[Lieu] Antelucas

[Kasumi]

Le gnome avait déjà laissé le parchemin à Alchem le temps de ranger sa caissette. Quand il se redressa, il lui adressa un bref sourire :

- Oh oui, le prix évidemment. Est-ce que vous auriez des gemmes ? Je ne dis pas ça parce que vous êtes un svirnfneblin bien sûr. Non, je dis ça parce que ça m'arrangerait que vous en ayez. Une topaze dorée peut être ou quatre jades de qualité. Sinon ça fera quatre cents pièces d'or. Mais l'or est si vulgaire, vous ne trouvez pas ?

[Alchem]

Vulgaire ? Le terme était excessif. L’or, bien travaillé, offrait de belles possibilités. Les nains le prouvaient aisément. Mais les gemmes, effectivement, le surpassaient. Cela, ce ne serait pas un svirfnebelin qui dirait le contraire. Alchem, qui avait déjà porté une main à sa bourse, la détourna vers son sac. Un instant plus tard, il tenait son sachet de pierres précieuses.

« Rien n’égale les gemmes. Les miens ont fait du rubis leur pierre de prédilection. Quant est-il des votre ? »

Il se mis à examiner le contenu du sachet jusqu’à proposer un petit lot de gemmes, une offre honnête. Voilà bien un terrain où il serait peu judicieux d’essayer de tricher. Il n’en avait de toute façon pas envie. Le commerçant était aimable.

[Kasumi]

Le gnome se perdit dans la contemplation d'un point distant et indistinct droit devant lui avant de répondre d'un ton toujours aussi distrait :

- Oh, les miens affectionnent toutes sortes de choses sans prédilection particulière. Il y en a même pour aduler les navets, vous y croyez, vous ? Quant à moi, je préfère de loin les secrets et la connaissance. Mais puisqu'il est question de biens plus matériels, n'importe quelle gemme dont vous souhaiterez vous défaire fera l'affaire : je ne suis pas sectaire.

[Alchem]

Puisque le marchand semblait accepter l’offre faite, Alchem referma son sachet, le remit dans son sac, hissa ce dernier sur son dos. Le voilà prêt au départ.

« Et bien, en revoir. Ce fut un plaisir. »

Il tourna la tête vers Dalius.

« On y va. »
« Oui chef ! »

[Kasumi]

Les deux voyageurs quittèrent la boutique comme ils y étaient entré pour retrouver l'animation tranquille de la rue. A l'approche de midi, les terrasses des restaurants attiraient les badauds surtout compte tenu du temps clément. Alchem ne fut cependant pas ralenti dans sa progression vers le temple où il retrouva le couple.

- Alors ? Comment s'est passé votre course ? Vous avez vu le chat du boutiquier ?

Aleka avait souri en posant cette question comme s'il y avait là dessous quelque anecdote amusante à raconter.

[Alchem]

Chemin faisant, même si rien n’entravait la progression d’Alchem, Dalius lui fit part d’un peu d’inquiétude. Certains citadins l’avaient regardé bizarrement, lui, le rat, le rat dans une ville. On n’aimait guère la vermine, il fallait le comprendre. Et puis, Dalius avait l’habitude des gnomes et des nains, soit des gens de petites tailles. Gambader entre tous ces hommes si grands, c’était un coup à se faire écraser. Le familier acheva le trajet dans l’une des vastes poches du svirfnebelin. Cela faisait une grosse bosse, ainsi qu’un poids non négligeable, mais bon, rien de grave. Désormais au temple, face à Aleka, Alchem répondit aux questions posées.

« Ha, le chat invisible. Le marchand m’en a parlé. Personnage fantasque. Y aurait-il à ce sujet quelque chose de particulier à savoir ? Sinon, concernant le médaillon, il n’est pas maudit. Je ne connais pas exactement sa fonction, je compte l’essayer sous peu. »

[Kasumi]

Ce fut Théodore qui répondit à la question d'un ton léger :

- Oh, c'est le chat le plus célèbre d'Antelucas puisqu'il n'existe pas !

Aleka tempéra immédiatement ses propos en ajoutant d'un ton plus incertain :

- Enfin, c'est ce que la plupart des gens pensent. D'autres racontent une histoire bien plus triste : que le marchand aurait tenté un sort d'invisibilité sur son chat mais l'aurait fait disparaître réellement ou de façon définitive. Cela fait des années de cela en tous cas.

[Alchem]

Alchem repensa à la coupelle de lait caillé. Affabulation ou accident magique, le chat devait bien exister, au propre ou au figuré. Une anecdote fort sympathique. Il en fallait. Ces petites histoires tenaient une part non négligeable dans le plaisir du voyage.

« Je vois. »

Il réfléchit un instant et ne trouvant aucune raison pour retarder le test de l’objet, il ajouta :

« Je vais essayer le médaillon, à moins que l’un de vous préfère s’en charger. Le tout est de ne pas être seul. On n’est jamais assez prudent. »

[Kasumi]

Aleka fut sur le point de répondre quelque chose mais se ravisa, hochant simplement la tête :

- Très bien... Je sais que les vôtres sont réputés pour leur résistance à certains effets néfastes et j'ai confiance dans le jugement de ce boutiquier. Il est compétent et la souvent prouvé même s'il est aussi fantasque. Allez-y, je suis prête à réagir si nécessaire, tout comme la plupart des prêtres qui officient dans ce temple.

Devant cette nouvelle assurance, Alchem n'eut en effet plus de raison de repousser l'échéance et passa le médaillon autour du cou. Ressentit-il une légère vibration ou résonance ? Rien ne permettait de le savoir d'autant que le gnome des profondeurs ne ressentait aucune différence, aucun effet magique actif. Peut-être que "geas restait inactif" quoique cela veuille bien dire si cela avait seulement un sens...

[Alchem]

Le contraire aurait surpris Alchem. Rien, c’était ce qu’on constatait généralement lorsqu’on testait un objet magique. Les pouvoirs de ceux-ci ne se manifestaient que dans des situations bien précises. Nombre d’histoires racontaient comment telle ou telle personnes avaient possédé un trésor sans même le soupçonner. Pour autant, rien voulait dire tout. Tout était possible. Si ici, entouré de prêtres, le gnome prenait un risque très calculé, ce serait différent ailleurs.

« Rien. Peut-être ait-il destiné à un elfe. Ou alors, peut-être que, comme l’Eclat, il fonctionne surtout lors des rêves. »

Ce symbole du soleil faisait référence à un dieu ancien, sans doute disparu, mais sûrement bénéfique... à moins que la liche n’ai également perverti cet objet.

« Peut-être ferais-je bien de le garder un peu. Ne plus ressentir la fatigue serait un premier indice. Qu’en pensez-vous ? »

[Kasumi]

Aleka ne sembla pas autrement surprise par la révélation de gnome des profondeurs et répondit sans hésitation :

- C'est un risque à prendre mais je pense qu'il s'agit d'un objet bénéfique ou, au pire, neutre. Et je vous fais confiance pour le retirer et nous avertir si vous aviez le moindre doute à un moment donné.

Théodore l'interrompit gentiment :

- C'est bien beau tout ça mais si nous ne nous dépêchons pas un peu, il n'y aura plus de place au premier service au réfectoire et nous devons embarquer en début d'après-midi !

Aleka répondit d'un ton amusé :

- Cet homme est un vrai ventre !
- Non mais j'aime bien prendre mon temps quand la nourriture est de qualité !
- Ce qui veut dire ?
- Quelle ne le sera pas sur le navire, ma douce ! Puisque tu ne cuisineras pas !
- Mouais, tu as de la chance !

[Alchem]

Alchem conserva donc le médaillon autour du cou. Lui, porter un bijou elfique, qui l’aurait cru ? Le pendentif de Bravel n’avait pas été relégué loin. Il se trouvait désormais dans une poche intérieure, toujours si proche de la poitrine, du cœur, toujours aussi invisible aux regards étrangers. Le gnome, sans ajouter un mot de plus, suivit le couple au réfectoire. Dalius se décida à sortir de sa cachette mais nul doute que sitôt dehors, il y retournerait. Sur le bateau, ce serait même un impératif.

[Kasumi]

A nouveau le repas fut tout à fait délicieux : composé principalement de filets de poisson de mer -nommé bar - comme le lui apprit Aleka. En tous cas, l'accompagnement de riz et de légumes verts formait un mets excellents. On leur distribua en outre une carafe de vin blanc puis un morceau de fromage et un dessert à base d'une substance que le gnome aurait été bien en peine d'identifier.

- Du chocolat, précisa à nouveau la prêtresse à l'adresse du svirfneblin.

Trois quart d'heures plus tard et après avoir fait un passage par le dortoir pour récupérer leurs affaires, le trio quittait le temple et se retrouvait sur le parvis du temple.

- Il doit bien nous rester encore une heure avant d'embarquer. Auriez-vous des envies particulières avant, Alchem ?

[Alchem]

Une heure, pas assez pour méditer face à la mer. Et puis, la mer, il risquait de la voir bien assez durant le voyage, surtout s’il ne parvenait pas à l’écourter par une téléportation. Par contre, il pouvait...

« J’aimerais me procurer de la lecture, si possible. Du parchemin et de l’encre aussi. »

Peut-être pouvait-il trouver cela chez l’insolite mage. Il n’y avait alors pas songé. Le bateau, il ne l’avait jamais pris, mais il savait ce que c’était, il savait qu’il allait vite tourner en rond. Alors, en plus de l’étude de son nouveau sort, il comptait bien s’adonner à sa soif de savoir ainsi qu’à la rédaction de parchemins magiques. Par la suite, il pourrait vendre ceux-ci. Puisqu’il avait du temps, autant le fructifier, surtout que sa profession le lui permettait.

[Kasumi]

Aleka dédia un sourire au gnome et déclara avec enthousiasme et une pointe de fierté :

- J'ai exactement ce que vous cherchez : il y a une petite librairie très bien achalandée à deux pas d'ici ! Par contre, il y a peut-être davantage de récits de fiction ou de légendes que ce à quoi vous avez l'habitude. J'imagine que la collection complète des œuvres de Mysteria ne vous intéresse pas plus que cela mais ça marche avec les voyageurs en villégiature.

La prêtresse prit une nouvelle fois la tête du petit groupe pour mener Alchem vers une boutique qui était loin d'être si petite qu'elle l'avait laissé entendre. L'odeur des livres, la vue de multiples rayonnages abritant des sommes de connaissance ou de divertissement ne pouvait que faire chaud au cœur d'un érudit.

[Alchem]

Alchem, très méthodique, débuta par le plus simple. Encre, papier et même plumes. Ainsi, il ne serait pas près de manquer à ce niveau. Ces fournitures trouvées, il entreprit d’observer les ouvrages. Il montrait de l’intérêt pour bien des sciences diverses, mais aussi pour les récits de voyage ou les légendes. Tout ce qui lui permettait de mieux connaitre ce monde de la surface était susceptible de retenir son choix. Seuls les textes de pure fiction étaient ignorés. Au final, ce fut quatre livres qu’il acheta. Qui sait, peut-être finiraient-ils par rejoindre sa bibliothèque personnelle, dans la tour de la grande mystificatrice, à Ornegemme. Alors qu’il se présentait pour payer, il s’adressa au couple.

« Je n’ai plus rien à faire avant d’embarquer. Mais peut-être qu’il en va autrement pour vous. »

[Kasumi]

Les livres - tout comme les fournitures - se révélèrent bien meilleurs marché qu'il ne s'y attendait compte tenu de la qualité de leur reliure et ils purent sortir de la boutique pour retrouver le soleil de l'après-midi antelucien après qu'Alchem ait bouclé la transaction.

- Nous non plus nous n'avons plus rien à faire de précis : il n'était pas prévu que nous passions par ici et j'ai pu renouer avec quelques connaissances au temple ce matin.

- Alors si vous n'avez pas peur d'en avoir très vite assez de notre présence, nous allons vous accompagner jusqu'au bateau. M'est avis qu'on pourra déjà s'y installer.

[Alchem]

« Faisons ainsi. Au bateau. Ho, j’oubliais. Un dernier détail à régler. »

Le gnome usa de ses pouvoirs.

Alchem --> Poche à familier --> Tunique d’Alchem

Le sort lancé, le svirfnebelin invita son rat, sorti un instant pour observer lui seul savait quoi, à revenir se cacher. Lorsqu’il le fit, il ne laissa derrière lui nul trace, comme s’il s’était volatilisé dans la poche. Le gnome, lui, était dispensé du poids de Dalius, non négligeable à la longue.

« On peut y aller. »

[Kasumi]

Ni Théodore ni Aleka ne s’étonnèrent du manège entre Alchem et son rat. Le couple avait compris depuis longtemps que le gnome avait des capacités hors normes et ils escomptaient probablement lui laisser la liberté de conserver ses petits secrets au risque de ne pas assouvir leur curiosité.

Le Trio – mais aussi le familier où qu’il se trouve concrètement en cet instant – atteignit le front de mer. Alchem y découvrit un port tranquille abritant derrière une digue solide une flotte hétérogène d’embarcations allant de la petite barque de pêcheur au grand navire de haute mer en passant par toute sorte d’embarcations marchandes et même un ou deux navires armés pour la guerre.

Aleka les mena vers l’un des pontons où étaient amarrés les plus grands navires et leur désigna l’un d’entre eux, un galion de belle allure à la poupe duquel étaient peintes en lettres blanches la mention « la Sterne ».

[Alchem]

La Sterne... tel serait le nom du premier navire sur lequel Alchem Murmure mettrait les pieds. Toujours aussi peu bavard, il l’observa, lui et les autres, du plus modeste au plus fier. Dalius aussi admira le spectacle en faisant émerger sa tête de cette poche où il ne semblait pas être. Le gnome se remémora les écrits dont il avait eu connaissance sur l’océan et les bateau. Il se rappelait de la mention « mal de mer », inconfort dont certains étaient victime à cause du roulis. Il espérait y échapper. En tout cas, ce serait une sacré expérience, l’une de celles qu’il allait devoir décrire dans son journal. Pour autant, il ne devait pas baisser sa garde.

[Kasumi]

L'équipage de la Sterne était déjà sur le pont, n'attendant visiblement que la marée favorable et leurs passagers pour prendre la mer. Un homme d'âge mur se dirigea vers eux quand ils se présentèrent au bout du ponton et annonça être le capitaine du navire.

- Vous êtes un peu en avance mais votre cabine est déjà prête si vous voulez monter à bord. Nous larguerons les amarres dans une demi-heure. Je suis Stanis. Vous avez moins de bagage que les touristes habituels si je puis me permettre...

[Alchem]

Alchem salua poliment le capitaine et, cela n’allait guère étonner le couple, n’ajouta rien de plus. Fidèle à son habitude, il se tenait en retrait, effacé, petit être gris couvert de gris. Aleka autant que Théodore savaient qu’ils étaient disposés à monter à bord sur le champ, il leur laissait le loisir de le dire. Ses yeux d’obsidienne détaillait le bâtiment et son équipage. Et de Dalius, plus de trace.

[Kasumi]

Les compagnons d’Alchem ne voyaient pas non plus d’objection à embarquer immédiatement et à découvrir la cabine qui leur avait été attribuée pour les quatre nuits à venir. L’absence de Dalius était assurément une bonne stratégie car, si les rats n’étaient pas rares sur les navires, ils n’en étaient pas appréciés pour autant. Le capitaine les mena tous vers le château situé à poupe du galion et ils prirent un court escalier menant sous le niveau du pont jusqu’à une coursive percée de cinq portes : deux de part et d’autre du couloir et une faisant face à l’escalier. C’est vers cette dernière porte que le capitaine se dirigea en annonçant qu’il leur laissait sa cabine personnelle pour le voyage. Un honneur à n’en pas douter bien qu’Alchem ne soit pas en mesure de savoir ce qui le motivait exactement.

La cabine se révéla agréable : plutôt spatieuse pour un navire et lumineuse grâce aux fenêtres percées à l’arrière du navire. Elle était meublée de deux couchettes dissimulées derrière des rideaux ainsi que d’une table de travail, d’un coffre et de plusieurs placards fermés à clé.

- J’espère que ce sera à votre goût ? Je vous laisse vous installer : je dormirai pour ma part dans la cabine immédiatement à votre droite en sortant.

[Alchem]

C’était bien plus qu’Alchem n’en espérait. Les svirfnebelins ne vivaient pas dans le confort et même la tour de lumière de Téâya n’avait rien d’un palais.

« Merci capitaine. »

Ici, il pourrait travailler sans problème. L’endroit était fonctionnel, lumineux, que demander de plus ? En fait, c’était sans doute trop. Il aurait, et de loin, préféré une cabine ordinaire. Il attendit que le légitime propriétaire des lieux soit sorti de la pièce pour demander au couple :

« Pourquoi ce privilège ? »

[Kasumi]

Aleka commença par déposer son sac sur la couchette la plus éloignée de la poupe et donc de la source principale de lumière avant de hausser les épaules comme pour signifier son ignorance vis-à-vis du choix du capitaine :

- Peut-être aura-t-il apprécié votre sourire, Alchem ! Qui sait ?

[Alchem]

Alchem ne bougea pas de là où il se trouvait. Et il ne lâcha pas d’avantage la prêtresse du regard. Dire que sa réponse ne lui avait pas convenu était un euphémisme. Elle était évasive, douteuse, bref, tout ce qu’il n’appréciait pas, surtout en ce genre d’instants.

« Vous êtes sûr de ne pas savoir ? »

Un petit quelque chose voilait son impassibilité et signifiait qu’il ne plaisantait pas.

[Kasumi]

Aleka entendait certainement plaisanter mais la réponse pince sans rire du gnome des profondeurs dut lui mettre la puce à l'oreille. Ou alors la prêtresse - pleine de sagesse - faisait-elle preuve de beaucoup de finesse. En tous cas elle déclara en guise d'apaisement :

- Disons simplement que Théodore et moi bénéficions d'un certain statut... Mais il ne faut pas vous en inquiéter, vraiment !

[Alchem]

« Ha... très bien. »

Voilà qui était mieux. Des cadeaux sans raisons, pour Alchem, c’était suspect. La bonté, la générosité, les gnomes des profondeurs y croyaient volontiers, mais uniquement avec des preuves convaincantes. Maintenant, il était possible d’apprécier la cabine. Le svirfnebelin s’avança et déposa son sac à ses pieds.

« Deux couchettes, nous sommes trois. »

Etaient-elles assez larges pour deux chacune ?

HRP : j’ai un doute. Qui est Hans ? J’ai l’impression que tu voulais dire Théodore. Si ce n’est pas le cas, c’est en RP que viendra cette question.

[Kasumi]

HRP : oups, désolé ! C'était effectivement une coquille. J'ai corrigé pour Théodore

La couchette choisie par Aleka était plus large que celle dévolue à Alchem, juste assez pour accueillir les deux humains à peu près confortablement.

- Ne vous en faites pas : Théodore et moi allons partager celle-ci. De toute façon, si nous aurons de la chance si nous parvenons à dormir tous les trois : il parait que la mer est très agitée en cette saison. D'autant que nous devrons remonter contre les vents dominants. Je compte bien faire une sieste tant que nous sommes toujours à quai d'ailleurs ! Et vous ?

[Alchem]

« Il ne faut pas que tout le monde dorme en même temps. N’oublions pas ce que nous transportons et quand il est le plus dangereux. »

Alchem déplaça son sac jusqu’à sa couchette. Il était bien tenté de voler un peu de sommeil avant le départ, lui-aussi, mais il voulait également voir le bateau quitter le port. Le spectacle devait valoir le coup d’œil.

« Je ne vais pas dormir tout de suite. Je vais monter. »