Oyez, oyez !
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[Commerce] La Taverne de la Bienveillance
- Voyageuse
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Quête: racines
Astrée fut intransigeante : il devait déjeuner. Elle veilla personnellement à ce qu'il finisse la moindre goutte de thé, la moindre miette de pain... une vraie mère poule ! Et le tenancier de l'auberge, devinant la situation, semblait avoir de lui-même doublé les doses.
L'heure du départ, hélas, arriva beaucoup trop vite. Astrée eut beau vérifier une dizaine de fois les bagages de son compagnon, au risque de le vexer, elle ne pouvait retarder plus longtemps l'heure fatidique :ils étaient attendus aux portes de la ville et ne pouvaient guère s'attarder davantage.
Astrée fut intransigeante : il devait déjeuner. Elle veilla personnellement à ce qu'il finisse la moindre goutte de thé, la moindre miette de pain... une vraie mère poule ! Et le tenancier de l'auberge, devinant la situation, semblait avoir de lui-même doublé les doses.
L'heure du départ, hélas, arriva beaucoup trop vite. Astrée eut beau vérifier une dizaine de fois les bagages de son compagnon, au risque de le vexer, elle ne pouvait retarder plus longtemps l'heure fatidique :ils étaient attendus aux portes de la ville et ne pouvaient guère s'attarder davantage.
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Quête: Equité
Il était déjà tard lorsque Astrée poussa la porte de la taverne. En sortant de l'herboristerie, elle avait pris le temps de faire un détour par les commerces du quartier, à la recherche d'un peu de matériel d'escalade, et même d'une couverture chaude : elle avait laissé la sienne dans son abri, se contentant de sa cape et de son manteau puisqu'elle n'avait nullement eu l'intention de partir affronter du froid. Or, là où elle allait, la neige risquait d'être au rendez-vous.
Prince des Frelons, vite las de faire les magasins, s'était éclipsé. Elle préféra vérifier s'il était bien de retour dans l'écurie, auprès du vieux Moïse et d'Ombrage, avant de se diriger vers la salle commune. Les chevaux avaient eu leur ration de fourrage, et il était temps qu'elle songe à se sustenter.
Le fumet émanant des cuisines était appétissant. Comme toujours... et comme toujours également, la salle un peu trop fréquentée à son goût. Mais peu importe puisqu'elle partirai dès le lendemain. Elle se dirigea vers le comptoir et attendit que l'aubergiste ait quelques instants à lui consacrer.
Il était déjà tard lorsque Astrée poussa la porte de la taverne. En sortant de l'herboristerie, elle avait pris le temps de faire un détour par les commerces du quartier, à la recherche d'un peu de matériel d'escalade, et même d'une couverture chaude : elle avait laissé la sienne dans son abri, se contentant de sa cape et de son manteau puisqu'elle n'avait nullement eu l'intention de partir affronter du froid. Or, là où elle allait, la neige risquait d'être au rendez-vous.
Prince des Frelons, vite las de faire les magasins, s'était éclipsé. Elle préféra vérifier s'il était bien de retour dans l'écurie, auprès du vieux Moïse et d'Ombrage, avant de se diriger vers la salle commune. Les chevaux avaient eu leur ration de fourrage, et il était temps qu'elle songe à se sustenter.
Le fumet émanant des cuisines était appétissant. Comme toujours... et comme toujours également, la salle un peu trop fréquentée à son goût. Mais peu importe puisqu'elle partirai dès le lendemain. Elle se dirigea vers le comptoir et attendit que l'aubergiste ait quelques instants à lui consacrer.
- Galathée
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Quête : Equité
HRP : on estime que c'est déjà le soir, je suppose...
Le tenancier ne tarda pas à s'approcher et décocha un sourire amical à Astrée.
" Ça va, ma p'tite dame ? Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?" demanda-t-il en passant, machinal, un chiffon sur le dessus du comptoir.
La rôdeuse savait qu'il savait, mais Pintesec, sous des dehors bourrus, était un homme subtil, aussi n'en dit-il pas davantage.
Derrière eux, une petite trentaine de convives dînaient en bavardant, dans un brouhaha tranquille. Il y avait là des voyageurs de passage, assurément, mais aussi bon nombre de Luméniens, habitués pour la plupart. Les mêmes bardes que la veille étaient en train d'accorder leurs instruments. Un nouveau groupe entra, des étudiants tapageurs, et Pintesec les salua d'un geste avant de revenir à Astrée.
HRP : on estime que c'est déjà le soir, je suppose...
Le tenancier ne tarda pas à s'approcher et décocha un sourire amical à Astrée.
" Ça va, ma p'tite dame ? Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?" demanda-t-il en passant, machinal, un chiffon sur le dessus du comptoir.
La rôdeuse savait qu'il savait, mais Pintesec, sous des dehors bourrus, était un homme subtil, aussi n'en dit-il pas davantage.
Derrière eux, une petite trentaine de convives dînaient en bavardant, dans un brouhaha tranquille. Il y avait là des voyageurs de passage, assurément, mais aussi bon nombre de Luméniens, habitués pour la plupart. Les mêmes bardes que la veille étaient en train d'accorder leurs instruments. Un nouveau groupe entra, des étudiants tapageurs, et Pintesec les salua d'un geste avant de revenir à Astrée.
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HRP... oui... en fait Astrée a pas mal traîné dans la campagne, elle est revenue en ville dans l'après-midi pour rencontrer Isudë, et avec tous les allers-retours qui ont suivi ça me semble logique.
Quête : Equité
Astrée jeta un coup d'oeil aux étudiants si bruyants, se promettant de s'installer loin d'eux. Et loin des bardes également. Le coin le plus calme de la pièce lui conviendrait beaucoup mieux.
Elle sourit à l'aubergiste. Elle lui était reconnaissante de sa discrétion.
- Je prendrai... ce qui sent si bon depuis la cuisine ! On dirait une tourte, ou quelque chose qui y ressemble, à l'odeur... Une bonne portion, il me faut quelque chose qui tienne au ventre. Et j'aimerais savoir si je peux vous laisser un message demain matin, à transmettre à mon compagnon s'il revient avant moi. Je vais devoir m'absenter un certain temps...
Quête : Equité
Astrée jeta un coup d'oeil aux étudiants si bruyants, se promettant de s'installer loin d'eux. Et loin des bardes également. Le coin le plus calme de la pièce lui conviendrait beaucoup mieux.
Elle sourit à l'aubergiste. Elle lui était reconnaissante de sa discrétion.
- Je prendrai... ce qui sent si bon depuis la cuisine ! On dirait une tourte, ou quelque chose qui y ressemble, à l'odeur... Une bonne portion, il me faut quelque chose qui tienne au ventre. Et j'aimerais savoir si je peux vous laisser un message demain matin, à transmettre à mon compagnon s'il revient avant moi. Je vais devoir m'absenter un certain temps...
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Quête : Equité
" C'est de la tourte, en effet... Pigeon, champignon des bois, petits oignons, avec des épices secrètes, recette de ma tante Florence, je ne vous dis que ça ! fit-il avec un sourire. Je vous la servirai avec de la verdure, je sais que vous aimez ça. Et il n'y a pas de soucis, je peux garder un message pour messire Kasumi."
Il jeta un regard circulaire sur la salle, les sourcils froncés.
" Installez-vous là-bas dans le coin, derrière l'armoire. Les gens ne pensent généralement jamais à cette partie de la salle, vous devriez être tranquille un petit moment... Après, ma foi... Ça va se remplir, vous savez comme c'est..."
Il revint à Astrée.
" Cela signifie-t-il que vous allez libérer la chambre ?"
" C'est de la tourte, en effet... Pigeon, champignon des bois, petits oignons, avec des épices secrètes, recette de ma tante Florence, je ne vous dis que ça ! fit-il avec un sourire. Je vous la servirai avec de la verdure, je sais que vous aimez ça. Et il n'y a pas de soucis, je peux garder un message pour messire Kasumi."
Il jeta un regard circulaire sur la salle, les sourcils froncés.
" Installez-vous là-bas dans le coin, derrière l'armoire. Les gens ne pensent généralement jamais à cette partie de la salle, vous devriez être tranquille un petit moment... Après, ma foi... Ça va se remplir, vous savez comme c'est..."
Il revint à Astrée.
" Cela signifie-t-il que vous allez libérer la chambre ?"
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Quête: Equité
Astrée acquiesça.
- Oui, je vais libérer la chambre. Kasumi ne sera pas de retour avant une dizaine de jours, peut-être davantage, et moi pas avant... deux veilles je pense. Il n'est pas nécessaire de bloquer une chambre.
Elle réfléchit un instant. Ils étaient arrivés à Luménis avec trois montures, donc n'avaient pas hésité à se charger un peu plus que de coutume. Mais ce matin, Kasumi, voyageant à pied, n'avait emmené que l'essentiel de ses affaires. Et elle-même ne comptait pas se charger davantage : il lui faudrait sans doute franchir des passages trop difficiles pour une monture, tout devait donc tenir dans son sac à dos. Il resterait certainement quelques vêtements et menus objets à l'auberge. Et surtout, il resterait Ombrage et Moïse, que l'aubergiste avait déjà accepté de garder durant leur mission sur l'île mystérieuse.
- Je pense que je ne pourrai pas emmener la totalité de nos bagages... Auriez-vous quelque part un coffre où je pourrais les laisser ? Il n'y a pas grand-chose... Sinon, je les donnerai au temple, pour les nécessiteux, ils doivent bien organiser des collectes de ce genre. Ou peut-être que je peux demander à quelqu'un... Mais surtout, puis-je vous laisser à nouveau deux montures en pension? Je peux vous payer d'avance le fourrage si vous voulez. Et un dédommagement pour le coffre éventuellement...
Astrée acquiesça.
- Oui, je vais libérer la chambre. Kasumi ne sera pas de retour avant une dizaine de jours, peut-être davantage, et moi pas avant... deux veilles je pense. Il n'est pas nécessaire de bloquer une chambre.
Elle réfléchit un instant. Ils étaient arrivés à Luménis avec trois montures, donc n'avaient pas hésité à se charger un peu plus que de coutume. Mais ce matin, Kasumi, voyageant à pied, n'avait emmené que l'essentiel de ses affaires. Et elle-même ne comptait pas se charger davantage : il lui faudrait sans doute franchir des passages trop difficiles pour une monture, tout devait donc tenir dans son sac à dos. Il resterait certainement quelques vêtements et menus objets à l'auberge. Et surtout, il resterait Ombrage et Moïse, que l'aubergiste avait déjà accepté de garder durant leur mission sur l'île mystérieuse.
- Je pense que je ne pourrai pas emmener la totalité de nos bagages... Auriez-vous quelque part un coffre où je pourrais les laisser ? Il n'y a pas grand-chose... Sinon, je les donnerai au temple, pour les nécessiteux, ils doivent bien organiser des collectes de ce genre. Ou peut-être que je peux demander à quelqu'un... Mais surtout, puis-je vous laisser à nouveau deux montures en pension? Je peux vous payer d'avance le fourrage si vous voulez. Et un dédommagement pour le coffre éventuellement...
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Quête : Equité.
" Oh, oui, je peux sans problèmes vous trouver un endroit où entreposer vos affaires. C'est un service que j'offre volontiers à mes bons clients."
Il la gratifia d'un petit clin d'oeil.
" Quant aux chevaux... Ils font presque partie de la famille ! Mais je voulais vous demander quelque chose, à ce sujet. Pensez-vous que nous puissions parfois nous servir du vôtre... Je ne parle pas de l'étalon difficile de votre compagnon, mais de votre brave cheval... J'ai un petit-fils qui apprend à monter et il est terrifié par ces bestioles, mais il a l'air de s'être pris d'affection pour Moïse... C'est bien Moïse que vous l'appelez, n'est-ce pas ? Alors, à la place du fourrage, si vous étiez d'accord que nous le sortions de temps en temps, avec Clothaire, ce serait formidable. Mais vous pouvez aussi refuser. Bien sûr. C'est votre cheval."
" Oh, oui, je peux sans problèmes vous trouver un endroit où entreposer vos affaires. C'est un service que j'offre volontiers à mes bons clients."
Il la gratifia d'un petit clin d'oeil.
" Quant aux chevaux... Ils font presque partie de la famille ! Mais je voulais vous demander quelque chose, à ce sujet. Pensez-vous que nous puissions parfois nous servir du vôtre... Je ne parle pas de l'étalon difficile de votre compagnon, mais de votre brave cheval... J'ai un petit-fils qui apprend à monter et il est terrifié par ces bestioles, mais il a l'air de s'être pris d'affection pour Moïse... C'est bien Moïse que vous l'appelez, n'est-ce pas ? Alors, à la place du fourrage, si vous étiez d'accord que nous le sortions de temps en temps, avec Clothaire, ce serait formidable. Mais vous pouvez aussi refuser. Bien sûr. C'est votre cheval."
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Quête : Equité.
Un sourire illumina la visage d'Astrée.
- Je ne vais certainement pas refuser une telle proposition, bien au contraire : je devrais plutôt vous remercier de proposer de sortir Moïse de temps en temps. Il se fait un peu vieux donc il ne peut plus parcourir de longues distances, ni porter des charges trop lourdes, mais promener un enfant devrait parfaitement lui convenir. Je pense qu'il sera ravi ! Et il a un tempérament doux et patient, c'est parfait pour un cavalier débutant.
Elle avait trouvé sa monture passablement vieillie après les longs mois de leur mission en mer. Au point qu'elle doutait de l'opportunité de ramener Moïse vers ses montagnes : le trajet était long, accidenté sur la fin, et même en allant lentement le vieux cheval risquait de souffrir. Sans compter qu'il semblait s'être habitué au confort de son écurie. Aussi ajouta-t-elle, après un instant de réflexion :
- Pour tout dire, je pense qu'il devient trop vieux pour la vie que je mène. J'ai un autre étalon, plus jeune, plus à même de m'accompagner lorsque je retourne en montagne... Alors, vous me direz à mon retour comment cela se passe avec Clothaire, s'ils accrochent bien tous les deux... Peut-être que je pourrai lui laisser complètement s'il le souhaite, et si ses parents sont d'accord bien sûr ! Passer ses vieux jours ainsi serait idéal pour lui.
Du moins tant que le jeune garçon ne rêvait pas de galop rapide dans les champs.
Un sourire illumina la visage d'Astrée.
- Je ne vais certainement pas refuser une telle proposition, bien au contraire : je devrais plutôt vous remercier de proposer de sortir Moïse de temps en temps. Il se fait un peu vieux donc il ne peut plus parcourir de longues distances, ni porter des charges trop lourdes, mais promener un enfant devrait parfaitement lui convenir. Je pense qu'il sera ravi ! Et il a un tempérament doux et patient, c'est parfait pour un cavalier débutant.
Elle avait trouvé sa monture passablement vieillie après les longs mois de leur mission en mer. Au point qu'elle doutait de l'opportunité de ramener Moïse vers ses montagnes : le trajet était long, accidenté sur la fin, et même en allant lentement le vieux cheval risquait de souffrir. Sans compter qu'il semblait s'être habitué au confort de son écurie. Aussi ajouta-t-elle, après un instant de réflexion :
- Pour tout dire, je pense qu'il devient trop vieux pour la vie que je mène. J'ai un autre étalon, plus jeune, plus à même de m'accompagner lorsque je retourne en montagne... Alors, vous me direz à mon retour comment cela se passe avec Clothaire, s'ils accrochent bien tous les deux... Peut-être que je pourrai lui laisser complètement s'il le souhaite, et si ses parents sont d'accord bien sûr ! Passer ses vieux jours ainsi serait idéal pour lui.
Du moins tant que le jeune garçon ne rêvait pas de galop rapide dans les champs.
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Quête : Equité
" Vous êtes trop bonne, ma dame... Je dirai à Clothaire qu'il peut s'occuper du cheval, et même le monter s'il le désire, ce sera déjà un bon début ! C'est un garçon timide et si je lui dis que vous pensez à le lui laisser, il pourrait s'effrayer en imaginant qu'il y a là un piège !"
Il gloussa joyeusement.
" Mais cela me parait un premier bon marché : vous ne me devez rien pour les chevaux et en échange, mon petit-fils peut tenter d'amadouer Moïse..."
Son regard fila par-dessus la tête d'Astrée.
" Maintenant, allez vous installer... J'envie Callia vous servir dans un instant, mais si je ne prends pas ces hurluberlus de l'université de la magie en charge dans l'instant, ils vont me mettre le feu aux rideaux..."
Puis, sur un dernier sourire, il fila vers la salle et le groupe qui venait d'arriver.
" Vous êtes trop bonne, ma dame... Je dirai à Clothaire qu'il peut s'occuper du cheval, et même le monter s'il le désire, ce sera déjà un bon début ! C'est un garçon timide et si je lui dis que vous pensez à le lui laisser, il pourrait s'effrayer en imaginant qu'il y a là un piège !"
Il gloussa joyeusement.
" Mais cela me parait un premier bon marché : vous ne me devez rien pour les chevaux et en échange, mon petit-fils peut tenter d'amadouer Moïse..."
Son regard fila par-dessus la tête d'Astrée.
" Maintenant, allez vous installer... J'envie Callia vous servir dans un instant, mais si je ne prends pas ces hurluberlus de l'université de la magie en charge dans l'instant, ils vont me mettre le feu aux rideaux..."
Puis, sur un dernier sourire, il fila vers la salle et le groupe qui venait d'arriver.
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Quête : Equité
Astrée, docile, alla s'installer à l'emplacement indiqué. C'était effectivement l'un des coins les plus calmes de la pièce, loin des étudiants, loin des bardes et des clients déjà installés. Elle n'avait pas la tête à s'intéresser à un quelconque divertissement. L'esprit préoccupé par son expédition du lendemain, elle faisait et refaisait mentalement ses bagages, se répétait l'itinéraire, et laissait son esprit vagabonder, imaginant mille et une façons de mener à bien sa quête. Elle rêverait certainement de plantes inconnues aux pouvoirs étranges, cette nuit-là...
Perdue dans ses pensées, elle sursauta quand on déposa enfin une assiette devant elle.
- Merci... Ça a l'air délicieux !
Les petits gâteaux de Mme Ogg étaient déjà loin, et la perspective de partir le lendemain lui donnait un appétit d'ogre. Elle eut une pensée pour Kasumi, qui dînait sans doute quelque part entre ici et Everaska. Il devait certainement avoir l'esprit préoccupé par sa rencontre avec son père... une perspective bien moins réjouissante, à ses yeux, qu'une escapade à la recherche d'un arbre mystérieux, mais elle comprenait combien c'était important pour lui.
Astrée, docile, alla s'installer à l'emplacement indiqué. C'était effectivement l'un des coins les plus calmes de la pièce, loin des étudiants, loin des bardes et des clients déjà installés. Elle n'avait pas la tête à s'intéresser à un quelconque divertissement. L'esprit préoccupé par son expédition du lendemain, elle faisait et refaisait mentalement ses bagages, se répétait l'itinéraire, et laissait son esprit vagabonder, imaginant mille et une façons de mener à bien sa quête. Elle rêverait certainement de plantes inconnues aux pouvoirs étranges, cette nuit-là...
Perdue dans ses pensées, elle sursauta quand on déposa enfin une assiette devant elle.
- Merci... Ça a l'air délicieux !
Les petits gâteaux de Mme Ogg étaient déjà loin, et la perspective de partir le lendemain lui donnait un appétit d'ogre. Elle eut une pensée pour Kasumi, qui dînait sans doute quelque part entre ici et Everaska. Il devait certainement avoir l'esprit préoccupé par sa rencontre avec son père... une perspective bien moins réjouissante, à ses yeux, qu'une escapade à la recherche d'un arbre mystérieux, mais elle comprenait combien c'était important pour lui.
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Quête : Equité
La tourte était aussi délicieuse que l'avait promis l'aubergiste et la jeune femme se régala. Mais petit à petit, la salle de la Bienveillance s'emplit, de convives, puis de musique, de bruit tout simplement, et les quelques tables reculées qui l'entouraient furent bientôt colonisées par de nouveaux dîneurs, rompant la quiétude qu'avait recherchée la rôdeuse. Pintesec lui décocha un sourire désolé en apportant des chaises supplémentaires pour les derniers arrivés, mais Astrée ne pouvait l'ignorer : la Taverne où elle avait élu domicile avec Kasumi était loin d'être l'endroit le plus calme de Luménis... Il fallait se faire une raison... et aussi prendre une décision. Si elle s'attardait encore dans la salle, elle ne tarderait pas à être réquisitionnée par un groupe volubile et amical, sans doute celui de la table voisine, dont plusieurs membres la lorgnaient de temps en temps, peut-être inquiets de la voir solitaire. Son autre possibilité était de battre en retraite vers les étages... et un lit probablement bien froid.
La tourte était aussi délicieuse que l'avait promis l'aubergiste et la jeune femme se régala. Mais petit à petit, la salle de la Bienveillance s'emplit, de convives, puis de musique, de bruit tout simplement, et les quelques tables reculées qui l'entouraient furent bientôt colonisées par de nouveaux dîneurs, rompant la quiétude qu'avait recherchée la rôdeuse. Pintesec lui décocha un sourire désolé en apportant des chaises supplémentaires pour les derniers arrivés, mais Astrée ne pouvait l'ignorer : la Taverne où elle avait élu domicile avec Kasumi était loin d'être l'endroit le plus calme de Luménis... Il fallait se faire une raison... et aussi prendre une décision. Si elle s'attardait encore dans la salle, elle ne tarderait pas à être réquisitionnée par un groupe volubile et amical, sans doute celui de la table voisine, dont plusieurs membres la lorgnaient de temps en temps, peut-être inquiets de la voir solitaire. Son autre possibilité était de battre en retraite vers les étages... et un lit probablement bien froid.
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Quête: Equité.
Astrée n'avait nullement l'intention de s'attarder dans la salle. Elle engloutit le fromage et les fruits tout aussi rapidement que la tourte. La nourriture était toujours excellente à la Bienveillance. Il était juste dommage qu'autant de monde le sache et qu'il y ait toujours foule le soir. Il faudrait qu'elle songe, un jour, à trouver une auberge plus tranquille, mais Kasumi était attaché à celle-ci, il s'y sentait chez lui...
Sitôt qu'elle eut terminé son repas, elle s'éclipsa, sans se soucier du spectacle et de l'ambiance festive. Elle devait se lever tôt le lendemain. Elle tenta, sans succès, de faire abstraction du pincement au coeur qui la saisit en entrant dans la chambre vide. Il y avait une éternité qu'elle n'avait pas dormi seule...
Elle se surprit à vérifier plusieurs fois qu'elle avait bien fermé sa porte à clé - chose dont elle se fichait d'habitude éperdument - avant de s'atteler à la préparation de son sac. C'était une tâche dont elle avait l'habitude, et elle s'appliqua à ranger soigneusement chaque chose à sa place : quelques vêtements et sa couverture, sa corde et son petit matériel d'escalade, les herbes médicinales dans sa trousse de secours, de quoi faire du feu, quelques menus ustensiles de cuisine et sa gourde, des provisions.... Mme Ogg avait été prévoyante ! Presque un peu trop : Astrée avait prévu de voyager léger et de se ravitailler chaque jour dans un village ou une ferme, n'emmenant qu'un peu de surplus en cas d'impossibilité, mais il y avait là de quoi se sustenter pendant trois jours ! Et même quelques-uns de ses délicieux gâteaux... Bah, heureusement qu'elle avait une monture. Il serait temps de s'alléger une fois en montagne. Après réflexion, elle emmena même son vieil hamac taillé dans un filet de pêche roulé en boule. Histoire de bivouaquer confortablement...
Elle sourit en contemplant son sac, qui n'avait jamais été aussi bien rangé - et ne le resterait certainement pas au-delà de sa première halte, elle se connaissait !
Elle prit également le temps d'empiler soigneusement les quelques effets restants, repoussant au maximum le moment de se glisser dans le lit glacé, mais ce moment fatidique finit par arriver. Elle se roula en boule, tant pour se réchauffer que pour se réconforter, et s'efforça de ne pas songer à l'absence de son compagnon, se concentrant sur la mission qui l'attendait. La journée avait été si riche en émotion qu'elle était trop épuisée pour résister longtemps au sommeil.
Astrée n'avait nullement l'intention de s'attarder dans la salle. Elle engloutit le fromage et les fruits tout aussi rapidement que la tourte. La nourriture était toujours excellente à la Bienveillance. Il était juste dommage qu'autant de monde le sache et qu'il y ait toujours foule le soir. Il faudrait qu'elle songe, un jour, à trouver une auberge plus tranquille, mais Kasumi était attaché à celle-ci, il s'y sentait chez lui...
Sitôt qu'elle eut terminé son repas, elle s'éclipsa, sans se soucier du spectacle et de l'ambiance festive. Elle devait se lever tôt le lendemain. Elle tenta, sans succès, de faire abstraction du pincement au coeur qui la saisit en entrant dans la chambre vide. Il y avait une éternité qu'elle n'avait pas dormi seule...
Elle se surprit à vérifier plusieurs fois qu'elle avait bien fermé sa porte à clé - chose dont elle se fichait d'habitude éperdument - avant de s'atteler à la préparation de son sac. C'était une tâche dont elle avait l'habitude, et elle s'appliqua à ranger soigneusement chaque chose à sa place : quelques vêtements et sa couverture, sa corde et son petit matériel d'escalade, les herbes médicinales dans sa trousse de secours, de quoi faire du feu, quelques menus ustensiles de cuisine et sa gourde, des provisions.... Mme Ogg avait été prévoyante ! Presque un peu trop : Astrée avait prévu de voyager léger et de se ravitailler chaque jour dans un village ou une ferme, n'emmenant qu'un peu de surplus en cas d'impossibilité, mais il y avait là de quoi se sustenter pendant trois jours ! Et même quelques-uns de ses délicieux gâteaux... Bah, heureusement qu'elle avait une monture. Il serait temps de s'alléger une fois en montagne. Après réflexion, elle emmena même son vieil hamac taillé dans un filet de pêche roulé en boule. Histoire de bivouaquer confortablement...
Elle sourit en contemplant son sac, qui n'avait jamais été aussi bien rangé - et ne le resterait certainement pas au-delà de sa première halte, elle se connaissait !
Elle prit également le temps d'empiler soigneusement les quelques effets restants, repoussant au maximum le moment de se glisser dans le lit glacé, mais ce moment fatidique finit par arriver. Elle se roula en boule, tant pour se réchauffer que pour se réconforter, et s'efforça de ne pas songer à l'absence de son compagnon, se concentrant sur la mission qui l'attendait. La journée avait été si riche en émotion qu'elle était trop épuisée pour résister longtemps au sommeil.
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Quête : Equité
La nuit fila en quelques battements de coeur. Noire, peuplée d'ombres, de chuchotements, images furtives, impressions, mouvements, tous avalés par le premier rayon froid du soleil, à l'heure où les oiseaux commencent à gazouiller sur les corniches, à la fois charmants et insupportables. Une nuit furtive mais peu reposante : Astrée se réveilla avec une sensation de pesanteur désagréable, une tension inédite dans les épaules, et il n'y avait personne pour l'en soulager.
Il faisait jour de l'autre côté des volets, mais elle entendait le vent et devinait la pluie.
Quelqu'un s'affairait déjà à l'étage inférieur, de l'espèce des aubergistes qui ne dorment pas plus de trois heures et paraissent pourtant d'une bonne humeur inaltérable.
Elle entendit la porte grincer, des salutations murmurées, puis seulement l'odeur délicieuse du pain encore chaud se faufila entre les lattes du plancher pour venir la titiller. Il était peut-être plus tard que prévu, à bien y réfléchir... et la voix claire qui devisait avec le timbre profond de Pintesec... oui... il n'était pas impossible qu'il s'agisse déjà de Miranda.
La nuit fila en quelques battements de coeur. Noire, peuplée d'ombres, de chuchotements, images furtives, impressions, mouvements, tous avalés par le premier rayon froid du soleil, à l'heure où les oiseaux commencent à gazouiller sur les corniches, à la fois charmants et insupportables. Une nuit furtive mais peu reposante : Astrée se réveilla avec une sensation de pesanteur désagréable, une tension inédite dans les épaules, et il n'y avait personne pour l'en soulager.
Il faisait jour de l'autre côté des volets, mais elle entendait le vent et devinait la pluie.
Quelqu'un s'affairait déjà à l'étage inférieur, de l'espèce des aubergistes qui ne dorment pas plus de trois heures et paraissent pourtant d'une bonne humeur inaltérable.
Elle entendit la porte grincer, des salutations murmurées, puis seulement l'odeur délicieuse du pain encore chaud se faufila entre les lattes du plancher pour venir la titiller. Il était peut-être plus tard que prévu, à bien y réfléchir... et la voix claire qui devisait avec le timbre profond de Pintesec... oui... il n'était pas impossible qu'il s'agisse déjà de Miranda.
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Quête : Equité
Astrée avait machinalement tendu le bras vers l'autre côté du lit. Celui où d'habitude se trouvait Kasumi. Et n'avait trouvé que le vide, la ramenant immédiatement à la réalité de son absence. Qu'il était désagréable de se réveiller seule. Elle n'avait qu'une envie : rester blottie au creux des couvertures et laisser passer le temps, quelque part entre veille et sommeil, sans trop penser à son compagnon absent, aux étranges chimères qu'elle allait poursuivre, au froid et à la pluie qui régnaient dehors. On devrait toujours partir en expédition sous un soleil radieux, histoire de vous donner du coeur au ventre... Il faisait un temps à traîner au lit. Elle soupira.
Encore quelques minutes, songea-t-elle en étirant ses muscles ankylosés par l'immobilité de la nuit.
Les quelques minutes durent être plus longues que prévu, somnolant à demi sous les couvertures. Ou bien elle avait sous-estimé l'heure, trompée par le peu de luminosité de la journée. Elle réalisa subitement qu'elle entendait la voix de Miranda. Il devait être plus tard que prévu. Largement temps de se lever...
Elle bondit hors du lit, s'habilla rapidement, passa en coup de vent à la salle d'eau pour se débarbouiller et descendit les escaliers quatre à quatre.
- Bonjour...
Astrée avait machinalement tendu le bras vers l'autre côté du lit. Celui où d'habitude se trouvait Kasumi. Et n'avait trouvé que le vide, la ramenant immédiatement à la réalité de son absence. Qu'il était désagréable de se réveiller seule. Elle n'avait qu'une envie : rester blottie au creux des couvertures et laisser passer le temps, quelque part entre veille et sommeil, sans trop penser à son compagnon absent, aux étranges chimères qu'elle allait poursuivre, au froid et à la pluie qui régnaient dehors. On devrait toujours partir en expédition sous un soleil radieux, histoire de vous donner du coeur au ventre... Il faisait un temps à traîner au lit. Elle soupira.
Encore quelques minutes, songea-t-elle en étirant ses muscles ankylosés par l'immobilité de la nuit.
Les quelques minutes durent être plus longues que prévu, somnolant à demi sous les couvertures. Ou bien elle avait sous-estimé l'heure, trompée par le peu de luminosité de la journée. Elle réalisa subitement qu'elle entendait la voix de Miranda. Il devait être plus tard que prévu. Largement temps de se lever...
Elle bondit hors du lit, s'habilla rapidement, passa en coup de vent à la salle d'eau pour se débarbouiller et descendit les escaliers quatre à quatre.
- Bonjour...
- Galathée
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Quête : Equité
La salle de l'auberge était pratiquement déserte à cette heure matinale : seuls quelques clients petit-déjeunaient, la mine encore vaseuse. Miranda s'était assise près d'une fenêtre et lorgnait la pluie au dehors, les mains autour d'un bol fumant. Elle décocha un sourire timide à la rôdeuse qui s'approchait d'un pas rapide.
" Bonjour à vous. J'espère que je ne vous ai pas tirée du lit... J'ai toujours été matinale et vu le temps... Je me suis dit qu'un peu de lait chaud au miel ne pourrait pas me faire du mal."
Elle sourit.
" Je ne viens pas très souvent par ici. Nous avons une taverne plus stricte en face du Temple... Jusqu'il y a peu, c'était la seule où on avait vraiment le droit de nous voir..."
Elle ne put s'empêcher de lâcher un petit gloussement, puis retrouva son sérieux et posa une besace sur la table, qu'elle entrouvrit.
" Voilà tout ce que j'ai rassemblé. Ceci, c'est un recueil de légendes. Je n'ai pas recopié le passage précis, mais j'ai mis un signet. Je me suis dit que comme ça traitait de la région où vous allez, peut-être qu'il pourrait vous intéresser en entier... Sinon, ça c'est un poème, et ça une vieille chanson, et puis ces deux parchemins-ci, ce sont des fragments que j'ai repris, cette fois, dans des volumes trop épais. Et le rouleau ici, c'est une carte des alentours de Borthéias, mais je pense qu'elle est trop peu précise... Celle-ci, c'est moi qui l'ai dessinée. Je ne suis pas cartographe, donc elle n'est pas très belle, mais elle essaie de compiler un peu tout ce que les textes racontent... La cascade, ici, la petite rivière, le mur de pierres... et puis les derniers villages avant les hauts plateaux, Forterive, Préfleuri et Sarhailof... Je crois que c'est nain, ça."
La salle de l'auberge était pratiquement déserte à cette heure matinale : seuls quelques clients petit-déjeunaient, la mine encore vaseuse. Miranda s'était assise près d'une fenêtre et lorgnait la pluie au dehors, les mains autour d'un bol fumant. Elle décocha un sourire timide à la rôdeuse qui s'approchait d'un pas rapide.
" Bonjour à vous. J'espère que je ne vous ai pas tirée du lit... J'ai toujours été matinale et vu le temps... Je me suis dit qu'un peu de lait chaud au miel ne pourrait pas me faire du mal."
Elle sourit.
" Je ne viens pas très souvent par ici. Nous avons une taverne plus stricte en face du Temple... Jusqu'il y a peu, c'était la seule où on avait vraiment le droit de nous voir..."
Elle ne put s'empêcher de lâcher un petit gloussement, puis retrouva son sérieux et posa une besace sur la table, qu'elle entrouvrit.
" Voilà tout ce que j'ai rassemblé. Ceci, c'est un recueil de légendes. Je n'ai pas recopié le passage précis, mais j'ai mis un signet. Je me suis dit que comme ça traitait de la région où vous allez, peut-être qu'il pourrait vous intéresser en entier... Sinon, ça c'est un poème, et ça une vieille chanson, et puis ces deux parchemins-ci, ce sont des fragments que j'ai repris, cette fois, dans des volumes trop épais. Et le rouleau ici, c'est une carte des alentours de Borthéias, mais je pense qu'elle est trop peu précise... Celle-ci, c'est moi qui l'ai dessinée. Je ne suis pas cartographe, donc elle n'est pas très belle, mais elle essaie de compiler un peu tout ce que les textes racontent... La cascade, ici, la petite rivière, le mur de pierres... et puis les derniers villages avant les hauts plateaux, Forterive, Préfleuri et Sarhailof... Je crois que c'est nain, ça."
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- Merci...
Astrée s'empara des documents et les parcourut rapidement du regard. Elle aurait tout le temps de les étudier en route, mais elle voulait savoir, avant de partir, de quelles maigres informations elle disposait, et repérer les plus essentielles. Les cartes lui donnaient de bonnes indications pour débuter ses recherches. Ensuite il faudrait sans doute s'en remettre à la chance, les légendes ayant toujours une fâcheuse tendance à se contredire sur les points non essentiels. Mais tout de même, elle les lirait attentivement : si la prêtresse avait su repérer suffisamment de points communs pour élaborer une carte, c'est qu'elles étaient en partie exploitables. Et puis, une fois sur place, peut-être que certains passages des textes s'éclaireraient d'eux-mêmes, simplement en observant les paysages...
- Elle n'est pas si mal, votre carte, elle donne les points de repère essentiel...
L'autre bonne nouvelle était qu'elle se dirigeait vers une région de hauts plateaux, idéale pour trouver les quelques plantes qu'Isudë lui avait commandées. Mais sûrement trop vaste pour y retrouver des choses aussi communes qu'une cascade et un mur de pierre...
Il était de toute façon trop tôt pour s'en préoccuper. Elle verrait sur place.
La rôdeuse soupira en jetant un oeil par la fenêtre.
- Si j'attends qu'il fasse suffisamment beau, je ne partirai pas avant des mois ! Heureusement que je suis pas trop mal équipée pour la pluie... Vous avez raison, le lait chaud est indispensable.
Elle sourit à la prêtresse.
- Il me faudra un bon moment sur place pour recueillir des informations, interroger les anciens, essayer de repérer les lieux dont parlent les textes... Donc ne vous étonnez pas si je mets longtemps à revenir. Mais je vous promet de vous donner des nouvelles dès mon retour, quel que soit le résultat de mes recherches.
- Merci...
Astrée s'empara des documents et les parcourut rapidement du regard. Elle aurait tout le temps de les étudier en route, mais elle voulait savoir, avant de partir, de quelles maigres informations elle disposait, et repérer les plus essentielles. Les cartes lui donnaient de bonnes indications pour débuter ses recherches. Ensuite il faudrait sans doute s'en remettre à la chance, les légendes ayant toujours une fâcheuse tendance à se contredire sur les points non essentiels. Mais tout de même, elle les lirait attentivement : si la prêtresse avait su repérer suffisamment de points communs pour élaborer une carte, c'est qu'elles étaient en partie exploitables. Et puis, une fois sur place, peut-être que certains passages des textes s'éclaireraient d'eux-mêmes, simplement en observant les paysages...
- Elle n'est pas si mal, votre carte, elle donne les points de repère essentiel...
L'autre bonne nouvelle était qu'elle se dirigeait vers une région de hauts plateaux, idéale pour trouver les quelques plantes qu'Isudë lui avait commandées. Mais sûrement trop vaste pour y retrouver des choses aussi communes qu'une cascade et un mur de pierre...
Il était de toute façon trop tôt pour s'en préoccuper. Elle verrait sur place.
La rôdeuse soupira en jetant un oeil par la fenêtre.
- Si j'attends qu'il fasse suffisamment beau, je ne partirai pas avant des mois ! Heureusement que je suis pas trop mal équipée pour la pluie... Vous avez raison, le lait chaud est indispensable.
Elle sourit à la prêtresse.
- Il me faudra un bon moment sur place pour recueillir des informations, interroger les anciens, essayer de repérer les lieux dont parlent les textes... Donc ne vous étonnez pas si je mets longtemps à revenir. Mais je vous promet de vous donner des nouvelles dès mon retour, quel que soit le résultat de mes recherches.
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Quête : Equité
" C'est déjà formidable que vous ayez accepté d'essayer... dit Miranda. J'essaierai de ne pas trop vous guetter, promis. Et j'essaierai aussi de ne pas trop me faire trop d'idées... Je sais que beaucoup estiment qu'il n'y a rien à trouver là-haut, que s'il y avait quelque chose à trouver, on l'aurait fait depuis longtemps... Mais Hélonna regorge de mystères et tous n'ont pas été révélés, j'en suis certaine."
L'aubergiste vint s'enquérir des désidérata d'Astrée avant de repartir avec célérité.
" Promettez-moi cependant de revenir si vous ne trouvez rien... Je ne voudrais pas que vous vous perdiez dans une quête infinie... Je sais... je suis persuadée que cet arbre existe, sinon je ne vous enverrais pas là... Mais sentez-vous libre d'abandonner. Je ne vous en voudrai pas."
" C'est déjà formidable que vous ayez accepté d'essayer... dit Miranda. J'essaierai de ne pas trop vous guetter, promis. Et j'essaierai aussi de ne pas trop me faire trop d'idées... Je sais que beaucoup estiment qu'il n'y a rien à trouver là-haut, que s'il y avait quelque chose à trouver, on l'aurait fait depuis longtemps... Mais Hélonna regorge de mystères et tous n'ont pas été révélés, j'en suis certaine."
L'aubergiste vint s'enquérir des désidérata d'Astrée avant de repartir avec célérité.
" Promettez-moi cependant de revenir si vous ne trouvez rien... Je ne voudrais pas que vous vous perdiez dans une quête infinie... Je sais... je suis persuadée que cet arbre existe, sinon je ne vous enverrais pas là... Mais sentez-vous libre d'abandonner. Je ne vous en voudrai pas."
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- Ne vous en faites pas, je ne compte pas passer des années à explorer le moindre recoin des montagnes... Mon compagnon en deviendrait malade d'inquiétude ! Mais je vais tout de même prendre le temps de m'imprégner des montagnes, de leurs habitants et de leurs légendes. Je n'abandonnerai que si je ne trouve vraiment aucune piste susceptible de m'aider. Or, si j'en crois ces bouquins, je devrais en trouver... Quitte à ce qu'elles s'avèrent finalement inexploitables : peut-être qu'il s'agit d'un arbre aujourd'hui disparu après tout, ou ayant perdu son pouvoir, ou je-ne-sais quoi. Je verrai bien... dans tous les cas je pense que je trouverai ce qu'il y a à trouver.
Elle avala d'un trait le bol de lait chaud que lui apportait l'aubergiste. Puis, se souvenant qu'elle avait une longue route à parcourir, elle en commanda un deuxième, et s'efforça d'avaler une bonne ration de nourriture solide. Elle n'avait pas réellement faim, mais son repas de midi ne serait qu'un simple casse-croute, il fallait donc prendre des forces avant.
- Mais tout de même, ne faites aucune promesse à ce jeune garçon. Il serait trop déçu si je revenais bredouille...
- Ne vous en faites pas, je ne compte pas passer des années à explorer le moindre recoin des montagnes... Mon compagnon en deviendrait malade d'inquiétude ! Mais je vais tout de même prendre le temps de m'imprégner des montagnes, de leurs habitants et de leurs légendes. Je n'abandonnerai que si je ne trouve vraiment aucune piste susceptible de m'aider. Or, si j'en crois ces bouquins, je devrais en trouver... Quitte à ce qu'elles s'avèrent finalement inexploitables : peut-être qu'il s'agit d'un arbre aujourd'hui disparu après tout, ou ayant perdu son pouvoir, ou je-ne-sais quoi. Je verrai bien... dans tous les cas je pense que je trouverai ce qu'il y a à trouver.
Elle avala d'un trait le bol de lait chaud que lui apportait l'aubergiste. Puis, se souvenant qu'elle avait une longue route à parcourir, elle en commanda un deuxième, et s'efforça d'avaler une bonne ration de nourriture solide. Elle n'avait pas réellement faim, mais son repas de midi ne serait qu'un simple casse-croute, il fallait donc prendre des forces avant.
- Mais tout de même, ne faites aucune promesse à ce jeune garçon. Il serait trop déçu si je revenais bredouille...
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Quête : Equité
Miranda acquiesça, sérieuse.
" Je ne lui en ai pas parlé. Je ne veux pas qu'il ait de faux espoirs."
Elle soupira, un sourire triste fendit son visage.
" C'est un enfant très courageux et très lucide. Il a beaucoup plus de force que moi, en réalité. Je n'ai pas voulu que vous le rencontriez... pour que les choses soient moins difficiles, je suppose."
Un instant, elle parut perdue dans des pensées personnelles, douces-amères, puis elle sursauta.
" J'allais presque oublier !"
Elle se pencha pour fourrager à sa ceinture et poser une bourse sur la table.
" Ce n'est pas grand chose, seulement l'équivalent de septante pièces d'or... Mais ça devrait vous permettre de vous loger et de vous nourrir décemment... Ou pour un autre usage, si vous campez et chassez, bien sûr."
Miranda acquiesça, sérieuse.
" Je ne lui en ai pas parlé. Je ne veux pas qu'il ait de faux espoirs."
Elle soupira, un sourire triste fendit son visage.
" C'est un enfant très courageux et très lucide. Il a beaucoup plus de force que moi, en réalité. Je n'ai pas voulu que vous le rencontriez... pour que les choses soient moins difficiles, je suppose."
Un instant, elle parut perdue dans des pensées personnelles, douces-amères, puis elle sursauta.
" J'allais presque oublier !"
Elle se pencha pour fourrager à sa ceinture et poser une bourse sur la table.
" Ce n'est pas grand chose, seulement l'équivalent de septante pièces d'or... Mais ça devrait vous permettre de vous loger et de vous nourrir décemment... Ou pour un autre usage, si vous campez et chassez, bien sûr."
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Quête : Equité.
Astrée avait gardé le silence, respectant l'humeur songeuse de la jeune prêtresse. Et puis, que dire face à une telle situation ? Si elle ne trouvait pas cet arbre, il leur faudrait admettre leur impuissance...
Elle se sentit rougir lorsqu'elle lui tendit la somme. Son rapport à l'argent avait toujours été un peu particulier. La richesse la mettait mal à l'aise, la renvoyant à son enfance. Et puis elle avait tellement eu l'habitude de se passer le plus possible d'or, ces derniers temps, vivant de chasse, de cueillette et de troc, qu'elle avait du mal à évaluer la valeur des choses. Mais la somme lui paraissait bien trop importante pour simplement couvrir le gîte et le couvert pendant un mois.
- C'est déjà énorme. Avec tout cet argent je vais pouvoir m'offrir des chambres de luxe et attirer les convoitises de tous les voleurs de grand chemin présents dans les parages ! plaisanta-t-elle.
- Merci, ajouta-t-elle plus sérieusement en serrant spontanément les deux mains de Miranda dans les siennes. Et je vous promet que s'il y a un arbre à trouver, je le trouverai...
Astrée avait gardé le silence, respectant l'humeur songeuse de la jeune prêtresse. Et puis, que dire face à une telle situation ? Si elle ne trouvait pas cet arbre, il leur faudrait admettre leur impuissance...
Elle se sentit rougir lorsqu'elle lui tendit la somme. Son rapport à l'argent avait toujours été un peu particulier. La richesse la mettait mal à l'aise, la renvoyant à son enfance. Et puis elle avait tellement eu l'habitude de se passer le plus possible d'or, ces derniers temps, vivant de chasse, de cueillette et de troc, qu'elle avait du mal à évaluer la valeur des choses. Mais la somme lui paraissait bien trop importante pour simplement couvrir le gîte et le couvert pendant un mois.
- C'est déjà énorme. Avec tout cet argent je vais pouvoir m'offrir des chambres de luxe et attirer les convoitises de tous les voleurs de grand chemin présents dans les parages ! plaisanta-t-elle.
- Merci, ajouta-t-elle plus sérieusement en serrant spontanément les deux mains de Miranda dans les siennes. Et je vous promet que s'il y a un arbre à trouver, je le trouverai...
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Quête : Equité
" Je le sais." fit Miranda, laissant ses mains entre celles d'Astrée quelques secondes, avant de les reprendre.
Elle jeta un coup d'oeil au travers de la fenêtre.
" Je vais devoir y aller. J'aide à la toilette des plus petits, à l'orphelinat... Si j'arrive en retard, alors tout est décalé, le petit déjeuner, puis la classe... C'est une discipline encore plus exigeante que celle du Temple !"
Elle sourit.
" Je voudrais pouvoir vous aider plus, Astrée, mais je ne peux que vous remercier et vous souhaiter de faire bon voyage. Puisse Shaundakul veiller sur vous."
" Je le sais." fit Miranda, laissant ses mains entre celles d'Astrée quelques secondes, avant de les reprendre.
Elle jeta un coup d'oeil au travers de la fenêtre.
" Je vais devoir y aller. J'aide à la toilette des plus petits, à l'orphelinat... Si j'arrive en retard, alors tout est décalé, le petit déjeuner, puis la classe... C'est une discipline encore plus exigeante que celle du Temple !"
Elle sourit.
" Je voudrais pouvoir vous aider plus, Astrée, mais je ne peux que vous remercier et vous souhaiter de faire bon voyage. Puisse Shaundakul veiller sur vous."
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Quête : Equité
Astrée salua Miranda avec un semblant de regret : elle aurait été une compagne de voyage agréable pour son expédition, si elle avait été disponible. Elle sourit intérieurement de cette pensée, bien curieuse pour quelqu'un qui affirmait rechercher la tranquillité et la solitude.
Elle monta chercher ses bagages, après une dernière grimace vers la pluie au-dehors. Prince des Frelons n'allait pas apprécier ce temps, lui non plus... Et encore moins quand il verrait le poids des bagages qui s'ajoutait au sien propre. La faute, en partie, à Mme Ogg, mais elle ne pouvait tout de même pas lui reprocher de vouloir la nourrir. Bah, s'il rechignait trop, elle ferait une partie du trajet à pied à ses côtés, ça la réchaufferait tout en allégeant la charge.
De retour au rez-de-chaussée, elle confia à l'aubergiste un sac contenant les quelques vêtements et objets qu'elle n'emmenait pas, ainsi qu'un parchemin roulé pour Kasumi. Un simple mot pour lui expliquer qu'elle se rendait aux Pics des Orcs, récolter des plantes pur Isudë, et qu'elle ne serait pas de retour avant peut-être un mois. Juste pour ne pas qu'il s'inquiète.
Il ne lui restait plus qu'à récupérer son étalon avant de se mettre en route.
HRP : je sais pas où sera la suite... portes de la ville? Mais de toute façon, pas d'urgence, je ne posterai sans doute pas avant plusieurs jours
Edit : tiens, j'arrive a poster depuis un smartphone... Mais ca demande une perseverance quasi heroique... Pas sur que j'aie le courage cet ete
Astrée salua Miranda avec un semblant de regret : elle aurait été une compagne de voyage agréable pour son expédition, si elle avait été disponible. Elle sourit intérieurement de cette pensée, bien curieuse pour quelqu'un qui affirmait rechercher la tranquillité et la solitude.
Elle monta chercher ses bagages, après une dernière grimace vers la pluie au-dehors. Prince des Frelons n'allait pas apprécier ce temps, lui non plus... Et encore moins quand il verrait le poids des bagages qui s'ajoutait au sien propre. La faute, en partie, à Mme Ogg, mais elle ne pouvait tout de même pas lui reprocher de vouloir la nourrir. Bah, s'il rechignait trop, elle ferait une partie du trajet à pied à ses côtés, ça la réchaufferait tout en allégeant la charge.
De retour au rez-de-chaussée, elle confia à l'aubergiste un sac contenant les quelques vêtements et objets qu'elle n'emmenait pas, ainsi qu'un parchemin roulé pour Kasumi. Un simple mot pour lui expliquer qu'elle se rendait aux Pics des Orcs, récolter des plantes pur Isudë, et qu'elle ne serait pas de retour avant peut-être un mois. Juste pour ne pas qu'il s'inquiète.
Il ne lui restait plus qu'à récupérer son étalon avant de se mettre en route.
HRP : je sais pas où sera la suite... portes de la ville? Mais de toute façon, pas d'urgence, je ne posterai sans doute pas avant plusieurs jours
Edit : tiens, j'arrive a poster depuis un smartphone... Mais ca demande une perseverance quasi heroique... Pas sur que j'aie le courage cet ete
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Quête : Equité
Astrée avait de la chance : Prince des Frelons l'attendait bien sagement dans sa stalle et il se contenta d'agiter les oreilles quand elle commença à le charger. Lorsqu'elle en eut fini, il lui communiqua sa mauvaise humeur d'un léger hennissement, sortit d'un pas alerte, puis s'ébroua spectaculairement sous la pluie, manquant envoyer tout l'équipement de la rôdeuse dans la gadoue de la cour. Mais Astrée avait de l'expérience en matière de paquetage et de noeuds qui tiennent bon, et rien ne chuta. L'étalon parut alors s'avouer vaincu et chemina tranquillement derrière la jeune femme jusqu'à la rue voisine, même s'il émettait des bruits de gorge rauques qui auraient pu sonner comme de sourdes récriminations.
L'averse était fort heureusement de ces ondées printanières plutôt légères et, drapée sous son manteau, Astrée s'y fit rapidement. Une fois en selle, elle put prendre le chemin des portes de la ville, portée par une monture résignée mais volontaire.
HRP : Je poste là-bas aussi
Astrée avait de la chance : Prince des Frelons l'attendait bien sagement dans sa stalle et il se contenta d'agiter les oreilles quand elle commença à le charger. Lorsqu'elle en eut fini, il lui communiqua sa mauvaise humeur d'un léger hennissement, sortit d'un pas alerte, puis s'ébroua spectaculairement sous la pluie, manquant envoyer tout l'équipement de la rôdeuse dans la gadoue de la cour. Mais Astrée avait de l'expérience en matière de paquetage et de noeuds qui tiennent bon, et rien ne chuta. L'étalon parut alors s'avouer vaincu et chemina tranquillement derrière la jeune femme jusqu'à la rue voisine, même s'il émettait des bruits de gorge rauques qui auraient pu sonner comme de sourdes récriminations.
L'averse était fort heureusement de ces ondées printanières plutôt légères et, drapée sous son manteau, Astrée s'y fit rapidement. Une fois en selle, elle put prendre le chemin des portes de la ville, portée par une monture résignée mais volontaire.
HRP : Je poste là-bas aussi
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Quête : Le hasard fait bien les choses.
Quand Angèle poussa la porte de la Bienveillance, elle fut immédiatement frappée par les bonnes odeurs et la douce chaleur qui régnaient dans la vaste salle de l'auberge. Malgré l'heure matinale, elle était déjà bien fréquentée, sans doute surtout par les hôtes qui y logeaient, et les tables étaient couvertes de pain, de marmelades, de fromages et de charcuteries, de thé fumant. Chose étrange, un barde égrenait déjà quelques notes pensives, assis sur son tabouret au centre de la pièce. Une jeune femme portant tablier fit un petit geste de bienvenue à la Manostienne, lui enjoignant de se choisir une table parmi celles qui demeuraient libres. Derrière le comptoir, l'aubergiste frottait ses tasses en les alignant par couleur devant lui. Un petit groupe de marchands riait sur la droite, deux chevaliers discutaient un peu plus loin, et des elfes en robes de mage dissertaient tout au fond. Personne ne prêtait attention à la jeune femme.
Quand Angèle poussa la porte de la Bienveillance, elle fut immédiatement frappée par les bonnes odeurs et la douce chaleur qui régnaient dans la vaste salle de l'auberge. Malgré l'heure matinale, elle était déjà bien fréquentée, sans doute surtout par les hôtes qui y logeaient, et les tables étaient couvertes de pain, de marmelades, de fromages et de charcuteries, de thé fumant. Chose étrange, un barde égrenait déjà quelques notes pensives, assis sur son tabouret au centre de la pièce. Une jeune femme portant tablier fit un petit geste de bienvenue à la Manostienne, lui enjoignant de se choisir une table parmi celles qui demeuraient libres. Derrière le comptoir, l'aubergiste frottait ses tasses en les alignant par couleur devant lui. Un petit groupe de marchands riait sur la droite, deux chevaliers discutaient un peu plus loin, et des elfes en robes de mage dissertaient tout au fond. Personne ne prêtait attention à la jeune femme.
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Quête : le hasard fait bien les choses
Curieusement, sa grisaille intérieure se dissipa lorsqu'elle eut franchi les portes de la taverne.
Ce qui la frappa encore fut l'odeur de pain chaud. De délicat fumet à l’extérieur, elle s'était transformée en appel irrésistible qui eût tôt fait de la mettre en appétit. Oui, elle mourrait de faim. Et pas seulement de pain. Tout attirait son regard, tout lui faisait envie. La marmelade avait l'air délicieusement sucrée, le fromage bien fait et la charcuterie salée à souhait. Et le pain, le pain ... Il lui semblait qu'en prêtant l'oreille, elle entendrait son croustillement subtil. Avec un peu de chance, comme le laissait à penser la bonne odeur qui s'en dégageait, il sortirait tout juste du four et serait encore chaud. Sa croûte fondante et sa mie savoureuse. Elle adorait le pain.
Il y avait aussi l'ambiance animée de ce début de matinée. Au Loyal Paladin, ils lui semblait que les autres clients retenaient mots et gestes dès qu'elle ou les autres paladins franchissaient les portes de la salle commune. On parlait peu et se tenait tranquille. Ici, rien dans sa tenue rigoureusement civile ne laissait présager qui elle était, ni d'où elle venait. Elle savoura quelques instants le plaisir de n'être qu'anonyme.
Avec un sourire en direction de la serveuse, elle prit place à une table libre, non loin de l'endroit où se tenait le barde. De tout temps, ces créateurs de monde, ces inventeurs de vérité et ces jongleurs d'idée l'avaient fascinée. Si Guiguemar avait toujours considéré la musique comme un loisir futile, elle avait toujours aimé lui prêter son oreille. Plus tard, elle avait passé des heures à écouter Morgan chanter, assise sur un fauteuil, les yeux fermés. Seulement bercée par le son de sa voix.
Un claquement de porte la ramena à la réalité. Elle s'aperçut avec effroi qu'elle dévisageait le barde sans s'en rendre compte et cela depuis qu'elle s'était assise. Elle supplia Tymora de faire en sorte qu'il n'ait rien remarqué.
Curieusement, sa grisaille intérieure se dissipa lorsqu'elle eut franchi les portes de la taverne.
Ce qui la frappa encore fut l'odeur de pain chaud. De délicat fumet à l’extérieur, elle s'était transformée en appel irrésistible qui eût tôt fait de la mettre en appétit. Oui, elle mourrait de faim. Et pas seulement de pain. Tout attirait son regard, tout lui faisait envie. La marmelade avait l'air délicieusement sucrée, le fromage bien fait et la charcuterie salée à souhait. Et le pain, le pain ... Il lui semblait qu'en prêtant l'oreille, elle entendrait son croustillement subtil. Avec un peu de chance, comme le laissait à penser la bonne odeur qui s'en dégageait, il sortirait tout juste du four et serait encore chaud. Sa croûte fondante et sa mie savoureuse. Elle adorait le pain.
Il y avait aussi l'ambiance animée de ce début de matinée. Au Loyal Paladin, ils lui semblait que les autres clients retenaient mots et gestes dès qu'elle ou les autres paladins franchissaient les portes de la salle commune. On parlait peu et se tenait tranquille. Ici, rien dans sa tenue rigoureusement civile ne laissait présager qui elle était, ni d'où elle venait. Elle savoura quelques instants le plaisir de n'être qu'anonyme.
Avec un sourire en direction de la serveuse, elle prit place à une table libre, non loin de l'endroit où se tenait le barde. De tout temps, ces créateurs de monde, ces inventeurs de vérité et ces jongleurs d'idée l'avaient fascinée. Si Guiguemar avait toujours considéré la musique comme un loisir futile, elle avait toujours aimé lui prêter son oreille. Plus tard, elle avait passé des heures à écouter Morgan chanter, assise sur un fauteuil, les yeux fermés. Seulement bercée par le son de sa voix.
Un claquement de porte la ramena à la réalité. Elle s'aperçut avec effroi qu'elle dévisageait le barde sans s'en rendre compte et cela depuis qu'elle s'était assise. Elle supplia Tymora de faire en sorte qu'il n'ait rien remarqué.
Super modératrice (oui, ça pète ) et modératrice de Pillars of Eternity, de la section cinéma et littérature. J'interviens dans cette couleur.
Mon personnage rp : entre ombre et lumière, entre été et hiver : Angèle d'Aulfray, paladine de Tyr.
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- Galathée
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Le musicien avait déjà un certain âge, cheveux grisonnants sur les tempes, barbe taillée et mains noueuses. Son instrument, une vielle à roue, arborait la patine du compagnon qui sert sans faillir depuis longtemps. S’il aperçut le regard insistant d’Angèle, il n’en laissa rien paraître, concentré qu’il était sur la mélodie aigrelette qu’il jouait, un léger sourire aux lèvres. La jeune femme ne put reconnaître l’air : sans doute était-ce un morceau local, une improvisation ou une œuvre originale.
La serveuse finit par s’approcher de sa table, lui décochant un sourire amical au creux de mille taches de rousseur.
« Bienvenue en notre établissement, Dame. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir, ce matin ? Nous avons des thés de Kara-Tur et des breuvages corsés de Maztica, dix-huit sortes de confiture, seize fromages, huit types de charcuterie, et des œufs, de caille, de poule, de cygne, ainsi que de la tarte aux prunes, à la rhubarbe, une quiche aux asperges, je crois, et du lait, j’ai oublié le lait… et de la salade de fruits… du gruau d’avoine ou d’orge, avec garniture de fruits secs ou frais… et je pense que j’ai fait le tour. Ah oui. Du yaourt. Je crois qu’il me reste du yaourt. »
La serveuse finit par s’approcher de sa table, lui décochant un sourire amical au creux de mille taches de rousseur.
« Bienvenue en notre établissement, Dame. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir, ce matin ? Nous avons des thés de Kara-Tur et des breuvages corsés de Maztica, dix-huit sortes de confiture, seize fromages, huit types de charcuterie, et des œufs, de caille, de poule, de cygne, ainsi que de la tarte aux prunes, à la rhubarbe, une quiche aux asperges, je crois, et du lait, j’ai oublié le lait… et de la salade de fruits… du gruau d’avoine ou d’orge, avec garniture de fruits secs ou frais… et je pense que j’ai fait le tour. Ah oui. Du yaourt. Je crois qu’il me reste du yaourt. »
- Althéa
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Angèle avait écarquillé les yeux durant quelques secondes, perdue sous le feu nourri de cette énumération de victuailles. Et dire qu'au Coeur Radieux, le petit-déjeuner se résumait à un bol de gruau dont le contenu variait avec les saisons mais surtout l'humeur du cuisinier ! Plusieurs d'entre eux auraient sûrement demandé grâce, ou sermonné sur les dangers du laisser-aller et de la surabondance. Elle, avait simplement très faim.
"Bonjour, dit-elle lorsqu'elle fut sûre que la serveuse avait fini sa liste, je crois que votre pain et un peu de marmelade suffiront s'il vous plait. J'aimerais également retenir une chambre, et un bain, si cela était possible bien entendu."
Elle pesa alors le pour et le contre avant de demander.
"Sauriez-vous qui habite la maison carrée qui jouxte la taverne ?"
"Bonjour, dit-elle lorsqu'elle fut sûre que la serveuse avait fini sa liste, je crois que votre pain et un peu de marmelade suffiront s'il vous plait. J'aimerais également retenir une chambre, et un bain, si cela était possible bien entendu."
Elle pesa alors le pour et le contre avant de demander.
"Sauriez-vous qui habite la maison carrée qui jouxte la taverne ?"
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Quête : Le hasard fait bien les choses.
" Du pain... mais vous le voulez blanc, aux trois, six ou neuf céréales, en brioche, ou aux noix ?" demanda la jeune fille.
Elle retroussa le nez et sourit.
" Je vais vous mettre un assortiment. Et des marmelades aussi. Ce sera plus simple. Nous avons encore des chambres, pas de soucis... et pour le bain... Ce sera facile aussi. Je vais vous envoyer Maître Pintesec, le patron, pour régler les détails."
Elle fit un pas en arrière, puis se ravisa.
" La maison, elle est à vendre, Dame. Depuis un mois, je crois. Pour l'instant, plus personne n'y habite. Maître Pintesec pourra également vous renseigner."
Ensuite, sur un salut de la tête, elle s'éloigna.
" Du pain... mais vous le voulez blanc, aux trois, six ou neuf céréales, en brioche, ou aux noix ?" demanda la jeune fille.
Elle retroussa le nez et sourit.
" Je vais vous mettre un assortiment. Et des marmelades aussi. Ce sera plus simple. Nous avons encore des chambres, pas de soucis... et pour le bain... Ce sera facile aussi. Je vais vous envoyer Maître Pintesec, le patron, pour régler les détails."
Elle fit un pas en arrière, puis se ravisa.
" La maison, elle est à vendre, Dame. Depuis un mois, je crois. Pour l'instant, plus personne n'y habite. Maître Pintesec pourra également vous renseigner."
Ensuite, sur un salut de la tête, elle s'éloigna.
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Quête : le hasard fait bien les choses
Angèle avait souri franchement en entendant la serveuse énumérer chaque sorte de pain. Avaient-ils ainsi une déclinaison pour chaque article proposé ? Elle n'osa pas imaginer la taille de leur grenier, ni celle de leur cave. Oui, un assortiment conviendrait fort bien, elle en était à présent convaincue. Pas de problème pour la chambre, ni pour le bain. Un pied à terre le temps d'une visite à une vieille amie.
C'est alors que la serveuse lui répondit pour la maison. En vente depuis un mois ? Elle se sentit pâlir. Bien sûr, les habitants précédents n'étaient peut-être pas la famille de Morgan. En vingt ans, la maison carrée avait vu défiler bon nombre d'individus et qui n'avaient peut-être rien à voir avec son amie. Elle respira lentement pour chasser l'inquiétude menaçant d'affleurer. Elle saurait en temps voulu. C'est l'humeur mitigée qu'elle attendit qu'arrive sa commande.
Angèle avait souri franchement en entendant la serveuse énumérer chaque sorte de pain. Avaient-ils ainsi une déclinaison pour chaque article proposé ? Elle n'osa pas imaginer la taille de leur grenier, ni celle de leur cave. Oui, un assortiment conviendrait fort bien, elle en était à présent convaincue. Pas de problème pour la chambre, ni pour le bain. Un pied à terre le temps d'une visite à une vieille amie.
C'est alors que la serveuse lui répondit pour la maison. En vente depuis un mois ? Elle se sentit pâlir. Bien sûr, les habitants précédents n'étaient peut-être pas la famille de Morgan. En vingt ans, la maison carrée avait vu défiler bon nombre d'individus et qui n'avaient peut-être rien à voir avec son amie. Elle respira lentement pour chasser l'inquiétude menaçant d'affleurer. Elle saurait en temps voulu. C'est l'humeur mitigée qu'elle attendit qu'arrive sa commande.
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Quête : Le hasard fait bien les choses.
C'est l'aubergiste en personne qui vint lui porter son plateau. C'était un homme de grande taille, la panse rebondie, le cheveu rare et la moustache luxuriante. Il déposa quatre petits pains ronds d'aspects variés devant elle, sur une grande assiette, puis six petites coupelles remplies de marmelade, allant du brun sombre au jaune presque transparent. Il lui posa aussi une théière et une tasse, puis lui sourit.
" Je sais que vous n'aviez pas commandé de boisson, mais il fait frisquet dehors, et la maison n'aime pas les convives frissonnants."
Il tira une chaise et sortit un parchemin de la poche de son tablier.
" Mais dites-moi plutôt qui vous êtes et combien de temps vous désirez rester sous mon toit. Il me reste une chambre au premier, mais j'ai peur qu'elle soit juste là..."
Il désigna le plafond au-dessus de leurs têtes.
" Si vous n'êtes pas sensible au bruit, c'est le moins haut. Sinon, j'en ai encore deux au troisième. Une qui donne sur la rue, mais les voisins sont une paire de nains qui ronflent, et une qui donne sur la cour, plus tranquille, mais tout au bout du couloir. Il faut des bonnes jambes."
C'est l'aubergiste en personne qui vint lui porter son plateau. C'était un homme de grande taille, la panse rebondie, le cheveu rare et la moustache luxuriante. Il déposa quatre petits pains ronds d'aspects variés devant elle, sur une grande assiette, puis six petites coupelles remplies de marmelade, allant du brun sombre au jaune presque transparent. Il lui posa aussi une théière et une tasse, puis lui sourit.
" Je sais que vous n'aviez pas commandé de boisson, mais il fait frisquet dehors, et la maison n'aime pas les convives frissonnants."
Il tira une chaise et sortit un parchemin de la poche de son tablier.
" Mais dites-moi plutôt qui vous êtes et combien de temps vous désirez rester sous mon toit. Il me reste une chambre au premier, mais j'ai peur qu'elle soit juste là..."
Il désigna le plafond au-dessus de leurs têtes.
" Si vous n'êtes pas sensible au bruit, c'est le moins haut. Sinon, j'en ai encore deux au troisième. Une qui donne sur la rue, mais les voisins sont une paire de nains qui ronflent, et une qui donne sur la cour, plus tranquille, mais tout au bout du couloir. Il faut des bonnes jambes."
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