Quête : Guerre des Plaine Brûlantes – lieu de rassemblement luménien

[Kasumi]

En provenance des quais de Graëlon.

Pour Arthur

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Après s’être assuré que Filu était en bonne forme et désireux de se mettre en route rapidement, Arthur put rejoindre le groupe des cavaliers à l’arrière de la colonne en partance depuis les quais de Graëlon. Il dut rejoindre le campement préparé la veille à l’intention des luméniens. Là, il aurait le temps de saluer certains de ses compagnons de traversée si telle était son intention tandis qu’on prenait des dispositions pour déplacer sa tente jusqu’au campement de leurs alliés. Il apprit sur place qu’on attendait de lui qu’il rejoigne le contingent helmite, manquant cruellement de paladins disposant encore de leurs capacités cléricales.

Pour Dorian et Zaiu

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Dorian et Zaiu avait pu se mettre immédiatement en route avec le gros du contingent des piquiers et arbalétriers Montagnards. A leur arrivée au campement luménien à deux heures de là, ils découvrirent qu’une tente relativement spacieuse les attendait déjà. Elle était située non loin du pavillon plus imposant situé au centre du camp, certainement destinés aux conseillers et à leur état-major.

Pour Surya et Galariel

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Les deux femmes se virent invitées à suivre la colonne en partance vers la plaine destinée aux luméniens pour la journée et la nuit. Elles accompagneraient provisoirement les prêtres et mages de guerre qui fermaient la colonne des troupes à pied.
Elles eurent tout le temps de faire connaissance, si tel était leur désir, avant d’atteindre la tente qu’elles étaient censées partager au moins jusqu’au lendemain matin.

[Arthur de Faisanlys]

En arrivant au campement, Arthur réalisa que dans son empressement à vouloir fuir les parages de son père, il allait volontairement s’arracher au giron de son peuple. Cela lui porta un coup sévère, car il y avait parmi les Luméniens des personnes avec lesquelles il s’était bien entendu à défaut de développer de réelles amitiés, et aussi parce qu’il avait un attachement sincère à la cité de sa naissance et ceux qui en venaient, ou de l’île de manière plus générale. Il leur faisait intuitivement confiance, savait qu’ils partageaient une base de valeurs communes, même si elle s’exprimait parfois de manière détournée, et il se sentait appartenir à un tout, à une entité qui le dépassait et l’englobait, une entité dont il était fier. Et voilà qu’à cause d’un plan d’affectation des tentes mal réfléchi, il allait devoir abandonner les siens pour intégrer une compagnie manostienne, d’étrangers, helmites de surcroît. Bien sûr, ils étaient sans dieu désormais, et peut-être leur mépris pour Lathandre serait-il moins apparent, mais Arthur avait l’impression d’être sur la sellette avant même d’avoir rejoint leurs rangs. Bon, ils étaient paladins, ils auraient des points communs qui ravaleraient leurs différences au niveau de petits détails. En tout cas, il fallait l’espérer. Il avait comme un doute, vu le passif entre leurs divinités respectives.

Il démonta et entraîna Filu au travers du dédale de tentes, à la recherche de ses compagnons. Mais ils étaient partis bien avant lui et dans le tumulte de l’imposant bivouac, il fut incapable de les repérer. De plus, son destrier se révéla rapidement une gêne pour les soldats qui essayaient de gagner leurs quartiers, Arthur ne cessa de s’excuser, puis finit par rejoindre les limites extérieures du campement, où il dérangeait moins. Perché sur le dos de l’animal, il tenta de scruter la plaine mais le fourmillement des hommes aux couleurs multiples lui donna le tournis. Il répugnait à se séparer à nouveau de Filu, qui serait peut-être son seul lien avec ses racines dans les jours à venir, et il renonça finalement à localiser qui que ce soit. Vu le statut qui leur avait été conféré, ses compagnons avaient sans doute été installés non loin de la tente d’état-major, et c’était une zone qu’il entendait ne pas approcher.

Il demeura donc en marge, un peu désoeuvré, observant tantôt l’armée qui s’installait, tantôt la campagne environnante, et s’apaisa doucement au contact tranquille de sa monture, dont la patience proverbiale avait toujours fait des miracles.
La suite des événements le rattraperait bien assez tôt...

[Kasumi]

Pour Arthur :
Alors que le paladin errait aux abords du campement comme une âme en peine, il vit s’approcher un jeune-homme de quelques années son cadet. L’adolescent portait une tenue de clerc novice arborant le soleil symbolisant Lathandre. Il s’adressa à lui sans aucune hésitation :

- Ah, on m’avait prévenu que vous seriez ici. Vous êtes Ser Arthur, je présume ? J’ai un message pour vous.

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Ser Arthur,
Continuez sur votre voie car ainsi vous marcherez dans la Lumière qui nous éclairera et vous sèmerez les graines de notre rayonnement. Liez connaissance et amitié avec les suivants du Gardien si vous le pouvez. Apprenez d’eux comme ils apprendront de vous ! Apportez la bénédiction et les bienfaits de l’Aube.
Que le seigneur du matin vous bénisse, Céleste

Pour Surya et Galariel :
Quand les jeunes femmes découvrirent leur tente installée non loin de celle de l’état-major, elles eurent la bonne surprise de découvrir qu’un couchage complet les y attendait déjà. En outre, sur chacun des duvets installés là était déposé un mot soigneusement plié portant leur nom respectif. Surya détecta immédiatement qu’ils étaient empreints d’une magie, sans pour autant en déceler l’objectif ou la fonction.

Pour Surya :

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Vous êtes de celles qui respectent l’Harmonie même en ces lieux troublés. Suivez celui au teint sombre comme votre propre ombre. De ses gestes, et des vôtres, dépend l’équilibre de cette partie du monde.
Nous nous reverrons bientôt. D’ici là soyez vigilante.
Les Harpistes.

Pour Galariel :

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Petite Sœur,
Vous êtes nos yeux et nos oreilles en cette partie désolée du monde. Ouvrez les uns comme les autres. Dans l’attente de votre retour triomphant, tenez-vous au plus près de leurs chefs, particulièrement de ceux de l’île de l’ouest. Voyez si le sang qui coule en Dorrandin peut préparer la venue des celles qui partagent le leur.

[Arthur de Faisanlys]

Après la lecture du message qui lui était adressé, Arthur resta quelque peu interdit. Bien sûr, il connaissait la dénommée Céleste : la Commanderie dépendait directement du Temple de Lathandre, et Céleste était l'une des plus anciennes prêtresses luméniennes. Il l'avait déjà vue plusieurs fois, lors de cérémonies au sanctuaire ou même dans les couloirs de leurs propres installations, lorsqu'elle venait rendre visite à Sire Iluvatar ou Sire Armand pour le compte de l'aubemestre. Il n'était pas vraiment surpris qu'elle ait eu vent de sa présence, non plus. En l'absence d'autres paladins, elle était peut-être même son supérieur hiérarchique légitime. Mais qu'est-ce qu'elle avait voulu dire ? Semer des graines ? Apporter les bienfaits de l'aube ? Etait-elle en train de lui suggérer de tenter de convertir les Helmites dépossédés à Lathandre ? Il ne put s'empêcher de retourner le document, y cherchant quelque chose qui lui indiquerait qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Mais non... Le pli paraissait tout à fait officiel.

Il laissa son regard retourner sur le campement. Le prosélytisme n'était-il pas une offense grave, dans une théocratie comme l'était Manost ? Ne risquait-il pas d'être décapité sur ordre de ses alliés plutôt que d'aller s'empaler sur une lance mélandienne ? Bon, évidemment, Helm était mort. Il n'était pas certain de savoir vers quoi la Cité du Vigilant se dirigeait désormais, mais il lui semblait peu probable que Lathandre constitue le premier choix sur leur liste d'alternatives divines. Non, vu l'importance de Luménis, juste de l'autre côté de la mer, il était même convaincu du contraire.

En même temps, quand on vivait dans la Lumière, comment pouvait-on vouloir la garder pour soi ? C'était chose impossible. Ça aurait été comme de découvrir un trésor et de ne point le partager. Alors, oui, évidemment, il ne pourrait qu'offrir ce qu'il avait entrevu. Il ne pourrait pas plus s'en empêcher que de cesser de respirer.

Il sourit doucement, subitement un peu triste. En réalité, il était probablement le héraut le plus mal choisi de l'armée tout entière. Enfin... Il ferait de son mieux.

[Surya]

Mais comment diable avaient-ils fait pour savoir exactement où elle était ? Avaient-ils donc d'autres contacts, ici même ?
Surya lisait et relisait la lettre. Bah, elle débutait après tout, il aurait été surprenant qu'ils l'envoient seule en mission en pays inconnu. Elle savait, pourtant qu'ils avaient des agents partout, qu'elle pouvait être contactée à tout moment. Peut-être voulaient-ils aussi, indirectement, lui faire savoir qu'ils surveillaient qu'elle tienne correctement son rôle ? Comme si l'idée d'une surveillance pouvait l'impressionner. Non, c'était plutôt de nature à la vexer : elle aimait agir seule et en toute indépendance.

Quant à la piste qu'ils lui assignaient... la prenaient-ils donc pour une débutante ? Bon, certes, elle l'était. Mais dès l'entretien entre les dirigeants des cités, elle avait su d'instinct qui présenterait le plus d'intérêt pour eux, et auprès de qui elle devrait veiller à se trouver pour réellement suivre l'avancée et la portée des événements. Ils n'avaient pas besoin de lui rappeler. Elle soupira en se disant qu'il faudrait sans doute des années avant qu'il lui fassent confiance autant qu'en son mentor.
Comme elle l'avait appris, elle détruisit le message en le brûlant, vérifiant que les lettres ne ressortaient pas sur la cendre qu'elle dispersa soigneusement. Elle se demanda, un instant, si le sort qu'elle avait senti était là pur signaler qu'elle avait ouvert l'enveloppe, ou qu'elle avait détruit la lettre. Mais après tout, cela n'avait guère d'importance.

[Ugo]

Galariel était tétanisée, elle reconnaissait ce genre de texte sibyllin et cela terrorisait. Normalement, JAMAIS elle n'aurait du avoir de nouvelles de ses consœurs avant de retourner à la citadelle de la lune, jamais. Une novice en Chelak était livrée à elle-même, et généralement considérée trop peu expérimentée pour se voir confier une mission en solitaire. Les Sœurs du Premier Sang possédaient les capacités de faire ce travail sans devoir se soucier d'elle, malgré l'éloignement de leur sphère habituelle d'influence.
Si on faisait appel à elle, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose ; les ressources de son ordre était entièrement mobilisées ailleurs et cela n'augurait rien de bon du tout. Elle plia la lettre, ébranlée dans ses convictions, depuis son départ de Luskan la place forte historique des Sœurs lui avait toujours semblé être un roc inébranlable dans la tempête, maintenant le doute la saisissait, et si elle ne rentrait que pour ne trouver que des gravats fumants?

En attendant, elle allait faire ce que lui était demandé, et puisse la Déesse lui apporter sa bénédiction.

[Zaiu]

Y a-t-il douche plus froide apprenant qu'il allait partager la même tente que Dorian ! Zaïu imaginait déjà une tente cercueil bois d'ogre fraichement déterré pour l'occasion, pour deux donc. Il ne pouvait pas montrer son appréhension surtout qu'il n'avait pas vu la cabine du vampire à bord de la Vague Déferlante. Qui était forcément tout en bois, donc proche d'un cercueil ... Holala ...

Mais d'un autre côté, être entouré de nains aiguisait sa curiosité. Il n'était plus le plus petit quand Dorian devenait carrément géant. Cependant, l'attitude bourru de cette peuplade dérangea de prime abord le petit elfe. Après la marche durant laquelle il était resté anormalement taciturne, il fut soulagé de voir que sa tente n'était pas en bois. Et c'est d'un pas morose qu'il pénétra dans ses quartiers, envoyant bouler son paquetage dans un coin, laissant trainer son regard de-ci de-là.

[Bat]

Dorian avait noté avec satisfaction le confort relatif de leur tente commune à Zaïu et à lui et sa localisation, plutôt proche de la tente de l' état-major. Par contre Zaïu semblait un peu mécontent et inquiet : visiblement partager sa tente avec un vampire même neutre bon ne l' enchantait guère. Dorian aurait pu pourtant espérer que son compagnon elfe avait quand même - un peu - changé de regard sur lui après leurs quelques aventures vécues ensembles...

Quoi qu' il en soit, Dorian ne voulut pas que leur quête militaire commençât par un moment désagréable, aussi dit-il au jeune elfe :

" Ecoute Zaïu, je vois bien que l' idée de dormir à côté de moi ne te sied guère. Aussi si tu préfères, nous dormirons dans des tentes séparées. Si tu veux, je vais en toucher 2 mots à l' officier luménien le plus proche, ça ne me pose aucun souci..."

[Kasumi]

Pour Galariel et Surya
Alors que les deux jeunes femmes étaient empêtrées dans leurs pensées suite à la lecture des messages qui leur avaient été adressés, une ombre passa devant leur tente et s’arrêta juste devant le rabat. La silhouette était petite et appartenait sûrement à un enfant ou à un halfelin peut-être. Quoique Surya soit bien placée pour savoir que les humains pouvaient eux aussi être menus. Toujours est-il que l’intrus n’avait pas osé les déranger. Peut-être ne faisait-il qu’inspecter les tentes. Mais alors pourquoi restait-il planté devant la leur ?

HRP : La suite pour vous deux se passera ici. Pour les autres, pas d’inquiétude : vous allez être pris en charge sous peu.

[Althéa]

"Wah, quel sourire. Non, ne me dites rien. Vous, vous m'avez tout l'air d'être un Lathandrite. Un vrai Lathandrite ou je ne m'y connais pas."

Une jeune femme faisait face à Arthur. Elle le gratifia d'une moue espiègle.

"Et c'est là que vous vous extasiez devant ma perspicacité et ma beauté. Et que vous m'enlevez sur votre cheval. Non, là, vous rêvez. Par contre, j'aimerais bien que vous me dites si je fais fausse route ou pas. Si ça se trouve, vous êtes sharessien et vous aimez beaucoup les ... Vous savez quoi ..."

Elle recula un peu pour avoir une vue d'ensemble.

"Un magnifique petit Lathandrite."

[Arthur de Faisanlys]

Arthur regarda derrière son épaule, puis de nouveau vers l'inconnue.
" Heu... C'est à moi que vous parlez ?" demanda-t-il, incrédule.
Puis il se sentit rougir (bien évidemment).
Un magnifique petit Lathandrite ?
" Parce que je ne suis pas petit. Ça ne se voit peut-être pas quand je suis à cheval, comme ça, mais... Non, je ne suis pas petit."
Il s'interrompit, avec l'impression qu'il oubliait quelque chose.
" Oh. Et sûrement pas magnifique non plus."
Rouge, rouge, rouge.
" Mais Lathandrite, oui, assurément."

[Althéa]

"Oh, un Lathandrite. C'est vraiment magnifique ! En plus, j'adore quand vous rougissez. Vous avez un certain charme. En tout cas, c'est sûr, vous êtes grand. Et vous êtes Lathandrite. C'est beau, grand et Lathandrite."

Petit silence.

"Bon, Luna, reprends-toi. Luna, c'est moi. Pas vous, mais vous le savez. Et je n'ai vraiment pas toute ma journée. On ne dirait pas comme ça, mais je travaille."

Elle retrouva son sérieux en un clin d'oeil.

"J'ai une requête d'importance à vous remettre. Je sais que vous venez de débarquer. Mais la personne qui m'envoie - oh, il n'est qu'un général de l'armée manostienne - requiert votre présence. Je vous rassure tout de suite, il ne s'agit en rien d'un traquenard parce que tout le monde vous voit parler avec moi. Dites, vous voulez bien me suivre ?"

[Arthur de Faisanlys]

" Un général de l'armée manostienne ?" fit-il, un peu perdu face à l'étrange manière dont la jeune femme avait de s'exprimer.
Tant que ce n'était pas un général de l'armée luménienne, c'était bon à prendre. Il espérait juste que la langue de cette Luna n'avait pas fourché.
" Heu... On m'a dit que je devais rejoindre les paladins helmites. Donc si votre général est avec eux... Enfin, si un général veut me voir, j'imagine que les paladins peuvent attendre... Je ne suis pas sûr qu'ils m'attendent cela dit... Ils auraient tort d'attendre quoi que ce soit, d'ailleurs... Mais bon. D'accord, je vous suis... Vous voulez monter en croupe ? Sans que je vous emporte, ou quoi. En tout bien, tout honneur."

[Althéa]

Luna écarquilla les yeux.

"Monter en croupe ? Mais c'est mon rêve ! Vous me laisserez conduire, dites ? Non, oubliez. Votre commanditaire ... Le nôtre ne va pas tarder à s'impatienter. Au fait, c'est quoi votre petit nom ? Parce que s'il me le demande et que je ne peux pas répondre, il va penser que je suis tombée sur le premier Lathandrite venu. Ce n'est pas vraiment le cas. Même si vous rougissez et que vous ne vous tenez pas droit, vous n'avez pas l'air stupide. Oh, je n'ai pas dit que les autres Lathandrites ont l'air stupides. Mais vous avez l'air de sortir du lot."

Et étrangement, elle était sérieuse.

[Arthur de Faisanlys]

" Je ne me tiens pas droit ?!"
Arthur rectifia immédiatement sa position puis tendit la main à la jeune fille pour l'aider à grimper. A bien y réfléchir, si elle voulait guider Filu, c'était mieux qu'elle monte devant lui qu'en croupe. C'était peut-être romantique dans les complaintes mais c'était peu pratique. En plus, Arthur n'avait pas l'intention d'être romantique. Il avait son compte de la chose pour un certain temps.
" Je m'appelle Arthur et je suis honoré de faire votre connaissance, Dame Luna, dit-il poliment. Mais dites-moi... Vous êtes sûre que vous me cherchez moi, ou bien n'importe quel Lathandrite ferait l'affaire ? Parce que votre général, il ne s'attend peut-être pas à ce que vous lui rameniez un paladin débutant... Il y a plein de..."
Il fit un geste vers le camp.
" Plein de clercs nettement plus expérimentés dans ce... joyeux capharnaüm. Ce serait peut-être mieux, non ? Pas que je veuille me soustraire à votre compagnie, loin de là, mais... Je ne voudrais pas que vous ayez des ennuis avec votre patron."

[Althéa]

"Dame, dame ... vous vous emballez un peu vite. Enfin ... Je ne suis pas un homme. Au moins, pour ça, vous avez raison. Donc Arthur ... Je pense que c'est bien vous que l'on m'a envoyé chercher. Vous n'êtes pas n'importe quel paladin, il me semble. C'est ce que m'a dit nôtre commanditaire. Je vous préviens, il est assez particulier. Assez effrayant à première vue. Même à la deuxième et la troisième d'ailleurs. Mais je serai avec vous. Au fait, vous ne serez pas tout seul. L'une de vos compatriotes ... Enfin ... Une helmite - non, ne prenez pas peur - est en train de s'habiller. Et le troisième larron est sûrement en train de réfléchir. Vous avez des questions ?"

[Arthur de Faisanlys]

" Votre commanditaire est effrayant ?" dit le jeune homme, interloqué.
Mais un paladin n'a peur de rien ! Jamais ! Même pas d'un général manostien effrayant !
" Heu... Il ne vous a pas dit pourquoi il voulait me voir, si ? Parce que je ne vois pas bien ce qu'un général pourrait avoir à me raconter, ni moi à lui offrir..."
Son expression changea du tout au tout.
" J'espère qu'il n'espère pas que..."
Non, il ne pouvait pas lui parler du général luménien. Elle n'était sans doute pas au courant, et moins il y aurait de gens au courant, mieux ce serait. Pour tout le monde.
" Enfin qu'il n'espère pas que je vais le renseigner sur les troupes luméniennes. Parce que je ne pourrais pas. La loyauté, vous voyez."

[Althéa]

"Oh, vous savez. S'il n'avait pas besoin d'une personne loyale, il n'aurait pas fait appel à un paladin. Plutôt à un ... Je ne sais pas, moi. Un troll ? Est-ce qu'ils sont chaotiques ces gens là ?"

Elle se redressa imperceptiblement.

"Quant à la personne qui m'envoie, je ne dirais pas qu'il est effrayant. Disons qu'il n'est pas synonyme de joie de vivre. A sa place, je ne sais pas ce que j'aurais décidé. Je parle trop, non ? Il m'a toujours dit que je parlais trop. On est presque arrivés."

[Arthur de Faisanlys]

" Vous ne parlez pas trop, dame. Vous me posez des questions, déjà, et puis vous me permettez d'y répondre. C'est assez rare pour être apprécié à sa juste valeur, croyez-moi." dit-il amical.
Tout à sa conversation avec la jeune femme et à son souci de ne pas l'écraser de son harnois pesant, il n'avait pas réalisé qu'ils avaient quitté les abords du campement luménien. Lorsqu'il en prit conscience, il ne put s'empêcher de jeter un regard en arrière et de ressentir un vif pincement de coeur, suivi par une pointe d'anxiété. Il avait quitté Luménis, il avait quitté le giron de la flotte, et maintenant il venait de quitter la ville de toile qui abritait tous ses compatriotes.
Où suis-je, bon sang ? se demanda-t-il une seconde, pris de panique.
En territoire allié, se morigéna-t-il. Avec une alliée. Qui m'emmène voir un général manostien qui ne respire pas la joie de vivre, avec une helmite et un troisième larron.
Ce n'était pas très rassurant, en fait.
Mais les paladins n'ont peur de rien, aussi Arthur s'efforça-t-il de faire honneur à la profession.

[Althéa]

Si elle avait remarqué l'angoisse du paladin, Luna n'en toucha mot. Elle désigna une silhouette solitaire à la lisière du campement helmite.

"C'est lui. Évitez de lui demander s'il aime applaudir ou parler avec les mains : il est manchot et il n'a pas d'humour. Au fait, il se nomme Thoenn Boros. Une petite précision, il est mon père adoptif. Mais je ne suis pas censée vous le dire. Vous m'aidez à descendre ?"

La silhouette s'était approchée pendant qu'elle parlait. Un homme aux cheveux poivre et sel aux joues mangées par une barbe de trois jours. Trois énormes griffures défiguraient une partie son visage. Un oeil manquait du même coté. De l'autre, il avait le bras amputé au niveau du coude.

"Je suis content de vous voir Arthur. Je pense que Luna vous a dit mon nom et qu'il ne vous dit rien, de même que mon visage. Mais j'ai fréquenté votre père durant les quelques années où j'ai vécu à Lumenis."

suite par là.