[MP] Histoire : Echo

[Smidge]

Sous deux larges couvertures de tissu, on devinait des voitures. Gabrielle en souleva une partiellement, dévoilant une superbe Bugatti "Type 30", de couleur bleue, flambant neuve. Elle ne reconnut pas la marque de l'autre véhicule, qu'elle pressentait cependant tout aussi prestigieux. Toute une partie du hangar était dédiée à l'entretien automobile, ainsi certainement qu'à celui de la plomberie et de l'électricité du château. Une forte odeur d'huile, de cambouis, et d'autres substances chimiques que Gabrielle ne reconnut pas, y flottait en permanence.

En tous cas, personne ne se trouvait ici pour le moment.

Gabrielle traversa donc la cours en direction de la cabane, dont les fenêtres - trop sales - ne permettaient d'y voir au travers. Comme elle l'avait pressenti, la porte était fermée...

Elle s'apprêtait à héler le nom du jardinier, espérant vaguement une réponse, qu'une silhouette qu'elle ne reconnut pas tout de suite apparut à l'entrée de la cours, en provenance du parc.

Il s'agissait de la jeune femme aux cheveux frisés de la troupe de théâtre, Mylène, qui ne l'avait pas encore aperçue.

[Echo]

Ce n'était pas la personne qu'elle espérait voir en se rendant ici mais ce n'était pas plus mal. Elle la héla pour attirer son attention et avança dans sa direction. Arrivée à sa hauteur, elle la salua et se présenta.

- Pouvons-nous discuter un instant ? demanda t-elle avec un sourire.

[Smidge]

La jeune femme regarda quelques instants derrière elle, comme si ne pensait pas possible que Gabrielle s'adresse à elle, puis répondit.

"Oui ? Que se passe-t-il ?"

Elle frissonna tout à coup.

"Mais pourrions-nous discuter à l'intérieur, je vous prie ? Il fait plus froid que ce que je pensais, et je suis frigorifiée."

[Echo]

Gabrielle suivit la jeune femme à l'intérieur et chercha une pièce confortable où elles pourraient s'installer. Elle hésita à lui parler directement de ce que Marjorie lui avait dit un peu plus tôt mais décida finalement de ne pas aborder le sujet immédiatement, attendant de voir si la jeune femme lui en parlerait d'elle-même. Au lieu de ça, elle lui posa sa question habituelle, à savoir si elle avait vu quoi que ce soit d'étrange le soir du meurtre.

[Smidge]

"Suivez-moi, nous allons nous mettre au chaud."

La bibliothèque serait un endroit idéal pour discuter en paix. Gabrielle hésita un instant sur le chemin à prendre, et opta finalement pour la porte de gauche, d'où elle percevait un lointain brouhaha. Ce grand hall immense et parfaitement symétrique avait de quoi vous faire perdre la tête...

Son intuition était la bonne : le grand salon était comble. Aux Chambernaud et aux Marquand s'étaient ajoutés Nils et Roland de la troupe de théâtre, ainsi que le docteur Dupré. Gabrielle salua brièvement ceux qu'elle n'avait pas encore croisés, et emprunta la petite porte qui donnait sur le bureau.

"Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, lança le majordome en ouvrant les portes de salle à manger. Nous allons sous peu passer à table."

Elle referma la porte derrière elle, atténuant soudainement la cacophonie de voix. Comme elle l'espérait, le bureau et la bibliothèque adjacente était libre, et éloignée de toutes oreilles indiscrètes.

"Installez-vous, je vous prie, poursuivit-elle. Bien. Pour commencer, avez-vous remarqué quelque chose d'inhabituel hier soir ?"

Mylène s'assit, et demeura silencieuse quelques instants.

"Je... Je ne sais pas, commença-t-elle d'une voix trop aigüe. Vous voulez dire, en ce qui concerne le... meurtre ?"

Elle marqua une petite pause.

"J'étais sur scène, vous savez... J'ai seulement... Enfin, je suis descendue en même temps que tout le monde, quand... enfin... quand le corps a été trouvé..."

[Echo]

Gabrielle était restée debout, les bras croisées sur sa poitrine et observait Mylène d'un regard perçant. Finalement, elle décida de ne pas y aller par quatre chemins.

- Une domestique vous a vue avec une liasse de billets à la main, elle dit que vous étiez en train de pleurer, dit-elle lentement. Pouvez-vous m'en parler ?

[Smidge]

Mylène blêmit à sa question, et quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux.

"Je..."

Elle déglutit péniblement.

"Non... Je... je ne peux pas...", acheva-t-elle dans un hoquet.

Puis elle éclata soudainement en sanglots.

[Echo]

Elle avait senti que la jeune femme était prête à craquer et en quelques secondes cette dernière était déjà en larmes. Gabrielle s'accroupit près d'elle et posa une main sur ses genoux, ne sachant que faire d'autre.

- Allons, calmez-vous, tout va bien. Pourquoi ne pouvez-vous pas en parler ? Quelqu'un vous a t-il menacé ? Y a t-il un rapport avec le meurtre ?

[Smidge]

Elle parut encore plus horrifiée, si cela avait été possible.

"Oh, non, cela n'a rien à voir avec le meurtre !, répondit-elle aussitôt. Je... je ne peux pas en parler, je suis désolée..."

Elle semblait sincère. Cependant, elle lui cachait indéniablement quelque chose...

[Echo]

Visiblement, la demoiselle n'était pas prête à lâcher le morceau et Gabrielle la croyait lorsqu'elle affirmait que cela n'avait aucun rapport avec le meurtre, aussi préféra t-elle en rester là.

- Bien, je ne vais pas insister mais si vous changez d'avis je serai là pour vous écouter, dit-elle en ouvrant la porte de la bibliothèque, invitant Mylène à la suivre jusqu'à la salle à manger.

Elle pourrait peut-être profiter du repas pour parler à ce fameux docteur Dupré qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion d'interroger.

[Smidge]

Son estomac confirma le bienfondé de sa décision d'un grognement. Quelque fut le secret que portait Mylène, elle semblait sincère en ce qui concernait le meurtre. où une comédienne d'une excellence rare. Ce qu'elle pratiquait au quotidien, en somme...

En tous cas, Mylène avait acquiescé à sa dernière phrase d'un lent et grave hochement de tête. Il était plus que possible qu'elle craque avant la fin de la journée. D'expérience, il valait mieux laisser mijoter ce genre de choses quelques heures avant d'en récolter les fruits.

Toutes deux traversèrent le bureau, le grand salon, pour entrer dans une salle à manger déjà aussi bruyante qu'odorante. Mylène courut s'asseoir auprès de ses compagnons de théâtre, non sans avoir lancé un rapide et inattendu clin d'oeil à mademoiselle Stoän.

Tout le monde semblait déjà être là. En dehors des domestiques, certainement en cuisine. Il ne restait pas de place à côté du docteur, mais une presqu'en face de lui et aux côtés de mademoiselle Stoän la satisfit pleinement.

"Votre entrée, madame", lui annonça Marjorie en déposant un plat entre ses couverts.

[Echo]

Gabrielle avait bien sûr mille et une questions à poser à mademoiselle Stöan, comme elle en avait également beaucoup à poser au docteur Dupré, juste en face d'elle, mais elle avait décidé de faire profil bas, au moins le temps de manger son entrée. Pour l'heure, elle essayait de capter quelques brides de conversations autour d'elle. Et elle observait, en silence.

[Smidge]

Les conversations ci et là n'avaient guère d'intérêt. Même le si exubérant monsieur Chambernaud demeurait en retrait, ce qu'elle ne savait pas encore comment interprêter... La météo, la vie chère, les sport de luxe...

Le docteur Dupré l'interpella tout à coup.

"Alors, madame l'inspectrice, vos investigations portent-elles leurs fruits ?"

Toutes les conversations s'étégnirent.

[Echo]

Elle prit le temps d'avaler une bouchée et de poser doucement ses couverts sur la table avant de répondre au docteur Dupré, peut-être dans l'intention d'entretenir la " tension dramatique " qui s'était installé lorsqu'il avait posé sa question.

- Je ne peux pas vous dévoiler les éléments d'une enquête en cours, je regrette, finit-elle par répondre. Quant à savoir si je coincerai le meurtrier...

Elle balaya les invités du regard.

- ... cela ne fait aucun doute.

Ce n'était pas vraiment du bluff, pas vraiment...

[Smidge]

"Il va sans dire que nous vous souhaitons tout le succès possible", répondit maître Marquand d'un ton obséqieux après une courte hésitation.

Un silence lourd de sous-entendus plana au dessus de l'assemblée.

"Puisque nous ne pouvons parler de l'enquête, lança finalement mademoiselle Stoän, et notez que je n'y tiens pas..."

Elle reprit son inspiration.

"...j'aimerai dire combien je trouve cette demeure fantastique, et combien ses particularités architecturales me laissent sans voix."

Nils approuva aussitôt.

"A moi aussi ! On trouve ici des... oeuvres à vous faire froid dans le dos. Mademoiselle peut en témoigner."

Quelques brouhahas d'approbation s'élevèrent, évoquant pour certains ces sordides couloirs à colonnades.

"A ce propos, vous rappelez-vous cette histoire... pour le moins déroutante que nous a raconté Lucien hier soir ?, lança le notaire. Pensez-vous que ce ne sont... que des légendes ?"

Nouveau silence.

"Allons, répondit mademoiselle Stoän, passablement agacée, le comte lui-même a admis avoir "romancé" une partie de ses propos... Il a toujours aimé les légendes, vous savez."

Marjorie passa ramasser les assiettes de l'entrée, tandis que la cuisinière déposait le plat principal.

"A ce propos, interrogea madame Marquand, vous le connaissiez bien ?"

[Echo]

Faisant mine d'écouter distraitement les conversations autour d'elle tout en picorant dans son assiette, Gabrielle n'en perdait pourtant pas une miette – des conversations, hein. Quelle pouvait bien être cette « histoire pour le moins déroutante » dont parlait le notaire ? Elle n'eut malheureusement pas l'occasion de poser la question car la femme de ce dernier posa une autre question à mademoiselle Stoän. Une question qui l'intriguait beaucoup également.

[Smidge]

"Oui, nous étions amis, répondit la demoiselle. Vous connaissiez la passion de monsieur le comte pour l'art ? Et bien, nous avons fait connaissance il y a une dizaine d'années, lorsqu'il effectuait de nombreux déplacements à Paris. Je suis... spécialisée dans la sculpture, voyez-vous."
"J'ai l'impression que monsieur le comte était quelqu'un de très polyvalent, commenta Roland. Sculpture, peinture, ingénierie, chimie, physique..."
"C'était aussi une personnalité politique et un fin stratège", ajouta le notaire.

Tout le monde approuva.

Ou presque.

"Sans oublier, l'intimidation, la corruption, les menaces et autres chantages", conclut étonnamment le docteur.

Personne ne répondit.

[Echo]

Ce silence de mort donnait l'occasion à Gabrielle de s'inviter subtilement dans la conversation.

- Des choses dont l'un de vous a déjà été victime ? lâcha t-elle presque innocemment.

Tout en finesse !

[Smidge]

Nouveau silence.

"Disons que..., commença le notaire, passablement gêné, ...tout le monde sait plus ou moins ça."

Quelques toussotements firent écho à sa réponse.

"Nous ne devrions pas parler des morts comme ça, conclut enfin Alice Chambernaud. Ils sont déjà jugés pour leur crime."
"Je ne suis pas sûr que ses victimes s'en satisfassent..., soupira le docteur. Enfin, parlons d'autre chose..."

Roland, de la troupe de théâtre, rebondit à son tour.

"Vous êtes nombreux à être élus à la marie ? J'ai cru comprendre que vous étiez plusieurs."

Gaston Chambernaud haussa un sourcil, et leva négligemment une main.

"J'étais conseiller municipal il y a quelques années, expliqua maître Marquand. Mais je ne me suis pas représenté lors de la dernière mandature. (Il prit la main de sa femme dans la sienne) Entre l'étude, les enfants... et Georgette ! Je n'avais plus un instant à moi."
"Le comte était-il élu lui-aussi ?", poursuivit Roland, sur le ton de la conversation.

Un malaise presque palpable s'installa à sa question.

"Il le fut, répondit le docteur d'un ton glacial. Il est devenu premier adjoint suite à ma démission. Il a échoué à se faire élire sur sa propre liste à l'élection suivante, et s'est finalement désisté entre les deux tours."

Cette nouvelle intervention coupa de nouveau court aux discussions. Décidément, il n'était pas simple de parler de la victime plus de quelques minutes sans générer un malaise général...

Les conversations s’éteignirent peu à peu, les conduisant finalement au dessert - un brownie au chocolat décoré de fruits frais - apporté par Marie-Madeleine.

"Que diriez-vous d'une petite partie de bridge après le repas ?, lança le notaire. J'ai noté quelques tables à l'étage. Cela nous permettrait à tous de passer le temps, en attendant que... (Il toussota) ...en attendant la fin de l'enquête."
"Avec joie !", s'exclama sa femme.
"C'est une excellente idée !", renchérit Nils.
"Tout le monde sait jouer ?"

Les Marquand et les Chambernaud levèrent aussitôt la main, rapidement imités par le docteur, ainsi que Nils et Roland de la troupe.

"Cela nous fait... un, deux, trois... sept personnes, énuméra-t-il. Une dernière pour compléter une seconde table ?"


[HRP : le repas est fini. Tu ne sais pas jouer au bridge, mais si tu y tiens vraiment, tu peux toujours demander à ce qu'on t'explique... Mais tu as peut-être mieux à faire o ]

[Echo]

Gabrielle ne savait pas jouer au bridge et avait bien d'autres façons d'occuper son temps en ce moment. Elle se leva rapidement de table et s'excusa auprès des invités avant de sortir vers les cuisines, espérant y trouver Yvette ou n'importe quel autre domestiques.

[Smidge]

A propos de domestiques, Emile était sorti de la cuisine, et s'approchait de la table.

"Oh non, merci, répondit mademoiselle Stoän. Je ne crois pas pouvoir participer. En revanche, je prendrai bien un peu de repos avec un livre ou deux..."

Emile s'approcha de la jeune femme.

"Désirez-vous quelques conseils de lectures ? La bibliothèque est très vaste, et l'on si perd facilement..."
"Oh, euh, oui !, répondit-elle, enthousiaste. Monsieur le comte possédait-il des livres sur le Maroc ?"

Il était toujours possible de parler de nouveau au majordome, ou à la demoiselle. Ou encore de poursuivre un peu plus loin en direction de la cuisine...

[Echo]

Gabrielle jeta un bref coup d'oeil en direction du majordome et de la jeune femme avant de poursuivre son chemin jusque dans les cuisines.

[Smidge]

Le majordome répondit à mademoiselle Stoän en lui détaillant une liste d'ouvrages, tandis que le notaire, accompagné de Nils et de Roland, invitait vivement Emile à les rejoindre.

Gabrielle entra finalement en cuisine.

"Oh, bonjour !, lui lança Yvette. Que puis-je pour vous ? Tout se passe bien ?"

Marjorie et Marie-Madeleine passèrent près d'elle en direction de la salle à manger après l'avoir brièvement saluée.

[Echo]

- Tout se passe bien oui mais j'aurais aimé vous poser d'autres questions, répondit Gabrielle. Le meurtre a vraisemblablement eu lieu pendant la représentation, à l'étage, et tous les invités étaient présents -enfin presque tous, j'imagine- mais vous, où étiez-vous ? Le comte a été assassiné à côté de votre cuisine alors... je me suis dit que vous auriez peut-être vu ou entendu quelque chose ?

[Smidge]

La cuisinière haussa les sourcils, circonspecte.

"Attendez que je réfléchisse..., répondit-elle à mi-voix. Nous n'étions pas à la représentation, Marie-Madeleine et moi."

Yvette se raidit imperceptiblement.

"Et... Marjorie, bien sûr. Nous préparions les chambres, dans l'aile Nord. Lorsque la lumière s'est coupée et que Fernand est venu nous annoncer que des arbres avaient bloqué la route vers Villeneuve, le maître a invité tout le monde à dormir. Il a donc fallu que nous allions préparer ces chambres en catastrophe."

Elle marqua un temps de réflexion.

"Je n'ai appris la... mort du maître qu'après. Quand je suis revenue, j'ai vu tout le monde attroupé dans la salle à manger... j'ai compris que quelque chose clochait. Je suis désolée de ne pas pouvoir vous aider davantage. J'étais à l'autre bout du château lorsque le... enfin, lorsque le meurtre a eu lieu."

Dans le même temps, Marjorie était revenue de la salle à manger, les bras chargés de vaisselle, et s'installa à l'évier.

[Echo]

Jusque là tout se tenait et Gabrielle était prête à y croire. A un détail près...

- Vous, Marie-Madeleine et Marjorie, répéta t-elle. Eh bien, si vous étiez effectivement toutes les trois à l'autre bout du château pendant le meurtre, je peux donc vous rayer de ma liste de suspects ? Si toutefois vous me dîtes la vérité... Vous êtes sûre que votre fille était avec vous ?

Pour le savoir, elle n'aurait qu'à interroger celle-ci de toute façon. Elle avait été comme un livre ouvert jusqu'à maintenant.

[Smidge]

Yvette toussota.

"Comment dire..., répondit-elle. Nous étions effectivement censées nous occuper de préparer les chambres. Je n'ai pas passé mon temps à surveiller tout le monde, il y avait assez de travail comme ça."

Un bruit sec résonna tout à coup dans la pièce. Un bruit de porte, qui ne laissa à Gabrielle qu'à peine le temps de réaliser la disparition de la jeune domestique qui officiait à la vaisselle pendant l'interrogatoire.

[Echo]

- Euuuh... merci d'avoir répondu à mes questions, répondit-elle tout en s'élançant rapidement derrière Marjorie qui s'était empressée de quitter la pièce. Une réaction pour le moins suspecte d'ailleurs. Elle l'interpella plusieurs fois, espérant que celle-ci arrêterait sa course et qu'elles pourraient discuter...

[HRP : ...qu'elle pourrait lui dire que tout ceci ne serait jamais arrivé si son MJ ne débloquait pas carrément et s'il n'avait pas oublié de lui dire qu'elle était présente dans la pièce pendant l'interrogatoire de sa mère. Ça sentait quand même drôlement le sabotage cette histoire..]

[Smidge]

Gabrielle traversa la cuisine et ouvrit les portes de la réserve [la scène de crime] en trombe. Marjorie avait tourné vers la droite dans le couloir au fond de la pièce, disparaissant à l'instant où elle avait posé les yeux sur elle.

"Marjorie ! Arrêtez-vous !"

Les bruits de pas résonnaient dans la pénombre, mais il lui paraissaient se rapprocher.

Elle réitéra son avertissement.

"Arrêtez-vous Marjorie !"

Enfin, à quelques pas de la bibliothèque, la jeune fille l'attendait, le regard baissé.

[Echo]

- Mais enfin, qu'est-ce qui vous a pris ? lui dit-elle plus calmement une fois arrivée à sa hauteur. Vous voulez bien m'expliquer ?