[Quête] La guerre des Plaines brûlantes - en apparté : Arthur

[Kasumi]

HRP : un petit sujet tout neuf pour éviter d'encombrer la réunion

[Arthur de Faisanlys]

Il frappa.
" Soupir, c'est Arthur, je vous en prie, ouvrez-moi, je voudrais vous parler... m'excuser..."
Rien.
Le silence.
Le jeune paladin hésita une seconde. Infime. Il pourrait remonter sur le pont, demander si quelqu'un avait vu Soupir, la chercher même, ou bien trouver quelqu'un qui avait les clés, il y avait sûrement des doubles, ou alors elle était peut-être en train d'interroger l'assassin mélandienne à nouveau, il y avait mille explications.
Mais en même temps... S'il était trop tard ?
Non. S'il était trop tard, alors défoncer la porte ne servirait plus à rien...
" Soupir, écoutez… Vous n’êtes pas obligée de m’ouvrir… Dites-moi juste que vous êtes là… que vous allez bien..."
Il posa l’oreille contre la paroi de bois et écouta sans rien percevoir, sinon le roulement de la mer, éternel, tout autour d’eux. Il recula ensuite d’un pas, le cœur battant. Ferma les yeux. Il suffirait d’un petit coup d’épaule, peut-être deux, ces portes n’étaient pas très solide, et il ne manquait pas de force brute.
Il essaya d’enfoncer la porte. Voilà une action qui ternirait sûrement l’aura du jour. Mais c'était pour la bonne cause et quand on était paladin, la bonne cause excusait tout.

[Kasumi]

Le paladin avait vu juste. Du moins en partie : la porte n’était pas très résistante face à un jeune homme déterminé et de carrure. Pour le reste néanmoins, il avait fait erreur du tout au tout car Soupir ne se trouvait pas dans sa chambre. Toutefois, en regardant sous les couvertures en désordre de son lit dans l’espoir de l’y trouver recroquevillée, son attention fut attirée par une couleur jaune. Il l’identifia aisément comme étant la copie quasi conforme du cadeau qu’il avait trouvé dans sa chambre. Mais cela ne l’aiderait pas à retrouver Soupir, où quelle fût. Son enquête pouvait être relancée par un nouvel indice qui trônait en évidence sur le sac de la jeune femme. Il s’agissait d’un petit manuscrit, probablement un journal où elle consignait - peut-être – les lieux où elle se rendait. Si elle avait des intentions suicidaires comme le soupçonnait le paladin, c’était sans doute là qu’elle les auraient inscrites.

[Arthur de Faisanlys]

Mais Arthur avait violé l'intégrité de la jeune femme et il n'avait pas l'intention de violer son intimité. Il ressortit de la pièce sans avoir touché au carnet secret, essaya de replacer la porte le mieux possible dans son embrasure — il chercherait le menuisier de bord plus tard, puis fila sans demander son reste vers le pont. Son intention était d'interroger absolument toutes les personnes qu'il croiserait sur l'endroit où se trouvait Soupir. Il y en aurait bien une, quelque part, qui pourrait lui répondre...

[Kasumi]

La réparation de fortune du paladin n’était pas à proprement parler un chef d’œuvre de réussite mais au moins la porte pouvait être à nouveau considérée comme fermée dans la mesure où on ne pouvait plus voir l’intérieur de la cabine depuis le couloir.

Le paladin monta quatre à quatre les marches le menant jusqu’au pont sans effort apparent ce qui était plus flatteur sur son état physique que ses compétences en bricolage. Comme de coutume, le pont était encombré de marins à la manœuvre qui tiraient, tendaient ou détendaient des cordes, grimpaient et descendaient dans les cordages ou sur les mâts dans un ballet dont Arthur ne comprenait pas les subtilités. Il y avait même quelques mousses pour récurer le pont comme pour démontrer au paladin que certaines tâches sont récurrentes quel que soit le lieu.

Quelques officiers faisaient leur travail en transmettant des ordres depuis les deux châteaux et principalement autour de la barre commandant le gouvernail. Restait à savoir qui le paladin allait interroger pour trouver Soupir dont il n’y avait nulle trace sur le pont.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur décida de procéder le plus systématiquement possible... C'est à dire en interrogeant tout être vivant à proximité, dans un ordre purement géographique, en tournant vers la droite. Il interrogerait les mousses, les matelots et les hauts gradés, de toute façon, il n'était plus en état de faire la différence entre les uns et les autres. S'il avait su dessiner, il se serait d'ailleurs contenté de leur brandir un portrait sous le nez (ou de l'afficher partout, d'ailleurs, avec la mention WANTED juste en dessous). Et si personne n'avait vu Soupir sur le pont, il procéderait exactement de la même manière à l'étage en dessous, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il la trouve.

[Kasumi]

Les deux premiers mousses que le paladin interrogea ne connaissait pas la jeune fille ni par son nom, ni par la description partiale et particulière que leur fit Arthur. Le marin suivant se contenta de lui répondre qu’il n’avait pas vu la « jolie petite roublarde bien roulée mais un peu maigrichonne tout de même » pour reprendre ses propres mots. Le premier officier qui croisa son chemin crut pouvoir répondre à la question mais sa piste se révéla erronée étant donné qu’il la pensait conviée à la petite fête de l’amiral. Le paladin fit choux blanc lors de ses quatre interrogatoires suivants et s’apprêtait à changer de pont quand un officier de marine lui apporta une piste un peu plus sérieuse :

-Oh, c’est vous qui avait révélé la négligence concernant la nourriture avariée ? Votre amie a passé une bonne partie de l’après-midi dans la cale, avec l’accusée, à ce qu’on dit. Peut-être est-elle encore là-bas ? Une sale histoire qui a failli donner une indigestion à nos officiers. Cela mérite certainement un bon blâme que de gâcher de la bonne nourriture en mer.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur remercia rapidement l'officier et descendit droit vers la cale. Il ne s'interrogea pas sur les informations approximatives qui semblaient avoir filtré. Une indigestion ? C'était un peu léger ! Mais Longuehune devait avoir ses raisons pour cacher la vérité à ses hommes. Semer la panique n'aurait rien apporté de bon.

[Kasumi]

Arthur se perdit deux fois dans les coursives malgré les nombreuses explorations qu’il avait effectuées à temps perdu pour éviter les entraînements publics. Il finit toutefois par trouver son chemin jusqu’aux profondeurs du navire et les réserves de matériel lourd. Des cloisons séparaient les différents espaces de stockage. Certaines d’entre elles avaient été aménagées en réserves fermées, voire en cellule. Deux gardes patientant devant l’une d’elles indiquèrent sans doute possible au paladin que Carnita était retenu ici. Et avec elle, peut-être que se trouvait Soupir…

[Arthur de Faisanlys]

Le jeune paladin s'immobilisa devant les deux gardes et tenta de reprendre son souffle. Il devait donner une impression très étrange à débouler de la sorte dans les cales, mais honnêtement, à la seconde présente, c'était son dernier souci.
" Excusez-moi. Je cherche Dame Soupir. On m'a dit qu'elle était peut-être avec la prisonnière... Si c'est le cas, verriez-vous un inconvénient à la prévenir que je voudrais la voir d'urgence ? Heu... Je suis Arthur. Elle saura qui c'est."

[Kasumi]

La requête était peut-être étrange, tout comme son messager, mais pas davantage que ces gardes avaient déjà du connaître. Toutefois, l’un d’eux répondit avec plus de gêne que de méfiance dans la voix :

- L’agent Soupir mène en effet l’interrogatoire depuis maintenant une heure et nous a demandé de ne pas la déranger. Je peux éventuellement lui porter un message mais elle voudra connaître la raison de votre audience. Vous pouvez aussi attendre ici qu’elle en ait fini.

[Arthur de Faisanlys]

Apprendre que Soupir, qu'il avait traquée partout, dont il avait défoncé la porte, qu'il avait crue pendue ou noyée ou empoisonnée, était simplement en train d'interroger la prisonnière, probablement comme c'était prévu depuis toujours, ce qu'il aurait su s'il avait posé la question, d'un air dégagé, à l'amiral Longuehune, termina de saper les forces du jeune homme et sans la moindre cérémonie, il s'appuya contre le mur, avec une très très très forte envie de s'asseoir par terre.
" Non, non, c'est bon..."
Et tout le ridicule de la situation le frappa. Comme si une fille de la qualité de Soupir allait se laisser blesser par la stupidité d'un moins que rien comme lui ! Elle allait sortir, le toiser, le maudire, le mépriser de toute sa superbe, et il aurait l'air de ce qu'il était, un crétin d'apprenti paladin, pas fichu de respecter les dames.
Mais qu'il ait été bête ne l'excusait pas pour autant. Il devait faire amende honorable, quel que soit le risque.
" Je vais attendre."

[Kasumi]

Le paladin dut patienter de longues minutes qui lui parurent des heures, voire davantage. Au bout d’un temps indéterminé, l’un des gardes jeta un œil dans sa direction et faillit lui poser une question avant de se raviser. Et l’attente reprit de plus belle… avec en toile de fond les bruits du bois en train de travailler et de la mer s’agitant juste derrière dans d’incessants assauts pour reprendre son dû. Puis, la porte s’ouvrit brusquement, révélant la silhouette menue de Soupir, à demi dissimulée par les ombres. La jeune femme échangea quelques mots avec les gardes : Arthur n’y reconnut que quelques consignes de vigilance ainsi que l’autorisation d’amener un repas à la prisonnière. Alors seulement Soupir sembla remarquer sa présence. Écarquillant les yeux, elle ne cacha pas sa surprise :

- C’est vous Arthur ? Mais que faites-vous là ? Vous portez un message de l’amiral ?

[Arthur de Faisanlys]

Le paladin s'empourpra et baissa les yeux (ce qui n'était pas fort utile, parce qu'il était de toute façon obligé de les baisser pour la regarder).
" Non... Je... heu... Je voulais vous parler. En privé. Mais pas dans votre cabine, parce que... heu... la porte a eu un petit accident..."
Il s'éclaircit la gorge.
" Juste vous parler, je n'en demande pas plus, je vous en prie." ajouta-t-il précipitamment.
Il chercha à croiser son regard, son visage reflétant son anxiété.

[Kasumi]

La jeune femme recouvra rapidement son aplomb après s’être adaptée à la surprise de la présence d’Arthur dans cet endroit insolite. Sentant que cette requête était importante pour le paladin, elle répondit d’un ton inquiet :

- Il ne s’est rien produit de grave, au moins ? Je vous suis, de quoi voulez-vous me parler ? Et comment ça il est arrivé un accident à ma porte ?

[Arthur de Faisanlys]

" Je vous expliquerai plus tard..."
Il chercha alors un petit recoin d'intimité, derrière une cloison, entre deux caisses, suffisamment loin des deux gardes pour qu'ils ne puissent entendre leur conversation. Dès qu'il eut trouvé l'endroit approprié, que Soupir se fut arrêtée, il fit exactement ce qu'il avait prévu de faire depuis le début : il glissa un genou en terre.
" Ma Dame, je vous ai offensée en m'imposant physiquement à vous de la plus honteuse manière. Un tel comportement est indigne d'un paladin et je dois faire pénitence pour vous avoir ainsi violentée. Comme vous êtes la victime de cet acte répréhensible, je m'en remets à vous pour en définir la sanction. Sachez que mon désir de vous offrir réparation est total, et que je me plierai à votre décision, quelle qu'elle soit."

[Kasumi]

La jeune femme écarquilla les yeux de surprise en voyant l’imposant paladin mettre un genou en terre devant elle pour adopter une posture des plus humbles. Déroutée, elle mit un certain temps à comprendre la raison de cette manifestation des plus étranges. Quand elle eut compris, elle dut se faire violence pour ne pas éclater de rire mais, consciente que cela insulterait Arthur et le priverait du peu de confiance en lui qu’il semblait manifester, elle inspira une grande goulée d’air avant de répondre avec sérieux.

- Ma volonté est que vous vous releviez avant que quelqu’un nous surprenne. Et puis cessez de vous tourmenter ainsi pour si peu. C’est moi qui vous ai poussé à agir ainsi, manifestement contre votre volonté à en juger par la culpabilité que vous en concevez. C’est donc à moi de m’excuser auprès de vous. Je n’aurais pas dû prendre vos vœux avec tant de légèreté.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur parut surpris mais se releva.
" Je n'ai prononcé aucun voeu de ce genre, Ma Dame. Simplement... Je n'aurais pas dû présumer de ce dont vous aviez envie. J'ai peu d'expérience en ces matières, pour ne pas dire aucune, et j'aurais dû savoir que... je ne sais rien, en réalité. Vous n'avez pas à vous excuser. Si je ne suis pas capable de contrôler mes impulsions, c'est que je ne suis pas encore assez loin sur la voie que je me suis choisie. En cela, vous me rappelez que je dois rester vigilant."
Il pinça les lèvres et la dévisagea, incertain. Il restait le problème de la porte.

[Kasumi]

En retour à sa déclaration, Soupir lui adressa un sourire mais le paladin n’y voyait plus le caractère entreprenant qui avait animé la jeune femme quand elle était dans sa cabine. Ses paroles étaient destinées à rassurer Arthur et étaient des plus sincères mais elle avait de quoi doucher ses illusions s’il en nourrissait encore :

- Ne prenez surtout pas mal mes paroles. Je suis étonnée de voir un jeune homme aussi agréable et doux que vous encore célibataire. Si vous aviez un peu plus confiance en vous, vous feriez aisément chavirer le cœur des femmes. Comme le mien, je dois dire. J’ai apprécié votre baiser. Et si vous n’aviez pas montré tant d’honneurs à mon égard, je pense que j’aurais apprécié ce qui en aurait découlé aussi. Mais je me rends compte qu’un monde nous sépare. Votre probité mérite mieux que la fille de peu de foi que je suis. Un cœur aussi pur que le vôtre rendra une femme qui le mérite très heureuse. Vous devez rester vigilant à vos sentiments autant qu’à votre devoir et elle saura vous reconnaître pour cela et se montrer digne de vous.

[Arthur de Faisanlys]

Pendant une infime fraction de seconde, Arthur pensa la détromper. Mais il renonça.
Elle avait raison, bien sûr. Toute cette histoire avait débuté le matin même, à cause d'un gant difforme. Avant ça, il n'avait jamais songé à la jeune femme autrement que comme une camarade de lutte qui jouait à le mettre mal à l'aise. Et il ne pouvait même pas lui en vouloir pour ça : déstabiliser les gens était son métier, comme pourfendre le mal était le sien. Il était conscient que le gant n'avait été que le catalyseur de quelque chose de plus profond, d'une angoisse liée à la guerre, aux risques qu'elle représentait pour un homme inexpérimenté, au danger que certaines opportunités soient les dernières. En même temps, c'était puéril, la preuve qu'il n'était pas encore pleinement acteur de son destin. La mission qu'il s'était fixée en tant que paladin devait prendre le pas sur ces instincts et ces envies secondaires, et petit à petit, il avait l'espoir d'y parvenir.
" Je vous remercie pour vos paroles pleines de sagesse, annonça-t-il finalement. J'espère que nous pourrons lutter côte à côte sans ce que cet incident ne reste entre nous."
Il se sentit envahi d'une profonde lassitude qu'il tenta de chasser d'un bref soupir.
" Mais je vais aller m'occuper de votre porte. Si vous voulez bien m'excuser..."
Il s'inclina poliment et, sur ces entrefaites, partit à la recherche du charpentier de bord.

[Kasumi]

La jeune femme le retint alors qu’il se détournait déjà.

- Une minute et je n’abuserai plus de votre temps, Arthur. Merci de prendre si bien mes paroles. Vous êtes quelqu’un de bien, vraiment. Et je serais heureuse et honorée de vous compter parmi mes amis.

Puis, après une pause, un baiser amical sur la joue du paladin pris au dépourvu et enfin un sourire sincère, elle reprit d’un ton badin :

- Et sinon, il est arrivé quoi à ma porte ?

[Arthur de Faisanlys]

" Ah... Heu... Je l'ai défoncée. Doucement défoncée, elle n'est pas cassée, c'est juste les gonds... et la serrure, aussi. Enfin... Je suis certain que le charpentier pourra réparer ça... et sinon, je vous cèderai ma cabine d'ici à ce qu'elle soit à nouveau en place."
Il fit un pas vers les escaliers.
" Et ne me demandez pas pourquoi je l'ai défoncée. Ça n'a pas vraiment d'importance... C'était un moment de... d'égarement, c'est tout. Je vais y aller, ou l'amiral Longuehune va finir par se demander où j'ai disparu..."
Puis il refit volte-face, espérant que cette fois, elle ne le suivrait pas. C'était bien les filles, ça, croire qu'on pouvait infliger ce genre d'émotions à un homme, puis faire ami-ami comme si de rien n'était. Oui, il était prêt à combattre à ses côtés, mais pas juste à côté, merci. Il mettrait au moins Zaiu et Galariel entre eux, c'était certain.

[Ugo]

Alors qu'elle descendait les marches qui menaient à la cale, Galariel entendit des voix venant d'en bas. Elle reconnut la voix du paladin lathandrite et à en juger à ses balbutiements il parlait avec une femme, la voix féminine qui lui fit écho la conforta dans son intuition. Elle qui voulait trouver un peu de calme en serait pour ses frais, néanmoins elle descendit quand même dans les tréfonds du navire - Arthur n'était pas quelqu'un d'exubérant et même relativement placide. Sa compagnie ne risquait pas de l'énerver.

[Arthur de Faisanlys]

Quand on songe à la louve, elle montre le bout de son nez. Arthur quittait tout juste Soupir que Galariel surgissait. Le paladin s'effaça pour la laisser passer, lui adressant un sourire qu'il espérait amical sans être quoi que ce soit d'autre — la demoiselle était susceptible, ça se voyait, autant ne pas se retrouver embrigadé dans une histoire invraisemblable avec quelqu'un dans son genre... Là où Soupir avait fait un pas en arrière, Galariel lui enfoncerait certainement trois pouces d'acier dans le ventre à la moindre supposition d'une peut-être offense. Dans le doute.
Il s'engagea ensuite dans les escaliers, espérant enfin pouvoir dénicher ce charpentier. Après tout, la petite fête de Longuehune parviendrait peut-être à lui changer un rien les idées. Mais il avait encore deux choses à accomplir avant de pouvoir remiser l'épisode navrant de la journée derrière lui : la première concernait la porte, bien sûr. La seconde nécessitait qu'il repasse chercher ce maudit gant jaune dans sa chambre.

[Ugo]

La guerrière croisa justement Arthur qui se contenta de lui adresser un sourire forcé avant de remonter à toutes jambes vers les étages supérieurs comme si il avait le diable aux trousses. Manifestement notre bon paladin n'était pas à l'aise avec la gente féminine, Galariel se demanda si l'une des obligations que les paladins devaient suivre incluait la chasteté. Un non-sens à ses yeux, mais qui était elle pour juger les us et coutumes des autres.

[Kasumi]

A cette heure avancée, Arthur avait autant de chance de trouver un charpentier dans la salle à manger des hommes d’équipage situé au centre du navire que sur le pont. Dans un cas comme dans l’autre, il allait devoir demander à qui s’adresser. Le plus simple aurait été de trouver l’amiral qui pourrait sans peine le guider, à condition de ne pas craindre de révéler certaines parties de sa mésaventure.

Galariel quant à elle ne tarda pas à identifier qui le paladin fuyait, et probablement avec qui il s’était entretenu plus tôt. C’était la petite espionne qui appartenait à garde rapprochée du conseil. Soupir se souvint-elle. La jeune femme cacha son embarras par une remarque faisant paraître sa surprise :

- Tiens, Galariel, que faites-vous dans les cales ? Avez-vous perdu votre chemin ?

[Arthur de Faisanlys]

Mais Arthur n'était pas prêt à ébruiter sa stupide mésaventure auprès de n'importe qui et surtout pas à importuner l'amiral avec ces trivialités. Il avait pris de bonnes résolutions, que diable ! Aussi, ayant retrouvé une contenance plus ou moins acceptable, il décida d'aller poser sa question dans la salle à manger. Il savait que le charpentier ne travaillerait probablement que le lendemain, mais ce n'était pas un problème. Comme il l'avait dit, il échangerait de cabine avec la jeune femme. Et puis, c'était la fête, ce soir ! Si ça se trouvait, il n'irait même pas se coucher et regarderait l'aube se lever depuis le château arrière, avec une petite pensée émue pour sa cité lointaine...

[Kasumi]

La salle était remplie, animée et bruyante quand le paladin fit son apparition. Tous les marins qui n’étaient pas de quart ou presque s’était déjà attablés, signe que le repas allait bientôt être servi. Les conversations allaient bon train pour meubler l’attente des estomacs criant famine. Il ne restait guère de place de libre mais, un jeune marin, avisant le paladin debout et se méprenant sur ses intentions, choisit de se lever en désignant sa place :

- Oh, désolé, je ne vous avais pas vu messire. Vous pouvez prendre ma chaise si vous le souhaitez. Le repas sera servi dans un instant.

[Arthur de Faisanlys]

" Non, non, restez assis surtout... fit Arthur avec embarras. Je n'ai pas faim, je suis juste à la recherche du charpentier... ou du menuisier de bord... Savez-vous qui c'est, par hasard ?"
Il espérait ne pas être reparti pour faire trois tours du navire, sinon, vu la taille de la Vague Déferlante, c'était directement dans son lit (ou plutôt celui de Soupir) qu'il irait passer la soirée...

(hrp : désolé pour le post'n go, mais je ne vois pas vraiment ce que je pourrais ajouter...)

[Kasumi]

HRP : Hey, tu n’as pas le droit de rebaptiser la Vague Déferlante, non mais !

Mais il semblait à Arthur que Lathandre l’avait pris en pitié et intercédé auprès de Tymora en sa faveur. Un effet secondaire de son acte de contrition, à n’en pas douter ! En tout état de cause, le jeune homme répondit avec fierté :

- Dans ce cas vous n’auriez pas pu mieux tomber messire chevalier : je suis compagnon charpentier. Avez-vous un travail à me confier ? S’agit-il d’une urgence ?