[Quête] Une porte dans l'Allée des Noirs Esprits

[Galathée]

Mais les clercs étaient hors de vue, dans la chambre voisine. Hippolyte, par contre, avait reconnu la voix de Taliesin.
" Il disait que vous étiez tous morts, murmura-t-il, stupéfait. Que personne ne viendrait jamais pour me sauver... que je serais un esclave pour toujours..."
Il écarquilla les yeux et prit une profonde inspiration.
" Moralité : il ne faut jamais croire les méchants. Ils mentent toujours."

[Taliesin]

Encore une fois, le barde en resta pantois. Un tel aplomb... Ces gosses l'impressionnaient.
-Kerun s'en est également tiré, dit-il en se rapprochant du petit prisonnier, sachant que la nouvelle lui ferait du bien.Arion lui a jeté un sort, mais des amis ont veillé sur lui, et il y a dans cet appartement de quoi l'en libérer.
Il doutait que le cagibi abrite la clef susceptible de désentraver Hippolyte mais, à tout hasard, il l'examina.
-Oh, et Gurvan est en sécurité, lui aussi. Les méchants n'auront pas réussi à détruire l'ELCVD.

[Galathée]

" Victoire !" s'exclama le petit garçon en se mettant debout, avant de grimacer de douleur et de se rasseoir.
Baptiste s'était approché de lui et ils se sourirent.
" Je crois qu'Arion gardait la clé sur lui..." dit Hippolyte.
Puis soudain, il se figea, comme un animal aux abois.
" Il y a quelqu'un d'autre ! Ecoutez !"
On entendait effectivement du bruit dans le couloir.
" Ce sont les amis de Taliesin qui sont en train de fouiller l'appartement..." fit Baptiste, apaisant.
Les yeux d'Hippolyte s'agrandirent d'épouvante.
" Oh non ! Perceval ! Ils ne doivent pas..."
Ils entendirent alors un rugissement de rage, suivi d'un grand choc, puis du bruit de quelque chose qui se fracasse sur le sol. Un cri de surprise, celui de Tim, et les sons d'une lutte...

[Taliesin]

-Je reviens tout de suite, dit-il aux deux garçons. Je vais aider mes amis à maîtriser Perceval. Ensuite, ils pourront l'apaiser, ici ou dans leur base. Et promis, Hippolyte, à mon retour, j'aurai la clef d'Arion.
Déjà, il s'éloignait, se disant qu'un sortilège de fou rire réduirait temporairement à néant les velléités belliqueuses du guerrier.
Ensuite, il faudrait probablement s'occuper du mage venu s'indigner de tout ce vacarme... Mais ils étaient plusieurs, l'intrus penserait probablement ne rien avoir à craindre... Bref, ils devraient pouvoir gérer rapidement la situation.

[Galathée]

Il arriva dans l'entrée de la chambre en même temps qu'Iris. Taliesin embrassa rapidement la scène du regard : Aaron était à terre, manifestement inconscient, tandis que Perceval, nu et furieux, étranglait Tim en travers du lit de Meloenn. Le clerc avait viré au pourpre et cherchait à attraper quelque chose pour se défendre mais il n'y avait que coussins et draperies à sa portée. Il fallait que le barde agisse vite car le guerrier faisait presque deux fois la taille de son adversaire, et l'expression de rage pure sur son visage indiquait qu'il avait clairement l'intention de le tuer. Iris offrit un peu de répit à son collègue, et au barde, en se ruant dans la mêlée, mais Perceval l'écarta d'un coup de coude violent avant de retourner à sa proie initiale.

[Taliesin]

Il ne fit ni une ni deux, leva les mains, incanta.

Taliesin --> Fou rire --> Perceval

Si cela fonctionnait, il faudrait agir avec promptitude : prendre tout ce qui traînait à leur portée et pouvait faire office de liens avant de saucissonner copieusement le guerrier. Ensuite viendrait le moment de s'occuper des blessés... et du magicien qui ne manquerait pas de pointer le bout de son nez.
Intérieurement, il espérait que Perceval était juste sous l'emprise d'un sortilège, que les traîtres n'avaient pas réduits à néant tout le chemin qu'il avait parcouru depuis que Sedanius l'avait tiré du charnier...

[Galathée]

Dès que Perceval se mit à rire, Tim se dégagea de sous lui et, peinant à reprendre son souffle, se laissa tomber sur le sol, à côté du lit. Iris s'était relevée et, malgré le filet de sang qui perlait à la commissure, elle se mit à son tour à incanter. Le jeune guerrier fut frappé par un filin d'argent qui le paralysa aussitôt. Elle recommença ensuite à murmurer les paroles d'un sortilège, et couvrit Perceval d'une brume bleue, avant de se tourner vers Taliesin.
" Qu'est-ce qui se passe ? Que devons-nous faire ?"
Elle parut surprise en réalisant qu'il avait commencé à desserrer sa ceinture.
" N'est-ce pas un ami ?"

[Taliesin]

-Oh si, c'en est un, répondit-il en suspendant son geste. Mais je ne sais pas ce que ces salauds lui ont fait... Gurvan a affirmé qu'ils l'avaient soumis à quelque magie, au Comptoir. Je ne sais pas si c'est toujours de ça qu'il est victime, ou s'ils l'ont... démoli psychologiquement. Perceval en a vu de très rudes...
Il observa le guerrier, et sa colère contre les traitres flamba un instant.
-Combien de temps ces sortilèges vont-ils durer ? Parce que je crains que notre voisin du dessous ne se manifeste avant longtemps...

[Galathée]

" Trop peu de temps, malheureusement, dit Iris. Il va revenir à lui et je ne suis pas certaine qu'il sera apaisé... Mais je vais retaper Aaron... Il a sans doute du plus fort en mémoire. Quant au voisin d'en-dessous... J'ai bien peur que nous devions nous montrer un peu secs... et je ne veux pas qu'Arion reste seul trop longtemps... S'il s'éveille, il parviendra à se détach..."
Il y eut un cri aigu provenant de la salle voisine, puis un son mat.
" Je gère ! Je gère !" cria Baptiste.

[Taliesin]

Les événements et les émotions contradictoires se succédaient à une telle vitesse qu'il en avait le tournis.
Procéder avec méthode.
Une chose à la fois. En commençant par la plus urgente.
[color=#FFFFF66]-Il faut en premier lieu que vous ligotiez Perceval,[/color] dit-il en achevant d'ôter sa ceinture. Dans son état, il est capable de nous massacrer tous... Ensuite seulement, essayez de l'apaiser. De mon côté, si tu veux bien me donner une dague, je retournerai à l'entrée, je nous débarrasserai de ce gêneur de mage, puis je ramènerai Arion par ici, afin qu'on puisse le surveiller.
Évidemment, avant tout, il ferait un bref crochet par le cagibi pour vérifiait que tout allait bien.

[Galathée]

" On va s'en occuper." dit Tim d'une voix rauque, en se rasseyant sur le lit.
Il se mit aussitôt à incanter tandis qu'Iris allait s'agenouiller près d'Aaron. Taliesin regagna le cagibi où Baptiste terminait de détacher la cheville d'Hippolyte.
" J'ai été chercher la clé sur Arion, expliqua-t-il avec une grimace. Mais il a un peu bougé..."
Les deux enfants suivirent le barde, retournant vers la salle principale, quand Perceval poussa un rugissement de fureur, reprenant probablement ses esprits.
" Je m'en occupe." dit Hippolyte en leur faussant compagnie.
Taliesin et Baptiste atteignirent donc le salon, où Arion gisait en travers d'un fauteuil.
" Je lui ai tapé dessus avec ce truc..."
Il désigna une sorte de cendrier en pierre.
" Il respire toujours, je te jure... mais... heu... Hum. J'ai eu peur, je croyais qu'il allait se réveiller."

[Taliesin]

Taliesin sourit.
-Ne t'inquiète pas : l'assommer était exactement la chose à faire. Et de toute façon, je serais très mal placé pour te reprocher de lui avoir tapé dessus.
Il jeta un coup d’œil en direction de la porte.
-Est-ce que tu serais d'accord pour le surveiller ? De mon côté, il faut que je m'assure qu'une certaine personne ne supportant pas le bruit ne vienne plus nous ennuyer...
Étonnant, d'ailleurs, que le magicien ne soit pas déjà en train de frapper violemment au battant.

[Galathée]

Il le fit une seconde plus tard et Baptiste ne put s'empêcher de glousser entre ses mains. Mais il retrouva une expression sérieuse aussitôt et alla se percher sur l'accoudoir d'un fauteuil, à côté d'Arion, le cendrier de pierre dans la main droite. Dans la chambre de Meloenn, les cris avaient cessé mais on percevait le crépitement des sortilèges et le murmure des incantations.
On tambourina à nouveau à la porte.
" J'en ai assez ! glapit la voix aiguë du magicien, au travers de la paroi de bois. Assez ! Depuis que vous avez emménagé, c'est l'enfer ! On se croirait chez les marchands !"

[Taliesin]

Le barde ouvrit violemment la porte et fit un pas en avant, dague brandie.
-Alors de deux choses l'une, grand-père, rugit-il, ses yeux lançant des éclaires.[color=#FFFFF66] Soit tu rentres bien gentiment chez toi et t'abstiens, à l'avenir, de réveiller tout l'immeuble en faisant grincer l'escalier, en toquant à la porte et en braillant des protestations indignées... soit mes amis et moi, on met un terme aussi définitif que douloureux à ton existence. Parce que là, franchement, ÇA COMMENCE A BIEN FAIRE ![/color]
Et de se tenir prêt à frapper... ou à pousser le mage dans l'escalier, pour qu'il se rompe le cou.

[Galathée]

Le mage, qui était effectivement d'un âge vénérable, ouvrit des yeux outrés. Son hibou, perché sur son épaule, ouvrit des yeux au moins aussi outrés. Et ils demeurèrent l'un et l'autre pétrifiés.
" Maudite petite... racaille." souffla le personnage ridé, dans sa robe de chambre aux symboles cabalistiques.
Mais plutôt que de pousser la chose plus loin, il fila aussitôt dans l'escalier, qu'il descendit à une vitesse bien plus élevée qu'un peu plus tôt. Le barde entendit la porte claquer. Il s'en était débarrassé pour l'heure... mais sans doute faisaient-ils mieux de débarrasser rapidement le plancher.

[Taliesin]

Peut-être aurait-il dû l'éliminer, tout simplement. Ou, mieux encore, opter pour la voie de la diplomatie, promettre que cela ne se produirait plus... En même temps, du bruit, il y en aurait encore cette nuit. Sans compter qu'avec un voisin qui protestait pour le moindre claquement de porte, utiliser ces lieux pour les activités de la Réunion n'était pas vraiment envisageable.
Et puis... Pousser une gueulante lui avait fait du bien, tout simplement.
Il referma donc la porte et rejoignit Baptiste.
-Es-tu d'accord pour m'aider à le transporter dans la chambre ? Comme ça, les autres pourront garder un œil sur lui tandis que nous... et bien... pillons les lieux. Il faut que nous récupérions ce que ces traîtres nous ont volé, ce qu'ils ont gagné en vendant le Comptoir. Il faut aussi que nous trouvions ce qui libérera Kerun du sortilège dont il est victime.

[Galathée]

Baptiste acquiesça. Conscient de sa petite taille, il laissa les épaules à Taliesin et prit les jambes. Ensemble, ils gagnèrent la chambre où se trouvaient les autres. Les trois clercs surveillaient Perceval, assis sur le lit, Hippolyte sur les genoux. Le jeune guerrier était environné d'une brume tournoyante et Iris grimaça en croisant le regard de Taliesin.
" Nous sommes clercs, nous ne disposons pas de l'arsenal nécessaire pour le contraindre longtemps. Hippolyte dit qu'il a besoin d'une potion que lui préparait le clerc de Tyr de la réunion... Sans doute Ismène ou Helen pourront-elles le soigner, mais nous sommes démunis... Nos pouvoirs ne touchent qu'imparfaitement à ce genre de situation... Mais... tu avais parlé de dominer Meloenn, et ce jeune homme, aussi furieux soit-il, a un esprit certainement plus malléable... Penses-tu que... tu pourrais l'asservir le temps que nous gagnions le temple de Moandre ? Je suis sûre que quand il aura retrouvé un peu de contrôle sur lui-même, il comprendra notre démarche..."

[Taliesin]

Taliesin marqua une longue hésitation accompagnée d'une grimace explicite puis, à contrecœur, il hocha la tête.
-Très bien, je vais le faire, soupira-t-il. De toute façon, nous n'avons pas le choix.
Il dévisagea ses compagnons.
-J'ai envoyé paître le vieux mage, en le menaçant de le tuer s'il revenait nous ennuyer. Il est retourné s'enfermer chez lui, et je pense lui avoir fait suffisamment peur pour qu'il nous laisse tranquilles un moment. Mais il reparaîtra tôt ou tard. Alors, sitôt que Perceval sera sous mon contrôle... Il faudra agir vite. Fouiller cet appartement de fond en comble, afin de dénicher ce qui dissipera la domination pesant sur Kerun... et de rafler tout l'or, touss les objets magique ou précieux aisément transportables. Car je doute qu'il soit très prudent de revenir ici et... Nous avons besoin de remettre la main sur ce que Méloenn et Arion nous ont dérobé.
Il refit face au guerrier, lui demanda mentalement pardon et, enfin, se mit à incanter.

Taliesin --> Domination --> Perceval

[Galathée]

Dominer la rage qui habitait Perceval se révéla moins aisé que prévu, car elle formait comme une tempête à l'intérieur de son crâne, violente et sauvage, échappant à tout contrôle y compris le sien. Mais Taliesin ne manquait pas de volonté et il combattit cette émanation obscure avec fermeté et douceur, sans s'effrayer de ses ruades et de ses envies de meurtre. Perceval lui-même semblait retranché dans sa propre tête, observant l'action du barde en spectateur trop sonné pour réagir d'une quelconque manière. Cependant, quand l'elfe termina d'asseoir sa domination sur lui, il ressentit une forme de soulagement et peut-être même la reconnaissance de celui qu'il avait asservi.
Ensuite, il fut aisé de manoeuvrer le grand guerrier à travers les pièces de l'appartement pour qu'il aide à rassembler les richesses de ses bourreaux : il ne demandait pas mieux que d'aider. Iris localisa rapidement la bague de contrôle qu'Arion utilisait sur Kerun et qui servait en même temps de clé à son collier de domination. Elle l'ôta au roublard inconscient et l'empocha. Aaron contacta Judicaël par magie pour le tenir au courant des récents développements de leur escapade. Puis ils regardèrent ce qu'ils pouvaient faire du contenu de l'appartement. Leur souci principal était que de nombreux objets de prix étaient beaucoup trop encombrants pour être déplacés : tous les meubles étaient d'excellente facture, ayant manifestement coûté leur pesant d'or, comme les quelques oeuvres d'art et les vêtements. Ils trouvèrent cependant beaucoup de bijoux, et de l'or à profusion, mais sans doute pas autant que ce qu'avait rapporté la vente du Comptoir. Tous étaient déterminés à faire vite et ils improvisèrent de grands sacs avec des draps ou des manteaux. Mais une fois qu'ils eurent rassemblé tout ce qu'ils pourraient porter eux-mêmes, il restait encore beaucoup de choses de valeur dans l'appartement. Et ils allaient rencontrer un autre problème : leur dégaine risquait d'attirer l'attention, à convoyer des sacs replets dans les ténèbres.

[Taliesin]

Ses yeux allèrent du butin à ses compagnons, de ses compagnons au butin.
Et il soupira.
-Je crains qu'il ne nous faille abandonner tout cela, dit-il, résigné; Nous aurions trop l'air de cambrioleurs, en l'emportant. Et même si je convoquais trois coursiers fantômes pour les charger d'une partie des sacs et les envoyer à travers la ville à une allure d'enfer... Ils ne passeraient pas inaperçus, au contraire. De surcroit, Baptiste a sauvé l'un de nos amis qui est grièvement blessé et que nous devons aller chercher au plus vite...
Cela lui faisait mal au cœur de renoncer à toutes ces richesses dont ils auraient un cruel besoin pour mener leurs projets à bien. Mais ils trouveraient d'autres moyens de se procurer de l'argent. Le plus important, c'était d'avoir retrouvé Baptiste, Hippolyte, Perceval... et bientôt Guéric.

[Galathée]

" Je pense que le mieux est d'aller chercher Judicaël, dit alors Tim en se grattant la tête. Emportons ce qui est discret, et puis il pourra venir et se téléporter directement au Temple avec le reste.
— Oui, je peux placer un glyphe de garde pour que l'appartement reste intouché... On doit avoir un peu de temps devant nous."
Aaron se tourna vers Taliesin, tout en surveillant Perceval d'un oeil inquiet. Le grand guerrier, le regard un peu vide, ne disait rien et ne bougeait pas. A l'intérieur de son crâne, la tempête faisait toujours rage, heurtant l'esprit de Taliesin pour s'en défaire. Hippolyte demeurait à proximité, sa petite main dans la sienne, comme un enfant guidant un simple d'esprit.
" Je vais venir avec toi, dit le clerc, pour soigner ton ami. Mais tu devrais ordonner à ce grand dadais d'obéir à Iris. Plus tôt Ismène pourra y jeter un oeil, plus tôt nous serons tranquilles."

[Taliesin]

Il acquiesça, se concentra sans tarder.
Perceval, obéis à cette femme. Fais tout ce qu'elle te demande, réponds à toutes ses questions.
Il avait essayé de donner à ses consignes à la fois force et douceur. Il aurait aimé rassurer le jeune homme, se fendre d'explications mais... Il ne le pouvait pas.
A présent, ils étaient prêts au départ. Presque prêts. Car il allait devoir enfiler l'un des manteaux d'Arion pour dissimuler ses traits - le siens étant il ne savait où. Il voulait également donner aux enfants un petit casse-croûte, n'ayant pas oublié la manière dont l'estomac de Baptiste avait réagi lorsqu'ils étaient passés devant la cuisine.

[Galathée]

Une fois la permission donnée, Baptiste alla de lui-même dans la cuisine pour se fabriquer quelque chose, ainsi que pour son acolyte, lequel préférait rester aux côtés de Perceval. Pendant un moment, Tim imagina demander au jeune guerrier de porter Arion, mais la lueur de haine pure qui perla alors dans son regard l'en dissuada rapidement. Taliesin, toujours lié à Perceval en esprit, perçut l'onde de fureur sous sa maîtrise et le risque qu'ils couraient à tenter la chose. Perceval prit Hippolyte dans ses bras, Tim souleva le roublard tant bien que mal, et Iris enveloppa tout le monde dans des manteaux, avant de se diriger vers le palier, où Taliesin, Baptiste et Aaron les rejoignirent bientôt. Ils fermèrent la porte, la prêtresse traça son glyphe tandis que les autres l'observaient, puis ils descendirent de concert dans les escaliers, en une file indienne difforme et précautionneuse. Ils n'entendirent rien derrière la porte du mage acariâtre.
Une fois en bas, Tim se rendit invisible, ce qui lui permit de dissimuler le corps inerte d'Arion aux regards. Iris, Perceval et Hippolyte franchirent la porte les premiers, adressant un petit geste aux trois autres, avant de remonter rapidement la ruelle. Baptiste serra la main de Taliesin puis leva les yeux.
" C'est près de la Houleuse." annonça-t-il.