[Commerce] L'Ombre de l'Arbre

[Féérune]

- Merci, mille fois merci, chère dame Poikaera ! j'allais vous en prier. Effectivement je préférerais que vous informiez quelqu'un au cas où je ne revienne pas au bout de quelques jours... Mais avant toute chose, prévenez-en Marvin. Lui saura qui dépêcher à mon secours - probablement le temple de Lathandre, où j'ai laissé mon Lumi en garde.

Inutile de dire à dame Poikarea pourquoi Sylveneige avait laissé Lumi là-bas.

Il suffirait que ces malfaisants sharites menacent mon cher Lumi en ma présence, pour obtenir de moi quelque chose horrible... Non, sans lui je suis moins forte sans doute, mais que lui reste là-bas, en sécurité.

- Dame Poikarea, encore une fois je vous remercie des bons soins que vous avez à mon égard. J'y vais donc. Ne manquez pas de dire à maître Marvin que je chante le soir à la taverne du Fond de la Barique. Et que j'y ai à faire. Je pense que cela suffira pour qu'il surveille de loin ce qui s'y passe. Ne vous en faites pas pour moi, vous savez, je sais me défendre !

L'elfe posa quelques pièces sur la table et posa une dernière question.

- Savez-vous où je puis trouver des instruments de musique de qualité ?

[Voyageuse]

Quête : Chercheurs de sens

Poikarea réfléchit quelques instants.
- Et bien, il me semble qu'il y a une petite boutique assez réputée, parmi les commerces du port. Elle porte un nom... quelque chose comme "Rêves d'Harmonie" je crois... mais je crois que c'est assez cher. Vous pouvez aussi certainement trouver tout ce que vous voulez sur le marché de l'esplanade, pour moins cher, en fouinant un peu.
Elle soupira.
- Quant à Marvin, de ce que j'en ai compris, il ne doit pas être de retour avant un certain temps, probablement deux veilles au moins. Il espérait moins, mais il disait ne pas savoir. Je contacterai le temple, à défaut...

[Féérune]

- Je m'en vais donc tester la petite boutique... Je saurais bien négocier le prix, si la petite harpe de mes rêves s'y trouve !

Et Sylveneige, lançant un dernier signe d'adieu à dame Poikarea, se dirigea prestement à la porte.

Puis revint, courut à sa chambre, y prit son pipeau, redescendit l'escalier en moins de six secondes, lança un ultime au-revoir et franchit enfin le seuil de l'auberge.

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[Lekhtarin]

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Un jeune et bel homme blond semblant humain, portant des habits qui pouvaient rappeler les vêtements des Guerriers de la Nature ainsi qu'une cape d'un bleu neige, entra alors, il s'adossa au mur, à côté de la porte, semblant observer la salle, puis, s'avança vers la tenancière.

[color="66300"]-Excusez-moi, auriez-vous des chambres, mademoiselle ?[/color]

[Kasumi]

La tenancière en question - une elfe d’un âge indéfinissable mais à l’air plutôt doux - s’approcha du jeune homme qui avait fait son entrée. Rejetant immédiatement l’idée qu’il s’agisse d’un marin en goguette, elle lui adressa même un sourire qui pouvait passer pour chaleureux en lui répondant :

- Je crois qu’on ne m’a plus appelé ainsi depuis avant le jour de votre naissance, jeune-homme. Mais oui, il se pourrait que nous ayons une chambre de libre. Pour combien de temps en auriez-vous besoin ? Et êtes-vous nouveau venu en ville. Oui, c’est évident : ça se remarque tout de suite.

[Lekhtarin]

Nir sourit, puis ,étrangement, il grimaça. Il se remémorait les neiges de l'Epine Dorsale du Monde, le campement en flammes, les cadavres à moitié carbonisés, les gobelins massacrant les siens, puis, il se remémora sa plus grande compagne de route, une elfe, elle aussi, elle aussi d'une âge indéfinissable, qui avait finie mangée par un gobelours, il secoua la tête rapidement et balaya ses souvenirs.

[color="66300"]-Vous avez touché juste ! Je suis bien nouveau, et je dois avouer que la durée est probablement indéterminée.[/color]

[Voyageuse]

L'aubergiste hocha la tête et remarqua, avec un sourire.
- Une durée indéterminée... C'est une réponse qui n'est pas très fréquente... D'ordinaire, il y a les voyageurs de passage, et ceux qui restent pour longtemps. Et ceux qui ne sont que de passage préfèrent souvent une auberge un peu plus classique. Ici, voyez-vous, je n'ai que quelques chambres, et vous n'y trouverez pas l'ambiance qui règne habituellement dans les tavernes. Nul barde ne régalera vos oreilles, et mes clients sont généralement des personnes qui recherchent la tranquillité et se contentent d'un bon repas tout simple, arrosé de cidre. Je vous dit ça, simplement, pour que vous ne soyez pas déçu. Les jeunes gens dans vos âges préfèrent parfois les endroits un peu plus animés...
Elle s'approcha d'une table, tira une chaise.
- Mais quoiqu'il en soit... Asseyez-vous donc, le temps de vous imprégner de la douceur de ces lieux et de vous remettre de la fatigue de votre voyage. Vous verrez ensuite où vous souhaitez passer les nuits à venir. Si vous choisissez de demeurer en ces murs, vous y êtes le bienvenu bien sûr. Vous prendrez bien une part de tarte ? Et quelle boisson vous ferait plaisir ?

hrp : je remplace kasu, probablement jusqu'à vendredi, il ne sera pas là... mais mon rythme sera plus lent

[Lekhtarin]

Le blond Nir se perdit, comme d'habitude, dans ses pensées pendant un moment, puis, il pesa le pour et le contre et se décida à faire ce que lui conseillait la tenancière, après avoir dit "quelques" mots.

[color="66300"]-Je ne suis pas un jeune homme normal, je préfère la tranquilité, et puis, dans tous les cas, je me déplace beaucoup, et la tranquilité le soir compte beaucoup. Ce que je veux dire par "durée indéterminée" c'est que je pense rester jusqu'à trouver un endroit où loger.[/color]


HRP : Pas de problème pour le rythme, je poste assez souvent, mais à côté je fais plein de choses, donc réellement, pas de problème.

[Voyageuse]

L'aubergiste hocha la tête.
" D'accord, je comprends... Ainsi, vous souhaitez vous installer en ville. Et bien... bienvenue dans notre belle cité, en ce cas ! Mais dites-moi, vous n'avez pas l'accent d'Hélonna. Venez-vous de loin ? Enfin, si ce n'est pas trop indiscret... "
L'elfe eût un sourire doux.
" Mais attendez, je vais d'abord vous chercher votre part de tarte, où ai-je donc la tête ? Vous devez être affamé si vous arrivez juste. Et pour la boisson... je dois avoir du cidre, de la bière, de l'hydromel ou de la liqueur de pomme, mais c'est un peu trop fort je pense... Ou bien j'ai du lait, aussi. C'est comme vous préférez.

[Lekhtarin]

Nir sourit, ce qui était d'ailleurs l'une de ses plus grandes habitudes, puis il s'exprima.

[color="66300"]-De l'hydromel serait parfait, s'il vous plaît. Je viens de très très loin, mais je voyage depuis huit ans, en fait, j'ai toujours vécu entre Kuldahar et l'épine Dorsale du Monde, avant ce voyage.[/color]

[Voyageuse]

- L'épine dorsale...
L'elfe paraissait réfléchir.
- Kuldahar, je ne connais pas... mais l'épine dorsale, je vois où c'est je crois.... C'est au nord-ouest de Féérune, c'est bien ça ? "
Elle secoua la tête, impressionnée.
- Mais qu'est-ce qui peut bien pousser des aventuriers comme vous à parcourir toute la surface de Toril comme ça, je me le demande... Et parfois on en voit débarquer ici, sur nos îles perdues loin dans les mers de l'ouest...
Elle s'esquiva un instant, et revint avec une imposante part de tarte aux pommes qu'elle accompagna d'un verre d'hydromel.
Nir nota qu'il était quasiment le seul client de l'auberge, à l'exception d'un couple de jeunes elfes, dans un coin, et d'un homme âgé, humain quant à lui, qui lisait un parchemin à une autre table.
- Mais racontez-moi donc, jeune homme, qu'est-ce qui vous amène par ici, aussi loin de chez vous ? Enfin, sauf si c'est trop indiscret de vous le demander bien sûr...

[Lekhtarin]

Nir Athkel fronça les sourcils, puis, il arrêta de réfléchir, se remémora son passé, et reprit la parole.

[color="66300"]-C'est assez compliqué à vrai dire, j'ai vécu et suis né dans une communauté de druides elfes et nains qui voyageait dans le Grand Nord de Féérune comme des nomades, et, tous les six ans, nous retournions à Kuldahar, la ville dans laquelle vit l'Archidruide. Je suis venu par ici car, à vrai dire, je lisais un livre sur Dorrandin et Hélonna quand j'étais enfant, et après, mon...départ, j'ai pensé me diriger vers ici.[/color]

[Voyageuse]

- Oh, je ne pensais pas qu'il y avait sur féérune des livres parlant de nos îles. Enfin, j'imagine que seuls ceux qui sont férus de géographie ou d'aventure s'y intéressent...
L'aubergiste lui sourit.
- Et donc, comme ça, juste parce que vous avez lu un livre, vous avez décidé de venir ici. C'est presque... incroyable, qu'on puisse décider comme ça d'une destination au hasard, sur un coup de tête. le propre des aventuriers j'imagine. Mais tout de même, il faut de l'argent pour payer le bateau...
Elle haussa les épaules.
- Et avez-vous des projets précis, maintenant que vous voici arrivé à destination ? Je ne sais pas moi... Peut-être êtes-vous juste un jeune richissime héritier qui occupe son temps et son argent en explorant le monde entier, mais sinon, la plupart des jeunes gens de votre âge ont besoin de gagner de quoi vivre... Surtout si vous souhaitez trouver un logement durable.

[Lekhtarin]

Encore une fois, Nir sourit, il était lui-même étonné de ses actions avec du recul.

[color="66300"]-Hé bien, oui, j'ai pris huit ans pour venir en partie parce que j'ai été obligé d'amasser quelques économies avant. On m'a indiqué la Forge Flamboyante, car je sais déjà plutôt bien forger, bien que l'enchantement ne soit pas ma spécialité.[/color]

[Voyageuse]

L'aubergiste hocha la tête.
- La forge de maître Dorian a en effet très bonne réputation. Cela dit, je ne sais pas si vous l'y trouverez en personne... On dit qu'il a été recruté pour accompagner les recrues parties se battre sur Dorrandin, contre Mélandis. Ils avaient besoin d'un forgeron, apparemment. je ne sais pas s'il y est encore. La guerre n'est pas terminée... Mais il a dû laisser la direction de la forge à son second, comme à chaque fois qu'il part. Enfin, vous verrez cela là-bas. Certes, ce n'est pas tout à fait à côté : il faudra vous diriger en direction du quartier nord de la ville, passer devant la taverne de la bienveillance et poursuivre encore un peu plus loin, vers le nord de la zone portuaire. mais ce n'est pas non plus si loin...
Elle sourit.
- Pour l'heure, j'imagine que vous voulez surtout poser vos affaires. Tenez, voici les clés de votre chambre. C'est sur le premier palier, la porte à gauche. Vous ne pouvez pas vous tromper, il n'y en a que trois...

[Lekhtarin]

Nir prit la clé, sourit, puis se dirigea vers sa chambre, il y posa ses affaires, se prépara, et entreprit de faire la distance entre la sortie de l'auberge et sa chambre le plus rapidement possible. Tout ce qu'il dit à la tenancière fut.
[color="66300"]
-Je vais à la Forge ![/color]

[Lekhtarin]

Nir arriva à l'Ombre de l'Arbre, en provenance de la Forge, en courant, comme il était parti, il chercha la tenancière des yeux, puis, se dirigea vers elle.

[color="66300"]-Excusez-moi, mais, je ne vais pas rester plus longtemps, j'aurais bien voulu, maaaais, on m'a proposé de m'héberger à la Forge. Qu'est-ce que je vous dois ?[/color]

[Kasumi]

L'aubergiste lui dédia un sourire tranquille et répliqua de son ton calme :

- Ne vous en faites pas, c'est toujours un plaisir de voir de nouvelles têtes arriver en ville et, encore une fois, je ne courre pas après les clients. C'est bien que vous ayez trouvé si vite à vous faire une place ! Vous ne me devez rien pour la chambre : vous y êtes à peine resté après tout. ET je vous offre la part de tarte et de thé. Voyez ça comme une compensation pour notre petite conversation et une invitation à revenir me donner des nouvelles de vos progrès.

[Lekhtarin]

Nir ouvrit d'abord de très très très grands yeux, puis, prit un air encore plus étonné, et enfin, sourit, bien que toujours étonné. Il devrait se remémorer l'Ombre de l'Arbre pendant longtemps et pensait déjà à y venir de temps en temps.

[color="66300"]-Si tout le monde était aussi gentil que vous, mademoiselle, le monde serait parfait. Je n'y manquerai absolument pas.[/color]

[Kasumi]

Poikaera sourit à nouveau et répondit sans sembler relever l'étonnement pourtant visible du jeune rôdeur :

- Vous savez, je préfère largement privilégier la clientèle sur le long court alors vous me rendrez doublement service à venir de loin en loin manger une part de tarte, un dîner peut-être ou même venir simplement discuter ! Mais vous devez déjà en avoir assez entendu pour cette fois ! Ah ! La jeunesse qui court de place en place. Pour moi, c'était il y a bon nombre d'années déjà !

[Lekhtarin]

Le jeune rôdeur blondinet fila alors à toute vitesse chercher son peu d'affaires dans sa chambre, puis, repartit, sans perdre sa vitesse, en adressant un clin d'oeil, un sourire et un salut à la tenancière, vers la Forge.

[Féérune]

[Quête : Chercheurs de Sens]

En provenance de :
http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post356812

Sylveneige ouvrit la porte de l'Ombre de l'Arbre, Streen sur ses talons.

- Dame Poikarea ! bonjour ! tout va bien, j'espère ? qu'y a t-il au menu, aujourd'hui ? Nous mourons de faim !

La rôdeuse se tourna vers son ami.

- Dis, choisis-nous la meilleure table. Et on va manger comme des dieux !

[Voyageuse]

Ce fut Sam, le fils de l'aubergiste, qui les accueillit sur le perron. Mais Poikarea, s'entendant interpelée, sortit de la cuisine avec un sourire ravi.
- Ah, vous revoilà ! Je commençais à m'inquiéter. Vous n'avez pas très bonne mine, dites-moi... Vous êtes sûrs que vous avez bien mangé ces derniers jours ? Ah, ces jeunes qui courent toujours l'aventure...
Elle leur désigna l'une des petites tables.
- Installez-vous là et attendez juste quelques minutes. Je vous ai préparé du civet de lapin... vous m'en direz des nouvelles !

[Streen]

Streen se laissa tomber sur sa chaise. Certes il avait faim mais c’était surtout la lassitude et la fatigue qui avaient pris le dessus. Depuis la veille il n’avait rien mangé et il n’avait pas dormi. Il allait devoir récupérer si jamais on le chargeait d’amener les artefacts à Evereska. Mais peut-être que Sylveneige allait trouver un jeune homme séduisant, moins princesse sur un pois, enfin un vrai homme courageux. Ça devait bien exister à Luménis. En plus elle aurait tout le temps pour le draguer. Et Streen serait débarrassé de cette tâche. Il marmonna :
-Bon reprenons étape 1, c’était retrouver Lumi. Bon ca c’est fait. Etape 2, c’était nous rendre à l’ombre de l’arbre. On y est. C’était quoi l’étape 3 ? Ha oui, il fallait qu’on parle sérieusement. Bon hé bien commence.
Streen s’attendait au pire avec Sylveneige.

[Féérune]

- Ah... Du lapin...

Une vision assaillit Sylveneige : Coquin-Pinpin, le minuscule lapereau qu'elle avait élevé lorsqu'elle était petite.

- Attends, Streen, là je dois négocier... Sam, s'il te plaît ? Euh... Voilà...

Suivirent des explications oiseuses, auxquelles la rôdeuse elle-même ne crut qu'à demi. L'éclaircissement vint enfin, avec un péremptoire :

- Bon, heu... Tu as du poisson ? Ou du pâté ? Ou, mieux, les deux ?

Sylveneige espéra de tout cœur qu'il y aurait autre chose que ces pauvres lapins... Même si elle devait bien avouer que c'était bon, le lapin.

- Bon. A nous. Dis, tu as vu, un nouveau boulot !

La rôdeuse attaqua le pain avec une sauvagerie calculée.

- C'est génial, moi je trouve. Pas toi ? Bref, faut qu'on discute.

Ce disant, l'elfe tartinait consciencieusement de beurre sa tranche de pain, sa manche au niveau du poignet et son pouce gauche.

- Donc il me faut recruter ! j'aimerais que tu me conseilles. Ouateubaout le choupinou ?

Une lueur malicieuse brillait dans le regard de Sylveneige. Lumi, installé sur l'épaule de sa maîtresse, avança sur sa manche et se mit posément à lécher le beurre.

[Streen]

L’esprit de Streen était en pleine ébullition tant les questions posées par Sylveneige étaient nombreuses.
-Oui, bien sûr, un nouveau boulot, ça c’est génial, je le confirme. En plus aller à Evereska, c’est exactement ce dont je rêvais. Je t’avais dit qu’un jour je souhaitais m’y rendre, rien que pour admirer les lieux.
Néanmoins, un problème épineux venait de se rajouter.
-Mais vois-tu, nous sommes confrontés à un problème. La question est de savoir qui partira remettre les deux cimeterres au contact indiqué par Elorep. Bon on peut considérer que le problème est à moitié résolu puisque tu seras une des participantes. Mais partir seule avec les cimeterres n’est pas raisonnable, il te faut effectivement recruter au moins quelqu’un pour partir avec toi. Par contre pour les solutions, là il va falloir repasser car tes choix sont plus que limités si tu me demandes conseil.
Streen réfléchit avant de reprendre :
-Bon première possibilité, c’est que je sois celui qui t’accompagne. C’est à toi de choisir. Il y a deux avantages. Le premier, c’est que je ne couterai aucun frais ni à toi ni au temple. L’inconvénient c’est que je suis loin d’être infaillible. Tu m’as vu à l’œuvre d’ailleurs lors de notre dernière mission. A moins que tu ne veuilles supporter à nouveau un hurluberlu qui a le don de s’attirer les pires ennuis genre le mal rouge et avoir à nouveau des plaques tout le long du corps ou encore une réduction totale de ma force qui me rend si faible.
Streen fit un geste emphatique comme pour illustrer n’importe quelle faiblesse.
-Ah j’oubliais, il y a un autre inconvénient à me prendre. Vois tu ? Tu me reproches d’être princesse sous un pois. Heu attends, c’est sous un pois ou sur un pois ? Et pourquoi un pois d’ailleurs ? Une lentille ce serait mieux. Bon bref princesse sur pois ou princesse en surpoids, j’en sais rien quoi. Donc là c’est un gros inconvénient que tu ne risques pas de supporter.
Il sirota sa boisson avant de dire :
-La deuxième possibilité, c’est de recruter quelqu’un de vraiment courageux. Par exemple, un homme séduisant et célibataire, ca serait pas mal. Si en plus il est courageux, que demande de plus ? Bon ne me demande pas conseil ,je ne connais personne à Luménis ait ce profil, non pas qu’il n’y en ai pas. Au contraire, ca ne doit pas manquer. C’est juste que je ne suis nouveau dans cette cité.
Ce n’était pas la vérité. Streen certes n’était pas un ancien mais il était déjà venu ici avant Sylveneige. Il avait participé à une expédition avec des braves guerriers comme Damant, Zaiu, Dorian,…Mais révéler ces noms à Sylveneige serait se trahir. Il ne devait surtout pas revoir ses anciens amis ni croiser les trois hauts conseillers. Sans cela la situation pourrait se compliquer et il ne voulait pas que cela arrive. Dorian pouvait garder son secret s’il le revoyait mais Damant et Zaiu étaient trop imprévisibles. Quand à Kasumi et Astrée, ils seraient les premiers à le dénoncer.
-Après il y a personne. Mais alors si personne t’accompagne, cela signifierait que personne est donc une personne. Et dans ce cas, la logique ne serait pas respectée. Là ca dépasse mes capacités mentales.
Il faillit pouffer lorsqu’il entendit Sylveneige mentionner le choupinou.
-Ne me fais pas rire, le choupinou, il est très loin d’être courageux. La fois où il a passé la nuit en prison après que tu lui ai demandé de souiller les vitraux, il a pleurniché devant les gardes. Pire que princesse sous choux que lui, tu meurs. En plus rien ne prouve qu’on le retrouve quelquepart. De toute facon, la mission ne presse pas à la seconde. Certes il ne faut pas trop abuser de la patience d’Elorep mais tu dois bien prendre le temps de faire ton choix. Je suis désolé mais je crains de ne pas être bon conseil pour toi Sylveneige.

[Féérune]

Sylveneige grimaça, puis soupira.

- Il était une fois, dans un beau et lointain pays, un roi et une reine qui cherchaient désespérément à persuader leur fils de se marier. Or le prince était sûr de son fait : il n'épouserait qu'une vraie princesse, de la meilleure naissance. Afin de sélectionner la future épouse idéale, il fit inviter plusieurs princesses et les fit dormir dans un lit nanti d'un nombre impressionnant de matelas. Sous ces matelas, il fit mettre un pois.

La rôdeuse souffla d'impatience.

- Bref, pour faire court, ce débile a choisi la princesse qui a avoué avoir mal dormi. La maniaque qui se réveille avec des bleus parce qu'il y a un pois d'un dixième de pouce planqué sous une vingtaine de matelas ! et qui se lamente d'avoir aussi mal dormi !

Le ton de Sylveneige était monté d'un cran.

- Donc si tu couines et te lamentes au cours du voyage, je te préviens, je te bouffe tout cru ! parce que là, Messire Streen ne dormira pas dans un lit douillet, mais à la fraîche ! la besace comme oreiller et le manteau comme couverture !

L'elfe tapota fermement la main gauche sur la table, ponctuant ainsi énergiquement son discours. Lumi, secoué, émit quelques protestations bien senties.

- Ah, tu vois ? Lumi est de mon avis.

[Voyageuse]

A défaut de lapin, Sam dégota un restant d'émincé de volaille au miel et aux épices, qu'il servit à Sylveneige avec un large sourire. Streen, bien sûr, eût droit au civet de lapin. Les deux plats étaient accompagné de pâtes et de champignons, et l'odeur en était fort appétissante.
Il n'avait fait aucun commentaire sur leur discussion. Il était pourtant installé tout près d'eux, et ils ne cherchaient pas à baisser le ton. Il était donc probable qu'il ait tout entendu... ce qui se confirma peu après, comme il revenait avec un quart de vin rouge.
- Si vous cherchez un jeune aventurier susceptible de vous accompagner sur féérune... ça serait dans mes cordes ! fit-il, après un coup d'oeil un peu nerveux en cuisine.
Il fallait bien admettre que le demi-elfe correpondait tout à fait au portrait rêvé du jeune et bel aventurier : en tout cas, il était jeune, et avait un charme fou avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds. La seule inconnue concernait, finalement, ses talents d'aventuriers.
- Vous savez que j'ai même collaboré avec les services secrets à une époque ?
- Saaaam ?
- Miséricorde, ma mère doit avoir une ouïe sur-développée, souffla-t-il avec une grimace. Bon, et bien, mettons que je n'ai rien dit...


hrp : c'est un post presque juste pour la forme... mais normalement j'attendais la fin de votre discussion pour intervenir : vos persos peuvent discuter tranquillement pour se mettre d'accord ! (puis décider de ce qu'ils vont faire du reste de la journée, etc...) pas besoin que je poste tant que vous n'avez pas envie de faire avancer le temps, ou besoin d'une intervention d'un PNJ...

[Streen]

Streen avait écouté d’une oreille attentive Sylveneige. Il ne put s’empêcher de trouver la remarque de Sam amusante. Il était vrai qu’il aurait fait un bon parti pour Sylveneige. Il n’avait pas froid aux yeux et il disposait d’un charme plus important que Streen avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus. Mais il ne faisait évidemment pas un candidat sérieux. D’une part, il doutait de ses compétences et de son expérience au combat. D’autre part, il était trop jeune pour qu’il soit une cible potentielle de Sylveneige pour le draguer. Mais il existait d’autres hommes aussi charmants que lui à Luménis qui devaient plaire à Sylveneige.
-Tu sais dit-il à Sylveneige, je connais beaucoup d’hommes blonds aux yeux bleus beaucoup plus charmants que moi. Je pense par exemple à la commanderie où l’on en a croisé un grand nombre à condition qu’un seul accepte de quitter la commanderie et de se laisser heu…comment dire…heu…bon rien finalement.
S’il avait rajouté « séduire » ou « draguer », Sylveneige lui serait tombé dessus.
-Bon, il doit bien y avoir un homme à Luménis qui doive te plaire non ? Je suis certain qu’avec tes irrésistibles battements de cils, personne ne pourrait te résister.
Déjà il s’apprêtait à pouffer en imaginant la scène. Cette discrétion fut suivie par un rire sonore.
-Moi je ne le trouve pas du tout débile ton prince, bien au contraire. Il a fait preuve d’humilité en choisissant cette princesse. En se plaignant, elle a prouvé sa force de caractère. Il ne voulait pas d’une princesse trop soumise, cela aurait été moins palpitant. Dommage que je ne connaisse pas la suite de l’histoire car j’aurais bien aimé savoir l’ambiance qu’il y aurait eu au château. D’ailleurs, tu devrais écrire une chanson là-dessus en rajoutant si possible le mot « superfétatoire ». Tu seras au moins certaine que je serais spectateur dans ta taverne malodor…heu qui sent la rose.
Enfin il finit par éclater de rire.
-Et puis comparer un pois avec le mal rouge et une perte sensible de la force, il y a quand même une grande différence. Sois certaine que si je t’accompagne, je serais silencieux pour le couchage à la fraiche. J’ai déjà dormi à la belle étoile au cours de mes voyages. Par contre, pour le mal rouge, j’aurais bien voulu voir ta réaction si tu l’avais eu. J’aurais vu si tu te serais plainte.

[Féérune]

Sylveneige se crispa, l'espace d'un instant, et mit les mains sur son visage. C'était impressionnant. Chaque discours de Streen était une perle. Bon, pour la logique et le bon sens, le choupinou serait certainement mieux. Mais d'un autre côté, avec Streen elle s'amuserait tellement ! et le rire pansait les plaies encore mieux qu'une potion de soin.

- Hem. Dommage que le choupinou soit si veule. Sinon, même avec ses cheveux filasse et son allure de brute je l'aurais pris avec moi pour aller à la Porte de Baldur. Il embrasse si bien !

La rôdeuse serra les poings.

- Et, mon cher, le jour où j'aurais besoin d'un entremetteur pour un éventuel mariage, promis je te fais signe. Et pour l'analyse des contes, laisse tomber, ce n'est pas ton truc... Une ch... bouseuse reste une bouseuse, princesse ou non !

Allongeant son couteau, l'elfe affamée attrapa un morceau de volaille.

- Ah ça, c'est absolument délicieux. Vraiment. C'est quoi, ces légumes ?

Sylveneige examina les pâtes, perplexe. Elle goûta.

- Mouais. La sauce est extraordinaire ! mais je t'interdis d'y goûter, ça t'apprendra, tiens !

Le visage de la rôdeuse s'illuminait au fur et à mesure qu'elle dégustait le plat exquis de Poikarea.

Quelque temps plus tard, après un repas quasi silencieux, l'elfe reprit la parole.

- Bon. Je propose qu'on parte aussi tôt que possible. Nous passerons à la Forge, où je dois payer le reste de ce que je dois à Dorian. Ensuite, je devrais passer voir ma chère employeuse, à la taverne du Fond de la Barrique. Ensuite nous irons voir quand il y a des bateaux pour Féérune. Et nous devrions dire au revoir à Marvin, Eldrina et les autres... Puis retourner au temple prendre notre charge, bien sûr. Et toi, Streen, tu as certainement à faire avant de partir ?

Lumi se mit à geindre tristement. Son gémissement sembla emplir la pièce entière. Sylveneige blottit son visage contre l'oiseau, qui se tut enfin.