté, j’éditerai un peu.

L’amiral laissa à tous les aventuriers le temps de s’installer, même ceux qui traînaient visiblement les pieds d’avoir été réveillés, tirés de leur torpeur ou décrochés de leurs mâts.

Quand tous furent présents, il leur adressa un sourire presque détendu :

- Merci à tous d’être venus si promptement. Je tenais à tous vous féliciter. Et particulièrement vous, Arthur. Vous avez su empêcher un tragique attentat par votre vigilance et votre pugnacité. La suspecte que vous avez interpellé a révélé agir pour le compte de notre ennemi mélandien. Nous l’interrogeons encore mais nous savons déjà avec certitude que son intention était de décapiter notre haut commandement en répandant un poison dans la nourriture qui nous était destinée. Cet épisode nous rappelle que le danger nous guette déjà, même à plusieurs heures des côtes dorrandines. J’ai ordonné de faire vérifier toutes nos réserves par sécurité. Il s’avère que nous pourrons tous fêter notre survie par un petit banquet que je vous offre ce soir. Donc encore une fois, merci à tous. J’espère que vous rencontrerez pareils brillants succès dans toutes vos futures missions.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur rougit sous le compliment. Il ne s'était pas attendu à être à nouveau félicité, au contraire : il avait à moitié pensé que Longuehune le mettrait aux arrêts pour agression. Mais Soupir avait probablement gardé la chose pour elle, ce qui était bien trop miséricordieux : il n'en méritait pas tant. Il balbutia donc quelques phrases à peine audibles pour rediriger les félicitations sur ses pairs, Galariel qui les avait empêchés de se faire poignarder, Zaiu qui avait pris les choses en main de façon si efficace, Surya qui avait trouvé le poison, Dorian qui... qui les avait encouragés en pensée, Miranda qui avait pu analyser le contenu de la fiole, Soupir qui... Non, il ne parvint pas à prononcer le nom de Soupir. De toute façon, il avait murmuré toutes ces choses à voix si basse que personne ne s'en était rendu compte.
Il ne parvint pas non plus à avoir l'air réellement heureux à l'idée de festoyer le soir-même. Il avait surtout envie de savoir où était la jeune femme. Soudain, il fut pris d'une terrible angoisse : et si, déshonorée, elle avait décidé de... se faire du mal ?
La pensée le frappa comme un coup de fouet.
" Excusez-moi..." souffla-t-il.
Et sans attendre, il sortit de la pièce, avec une seule idée en tête : retrouver Soupir.

[Surya]

Surya avait écouté le petit discours de l'amiral en souriant, se réjouissant à l'avance de la petite fête qu'il disait vouloir organiser ce soir. Peut-être même se proposerait-elle pour y mettre un peu d'animation : ses compagnon étaient plutôt sympathiques, et méritaient bien un peu de musique pour égayer leurs cœurs avant les missions qui les attendaient.
Elle n'écouta pas les remerciements gênés d'Arthur, réfléchissant déjà à un choix de morceaux pour le soir. Elle fut stupéfaite de le voir subitement s'excuser et sortir. Qu'arrivait-il donc ? Certes, elle savait que le paladin était timide et du genre à fuir les hommages. Mais tout de même pas au point de prendre littéralement la fuite, non ? Ou peut-être que si...
Interloquée, elle contempla la porte qui venait de se refermer derrière lui, sans rien trouver à dire. Etre modeste à ce point... ça frisait le ridicule ! Ou peut-être y avait-il une autre raison qu'elle ignorait ? Une histoire d’huîtres comme l'avait suggéré l'elfe un peu fantasque ?

[Kasumi]

Pour Arthur :
Se retrouver dans le couloir permettait au paladin de ne plus être au centre de l’attention bien que sa sortie ait manqué, pour le coup, de discrétion. L’endroit le plus logique pour retrouver Soupir était sa cabine. Mais le paladin trouva celle-ci fermée et verrouillée. Cela ne signifiait pas pour autant que la jeune femme n’y était pas enfermée, en danger. Oserait-il forcer la serrure pour s’en assurer ?

[Zaiu]

Hrp : C'est ma volonté Kasu !

La position dite de la chauve-souris est une posture de néo-yoga visant à noyer les tensions nerveuses de la tête par un afflux sanguin important. D'où l'utilité d'un bon cordage. Mais le vulgaire ne peut comprendre ce genre de pratique hautement évoluée (donc elfe). Reprenons donc le cours de notre histoire.
Zaïu s'était laissé glissé du gréement avec autant de grâce que d’enthousiasme en entendant les acclamations de Dorian. Ca devait être relativement important. Il suivit donc son "copain vampire" pour arriver dans la sempiternelle salle de réunion où, ultime provocation, les frères H² encadraient la Princesse avec autant d'outrecuidance que d'ostentation. Et c'est donc le visage toujours cramoisi (et qui contrastait fort avec celui de Dorian) que Zaïu dédia son plus beau regard torve aux deux steak bipèdes. Il ne fallait cependant surtout pas commettre de bévue ici, en face de son employeur. Le jeune elfe opta donc pour la technique diplomatique dite de la Guerre Froide. Elle avait l'avantage de ne blesser personne tout en signifiant au monde son désappointement. Restait à choisir une place ... Hmmm ... Galariel ! C'était la seule qui ne poserait aucune question. Zaïu se dirigea donc à ses côtés et attendit que Helmut et Helmet, ou l'inverse, regarde dans sa direction. Quand se fut le cas, il fronça les sourcils, avant de détourner la tête pour offrir son plus beau profil, menton dressé, tout en croisant les bras, coudes bien haut* ! Un parfait boudage comme il n'en avait plus fait depuis longtemps.

Puis ce fut le drame. Arthur se montra allergique aux compliments, et bien personnel aussi, avant de s'enfuir comme ... Comme ... Ben comme Arthur quoi. Mais ce genre de trivialité ne devait pas déconcentrer Zaïu. Il reprit donc sa posture militante.


*note pour le profane ne voulant apprendre à bouder : le degré d'élévation des coudes est un indice sur l'intensité du boudage. Plus les coudes sont haut, plus la contrition est grande. Et inversement. Voila, maintenant, tu sais bouder !

[Bat]

Dorian assista à la nouvelle réunion organisée par l' amiral Longueshunes et nota la réaction de chacun des participants. Arthur le paladin rougit carrément à l' énoncé de ses exploits contre la saboteuse de Mélandis. Il est vrai qu' Arthur avait fait preuve là d' un remarquable esprit d' initiative. Sans lui jusque où la tentative de sabotage serait-elle allée ? Dorian félicita du regard le paladin puis son regard se porta sur Zaïu. Visiblement ce dernier semblait fort mécontent d' avoir été dérangé alors qu' il se ressourçait en pratiquant la fameuse position de la " chauve-souris ". Le forgeron remarqua la façon dont l' Elfe levait les coudes pour marquer sa désapprobation...N' ayant rien à dire, il préféra écouter attentivement l' amiral d' abord et observer ses compagnons ensuite.

Ensuite Arthur sous l' effet de l' émotion sans doute préféra quitter la pièce. La réunion étant finie, Dorian Cheveux-de-Jais n' allait sans doute pas tarder à faire de même...

[Kasumi]

Avant que les participants se mettent à déserter la salle, l’amiral Longuehune reprit la parole pendant que les deux guerriers humains encadrant La Princesse se lancèrent dans un discret mais scandaleusement puéril concours de tirage de langues à l’adresse de Zaiu dont ils avaient parfaitement noté le manège :

- Nous prendrons le dîner au mess si vous le voulez bien. A cette occasion, j’aurais une requête à présenter à Dame Surya : si vous vouliez bien agrémenter la soirée de votre musique, nous en serions très honorés. Je comprendrais toutefois que vous préfériez vous reposer après toutes ces émotions. Mais avant cela, j’aimerais que vous me fassiez part de vos souhaits d’affectation une fois à terre. Ils ne seront pas définitifs mais le général Maelwedd aura besoin de les connaître demain. La façon dont vous avez géré cette affaire délicate m’enjoint à penser que vos capacités complémentaires feraient des merveilles face à notre ennemi. Mais vous avez le choix et si vous pensez être mieux employés directement sur un champ de bataille, je transmettrai les ordres nécessaires.

[Ugo]

Le discours de l'amiral avait bref et c'était bien ainsi, nul besoin de longs palabres pour remercier des soldats d'avoir fait leur devoir. C'était en tout cas comme ça que le voyait Galariel, étant à la base membre d'une société guerrière cela tombait sous le sens pour elle.
La guerrière ne se voyait pas retourner dans sa cabine après l'avoir quitté peu de temps auparavant, son instinct lui disait que monter sur le pont et risquer de voir Zaiu en crise batmanienne n'était pas une bonne chose pour sa santé mentale. Elle opta donc pour la visite des cales.

[Surya]

Surya hocha la tête à la proposition de l'amiral.
- Je me ferai une joie de vous organiser une petite représentation ce soir, bien sûr. Il faut bien que nous fêtions la fin de ces longues journées en mer...
Elle avait moins d'une heure pour se préparer... Heureusement qu'elle avait un répertoire bien rodé !
- Quant à mon affectation... Je ne me sens pas suffisamment ancienne parmi vous pour oser émettre un voeu, et je me contenterai d'aller là où vous jugerez mes talents les plus utiles. Mais je serais ravie, effectivement, de continuer à faire équipe avec mes compagnons ici présents, quelle que soit la mission que vous nous proposerez.