[RP] Guerre des Plaines Brûlantes - armée mélandienne

[Elzen]

Dans l'immédiat, le tieffelin entra, l'attitude humble. Il porta la main à sa bourse et en tira deux pièces d'or, qu'il posa sur la table.

« Pour votre hospitalité. Je crains de n'avoir guère plus à donner, mais je saurai me rendre utile autrement, si vous le désirez. »

Trahir, tuer, piller étaient des actes auxquels il ne rechignait pas quand le besoin s'en faisait sentir, mais les pauvres gens à l'âme charitable et qui venaient en aide aux voyageurs tels que lui, il fallait qu'il ait une bien bonne raison de ne pas se montrer respectueux et généreux envers eux ; et il n'en avait aucune pour cela. Ceci fait, il s'installa devant la cheminée et fit mine de rechercher le réconfort de sa chaleur – ce n'était d'ailleurs pas qu'une apparence qu'il se donnait. Écoutant les crépitements de l'âtre, il se mit à chantonner doucement.

[Althéa]

La dame le dévisagea sans pour autant prendre les pièces.

"Vous savez, chez nous la monnaie ... Ici, on a notre jardinet, quelques chèvres, un peu de bois l'hiver que nous fournit la monnaie. L'argent, on en a pas spécialement besoin. Pour l'aide, ben j'ai mon mari et mes garçons."

Elle le regarda d'une manière un peu suspicieuse.

"Pourquoi donc voulez-vous rester là ?"

[Elzen]

« Gardez-les ; elles vous serviront tôt ou tard. »

La chaleur de la cheminée redonnait sans doute des couleurs aux traits d'Elzen, et peut-être cela soulignait-il ses cernes.

« Parce que je n'a pas dormi depuis de longues heures et que ce feu de cheminé me fait le plus grand bien. »

Le tieffelin bailla, s'étira, puis adressa à la maîtresse des lieux un sourire.

« Je suis barde, et si vous n'avez besoin d'aide pour vos travaux quotidiens, je puis au moins vous récompenser par une chanson ou deux. Mais peut-être risquerais-je, ce faisant, de réveiller quelque autre de vos hôtes ? »

[Althéa]

La femme secoua la tête et lui tendit de nouveau son argent.

"C'est vous qui avez l'air d'en avoir plus besoin que moi. Puis, pour réveiller mes hôtes. Peut-être que ça serait bien ..."

Elle suspendit ses paroles et secoua la tête.

"Par contre, ça pourrait endormir le gamin."

[Elzen]

Le tieffelin finit par récupérer les pièces. Mieux valait écorner ses habitudes que de vexer son hôtesse, à plus forte raison quand c'était à son avantage.
Sa flûte brisée non encore réparée, aucun autre instrument à sa portée, Elzen n'avait que sa voix ; mais il avait la prétention de ne pas s'en servir trop mal. Adressant à l'enfant un regard bienveillant, il commença à chanter doucement.

« Sur la route des songes, oh, m'en voilà parti,
En tenant par la longe mes plus belles envies :
Sitôt que de l'éveil, je me lasse quelque peu,
Qu'appelant le sommeil, je referme mes yeux,
Ce destrier fidèle, que l'on nomme désir
M'emporte sur ses ailes où je rêve à loisir…
Dans le pays des songes, j'obtiens ce que je veux,
Et la nuit se rallonge pour me garder heureux,
Je rêve que le monde se reforme pour moi,
Dans une belle ronde, j'en deviens le seul roi,
Je rêve, oh oui, je rêve, sitôt que je le peux,
Et c'est comme une trêve où tout est merveilleux…
Quand mon corps se repose et que mon esprit fuit,
Je décide et puis j'ose tout au long de la nuit ;
Et ce pays des rêves où mes désirs font loi,
Où mon verbe et mon glaive sont le premier des choix,
La porte pour l'atteindre est facile à trouver :
Il suffit de rejoindre les doux bras de Morphée… »

[Althéa]

La maîtresse de maison écouta sans l'interrompre. Aucune expression apparente ne hantait ses traits. Elle avait l'air impassible, et peut-être lasse. La guerre causait son lot de fatigue, de soucis. Elle avait l'air de les oublier, en cet instant. Elle finit par fouiller dans un panier posé tout près de l'âtre, en sortit des légumes. Dodelinant de la tête, elle sortit un couteau de la poche de son tablier et commença à préparer la soupe pour le repas du soir.

[Elzen]

Son chant terminé, Elzen jeta un œil à l'enfant, puis aux flammes dans la cheminée, avant de se diriger vers la table pour aider la maîtresse des lieux. Souriant, sans trop élever la voix, il demanda :

« Vous disiez que réveiller vos autres hôtes pourrait être un bien… y a-t-il un soucis particulier à ce niveau ? »

C'était la raison de base pour laquelle il était là, après tout ; mais il préférait faire comme si le gamin ne lui en avait pas parlé et apprendre le point de vue de la mère de la bouche de celle-ci.

[Althéa]

Quelques instants, Elzen crut que la maîtresse du lieu allait se confier. Elle resta sans parler, se contentant de hausser les épaules.

"J'ai dit ça comme ça.

Elle le regarda encore hésitante puis lui tendit un couteau pour l'aider à l'épluchage des légumes. Visiblement, la maîtresse du lieu ne se sentait pas assez en confiance pour parler à un inconnu. Et c'était compréhensible.

[Elzen]

Parfois, la meilleure chose à dire était de ne rien dire du tout. L'éloquence d'un barde n'était pas toujours plus sûre que le silence pour inspirer confiance aux gens. Aussi Elzen entreprit-il de se mettre au travail, aussi diligemment que possible. Après tout, rien n'était trop pressé ; il aurait l'occasion de questionner de nouveau plus tard. Après une nouvelle chanson, peut-être…

[Althéa]

La dame, plus rompue que lui à l'élaboration de la soupe eut tôt fait de mettre dans la marmite les quelques légumes dont elle disposait. Un rave, un choux, un navet et une tranchette de lard pour agrémenter le tout. Cela avait l'air assez frugal mais peut-être rationnait-elle un peu en prévision de temps plus difficiles. Après tout, on ne savait pas combien de temps allait durer la guerre.

[Elzen]

Sitôt son aide devenue superflue, le tieffelin retourna s'asseoir auprès du feu, où il saisit le matériel nécessaire, dans son sac, pour continuer un travail qu'il avait entamé quelques jours plus tôt : se tailler une nouvelle flûte. L'activité demandait une certaine attention, pour ne pas fausser l'instrument en l'évidant mal ; mais ne l'empêchait tout de même pas de regarder ce qui se passait autour de lui. Il s'efforçait de paraître inoffensif : avant tout, gagner la confiance de la dame. Il ne savait pas si l'endormie dont l'enfant avait parlé se réveillerait aisément, et s'il s'avérerait qu'il voulait lui parler, mieux valait que ce ne soit pas en terrain hostile.

[Althéa]

Le garçonnet glissa quelques mots à sa mère qui hocha la tête et finit de suspendre sa marmite au dessus du feu. Il poussa un petit soupir de contentement et monta à l'étage. Quelques secondes plus tard ses petits pas se firent entendre dans les escaliers. Il reparut, les yeux brillants d'excitation mêlé à un soupçon d'inquiétude.

"Maman, maman ! La dame qui pue, elle a ouvert les yeux !"

La dame tourna la tête vers lui. Sans plus de cérémonie, elle tendit une cuillère en bois à Elzen.

"J'espère que vous savez touiller la soupe."

Et rejoignit son fils qui déjà remontait.

[Elzen]

Voilà pour ses ambitions de jouer les princes charmants… le rôle de cuisinier lui conviendrait sans doute mieux : il savait, au moins, que c'était dans ses cordes. Si elle s'était réveillée, elle finirait sans doute par descendre, aussi était-il inutile d'abandonner cette appétissante soupe pour monter voir ce qu'il en était. Le tieffelin se mit donc au travail, attendant de voir ce que tout cela donnerait. En fait, le tête à tête avec une marmite de soupe était peut-être la chose la moins improbable qu'il avait connu ces dernier jours.

[Echo]

Un tambour. Elle avait l'impression qu'il était dans sa tête. Il battait toujours plus fort entre ses tempes, si bien qu'elle était incapable de percevoir aucun autre son. Elle porta sa main à son front, massant celui-ci pour atténuer la douleur. Son contact était glacé et pendant un long moment, elle observa cette main -sa main- suspendue au dessus de son visage avec fascination. Des os recouverts d'une peau blafarde, la main d'un cadavre. Cette pensée la fit frissonner. Non, les cadavres n'ont pas mal à la tête. Elle prit conscience que le tambour dans sa tête n'était qu'un écho, un écho des battements de son coeur affolé. Ce n'est pas réel. Elle ne savait pas pourquoi cette pensée s'était imposée à elle, elle aussi se répercutait à l'intérieur de sa tête, sur les parois de son crâne, comme si elle ne voulait pas qu'on l'oublie. Elle laissa retomber sa main le long de son corps et tourna la tête. Elle ne savait pas où elle était, la peur l'envahit. Le tambour dans sa tête s'estompa suffisamment pour qu'elle entende des bruits de pas qui se rapprochaient d'elle. Elle eut soudain la sensation de devoir se cacher mais elle ne savait pas pourquoi. Son corps tout entier la faisait souffrir, comme si tous ses os avaient été brisés en mille morceaux avant d'être recollés à la va-vite. Le moindre mouvement déclenchait un gémissement qu'elle tentait d'étouffer et elle finit par abandonner l'idée de se cacher où que ce soit. Qu'ils la trouvent donc, qui qu'ils soient.

[Althéa]

La dame et le gamin la regardèrent, craintifs. Chance remarqua qu'elle tenait quelque chose de serré dans son poing, sous son tablier. Elle tenait le petit derrière elle, visiblement nerveuse. Elle attendait sans doute qu'elle parle, ou qu'elle se taise. Mais surtout de voir si elle était ou non inoffensive.

A coté du lit, sur une chaise, les habits de la tieffeline étaient étendus, tâchés de sang.

[Echo]

Inoffensive, elle l'était. Elle n'était même pas sûre d'arriver à sortir de ce lit si sa vie en dépendait. Il y avait de l'inquiétude dans son regard lorsqu'elle dévisagea la femme au tablier, encore plus lorsqu'elle prit conscience qu'elle tenait fermement quelque chose dans sa main, quelque chose qu'elle semblait décider à lui abattre sur le crâne au moindre geste brusque. Mais c'est la peur qui prit le relai lorsqu'elle posa les yeux sur l'enfant. Comme si son corps avait reçu une décharge, elle chercha à s'éloigner le plus possible de lui. Elle bascula du lit et, une seconde une tard, se retrouva recroquevillée à l'autre bout de la pièce. Ses yeux n'avaient pas quitté l'enfant.

- Faîtes... faîtes-le sortir !

Son effroi était aussi incompréhensible pour elle qu'il l'était sûrement pour les autres mais elle avait la désagréable impression que cet enfant n'en était pas un, et qu'il était là pour elle. Non, ce n'est pas réel. Pas réel...

[Althéa]

La matronne écarquilla les yeux. Sa main sous son tablier se crispa quelques instants comme si elle hésitait à s'en servir. Finalement, elle se tourna vers le petit.

"Tu as entendu la dame. Et puis, c'est pas un spectacle pour toi. Allez, sors. Vas-voir si le monsieur en bas continue de bien touiller la soupe."

Il tenta vaguement de protester mais le regard de sa mère était inflexible. Il soupira et descendit les escaliers.

"Maman veut savoir si tu touilles bien la soupe. Et la dame qui pue voulait pas que je reste."

[Echo]

La tieffeline se décrispa quelque peu lorsque l'enfant disparut, mais elle continuait obstinément de fixer la porte comme si elle s'attendait à le voir surgir d'un instant à l'autre. Puis son regard fut attiré par autre chose, des vêtements -les siens, se dit-elle- couverts de sang. Voilà le genre de chose qui ne diminuait pas son inquiétude. Tout son corps la faisait souffrir mais elle ne semblait pas blessée, ce sang n'était donc pas le sien. Elle tressaillit. Avait-elle blessé ou même tué quelqu'un ? Ça expliquait la méfiance de la dame mais pas le fait qu'elle se retrouve ici, au chaud dans un lit.

- Qu'est-ce que je fais ici ?

Elle avait au moins une vingtaine d'autres questions de ce genre. Mais ce fut celle-là qui franchit ses lèvres en premier.

[Elzen]

« Je m'en occupe, oui. Mais tu peux venir participer, si tu veux ; moi je veux bien de toi. »

Ainsi, elle ne voulait pas du gamin. Curieux. Mais guère surprenant. Les humains avaient parfois des réactions bien étranges, en ce qui concernait le rapport aux autres ; et la plupart des tieffelins de sa connaissance étaient encore pires, ayant généralement davantage de lacunes dans les relations sociales. Il faudrait qu'il aille lui parler. Mais chaque chose en son temps.

[Althéa]

Le gamin ne se fait pas prier. Avec un sourire malicieux, il regarda autour de lui et tendit la main vers la cuillère. Visiblement, il avait envie de s'amuser un peu. Ou de faire la cuisine. Ce que visiblement sa maman ne voulait pas qu'il fasse. Mais il n'y avait pas de témoin, non ?

En haut, la femme silencieuse et méfiante observait toujours Chance. Son petiot était en sécurité. Elle attendit de voir les autres réactions de la jeune femme à cornes.

[Echo]

- Pourquoi m'avoir gardée ici ? Et d'ailleurs c'est où " ici " ? questionna t-elle encore, haussant la voix.

Et d'ailleurs qui était-elle ? Son plus lointain souvenir était vieux de quelques minutes à peine, et elle n'était pas sûre que ce soit juste les conséquences d'un lendemain de cuite, même si le mal de tête y ressemblait beaucoup. Sa gorge se noua, son estomac aussi. Elle avait envie de sortir d'ici, vite, mais cette horrible femme en tablier, visiblement indécise quant au sort qu'elle lui réservait, bloquait sa seule porte de sortie. Et la fenêtre... si elle n'était pas persuadée que cela la tuerait alors elle n'aurait pas hésité une seconde. Au lieu de cela, elle resta sur place, complétement paralysée.

- Vous... vous allez me tuer ? Me vendre ?

Difficile de dire laquelle de ces options lui déplaisait le moins. S'il y avait bien une chose qu'elle n'avait pas oublié, c'est ce qu'elle était. Et tous les ennuis que cela impliquait...

[Elzen]

Si Elzen avait su qui était la demoiselle à l'étage et dans quel état elle se trouvait, sans doute serait-il monté sans plus tarder la rejoindre. Mais il ne le savait pas encore, et pour l'heure, se contenta de passer la cuillère au gamin et de regarder, amusé, ce que celui-ci allait faire.

[Althéa]

La matrone ouvrit des yeux pour le moins surpris.

"Quoi ? Vous tuer, vous vendre ? Mais vous êtes déboussolée ? Vous vous croyez où ? Ici, ce n'est pas Melandis ! C'est plutôt vous. Tout ce sang qui était sur votre chemise, ce n'était pas le vôtre. Alors, c'est peut-être vous qui êtes dangereuse."

En bas, le gamin avait commencé par tapoter la soupe avec la cuillère en bois. Il s'était amusé des clapotis. Et tout d'un coup, sans prévenir, voulut mimer un coup d'épée. Et ce qui devait arriver se produisit. La marmite et son précieux contenu commença à se renverser.

[Echo]

- Quoi ?

Comment pouvait-elle penser un seul instant qu'elle était dangereuse ? Elle était à peine capable de tenir sur ses jambes. Mais elle avait des cornes, cette raison se suffisait à elle-même, très certainement. Et il est vrai que le sang qui maculait ses vêtements ne jouait pas en sa faveur. A cet instant, la tieffeline avait l'impression d'être une bête traquée, et ce sentiment lui était... comme familier ; c'était quelque chose qu'elle avait déjà ressenti par le passé, peut-être même tout au long de sa vie, elle en était sûre.

- Ce n'est pas moi qui me tiens prête à frapper, et si j'étais vraiment si dangereuse pourquoi m'avoir gardé ici sans avoir pris la peine de m'attacher ?

Puis elle se fit plus implorante.

- Je ne sais pas pourquoi il y a du sang sur mes vêtements, je ne me souviens de rien... Je veux juste... partir. Oui, laissez-moi partir d'ici, je ne vous ferai pas de mal, ni à vous ni aux vôtres.

[Elzen]

« Oups… »

Elzen était fort heureusement resté à proximité, et s'empressa de rattraper la marmite, s'efforçant de faire en sorte qu'il y ait le moins de perte possible. Ne jamais laisser les gosses jouer trop prêt de la nourriture, il le savait, pourtant. Il n'en voulait pas à l'enfant : c'était entièrement de sa faute. L'important était de faire en sorte que l'accident ne prive pas les autres de repas…

[Althéa]

La dame écarquilla de nouveau les yeux sous ses sourcils broussailleux.

"Comment ça partir ? Mais vous êtes faible ! ça serait du suicide. Et puis dehors, il y a la guerre. Vous ne le savez peut-être pas. Vous pouvez rester ici. Et si vous avez faim, il y a de la soupe."

Pour elle, on raisonnait mieux l'estomac plein ...

"Houps, crotte, merde", dit le gamin en bas.

Il sourit de sa propre audace. Il regarda le tieffelin avec un sourire.

"Crotte, crootte, croooootte"

[Echo]

- J'ai faim, oui...

Ce fut la seule chose qu'elle trouva à répondre. Cela ne lui ferait pas de mal de manger un peu, elle avait l'impression que son dernier vrai repas datait de plusieurs jours, voire plusieurs semaines, comme en témoignait ses bras presque squelettiques. Elle ne doutait pas que le reste de son corps devait être au moins aussi effrayant, et l'idée de contempler son reflet dans un miroir la terrifia soudain.

Elle n'avait pas quitté le coin de la pièce, comme si elle n'était plus capable de bouger. C'était peut-être bien le cas d'ailleurs. Elle était assise, les mains serrant ses genoux repliés contre sa poitrine, comme une enfant qui aurait fait une bêtise.

[Elzen]

Faute d'indications contraires du meujeuh, je considère qu'il n'y a eu que très peu de soupe renversée

« N'exagère pas. Et va plutôt chercher de quoi nettoyer. »

Le ton du tieffelin restait aimable. Il était parvenu à minimiser les pertes, et il restait, estimait-il, une quantité tout à fait raisonnable pour nourrir la maisonnée. Il ne savait pas combien de temps s'écoulerait avant que la maîtresse de maison, et surtout la mystérieuse dormeuse, ne viennent prendre leur part du repas. Peut-être n'étaient-elles pas encore descendues car la seconde, quoiqu'éveillée, n'était pas en état de se déplacer ? Si tel était le cas, et que la mère du garçon redescendait, il se proposerait pour monter faire le service ; ce serait une occasion.

[Althéa]

Le visage de la matrone s'adoucit quelque peu. Elle était sans doute sûre que la jeune femme n'était pas en état de faire quoi que ce soit. Et au pire, elle pouvait la même par terre avec une bonne taloche.

"Voudrez-vous prendre votre repas ici ou descendre souper avec nous ? Il y a plus de place en bas et il fait plus chaud .."

En bas, le marmot tendit à Elzen un chiffon informe et tâché avec un petit sourire.

[Echo]

[Arf, désolée Elzen mais je dois me retenir de faire du metagaming ]

En bas ? Non, elle n'avait certainement pas envie d'aller en bas, de se retrouver nez à nez avec le gamin et qui sait quoi d'autre. Tout ce qu'elle voulait, c'est reprendre des forces le plus vite possible, suffisamment pour pouvoir quitter cet endroit cette nuit, ou peut-être la nuit prochaine. Mais c'était peut-être un peu trop optimiste d'imaginer qu'elle serait capable de tenir sur ses jambes aussi vite...

- Je préfère rester ici.