[Lieu] Poste de garde

[missElder]

Eldrina cheminait en silence, regardant avec curiosité les convois qui passaient. Elle n'avait rien de particulier à dire et n'éprouvait pas le besoin de faire la conversation à ses compagnons de voyage, même si elle ne pouvait s'empêcher de temps en temps de lancer des regards curieux à Bran. Comme elle n'avait jamais rencontré de paladin de sa vie, elle était curieuse de voir s'il aurait des caractéristiques particulières ou une façon d'être qui se détacherait vraiment de l'habituel. Pour l'instant, il avait juste l'air gentil, mais ce n'était sans doute pas en se promenant sur les routes qu'un paladin révélait véritablement qui il était.

Malgré sa petite appréhension à l'idée de retourner dans la forêt, elle se sentait globalement plutôt à l'aise. On aurait pu imaginer pire comme situation. Sa monture agita soudain ses oreilles et elle lui gratouilla la tête avec un sourire. Oui, tout ceci avait un petit parfum d'aventure qui lui plaisait bien.

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

Bran avait prit la tête de l'expédition, se sentant à son aise sur cette route qu'il connaissait. Il se mit à siffloter, au bout d'un moment, avant de s'interrompre en rougissant, craignant peut-être de déranger les méditations de ses compagnons. Il semblait hésiter à rompre le silence.
Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de Luménis, les convois se faisaient plus rares, et ils purent cheminer de front, discuter un peu, de choses triviales sans doute, comme il est de coutume lorsqu'on ne connaît pas bien ses compagnons de route. Le ciel se couvrait, petit à petit, et peu avant midi, il se mit à pleuvoir, une pluie douce et fine, mais glacée, relent de l'hiver qui venait de se terminer.
Ils firent une petite halte, sous l'abri d'une petite cabane en ruine, pour manger quelques tranches de pain avec du roti froid et un peu de fromage, que Poikarea avait veillé à glisser dans leur paquetage. Puis reprirent la route en direction de Dargyll.

[Soran de Lanir]

Soran foulait d’un pas lourd la route qui menait à Lumenis. Bien loin d’être attirés par la végétation fleurie qui bordait le chemin, ses yeux fixaient un point précis à l’horizon. La cité de Lathandre grossissait à mesure que ses jambes le portaient vers sa destinée. La vraie partie allait se jouer durant les prochains mois qui suivraient son arrivée.
Son attention fut ramenée dans le présent par le bruit singulier du frottement d’une roue de bois sur une pierre épaisse sur la route. Un attelage allait le dépassait, conduite par un paysan âgé à l’air hagard mais souriant. Soran se mit immédiatement à boiter de la jambe gauche.

- Ben ça boite sec voyageur ! lui lança le vieil homme, son attelage arrivé à hauteur de Soran.
- Une vieille blessure faites en ville. Je vous le dis, monsieur, sans une affaire pressante, je resterais loin de ces murs !
- Saleté de citadin, tu as bien raison de te tenir à carreau. Monte donc ! Je t’épargne un peu de peine pour que tu puisses repartir au plus vite.

Il ne se fit pas prier et grimpa au côté du paysan pour le reste du trajet.

Arrivé aux postes de garde, il salua sa mule et se fondit dans la file qui se pressait devant les soldats de la cité.

[Voyageuse]

Une foule assez impressionnante se pressait aux portes de la ville. Paysans venus vendre leur production, marchands itinérants aux chariots bâchés, saltimbanques d'un petit cirque sans prétention, les voyageurs étaient nombreux, de races variées, leur richesse apparente allant du rustre éleveur de moutons au riche négociant en pierres précieuses, en passant par toutes les conditions sociales. Tous étaient contrôlés à l'entrée, plus particulièrement les marchands peut-être.
Heureusement, les gardes remplissaient leur office avec une certaine efficacité, et l'attente ne dura guère. L'un des gardes finit enfin par s'adresser à Soran.
- Bonjour à vous, jeune voyageur. Pourriez-vous me donner, pour le registre des entrées, votre nom complet, votre origine géographique, enfin sauf si vous êtes citoyen luménien, et me préciser également, dans le cas contraire, la raison de votre venue en ville ?

[Soran de Lanir]

Soran profita des quelques personnes devant lui pour jauger la garde aux portes de Lumenis. Leur efficacité ne faisait aucun doute. Une information triviale pour l'instant, mais qui sait pour plus tard ? La cité avait connu récemment des jours sombres après tout. Arrivé à hauteur d'un des soldats, il utilisa son ton le plus "noble" possible :

- Soran, fils de Pitath de Lanir, du Manoir des Lanir.

Il s'arrêta quelques instants pour observer la réaction du garde à ce nom. Sa famille était-elle encore connue ? Qui de mieux qu'un garde, à la fois un symbole d'autorité pour le commun et un défouloir en armure pour les puissants, pour savoir s'il restait un minimum de prestige à ce nom. Après avoir quitté Manost, ses parents étaient-ils parvenus à se faire une réputation ou alors est-ce que tout était à construire ?

[Voyageuse]

Le soldat parut réfléchir un moment, sans doute impressionné par le ton du jeune homme, cherchant peut-être dans sa mémoire à quel haut notable de la ville ce nom pouvait correspondre. Mais apparemment, celui-ci lui était inconnu, puisqu'il se contenta de hausser les épaules en griffonnant sur son parchemin. Il s'excusa cependant, un rien embarrassé.
- Je... je suis désolé, je ne suis pas ici depuis très longtemps, et je ne connais pas encore tous les noms des personnalités de la ville... Et donc...
Il secoua la tête, sans terminer sa phrase, et revint finalement aux questions classiques qu'il posait à tout entrant en ville.
- Pour les registres, j'ai besoin de savoir si vous êtes citoyen luménien, messire. Et, dans le cas contraire, je dois noter la raison de votre venue en ville.

[Soran de Lanir]

Soran fut agacé que le garde ne put rien lui apprendre de nouveau mais n'en montra rien. Il répondit de son ton le plus aimable :
- Bien évidemment, n'ayez crainte. Je ne suis pas citoyen luménien. La raison de ma présence est simple, la visite d'une cité à la réputation légendaire ! Finalement, vous avez bien de la chance de faire partie de la garde de cette cité.

[Voyageuse]

Le garde notait, d'une écriture lente et appliquée, les réponses du jeune homme.
- Un simple visiteur donc... parfait... Ah, encore une dernière question... Savez-vous déjà où vous logerez pendant votre séjour ? Avez-vous des connaissances susceptibles de vous héberger, ou peut-être chercherez-vous une auberge ? C'est simplement pour remplir la dernière case de mon formulaire : on me demande votre adresse de résidence sur luménis, si toutefois elle est déjà fixé.
Il eût un sourire presque aimable.
- Et si vous avez l'intention de chercher une auberge, je peux bien sûr vous en indiquer quelques-unes.

[Soran de Lanir]

- Et bien, votre question tombe à pique ! Je cherche effectivement un lieu où boire, manger et me reposer. Pourriez-vous me conseiller un établissement raffiné ?

[Voyageuse]

Le garde sourit.
- Il me semble que la taverne de la bienveillance serait un endroit parfaitement adapté à vos attentes. C'est la plus grande auberge de la ville, il y a souvent des animations en soirée, et la nourriture est excellente. Et en prime, les prix sont raisonnables...
Il réfléchit un instant.
- Je vous déconseille, en tout cas, les auberges du quartier d'ici... le fond de la barrique, notamment, est assez mal fréquenté. Non, mieux vaut poursuivre votre route vers l'ouest, longer le grand parc verdoyant ou le traverser, jusqu'à la zone portuaire. C'est là-bas que se trouvent tous les commerces et il y a de nombreuses auberges, dont celle de la Bienveillancejustement.

HRP :
- Ne te soucie pas de l'interruption par Streen et Féérune... on ne fait que passer !
- Tu peux répondre ici puis poster ensuite à la taverne de la Bienveillance, ou ailleurs si tu décides que ton perso va ailleurs, en mettant des liens html dans ton message (y compris là-bas) pour qu'on puisse te suivre d'un lieu à l'autre... ou tu peux bien sûr poursuivre encore la discussion ici si tu as des choses à demander au garde.

[Féérune]

[Quête : Chercheurs de Sens]

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En provenance des taudis du quartier est, à une heure fort tardive de la soirée

Sylveneige se tut un moment, l'air volontairement pensif, puis parla lentement.

- Je ne sais toujours pas avec certitude s'il est vivant... Et je ne comprends toujours pas bien ce qui vous en fait douter, mais peu importe, au fond. Je ne sais pas, au tréfonds de mon âme, si je lui en veux... Il ne faudrait pas grand chose pour que je le haïsse, notez bien, cela aussi je le sens au fond de moi... Mais tant que je n'ai pas vraiment de certitude d'une trahison, je ne peux vous affirmer que je le hais aussi passionnément que j'ai pu aimer Martin.

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

@ Féérune

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Gwaric eut un petit rire.
- Vous ne savez pas si vous l’aimez, si vous le haïssez, s'il vous est indifférent... Et bien c'est flou, tout ça. Êtes-vous toujours aussi indécise dans la vie ? Ou est-ce simplement que vous ne voulez rien dévoiler ? Oh, et puis peu importe après tout...
Il parut réfléchir un instant, puis reprit.
- Dites-moi... Aimez-vous la nuit ? Non, plus précisément... Que ressentez-vous face à la nuit ? Enfin, si cette question a un sens pour une elfe dotée d'une vision nocturne supérieure à la nôtre. Vous êtes-vous d'ailleurs déjà retrouvée dans une vraie obscurité ? Totale ?

@ Streen

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Ils émergèrent des taudis à quelque distance des portes de la ville, suffisamment loin de l'artère principale pour ne pas être vu de ceux qu'ils suivaient.
- Vous me prévenez quand vous les voyez passer... D'ici, je ne verrai rien, mais vous, si ! Ensuite, je suggère qu'on attende quelques minutes pour sortir de la ville, le temps qu'ils prennent un peu d'avance. Ça éviterait qu'ils nous repèrent... Qu'est-ce que vous en dites ?
A peine avait-il prononcé ces mots que Streen, en effet, voyait passer deux montures au pas, la seconde portant deux cavaliers. Les silhouettes correspondaient parfaitement à Sylveneige et aux deux frères

[Féérune]

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- Je ne fais que vous répondre en toute sincérité, messire Gwaric...

Sylveneige haussa les épaules.

- Que vous me croyez ou non ne change rien à l'affaire, effectivement.

La deuxième question de Gwaric l'amusait.

- La nuit... Pour un elfe de lune, c'est comme un refuge... Une semi-obscurité bienfaisante, là où les ombres se dessinent, ou les couleurs s'estompent avec délicatesse... Les activités banales cessent, les oiseaux de nuit prennent leur vol, les chauve-souris traquent les insectes nocturnes, lançant des cris quasi inaudibles... C'est par la réverbération de ces cris sur la matière qu'elles se repèrent, savez-vous ?

La rôdeuse soupira, les larmes aux yeux.

- J'ai quitté mon magnifique pays pour trouver l'or et l'amour, et j'ai été cruellement trahie... Oui, j'aime la nuit. Et c'est la nuit que je choisirai de me venger du mal qui m'a été fait.

[Streen]

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Streen ne mit pas longtemps avant d’attendre le trio. Ce fut lorsqu’il les vit passer à proximité qu’il dit à Jolan :
-Ce sont eux. Vite, il ne faut pas se faire repérer.

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

@ Féérune

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Leur conversation les avait amenés jusqu'aux portes de la ville. les deux gardes présents à l'entrée levèrent à peine les yeux à leur passage. Ils étaient là pour surveiller les personnes qui entraient, non celles qui sortaient...
Ils se trouvèrent bientôt en-dehors des remparts, seuls dans la nuit, les sabots des chevaux claquant sur le sol empierré de la route, et Sylveneige nota qu'ils prenaient la route de gauche, en direction du nord. La lune était presque pleine, dispensant une clarté suffisante pour qu'ils avancent sans difficulté.
- Notre destination est assez loin, l'avertit Gwaric. Nous allons devoir accélérer l'allure.
Il claqua des talons, imitant son frère, et les deux chevaux s'élancèrent au galop dans la nuit.

@ Streen

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Comme il l'avait annoncé, Jolan attendit quelques minutes après le passage des chevaux pour s'avancer à son tour sur la voie principale.
Il salua d'un signe de tête les deux gardes présents à l'entrée, et ils franchirent les portes sans que quiconque s'enquière de leur destination.
Au-delà des remparts, il faisait nuit noire, mais la lune, presque pleine, éclairait suffisamment pour que même Jolan puisse voir les environs.
Et les environs étaient déserts... A une centaine de mètres devant eux, il y avait un carrefour, avec à droite la route menant au sud, à Antelucas, et à gauche la route menant au nord vers Erhedun. Mais nulle trace de leur prédécesseurs.

[Streen]

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Streen frémit voyant que leurs prédécesseurs avaient disparus et qu’une carrefour se présentait à eux. Comment allait il annoncer à Sir Jolan qu’ils venaient de perdre leur trace. Il était évident qu’une filature ne s’improvisait pas et que les chances de succès étaient minimes mais jamais Streen n’aurait songé à échouer aussi tôt. Il examina le sol à la recherche de traces de sabots de chevaux. S’ils étaient passés récemment, les traces devaient être visibles au sol et il saurait la direction qu’ils avaient pris.

Streen------------> Recherche de traces de sabots sur le sol.

[Féérune]

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Boudiou de sang d'elfe ! pensa Sylveneige. Elle prit l'attitude d'une personne peu sûre d'elle à cheval. Même si elle n'avait aucun problème d'équilibre, mieux valait paraître moins agile qu'elle ne l'était réellement. On ne se méfiait que rarement des gens maladroits, quand on ne leur voulait pas de bien.

- Ouch, ça va vite...

Elle espéra être suffisamment crédible.

- J'ai... J'ai... Non, je n'ai pas peur, mais je vous avoue que je ne suis guère rassurée, à cette vitesse...

On n'allait tout de même pas raconter sa trouille ! Sylveneige détestait se faire passer pour une trouillarde. Passer pour une fille délurée, pour une amoureuse trahie, pour la nièce d'un "tonton Liirdé", c'était une chose. Raconter qu'on était pleutre, plutôt crever.

[Voyageuse]

Quête : Chercheurs de sens

@ Féérune :

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- Mwoui... Vous avez peur, donc, fit Gwaric, goguenard.
Il ne ralentit pas pour autant. Sylveneige eût même la sensation que son frère, devant eux, accélérait encore l'allure. Leur propre monture suivit sans effort apparent. A cette vitesse, il eût été extrêmement dangereux de tenter de sauter en marche... ou de tomber accidentellement. Mais Gwaric, derrière elle, lui enserrait fermement la taille, excluant tout risque d'accident.

Et la chevauchée dura, longtemps, indéfiniment. La lune déclina peu à peu, disparaissant enfin à l'horizon. Les étoiles se déplacèrent, petit à petit, sur la voûte céleste. Le froid s'intensifiait, ou peut-être était-ce juste le vent de la course qui donnait cette impression.
Les deux cavaliers ne donnaient pas signe de vouloir s'arrêter. Et leurs montures, endurantes, avançaient d'un galop régulier.

@ Streen :

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Les traces de sabots sur le sol, à ce grand carrefour tout proche des portes de la ville, étaient innombrables. Elle allaient en tout sens, en direction de la ville, du nord ou du sud. Certaines quittaient même la route pour se lancer droit vers l'est, mais elles ne paraissaient pas forcément plus récentes que les autres... De toute façon, Streen aurait été bien incapable de savoir lesquelles correspondaient à ceux qu'ils suivaient, lesquelles dataient de moins d'une heure, lesquelles étaient les plus récentes. Jolan, quant à lui, ne s'était même pas donné la peine de mettre pied à terre pour examiner le sol, se sachant probablement incapable de pister ainsi leurs prédecesseurs.
A défaut d'empreintes fiables, ils eurent heureusement la chance de percevoir, quelque part en direction du nord, le bruit de sabots galopant sur les pierres de la route. A une heure aussi tardive, il était peu probable qu'il y ait d'autres cavaliers présents dans les environs. Peu probable, mais pas complètement impossible. Les deux hommes et Sylveneige avaient très bien pu quitter la route pour être plus discrets et marcher silencieusement au pas, après tout. Et peut-être que les sabots qu'ils entendaient n'avaient rien à voir avec ceux qu'ils suivaient. Néanmoins, c'était leur seule piste...

[Streen]

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Attentif au moindre sons, Streen percut un bruit de chevaux partant vers le nord. Quant aux traces de pas, mieux ne valait pas trop y compter.
-Arrêtez vous un instant fit il au paladin. Nous les avons perdu de vue. Je ne vois comme explication qu’une brusque accélération de leurs montures. Je pense qu’ils ont bifurqué vers le nord car il m’a semblé entendre un bruit de chevaux partir dans cette direction. Je peux me tromper s’il s’agit de d’autres cavaliers mais je n’y crois pas trop. Pas à cette heure-ci.

[Féérune]

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Rhâââ, ça y est, prise pour une froussarde, râla Sylveneige intérieurement. Faut quand même je me venge, sur ce coup-là...

Mais était-ce judicieux, au moment où elle arrivait enfin à rencontrer la secte ? Peut-être pas. Dans un éclair de lucidité, au milieu des mille pensées qui l'envahissaient, la rôdeuse décida de filer droit. Pour l'instant.

- Dites, mon cher Gwaric, ne me serrez pas si fort... D'abord parce que vous m'étouffez à demi, ensuite parce que Dame Gwaric n'apprécierait probablement pas.

[Voyageuse]

@ Féérune :

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- Oubliez donc un moment Dame Gwaric, vous voulez ?
L'homme avait parlé d'un ton neutre, légèrement ennuyé peut-être. Il était difficile de dire s'il était réellement agacé.
- Et, non, je ne vous lâcherai pas. Je ne veux pas risquer que vous fassiez une mauvaise chute, vous comprenez...
Devant, Sann ralentit l'allure, mettant leurs montures au pas, avant d'obliquer sur la gauche, s'engageant sur une route secondaire, guère plus qu'une chemin de terre et de pierre, qui partait en direction de la mer. Celle-ci était encore à deux bonnes lieues sans doute, mais on devinait déjà sa proximité, à la saveur de l'air et à la platitude du paysage.
Au nouveau, ils accélérèrent, prenant le galop, un peu plus lentement que précédemment, et poursuivirent tout droit vers l'ouest.

hrp : la suite là-bas, à Hauterive

@ Streen :

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- De toute façon, c'est notre seule piste, ça ne coûte rien d'essayer... Alors va pour le nord.
Le paladin claqua des talons, mettant sa monture au petit trot.
- Je vais passer au galop, accrochez-vous bien. Et surveillez bien ce que vous voyez devant. Ma monture est probablement pus rapide que les leurs. Dès que vous les apercevez, même de loin, il faudra qu'on ralentisse pour ne pas être repérés. Heureusement qu'ils sont humains et ne pourront nous voir. Ils peuvent nous entendre par contre... mais normalement, le bruit de leurs propres chevaux couvrira celui de notre approche. Enfin, ce sera quand même pas très discret comme filature. Il faudra me dire si vous les voyez ralentir, ou, pire, s'arrêter, pour que je fasse exactement la même chose.

[Streen]

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Rassuré par l’initiative du paladin, Streen répondit :
-D’accord, rattrapez les, je vous avertirai si je les vois.
Puis il garda un œil attentif à la moindre forme visible.

[Voyageuse]

Quête : Chercheurs de sens

Ils s'élancèrent au galop à travers la campagne, prenant la route du nord, sans apercevoir âme qui vive. Les chevaux dont ils avaient cru entendre les sabots étaient loin, ou peut-être avaient-ils bifurqué. Il y avait, après tout, plusieurs chemins partant vers la gauche ou vers la droite, en direction de petits hameaux blottis dans la campagne.
Ils galopèrent ainsi deux ou trois heures, toujours tout droit, et Jolan commençait à ralentir l'allure, estimant sans doute qu'ils étaient sur une fausse piste ou que les autres avaient quitté la route, lorsqu'enfin Streen aperçut, au loin devant eux, deux montures portant trois silhouettes, qui tournaient dans un petit chemin sur la gauche. Bien entendu, ils avaient ralenti pour cela, se mettant au pas, et Jolan stoppa immédiatement leur destrier pour ne pas risquer d'être entendus. Ils ne reprirent leur avancée que lorsqu'ils entendirent à nouveau des bruits de cavalcade, et s'engouffrèrent à leur tour dans le chemin, filant droit en direction de la mer, à une allure plus réduite toutefois : mieux valait perdre de vue leurs cibles plutôt que courir le risque d'être vus.

[Voyageuse]

Quête : Équité

La campagne autour de Luménis n'avait plus grand-chose ce commun avec la nature sauvage à laquelle le centaure était habitué. L'homme, omniprésent, l'avait domestiquée et en exploitait la moindre parcelle. Et plus ils approchaient de la ville, plus la route était chargée de voyageurs en tout genre.
Malgré la présence rassurante des elfes avec qui ils avaient bavardé durant tout le trajet, Astrée sentait la nervosité de Byron monter. La dernière heure de trajet, avançant au ralenti, mètre après mètre, au gré des entrées devant eux, fut particulièrement éprouvant pour le centaure. Elle s'efforça de discuter de sujets légers pour détourner son attention de l'attente si pesante, mais se trouva assez vite à court de sujets de conversation.
Lorsque leur tour vint de s'approcher des gardes luméniens, juste derrière le trio d'elfes, elle lui pressa doucement la main avec un sourire qui se voulait paisible et confiant. Elle s'avança la première, l'entraînant à sa suite, salua le garde d'un "Bonjour" un peu timide et attendit avec un sourire interrogateur qu'on leur pose les questions d'usage.

[Galathée]

Les trois gardes avaient l'air pour le moins circonspects. Le premier avait la bonne cinquantaine, le second, assis, derrière un bureau de fortune, était nettement plus jeune, le troisième, une femme, s'avança sans masquer son incrédulité.
" Ça alors... murmura-t-elle, avant d'adoucir ses paroles d'un sourire. Je n'avais jamais vu... une créature... un être tel que vous."
Byron eut une expression embarrassée.
" Derek ? demanda le plus âgé.
— Je cherche, je cherche ! fit le plus jeune, en compulsant les pages d'un tome épais.
— J'appartiens à une race honnête." intervint Byron.
Le jeune garde rougit.
" Désolé, je dois vérifier." fit-il avec un haussement d'épaules.
Le garde plus âgé vint vers Astrée.
" On va commencer par vous. Mais votre tête me dit quelque chose. Ce n'est pas la première fois que vous franchissez nos remparts."

[Voyageuse]

Astrée observait la scène avec un peu d'angoisse. C'était quoi, ce registre que compulsait le plus jeune ? Une liste des espèces de Toril ? Est-ce que certaines étaient interdites en ville ?
Elle hocha la tête en réponse à la remarque du garde.
" Ce n'est pas la première fois, en effet. Je suis citoyenne luménienne. Mon nom est Astrée."
Elle ne s'étendit pas sur le fait qu'elle ne vivait pas vraiment à Luménis. Elle en avait la nationalité, c'était le plus important, et sans doute le plus utile pour les démarches à venir.
" Et mon ami Byron vient des contreforts des Pics des Orcs," ajouta-t-elle en décochant un sourire rassurant au centaure.
Jetant un nouveau regard au plus jeune des gardes, elle se décida à poser la question qui la tenaillait.
" Je ne savais pas... qu'il y avait une sorte de registre des races de Toril. Est-ce qu'il y en a certaines qui ne seraient pas autorisées à entrer en ville ? Ou qui devraient suivre une procédure à part peut-être ?"

[Galathée]

" Et bien... Beaucoup de races sont mauvaises, Dame, vous ne devez pas l'ignorer. Nous ne pourrions pas laisser un illhitid, un troll ou une momie entrer en ville, comme ça. Pour les espèces moins connues, et bien... Je dois simplement vérifier.
— Ça commence par C, centaure, lui dit la jeune femme.
— Mais je sais... hum... Centaure. Oui, ça va. C'est accepté."
Le plus âgé des gardes se tourna alors vers le centaure.
" Quelles sont vos intentions en notre ville, messire ?
— Heu... Je viens... pour parler aux autorités."
Il se tourna vers Astrée, espérant sans doute qu'elle pourrait être plus précise.

[Voyageuse]

Astrée se garda de tout commentaire. Il y avait des races mauvaises, sans doute... Mais autant elle comprenait qu'on refuse l'entrée aux morts-vivants ou aux aberrations, autant ça lui semblait plus discutable pour les autres. Pour les races dotées d'intelligence, avait-on le droit de se limiter à de tels pré-supposés ? Et puis, pourquoi ne pas poster un clerc à l'entrée qui détecterait tous les humains ou elfes d'alignement mauvais, tant qu'on y était ?
Mais les gardes se contentaient d'appliquer le règlement, après tout. Il était inutile d'entamer un débat sur le bien-fondé de tels préjugés.

Elle sourit à Byron, dont elle devinait le trac, et reprit immédiatement une mine et un ton plus sérieux pour apporter des précisions.
" Nous venons signaler aux autorités de l'île des agissements graves, contraires aux lois d'Hélonna, dans un village des contreforts des Pics des Orcs, et nous voulons réclamer leur soutien pour y mettre fin. On nous a conseillé de nous adresser aux conseillers pour ce genre de requête... Mais en fait, je ne sais pas exactement où nous devons nous rendre et quelles démarches effectuer pour cela."

[Galathée]

Le garde la dévisagea, un peu perplexe.
" Heu... J'imagine que vous ne vous attendiez pas à ce que moi, je le sache, dit-il.
— Vous devriez sans doute aller vous renseigner dans le quartier du gouvernement, à la Maison-Carrefour d'Hélonna. C'est là que les différentes représentations des régions de l'île ont leurs bureaux et leur permanence. Je ne connais pas le nom du diplomate qui s'occupe de la Trouée, mais on vous renseignera. Ça m'étonnerait que vous puissiez avoir accès immédiatement aux conseillers... Nous sommes en guerre, comme vous ne l'ignorez pas."
Le jeune homme terminait de noter les informations sur son registre.
" Nous comptons sur vous pour vous adapter à la culture luménienne et ne pas causer de grabuge, fit-il en relevant son nez de son bouquin. Les gens pourraient... ne pas se comporter comme vous en avez l'habitude, bien que les Luméniens soient généralement tolérants."

[Voyageuse]

Et bien, si, elle s'attendait à ce qu'il le sache mieux qu'elle. Ils devaient bien avoir l'habitude qu'on leur pose toutes sortes de question à l'entrée de la ville, notamment lorsqu'il y avait des démarches à effectuer, non ?
Bon, il leur faudrait donc aller à la Maison-Carrefour d'Hélonna. Le nom ne lui disait rien, mais elle n'avait jamais vraiment pris le temps de s'interroger au sujet du fonctionnement administratif de la ville. Elle savait qu'il y avait un fort, un palais présidentiel où travaillaient sans doute les hauts dirigeants, et aussi un grand amphithéâtre où se réunissait parfois le conseil et l'assemblée des citoyens. Elle ne connaissait rien d'autre. Mais ils trouveraient bien, en interrogeant les gens sur leur passage.

La dernière remarque du garde lui sembla limite insultante vis-à-vis de Byron. Comme si le centaure était du genre à faire du grabuge ! Elle chercha ses mots pour formuler une réponse qui convienne.
" Vous n'avez aucun souci à vous faire, Byron est la personne la plus conciliante que je connaisse ! Et certainement pas le genre à causer des ennuis..."
Il restait à solutionner le problème du logement. Et il lui paraissait, pour le coup, extrêmement peu probable que les gardes se montrent conciliants sur ce sujet. Mais il fallait tout de même tenter.
" Mais je voulais savoir... hum... Il est évident que les auberges de notre ville ne sont pas vraiment adaptées à un centaure. Dans ces conditions, pensez-vous qu'il nous serait possible de dormir tout simplement dans le Grand Parc Verdoyant ?
Elle s'exposait à un refus, bien sûr, mais on ne savait jamais...