[Bâtiment] La Taverne de la Gorgée d'Orge

[Kasumi]

L’homme savait toutefois se défendre malgré sa baisse de régime. Cela n’avait pas empêché Rowan de lui infliger deux blessures, l’une au bras et l’autre à l’aine mais il n’avait pas semblé s’en soucier outre mesure. Au bout d’un temps indéfini, il chercha à prendre un peu plus de distance et déclara d’un ton à peine essoufflé aussi calme que s’il passait sa commande :


- Bon, ça suffit : on arrête là. J’ai vu ce que je voulais voir. Je suis venu chercher de fines lames ce soir et tu en feras partie si ça t’intéresse. Pour le reste, on verra bien plus tard…

[Rowan Blackwood]

Enivrée par l'odeur du sang s'écoulant des blessures de son adversaire et des siennes, il fallut à Rowan une ou deux secondes avant que les derniers mots arrivent jusqu'à son centre de raison. Prenant conscience qu'elle avait obtenu ce qu'elle était cherché, elle laissa les sourds battements de sang à ses tempes s'estomper avant de se redresser en position neutre comme si elle pensait à une tactique de l'homme et de demander d'un ton méfiant:

"Explique-toi, qu'entend tu par là?"

[Kasumi]

L'homme reprit longuement son souffle sans pour autant relâcher sa vigilance.

- Je suis venu recruter de fines lames ce soir pour un concours organisé par mon maître dans sa résidence de campagne. Est-ce que c'est susceptible de t'intéresser ? Tu as le niveau, c'est certain.

[Rowan Blackwood]

Rowan se redressa et fit mine de paraître intéressée par la proposition tout en restant méfiante:

"C'est bien payé comme travail?"

demanda t-elle après feinté un temps de réflexion

[Kasumi]

L'homme parut se détendre mais il ne rengaina pas pour autant sa rapière, tout prêt à en user à nouveau maintenant qu'il avait repris son souffle, si les négociations achoppaient.

- Ce n'est pas exactement un travail. Plutôt une compétition. Les survivants se partagent le matériel des vaincus et le grand vainqueur, s'il y en a un, a le droit de se servir dans le trésor du seigneur Bouliakov. Vous en avez certainement entendu parler, vous savez ce que cela signifie. La récompense en vaut la chandelle. A condition d'avoir du cran.

[Rowan Blackwood]

On était enfin entré dans le vif du sujet, il allait maintenant falloir jouer serré. Jusqu'ici Rowan avait parfaitement joué son rôle et le contact qui allait la conduire à Bouliakov ne semblait pas nourrir le moindre soupçon, mais attention à ne pas faire une erreur qui risquerait de tout compromettre.

"Bouliakov, c'est pas le nom d'un manoir près d'ici? Qu'importe. C'est des combats à mort que tu me proposes, si la récompense est à la mesure de l'enjeu ça peut m'intéresser, je suis justement à court de liquidités actuellement."

Ça lui rappela sa région natale de la Mer de Lune, Montéloy avait une arène où ce genre de spectacle se déroulait tous les jours à l'époque où Malthiir dirigeait la cité.

[Kasumi]

Si l’homme nourrissait le moindre soupçon sur la duplicité de la jeune femme, il n’en montra rien et se contenta de répondre naturellement et apparemment avec sincérité :

- C’est plutôt une épreuve de survie : un labyrinthe truffé de pièges, de monstres et d’autres concurrents dont il faut sortir. Ce n’est pas une simple lutte à mort et ceux qui préfèrent abandonner le peuvent à tout moment. A condition d’abandonner leur trésors aux vainqueurs ou à Bouliakov. Et s’ils n’en ont pas, ils peuvent transformer leur don en un temps à passer au service de mon maître.

[Rowan Blackwood]

L'homme venait de lui décrire une course d'obstacles adaptée aux roublards, une version embellie destinée à l’appâter ou alors réellement une version locale de Fort Boulard, le célèbre tournoi de Turmish. Rowan rengaina sa dague, signe que le combat était désormais fini.

"Cela me semble intéressant, je suis prête à signer mais avant répond à une question. Ils sont nombreux ceux que tu recrutes à revenir?"

[Kasumi]

L’homme lui répondit par un sourire mauvais puis d’un ton détaché voire un brin sarcastique :

- D’ordinaire, les candidats se bousculent d’eux-mêmes mais cette année, mon maître voulait un renfort d’aventuriers triés sur le volet pour fêter l’événement : il vient de faire une jolie succession, vois-tu ? Et pour répondre à ta question, le tournoi coûte la vie aux crétins ayant présumés de leurs forces. Les lâches payent autrement mais finissent par s’en sortir. Je ne pense pas que tu sois ni l’un ni l’autre. Je me trompe ?

[Rowan Blackwood]

Un léger sourire s'afficha sur la face de Rowan, le contact de Bouliakov semblait posséder un semblant de matière cervicale entre les oreilles et avoir jaugé la jeune lycanthrope avec justesse.

"Je serais morte depuis longtemps si je n'utilisais pas ma tête de temps en temps, quand à ta seconde question notre combat t'a déjà convaincu que je ne m'en laisse pas compter."

[Kasumi]

Le contact ne semblait toujours se douter de rien mais pensait tenir une bonne recrue comme il fit savoir à la petite roublarde :

- En effet. Je te propose de nous retrouver demain matin à la porte ouest de la ville. Emmène de quoi voyager une journée à cheval. Cela ne te pose pas de problème j’espère ? Moi j’ai encore du pain sur la planche mais on peut se retrouver avant en haut si tu préfères ?

[Rowan Blackwood]

Rowan aurait bien accepté la proposition mais sachant comment cela finissait habituellement, elle jugea bon de la reporter avec tact.

"Et perdre des forces avant de commencer, si tu es toujours présent à mon retour je donnerai suite à tes avances, mais pas avant."

Elle aurait surement envie de s'amuser après avoir tué Bouliakov et puisque ce rustre s'était porté volontaire.

[Kasumi]

L’homme ne manifesta que peu de déception comme s’il ne s’était pas attendu à grand-chose ou qu’il avait d’autres occasions de satisfaire ses appétits. Il se contenta de hausser les épaules et de s’esquiver après avoir fait remarquer qu’elle devrait avant tout se soucier de pouvoir revenir elle-même d’un ton détaché comme s’il n’en doutait pas ou ne s’en souciait pas tant que cela, au final.

[Rowan Blackwood]

Rowan retourna à sa table, satisfaite de la bonne marche de son plan, et de l'accomplissement de la première partie de celui-ci. Elle fut un peu surprise de voir que la jeune fille était déjà partie mais cela n'était pas anormal après tout, elle n'était venue que pour lui montrer la personne qu'elle devait approcher et maintenant que c'était fait n'avait plus de raison d'être là. Elle commanda une nouvelle bière et la sirota longuement avant de se remettre en route pour la guilde, elle avait le temps.

[Kasumi]

Le premier contact établi, son plan de marche fixé, il ne restait plus à l’assassine qu’à s’en retourner dans les ombres qui abritaient sa guilde pour réunir ses affaires, se préparer au voyage puis se rendre au rendez-vous prévu aux portes de la ville.

HRP : je n’ai pas prévu de rencontres à la guilde mais tu as la possibilité de t’y rendre pour tenter de recruter un complice si tu le souhaites. Sinon, rendez-vous aux portes où tu pourras préciser ce que tu emportes.

[Eldurvellir]

[Quête solo : l'Etablissement d'Eldurvellir]

en provenances de : http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post343187

Béroalde et Eldurvellir entrèrent à la taverne d'excellente humeur. Le mage avait pris le temps de se faire raser aux thermes de la Rose Fanée et son amie en avait profité pour lui fredonner une petite chanson osée qui les avait fait beaucoup rire, "le Puceau Repenti".

Ils s'intallèrent à une table libre, passèrent commande du plat du jour et de bière fraîche. Assiettes et pichet arrivèrent promptement, accompagnés d'un pain bis et des gobelets ouvragés qui faisaient la fierté de la maison.

- Alors, Vellir, cette aventure ? Es-tu réellement allé te balader dans les cryptes ? Y as-tu rencontré Frédégor et Homid Alchebar ?
- Non, malheureusement... Mais j'y ai vu un culte bizarre, qui chérissait une idole que j'aurais bien aimé récupérer pour la vitrine de ma future boutique !
- Allez, raconte.
- J'ai rencontré à mon auberge deux jeunes gens. L'un, Silmandel Songevent, impétueux - j'en ai d'ailleurs fait les frais - mais au final plutôt agréable ; d'ailleurs Tiamandis s'est prise de passion pour lui, elle a eu du mal à le quitter ! l'autre, Asmodeus, mage talentueux mais affreusement prétentieux. Leur but était d'aider la jeune Clémentine, qui travaille au Luménien Noyé, à sauver son jeune frère des griffes de la secte.

- Ah ? Jolie fille, je suppose ?

Le ton de Béroalde était empreint d'une touche d'ironie. Eldurvellir sourit, lui prit la main et la serra tendrement.

- Oui ! jolie et habile au maniement des armes. Heureusement, d'ailleurs ! nous n'étions pas extraordinairement efficaces, côté messieurs ! mais rassure-toi, cette femme n'a pas du tout apprécié ma personne... Elle semblait déjà éprise de Silmandel.

Le jeune mage rit.

- Ce Silmandel ! Tiamandis était tout aussi éprise ! elle a même bombardé de cailloux un des gardes de la secte qui attaquait son chéri !

A ces mots, la pipistrelle pointa son minuscule museau hors de la chemise de son maître. Il la cajola avec affection.

Enfin Eldurvellir narra les aventures vécues avec le petit groupe, s'attardant sur les remarques du jeune Alexandre, le frère de Clémentine et les réactions d'Asmodeus. Le tout fit un récit très vivant, les "oh !", "non ?" et "mais c'est incroyable !" de Béroalde ponctuant le discours animé du mage.

A la fin du récit, la bière aidant, le couple riait beaucoup.

Ils réclamèrent le plateau des fromages et une corbeille de fruits. Un homme, qui venait de s'installer à la table voisine, les regardait pensivement.

- Et maintenant, mon Vellir, tu vas t'installer ? Tu parlais d'une boutique...
- Oui. Je suis allé prendre les renseignements nécessaires pour ouvrir un négoce de potions et d'onguents auprès de la Guilde des Marchands.
- Malheureusement, impossible d'y mettre en guise de décor la fameuse statue !
- Mmmmh ? Ah ! oh, aucune importance. J'ai idée d'un arbre sur lequel j'accrocherai les fioles... Ou des remparts de bois, avec les fioles alignées... Pendues à l'aide d'un cordon de cuir... Histoire de rappeler les remparts ornés de suppliciés de la ville !

Béroalde rit.

- As-tu une idée de ce que tu cherches, comme maison ?
- Je pense bien ! une maison dont le rez-de-chaussée puisse servir de magasin, un sous-sol pour le stock, un premier étage pour la salle de vie nantie d'une avant-salle qui fasse cuisine, un étage pour les chambres...
- Les chambres ?
- Oui, la mienne et celle de la servante.
- Ah oui, il te faudra une aide.

La barde sembla tout à coup plongée dans une réflexion intense. Surpris, Eldurvellir se tut. L'homme de la table voisine se tourna vers eux.

[Eldurvellir]

- Messire, puis-je me permettre de m'asseoir un instant à votre table ? J'ai une affaire à vous proposer.
- Je vous en prie, faites.

L'homme s'assit lentement et parla à voix basse. Eldurvellir avait posé sa main sur le bras de Béroalde, qui restait plongée dans ses pensées.

- Voilà. J'ai entendu que vous aviez l'intention de vous installer à Melandis.
- Oui, effectivement. Pourquoi donc ?
- Parce que j'ai une bonne affaire à vous proposer.
- Eh bien, dites-moi.
- Voilà, je dois partir pour affaires et quitter la ville. Or, j'y ai acquis une maison et souhaite la vendre.

Eldurvellir fut aussitôt intéressé.

- Ah, si elle est bien située, cela pourrait m'intéresser, en effet. Je recherche un quartier commerçant. Et j’aurais aussi besoin d’un jardin, clos si possible.
- Alors ma maison serait parfaite, si vous souhaitez ouvrir commerce. Elle comporte une boutique au rez-de-chaussée. Et si vous ne tenez pas de commerce, rien ne vous empêche soit de modifier la pièce, soit de la louer à un commerçant ou un artisan. Il y a une belle cave en-dessous, parfaite pour un stock de marchandises. C'est une cave sèche - la maison est très saine, aucune humidité. Et il y a un jardin, avec un cabinet d'aisances, quelques arbres... Et un puits ! l'eau en est parfaitement saine, ce qui est rare.
- Il me faudrait trois pièces au-dessus...
- Il y a ! enfin, pas exactement... Mais je vous propose tout simplement de la visiter. Disons demain ?
- Donnez-moi d'abord un prix. Que je voie si l'affaire peut se faire...
- Oh je n'en veux pas cher ! mais je veux être payé comptant.

Le mage eut son petit sourire en coin. Décidément l'homme avait quelque chose à se reprocher... Peut-être quelque altercation avec les autorités mélandiennes ?

- Disons demain matin, si cela vous est possible ? Je loge à l'auberge du Luménien Noyé.
- Parfait. Je viendrai là-bas. Vers dix heures ? L'affaire peut être rondement menée, l'étude d'un homme de loi se trouve près de ma maison.
- Dix heures ici, donc.
- Je serai là. Bien le bonsoir, messire. Bonsoir, ma dame.
- Bonsoir à vous.

L'homme quitta la table, paya au comptoir et sortit de la taverne.

- Quelque chose t'a fâchée, Alde ?
- N-non. J'avais besoin de réfléchir. Mais j'ai parfaitement entendu ce que cet homme vient de te dire. Et d'emblée je peux te dire qu'il n'est pas parfaitement honnête...

Eldurvellir sourit.

- Je suis d'accord avec toi... Mais s'il parle d'un homme de loi pour la vente, c'est rassurant, non ? Probablement un personnage qui craint d'avoir maille à partir avec la justice mélandienne.
- Oui... Il pense devoir filer pour aller tenter fortune ailleurs.

Le mage coupa une belle poire et en tendit la moitié à Béroalde. Tiamandis avait profité de la conversation pour piller l'assiette de son maître, qui rit en voyant les dégâts : de fines traces de fromage crémeux partout, que la pipistrelle léchait avec délectation. Eldurvellir essuya patiemment son familier et lui donna un peu de poire.

- Tu es vraiment très attentionné, avec cette petite chauve-souris.
- Elle et toi m'avez sauvé. Je ne l'oublie pas.

Eldurvellir eut soudain un sourire inattendu à l'attention de sa compagne, un sourire radieux, heureux.

[Eldurvellir]

Béroalde rit de nouveau.

- Mon doux ami, tu ressembles presque à un paladin amoureux !

Le jeune mage faillit s'étrangler, riant à son tour.

- Excuse-moi ! je suis bête... Allons-y, si tu veux bien, nous discuterons dehors. Aurais-je le plaisir de te raccompagner chez toi, belle Dame ?
- Mais bien évidemment ! je ne te lâche pas comme cela, apprenti paladin !

Eldurvellir se récria, rit encore, paya la note et ils sortirent bras dessus bras dessous.

http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post343431

[Subtile]

Férue de fatigue, après son passage à la Bibliothèque Magique, Kahanne visita l'esplanade jusqu'à trouver une taverne. Elle s'assit à une table et commanda un petit bol de Pêdzet, avançant les 4 po au serveur tout en gardant sa bourse bien au chaud entre ses seins eux même dissimulés par les tresses de sa barbe et glissant son épée entre ses cuisses charnues.

Alors que le serveur revenait avec son bol, maugréant que les naines ne sont plus que ce qu'elles étaient, que cette radine aurait tout de même pu acheter une petit bière avec ça, Kahanne lui adressa la parole :
Dites moi, vous semblez connaître cette ville mieux que quiconque, depuis combien de temps l’établissement est il ouvert ? Je vous dis cela car ce que je recherche, c'est une auberge abordable et quelques compagnon pour étudier quelques volumes complexes et pratiquer l’escrime. On n’est jamais trop instruit ni trop entraîné dans une grande ville n’est-ce pas ?

[Taliesin]

La serveuse fronça un moment les sourcils.
-Déjà, nous louons des chambres, et je crois qu'on peut dire que nos tarifs sont abordables. Bref, en ce domaine, vous n'aurez pas à aller chercher ailleurs. Pour le reste... Sauf votre respect, les personnes étudiant des ouvrages complexe sont en général des mages qui se battent avec leurs sortilèges et n'ont donc que faire d'escrime, tandis que les bons escrimeurs luttent avec leurs lames et ne s'encombrent pas souvent de livres... Alors oui, j'ai entendu parler de guerriers-mages, mais visiblement, ça ne court pas les rues... Et de toute façon, pour être honnête, je ne me mêle pas des affaires de mes clients : ce serait très peu professionnel. Je ne pourrais donc pas vous dire qui est doué en quoi, qui est recommandable ou non... Après, peut-être devriez-vous discuter avec le patron : c'est un nain, lui aussi. Malheureusement, il est toujours très occupé en soirée. Le mieux serait donc que vous attendiez soit la fermeture, soit demain...

[Subtile]

Milles excuses, je n’avais pas vu cette partie de la taverne. Je prendrai donc une chambre pour ce soir, les petits lits ne me gênent pas... Je resterai un peu demain discuter avec le patron s’'il en a le temps.

Kahanne Vida son bol et va se coucher. Elle ne s’était pas rendu compte de sa fatigue avant de s'allonger sur le matelas de pail...ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Le lendemain, Kahanne se réveilla très tôt, agitée. Elle en profita pour se laver et se recoiffer. Elle sorti de son sac les boucles d'oreille en fer qu'elle possédait depuis que son père lui en avait fait cadeau et les accrocha aux trous de 2cm présents à chacun de ses lobes depuis ses 20 ans. Elle ajouta également à son front un fil de laine tressée orné de perles en bois. Elle ajusta le collier en cuir qui retournait sa bourse afin que celle ci reste bien dissimulée dans sa poitrine.
Elle ne portait jamais ces bijoux habituellement car il n’étaient qu’une gêne lors du travail de la terre. Mais ainsi, elle avait soudainement pris un air plus citadin et s’attirerait peut-être moins d’animosité. Ceux qui ne connaissent pas la valeur du fer et ne jurent que pas l’argent, de toute évidence, n’ont jamais ni miné ni travaillé leur propre métal, ni chéri une épée. Et son bijou de bois restait suffisamment modeste pour une personne de sa classe.

Le coq chanta une deuxième fois, elle entendit du bruit dans les cuisines et décida alors de descendre à la rencontre des autres voyageurs et du patron. Elle choisit une grande table pour s'assurer d’être accompagnée durant son repas. Elle regarda autour d’elle, se demandant qui était présent à la taverne se matin là. La magie resterait hors de sa portée encore un moment, mais peut-être pourrait-elle se lancer bientôt dans une quête afin de dérouiller son escrime.

[Taliesin]

Pour l'heure, il n'y avait pas grand monde dans la salle commune. Sans doute la plupart des clients avaient-ils bu plus que de raison la veille, ce qui signifiait qu'on ne les verrait pas avant un bon moment. Néanmoins, Kahanne aperçut un homme quelque peu replet dont l'allure rappelait celle d'un marchand, ainsi qu'une femme vêtue de teintes sombres dont le visage balafré n'était guère avenante.
-Vous avez de la chance, lui dit la serveuse en lui apportant son petit déjeuner. D'ordinaire, Maître Werit n'est pas debout avant midi, mais comme il avait des affaires pressantes à régler en ville, il a dérogé à la règle. Vous ne devriez donc pas tarder à le voir...
De fait, un nain d'âge mûr à la barbe grisonnante fit bientôt son apparition. La mine encore chiffonnée de sommeil, il s'installa à son comptoir et entreprit de déjeuner lui aussi.

[Subtile]

Kahanne laissa le vieux nain s'installer et quand il eu bu la moitié de son bol, elle l'aborda :
Monsieur, je suis Kahanne Tourbe, naine guerrière, anciennement paysanne des Épis d’Écu. Je m’adresse à vous car je viens d’arriver à Melandis et je me demande ou je pourrais trouver des camarades d’aventure, qu’il s’agisse de quêtes et d’entraînement à l’épée, ou d’étude de la magie. Je n’ai croisé que très peu de petites gens à Mélandis, quel quartier est le plus sûr pour moi ?

[Taliesin]

Maître Swerit sourit.
-Ah, les jeunes récemment arrivés de la campagne, la tête pleine de rêves d'aventure... J'en ai connu beaucoup, vous savez. Et pour autant que je sache, la plupart d'entre eux ne sont plus de ce monde... Si vous ne voulez pas subir le même sort, laissez-moi vous donner quelques conseils.
Il croisa les mains sous son menton.
-D'abord, à Melandis, il ne faut pas se demander quel quartier est le plus sûr, mais lequel est le moins dangereux, car tous sont très périlleux à leur manière. Les petites gens vivent surtout sur le port, dans les parties les moins huppées de l'Esplanade Impériale et dans l'Antre des Miséreux. Je vous déconseille cependant d'aller dans ce secteur : c'est un véritable coupe-gorge. Quant à trouver des compagnons... La légende veut que la plupart des groupes se forment spontanément dans les tavernes et les auberges. C'est ordinairement faux : lier son destin à celui d'inconnus que l'on vient de rencontrer dans un débit de boisson, ça n'est pas une très bonne idée, il suffit d'avoir un peu de bon sens pour s'en rendre compte.

[Subtile]

Dans ce cas, je ne sais pas où commencer. Les tavernes sont vides, les institutions inaccessibles, pour commencer, où cherche t on du travail par ici ? Il doit bien y avoir des annonces ? Je n’ose aller demander au port, je n’ai jamais posé le pied sur un navire.

[Taliesin]

Le nain sourit.
-Ah, l'impatience de la jeunesse ! Les auberges sont bondées de clients, comme vous avez pu le constater hier soir. Mais il est certain que si vous espériez trouver un commanditaire ou des compagnons dans la première où vous avez pénétré, vous avez dû être déçue : il n'y a guère que dans les récits des bardes... ou dans les livres d'aventure... que cela fonctionne ainsi. Quant aux institutions, partout où vous irez, elles n'ouvriront pas leurs portes au premier venu... C'est encore plus vrai à Melandis, où les carrières les plus brillantes sont réservées à l'aristocratie ou, au moins, aux personnes possédant une grande fortune ou de puissants alliés... Néanmoins, il serait dommage de vous décourager : les opportunités ne manquent pas pour qui sait les chercher. Bon, cela dépend aussi de ce que vous souhaites comme travail.
Il finit le temps de terminer son bol.
-Les petits boulots sont les plus simples à dénicher : le port à sans cesse besoin de nouveaux dockers, les boutiques embauchent fréquemment des vendeurs ou des commissionnaires, les artisans sont souvent en quête d'apprentis ou d'aides efficaces... Vous désirez plus aventureux ? Les égoutiers recrutent avec joie des personnes pour vider les tunnels des horreurs qui y grouillent, mais c'est assez... risqué. D'autre part, sur la Place des Marchands située au cœur de ce quartier, il y a effectivement des annonces dont quelques-unes, parfois, sont taillées pour des gens en mal d'aventure. Enfin, également non loin d'ici, se dressent les locaux du Zaefal, la guilde des mercenaires de Melandis. Elle accepte les nouveaux membres, du moins s'ils sont prêts à faire leurs preuves.

[Subtile]

Merci beaucoup monsieur ! Mais je ne peux aller aux égouts seule, pas folle, je vais sur la place du marcher de ce pas pour passer une annonce.
Elle vida son bol, payé la chambre et le repas puis parti vers la Place des Marchands.

[Taliesin]

Après leur long périple à travers les ruelles des bas-quartiers puis celles, un peu plus fréquentables, qui les séparaient des artères commerçantes de l'Esplanade Impariale, Silmandel et Alexandre avaient enfin atteint leur objectif : la taverne de la Gorgée d'Orge. Ils n'y entrèrent pas, cependant, se contentant de l'observer de loin.
-Voilà, on y est, mais pas de Clémentine en vue.
Le côté positif, c'était que les environs s'avéraient si animés qu'on ne leur prêterait normalement guère d'attention.

[Manfred]

A l’approche de la taverne, Silmandel cessa de répondre à Alexandre. Quelque peu anxieux, il observa l’endroit et ses environs. Effectivement, pas de Clémentine... Le voilà déçu. Il se reprit toutefois très vite. Relativement peu de temps s’était écoulé depuis leur séparation. Que la jeune femme ne soit pas là était plutôt normal.
« Bon. On va traîner un petit peu dans le coin, quelques minutes, puis faudra partir. On s’éloigne environs une heure, puis on revient vérifier. Et ainsi de suite. On n’entrera qu’une fois dans la taverne, le soir. Si Clémentine n’y est pas, on prendra une chambre. Je redeviendrai normal à l’aube. Ça te va ? »

[Taliesin]

-Bien sûr, répondit Alexandre, spontané.
Toutefois, il se ressaisit presque aussitôt.
-Mais c'est un programme vachement ennuyeux, quand même ! Va falloir qu'on trouve à s'occuper, non ? Je proposerais bien de faire les boutiques, d'aller voir un combat de gladiateurs au stade ou de vider quelques chopes dans une taverne mais... ce serait peut-être trop risqué. Alors est-ce qu'on pourrait pas, au moins, aller chasser des monstres dans les égoûts ? Ou explorer une maison hantée ?